Interview de Koen Goovaerts, vétérinaire de Saint-Pons-de-Thomières qui part à la retraite

HERAULT TRIBUNE

19/06/2025

Après plus de trente ans à soigner chiens, chats, vaches et brebis dans le Haut-Languedoc, Koen Goovaerts s’apprête à prendre sa retraite. Dans une région où les vétérinaires ruraux se font de plus en plus rares, il a mis trois ans à trouver une repreneuse pour maintenir son cabinet ouvert. Une transmission précieuse pour les habitants et les éleveurs de Saint-Pons-de-Thomières et ses environs.

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00:00Il y en a une qu'on a perdue, pas qu'on a perdue, c'est bon, c'est parti.

00:06J'étais marié avec un autre vétérinaire et on a décidé de venir en France s'installer.

00:12Alors on s'est, après quelques recherches, on s'est installé à Saint-Ponce-de-Tommier.

00:17Et c'est depuis que je travaille ici comme vétérinaire libéral,

00:21c'est-à-dire, surtout pour, à l'époque, chien, chat, petit bétail, c'est-à-dire mouton, chèvre, vache et chevaux,

00:33les petits bétails, ça a diminué et maintenant c'est plutôt chien et chat, mais avec encore une partie rurale.

00:41Quelle est la part de rural que vous faites et l'autre part que vous faites au cabinet ?

00:45Alors ça, c'est descendu à peu près à 15 à 20% si on compte mouton, chèvre, vache et équin, c'est-à-dire les chevaux.

00:55Et l'autre partie, c'est surtout chien et chat, à peu près équivalent, je pense, entre chien et chat.

01:02Vous allez partir à la retraite. Quels étaient les défis avant de votre départ à la retraite ?

01:06Alors évidemment, on cherche toujours quelqu'un pour reprendre le cabinet,

01:10mais vu qu'il y a une partie rurale, c'est assez compliqué.

01:15Ça s'est avéré qu'on a mis les premières annonces il y a à peu près trois ans

01:20et on n'a pas, enfin, on a eu une réaction d'un autre cabinet qui est autour de la Cône.

01:28Finalement, ça n'a pas pu se faire.

01:31Puis après, il y avait d'autres personnes qui étaient intéressées,

01:33mais ils ont laissé tomber aussi jusqu'à la fin de l'année dernière

01:37et c'est-à-dire qu'il y a une jeune vétérinaire très enthousiaste qui s'est manifestée

01:43et qui depuis vient très régulièrement et qui finalement a décidé de le reprendre.

01:49Vous êtes soulagé d'avoir trouvé quelqu'un ?

01:51Oui. Moi, je suis soulagé, mais c'est surtout, enfin, pour différentes raisons.

01:55Évidemment, déjà parce que c'est un cabinet que moi j'ai presque créé,

01:59alors ça m'aurait fait mal que ça se ferme.

02:04Évidemment, pour mes employés qui peuvent continuer à travailler

02:08et puis surtout aussi pour la clientèle qui, les gens, ils ont l'habitude de venir ici,

02:15mais surtout aussi parce qu'on est assez isolé.

02:18Les autres vétérinaires dans le coin, le plus près, c'est à 35 km dans un sens,

02:2340 de l'autre, même plus vers la Cône.

02:27Alors ça fait que les gens, ils sont très contents que le cabinet reste actif.

02:34Oui, parce que par exemple, des éleveurs, comment ils auraient fait ?

02:36Si vous n'êtes pas là, ils peuvent aller où ?

02:38Eux, ils ne peuvent aller nulle part, mais ils doivent s'adresser à des vétérinaires

02:42qui veulent encore se déplacer.

02:44Heureusement quand même qu'on a, mais c'est à Castres qu'on a le cabinet Siala

02:50et puis à la Cône, mais on parle quand même de Saint-Ponce-la-Cône, par exemple,

02:56c'est 40 km, Castres à peu près pareil.

02:59Alors si vous avez la malchance que l'éleveur, il est à 20 km de Saint-Ponce,

03:04mais dans l'autre sens, ça fait du 60 km, 70,

03:07et là, ils n'ont pas trouvé de vétérinaire pour remplacer.

03:11Il y a beaucoup plus de cabinets qui font exclusivement des chiens et des chats

03:16que la rurale.

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