- 20/06/2025
Alors que, pour faire face aux défis de décarbonation de notre société, les besoins en électricité augmentent significativement, il devient essentiel de pouvoir en produire de manière durable. En quoi l’hydroélectricité peut-elle être un levier important pour répondre à cet enjeu ? Comment les énergies renouvelables peuvent-elles devenir un levier pour améliorer la souveraineté énergétique ? Quels sont les avantages de l’agrivoltaïque, et comment développer ce secteur ? Ce sont les questions auxquelles répond Stéphane Maureau, le directeur général de UNITe, dans un grand entretien.
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00:00BISMART
00:03Êtes-vous prêt pour l'impact ?
00:06C'est la question que je pose chaque semaine à une personnalité qui compte dans notre économie.
00:11Et j'accueille aujourd'hui Stéphane Moreau, le président du directoire du groupe UNIT.
00:15Bonjour.
00:16Bonjour.
00:16Bienvenue. UNIT qui fête ses 40 ans d'existence.
00:20Ça a été créé à Lyon par Hugues Albanel.
00:22Est-ce que vous diriez que c'était un pionnier ?
00:24Oui, il était à une époque où il y avait encore peu de producteurs indépendants.
00:28Et il a eu l'idée surtout de faire un groupe et de faire du volume en hydroélectricité.
00:32Alors qu'à l'époque, il y avait surtout des petits hydroélectriciens qui avaient chacun, on va dire, le petit barrage au fond du jardin.
00:37Alors c'est quoi vos métiers aujourd'hui ? Présentez-nous UNIT.
00:41J'aime bien présenter UNIT en partant de sa raison d'être.
00:45Aujourd'hui, il constat deux enjeux fondamentaux.
00:48Un premier enjeu, c'est un besoin croissant d'électricité pour remplacer les énergies carbonées,
00:54mais pour répondre à une demande tout simplement de croissance d'énergie.
00:56Donc croissance.
00:58Et puis un besoin important de protéger l'environnement et d'emprunter proprement la planète de nos enfants,
01:04pour faire allusion à Saint-Exupéry.
01:06C'est indispensable puisque je suis bien honnête.
01:09Ce besoin croissance et environnement, généralement, c'est un dilemme, on les oppose.
01:14On a la chance d'avoir une raison d'être qui nous permet d'unir les deux.
01:17C'est unir le besoin croissant d'électricité tout en protégeant l'environnement.
01:21Et pour ce faire, on produit de l'électricité locale, durable et compétitive.
01:27Et ce, depuis 40 ans.
01:28Initialement, surtout de l'hydro.
01:30Puis un petit peu d'éolien, c'est plus anecdotique.
01:33Et aujourd'hui aussi et surtout, et beaucoup de photovoltaïque.
01:36Alors justement, j'allais vous dire, entre l'éolien, le photovoltaïque, l'hydroélectrique,
01:40qu'est-ce qui pèse le plus aujourd'hui ?
01:41Dans ce qui est déjà construit, ce qui est en actif, l'hydro.
01:45Et puis en France, hors d'eau de grandeur, l'hydro, c'est 10 ou 11% de l'énergie consommée.
01:52En petite hydroélectricité, c'est environ 10% de l'hydroélectricité.
01:59La petite hydroélectricité, c'est cette petite hydro avec ses petits barrages par ses 2500 producteurs indépendants.
02:05Il y a un potentiel, on pourrait presque doubler le potentiel de petite hydroélectricité.
02:09Ce qui reviendrait à faire l'équivalent d'une ancienne tranche nucléaire de plus, rien qu'en petite hydro.
02:14Malheureusement, le potentiel est un peu verrouillé.
02:18Je dis vraiment malheureusement.
02:19La plupart des rivières où on aurait pu installer de la nouvelle petite hydro sont sanctuarisées.
02:24On ne doit rien y faire.
02:26Un peu comme si les décideurs n'avaient pas vu les efforts et les résultats de la profession.
02:32Au début du siècle dernier, il y avait un gros impact.
02:36Alors justement là-dessus, je vous propose d'écouter Alexandre Albanel, que vous connaissez bien,
02:41puisque vous codiriez en quelque sorte l'entreprise, justement sur le choix de nouveau site.
02:46C'était notre invité et ça nous intéresse de le réécouter puisqu'on était en juin 2023 quand il nous a dit ceci.
02:53La plupart des rivières aujourd'hui sont classées, sanctuarisées de façon conservatrice.
02:59Et c'est vrai que nous, producteurs énergéticiens, on souhaite proposer de faire du cas par cas.
03:05Aujourd'hui, on a des technologies qui sont respectueuses dans l'environnement pour les nouvelles centrales hydroélectriques
03:10et pour la rénovation des anciennes.
03:12Et donc, on souhaiterait effectivement qu'il y ait une ouverture un petit peu du développement possible
03:16pour accélérer sur l'hydroélectricité.
03:18Alors, on l'a compris, c'était il y a deux ans.
03:21Est-ce qu'en deux ans, vous avez réussi à convaincre ou est-ce que finalement,
03:24on a un pays qui en plus, politiquement, a été quand même assez figé et donc c'est difficile d'avancer ?
03:29Non, malheureusement, rien ne bouge.
03:31D'ailleurs, je vous renvoie à un rapport qu'avait fait l'ADEME.
03:33Celui qui avait évalué le potentiel de petit hydro, il date de 2022.
03:37En disant, voilà le potentiel qui reste.
03:39On peut éviter une tranche nucléaire en développant plus de petit hydro.
03:42Et quand Alexandre dit que l'impact est devenu ultra raisonnable,
03:46en effet, les centrales d'aujourd'hui, elles permettent aux poissons de remonter.
03:49C'est la fameuse montaison, il y a déjà la poisson, la dévalaison, le transit sédimentaire.
03:54Donc, aucune activité n'a aucun impact, mais il est devenu très raisonnable.
03:57Et pourtant, dès lors que les principales rivières où on pourrait s'installer sont classées, sanctuarisées,
04:03nous n'arriverons pas à avancer.
04:04Ça dépend de qui ?
04:06Globalement...
04:07Qui sanctuarise ? C'est l'État ? C'est les collectivités de la région, le département ?
04:11C'est l'État, je dirais.
04:12C'est l'État, c'est une décision adossée et vérifiée, en tout cas contrôlée par l'Office français de la biodiversité.
04:20C'est une décision macro et on a de la peine à se faire entendre.
04:23Alors, ce qui permet de relativiser cette déception, c'est que c'est décevant parce que toutes les énergies sont bonnes à prendre
04:32et il y aurait l'équivalent d'un gigawatt à construire.
04:36Heureusement, il y a un potentiel encore plus énorme, un volume qui est d'un autre ordre de grandeur dans ce qu'on peut faire en photovoltaïque.
04:42Donc nous, on est pragmatique, on s'est dit, bon, l'hydro, on continue, on en a inauguré une il y a deux ans,
04:47on vient d'avoir la joie de se faire confirmer qu'on en construira deux petites en Savoie,
04:52donc on va développer, c'est 9 ans le développement d'une centrale, 9 ans de gestation.
04:57Mais ce qu'on développe aujourd'hui en masse, c'est le photovoltaïque.
04:59Alors, on va y venir au photovoltaïque, mais c'est quoi le modèle économique d'une centrale hydroélectrique ?
05:04Est-ce qu'il y a une taille critique ?
05:05Il y a une taille critique liée à la réglementation.
05:10Au-dessus de 4,5 mégawatts, ce qui n'est pas énorme, la puissance, la force motrice de l'eau appartient à l'État.
05:18C'est sa date de Napoléon.
05:20Mais le seuil a été rehaussé quand même depuis Napoléon.
05:23Ce qui veut dire que si on fait une installation de plus de 4,5 mégawatts,
05:26en fait, c'est une installation qui appartiendra à l'État et qui choisira une entreprise pour l'exploiter, un concessionnaire.
05:32Donc, pour les entreprises privées comme nous, la taille critique et le plafond de verre, c'est 4,5 mégawatts.
05:37Si on veut faire des installations dans lesquelles on investit nous-mêmes,
05:40qu'on exploite pendant 40-50 ans, c'est du long terme à l'hydro, on va rester dans ces tailles intermédiaires.
05:45Et c'est ce qui se passe là en Savoie.
05:46Et c'est ce qui se passe.
05:48Les deux centrales.
05:49Les deux centrales.
05:49Les deux dernières qu'on a construites étaient dans les 4 mégawatts.
05:52Les deux prochaines qu'on construit, elles seront plutôt dans les 1,5.
05:55La taille critique diminue en raison de manque de site.
05:58Si on regarde un peu les chiffres de la loi de programmation pluriannuelle de l'énergie,
06:03elle prévoit de porter la part d'énergie renouvelable en France à 33% en 2030.
06:08Est-ce qu'on est sur la bonne voie ou est-ce que ce chiffre, il vous semble un peu illusoire ?
06:14Non, il est jouable.
06:15Par contre, quand vous me dites voie, moi je pense voie ferrée, chemin de fer, ligne droite.
06:20Là, c'est plutôt un lacet.
06:22D'accord.
06:22C'est un peu compliqué.
06:23C'est plutôt une route de montagne.
06:24C'est une route de montagne.
06:26Très clairement, les ordres de grandeur fluctuent.
06:30On attend d'avoir une PPE, la programmation pluriannuelle de l'énergie qui donne le cap.
06:35Elle devait être votée par le précédent gouvernement.
06:39Puis faire l'objet d'un décret.
06:40Puis là, elle fait l'objet d'un débat.
06:42On devait nous l'annoncer avant l'été.
06:43Cette fois, on nous la promet pour après l'été.
06:45Et actuellement, je trouve que le débat est pollué par des échanges stériles qui ont tendance à opposer les énergies.
06:53Je vous l'ai dit, dans notre raison d'être, il y a unir.
06:55Unir croissance et environnement.
06:57Mais aussi unir les énergies.
06:59On ne peut pas faire de sélectif.
07:00Et actuellement, le débat n'a pas la hauteur de vue nécessaire.
07:03Et il oppose qui à qui, le débat ?
07:05Alors typiquement, faut-il faire du solaire ou faut-il se nourrir ?
07:11Je m'explique.
07:12Le solaire va occuper de l'espace.
07:13A-t-on un problème de choix entre souveraineté énergétique et souveraineté alimentaire ?
07:19C'est un débat grotesque.
07:20On calculait que, vous voyez, l'ordre de grandeur en photovoltaïque,
07:23on nous annonce qu'on pourrait faire, allez, disons, entre 75 et 100 gigawatts dans les 10 années qui viennent.
07:29Allez, disons qu'on fera 5 ans.
07:30Ça sera moins, mais disons même 50 gigawatts sur des terres agricoles.
07:35Ça occuperait environ 0,2% de la surface agricole utile française.
07:440,2%.
07:46C'est rien.
07:48C'est epsilon.
07:48Et surtout, c'est pas à la place de l'agriculture.
07:51C'est que chaque fois qu'on s'installe sur une terre agricole, on vient en complément.
07:54Je vous donne un exemple.
07:56Alors, agricole ou au sens plus large, un exemple que j'aime bien, là, quand on fait des ombrières sur une pisciculture.
08:00On vient mettre des panneaux solaires au-dessus de bassins qui préexistent.
08:06Avantage pour le pisciculteur de l'ombre, moins de montée en température, moins de bactéries, moins de mortalité.
08:12Donc, confort animal et productivité.
08:15Confort également pour les employés qui se retrouvent à l'ombre et qui travaillent dans des bonnes conditions.
08:18Et en plus, on produit de l'électricité.
08:21Donc, c'est un plus 1 égale 3.
08:23Donc, c'est un complément de revenu aussi.
08:24C'est un complément et c'est aussi un complément de revenu.
08:26Alors, on peut faire la même chose pour un élevage au vin, dont on sait que l'équilibre économique d'un élevage au vin est compliqué.
08:32Vous ajoutez des panneaux, ça fait de l'ombre à certains endroits.
08:35On les répartit de telle sorte qu'on ne nuise pas à l'élevage.
08:39Donc, c'est un plus 1 égale 3.
08:40Donc, il n'y a pas de compétition entre ces deux activités.
08:42Il y a une synergie et un avantage financier pour l'éleveur.
08:45Oui, mais peut-être des frais à engager pour les éleveurs, les agriculteurs.
08:48Comment vous réussissez à les convaincre, ceux qui sont réticents ?
08:51Alors, en fait, on porte l'investissement.
08:54On est sur un métier très capitalistique.
08:55Il est difficilement envisageable pour un éleveur de faire cet investissement.
08:59Donc, le deal et le partage de la valeur, il se fait sur un loyer et un loyer de très longue durée.
09:04C'est-à-dire qu'on signe généralement des baux sur 40 ans.
09:06Donc, on dit à un éleveur, laissez-nous occuper temporairement une partie de votre espace.
09:10Vérifions avec les CDPNAF, c'est-à-dire les organismes qui vérifient qu'on ne porte pas atteinte à l'agriculture de manière générale, que ce soit accepté.
09:19Et pendant 40 ans, il y a une part de notre revenu lié à la vente d'électricité qui est reversée aux propriétaires fonciers et à l'agriculteur sous la forme d'un loyer.
09:27Loyer qui est partagé entre le propriétaire foncier et l'agriculteur.
09:30Il est garanti ce revenu ?
09:32Oui, on lui garantit ce revenu.
09:34Mais avec des niveaux, enfin, on parle beaucoup de vente d'électricité à prix négatif.
09:41Alors, c'est une petite part du marché, mais ça existe.
09:44Bon, vous voyez ce que je veux dire ?
09:45C'est-à-dire que quand l'électricité est chère, le revenu est garanti.
09:50Et quand elle est à prix négatif, vous le garantissez aussi.
09:54C'est toujours le même revenu pour l'agriculteur ? Comment ça marche ?
09:56Votre question est pleine de bon sens terriens.
09:58Les agriculteurs, ils ont du bon sens terriens.
10:00Donc, nous, notre métier, c'est l'électricité.
10:02Il a sa complexité.
10:03C'est pour nous.
10:04Donc, on donne un loyer fixe, indexé sur un coût de la vie.
10:07Mais la problématique de savoir si on sera rentable
10:10et comment on gérera les problématiques d'éventuels prix négatifs à certains moments,
10:13c'est notre problème.
10:14Donc, on a vraiment un revenu certain pour l'agriculteur
10:16qui est une espèce d'assurance-vie pour certains métiers d'agriculture.
10:20Avec donc cette production de photovoltaïque,
10:24pour la première fois en 2024,
10:26l'énergie solaire a dépassé le charbon dans la production d'électricité.
10:31Alors là, on parle de l'Union européenne.
10:33Donc, c'est quand même un signal qui est important.
10:37Vous, cette demande de solaire,
10:40alors là, on a parlé d'agri-photovoltaïque,
10:43mais vous la ressentez où ?
10:45Elle est la plus forte dans les entreprises, les particuliers ?
10:48Comment vous l'évaluez ?
10:49Alors, je reviens dans notre cas,
10:51parce qu'il y a plusieurs segments de marché.
10:52Dans notre cas, il y a notre raison d'être,
10:54qui est de fabriquer une électricité,
10:55de produire une électricité locale, durable et compétitive.
10:58Donc, on dit, tiens, on ne tend pas la main.
11:00On vend une électricité qui est compétitive,
11:01qui contribuera d'une part à décarboner le mix,
11:05mais également à obtenir un faible prix de l'électricité favorable
11:09aux industriels et aux particuliers.
11:12Ça rend un territoire attractif.
11:13Exactement.
11:13Et alors, pour ça, pour avoir une électricité
11:15la plus compétitive possible,
11:16il nous faut des installations de grande taille.
11:18D'accord.
11:18Donc, nous, on cherche des terrains.
11:20Donc, notre premier métier, c'est d'analyse foncière,
11:23de chercher des terrains qui sont à une distance raisonnable
11:26du réseau électrique,
11:27qui sont sur un site où on ne nuit pas à un usage existant.
11:31Et on permet soit un co-usage,
11:33soit il n'y avait pas d'usage
11:34et un terrain de médiocre qualité.
11:36Donc, voilà, notre maître mot,
11:37c'est d'aller chercher des terrains,
11:39de trouver le propriétaire
11:40et de lui faire une proposition de loyer
11:41en lui disant, voilà ce qu'on peut faire sur votre terrain.
11:43Oui.
11:43Donc, ça veut dire que ça peut être une entreprise
11:45qui a un terrain
11:46ou c'est essentiellement des agriculteurs ?
11:48Non, ça peut être une entreprise.
11:49On a des exemples d'entreprises
11:51qui avaient des friches industrielles en réserve
11:53et puis qui nous disent,
11:54écoutez, finalement,
11:55par rapport à ce qu'on envisage de produire en France,
11:58telle section,
11:59on va le garder pour la prochaine usine
12:01et celui-ci, pourquoi pas l'équiper.
12:03Comment vous avez réagi
12:03quand vous avez vu ce qui s'est passé en Espagne ?
12:05En Espagne, au Portugal, là, ce blackout,
12:07vous vous êtes dit,
12:08oula, c'est un mauvais signal,
12:10on n'a pas le même système,
12:12on est à l'abri,
12:13on cherche encore à expliquer
12:14exactement ce qui s'est passé, d'ailleurs.
12:16Alors, c'est bien de chercher.
12:18Moi-même, je n'ai pas de vérité.
12:20Ce que j'ai remarqué,
12:20c'est quand même les opposants au photovoltaïque.
12:23Parce qu'il n'y a qu'en France
12:24qu'on voit une espèce de guerre des énergies.
12:25On aurait besoin d'un mix,
12:26mais en France, c'est une religion.
12:28Il y a des énergies de droite,
12:29des énergies de gauche, c'est grotesque.
12:30Mais en tout cas,
12:31une heure après le blackout,
12:33on avait déjà les explications,
12:34c'était l'excès d'énergie photovoltaïque.
12:36Aujourd'hui, les Espagnols eux-mêmes
12:37disent qu'ils en font l'analyse,
12:38qu'ils ne savent pas.
12:40Ce que l'on sait aujourd'hui, en France,
12:42c'est qu'on est à 5% du mix énergétique
12:45d'origine solaire.
12:47Il y a de la marge.
12:48Il y a de la marge.
12:48C'est ce que j'entends.
12:49Ce qu'on sait aussi,
12:51et là encore, chacun son métier,
12:52chacun son expertise.
12:54RTE, qui gère le réseau,
12:55qui gère l'équilibre du réseau,
12:56nous dit jusqu'à 25% d'énergie renouvelable.
13:00Il n'y a pas débat,
13:01il n'y a pas de question.
13:02Il y a besoin d'investissement
13:03pour renforcer certains nœuds de réseau,
13:05notamment pour passer de l'HT1 à l'HTB.
13:07Mais globalement, il n'y a pas de problème.
13:09Donc on est à 5%,
13:10montons à 25%,
13:12et puis en chemin,
13:12on verra comment ça se passe.
13:13Mais on est très loin du danger.
13:14D'accord.
13:15Et en chemin,
13:15il faut quand même financer,
13:17anticiper le moment où on arrivera à 33%
13:21et où le réseau sera peut-être
13:22plus tout à fait adapté.
13:23C'est ce que je comprends dans votre argument.
13:25J'ai envie de dire,
13:25on verra où en est le programme nucléaire,
13:28où en sont les autres énergies,
13:30où en est la croissance du besoin d'électricité.
13:32Je pense qu'une programmation électrique,
13:34ça se regarde en regardant au moins 10 ou 15 ans devant.
13:39Mais l'idée de faire une étape intermédiaire,
13:40un jalon dans 10 ou 15 ans,
13:42et de réorienter, pourquoi pas ?
13:44Ce qu'on aimait mieux,
13:44c'est qu'on ne réoriente pas tous les 15 jours.
13:47Mais sur 10 ans,
13:49il n'y a pas de souci.
13:51Si on regarde les sites de production unites,
13:54vous affichez 47 centrales hydroélectriques,
13:575 parcs éoliens,
13:5816 centrales photovoltaïques.
13:59On a bien compris que le photovoltaïque,
14:01c'était le secteur en croissance,
14:03on va dire quand même un mot,
14:04des parcs éoliens.
14:05Il y a des nouveaux projets dans les tuyaux
14:07ou pas vraiment aujourd'hui ?
14:08Pas vraiment.
14:09L'éolien, nous vraiment,
14:10l'hydroélectricité,
14:11on en fait le plus possible,
14:12mais peu pour les raisons qu'on a vues.
14:13Mais c'est quand même notre activité de cœur,
14:15dans un cas historique.
14:16Le photovoltaïque,
14:17c'est là qu'il y a le gros potentiel.
14:18Puis entre les deux,
14:18il y a l'éolien.
14:19On a un peu levé le pied,
14:21parce qu'on prétend faire une électricité
14:22locale, durable et compétitive.
14:24Locale, ça veut dire qu'il y a une majorité
14:26des acteurs locaux
14:27qui sont favorables à nos projets.
14:29Dans l'éolien,
14:30on a souvent une majorité hostile.
14:31Donc on renonce,
14:32on ne veut pas passer en force.
14:33Et d'ailleurs, on l'a vu,
14:34il y a eu cette décision
14:35du tribunal de Montpellier
14:36qui a ordonné,
14:37c'était au mois d'avril dernier,
14:38l'arrêt pendant quatre mois
14:39des éoliennes d'un parc
14:40qui s'appelle le parc d'Omelas
14:41à cause d'une espèce protégée,
14:44le faucon Cressreillette.
14:47C'est vrai que la question
14:48de l'acceptabilité,
14:50elle est au cœur des enjeux de l'éolien.
14:51C'est-à-dire que vous,
14:53vous êtes presque en train de renoncer,
14:54si je comprends bien,
14:55à cause de cette difficulté
14:57à faire accepter de nouveaux projets ?
14:58Oui.
14:59En tout cas,
15:00d'y aller par opportunité,
15:01de vérifier,
15:02mais il faut être en phase
15:04avec nos valeurs.
15:05On veut faire une énergie locale,
15:06accepter localement.
15:07Si à l'endroit donné,
15:08il y a une levée de bouclier,
15:09si la majorité,
15:10nous typiquement,
15:11tout projet,
15:12on passe par la commune
15:15et on obtient
15:15une délibération municipale favorable.
15:17Ce n'est pas une obligation légale.
15:18C'est un moyen pour nous
15:19de voir s'il y a des objections.
15:21C'est une dernière possibilité
15:22de convaincre,
15:22de faire de la concertation.
15:23Parfois, il faut passer
15:24deux ou trois fois.
15:25Sur l'éolien,
15:26c'est beaucoup plus compliqué
15:26que sur le photovoltaïque
15:27et l'hydroélectricité.
15:29Or, en photovoltaïque,
15:31on a un potentiel énorme
15:35à conquérir.
15:35Donc, on y met
15:36beaucoup d'énergie.
15:37Alors, ça rejoint
15:37la question que celle
15:38qui était à votre place
15:39il y a quelques jours,
15:41Déborah Berger,
15:42la présidente du groupe Bonum,
15:44a décidé de vous poser.
15:46On va continuer
15:46de parler d'acceptabilité.
15:48On l'écoute.
15:49Bonjour Stéphane.
15:50Ma question, c'est
15:51quels sont les enjeux
15:53d'unit en termes justement
15:54de construction
15:54de récits fédérateurs
15:55pour ses équipes
15:56et ses parties prenantes
15:57sur ses engagements
16:00et ses efforts
16:02pour essayer de faire
16:03les choses
16:04avec un meilleur impact ?
16:06Parce qu'avec elle,
16:07on a beaucoup parlé
16:08de nouveaux imaginaires,
16:10de façons de parler
16:11finalement de ce virage
16:12environnemental.
16:13Un récit fédérateur,
16:14c'est quoi pour vous ?
16:15Alors, le récit fédérateur,
16:16il existe.
16:17Puis, j'insiste sur le fait
16:18que le récit
16:19doit être en profondeur.
16:20On voit parfois
16:21un peu de storytelling.
16:23Derrière, il y a du faux.
16:24Ça ne passera pas
16:25avec les générations X ou Y.
16:26D'ailleurs,
16:27les autres générations
16:27n'ont plus.
16:28Mais les plus jeunes,
16:29ils sont encore plus sensibles.
16:30Ils ont un bon détecteur
16:31de non-sincérité.
16:32Donc, on essaie
16:33d'avoir la congruence
16:33dans ce qu'on raconte.
16:35Notre récit,
16:36il consiste à dire
16:37chaque fois qu'on recrute,
16:38on recrute par les valeurs
16:39et on rappelle
16:40notre raison d'être.
16:41Il faut qu'elle plaise,
16:42qu'elle motive.
16:44Notre conviction également
16:47pour faire adhérer
16:47tout le monde,
16:49c'est de faire en sorte
16:50que chaque projet
16:52est évalué
16:54par une petite équipe
16:55qui vérifie
16:56quel est l'impact,
16:58quelle est la rentabilité,
16:59quel est l'effet du projet.
17:00Donc, quand on veut faire
17:01de la croissance
17:02mais de la protection
17:04de l'environnement,
17:05on le regarde collectivement.
17:07Alors,
17:08sur les barrières
17:09liées au non-respect
17:09de l'environnement,
17:11il y aurait une barrière
17:11interne forte.
17:12on tient vraiment
17:14cette notion
17:15de terre
17:16qu'on emprunte
17:17à nos enfants,
17:18elle est vraiment
17:18dans les esprits
17:19chez nous
17:19et personne n'accepterait
17:21qu'on fasse
17:22un projet
17:23qui ne répond pas
17:25à ces valeurs-là.
17:26Cela étant,
17:27si on voulait le faire
17:28et si on n'avait pas
17:28ces valeurs-là,
17:30il y a les garde-fous.
17:31Les garde-fous administratifs,
17:32juridiques,
17:32développer un projet,
17:34c'est passer par
17:35un nombre d'étapes
17:35qui fait que
17:36le projet absurde,
17:37le projet aberrant,
17:38le projet sale
17:39n'est plus possible.
17:41Cela étant,
17:41il nous est arrivé
17:42de renoncer à un projet
17:42qui aurait pu avoir
17:44une acceptation
17:45et où les développeurs
17:47chez nous
17:47disent
17:48qu'il y a une visibilité
17:50qui est inacceptable.
17:51Les gens n'ont pas réalisé.
17:53C'est-à-dire,
17:53c'était quoi ?
17:53C'était du photovoltaïque ?
17:54On n'était pas très loin
17:55de la Sainte-Victoire
17:55et en disant
17:56que ça va être visible
17:57depuis la Sainte-Victoire,
17:58on ne développe pas ça.
17:59En fait,
17:59c'est simple.
18:00On veut,
18:00quand on inaugure un site,
18:02on dit à nos employés,
18:03on fait une petite fête
18:04sur place
18:05et puis on dit
18:06mais n'hésitez pas
18:06à venir avec la famille,
18:07avec les enfants,
18:08avec les amis.
18:09Ce qui veut dire
18:10qu'on veut être fier
18:10de ce qu'on a fait.
18:11Si quand on fait visiter un site,
18:13on a des gens
18:13qui nous disent
18:13mais c'est dégueulasse
18:14ce que vous avez fait,
18:15on ne sera pas fier.
18:15Tout simplement.
18:16Effectivement.
18:18Avec un certain nombre
18:20d'engagement,
18:20je veux bien
18:20qu'on les détaille ensemble
18:22notamment puisqu'on est
18:23sur la question
18:24des panneaux solaires,
18:25la recyclabilité
18:27des panneaux solaires.
18:28Voilà un enjeu
18:28que vous devez,
18:29j'imagine,
18:30travailler.
18:31Avec quelle réponse ?
18:32J'adore la question
18:33parce qu'on nous la pose
18:35comme si c'était
18:36un sujet délicat
18:38pour nous.
18:38Donc c'était compliqué.
18:39C'était compliqué.
18:40Et en fait,
18:40je pense qu'on est
18:40un des secteurs
18:41pour qui les gâts
18:42c'est le plus simple.
18:43Donc il y a toute
18:44l'organisation sereine
18:45qui organise le système
18:46de collecte.
18:47Donc nous,
18:47quand on achète des panneaux,
18:48dès le départ,
18:49il y a une petite taxe
18:50qui préfinance le recyclage.
18:51Donc c'est fait.
18:52C'est payé au premier jour.
18:53Ils ont une durée de vie
18:54d'au moins 40 ans.
18:56Quand on doit recycler
18:56des panneaux,
18:57ça nous est arrivé
18:57sur des très vieilles centrales
18:58avec des panneaux
18:59qui n'avaient pas
18:59la même durée de vie.
19:01Étant membre du cercle Soren,
19:03on les met sur des palettes,
19:04on les dépose
19:05à l'entrée du terrain.
19:07Soren vient le chercher,
19:08envoie la bonne entreprise
19:10de recyclage
19:10et de mémoire,
19:12je vous dirais,
19:1296% de la matière
19:14est recyclée.
19:15Un panneau,
19:15c'est quoi d'ailleurs ?
19:16Alors,
19:16un panneau,
19:17c'est du verre,
19:17du silicium,
19:19des cellules au silicium,
19:20donc du silicium
19:20dans un autre état,
19:21des conducteurs en argent
19:22et un cadre en aluminium.
19:24Tout ça se recycle très bien.
19:25Le cadre en aluminium,
19:26le verre,
19:27le tout devient du silicium
19:28de qualité intermédiaire,
19:29un silicium industriel
19:30et éventuellement,
19:31il devient une matière première
19:32pour refaire du silicium
19:33extrêmement pur.
19:34Donc,
19:34la seule chose
19:35qui ne se recycle pas,
19:36les 6%,
19:36c'est la résine
19:38qu'il y a au milieu
19:38de tout ça,
19:39qui sert un peu de collage
19:40et qui évite que l'humidité
19:41pénètre dans le panneau.
19:42Donc,
19:42le recyclage est simple,
19:44il est organisé depuis longtemps.
19:45En revanche,
19:46ces panneaux,
19:46ils viennent forcément
19:47d'Asie
19:47et dans une immense majorité
19:50de Chine.
19:51On s'est loupé,
19:52quelque part,
19:53c'est-à-dire que
19:53la filière française
19:54ou européenne,
19:55elle existait,
19:56elle a failli décoller
19:57et puis on l'a laissée
19:59au bord du chemin,
19:59c'est ça ?
20:00Absolument,
20:00elle existait.
20:01Puis moi,
20:01quand j'ai démarré ma carrière
20:02dans le photovoltaïque,
20:03ça ne me rajoutait pas,
20:04mais c'était dans les années 90,
20:06j'achetais 80%
20:07de ma production
20:08à une entreprise en Isère
20:09qui s'appelait Photowatt
20:11et qui était
20:12l'un des leaders
20:13du polycrystallin,
20:14une technique
20:14qui a fait changer d'échelle
20:15le photovoltaïque.
20:16Donc,
20:16on était forts au départ.
20:17D'accord,
20:17qu'est-ce qu'on a loupé ?
20:19Je pense qu'on ne sait pas
20:20faire le passage
20:20à l'échelle en France.
20:21On a de la peine.
20:22Et puis,
20:23je pense qu'on a malheureusement
20:24un sujet qui est trop politisé.
20:25L'énergie ne devrait pas
20:26être politisée.
20:27Le mix énergétique
20:28ne devrait être
20:29ni de droite
20:29ni de gauche.
20:30Donc,
20:30il y a eu ces politiques
20:31instables,
20:32influencées régulièrement
20:34et finalement,
20:35pas d'effet d'échelle,
20:37absence de marché domestique
20:38et on s'est effondré.
20:40Cela étant,
20:41ce n'est pas un drame.
20:43Et là,
20:43je vais vous surprendre.
20:44J'adorerais,
20:44il y a deux projets
20:45de Gigafactory française.
20:46J'espère qu'elles naîtront.
20:48Et il nous faudra 10 ans
20:48pour revenir au niveau des Chinois
20:50qui sont très très forts
20:51techniquement.
20:52Mais,
20:53quand vous importez
20:54un panneau de Chine,
20:56c'est sûr de vous le payer.
20:59Mais il représente
21:00moins de 20%
21:01de l'investissement initial,
21:03moins de 10%
21:04de l'équation économique
21:05sur la durée
21:05de l'exploitation.
21:06Donc,
21:07ce n'est pas non plus
21:07la partie énorme.
21:08Il reste tous les travaux,
21:10toute l'exploitation
21:10qui est française.
21:11Mais l'autre aspect,
21:12c'est que
21:12vous ne portez pas atteinte
21:14à votre souveraineté.
21:15Quand vous achetez un panneau,
21:16le jour où vous l'allez chez vous,
21:17pendant 40 ans,
21:19il produit de l'électricité.
21:21Et personne ne peut couper
21:22le robinet.
21:23Il n'y a pas de gazoduc.
21:24Vous avez l'ensoleillement.
21:25Donc,
21:26pendant 40 ans,
21:26vous êtes autonome.
21:27Ce qui veut dire
21:27qu'il faut acheter aujourd'hui
21:28le plus possible
21:29de panneaux chinois
21:29de bonne qualité,
21:30produire de l'électricité.
21:32Et en parallèle,
21:32faisons tout
21:33pour avoir
21:33des industries françaises.
21:35Ça serait un plus.
21:36Ça serait un bonus.
21:36La décision sur ces gigafactories,
21:39elle est prise ?
21:40Parce qu'on a bien compris
21:41qu'on était
21:41sur une plate
21:42d'incertitudes politiques.
21:44Ou alors,
21:44ça fait partie encore
21:45des dossiers
21:47qui sont un peu bloqués
21:48dans un tiroir ?
21:49Non.
21:49Les deux projets,
21:50nous,
21:50on parraine les deux
21:51en ce qu'on prend des engagements
21:52de leur acheter des panneaux
21:53même un peu plus chers.
21:55Les deux projets
21:56sont en phase finale
21:58de levée de fonds
21:59et pas aidés
22:00par les hésitations actuelles.
22:01Une bonne PPE
22:02qui donne une direction
22:03sur dix ans
22:04les aiderait
22:05à franchir
22:06les derniers mètres.
22:07La loi de programmation
22:08pluriannelle
22:09de l'énergie.
22:11Vous avez annoncé,
22:12je crois que c'était
22:12au mois de février,
22:13la signature d'un contrat
22:13avec le groupe Air Liquide.
22:16De quoi il s'agit ?
22:17En fait,
22:17quand on produit
22:18de l'électricité,
22:19on a deux possibilités
22:20pour la valoriser.
22:21La première,
22:22c'est de passer
22:24une compétition
22:25auprès de la commission
22:25de régulation de l'énergie,
22:26les Apple Dove Crop,
22:28et de proposer
22:29de vendre notre électricité
22:30à un certain prix.
22:30Et la Crop,
22:31on sélectionne
22:31les produits
22:32les plus compétitifs
22:32et nous garantit
22:33un prix stable
22:35de l'énergie
22:35pendant 20 ans.
22:36Ce qui nous aide
22:37à financer nos projets.
22:38D'ailleurs,
22:38vous avez remporté
22:38un appel d'offres
22:39il y a quelques semaines.
22:41Oui,
22:41et on en rapporte régulièrement.
22:43Autant sur l'hydroélectrique,
22:45on est un leader historique.
22:47Sur le photovoltaïque,
22:48je pense qu'on est
22:48l'entreprise qui grimpe
22:49et on rejoint
22:51le groupe des leaders.
22:51On n'y est pas encore,
22:52mais on les rejoint.
22:54L'autre possibilité,
22:55c'est éventuellement
22:55de trouver un acquéreur
22:57de cette énergie
22:57qui nous dit
22:58« Moi, je veux vous acheter
22:59en direct
22:59cette électricité propre. »
23:01Et donc,
23:01en l'occurrence,
23:02le premier PPA,
23:04un contrat d'achat
23:04direct d'énergie,
23:05on pourrait dire CRD,
23:08a été signé
23:09entre UNIT
23:10et Air Liquide
23:11sur des centrales
23:12qui sont à construire.
23:14Donc,
23:15elles seront construites,
23:16mais nous savons
23:16qu'une fois construites
23:17de l'électricité
23:19qu'on vendra directement
23:20à Air Liquide.
23:21Et Air Liquide,
23:22ils vont faire quoi ?
23:22Ils vont faire de l'hydrogène ?
23:23Oui, typiquement,
23:24ils ont un besoin
23:25aujourd'hui
23:25d'électricité verte
23:26et donc,
23:27ça leur fait
23:28un approvisionnement
23:28direct d'électricité verte.
23:30D'accord.
23:31Électricité solaire,
23:32d'origine solaire
23:32pour faire de l'hydrogène vert.
23:34On a bien compris
23:34la logique.
23:35Vous avez une filiale
23:36qui s'appelle Green Access ?
23:37C'est précisément son métier.
23:39Son métier,
23:40c'est de vendre
23:40l'électricité.
23:41C'est l'aval
23:42de la chaîne de valeur.
23:43Nous,
23:43on va du développement,
23:44chercher les terrains,
23:45financer,
23:46construire,
23:47exploiter pendant 40,
23:4850 ans ou plus
23:48et exploiter,
23:49c'est vendre l'électricité.
23:53possible sur un marché naturel
23:55qui serait un marché
23:56industriel direct.
23:57Et avec des...
23:59Moi,
23:59j'en reçois tous les jours
24:01et de plus en plus
24:02d'entreprises
24:03ou d'industriels
24:04qui veulent de l'énergie verte.
24:06Alors,
24:07est-ce que ça veut dire
24:08que le prix monte
24:09ou pas ?
24:09Juste pour comprendre.
24:11Alors,
24:11en fait,
24:12signer un pipillé
24:13au moment où il y a eu
24:13une explosion du prix
24:14de l'électricité,
24:15c'était plus facile.
24:18En ce moment,
24:18on est sur une période
24:18de prix de l'électricité bas
24:20et les priorités
24:21ont parfois changé de cap
24:22dans les groupes.
24:23D'accord.
24:23Nous,
24:23notre force,
24:24c'est que notre électricité
24:25est verte,
24:25mais c'est aussi et surtout,
24:27on connaît son coût
24:27pendant 20 ans
24:28dès le départ.
24:29D'accord.
24:29Donc,
24:30c'est de l'électricité verte
24:32et une électricité
24:33qui se met à l'abri
24:34des fluctuations
24:34du marché de l'électricité.
24:36C'est une électricité
24:36à prix constant.
24:37En ce moment,
24:39c'est moins un sujet
24:40prioritaire
24:41dans certains groupes.
24:42Cela étant,
24:43on va aller vers
24:43de plus en plus de pipillés.
24:45Est-ce que ça vous arrive
24:46qu'RTE vous dise
24:47d'arrêter de produire ?
24:48Ça ne nous est pas encore arrivé
24:50sur nos centrales,
24:51mais ça nous pend en est
24:52et ça arrivera.
24:53Et la première des solutions,
24:55d'ailleurs,
24:55RTE est le premier
24:56à l'afficher.
24:57RTE nous dit
24:57le cumul des heures
24:59pendant lesquelles
25:00il y avait trop d'électricité
25:01en 2024
25:02aurait pu être effacé,
25:03disparaître,
25:04traité,
25:05simplement en jouant
25:07sur les heures creuses.
25:10En changeant
25:11le dispositif hors creux.
25:12On a tous,
25:13enfin,
25:13beaucoup de maisons
25:13ont un chauffe-eau électrique.
25:15Quoi de mieux
25:15que l'électricité
25:16et l'inertie de l'eau
25:18pour stocker de l'énergie.
25:20Que votre chauffe-eau
25:21soit alimenté
25:23à midi
25:23ou à minuit,
25:24vous aurez une diche chaude
25:25toute la journée.
25:27Et donc,
25:27l'idée,
25:27c'est de dire
25:28il faut changer
25:28le signal prix,
25:29il faut changer
25:30le pilotage
25:31des chauffe-eau.
25:31Parce qu'à 14h,
25:33le photovoltaïque
25:34tourne à plein,
25:35c'est ça ?
25:35Ou à midi ?
25:35Ça serait le moment.
25:37Et plus on fera
25:37de photovoltaïque,
25:38plus c'est intéressant
25:39de faire des heures creuses
25:39à midi.
25:40Là est la solution.
25:42Merci beaucoup,
25:43Stéphane Moreau
25:43et à bientôt
25:44sur Bsmart for Change.
25:45On passe tout de suite
25:46à notre rubrique
25:46Startup.
25:47Sous-titrage Société Radio-Canada
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