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  • 23/06/2025
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News
Transcription
00:00Bonsoir à toutes et à tous.
00:26Merci de nous rejoindre pour cette nouvelle édition.
00:29Voici les titres.
00:30Le mouvement Trossé-Tro prend de l'ampleur.
00:33Le PDCI RDA et le PPACI unissent leurs forces.
00:36Une alliance qui soulève bien des questions.
00:39Sur le plan social, le gouvernement annonce l'intégration de 70 000 nouveaux ménages dans le programme des filets sociaux.
00:46Une avancée dans la lutte contre la précarité.
00:49Et enfin, nous parlerons de la drépanocytose à cette maladie invisible qui fait souffrir en silence.
00:54Notre invité en plateau, Stéphanie Touré, bénévole à la fondation LIA, viendra témoigner de son engagement et du quotidien des patients.
01:02A moins d'un an du scrutin présidentiel, un nouveau visage se lance dans la course.
01:06Souleymane Bari, candidat indépendant, entend bousculer les lignes traditionnelles du paysage politique ivoirien.
01:13Il nous explique ses motivations.
01:14Ce candidat peut améliorer la condition de vie des ivoiriens.
01:19Pour que chaque ivoirien, quand il s'élève le matin, il sache qu'il peut travailler, il sache qu'il peut manger, il sache qu'il peut se soigner, il sache qu'il n'a pas pour aller à l'école.
01:29Voilà en gros un adjectif.
01:31Il faut qu'on finisse avec ce parti politique.
01:34Ce parti politique là, il ne travaille que pour le fonctionnaire, que pour le parti politique.
01:38Vous voyez bien que c'est le fonctionnaire qu'on doit aider le logement, c'est le fonctionnaire qu'on doit aider à l'advocation des enfants.
01:45Moi, je finis avec ça.
01:46Il faut que tous les ivoiriens puissent bénéficier des fruits de la Côte d'Ivoire.
01:50Tous les ivoiriens ont des enfants.
01:52Les enfants sont ivoiriens.
01:53Soit on donne à tous les ivoiriens, soit on donne par rapport aux ressources, et non par rapport à la fonction.
02:00Parce qu'il y a un enseignement plus de 500 000, il donne 5 500 000 pour son enfant, ça va payer une pizza.
02:05Une femme qui va au marché, une femme qui va dans la pousse là-bas, c'est pas la même chose.
02:11Il faut qu'on a ce système-là, il faut qu'on mette en place ce qu'on appelle une allocation familiale.
02:17Pour que tout le monde puisse bénéficier, que ce soit au niveau du logement, que ce soit au niveau des aides aux enfants.
02:22Voilà un peu ma chose.
02:25Souleymane Bari était au micro de Kari Djafani.
02:29Un candidat indépendant d'un côté, une opposition qui se réorganise de l'autre,
02:33cap maintenant sur un front politique en pleine ébullition.
02:36Le PDCI-RDA et le PPACI annoncent un front commun dans le cadre du mouvement Trop c'est trop.
02:41Une alliance qui veut marquer un tournant dans le rapport de force avec le pouvoir en place.
02:46Écoutons Laurent Gbagbo, président du PPACI, et Tijan Thiam, président du PDCI-RDA.
02:51« Tant qu'on soit réunis aujourd'hui pour une double cérémonie,
03:00on a fait l'accord avec le PDCI, entre le PDCI et le PPACI.
03:12ce qui est une bonne chose.
03:16Parce que sur les points communs... »
03:21« 65 ans après notre indépendance, cette année 2025 aurait dû être celle de la célébration
03:26d'une nation mature et libre, une véritable fête de la démocratie.
03:32Au lieu de cela, que vivons-nous ? »
03:35À quatre mois d'une échéance vitale pour notre pays et pour toute la France-Frique de l'Ouest,
03:40je voudrais relever quatre points.
03:42Le premier, c'est que nous avons une commission électorale dominée par les représentants de l'exécutif
03:47ou d'organisations proches du parti au pouvoir,
03:51avec 97,5% des commissions électorales locales en QRH.
03:59Deuxièmement, après une RLE 2024 qui a vu l'inscription de 943 000 nouveaux électeurs,
04:04le refus absolu de procéder à une RLE en 2025,
04:09avant la plus importante de nos élections, est incompréhensible.
04:13Alors que tous s'accordent à dire que plus de 4 millions d'Ivoiriens en âge de voter
04:18doivent s'inscrire pour que nous nous rapprochions des ratios des autres pays africains
04:22en termes de représentativité de notre corps électorale.
04:27Troisièmement, nous le savons tous, une liste électorale comprenant trop d'erreurs
04:31pour pouvoir servir de base à une élection crédible.
04:34Quatrièmement, l'exclusion systématique de leaders politiques,
04:38en commençant par notre aîné, le président Laurent Gbagbo.
04:43Cette union stratégique soulève de nombreuses questions dans les cercles politiques et citoyens.
04:48Derrière cette alliance PDCI-PPACI,
04:50qui en sort a réellement renforcé décryptage, avec Jean Bonin-Quadio, analyste politique.
04:56Bonsoir. Alors, quel est le sens du rapprochement PDCI-PPACI ?
05:04Alors, il faut dire que c'est un rapprochement qui est supprenant,
05:11parce qu'après plusieurs télésiversations du camp PPACI,
05:20on voit une certaine volonté de rassemblement.
05:28Mais en même temps, c'est une volonté de rassemblement que je qualifierais d'excluante.
05:36Mais je vais rentrer plus en profondeur.
05:39Vous vous rappelez, il y a quelques années, l'année dernière je crois,
05:47à Agboville, Gbagbo avait dit qu'il n'était pas en Côte d'Ivoire pour rassembler l'opposition.
05:54Son rôle, ce n'était pas de rassembler l'opposition.
05:58L'opposition en a pris acte, et quelques temps après,
06:02il a lancé un appel à Bonoît au rassemblement de l'opposition autour de sa personne.
06:07Cet appel-là, qui n'était pas bien structuré,
06:14parce qu'on ne savait pas ce qu'il y avait comme contenu dans cet appel de Bonoît-là.
06:21Cet appel donc a fait chou blanc.
06:25Il a fait flop.
06:26Et donc, devant toutes ces incertitudes,
06:32parce que je crois que Gbagbo, en tant qu'ancien chef d'État,
06:36avait une certaine légitimité pour rassembler d'abord le peuple de gauche
06:43et éventuellement l'étendre vers les autres formations de l'opposition.
06:49N'ayant pas fait cela, certains leaders de l'opposition, dont Mme Simone Gbagbo,
06:56ont pris le devant des choses en créant, avec Afin Guessant, le PDCI, Blé Goudé et autres,
07:03Tano Abizi, une coalition, Cap-Côte d'Ivoire,
07:09qui n'est pas une coalition, je dirais, électoraliste.
07:14Cap-Côte d'Ivoire est une coalition de protestation et de revendication
07:20pour des élections inclusives,
07:24pour une CEI impartiale,
07:26pour une nouvelle révision de la liste électorale,
07:40entre autres.
07:44Mais le PPSI a refusé d'intégrer cette coalition.
07:50Le prétexte que le PPSI a donné,
07:53c'est que le temps, en temps opportun, on vous rejoindra,
07:57mais pour le moment, nous sommes nous-mêmes occupés, préoccupés
08:01à mettre en place notre propre coalition.
08:05Voilà.
08:06La réalité, c'est que le PPSI n'a jamais mis en place une coalition
08:11avec un autre parti politique ou d'autres partis politiques.
08:14Mais mieux, le PPSI n'a jamais voulu s'asseoir à la table
08:21avec les autres partis d'opposition de gauche,
08:27dont notamment le FPI, le MGC, le COGEP et autres.
08:31Voilà.
08:32Pour des raisons que tout le monde sait,
08:34depuis que Babou est revenu,
08:36ça fait un peu plus de 4 ans maintenant en Côte d'Ivoire,
08:38il refuse de s'asseoir avec ses anciens camarades.
08:41Il est dans une espèce de confrontation avec ses anciens camarades.
08:48Donc, il est plus à l'aise avec des gens de GPS de Soro,
08:53donc de droite, plus à l'aise avec des gens du PDCI
08:57qui se revendiquent à la droite,
08:59qu'avec ses propres gens,
09:01à qui on ne sait pas exactement ce qu'ils reprochent.
09:04Voilà.
09:04Donc, aujourd'hui, cette alliance avec le PDCI,
09:10on peut l'appeler comme ça,
09:12ce rapprochement avec le PDCI,
09:14n'a qu'un seul but.
09:16Isoler Cap-Côte d'Ivoire
09:18et faire en sorte que la vie politique tourne autour de Babou,
09:23étant entendu que Thiam est à l'extérieur,
09:27que cette alliance-là va être concrétisée,
09:31c'est dans le communiqué,
09:32au cabinet de Babou.
09:34Donc, c'est lui qui prendrait le leadership
09:37de l'opposition en Côte d'Ivoire
09:39pour finalement arriver à un boycott actif.
09:44Voilà.
09:44Parce que c'est ça la réalité.
09:46Arriver à un boycott actif
09:47et donner l'assurance en même temps à ses partisans
09:52qu'il sera candidat,
09:53ce qui fait que ses partisans n'auront pas besoin
09:57ou n'auront pas envie de créer
10:00ou de penser à des solutions alternatives.
10:02Voilà.
10:03Donc, il atteint l'objectif,
10:06donc, chercher à être le leader de l'opposition,
10:11isoler Afinguesan, Blé-Goudé, Simone Babou et autres,
10:16et puis entraîner le PDCI dans sa logique de boycott
10:21et troisièmement,
10:23éteindre toute velléité d'organisation en éteindre
10:26en pensant à un plan B.
10:28Voilà un peu les objectifs qui sont recherchés
10:30dans cette alliance.
10:31Est-ce que ça bénéficie au PDCI ?
10:33Je ne crois pas.
10:35Est-ce que ça bénéficie à Babou ?
10:36Certainement, s'il le fait, c'est qu'il y a intérêt.
10:40Est-ce que le PDCI y a intérêt ?
10:41Je n'en suis pas sûr.
10:43Je vous remercie.
10:44De la politique au social maintenant,
10:47avec une mesure saluée par de nombreux ménages,
10:50le programme des filets sociaux s'élargit.
10:5270 000 nouveaux ménages viennent d'être intégrés par les autorités.
10:55Une mesure de soutien dans un contexte économique difficile.
10:59Le reportage de Diane Edrissa avec la voix de Déborah Bonneau.
11:03Grâce au registre social unique,
11:05la Côte d'Ivoire dispose désormais d'un outil centralisé
11:08pour mieux cibler les foyers les plus démunis.
11:11A ce jour, 527 000 ménages sont bénéficiaires du programme des filets sociaux.
11:16300 000 reçoivent chaque trimestre la somme de 36 000 francs CFA pendant 3 ans.
11:21Je viens de recevoir ça à l'instant.
11:24À l'instant, je n'ai pas encore commencé.
11:28Je compte aller à jamais prendre la banane
11:32et puis venir commencer mon petit commerce passé.
11:35C'est dans ça que j'exerce.
11:36Autre innovation, la propote familiale.
11:39Une aide alimentaire directe destinée à 2 000 ménages pour la phase pilote.
11:43Chaque foyer reçoit un kit d'une valeur de 50 000 francs CFA pendant 6 mois.
11:48La Côte d'Ivoire solidaire, notre Côte d'Ivoire solidaire,
11:51c'est un combat permanent contre la pauvreté.
11:55Restons donc toutes et tous engagés et déterminés
11:59à faire en sorte que les messages sur les issants du RSU
12:03parviennent à tout le monde
12:05et pour que cette base d'information soit au service de tous.
12:09Une vision sociale incarnée au plus haut sommet de l'État.
12:13Présent à la cérémonie,
12:14le Premier ministre a réaffirmé l'objectif du gouvernement,
12:18ramener l'État aux côtés d'un ménage vulnéral.
12:20Il y en a à qui on donne l'argent,
12:25mais qui prennent une partie pour garder,
12:29mais travaillent avec l'autre partie,
12:31de sorte que si ces 36 000 francs que vous leur avez donnés aujourd'hui,
12:36demain les 36 000 francs font des petits-enfants
12:38et l'argent devient 50 000, ça devient 80 000,
12:43ça devient 100 000, ça devient 150 000.
12:45Voilà ce que nous attendons de vous.
12:47Filets sociaux, transferts monétaires,
12:50popote familiale,
12:51plus que des mots, des actes pour bâtir une Côte d'Ivoire solidaire.
12:56Une avancée pour les familles les plus vulnérables.
13:00Mais sur les routes, un autre combat continu,
13:02celui contre l'incivisme.
13:04La commission spéciale de retrait et de suspension de permis
13:07a tenu sa session ordinaire de juin,
13:09cinq cas jugés des sanctions lourdes
13:11et même une célébrité sanctionnée,
13:14« Alone » pour un civisme routier.
13:16Le point avec Pierre Thiebi.
13:19Face à la montée des accidents ces derniers jours,
13:21la commission spéciale de retrait et de suspension de permis
13:24a tenu sa session ordinaire de juin
13:27pour examiner les cas en cause.
13:29Bilan, cinq dossiers traités,
13:30dont quatre ont abouti à des suspensions de permis
13:33allant de trois à quinze ans.
13:35Ces cas concernent notamment
13:37les accidents survenus sur les axes
13:39à Zagé-Agboville et à Djamé-Yopougon.
13:42Donc on a eu aujourd'hui à prendre des sanctions
13:44parce que nous pensons que nous avons beaucoup sensibilisé.
13:50Il faut vraiment passer à la phase de la répression.
13:52Toutes les entreprises dont les camions
13:54ont été impliquées dans les deux accidents
13:58ont reçu des correspondances à l'effet
14:00d'immobiliser leurs véhicules
14:03et de nous faire la preuve de ce que tous les conducteurs
14:07disposent du certificat d'aptitude du conducteur routier.
14:12C'est sur la preuve de ces éléments-là
14:14que les véhicules seront autorisés à reprendre la route.
14:18Parmi les personnes convoquées,
14:20Figuë, Latisse et Loun, de son vrai nom,
14:23Noué-Lé Brice.
14:24Il a été entendu après la diffusion sur ses réseaux sociaux
14:27d'une vidéo le montrant au volant d'un véhicule
14:30en pleine circulation sans tenir le volant.
14:33Reconnu coupable d'un civisme routier,
14:35il a écopé d'une suspension de permis d'un an
14:38dans trois mois fermes.
14:39Il faut faire attention à notre vie,
14:41attention à tout, à toutes les actions qu'on pose,
14:44à tout ce qu'on poste.
14:45On est des lumières, une vitrine du public.
14:51Du coup, on va faire très, très attention.
14:53Et surtout, on a vu ce qui s'est passé dans le pays
14:55avec les accidents récemment.
14:57Donc, tout le monde va faire très attention
14:59et personne n'est à l'abri,
15:01personne n'est au-dessus de la loi.
15:02En Côte d'Ivoire, le permis de conduit
15:04peut être retiré dans plusieurs cas,
15:06principalement lié à des infractions
15:08aux côtes de la route
15:09et à des problèmes de santé.
15:13Et pour clore cette édition,
15:14un sujet santé grave, sensible,
15:17mais encore trop méconnu.
15:18La drépanocytose, une maladie génétique
15:20qui touche des milliers de personnes
15:21en Côte d'Ivoire,
15:23reste mal comprise.
15:24Douleurs chroniques, hospitalisation répétée,
15:26stigmatisation,
15:28les patients vivent un véritable calvaire.
15:29Un reportage à Dermine Taïdi
15:31avec la voix de Daniel Kojo.
15:32Oudé Cyril, 21 ans,
15:35social media manager,
15:37est atteinte de drépanocytose
15:39de type AS.
15:41Engagée dans la sensibilisation,
15:44elle milite à travers une ONG
15:45pour soutenir les personnes drépanocytaires.
15:48Les personnes AS,
15:50nous ne faisons pas de crise
15:51parce que nous sommes porteurs sains.
15:53Mais il arrive souvent
15:54qu'il y a des périodes
15:55comme cette période
15:56qui est la période plus juste.
15:58Je ressens des énormes douleurs
16:00au niveau de mes membres
16:01qui sont très souvent exprimées
16:04comme du rheumatisme.
16:06Donc, ce qui me pousse
16:06à prendre des médicaments.
16:08Et quand aussi
16:09je suis dans une période anémie,
16:12il arrive que je me sente
16:15plutôt très mal
16:17et que je ressens des douleurs.
16:18Je crains aussi
16:19de ne pas tomber
16:20sous le bon partenaire
16:21et de faire le mauvais choix
16:23pour entraîner mes enfants
16:24à devenir des porteurs.
16:29À ses côtés,
16:30sa sœur raconte
16:31les souffrances quotidiennes
16:33que traverse Sybille
16:34lorsqu'elle pique des crises.
16:36Lorsqu'il y avait
16:36des fautes pluies,
16:38j'ai remarqué
16:38qu'elle n'arrivait pas à parler,
16:40même au téléphone.
16:42Après, ça persistait
16:43sur peut-être une semaine comme ça.
16:45Elle ne sortait pas de la maison.
16:47Donc, c'est comme ça
16:48que ces crises se passent.
16:51Aujourd'hui,
16:51Sybille continue de se battre
16:53en faisant des actions
16:54de sensibilisation
16:55pour aider d'autres personnes
16:57atteintes à des drépanocytoses.
16:59Je me pousse à lutter
16:59contre la maladie.
17:00C'est ce qui me pousse
17:01à dire aux gens
17:02qu'on peut vivre
17:03avec la drépanocytose
17:04parce que je connais
17:05des personnes qui vivent
17:06avec cette maladie-là
17:08malgré leur statut
17:09plus élevé que moi.
17:11En Côte d'Ivoire,
17:12plus de 6 000 enfants
17:13naissent chaque année
17:14avec la drépanocytose
17:15et près d'un Ivoirien sur quatre
17:17est porteur sain du gène
17:19selon le ministère de la Santé.
17:21Un chiffre alarmant
17:23qui fait de la lutte
17:24contre la drépanocytose
17:25un enjeu de santé publique majeur.
17:29Stéphanie Touré nous a rejoint
17:31Stéphanie Touré,
17:32Jenny nous a rejoint
17:33sur ce plateau
17:34et l'accompagne
17:35depuis plusieurs années
17:36des enfants drépanocytaires.
17:37Elle nous parlera
17:38de son engagement
17:38et des réalités
17:39que vivent les malades
17:41au quotidien.
17:41Bonsoir Stéphanie.
17:42Bonsoir.
17:43Bienvenue sur ce plateau.
17:44Merci pour l'invitation.
17:46Alors, pour commencer,
17:47est-ce que vous pouvez nous dire
17:48ce qui vous a personnellement
17:49poussé à vous engager
17:50auprès des enfants
17:51de la fondation NIA ?
17:53Alors, déjà d'une,
17:54j'aimerais dire
17:54que je suis moi-même
17:55drépanocytaires,
17:56d'où le fait
17:56que je me suis engagée
17:58auprès d'eux
17:58et surtout leur dire
18:00de ne pas laisser tomber
18:02parce que je suis âgée
18:03de 41 ans bientôt
18:04au mois d'août
18:05et que j'ai réussi
18:06à faire quatre enfants.
18:07Donc, il y a
18:08de l'espoir
18:10dans cette prise en charge
18:11si elle est vraiment bien faite.
18:12Alors, et comment se traduit
18:14votre accompagnement
18:15au quotidien ?
18:16Alors, il faut bien s'hydrater.
18:19C'est très important.
18:20Par exemple,
18:20quand il y a des fortes chaleurs,
18:21ne pas avoir froid.
18:22Il ne faut pas que la clim
18:23soit trop forte.
18:24Donc, c'est les extrêmes.
18:26Il faut éviter
18:28les vêtements trop serrés
18:29ou les activités sportives
18:31trop intenses.
18:32Il faut avoir
18:34une hygiène de vie
18:35irréprochable.
18:36Parfois, dans certains villages,
18:37c'est absolument pas possible.
18:38Donc, vraiment,
18:40il faut prendre soin de soi.
18:41C'est important
18:42d'écouter son corps surtout.
18:44Et vous êtes en contact
18:45direct avec les malades
18:46régulièrement.
18:48Quelles sont les principales
18:49difficultés
18:49qu'ils rencontrent au quotidien ?
18:51Alors, déjà,
18:52c'est la prise en charge,
18:54l'accès aux médicaments.
18:55C'est très difficile,
18:56surtout pour les personnes
18:57qui sont éloignées
18:58des villes.
19:00Donc, nous,
19:01ce qu'on fait,
19:02c'est surtout
19:02de la sensibilisation
19:03et on leur apporte
19:04parfois grâce aux dons
19:05des médicaments,
19:07comment prendre soin d'eux,
19:08des produits d'hygiène.
19:10On essaye de les aider au mieux.
19:12Et qu'est-ce qui vous marque
19:13le plus
19:14dans les témoignages
19:15ou dans tout ce que vous voyez ?
19:18Alors, ici en Afrique,
19:19ce qui me choque le plus,
19:21c'est que parfois,
19:21ce sont des enfants
19:22de malédiction,
19:24des enfants dont les pères,
19:25surtout les pères,
19:26parce que je vois souvent
19:26des femmes seules
19:27avec les enfants
19:28qui abandonnent
19:29totalement leurs enfants
19:30parce que l'enfant est malade,
19:32il fait beaucoup de crises,
19:33ils ne savent pas
19:34comment le soulager
19:35et que c'est un poids
19:36finalement pour la famille
19:37parce que cet enfant
19:39coûte cher
19:40parce qu'il faut
19:40le prendre en charge.
19:42Donc, vraiment,
19:43il faut briser
19:44toutes ces croyances
19:45qui ne servent à rien
19:47et qui n'emmènent nulle part.
19:48Et c'est une maladie génétique
19:50héréditaire
19:50qui est transmise
19:52par les parents
19:53quand les parents
19:53ont le gène porteur.
19:55Mais les enfants
19:55n'ont rien demandé
19:56et on ne peut pas
19:57les laisser pour compte
19:58ou les mettre de côté.
19:59Alors, on le disait
20:01la drépanocytose
20:02est une maladie méconnue
20:03et vous l'avez dit,
20:05ils sont stigmatisés.
20:07Comment vous pensez
20:08qu'on peut mieux
20:10briser ce tabou-là ?
20:13Je pense qu'on peut
20:13mieux briser ce tabou-là
20:15déjà en sensibilisant,
20:17ça c'est une évidence,
20:19sensibiliser la population,
20:22interpeller les pouvoirs publics
20:23pour qu'ils puissent
20:24eux aussi faire des campagnes
20:25de sensibilisation
20:26et surtout d'information,
20:27d'informer les populations
20:29que cette maladie existe
20:30et ce n'est pas parce
20:31que cette maladie existe
20:32qu'on doit la mettre de côté.
20:34Par exemple,
20:34tout le monde connaît le cancer
20:35et pourtant ça touche
20:37beaucoup moins de personnes
20:37que la drépanocytose
20:38qui est la maladie génétique
20:40au monde
20:40qui devance
20:42toutes les autres maladies.
20:44Alors, du côté
20:44des structures de santé,
20:45quels sont les manques
20:46que vous remarquez le plus ?
20:49Surtout la banque de sang
20:51parce que parfois
20:52les malades drépanocytaires,
20:53quand la crise est très aiguë,
20:55on doit les transfuser,
20:57c'est-à-dire
20:57on doit leur changer le sang
20:58et il faut absolument
20:59que les personnes
21:00puissent se rendre
21:01dans ces centres
21:01de recueil de sang
21:03pour pouvoir soigner ces malades.
21:05C'est très, très important.
21:07Alors, on parle souvent
21:08du rôle essentiel des proches
21:09et pour vous
21:10qui êtes drépanocytaires,
21:12comment les familles
21:13vivent cette situation
21:14et est-ce qu'elles sont
21:15suffisamment accompagnées ?
21:18Alors, je vais déjà parler
21:19pour ma part
21:19et ensuite de ce que j'ai vu.
21:21Alors, pour ma part,
21:21mes parents,
21:22alors, effectivement,
21:23ils m'ont accompagnée,
21:24mais ils étaient quand même
21:25très secrets sur ma maladie
21:26en disant
21:27« elle est malade,
21:28elle s'est fait mal au genou
21:28mais elle n'a rien ».
21:29C'était encore très difficile
21:30pour eux de dire
21:32« nous, on a une fille
21:32de répanocytaires,
21:34on doit faire des va-et-vient
21:35à l'hôpital ».
21:36Donc, j'ai été très seule
21:37pendant mon enfance.
21:39Comme je le dis tout le temps,
21:40ma maladie,
21:41c'est une faiblesse
21:42mais c'est ce qui fait ma force.
21:43Et surtout,
21:44dans les autres familles,
21:45je pense que,
21:46comme je vous ai dit,
21:47surtout en Afrique,
21:47c'est très compliqué
21:48parce que les familles
21:49sont seules
21:50et elles n'ont vraiment
21:51pas d'aide
21:51des autres membres
21:53de la famille.
21:54Justement,
21:55au-delà des aides
21:56de la famille,
21:58est-ce qu'on a des aides
21:59ou des soutiens publics
22:00pour les familles concernées ?
22:01Oui, on a les associations
22:02telles que la Fondation LIA
22:04dont je fais partie
22:05où on essaye justement
22:06parfois d'aller visiter
22:08les familles,
22:09de leur donner
22:10des produits d'hygiène,
22:11des médicaments,
22:12de les soutenir au mieux
22:13mais ce n'est pas assez.
22:14Vous vous rendez compte
22:15que toute la Côte d'Ivoire
22:16et une petite association
22:17comme la Fondation LIA,
22:19ce n'est pas évident.
22:20Vraiment,
22:21il faut que les gens
22:21se mobilisent
22:22pour pouvoir aider
22:22tous ces enfants
22:24dont l'âge
22:25ne dépasse pas 5 ans
22:26quand ils ne sont pas
22:26pris en charge.
22:27Et justement,
22:28quels sont les besoins
22:29urgents aujourd'hui
22:29de la Fondation LIA ?
22:31Excusez-moi,
22:32le nerf de la guerre,
22:33c'est l'argent.
22:34Donc oui,
22:34il nous faut des dons,
22:35il nous faut des sponsors,
22:39des gens qui mettent
22:41la main à la poche
22:43et qui puissent nous donner
22:44tout cet argent
22:45pour pouvoir faire
22:45de la recherche,
22:47trouver,
22:48comme je dis,
22:48un vaccin,
22:49pourquoi pas,
22:50en tout cas,
22:51mettre les moyens financiers
22:52pour éradiquer cette maladie.
22:54On va terminer sur ça.
22:55Quel message souhaitez-vous
22:57adresser à nos téléspectateurs,
22:59aux auditeurs,
23:00mais aussi aux autorités
23:01de ce pays,
23:02on va dire,
23:02qui pourraient vous aider ?
23:04Le message que j'ai envie
23:06de transmettre,
23:07c'est que malgré
23:08qu'une personne
23:09a une maladie,
23:10il ne faut pas la stigmatiser,
23:11bien au contraire,
23:12il faut l'aider.
23:13Pour les pouvoirs publics,
23:14il faut absolument
23:15prévoir une enveloppe
23:17au niveau
23:17du ministère de la Santé
23:20pour cette maladie,
23:21parce que comme je le dis,
23:22c'est la maladie génétique
23:23la plus répandue au monde
23:24et on ne peut pas laisser
23:26ces enfants souffrir.
23:27Moi, quand je regarde
23:28mon parcours,
23:28j'ai eu beaucoup de chance.
23:29Quand on a dit à mes parents,
23:30elle ne va pas dépasser
23:31les 5 ans,
23:32les 18 ans,
23:32les 25 ans,
23:33et puis finalement,
23:33j'en ai 41.
23:34Donc je me dis,
23:35c'est une victoire sur la vie
23:36et je dis surtout aux familles,
23:38n'abandonnez pas.
23:39Vraiment, n'abandonnez pas.
23:41Alors on va terminer sur ça.
23:42On va demander alors
23:43à toutes ces familles-là
23:45et à tous ces malades
23:46de la drépanocytose
23:47de ne pas abandonner.
23:48Merci beaucoup Stéphanie.
23:49C'est très génie
23:50d'être passée sur ce plateau.
23:52C'est la fin de ce journal.
23:53Merci de nous avoir suivis.
23:55Retrouvez tous nos sujets
23:56en replay sur notre site
23:58et sur toutes nos plateformes.
24:00Excellente soirée à tous.
24:23Sous-titrage Société Radio-Canada

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