- 23/06/2025
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00:00Qui a fêté la fête de la musique ?
00:01Allez, on va voir, Guérard Tigone.
00:02Aux urgences de l'hôpital d'Ajaccio.
00:05Coco est tombé dans une paillotte.
00:08Les pompiers sont arrivés.
00:11Elle a fait un malaise vagal.
00:12Et je tiens à saluer,
00:14j'ai passé donc la fête de la musique aux urgences d'Ajaccio,
00:16le personnel soignant
00:18des urgences d'Ajaccio.
00:20C'est une équipe formidable.
00:22Ils se sont super bien occupés d'elle et on est sortis
00:24donc le 22.
00:25Mais c'est bien, on s'est mis la musique
00:27au téléphone.
00:28Et elle vous embrasse.
00:31Merci.
00:33Mais c'est vrai Cyril, le personnel soignant,
00:35ils sont magnifiques.
00:37Et des jeunes médecins urgentistes.
00:41Formidables.
00:41Et j'ai discuté un peu avec eux, tous une vocation formidable.
00:45Quand on dit que les jeunes des fois sont sans projet.
00:47Moi je passe ma vie depuis décembre dans les hôpitaux.
00:48Et vraiment, ils sont tous de l'infirmière
00:50au médecin à l'anesthésiste,
00:52en passant par le brancardier, etc.
00:54Ils sont tous formidables.
00:56Valérie Benet, vous avez fait quoi ?
00:57Alors moi, ce soir-là, je suis allée dîner au restaurant,
00:59une petite terrasse, pas très loin de chez moi.
01:02Et il y avait des petits jeunes qui jouaient de la musique.
01:05Mais voilà, c'était très calme.
01:06Et à 22h, j'étais chez moi.
01:08Donc c'est pas non plus...
01:09Tranquille.
01:09Oui, tranquille.
01:10Tranquille.
01:11Petit truc.
01:11Car il y a encore des gens qui jouent de la musique.
01:13Il n'y a pas que des DJs.
01:15Il y a aussi de la musique.
01:16Oui, c'était des petits jeunes à la guitare, tout ça.
01:19Guitare.
01:20Et vous, Gauthier Lebrun ?
01:22Nous, assez calmes.
01:23On s'est baladés dans Boulogne,
01:25où il y avait quelques groupes par-ci, par-là.
01:28À la buvette.
01:29Il y a une buvette à l'entrée du bois de Boulogne,
01:31qu'on aime beaucoup.
01:32Et où il y avait un groupe qui jouait.
01:34Donc là, voilà.
01:35Et puis en sortant du cinéma,
01:36parce qu'après, on a le cinéma, là aussi, ça jouait.
01:37Mais après, le concept de la fête de la musique,
01:39c'est quand même que tous les gens qui ne savent pas chanter
01:41et jouent descendent dans la rue.
01:42C'est quand même ça le concept, souvent.
01:44Mais c'est sympa.
01:45Mais c'est sympa.
01:46Il y a une bonne ambiance.
01:47Il y a une bonne ambiance.
01:48Il m'a trouvé dur, là, d'articolique.
01:50Je me suis produit il y a quelques années
01:51parce que je jouais un peu du saxo.
01:53Ça fait son petit thé.
01:54C'est ce que je dis.
01:56T'es descendu en bas de chez toi avec ton saxo ?
01:58J'ai fait des choses avec les copains, oui.
02:01Mais Boulogne, il y avait une bonne ambiance.
02:02Il y a des poussettes, il y a des familles,
02:05il y a des personnes plus âgées,
02:06il y a des femmes enceintes.
02:07Tout le monde peut sortir tranquillement,
02:09sans prendre le risque d'être poignardé,
02:11bousculé ou que sais-je.
02:12C'est sympa.
02:14Et vous, Fabien Leclerc ?
02:16Moi, j'étais à Saint-Renfer.
02:17J'ai fait une conférence sur la chanson française.
02:20Et puis après, je suis allé à la plage.
02:21Je n'avais pas pris mon maillot.
02:22Donc, on m'a prêté un maillot.
02:25Il n'était pas le parti.
02:28En tout cas, tu vis de sacrées aventures.
02:30Pourquoi tu ne t'es pas baigné en caleçon ?
02:32Non, mais je n'avais qu'un sous-vêtement.
02:36Non, mais je n'avais qu'un sous-vêtement.
02:38Et bien alors, tu te vis en caleçon.
02:40Sauf si tu ne portes pas de caleçon.
02:42Il était petit.
02:44Et alors, quel est le problème ?
02:46J'ai essayé plein de slips qu'on m'a prêté.
02:49J'en ai trouvé un.
02:50T'en as essayé plein.
02:51T'en as essayé plein.
02:54Mais il faisait 35 à Saint-Renfer, samedi.
02:59Oui, oui.
02:59Il a parlé aussi.
03:00Magnifique.
03:01Il a parlé très très chaud.
03:02Bien sûr.
03:02Très très chaud.
03:03Et vous, vous avez fait la fête de la musique, Cyril ?
03:05J'ai fait, alors moi, qu'est-ce que j'ai fait ?
03:07Non, non, j'étais en tournoi.
03:08J'étais à Mante-la-Jolie.
03:10C'était pas long.
03:10J'étais en tournoi à Mante-la-Jolie.
03:1235 degrés.
03:13La folie.
03:14On était...
03:15C'est en tournoi en extérieur ou vous étiez à l'intérieur ?
03:16En extérieur.
03:17En plus, faire attention.
03:18Exactement.
03:19En Chajolie.
03:20On a fait un très beau quart de finale avec mon partenaire Max Moreau, que j'embrasse d'ailleurs.
03:24D'accord.
03:24Franchement, c'était exceptionnel.
03:26Alors, en plus, il y a eu un truc, un petit fait de jeu que je raconte aux auditeurs.
03:29En fait, la convocation était 10h30.
03:32J'avoue tout, la convocation était 10h30.
03:35Et un des joueurs, parce que c'est en double avec qui on devait jouer, est arrivé à 11h.
03:41Et normalement, c'est forfait.
03:44Ah, c'est vrai, c'est éliminatoire.
03:45C'est forfait.
03:46Et ils ont eu trois jeux de pénalité.
03:48Ah oui.
03:49Trois jeux de pénalité, malheureusement.
03:50Et j'avoue, j'ai...
03:55Et donc, le mec me dit, parce que je le connais, c'est un pote.
03:57En plus, je l'aime bien, il me dit, le mec contre qui jouait, il me dit, mais qu'est-ce que t'as dit, toi, Cyril ?
04:00Moi, je devrais même pas être là.
04:05Donc voilà, on a pris trois jeux de pénalité, mais on a fait le tirage au sort.
04:09Et le tirage au sort, en fait, c'est pour savoir qui sert.
04:10On a gagné le tirage au sort.
04:11En plus ?
04:12Donc, on a servi.
04:13Donc, ça fait comme si on avait deux breaks d'avance au premier set.
04:15Gros avantage.
04:16On a gagné, mais le pauvre, voilà.
04:17Mais bon, ça m'a fait un peu de peine, voilà.
04:19Enfin, la règle, c'est la règle, hein ?
04:21Oui, non, mais non, oui, mais bon, quand même, voilà.
04:23Ça m'a chipoté.
04:25Si ça vous a chiffonné, pourquoi est-ce que vous n'êtes pas opposé à la règle en disant...
04:29Parce que je ne l'ai pas senti sur le moment.
04:31Sur le moment, je ne l'ai pas senti.
04:32Je n'ai pas mon record de l'histoire.
04:33Oui, le remords est venu après, oui, d'accord.
04:35Je ne l'ai pas senti, voilà.
04:37Mais ça, c'est dans la journée, Cyril, votre paddle.
04:40Mais ensuite, le soir, est-ce que vous êtes allé, je ne sais pas, flâner le nez au vent pour écouter les musiciens ?
04:45Pas du tout, pas du tout.
04:46Qu'est-ce que j'ai fait ? Non, je n'ai rien fait.
04:47Ah, non, je n'ai rien fait, non, je n'ai rien fait.
04:49J'étais mort.
04:50C'était samedi soir, la fête de la musique.
04:51Ah non, j'ai fait quatre matchs dans la journée.
04:53Ah oui, d'accord.
04:53J'étais cuite à sa banane, j'étais en Philippe Rézoli.
04:57Voilà.
04:57D'accord, très bien.
04:58Et oui, bah oui.
04:59Alors, justement, fête de la musique, c'est quand même incroyable.
05:02On va faire le bilan, Gauthier Lebray.
05:04C'est plus dangereux d'aller à la fête de la musique que les conflits armés qui se passent en ce moment.
05:09J'ai vu un tweet passer comme ça.
05:11Bien sûr, c'est de l'ironie, ce qu'a dit Eric, mais il n'a pas tort.
05:18Mais ce qu'il voulait dire, c'est que vous ne pouvez pas être crédible sur la scène internationale à parler conflits d'hôte intensité
05:24quand vous ne pouvez pas faire régner l'ordre lors d'une finale de Ligue des Champions qui n'a même pas lieu à Paris
05:29ou lors de la fête de la musique.
05:32Et d'ailleurs, ce matin, on l'aime bien, mais ce matin, le préfet de police de Paris a dit que tout s'était bien passé.
05:37J'ai vu que cette déclaration de Laurent Nunez a fait énormément réagir.
05:40Parce que non, tout ne s'est pas bien passé quand vous avez neuf coups de couteau dans Paris
05:45et des filles, plusieurs filles qui ont été piquées dans Paris
05:51parce qu'il y avait comme un appel à piquer les femmes pour la fête de la musique.
05:55On n'a pas sous-estimé la menace terroriste, c'est très bien.
05:58Heureusement, il ne s'est rien passé parce que c'était une crainte en conséquence du conflit entre l'Iran et Israël.
06:04Mais on a encore une fois sous-estimé cette délinquance qui pourrit la vie au quotidien.
06:08Et on ne peut pas célébrer quoi que ce soit, un match de foot, une fête de la musique,
06:14sans que ça vire au cauchemar.
06:16Parce qu'évidemment, il y a neuf personnes qui se sont prises des coups de couteau.
06:18Donc, ça vire au cauchemar des femmes qui se sont fait piquer.
06:21145 victimes de piqûres.
06:23145 victimes.
06:24Personnes qui, en tout cas, se sont signalées auprès des services de police.
06:26Les 145, je crois que c'est dans toute la France.
06:28C'est quand même dingue.
06:29C'est fou.
06:30Et moi, j'avoue ne pas comprendre ces publications qu'on a pu voir sur les réseaux,
06:34qui appelaient justement à utiliser cette fête de la musique
06:37pour aller piquer des femmes dans les événements festifs.
06:41Ça me dépasse, je ne comprends pas pourquoi.
06:46J'avoue que là, je suis...
06:47Il y a des vidéos où on voit un homme taper au pied le visage d'une femme qui est à terre.
06:52Mais on en est là.
06:53On en est là.
06:54C'est fou.
06:54On n'arrive pas à le faire.
06:56Et c'est ça qui est dramatique.
06:56C'est-à-dire qu'on a un préfet de police qui, quand même, essaye de faire son maximum.
07:00Même si là, il va dire que tout s'est bien passé alors que ce n'est pas le cas.
07:03On a un ministre de l'intérieur qui n'est quand même pas le plus mou de la bande.
07:06Et on n'y arrive pas.
07:07On n'y arrive pas.
07:09À chaque fois, c'est la même tragédie.
07:12C'est quand même insupportable.
07:13La question qu'il faudrait collectivement se poser, c'est
07:16pourquoi aujourd'hui on ne peut plus faire la fête ?
07:19C'est une vraie question.
07:20Pourquoi tous les événements qui sont censés être des événements familiaux, festifs, sympathiques,
07:25se transforment toujours en des moments pénibles ?
07:30Parce que tu as des bandes de jeunes qui sont complètement décivilisés,
07:32qui ne respectent rien, qui ne respectent pas les femmes,
07:34qui ne respectent pas l'autre, qui foutent le bordel partout où ils passent, qui cassent.
07:38Il y a eu des scènes de pillage, notamment du côté de Châtelet.
07:41Mais pourquoi ?
07:42Mais pourquoi ? Parce qu'il n'y a plus aucune valeur.
07:44C'est quoi le délire en fait ?
07:46C'est la décivilisation.
07:47Tu es décivilisé.
07:48Tu tapes les femmes quand elles sont à terre.
07:50Tu vas piller le magasin d'un côté pour une paire de chaussures.
07:54Tu massacres le mec qui te regarde mal.
08:00Pour un regard, c'est permanent.
08:02C'est permanent, c'est tout le temps.
08:04Là, tu me donnes un constat.
08:05Mais ce constat, il est terrible.
08:06Ça veut dire qu'est-ce qu'on a loupé ?
08:08Qu'est-ce qu'on a loupé ?
08:09Alors déjà, pourquoi ça serait nous ?
08:11Moi, je ne me sors pas responsable, si tu veux.
08:13Pourquoi ça serait nous ?
08:15Non, mais quand je dis nous, c'est collectivement.
08:17La société, qu'est-ce qu'on...
08:18Mais est-ce que c'est la faute de la société ?
08:20Est-ce que c'est la faute...
08:21Parce que souvent, on dit que c'est la faute de l'État.
08:23On a abandonné cette jeunesse.
08:25À chaque fois, on nous fait aussi le coup du Covid.
08:26Tous les jeunes qui ont été confinés ne vont pas piller des magasins
08:29ou frapper d'autres jeunes le week-end quand il y a la fête de la musique.
08:33Donc, c'est autre chose.
08:34C'est autre chose.
08:36C'est sûr.
08:37Il n'y a pas de responsabilité collective, me semble-t-il.
08:39C'est sûr.
08:41Et vous, d'Artigolle, vous qui étiez tranquillement sur une paillote ?
08:43Ça ne se passerait pas en Corse, par exemple, ce genre de sel.
08:46C'est marrant, ça ne se passerait pas en Corse.
08:47C'est ce que j'allais dire.
08:49Je ne suis pas pour qu'on occulte ce qui s'est passé, comme le font certains.
08:53Tu l'as dit, Gauthier, Laurent Nunez, préfet de police de Paris,
08:57et Beauvau, Bruno Rotaillot, ne sont pas quand même des laxistes.
09:02Donc, certainement que le dispositif était en place.
09:05Mais il y a de nouveau sur cette fête de musique.
09:07Ça s'était déjà produit par le passé, notamment sur les piqûres,
09:11qui devient vraiment un fléau pour les jeunes femmes qui sortent et qui se disent
09:14« mais on ne veut pas se faire piquer ».
09:16C'est fou qu'on l'expression comme ça.
09:17On ne veut pas se faire piquer.
09:19Donc, des problèmes réels.
09:21L'autre dimension de cette réalité qu'il ne faut pas occulter,
09:24c'est que je vois la Corse ce matin,
09:28ce qui s'est passé à Jacques-Sio et Bastia,
09:30c'était super populaire, ça s'est très bien passé.
09:32à Pau, département que je connais bien aussi,
09:34que ce soit à Pau ou Bayonne,
09:36ou dans les villages béarnés.
09:38Non, mais c'est pareil le problème.
09:39Voilà, c'est-à-dire, il y a des fêtes qui restent,
09:41les fêtes de la musique, populaires, festives.
09:43Avec là, j'ai vu à Pau, ils ont fait un truc autour des jeunes
09:46qui s'est super bien passé.
09:47Et il y a un problème francilien, j'aimerais dire.
09:50Voilà.
09:50qui est réel et qu'on n'arrive pas à résoudre.
09:54C'est sûr.
09:54C'est vrai.
09:55C'est sûr.
09:56Fabien Lecaf, vous.
09:57Je pense que c'est le nombre aujourd'hui
09:59qui fait que l'État reste impuissant.
10:02Parce que ces bandes, il y a quelques années,
10:04qui étaient quelques petites centaines,
10:07sont devenues quelques milliers.
10:08Et je pense que que ce soit la police,
10:11les services d'ordre, la société en général,
10:12ne peut plus maintenir ces milliers et ces milliers de personnes.
10:16C'est le nombre qui fait qu'ils viennent à bout,
10:19finalement, de l'État et que l'État abandonne,
10:21tout simplement, même si elle assure quand même son rôle.
10:25Mais ils n'ont pas de solution.
10:27Parce que trop important,
10:28ces bandes qui viennent de banler aujourd'hui
10:29sont vraiment des milliers et des milliers.
10:32Et on n'arrive plus à endiguer, justement, ce système-là.
10:35Et ils ont été dépassés par le nombre.
10:37C'est aussi simple que ça, pour moi.
10:39C'est ça.
10:39Mais tu te demandes si ce n'est pas foutu, en fait.
10:41Non, non, non.
10:42Mais si, si, tu n'y arrives pas.
10:44Tu n'y arrives pas.
10:45Tu as Bruno Retailleau à l'intérieur,
10:46Nunez à la préfecture,
10:48tu n'y arrives pas.
10:50Et après, tu as le préfet de police,
10:51encore une fois, qu'on aime bien,
10:52mais qui vient de te dire le matin sur CNews
10:54que globalement, ça s'est bien passé.
10:55Comment peut-on dire une chose pareille ?
10:57Alors, et le truc aussi,
10:59c'est que, je disais,
11:01il y a beaucoup de médias qui n'en parlent pas.
11:03C'est ça de la fête de la musique.
11:04Ah ben non, c'est ça le truc.
11:05C'est exceptionnel.
11:06C'est comme la Ligue des Champions.
11:07Au début, les gens n'en parlaient pas.
11:08Les médias n'en parlaient pas.
11:09Mais c'est quoi ce nouveau délire ?
11:10J'ai pas compris, en fait.
11:11C'est quoi ?
11:11Parce qu'il ne faut pas gâcher la fête.
11:12La finale de la Ligue des Champions,
11:14il ne fallait pas venir gâcher la fête.
11:16Et là, c'est toujours pareil.
11:18Mais c'est vrai,
11:18il y a des médias d'occultation.
11:20C'est-à-dire qu'on ne dit pas la réalité.
11:21C'est nouveau, ça.
11:22On ne dit pas la réalité.
11:22Les médias d'occultation.
11:23Oui.
11:24C'est fou.
11:25Parce que la réalité dérange aussi.
11:27Parce qu'il faut parler de la jeunesse de banlieue
11:29et que ce n'est pas politiquement correct.
11:31Il faut bien préciser que c'est une jeunesse des banlieues.
11:35C'est qu'il y a aussi de très nombreux jeunes dans les banlieues
11:38qui sont dans les comités de fête ou de quartier,
11:41qui organisent la soirée,
11:42qui jouent,
11:43qui se comportent très bien, etc.
11:44C'est une partie de la jeunesse des quartiers populaires.
11:47Tu as raison.
11:48Mais comme dit Fabien,
11:50ces jeunes qui font n'importe quoi
11:53et qui sont capables d'être très violents et de pillés
11:55sont nombreux.
11:56Bien sûr.
11:56Ils sont nombreux.
11:57C'est ça.
11:57On ne les a pas vus arriver.
11:59Ils sont nombreux.
11:59Il y a Eric Henry qui est avec nous.
12:01Sur Europe 1.
12:02Merci Eric Henry d'être avec nous.
12:04Délégué national,
12:05Alliance Police Nationale.
12:06Merci d'être là.
12:08C'est vrai qu'aujourd'hui,
12:10est-ce qu'il est possible de faire quelque chose
12:12dans ces moments-là
12:14et maintenant dans ces manifestations
12:15pour qu'on évite le maximum de débordements ?
12:17Parce qu'on a l'impression qu'on ne peut plus rien faire.
12:20En fait, que maintenant on vit avec.
12:22Bonjour.
12:22J'ai envie de vous dire,
12:24où est l'humanité quand on a vu
12:25ces chaînes, ces vidéos,
12:28notamment,
12:29qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux,
12:31Alors, on parle de Paris,
12:32bien sûr que c'est Paris,
12:33la banlieue,
12:35mais les grandes villes aussi sont touchées.
12:37Prenons l'exemple de la fête de la musique, là.
12:38Le monde rural a été globalement épargné,
12:41mais en général,
12:43le monde rural connaît aussi pas mal de délinquances,
12:45et justement,
12:45c'est cette délinquance,
12:46ici les grandes villes,
12:47qui s'étend dans le dit monde rural.
12:49Donc là,
12:50la fête de la musique,
12:51l'esprit festif,
12:52la liesse,
12:52la concorde,
12:53ont prédominé,
12:54j'irais,
12:54dans le monde rural,
12:55mais c'est,
12:57à mon avis,
12:58c'est un autre avis,
12:58malheureusement,
12:59nous,
12:59l'Agence Police Nationale,
13:00parce qu'on voit un petit peu aussi la situation,
13:02nous sommes évidemment des sociologues,
13:04des hurlantistes de terrain,
13:05mes collègues sont confrontés à la réalité.
13:08Là, bien sûr.
13:08On voit que ça tend vers ce monde rural.
13:11Vous parliez des bandes,
13:13vous savez,
13:14rien qu'en Ile-de-France,
13:15on a 45 bandes de recensées.
13:17Paris,
13:17une petite couronne,
13:17je parle,
13:18pas la grande couronne,
13:1945 bandes.
13:20Et c'est les mêmes qu'on retrouve là,
13:22qui viennent faire des radias,
13:23qui viennent semer le chaos.
13:26Il n'y a pas un événement en France
13:27qui ne se transforme pas,
13:28comme ça,
13:29en chaos,
13:29et encore,
13:30grâce à mes collègues,
13:31grâce à leur professionnalisme,
13:32on limite,
13:33si je puis dire,
13:34par des mots d'expression,
13:35les dégâts.
13:35Mais justement,
13:36qu'est-ce qu'on dit à nos auditeurs
13:38Européens,
13:38les Français qui nous écoutent,
13:40on leur dit,
13:40bon ben,
13:40aujourd'hui,
13:41on ne peut rien faire,
13:42c'est comme ça,
13:42il faut qu'on se dise qu'à chaque fois
13:43qu'il y a une manifestation comme ça,
13:45il va y avoir de la casse,
13:46il va y avoir des dégâts,
13:47il va y avoir des blessés,
13:48il va y avoir des agressions.
13:49Et aujourd'hui,
13:50on n'est pas capé,
13:52on n'est pas assez armé,
13:55enfin la police,
13:55pour que ça se passe bien.
13:58Alors,
13:59nier,
13:59en tout cas,
14:00nier qu'à chaque événement,
14:02il ne va pas y avoir ce genre de choses,
14:05c'est mentir à vos auditeurs.
14:06De toute façon,
14:06ça, c'est clair et net que le 13 juillet arrive,
14:09la nuit du 13 ou 14 juillet,
14:10par miracle,
14:10je ne vois pas cette fête nationale
14:12se passer extrêmement bien,
14:13sans agression,
14:14sans voiture brûlée,
14:15sans quoi que ce soit.
14:16On ose l'espérer,
14:17donc le dispositif policier,
14:19ça va être encore une fois,
14:20surdimensionné,
14:21mais bien plus,
14:22je pense que pour la fête de la musique.
14:24On va arriver encore
14:25à une volumétrie extrêmement importante
14:27pour tenter du guillet.
14:28Prenons l'exemple des Jeux olympiques,
14:30pourquoi ça s'est bien passé ?
14:31Parce qu'on était en moyenne
14:3210 000 forces de sécurité intérieure,
14:34il y avait un continuum de sécurité,
14:36des polices municipales,
14:37il y avait des agents de sécurité privés,
14:39il y avait des militaires,
14:39mais à quel prix ?
14:40Les mêmes qui crient,
14:42justement,
14:43qui exigent, pardon,
14:43de la sécurité,
14:44vont également dire
14:46qu'on dérive vers un état autoritaire.
14:47Alors,
14:48il faut refonder cette société,
14:50un nouveau projet de société.
14:52Vous entendez parler de faillite,
14:53peut-être une faillite collective,
14:56notamment politique,
14:56depuis ces 40 dernières années,
14:58mais certainement pas
14:58des forces de sécurité intérieure.
15:00Je peux vous rappeler
15:00tous les chiffres,
15:01les collègues blessés,
15:02les collègues qui sont
15:03tous les ans,
15:04entre 14 000,
15:0715 000 par an.
15:08Regardez un petit peu
15:08ces chiffres-là,
15:10rien que pour la fête de la musique,
15:1113 collègues blessés,
15:13et centaines de blessés
15:14parmi les civils.
15:15Donc,
15:15il faut repenser,
15:16mais ce modèle-là aussi,
15:17le sociétal,
15:19évidemment,
15:19c'est les politiques
15:20qui ont les clés en main.
15:21Et à un moment donné,
15:22il faut se mettre autour de la table,
15:23prioriser,
15:24prioriser,
15:24savoir ce qu'on veut,
15:25quelle société on veut,
15:26on veut pour demain.
15:28Évidemment,
15:28je suis d'accord avec vous,
15:29quand vous dites
15:29qu'il y a des jeunes,
15:30heureusement,
15:31qui s'engagent.
15:32Heureusement,
15:32que toute la jeunesse
15:34n'est pas perdue,
15:35encore heureusement.
15:38Mais justement,
15:38j'ai une question à vous poser.
15:40Est-ce que vous avez constaté,
15:41vous,
15:41qu'il y avait,
15:42chaque année,
15:43plus de débordements
15:44que l'année précédente ?
15:45Ou est-ce que,
15:46pour vous,
15:46on est sur un plateau,
15:48c'est toujours la même chose
15:49chaque année ?
15:50Non.
15:51Il y a plus de débordements,
15:53mais les débordements,
15:54je dirais,
15:54plus graves.
15:55On est dans une sorte
15:55de déshumanisation.
15:57Et en fait,
15:58le seuil d'acceptabilité
15:59augmente de jour en jour.
16:01Quand j'entends dire
16:01que la fête de la musique
16:03s'est globalement bien passée,
16:05que la finale de la Ligue des Champions
16:07s'est globalement bien passée,
16:08en tout cas,
16:09les éléments qui sont autour,
16:10les bras de vent tombent.
16:12Déjà,
16:13faire le constat de la réalité,
16:14ce n'est pas remettre en cause
16:15telle ou telle autorité administrative.
16:17Je ne remets pas en cause
16:18et l'alliance n'en met pas en cause
16:19du tout le procès de police
16:20parce qu'on sait
16:20que c'est un grand responsable,
16:22quelqu'un qui a un grand sens de l'État.
16:23Ce n'est pas le souci.
16:24Mais qu'à un moment donné,
16:25il faut poser les bons constats
16:26et puis après,
16:27prioriser.
16:28Vous savez,
16:28je vous donne un exemple
16:29tout simple.
16:30Le budget 2025.
16:31Le budget 2025,
16:32le gouvernement a réduit
16:33tous les budgets.
16:34Vous savez,
16:35c'est un peu l'âne de Buridan.
16:36C'est-à-dire,
16:36en gros,
16:36le concept philosophique.
16:37On réduit tout,
16:38donc on affaiblit l'État.
16:40Si on affaiblit
16:41le budget éducation nationale,
16:42qui devrait s'appeler
16:42l'instruction nationale,
16:43on ne peut pas déléguer
16:44l'autorité.
16:46La police et la justice aussi,
16:48quand vous voyez
16:48un peu les moyens de la justice,
16:49déjà,
16:50il y a les fondements
16:50de la République
16:50qui sont déjà altérés
16:52et impactés.
16:52Éric.
16:53Merci, Éric.
16:54Merci, Éric.
16:56Merci d'être avec nous.
16:57On parlait,
16:57c'est vrai,
16:58on parlait bien entendu
16:59de cette fête de la musique,
17:00ce triste bilan
17:00de la fête de la musique,
17:01agression,
17:02piqûre,
17:03interpellation.
17:04Éric,
17:05Henri,
17:05juste,
17:06donc là,
17:07vous nous avez dit
17:07le 14 juillet,
17:08voilà,
17:09il ne faudra pas s'étonner,
17:10il va encore y avoir
17:10des choses comme ça.
17:12Qu'est-ce qu'il faudrait ?
17:13Qu'est-ce qu'il faudrait,
17:14en fait,
17:15pour qu'on dise,
17:16ne vous inquiétez pas,
17:16ça va très bien se passer,
17:17et pourquoi avant
17:18ça se passait mieux ?
17:19C'est juste la société
17:20qui a énormément changé
17:21et les casseurs
17:22qui sont de plus en plus nombreux,
17:23ou est-ce que c'est
17:24les moyens de la police
17:25et les autorités
17:26qui n'ont pas mis
17:27les moyens
17:28à disposition
17:28de nos policiers ?
17:30Vous savez,
17:31répondre à cette question
17:32en quelques minutes,
17:33ça va être compliqué.
17:34Bon,
17:34on a le temps.
17:36Depuis 40 ans,
17:37vous n'avez pas échappé
17:38qu'il y a eu quand même
17:39un laxisme.
17:40On a déserté
17:41notamment les quartiers,
17:42l'État a déserté
17:43les quartiers,
17:44les services publics
17:44ont déserté les quartiers
17:45sauf la police
17:46qui rentrait,
17:47mais quelquefois
17:47a rentré en grand nombre
17:48pour faire face
17:49à des individus
17:49qui n'étaient pas
17:50pour ce qu'ils ne nous attendaient
17:51pas quand même
17:51sous les meilleurs auspices.
17:53On a laissé la main
17:54aux prédicateurs,
17:55au caïd.
17:57Il y a une faillite,
17:58mais une faillite politique
17:59quand même
17:59avec une culture
18:00de l'excuse,
18:01un angélisme.
18:02Je prends aussi
18:03l'exemple des mineurs.
18:04Les mineurs,
18:04vous savez,
18:05entre l'ordonnance de 1945
18:06et les codes de justice
18:07des mineurs
18:08de septembre 2021,
18:10il y a eu 39 réformes.
18:11Des petites réformes,
18:12mais 39,
18:13ça veut bien dire aussi
18:13qu'on ne sait pas
18:14comment faire,
18:15comment prendre le problème.
18:16Et la jeunesse d'aujourd'hui,
18:19pardon, n'est pas la jeunesse d'hier,
18:21évidemment.
18:21Donc, c'est tout
18:22un continuum de sécurité,
18:23un continuum institutionnel.
18:25On a délégué
18:26l'éducation parentale.
18:29Les parents ont délégué
18:29l'éducation
18:30à l'éducation nationale
18:31qui devrait s'appeler
18:32l'instruction nationale,
18:33comme sous la 4ème République.
18:35Voilà.
18:36Un angélisme aussi
18:37de certains magistrats.
18:39Excusez-moi
18:40d'aller sur ce terrain-là,
18:41mais enfin,
18:41quand vous avez un tiers
18:42des magistrats
18:43qui sont sympathisants
18:44ou pro-syndicats
18:45de la magistrature,
18:46et c'était le cas
18:46lors des dernières élections
18:47professionnelles de 2022,
18:48et que la politique
18:50entre dans le prétoire,
18:51on peut se poser
18:51certaines questions.
18:52Voilà.
18:53Il y a tout un arsenal
18:54aussi à revoir
18:55en termes aussi
18:56de prévention.
18:58Parce que c'est le fameux triptyque,
18:59c'est prévention,
19:00dissuasion, répression.
19:01Donc, les parents aussi,
19:02il faut les responsabiliser
19:02par différentes manières,
19:04y compris en les ponctionnant
19:05aussi financièrement,
19:07en supprimant
19:08ou en diminuant
19:09certaines aides,
19:12certaines allocations,
19:13peut-être aussi
19:14en tentant de...
19:15en identifiant rapidement
19:16les jeunes qui sont
19:18en décrochage
19:19pour les mettre
19:20dans les internats
19:20pédagogiques et disciplinaires,
19:22éviter qu'ils s'ancrent
19:23dans un cheminement délinquant,
19:25dissocier les primo-délinquants,
19:27les jeunes,
19:29évidemment,
19:29de ceux qui sont déjà
19:30ancrés dans les délinquants,
19:31c'est pas les mélanger
19:32dans les établissements
19:34pénitentiaires.
19:37Former aussi ces jeunes,
19:38enfin,
19:39mettre en place
19:40de la formation professionnelle
19:41par rapport aux besoins
19:42économiques de notre pays,
19:44créer ce sentiment
19:45d'appartenance,
19:46sanctionnant aussi,
19:47évidemment,
19:48sans...
19:49avec mesure,
19:51de façon pédagogique,
19:52et rapidement,
19:54celles et ceux
19:54qui commettent
19:55des infractions,
19:56par exemple,
19:57les peines courtes
19:58ou ultra-courtes aussi,
19:59qui peuvent avoir
20:00un effet psychologique
20:02extrêmement important.
20:05Il y a tout un ensemble
20:07de mesures,
20:08mais déjà,
20:08le point de départ,
20:10c'est déjà,
20:10c'est cette société de demain.
20:12Il faut déjà savoir
20:13ce qu'on veut,
20:14et à partir du moment
20:15où on établit un constat
20:16et vers quoi on veut tendre,
20:18on veut aller,
20:18mettre les moyens,
20:20mais surtout mettre les moyens
20:21dans le cadre
20:21d'un plan pluriannuel
20:22qui est de la cohérence,
20:24qui est de la constance,
20:25et puis que ça dépasse
20:26les clivages politiques
20:27et surtout les alternances politiques,
20:28parce que vous voyez bien
20:30que la situation politique,
20:31c'est pas à vous
20:31que je vais l'apprendre,
20:32elle est extrêmement compliquée,
20:33on n'est plus dans un immobilisme
20:35avec des décisions
20:37complètement déconnectées
20:38de la réalité
20:39et des besoins,
20:40parce que les Français,
20:41ce qu'ils veulent,
20:41ce qu'ils ont besoin,
20:42c'est cette sécurité du quotidien.
20:44Justement,
20:44sur la sécurité du quotidien,
20:46sur la sécurité du quotidien,
20:47est-ce que vous pensez
20:47que ça avait été une erreur
20:48de supprimer
20:49cette fameuse police de proximité
20:50dont on se souvient,
20:52notamment sous Nicolas Sarkozy,
20:54on avait supprimé cela,
20:56et je me souviens,
20:56moi, de politique
20:57qui disait
20:57les policiers n'ont pas vocation
20:58à jouer au football
20:59avec les gamins.
21:00Est-ce que vous pensez
21:01que ça a été une erreur, ça ?
21:02Alors, évidemment,
21:04je me souviens très très bien
21:04de cette période-là,
21:05mais déjà,
21:05on n'a pas une police de proximité,
21:07c'est des polices de proximité,
21:08parce que les territoires
21:09ne sont pas identiques.
21:10Il y a des singularités territoriales
21:11et les dispositifs de policiers
21:15ou les politiques de sécurité
21:18sont à établir,
21:19évidemment,
21:20en lien avec les praticiens
21:21et selon les singularités territoriales.
21:22C'est déjà la première chose.
21:23Mais ces polices de proximité
21:25ne peuvent pas être mises en place
21:26tant qu'on n'a pas,
21:27en tout cas,
21:28pas de la façon dont on aimerait,
21:29tant qu'on n'a pas restauré
21:30l'autorité de l'État,
21:31tant qu'on n'a pas remis de l'ordre
21:33et créé ce choc d'autorité
21:35qui n'est pas qu'un concept théorique,
21:37justement.
21:37Parce que là,
21:38si vous remettez des polices de proximité
21:39dans l'État
21:40ou sont certains quartiers
21:41aux mains de tel type d'individu,
21:43je peux vous assurer
21:44qu'à part tourner la tête
21:45et puis se promener
21:46sans faire quoi que ce soit,
21:48ça va être compliqué
21:49pour mes collègues.
21:50Donc, c'est réinvestir,
21:51réinvestir
21:51et mettre les moyens.
21:52Mais ça demande,
21:53encore une fois,
21:54une politique cohérente
21:55et du temps,
21:56de l'argent,
21:57du temps
21:57et puis de l'opinion à frotter.
21:59Vous avez raison sur maître et moyen.
22:02Vous avez tout à l'heure
22:03évoqué les JO.
22:04La Cour des comptes,
22:05ce matin,
22:05vient de publier
22:06le coût pour la dépense publique
22:08des JO à Paris
22:10et pour le seul chapitre
22:12section sécurité,
22:14ça a été 1,4 milliard d'euros.
22:16Donc, on voit bien
22:17qu'on ne peut pas reproduire
22:18ce type de dispositif
22:20avec le continuum de sécurité
22:22que vous avez évoqué tout à l'heure
22:23pour chaque événement.
22:24Ça, c'est la première chose.
22:25La seconde chose
22:26sur la police de proximité,
22:27pour faire écho à ce que disait Valérie,
22:29c'est vrai qu'elle a été maltraitée
22:32médiatiquement
22:33en la réduisant
22:34à ses parties,
22:36à ses jeux de foot,
22:37etc.
22:38Le principe était celui
22:39de l'îlotage.
22:40C'est-à-dire que
22:41des commissariats de quartier
22:42connaissant très bien
22:43la population,
22:44connaissant y compris
22:45très bien les délinquants,
22:46les réseaux,
22:47les trafics,
22:48pour qu'on ait non pas
22:49une police qui passe,
22:50mais une police qui reste.
22:52Et là-dessus,
22:52on a quand même besoin
22:53d'une véritable reconquête
22:55de certains territoires.
22:56Dans des villes
22:56où cela s'est effectué,
22:58on a obtenu des résultats.
23:00C'est ça fait,
23:01mais on a depuis...
23:03Moi, je vais remonter
23:04qu'en 2014,
23:05ça fait 11 ans,
23:06on a eu la PSQ,
23:07la police sécurité du quotidien,
23:09on a eu les QRR,
23:11les quartiers reconquêtés
23:12républicains,
23:13on a des BST,
23:14on a eu X dispositifs
23:17qui n'ont pas fonctionné
23:18parce qu'il n'y a pas eu
23:19justement des constances,
23:21ça n'a pas été dans la durée,
23:22c'est qu'on passe
23:22d'un plan à un autre,
23:23en fonction de l'actualité politique,
23:24en fonction des faits divers
23:27ou des faits qui,
23:28certains deviennent
23:29des faits de société.
23:30Vous avez raison,
23:31mais c'est au-delà
23:32de la police
23:32en tant qu'institution,
23:34c'est le désengagement
23:35de l'État
23:35dans certains quartiers,
23:37justement,
23:37et je parle
23:39des services à la personne,
23:40des services publics,
23:42de tout un ensemble
23:43qui faisait
23:43qu'il y avait de la vie,
23:45il y avait...
23:47Et de l'autocontrôle social.
23:48Il y avait de l'autocontrôle social,
23:49exactement.
23:50Il y avait aussi des aides
23:51à certaines catégories.
23:52Moi, j'ai connu
23:53l'écrivain public,
23:54par exemple,
23:55qui met en aide.
23:56Et ça aussi,
23:57c'est ce sentiment d'appartenance
23:58qui fait que,
24:00en additionnant un petit peu
24:02les petites pierres
24:04qu'on peut mettre,
24:05on évite que
24:07certains individus
24:08qui ont des intérêts
24:10bien nôtres,
24:11justement,
24:11prennent le pas,
24:14endoctrinent
24:14certains citoyens,
24:16notamment les plus jeunes
24:17qui sont plus malléables
24:18et qui font en sorte
24:20que ceux-ci ne se reconnaissent pas
24:21en la République française
24:22et deviennent,
24:22justement,
24:23après,
24:23quelque part,
24:24excusez-moi l'expression,
24:25les ennemis de l'intérieur,
24:25en tout cas,
24:26qui a un risque endogène
24:28de nuire
24:29à l'intégrité de la nation.
24:30Bien sûr.
24:32Et après,
24:32il y a un vrai problème de justice.
24:33Quand,
24:33au moment de la finale
24:35de la Ligue des Champions,
24:36il y a des milliers
24:37d'émotiers,
24:37vous en arrêtez 500,
24:39parce que les policiers
24:39font évidemment ce qu'ils peuvent,
24:41que ça se transforme ensuite
24:43en une condamnation
24:44à du ferme,
24:46une quarantaine
24:46de comparutions immédiates
24:48sur 500 interpellations
24:50et une personne
24:51qui dort derrière les barreaux.
24:52Ce n'est pas possible.
24:53Vous imaginez la perdition
24:54des milliers de délinquants
24:56dans la rue,
24:56une incarcération.
24:58Alors,
24:58il y aura une deuxième salve.
24:59Il y a ceux qui ne sont pas
25:00passés en comparutions immédiates
25:01et qui reviendront peut-être
25:02plus tard devant la justice,
25:03mais enfin,
25:03ce n'est pas possible.
25:04Ce ratio des milliers
25:05dans la rue,
25:06une incarcération à la fin ?
25:08Bien sûr,
25:09il faut la certitude de la peine.
25:10Cette certitude de la peine,
25:11la peine,
25:11elle est fondamentale.
25:12Ce n'est pas
25:12l'Alliance Police Nationale
25:13qui va dire le contraire.
25:15Vous connaissez notre politique
25:16en la matière.
25:17C'est la certitude de la peine.
25:19Revoir la politique
25:20d'aménagement des peignes,
25:21il y a des choses
25:22qui ne sont plus du tout
25:22acceptables
25:23et que d'ailleurs,
25:24les citoyens n'acceptent plus.
25:25Les citoyens,
25:26s'ils ont une telle défiance
25:27envers l'institution judiciaire,
25:28et ce n'est pas moi
25:29qui le dis,
25:29ce sont les sondages
25:30les uns après les autres,
25:31c'est parce que justement,
25:32ils ne se sentent plus protégés.
25:33Et vous êtes pour l'exécution
25:34de peines courtes ?
25:35On est bien sûr
25:36pour l'exécution de peines courtes,
25:37je l'ai dit tout à l'heure,
25:38courtes voire ultra courtes,
25:39notamment pour...
25:40Mais qui fonctionne
25:41pour les jeunes,
25:42des jeunes,
25:43des primos,
25:43pour éviter qu'ils s'ancrent
25:45dans la délinquance.
25:46Évidemment,
25:46ça ne fonctionne pas
25:46pour ceux qui font
25:47la criminalité ou la délinquance
25:48un mode de vie.
25:49Attention,
25:50il faut bien dissocier.
25:51Mais en tout cas,
25:52oui,
25:52on est pour...
25:53Parce que ça fait partie
25:53du triptyque
25:54de la prévention,
25:55de la dissuasion
26:01de l'état de droit.
26:01L'état de droit,
26:02c'est quand même
26:02de protéger la société,
26:03c'est le droit à la vie.
26:04Et on voit trop souvent
26:05des excuses,
26:05la culture de l'excuse
26:06des auteurs,
26:08mais tous les jours,
26:10vous le savez aussi bien
26:10comment,
26:11mais c'est terrible.
26:11Et vos auditeurs aussi,
26:12ils le savent,
26:13des décisions
26:14qui sont incompréhensibles.
26:16Incompréhensibles.
26:17Et déjà,
26:17l'image qu'on voit
26:18quand on ne protège pas
26:19les forces de sécurité intérieure,
26:22déjà,
26:22les citoyens ne peuvent pas
26:23se sentir protégés
26:23parce qu'on ne protège pas
26:24ceux qui protègent.
26:25Donc,
26:25des peines minimales
26:26contre les agresseurs
26:28des personnes dépositaires
26:29de l'autorité publique,
26:30contre les personnes chargées
26:31du mission de service public,
26:32contre celles et ceux
26:32qui font la République,
26:33qui font la citoyenneté.
26:35Et là,
26:35déjà,
26:36on peut reconstruire
26:37les bases
26:38et une reconquête.
26:39Pour l'instant,
26:41sans faire du tout
26:41de la vision politique,
26:42cette reconquête républicaine
26:43qui est vraiment important,
26:45si on ne donne pas les moyens,
26:47s'il n'y a pas une continuité
26:48qui dépasse
26:48les clivages politiques
26:49qui est dans la durée,
26:50on n'y arrivera pas.
26:51Et on continuera
26:52toujours à avoir
26:52les mêmes débats
26:53sans arrêt
26:53sur telle ou telle chose.
26:54Ça nous fait mal
26:55parce que vous,
26:56comme moi,
26:56tous vos auditeurs
26:57sont des fermants
26:58républicains
26:59et on sait
26:59qu'on a la chance
27:00de vivre dans un pays
27:01où les libertés collectives
27:02et les libertés individuelles
27:03sont sacrées
27:03par la Constitution.
27:05Bien sûr.
27:06Merci Éric.
27:06Merci Éric Henry.
27:08Merci d'avoir été avec nous,
27:09délégué national,
27:10alliance,
27:11police nationale,
27:11bien entendu.
27:12On vous reprend très vite,
27:14Éric,
27:15même sur Europe 1,
27:16bien entendu,
27:17vous venez quand vous voulez.
27:17Extrêmement intéressant, Éric.
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