Invité sur CNEWS, Julien Bahloul revient sur la nouvelle salve de missiles tirée par l'Iran : «C'est une guerre psychologique. Le régime iranien vise uniquement des centres de population», estime l'ancien porte-parole réserviste de Tsahal.
00:00Alors, oui, clairement, il y a une force de feu iranienne qui est en décroissance.
00:07Mais ce qui est important de noter, c'est qu'à partir du moment où l'Iran adopte une stratégie de quelques missiles à chaque fois par salve,
00:13et non pas comme le premier soir, on a eu 200 missiles, ils font un peu l'économie de leur stock.
00:19C'est-à-dire qu'ils pourront tenir plus longtemps.
00:20C'est-à-dire que si on envoie à chaque fois, une fois par jour ou deux fois par jour, 4 missiles, 5 missiles, ça peut durer comme ça pendant très longtemps.
00:27Et le but, on le voit, c'est clairement une guerre psychologique.
00:30Le régime iranien ne vise pas des objectifs militaires.
00:32Le régime iranien vise uniquement des centres de population.
00:36L'hôpital de Beersheva qui a été bombardé, ce n'est pas un hasard.
00:39Les immeubles d'habitation qui ont été bombardés, ce n'est pas un hasard.
00:42Mon propre appartement a été touché.
00:43Les vitres de ma chambre ont explosé.
00:45Je ne suis pas entré chez moi depuis une semaine.
00:47Donc, on le voit clairement.
00:48Le but du jeu, c'est de frapper là où ça fait mal, c'est-à-dire les images de civils, d'enfants, de personnes âgées qui seraient blessées, qui seraient tuées.
00:55Le but, c'est de porter un coup au moral de la population.
00:58Et les objectifs iraniens ne sont clairement pas militaires.
01:01Le moral est entamé parce que c'est vrai que dans ce que vous qualifiez de troubles psychologiques et le fait de frapper à des heures qui sont totalement différentes,
01:08au début, c'était surtout des attaques nocturnes.
01:10Maintenant, on est passé à quelque chose d'un peu plus diurne, en tout cas de beaucoup plus aléatoire.
01:15Comment c'est ressenti par ceux qui vous entourent ?
01:18Il y a un côté évidemment très stressant et très revoissant de ce qui se passe parce que, comme vous l'avez dit, ça peut la rouler de russe.
01:24On ne sait pas à quelle heure ça va arriver.
01:26Je peux vous dire que moi, par exemple, ce week-end, je suis parti beaucoup plus au sud pour respirer un peu avec des amis.
01:31Là, ici aussi, il y a une sérène en pleine journée, donc on ne peut pas savoir.
01:34Donc, évidemment, il y a ce côté très stressant.
01:36Par contre, il y a aussi une grande fierté face aux opérations israéliennes qui ont été menées en Iran,
01:41qu'ils font le rappeler.
01:42On ne parle quasiment plus des frappes israéliennes en Iran, mais elles sont impressionnantes.
01:48Les réussites de Tzal sur le terrain sont bluffantes.
01:51Le coup porté au régime iranien dès les premières heures de l'opération,
01:53une opération qui a été lancée par surprise, c'est extraordinaire.
01:56Donc, il y a une grande fierté là-dessus.
01:58Et puis aussi, il y a une petite lueur d'espoir parce que, vous savez,
02:01la guerre a commencé il y a quasiment deux ans à Gaza.
02:04Ensuite, le Hezbollah s'est joué à la guerre depuis le Liban.
02:07Les Houthis se sont joués à la guerre depuis le Yémen.
02:10Et puis, on a vu le Hamas être en morceaux.
02:13Le Hezbollah a décapité.
02:15Le régime de Bachar Al-Assad tombait, ce qui permet de briser l'axe iranien, si vous voulez.
02:20Et il y a un peu d'espoir que…
02:22Eh bien, c'est le dernier chapitre.
02:23Parce qu'on savait que tout cela venait de Téhéran.
02:25Et on a un peu d'espoir qu'après cela, la guerre va se terminer.
02:28Donc, on espère que ce ne sera pas encore très long.
02:30Mais on a un petit peu d'espoir qu'on touche le bout.