La régulation de la radio et le dab+

Sud Radio

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Transcript

00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.

00:05Bonjour, bonjour à toutes et à tous, merci de nous rejoindre pour ce 10h midi.

00:10Bonjour Gilles Gansman.

00:11Bonjour Valérie.

00:12Et bonjour Romain Lalex, merci d'être avec nous.

00:14Vous êtes membre du collège de l'autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.

00:19Autrement dit, vous êtes un des membres, un des sages de l'Arcom.

00:22Bonjour Valérie.

00:23Bonjour.

00:24Bonjour à vous.

00:25Vous êtes donc membre de l'Arcom depuis février dernier.

00:28Et vous présidez le groupe de travail radio et audio numérique.

00:31Et avec vous, on va parler de la fête de la radio, on va parler du DAB, on va parler de plein de choses.

00:36Déjà, ça se passe bien à l'Arcom ?

00:37Très bien.

00:38Vous avez été bien accueillis ?

00:39Très bien, c'est passionnant, beaucoup de sujets.

00:41Une équipe, un collège très complémentaire, très soudé, donc une nouvelle aventure.

00:46Le coach vous a laissé l'endroit propre ?

00:48Il m'a laissé l'endroit…

00:49Vous avez trouvé des souris, des chevaux ?

00:50Non, absolument pas.

00:51Il m'a laissé l'endroit nickel et puis il m'a surtout beaucoup aidé à la fois en amont

00:56et puis pendant ma prise de fonction, donc il a été vraiment incroyablement bienveillant.

01:01Il faut dire que l'Arcom, quand on en entend parler en général, c'est par rapport à la télévision,

01:06c'est par rapport à des problématiques souvent extrêmement conflictuelles.

01:11Saisir l'Arcom, c'est beaucoup plus vaste que ça.

01:14Ce n'est pas que les polémiques à la télévision.

01:18Exactement.

01:19L'Arcom, c'est très large puisqu'au fond, notre mission, c'est garantir la liberté d'expression,

01:25la liberté de communication au public.

01:27Et cette liberté, bien sûr, ce sont les médias qui l'exercent, les chaînes de télé, les stations de radio.

01:32Et nous le garantissons à la fois sur ces médias, mais aussi dans la sphère du numérique.

01:37Donc c'est beaucoup plus large effectivement que les sujets qui sont parfois plus médiatisés.

01:41Quand vous étiez enfant, c'était quoi votre radio préférée ?

01:44C'est une question difficile. J'ai toujours écouté énormément de radio.

01:47J'ai grandi à la fois avec des radios généralistes, des grands réseaux, RTL, Europe 1, le service public, France Inter,

01:55mais aussi beaucoup avec des musicales, des radios associatives, des radios locales.

02:00Mais genre Skyrock, le rap, vous écoutez ça ?

02:03Je n'étais pas enfant, mais Skyrock, effectivement, le tournant du rap, ça doit être dans les années 97-98.

02:10Je suis en plein au lycée et je peux vous dire que c'est une petite révolution

02:14et qui a accompagné l'émergence de cette musique, de ce mouvement.

02:17Donc oui, j'étais un auditeur régulier.

02:19Il est faux de s'éteindre en radio.

02:21On va reparler de cette fête de la radio.

02:25Ce sera les 5 et 6 juin prochain.

02:28On en parle tous les ans.

02:29Hervé Gauthier venait à chaque fois, parce que c'est un événement qui est soutenu par l'ARCOM,

02:34qui vise à expliquer un petit peu, vous allez nous raconter un petit peu le but de cette fête de la musique,

02:41qui vise à mettre à l'honneur le paysage radiophonique.

02:44Et c'est vrai que la radio, même si vous allez dans un magasin, j'aime bien le dire,

02:47à chaque fois, demandez un transistor.

02:49On vous regarde en vous disant, mais qu'est-ce que c'est que ça ?

02:51Puisque la radio, on ne l'écoute plus seulement sur son petit poste, mais sur différents supports.

02:57Alexa, mais Sud Radio. Il y a tous les Alexa qui viennent de s'animer.

03:01Entre autres, absolument. Il y a d'autres.

03:05On passe aux zappings.

03:12Emmanuel Macron qui se plaignait de l'IA et de ses détournements à la conférence sur l'IA.

03:17Vous vous souvenez, à Paris, il avait même publié une vidéo sur ce compte.

03:20Il a rajouté une pièce dans le Noura, hier.

03:23Les rédactions, elles ne savaient pas trop comment aborder la gifle présidentielle.

03:26Est-ce que c'était une info importante, pas importante ?

03:29Est-ce qu'il fallait en parler ?

03:31Mais résultat, le camouflet a été mondial.

03:34Et à peine atterri, le président a réagi.

03:36Donc, il a évidemment nourri tout ça.

03:40Il y a une dizaine de jours, il y avait une vidéo totalement authentique.

03:44Je retirais un mouchoir de la table.

03:46Et donc, c'était un sachet de drogue que nous nous partageons avec le chancelier Merz et le premier ministre Tharmer.

03:52Je crois qu'il y a huit jours, il y avait une vidéo totalement authentique

03:56où j'étais en train de serrer la main et m'inrester ensemble avec le président Erdogan.

04:02Et ça devenait une fameuse clé turque.

04:04Mon doigt était saisi.

04:06C'était soudain l'expression d'un rapport de force géopolitique qui disait beaucoup de la France.

04:10Et là, une vidéo qui ouvre, nous sommes en train de nous chamailler,

04:15et plutôt de plaisanter avec mon épouse.

04:18Je suis surpris par cela.

04:20Devient une espèce de catastrophe géoplanétaire où certains sont en train même d'avoir des théories.

04:26On fait dire à une vidéo beaucoup de bêtises.

04:28Sur ces trois vidéos, j'ai ramassé un Kleenex, serré la main à quelqu'un

04:31et juste plaisanté avec mon épouse comme on le fait assez souvent.

04:36J'imagine que vous reviendrez un peu à vos débats.

04:38Vous en avez parlé hier.

04:39On l'a un peu évoqué hier.

04:41Est-ce qu'il fallait vraiment réagir ?

04:43Ça a donné de l'importance à l'histoire.

04:45Bon, c'est l'été, Valérie, enfin presque.

04:47Et que se passe-t-il l'été ?

04:49Eh bien, la neige fond.

04:51Ah oui, j'ai des scoops comme ça.

04:53Ça sent le prix Polydor, je vous le dis tout de suite.

04:57Eh bien, une fois que la neige est fondue, chaque année à Combloux,

05:00ils vont inspecter ce que cachait la neige comme déchets laissés par les skieurs.

05:05Vous allez voir, reportage de France 2, c'est assez dingue.

05:09La saison de ski est terminée.

05:10Mais ce samedi, des dizaines de personnes se sont réunies pour nettoyer les pistes.

05:14Puisqu'une fois la neige fondue, les déchets abandonnés par les skieurs réapparaissent.

05:17Merci beaucoup d'être venus pour cette cinquième journée déjà de ramassage.

05:22Le ramassage a démarré il y a quelques minutes et déjà pas mal de trouvailles.

05:25Du papier surtout, du papier et du plastique.

05:27Les gars, vous pouvez me montrer un peu ce que vous avez trouvé déjà ?

05:29Un filet, un énorme, une bouteille de bière.

05:33On a trouvé un téléphone en haut à Crève-Coeur.

05:35Et aussi un pneu alors.

05:37Un pneu qui est gêné dans un champ.

05:39Principalement des mégots quand même et après des bouts de plastique, des bouts de piquets aussi.

05:43L'an dernier, ce sont 13 000 emballages alimentaires et 60 000 mégots qui ont été ramassés en montagne.

05:49Depuis tout petit, on a été sensibilisés au fait de faire attention à nos déchets.

05:53Et donc c'est sûr que c'est super important de faire une petite journée comme ça sur les pistes.

05:57On en profite l'hiver, autant en prendre soin l'été.

05:5913 000 emballages, vous vous rendez compte Valérie, c'est incroyable.

06:03C'est incroyable.

06:05Alors je ne sais pas si vous regardez la télé, vous avez le temps de regarder la télé ?

06:08Je le prends, c'est important bien sûr.

06:10C'est important d'être au contact des programmes qu'on encale et qu'on régule.

06:14En début de Zapping, vous serez toujours surprenant.

06:18En début de Zapping, on a parlé de l'IA qui nous empêche de débusquer.

06:23Et c'est un vrai souci, le vrai du faux.

06:25Alors une vidéo qui a busé, comme on dirait en français.

06:29Un anaconda de 30 mètres a été vu nager tranquillement sur le fleuve Amazon.

06:37Alors est-ce que c'est vrai ou pas ?

06:39Cette vidéo cumule plusieurs centaines de millions de vues.

06:42On la regarde.

06:43Un hélicoptère survole l'Amazonie et là, un immense anaconda glisse dans le fleuve.

06:48Ceux qui la partagent donnent des détails.

06:50Un animal filmé soi-disant au Pérou, pour un documentaire.

06:53Et qui mesure, tenez-vous bien, 30 mètres.

06:55On aimerait avoir retrouvé cet animal extraordinaire, mais vous vous en doutez, c'est faux.

07:00Cette vidéo est entièrement créée par intelligence artificielle.

07:03Il suffit de regarder attentivement.

07:05Ici, le serpent a deux têtes qui ensuite vont disparaître.

07:10Et l'écran de l'appareil photo, lui, n'affiche pas du tout ce qui est censé être filmé.

07:14Serait-il aussi scientifiquement absurde ?

07:17Écoutez ce qu'en pense ce spécialiste des serpents.

07:20Des anacondas de cette taille n'existent simplement pas.

07:23Un animal qui serait si long, il y aura des problèmes au niveau physiologique.

07:27Pour le cœur, il ne pourrait pas avoir assez de puissance pour faire circuler le sang dans tout l'animal.

07:32Avec des tailles comme ça, il ne pourrait pas se déplacer.

07:35S'il ne peut pas se déplacer, impossible de chasser et donc de survivre.

07:39D'ailleurs, le plus grand serpent au monde jamais mesuré, c'est un piton.

07:43Il faisait 7,67 mètres de long.

07:45C'est pas mal déjà.

07:48Entre 7 mètres et 30 mètres.

07:50Est-ce que vous pensez qu'un jour, il existera une radio qui fonctionne à l'IA ?

07:55Et est-ce qu'elle pourrait être conventionnée par l'ARCOM ?

07:58Est-ce que je pense qu'il y aura une radio par l'IA ? Je ne sais pas.

08:00Est-ce que je le souhaite ? Non.

08:02Parce que très clairement, ce qui fait le sel de ce média, c'est l'humain.

08:07Et c'est la relation entre des journalistes, des animateurs et des auditeurs.

08:11Après, au-delà de ce que je pense,

08:14bien sûr que l'IA générative est en train de transformer complètement nos métiers.

08:18C'est un outil extraordinaire qui a un potentiel d'utilité et de créativité qui est considérable.

08:26Mais c'est un outil qui pose des questions fondamentales.

08:28Et qui nous pose, à l'ARCOM, des questions fondamentales

08:31sur la déontologie et l'honnêteté de l'information.

08:34C'est ce dont on parlait avec cette histoire.

08:37Mais aussi sur le respect de l'intégrité des œuvres,

08:40sur le respect du travail des artistes.

08:43Donc on a, bien sûr, entamé une réflexion sur le sujet.

08:47Et c'est un sujet sur lequel il va falloir qu'on travaille avec les éditeurs,

08:50avec les chaînes de télé, avec les radios,

08:52pour arriver à encadrer tout ça.

08:54Puisque, bien sûr, il ne s'agit pas d'offrir au public des fausses informations, des manipulations qui...

09:00Parce qu'hier soir, j'ai vu un reportage sur une...

09:04Je crois que c'est une des applications de Google,

09:06où vous dites, dessine-moi, je crois que c'était en quotidien,

09:10réalise-moi un film avec une grenouille qui parle mexicain en roulant les airs.

09:15Et on a ce film qui sort.

09:17C'est-à-dire, juste avec cette phrase, on a ça.

09:19Et puis on a ce clic que vous avez peut-être vu avec d'anciens comédiens,

09:22qui aujourd'hui parlent, et c'est absolument saisissant.

09:25Donc ça va être un défi pour vous aussi.

09:27L'outil a des possibilités qui sont illimitées.

09:31Mais en lui-même, finalement,

09:34ce n'est pas l'outil qui pose question,

09:36c'est l'utilisation que nous allons en faire.

09:38Et donc il va falloir trouver des moyens.

09:41Et vous savez qu'il y a une réglementation européenne,

09:44un IA Act, qui encadre ce dispositif.

09:48Les autorités françaises, bien sûr,

09:50travaillent avec les professionnels, des médias, de la création,

09:54et poussent pour que cette réglementation européenne

09:56soit la plus ferme et la plus adaptée possible,

09:59à la fois, je le disais,

10:01pour respecter l'intégrité des oeuvres et des artistes,

10:03et puis aussi pour protéger nos concitoyens

10:05contre la manipulation de l'information.

10:07Et ça va être de plus en plus compliqué.

10:09Donc ça va être compliqué, mais honnêtement,

10:11on a des moyens juridiques et techniques

10:13d'encadrer cette innovation.

10:15Et encore une fois, il ne faut pas en avoir peur.

10:17Il ne faut pas non plus alimenter une forme de panique

10:20auprès de nos concitoyens.

10:22Et c'est toute la force de nos médias,

10:24dont vous faites partie,

10:25c'est que ce sont des médias régulés et responsables,

10:27et qui vont faire une utilisation régulée et responsable

10:30de cette technologie.

10:31Ce dont vous parlez, c'est une suite

10:33qu'a lancée Google lors de sa conférence.

10:35Ça s'appelle Flow.

10:37Et c'est une suite d'outils, à la fois de vidéos,

10:39mais également de sons,

10:41qui maintenant permettent d'être créés,

10:43synchronisés.

10:45Et donc, ces outils vont être mis à disposition.

10:48Ça coûte assez cher, l'abonnement.

10:50C'est 290 euros par mois,

10:52mais c'est plutôt pour les sociétés.

10:54Et on pense qu'il va y avoir des extraits,

10:56des films, ou des passages de films

10:58où ça coûte cher, qui vont être faits avec ça.

11:00Puisqu'on parle de l'IA,

11:02j'en profite pour vous dire

11:04que vous avez jusqu'à aujourd'hui,

11:06puisque Facebook et le groupe Meta

11:08ont décidé d'utiliser

11:10toutes les données que vous avez

11:12sur votre Facebook ou sur Instagram

11:14pour alimenter son IA,

11:16c'est-à-dire vos photos,

11:18vos textes, vos musiques.

11:20Et si vous n'interdisez pas

11:22Meta d'utiliser

11:24ces données pour l'IA,

11:26ils vont piocher là-dedans pour nourrir l'IA.

11:28Donc vous avez jusqu'à ce soir,

11:30minuit, vous avez trois petits points.

11:32C'est assez simple.

11:34Vous avez trois petits points.

11:36C'est un auditeur fidèle qui me l'a signalé hier.

11:38Vous allez dans

11:40l'endroit privé.

11:42Vous avez trois petits points et vous allez

11:44chercher dans

11:46ce qu'on appelle les autorisations.

11:48Et à ce moment-là, vous pouvez

11:50remplir un fichier, mettre votre adresse,

11:52votre adresse mail, et ensuite vous allez recevoir

11:54une confirmation.

11:56Je sais que vous vouliez qu'on en parle et qu'on dise à nos auditeurs.

11:58Il y a un grand article dans le Parisien

12:00aujourd'hui et effectivement

12:02c'est important de le dire.

12:04Oui parce que ça va nourrir l'IA et ça peut être

12:06la photo de votre enfant, la photo de votre chien,

12:08la musique.

12:10Je réagissais pour dire que

12:12on voit bien que sur ce sujet

12:14de l'IA ou sur celui de la régulation

12:16des plateformes numériques, des réseaux sociaux

12:18ou des plateformes de partage de vidéos,

12:20on voit bien que la bonne échelle pour intervenir

12:22c'est l'échelle européenne. Ce sont des

12:24géants, des multinationales

12:26qui ont le marché mondial

12:28comme débouché et donc on voit bien

12:30que si on veut encadrer

12:32ces opérateurs, il faut le faire à l'échelle européenne.

12:34Il y a déjà des outils, il y a une directive

12:36sur les services

12:38numériques, le DSA qui

12:40permet une première régulation

12:42des opérateurs. Il y a également

12:44un règlement sur l'IA dont je parlais tout à l'heure.

12:46Voilà, toutes ces législations

12:48et ces réglementations doivent s'améliorer

12:50et on voit bien que c'est le bon cadre,

12:52que le cadre européen. Et pour finir,

12:54même si j'en ai passé la semaine dernière,

12:56un petit Julien Clerc ne se fait pas de mal.

12:58Vous l'avez vu, puisque vous avez vu

13:00C'est à vous, il était l'invité

13:02de C'est à vous. Il a chanté en live sa chanson

13:04qui rend hommage à Stéphane Voisin

13:06qui avait dansé pour

13:08sa femme à son enterrement. On écoute

13:10un petit extrait.

13:12Il tourne, il tourne et il

13:14danse sur

13:16les pavés du Paris.

13:18Dans ses bras

13:20il tient l'absence.

13:22Mon bel amour, mon Arabie.

13:24Alors, il faut noter que Julien Clerc

13:26sera l'invité du loft

13:28ce dimanche à 16h

13:30avec notre ami Yvan Cujus

13:32dans le loft. Une heure

13:34avec Julien Clerc ce dimanche à 16h

13:36sur Sud Radio. Eh bien, on se retrouve dans

13:38un instant pour parler de la fête de la musique

13:40avec Romain Lalex. Fête de la radio.

13:42Fête de la radio.

13:44La fête

13:46de la radio. Et je perds tous mes moyens.

13:48Donc avec vous Romain Lalex,

13:50membre de l'Arcom. A tout de suite.

13:52Sud Radio.

13:54Parlons vrai. Parlons vrai.

13:56Sud Radio. Parlons vrai.

13:58Sud Radio Média.

14:00L'invité du jour. L'invité du jour

14:02c'est Romain Lalex, membre de

14:04l'Arcom. Vous êtes en charge

14:06du groupe de travail radio et audio

14:08numérique. Vous êtes également

14:10vice-président du groupe de travail télévision

14:12et services de médias audiovisuels à la demande.

14:14On va parler avec vous de cette

14:16fête de la radio. On en parle

14:18tous les ans sur Sud Radio parce qu'évidemment

14:20on aime la radio. Alors racontez-nous

14:22un petit peu le rôle de l'Arcom dans cet événement.

14:24Alors la fête de la radio

14:26effectivement a été initiée par l'Arcom

14:28en 2021.

14:30On fêtait les 100 ans

14:32de la première diffusion radiophonique en France.

14:34Et l'objectif de cette fête

14:36c'est au fond de célébrer ce média

14:38qui est le média préféré des français.

14:40De célébrer celles et ceux qui le font

14:42c'est-à-dire vous Valérie

14:44et Gilles notamment. Et puis

14:46de rapprocher encore davantage

14:48les radios de leur public.

14:50Donc cette fête de la musique

14:52et de la radio.

14:54Il y a de la musique.

14:56Les 5 et 6 juin

14:58donc

15:00il va y avoir tout un tas de...

15:02C'est une opération à laquelle

15:04participe quasiment l'ensemble

15:06des radios qui vont avoir

15:08une programmation

15:10spéciale, exceptionnelle pour l'occasion

15:12qui la plupart d'entre elles vont ouvrir

15:14leur studio au public

15:16vont organiser des concerts, des festivals

15:18parfois des conférences.

15:20L'idée c'est d'ouvrir le monde de la radio

15:22et puis aussi l'idée

15:24et je le dis parce qu'on va y revenir plus tard

15:26c'est aussi de rappeler

15:28aux institutions

15:30aux pouvoirs publics

15:32que la radio est très importante

15:34dans le quotidien de nos concitoyens

15:36et qu'elle participe vraiment de manière très active

15:38au lien social.

15:40C'est célébrer la radio et sa contribution

15:42à la vie de la nation.

15:44Il y a une baisse de l'écoute de la radio

15:46d'une manière générale

15:48et puis le marché publicitaire

15:50n'est pas simple non plus pour les radios

15:52alors est-ce que c'est un média

15:54qui est en train petit à petit

15:56peut-être pas de s'éteindre

15:58on n'en est pas là, mais qui perd

16:00de son attrait

16:02pour les jeunes générations en particulier ?

16:04Moi ce n'est pas ma conviction du tout

16:06je ne suis peut-être pas objectif

16:08ce que je vous l'ai dit tout à l'heure

16:10je suis un grand fan de radio

16:12et je crois dans ce média

16:14mais c'est quand même la radio

16:16près de 39 millions

16:18de français qui l'écoutent

16:20quotidiennement. Si on y ajoute

16:22les podcasts, c'est plus de 43 millions

16:24de nos concitoyens

16:26c'est 85% des plus de 15 ans

16:28de notre pays qui tous les jours écoutent la radio

16:30ou écoutent un podcast

16:32Le podcast, vous l'assimilez à la radio ?

16:34La radio est

16:36de très loin le premier

16:38fabricant des podcasts

16:40c'est une expérience augmentée de la radio

16:42c'est une continuité de l'expansion de la radio

16:44en tout cas, dans notre esprit, on les associe

16:46Mais ça ne rentre pas dans nos mesures

16:48dans les mesures d'audience ?

16:50Ça pourrait, c'est une très bonne question

16:52il y a un vrai sujet

16:54autour de la mesure de l'audience

16:56de la radio qui rejoint ce que j'allais vous dire

16:58c'est comme le replay en télé

17:00c'est comme le replay en télé

17:02et au fond, on parle

17:04d'un recul de l'audience

17:06qui est réel

17:08mais ce recul de l'audience, il faut le considérer

17:10dans un mouvement qui est un mouvement de transformation

17:12incroyable de la radio

17:14on est passé d'une diffusion unique

17:16FM à une multidiffusion

17:18on y reviendra avec l'émergence du DAB

17:20mais aussi de l'internet

17:22et de l'hyper radio, donc on a un média qui est en pleine

17:24transformation, et je tiens à dire

17:26peut-être qu'on y reviendra, mais que sur la question des jeunes

17:28c'est indéniable que

17:30une partie de la jeunesse

17:32ne se retrouve pas totalement

17:34dans l'offre et dans l'usage de la radio

17:36mais on constate depuis

17:38plusieurs vagues médiamétriques

17:40que les 13-19 ans, cette catégorie

17:42des jeunes auditeurs est en

17:44progression et qu'on n'a pas

17:46connu une telle progression depuis

17:48le début de l'année 2022. Ils écoutent quoi alors ?

17:50Ils écoutent des musicales

17:52ils écoutent des généralistes

17:54donc la promesse de la radio

17:56cette proximité, cette interactivité

17:58cette authenticité, je crois que c'est le mot

18:00pour moi le plus caractéristique

18:02c'est une promesse qui n'a

18:04à mon avis jamais été aussi actuelle

18:06donc je ne suis pas du tout résigné à ce que

18:08cette belle audience se poursuive.

18:10C'est triste que Le Mouv' fasse sa transformation

18:12en numérique

18:14plutôt que sur les antennes

18:16FM, c'est dommage.

18:18Le Mouv' c'est une chaîne jeune

18:20de Radio France.

18:22Ils ont décidé d'arrêter pour...

18:24Je vais

18:26m'exprimer très prudemment sur ce sujet

18:28puisque vous le savez, la présidente de Radio France

18:30elle s'est exprimée sous réserve

18:32de décision

18:34de l'Etat, qui est l'actionnaire

18:36unique de Radio France

18:38et puis c'est un sujet qu'on sera amené

18:40à étudier

18:42à instruire, mais la jeunesse

18:44pour revenir sur ce que je disais tout à l'heure

18:46n'a pas du tout déserté la radio, loin

18:48sans faux, et même certains codes

18:50de la radio, et je trouve ça assez

18:52intéressant, sont repris par

18:54des réseaux sociaux, par

18:56des youtubeurs, etc. pour

18:58accréditer, ou en tout cas donner

19:00cet aspect d'authenticité.

19:02J'ai mes chouchous, vous voyez,

19:04je vais vous parler de youtubeurs et de musiciens

19:06c'est un jeune groupe qui s'appelle

19:08Fuse, et je l'avais déjà passé ici

19:10ils ont fait un petit

19:12mélange un peu musical

19:14de tous les jingles radio, vous connaissez ?

19:16Je le connais, parce que

19:18pour préparer cette émission, j'ai regardé celle

19:20de l'an dernier

19:22et j'ai entendu Fuse, et c'est

19:24assez génial.

19:28Musique

19:30Musique

19:32Musique

19:34Musique

19:36Musique

19:38Musique

19:40Musique

19:42Musique

19:44Musique

19:46Je trouve que le RTL est plus puissant que les autres.

19:48Après, pour les autres radios,

19:50il y a même Sud Radio.

19:52Il faut l'écouter sur la durée.

19:54Il faut l'écouter sur la durée pour avoir toutes les radios.

19:56Juste une question d'un auditeur

19:58qui dit, mais vu que la radio maintenant est une radio filmée,

20:00est-ce que vous appliquez le même standard qu'à la télévision ?

20:02C'est-à-dire le fait que ce soit

20:04effectivement, la radio aujourd'hui,

20:06alors est-ce que c'est encore de la radio ?

20:08La radio est filmée, on la retrouve sur les réseaux

20:10on est extrêmement nous suivis d'ailleurs

20:12grâce à notre chaîne Youtube.

20:14Ça reste de la radio ?

20:16Oui, alors nous, ce qui détermine

20:18la réglementation qu'on applique

20:20entre guillemets, c'est au fond

20:22l'autorisation qu'on a attribuée.

20:24Si on attribue une autorisation à une chaîne de télé

20:26et que cette chaîne de télé diffuse

20:28de la radio filmée, c'est la

20:30réglementation de la télé qui s'applique.

20:32Lorsqu'on a attribué,

20:34comme à Sud Radio, des autorisations radio

20:36même si le son

20:38ou en tout cas l'émission est également filmée

20:40on va appliquer la réglementation de la radio.

20:42Donc les deux s'appliquent.

20:44Après, on en parlait tout à l'heure

20:46effectivement, la radio est de plus en plus filmée.

20:48La télévision

20:50a tendance à utiliser

20:52la radio comme

20:54un produit qu'elle valorise.

20:56Ça veut bien dire que c'est un produit attractif.

20:58Ça veut bien dire que

21:00ça a du sens.

21:02En radio, j'ai le droit de mettre un t-shirt Lacoste ?

21:08Il y a plusieurs choses. Si cette émission

21:10est diffusée sur une chaîne de télé, c'est la réglementation.

21:12C'est l'éditeur de télé qui sera

21:14responsable.

21:16Mais en radio, est-ce que j'ai le droit ?

21:18Là, c'est une très bonne question.

21:20Ce n'est pas le même cadre publicitaire

21:22qui s'applique.

21:24Et encore une fois, sur le numérique,

21:26c'est encore un autre cadre qui s'applique.

21:30On va vous sauver par le gomme.

21:32On se retrouve dans un instant, on va parler

21:34du DAB+. C'est important d'en parler

21:36et de revenir.

21:38C'était en 2023, je crois que l'Arkom avait mis

21:40l'accent lors de la fête

21:42de la radio sur ce DAB+.

21:44On va en reparler parce que grâce à ce

21:46DAB, vous pouvez nous écouter

21:48partout en France

21:50sur Sud Radio, puisqu'on n'a pas le même nombre

21:52d'émetteurs que nos concurrents.

21:54A tout de suite.

22:06Le supplément Média, vive la radio

22:085 et 6 juin, la fête

22:10de la radio. C'est un événement qui est soutenu

22:12par l'Arkom et Romain Lalex, vous êtes

22:14membre du collège de l'Arkom.

22:16Vous êtes en charge du groupe de travail

22:18radio et audio numérique.

22:20Patrick Roger nous a rejoint.

22:22Rebonjour, homme de radio

22:24s'il en est, de télévision aussi,

22:26mais de radio. On voulait parler

22:28du DAB+, avec vous, et de l'importance

22:30pour Sud Radio, peut-être,

22:32de ce nouveau moyen de capter

22:34la radio, redire

22:36ce qu'est le DAB.

22:38Comme l'a dit Romain Lalex, aujourd'hui, la radio, c'est

22:40multi-canal.

22:42Évidemment, il y a plusieurs moyens de diffusion.

22:44Le DAB+,

22:46quand vous parlez aux gens

22:48qui ont eux-mêmes le DAB+,

22:50dans leur voiture, ils ne le savent pas, ils ne comprennent

22:52pas, etc. Donc là,

22:54il y a déjà eu des campagnes, j'espère qu'on en

22:56aura d'autres pour informer, évidemment.

22:58Parce que si les jeunes reviennent un petit peu

23:00à la radio, il faut

23:02aussi qu'ils aient un bon son.

23:04Le son de la FM, on peut dire tout ce qu'on veut

23:06aujourd'hui, mais il est dépassé.

23:08Il date des années 80.

23:10Et à travers le DAB, on a un son

23:12qui est véritablement de qualité.

23:14Quand on écoute dans les voitures, aujourd'hui, notamment,

23:16on a ce meilleur son.

23:18Et ça fait partie des choses

23:20qui peuvent les inciter à

23:22revenir.

23:24Le DAB est

23:26en plein développement. Nous, on a

23:28de nombreux émetteurs, parce que

23:30j'ai apporté, en fait, les cartes. Alors là, je ne sais pas

23:32si... Parce qu'on fait de la radio,

23:34mais on fait aussi...

23:36Mais c'est indispensable.

23:38Aujourd'hui, il n'y a pas...

23:40Vous avez trouvé Emmanuel Macron de la radio.

23:42Voilà, c'est ça.

23:44Nous, nos émetteurs FM,

23:46nous sommes dans le sud, un peu dans le centre,

23:48en remontant. Clermont-Ferrand,

23:50Lyon, et puis la région parisienne.

23:52Donc voilà, mais c'est tout.

23:54Et avec les

23:56nouveaux émetteurs DAB.

23:58Alors, le DAB, c'est quand vous allez

24:00sur source,

24:02dans votre voiture, vous tapez DAB au lieu de

24:04taper FM. Là, vous aurez beaucoup plus de radio.

24:06Et surtout, ça ne brouille plus, etc.

24:08Si ça ne marche pas, ça ne marche pas.

24:10Et donc voilà, on a tout le reste

24:12du territoire. Pourquoi ? Parce qu'en même temps,

24:14j'ai beaucoup d'auditeurs qui me posent la question,

24:16un peu partout, en me disant, mais pourquoi

24:18vous ne voulez pas venir dans nos régions sur une radio ?

24:20Pourquoi ? Ça coûte trop cher ?

24:22Vous ne pouvez pas avoir des émetteurs ?

24:24Je leur dis non. Malheureusement,

24:26ce n'est pas ça. Parce qu'on ne peut pas avoir

24:28d'émetteurs. Pourquoi on ne peut pas en avoir ?

24:30Parce qu'ils ne sont pas remis

24:32forcément en jeu.

24:34Ils devraient être remis en jeu.

24:36C'est un traquenard.

24:38Ils devraient. Non, non, pas du tout.

24:40Parce qu'on en a beaucoup parlé.

24:42Et justement, comment vous choisissez les radios qui ont tel ou tel émetteur ?

24:44Alors là, il s'est dit beaucoup de choses.

24:46Je vais répondre à cette question,

24:48mais je vais devoir réagir à la première.

24:50C'est l'intention.

24:52Déjà, merci beaucoup d'évoquer le DAB+.

24:54Parce que c'est un enjeu vital.

24:56Et c'est avec le DAB+,

24:58qu'on construira l'avenir de la radio.

25:00Notamment, mais c'est vraiment avec le DAB+.

25:02Vous l'avez dit,

25:04on a une expérience de la radio sur la FM

25:06qui date de décennies,

25:08qui a parfaitement

25:10rempli son rôle, mais qui est

25:12aujourd'hui saturée.

25:14La raison principale pour laquelle

25:16vous ne pouvez pas

25:18accueillir

25:20de nouvelles fréquences dans d'autres régions,

25:22c'est parce que le réseau FM est saturé.

25:24Donc ça, c'est un premier point. Le deuxième point que vous évoquiez,

25:26c'est la qualité de l'expérience de la radio.

25:28Il est clair que le DAB offre une expérience

25:30augmentée du point de vue du son,

25:32mais aussi augmentée du point de vue de la stabilité

25:34du signal. C'est-à-dire que quand on est en voiture,

25:36on part de Lille et on arrive à Marseille

25:38et on écoute la même radio sans

25:40brouillage, sans problème.

25:42Et sans changer de fréquence.

25:44Donc ça, c'est vraiment un progrès majeur du DAB+.

25:46Maintenant,

25:48contrairement à ce qui a pu se faire

25:50à la télé, avec la TNT,

25:52il n'est pas possible de basculer de l'un à l'autre

25:54brutalement. Et heureusement, parce que sinon

25:56vos éditeurs et vos auditrices seraient complètement

25:58perdus et ne s'y retrouveraient pas.

26:00On le fait progressivement.

26:02Juste, je vous interromps une seconde.

26:04C'est vrai qu'aujourd'hui, dans les conditions actuelles,

26:06ce n'est pas possible. Mais si on avait

26:08un peu plus anticipé et préparé...

26:10Alors moi, je suis arrivé en...

26:12Je suis arrivé en février à l'ARCOM.

26:14En février 2025.

26:16Quand je dis anticipé, c'était 10-15 ans

26:18plus tôt. Parce que nous étions quasiment

26:20les premiers à avoir la technologie.

26:22J'ai participé, j'ai développé,

26:24en fait, dans les années 90, j'ai fait partie

26:26des groupes de travail. Et on pouvait...

26:28Sauf que, non, il y a des acteurs

26:30eux-mêmes de la radio qui n'ont pas voulu,

26:32qui ont bloqué.

26:33Ce qui me paraît intéressant, c'est l'avenir. Et l'avenir,

26:35vous l'avez dit, c'est cette mobilisation générale

26:37du monde de la radio. Il y a une association

26:39qui a été créée qui s'appelle Ensemble

26:41pour le DAB+, qui fait un boulot formidable,

26:43qui a déjà produit plusieurs

26:45spots d'informations radio

26:47et bientôt, un spot

26:49vidéo sera également

26:51diffusé sur les réseaux.

26:53Et ils sont partenaires de la fête de la radio, ils sont sur les signes

26:55de la fête de la radio.

26:56La fête de la radio est aussi, merci de le dire,

26:58l'occasion de marteler

27:00et de faire de la communication autour

27:02de ce nouvel

27:04usage de la radio qu'est le DAB.

27:06L'essentiel de nos concitoyens

27:08écoutent la radio en voiture. C'est le premier

27:10mode d'écoute de la radio, c'est l'autoradio.

27:12Toutes les nouvelles voitures qui sont

27:14commercialisées aujourd'hui sont équipées en DAB.

27:16Et vous avez raison, les auditrices et les auditeurs

27:18écoutent déjà en DAB, parfois sans

27:20le savoir. Donc il faut le développer.

27:22Et il y a eu un gros travail de fait par l'ensemble

27:24des acteurs de la radio et

27:26l'ARCOM aussi précédemment pour que

27:28dans les normes des voitures

27:30et notamment les voitures qui nous viennent de

27:32l'étranger, je pense aux

27:34asiatiques qui arrivent, qu'il y ait toujours aussi

27:36la radio, la possibilité de

27:38capter en fait la radio. Que ce soit une obligation...

27:40Non mais parce que...

27:42Parce que les BYD par exemple, vous n'avez pas de DAB ?

27:44Si, mais pas forcément.

27:46Maintenant ils sont obligés en venant en Europe.

27:48Mais surtout il y avait une volonté

27:50des GAFAM

27:52notamment, bien sûr, de ne plus

27:54y avoir de radio

27:56dans les voitures pour écouter

27:58à travers la puce uniquement.

28:00Et vous devenez prisonnier

28:02en fait de ça.

28:04Il y a les ordinateurs

28:06de bord, entre guillemets, qui pourraient

28:08techniquement se passer

28:10de la radio. Et pourquoi ce que vous dites

28:12est fondamental, c'est que

28:14ces réseaux, la FM

28:16et le DAB Plus sont des réseaux

28:18qu'on appelle souverains, c'est-à-dire qu'ils sont

28:20propriétés de l'État. Nous avons

28:22la main sur ces réseaux, nous pouvons les maintenir.

28:24Alors que, bien sûr,

28:26l'IP radio, la radio sur Internet

28:28qui est formidable et qui présente plein d'opportunités,

28:30aujourd'hui n'est pas à la main

28:32des pouvoirs publics. Et donc,

28:34quand on a un

28:36problème majeur, et on l'a vu récemment

28:38en Espagne et au Portugal avec le blackout,

28:40plus d'électricité, en fait le seul

28:42lien qui a résisté

28:44entre les gens, entre les pouvoirs publics

28:46et les citoyens, ça a été la radio.

28:48Ils ont acheté des postes

28:50et des piles.

28:52Et la semaine dernière, nous avons fait une émission,

28:54une série sur la France qui reste debout.

28:56Donc il y a la fibre, aujourd'hui,

28:58qui est installée et déployée sur une bonne partie du territoire,

29:00sauf qu'il y a énormément de problèmes, parce qu'on

29:02n'a pas suffisamment de branchements. Et résultat,

29:04il y a énormément de gens qui écoutent la radio,

29:06la télé, etc. à partir de la fibre,

29:08sauf que quand la fibre plante,

29:10vous n'avez plus rien.

29:12D'où la nécessité

29:14d'avoir de la souveraineté à travers

29:16coupures électriques.

29:18Vous n'avez plus rien d'autre

29:20que la radio. Donc c'est fondamental.

29:22J'évoquais

29:24l'Espagne et le Portugal, mais ça me permet

29:26de rendre hommage au travail incroyable

29:28qui a été fait par vos collègues

29:30à La Réunion et à Mayotte

29:32pendant les cyclones du début d'année,

29:34qui se sont battus, qui ont pris

29:36des risques considérables pour faire en sorte

29:38que nos concitoyens puissent être informés

29:40dans une situation de crise absolue.

29:42Donc la radio, pour moi, c'est le média

29:44du lien social,

29:46et c'est un média d'une utilité incomparable.

29:48Et de la proximité.

29:50Est-ce que ce que vous disiez

29:52tout à l'heure avec Romain Lalègue,

29:54c'est que vous posiez la question des podcasts,

29:56et c'est vrai que c'est un nouveau lien

29:58pour aller aussi vers des populations

30:00plus jeunes. En revanche, on ne peut pas mesurer

30:02en tant que tel dans le médiamétrie, parce que

30:04vous n'avez pas la même

30:06publicité. Il ne faut pas oublier

30:08que la radio, nous vivons grâce

30:10à la publicité, sauf

30:12Radio France, quoique ils aient déjà

30:14un petit peu ouvert leurs antennes

30:16à la pub. Et là, vous n'en avez pas,

30:18ou en tout cas pas du tout, la même échelle. Le rapport

30:20est quasiment de 1 à 10. Donc vous ne pourrez

30:22plus financer ces programmes.

30:24C'est un véritable sujet.

30:26Aujourd'hui,

30:28vous allez avoir du travail.

30:30On en a déjà, et on en aura toujours.

30:32Mais vous m'interrogiez

30:34tout à l'heure sur le retrait d'audience

30:36et la baisse du revenu publicitaire.

30:38En fait, il y a bien évidemment

30:40un lien entre les deux, mais pas seulement.

30:42C'est-à-dire que la baisse des revenus publicitaires

30:44est un constat que nous faisons

30:46sur l'ensemble des médias régulés.

30:48Et il s'explique par le fait qu'il y a

30:50une asymétrie

30:52de régulation entre ces différents médias.

30:54Je prends un exemple qui vous touche, les mentions légales

30:56dans les annonces publicitaires en radio,

30:58qui peuvent représenter

31:00près d'un tiers du temps de la message.

31:02C'est un problème majeur

31:04et l'autorité est très mobilisée

31:06aux côtés des radios pour réduire

31:08cette asymétrie de régulation

31:10et favoriser les médias qui sont régulés,

31:12qui sont responsables et qui contribuent

31:14à la vie du pays.

31:16J'ai un auditeur qui me dit, nous, on n'a pas le DAB

31:18dans le 47, c'est-à-dire

31:20dans Lotte et Garonne.

31:22C'est possible ou pas ?

31:24Non, pas encore.

31:26Parce que ce sont des émetteurs.

31:28Il faut comprendre que ce sont des émetteurs

31:30qui émettent sur un territoire

31:32beaucoup plus large, qui consomment d'ailleurs

31:34quatre fois moins d'énergie, parce que

31:36c'est particulièrement important.

31:38Dans le 47, c'est parce que nous avons

31:40déjà de l'AFM là-bas.

31:42Mais progressivement, ça bascule.

31:44C'est en train de basculer.

31:46On a 130 émetteurs. Nous, en ce qui nous concerne,

31:48à Sud Radio, je crois qu'on a été la première parmi

31:50les radios généralistes, forcément,

31:52puisqu'on avait moins en FM,

31:54à pousser pour aller vers le DAB.

31:56On progresse beaucoup et vite.

31:58On est à plus de 65%

32:00de taux de couverture

32:02de la population française.

32:04On va avoir d'ici à fin 2026

32:06de nouvelles échéances

32:08et l'ouverture de nouveaux multiplexes.

32:10Donc on est en train, progressivement,

32:12de couvrir l'ensemble du pays.

32:14Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, certains de nos concitoyens,

32:16je pense notamment

32:18à nos concitoyens d'outre-mer,

32:20n'ont pas encore accès au DAB.

32:22On s'y emploie avec les radios.

32:24J'ajoute que ça a quand même un coût.

32:26C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les radios

32:28doivent assumer deux coûts de diffusion.

32:30C'est une charge

32:32dans un modèle économique qu'on a dit contraint.

32:34Donc on y va progressivement,

32:36de manière déterminée,

32:38et avec la conscience

32:40que ce sujet est un sujet

32:42de souveraineté et d'universalité

32:44de l'accès à la radio. Ça c'est important.

32:46Le DAB, comme l'AFM, c'est gratuit,

32:48c'est anonyme, et c'est ouvert à tous.

32:50Et donc, Patrick, nous a bien expliqué

32:52le mode d'emploi. On va sur le poste

32:54et on tape DAB.

32:56Vous allez sur source,

32:58et là vous voyez... Alors il y a parfois

33:00une automatisation, c'est-à-dire que

33:02vous basculez directement de l'AF.

33:04Alors il y a encore des problèmes.

33:06Il y a des auditeurs qui me l'ont signalé, moi je l'ai vécu aussi.

33:08Il y a des moments où ça se chevauche,

33:10il y a un petit peu de redondance,

33:12mais tout ça va s'améliorer,

33:14évidemment. Mais oui, vous allez sur source

33:16et vous tapez DAB. C'est formidable.

33:18Vous avez même

33:20des photos, des informations.

33:22C'est aussi...

33:24Vous voyez quelle est la chanson,

33:26la chanson suivante.

33:28Les métadonnées,

33:30et c'est aussi intéressant,

33:32une nouvelle façon de voir la région.

33:34Et pour la fête de la radio...

33:36J'arrête pas de dire musique.

33:38Pour la fête de la radio, qu'est-ce que Sud Radio va faire ?

33:40Nous allons offrir des émetteurs

33:42des postes, des Réplus, que nous avons

33:44déjà offerts il y a quelques jours à chaque fois.

33:46Évidemment, c'est pour populariser. C'est comme ça qu'on y arrive.

33:48Vous pouvez aller sur le site également,

33:50vous tapez Fête de la radio.

33:52C'est très bien fait, tout est expliqué

33:54de façon très claire.

33:56Il y a l'opération, il y a l'histoire de la radio.

33:58Découvrir le DAB+.

34:00Il y a plein de choses. Et puis, les voix des radios également.

34:02Merci à vous

34:04d'avoir été avec nous,

34:06Romain Lalette. La fête de la radio,

34:085 et 6 juin prochain.

34:10La radio,

34:12on l'aime. Moi, je préfère la radio

34:14à la télé, pour tout vous dire.

34:16Je devrais pas le dire, mais moi aussi.

34:18Ça tombe bien

34:20que vous ayez ce portefeuille,

34:22cette attribution. Merci à vous.

34:24Merci beaucoup.

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