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Dans le "débat du 7/10" sur France Inter, mardi 24 juin, on s'interroge sur le modèle des festivals. Comment doivent-ils évoluer ? Avec Jérôme Tréhorel, directeur général du festival des Vieilles Charrues à Carhaix-Plouguer, et Jean-Baptiste Gourdin, président du Centre national de la musique (CNM).

Le "débat du 7/10" sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-debat-du-7-10

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Transcription
00:00Débat ce matin sur les festivals de musique de l'été.
00:04Certains les voient trop gros, trop chers, trop polluants,
00:07quand d'autres soulignent leur rôle irremplaçable pour faire émerger de nouveaux musiciens
00:13dans une expérience collective qui n'a pas d'équivalent pour le public.
00:18Une chose est certaine, le modèle économique notamment est en crise
00:23et diriger un festival de musique n'est pas une cinécure en 2025.
00:28Alors on va en parler avec Jérôme Tréorel, bonjour.
00:32Bonjour.
00:33Directeur général des Vieilles Charrues, Jean-Baptiste Gourdin, bonjour.
00:38Nicolas Demorand.
00:39Président du Centre National de la Musique.
00:42Soyez les bienvenus dans ce studio d'Inter.
00:45Un chiffre pour commencer, des billets de 150 à 400 euros pour Beyoncé le week-end dernier au Stade de France.
00:54Ce n'est pas un festival, ce n'est pas un festival, mais de tels prix évoquent.
01:00Quel commentaire chez vous, Jérôme Tréorel ? Ça vous révolte ?
01:05Oui, ça fait un moment que ça a commencé.
01:07Malheureusement, ça continue et c'est des prix indécents.
01:11Nous, on se bat justement aux Vieilles Charrues pour que la culture en territoire reste accessible au plus grand nombre,
01:16que ce soit pour découvrir des nouveaux talents, mais aussi voir des têtes d'affiches à des prix autour de 50-60 euros
01:22pour que ce soit raisonnable et accessible entre amis ou en famille.
01:26Et effectivement, de voir que la culture et les concerts sont en train de devenir un produit de luxe, pour nous, c'est indécent.
01:30Comment on passe de 40-50 euros à 400 pour voir Beyoncé ?
01:36C'est quoi le switch ? Il se fait comment ?
01:42Je pourrais leur poser la question. Nous, on sait que, par exemple, il y a trois ans, on a fait les Red Hot Chili Peppers.
01:47On a payé le même cachet que ce qui était demandé en stade quatre jours avant.
01:52Nous, on a pratiqué des prix entre 59 et 65 euros, donc exceptionnellement un peu plus cher.
01:58En face, il y avait des billets au prix moyen à 150-200 euros.
02:02On a réussi à ne pas perdre d'argent sur cette journée-là avec une jauge de 70 000 personnes.
02:06Alors, vous allez nous dire comment vous faites ? 150-400 euros ?
02:11Monsieur le Président du Centre National de la Musique, quel commentaire cela suscite chez vous ?
02:17D'abord, dire qu'effectivement, c'est un phénomène mondial, cette augmentation des coûts, aussi bien des prix dans les festivals comme dans les concerts.
02:25Et ce qu'on observe sur la longue période, c'est une concurrence de plus en plus intense à laquelle les festivals font face.
02:31Cette concurrence des concerts, ce qu'on appelle des méga-concerts, dans des salles de grande capacité comme des arénas, voire dans des stades.
02:38Une concurrence qui s'exerce à un double niveau.
02:40Concurrence pour attirer les artistes avec cette problématique de l'inflation décachée.
02:44Et une concurrence pour attirer les publics dont le budget consacré aux pratiques culturelles n'est pas extensible.
02:49Jérôme Tréorel, pour programmer, il faut payer et payer cher maintenant ?
02:54Oui, c'est de plus en plus cher.
02:55Alors, pour certains artistes, les prix demandés peuvent être cohérents au regard de la billetterie qu'on peut vendre.
03:01Je prends l'exemple des Redo Chili Peppers, de Springsteen qu'on a fait il y a une quinzaine d'années, ou des Pêche Mode.
03:06Maintenant, on voit, on observe que même des artistes émergents ou des artistes de deuxième tête d'affiche, j'ai envie de dire, chez nous, qui n'est pas péjoratif, demandent beaucoup plus d'argent.
03:17Et là, pour le coup, il y a un écart qui se creuse entre peut-être des jauges qui se font à Paris pour des Bercy ou d'autres arénas.
03:23Est-ce que ça pèse en province ?
03:26Et donc là, c'est à nous, un festival, de faire attention à ne pas casser sa tirelire sur des artistes qui tournent beaucoup, qui tournent peut-être même trop.
03:35Il y a beaucoup plus de tournées, beaucoup plus de salles, beaucoup plus de festivals, sauf qu'il n'y a pas plus de public.
03:40Les billets, on l'a dit, sont plus chers et les gens sont frappés par l'inflation.
03:44Et pour vous, c'est une économie spéculative ou il y a tout de même des raisons objectives que ce poste de dépense augmente ?
03:55Très honnêtement, je pense que c'est spéculatif.
03:57À partir du moment où certains répondent à cette demande, ça devient la norme sur un territoire.
04:04Ce qu'il faut faire attention, c'est qu'en parallèle d'augmentation des cachets artistiques,
04:08nous, autour de 2010, donc au moment de la crise du 10, c'est là où ça a commencé,
04:12on a eu un impact, nous, directement sur l'augmentation des cachets.
04:15On avait un budget artistique qui était autour d'un million sept d'euros.
04:18Aujourd'hui, on est autour de cinq millions, cinq millions et demi pour le même nombre d'artistes.
04:23Donc, il a fallu trouver des solutions pour ne pas impacter ce qu'était notre souhait de manière proportionnelle, le cachet d'artistes.
04:29Donc, on a été travailler avec des partenaires mécènes en local,
04:32en créant des opérations de relations publiques pour justement générer des recettes nouvelles.
04:37Aujourd'hui, c'est autour de trois millions et demi d'euros qui nous permettent de maintenir un prix de billet autour de 50 euros.
04:42Mais depuis le Covid, on a subi une inflation sur toute la partie, je veux dire, production,
04:49les locations de Seine structure avec des coûts pharaoniques pour les transports.
04:53Aujourd'hui, on paye plus cher de transport de la Seine que la Seine elle-même montée, démontée.
04:58Et pourquoi ?
04:59Parce qu'aujourd'hui, il n'y a peut-être pas assez de transporteurs ou les transporteurs ont la main sur...
05:04Voilà, en tout cas, on subit.
05:05Et aujourd'hui, la transformation du festival en un festival plus responsable écologiquement,
05:10elle est d'autant plus nécessaire pour maîtriser ses coûts énergétiques, ses coûts de production.
05:15Et puis aussi, peut-être concurrencer pour des grands festivals comme les charrues,
05:18qui s'engagent dans cette voie depuis plusieurs années, du local, du responsable, etc.
05:23Et bien, peut-être aussi de concurrencer les stades.
05:25Parce qu'on sait accueillir des grandes productions, on l'a déjà fait.
05:28On avait programmé Céline Dion, qui avait accepté de venir juste avant le Covid,
05:33qu'on espère un jour recevoir.
05:35Donc, on a ce savoir-faire.
05:36Il n'y a pas de grands stades en Bretagne, il n'y a pas de grandes arenas, il y a les vieilles charrues.
05:40Profitons collectivement pour maintenir l'accès à ces concerts spectaculaires,
05:45mais qu'on ne voit aujourd'hui qu'en stade, à 200 ou 400 euros.
05:48Aux charrues, on peut le faire différemment.
05:50Et laissons-nous cette chance-là, collectivement.
05:52Il y a un bricolage, Jean-Baptiste Gourdin, au sens noble du terme,
05:57pour retomber sur les pieds d'un modèle économique viable.
06:02Je crois que l'équation économique, c'est un élément d'un problème plus général,
06:08qui est le problème de l'essoufflement du modèle des festivals.
06:11Vous l'avez dit au tout début, les festivals jouent un rôle irremplaçable
06:15pour l'accès à la musique dans les territoires,
06:16aussi pour le brassage de publics de toute génération, de toute la sociale,
06:20et pour la découverte et l'émergence.
06:22Ce qu'on observe aujourd'hui, au-delà de l'équation économique,
06:24qui a des raisons objectives, la hausse des coûts de production qui a été évoquée,
06:29la hausse des cachets qui ne vient pas de nulle part non plus,
06:31la hausse des cachets, elle vient, vous l'avez dit, de la crise du disque,
06:34qui a fait que les artistes de plus en plus ont eu besoin des revenus du live pour vivre.
06:39Mais plus fondamentalement, ce qu'on observe quand on regarde les chiffres de fréquentation,
06:43c'est un essoufflement du modèle.
06:44La fréquentation s'est portée plutôt bien au sortir de la crise sanitaire en 2022-2023.
06:50Les chiffres 2024 et ce qu'on pressent pour 2025 sont beaucoup plus inquiétants,
06:54avec des signaux qui témoignent d'une forme de désaffection, notamment des jeunes publics.
06:59Et ça, je crois que ça a trait aussi à une évolution de nature socio-culturelle,
07:04en fait, dans les pratiques des publics.
07:05La génération Z aujourd'hui, c'est la génération du streaming.
07:08Sur les plateformes de streaming, on n'écoute plus la musique de la même façon.
07:12On n'écoute plus des albums, on écoute des playlists.
07:14Il arrive qu'on écoute des sons ou des musiques sans savoir même quel est l'artiste qui les chante.
07:19Et on ne sait même pas qu'il est au vieil char.
07:22Et on ne le sait même pas, absolument.
07:24C'est ça ?
07:25On a le cas cette année avec Damiano David, c'est la première date en solo en France.
07:30C'est la seule date où il reste des places, parce que Paris, c'est complet, sur une des arénas.
07:34Tout le monde connaît sa musique.
07:36Personne n'a fait le lien que c'est le chanteur de Maneskine.
07:39Et les gens ne vont même pas chercher l'information.
07:41Avec le nom sur l'affiche depuis trois mois.
07:43Donc on est obligé de travailler différemment avec les publics.
07:47Notamment les publics jeunes.
07:49Donc c'est intéressant justement de repenser les choses.
07:52Nous, on le fait depuis des décennies au charru.
07:55Mais là, c'est assez brutal.
07:57Et ça peut mettre en risque.
07:59Parce que dans six mois, le public nous dira, on aimerait bien avoir Damiano David,
08:03le chanteur de Maneskine au vieil charru.
08:04Bah oui, mais il a joué il y a six mois.
08:06Et donc, vous devez aller où ?
08:07Sur les réseaux sociaux ?
08:09C'est sur les réseaux sociaux.
08:11En fait, partout où sont les jeunes ?
08:12C'est partout où sont les jeunes.
08:13Et nous, on a un public intergénérationnel.
08:15Donc il faut qu'on soit aussi à la radio.
08:17Il faut qu'on soit aussi dans la PQR.
08:19Il faut qu'on soit dans la télé régionale.
08:21Et il faut qu'on soit sur des affiches.
08:22On remet des affiches qu'on faisait moins avant.
08:25Et sur les réseaux.
08:27En communiquant différemment sur différents artistes.
08:30Parce que l'écart aussi se creuse avec cette offre sur le numérique
08:34qui est monstrueuse.
08:36Ce qui est hyper intéressant.
08:37Mais ce qui est hyper compliqué aussi.
08:39Notamment quand on programme un an à l'avance.
08:41Pour savoir si cet artiste-là, c'est une comète.
08:44Ou si c'est vraiment un artiste émergent
08:46qui va faire le buzz pour l'année suivante.
08:49D'un point de vue sociologique,
08:51on a parlé des jeunes.
08:53C'est plutôt un public qui a les moyens
08:56et qui est donc plus âgé, qui va en festival ?
08:59Pas forcément.
09:00Alors effectivement, l'année dernière,
09:01on a eu peut-être moins de jeunes.
09:04Avec une programmation, peut-être qu'il est touché moins.
09:06Cette année, il y a plus de jeunes qui reviennent.
09:08Pour l'instant, les plus anciens dont je me mets dedans
09:10n'ont pas encore tous réagi.
09:12Mais on sait qu'on est à un mois du festival.
09:16Donc le fait d'en parler va donner envie.
09:18Il fait beau.
09:19Les premiers festivals ont eu lieu.
09:21Après, quand on est sur un billet autour de 50 euros,
09:24c'est un achat impulsif.
09:27S'il fait beau, si j'ai des amis qui viennent,
09:29on va y aller, le prix n'est au contraire pas bloquant.
09:31Et puis sur place, l'expérience que l'on propose,
09:34le parcours que l'on propose avec plein de surprises,
09:36avec par exemple les bars, les restaurants,
09:38c'est nous qui gérons à 100%.
09:39On choisit les produits locaux,
09:41on fait des plats à moins de 15 euros
09:42avec des chefs étoilés du coin.
09:45Donc voilà, on s'amuse.
09:46On accueille les gens comme si on faisait un barbecue à la maison.
09:49Est-ce que le principe même du festival,
09:53qui est de se balader,
09:55de partir, de peut-être avoir envie de voir un groupe,
09:58mais en même temps de se balader à la découverte
10:01et de tomber sur un groupe qu'on ne connaissait pas ?
10:05Est-ce que ce principe-là existe encore ?
10:09Ou est-ce qu'on va au concert, au festival ?
10:12Ce qu'on observe effectivement sur les dernières années,
10:15d'abord sur la longue période,
10:16c'est un déplacement des publics,
10:19des festivals vers les concerts,
10:21puisque pour donner juste un chiffre,
10:23les festivals en 2015,
10:25c'était un tiers de la fréquentation globale.
10:27C'est moins d'un quart aujourd'hui.
10:28Donc il y a une tendance de fond
10:29qui est liée à ce qu'on disait à l'instant,
10:31c'est-à-dire la volonté des publics
10:35d'aller voir des artistes qu'ils connaissent déjà
10:37avec une forme de confort.
10:38On reste dans son confort et dans sa bulle de filtre,
10:41comme on dit.
10:41Donc ça, c'est une tendance de fond.
10:44Mais je suis très sensible à ce que vient de dire Jérôme Traorel
10:47sur l'expérience festivalière,
10:49qui est quelque chose d'assez irremplaçable.
10:51Et le côté rite initiatique qu'il y a eu pendant des années
10:55pour des générations, vers 18-19 ans,
10:57on fait son premier festival et on y prend goût et on y revient.
11:00Ça a été un peu fragilisé par la période de la crise sanitaire.
11:04Et le réflexe est moins présent aujourd'hui,
11:06d'après ce qu'on peut voir,
11:07chez toute une partie des jeunes.
11:09C'est ça qu'il faut réamorcer.
11:10C'est ça. C'est vrai que pendant deux ans,
11:11ils ont été empêchés de sortir et de vivre ce rite initiatique des festivals.
11:17Il faut aller les chercher maintenant.
11:19Et avec aussi une fausse idée,
11:20qui est de dire que les concerts dans les arénas,
11:23etc., sont plus longs ou plus copieux
11:25que sur un festival comme les vieilles charrues.
11:28quand je vois les moyens techniques qu'ils amènent aux charrues,
11:30ce sont les mêmes concerts, beaucoup moins chers.
11:33Avec d'autres artistes, effectivement, le fait de se balader sur le site,
11:36d'aller prendre un verre dans un bar où il y a les bénévoles,
11:39les 7500 bénévoles qui sont l'ADN du festival,
11:41vont faire que vous allez discuter,
11:43vous êtes venu voir quoi, etc.
11:44Je vous offre un verre, allez voir tel concert,
11:46ça va être sympa, ça devrait vous plaire.
11:47Est-ce qu'il y a une recherche aujourd'hui de festivals plus petits,
11:54plus spécialisés, peut-être plus humains,
11:57monothématiques, je crois qu'on dit mono-esthétiques
12:00dans votre jargon, Jean-Baptiste Gourdin ?
12:04Est-ce qu'il y a eu une demande pour ce type d'offres ?
12:07Oui, c'est quelque chose qu'on observe de manière un peu encore diffuse,
12:11mais en effet, notamment chez les plus jeunes,
12:14une appétence plus forte pour des micro-festivals,
12:18très engagés sur des questions de transition écologique,
12:23par exemple, ou spécialisés dans des esthétiques.
12:25En effet, les festivals généralistes souffrent plus aujourd'hui
12:28que les festivals qui se consacrent à une seule esthétique
12:31et je crois que c'est très lié à ce qu'on disait tout à l'heure
12:33sur les pratiques culturelles des Français.
12:35Jérôme Tréorel, sur ces festivals un peu différents ?
12:38C'est vrai, ça a toujours existé.
12:40Moi, je vois en Bretagne qu'il y a une terre de festivals,
12:41il y a des petits, moyens, gros.
12:43Alors, je n'aime pas ces comparatifs, mais on est complémentaires.
12:45On est complémentaires sur l'esthétique,
12:47qu'on est complémentaires sur la forme, les lieux
12:49et c'est ce qui fait la richesse d'un territoire.
12:54Alors après, attention, aujourd'hui, toutes les villes,
12:57toutes les communes veulent leur festival,
12:59veulent leur modèle de charrue.
13:00C'est compliqué et comme je disais tout à l'heure,
13:03il y a une baisse de pouvoir d'achat qui est avérée.
13:06Donc, il faut faire attention à ne pas faire n'importe quoi,
13:08surtout quand il y a l'argent de subventions,
13:12de collectivités qui sont, dans certains cas,
13:15des fois un peu dilapidées.
13:16Ce n'est pas sur la puissance publique qu'il faut compter ?
13:20Bien sûr que si.
13:21On a la chance en France d'avoir un écosystème de financement
13:24du spectacle vivant et des festivals en particulier,
13:27qui est riche, avec les collectivités territoriales,
13:29même si certaines se désengagent,
13:31les organismes de gestion collective
13:32et le Centre National de la Musique,
13:33qui l'année dernière a apporté 18 millions d'euros
13:35de subventions au festival au total.
13:38Ce qu'on essaie de faire au Centre National de la Musique,
13:41c'est de travailler précisément sur la réinvention du modèle,
13:43c'est-à-dire ne pas se contenter de verser des subventions de fonctionnement,
13:46mais d'accompagner les festivals
13:47dans l'amélioration de l'expérience festivalière,
13:50notamment en soutenant des investissements dans les lieux,
13:53sur le raccordement électrique,
13:55la gestion des eaux,
13:57pour permettre d'offrir en festival une expérience
13:59qui n'a rien à voir avec celle du concert.
14:01Merci à tous les deux, c'était absolument passionnant.
14:04Jean-Baptiste Gourdin,
14:05président du Centre National de la Musique,
14:07Jérôme Tréorel,
14:09DG du Festival des Vieilles Charrues.
14:12Bon festival à vous !
14:13Merci beaucoup !
14:14Vous y croyez ?
14:15Toujours !
14:16Voilà, parfait !

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