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  • il y a 3 jours

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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Jean-Marc Morandine.
00:05On marche sur la tête sur Europe 1 et on va maintenant parler de cette lettre ouverte de professeurs et personnels éducatifs du collège Lucie Aubrac d'Argenteuil.
00:13Ils se sont adressés ce matin à Elisabeth Borne, la ministre de l'éducation nationale.
00:17Ils dénoncent des menaces de mort reçues par une enseignante, des menaces de mort qui font référence à la mort de Samuel Paty ou encore de Dominique Bernard.
00:24Mais surtout, dans cette lettre, on peut également ressentir le grand désarroi du corps enseignant.
00:29Ils n'en peuvent plus, ils sont à bout, ils estiment qu'ils risquent leur vie en venant enseigner à l'école.
00:33Et ce qu'ils décrivent est assez hallucinant.
00:35Ils parlent d'agression physique, ils parlent de jets de mortier, ils parlent de harcèlement grave entre élèves, d'intrusion, de dégradation du matériel,
00:42de rodéo urbain devant le collège au moment de la sortie des classes, de volonté délibérée, d'atteinte physique au personnel,
00:49des mises en danger qui n'ont pas été entendues par l'institution ni par les autorités.
00:54Ils se sentent seuls, ces professeurs.
00:56Didier Le Maire, bonjour.
00:56Bonjour.
00:57Merci d'être avec nous, vous êtes ancien professeur à Trappes, on vous connaît, vous avez été victime de menaces,
01:01vous avez eu l'occasion d'en parler à plusieurs reprises, vous avez même été placé sous protection policière.
01:07D'abord, quand vous avez lu cette lettre ce matin en tant qu'ancien professeur, comment vous réagissez ?
01:13Je suis en colère parce qu'il faut attendre que cette tribune soit publiée finalement pour que les choses soient dites
01:21et que l'institution daignent finalement prendre en compte la réalité de ces professeurs.
01:29Je trouve ça extrêmement grave, c'est-à-dire que nous attendons...
01:32Ces faits se sont produits il y a une semaine.
01:35Pendant une semaine, il ne s'est rien passé dans ce lycée.
01:38Les enseignants ont suspendu leurs cours, on leur a proposé une séance de câlins, si je puis dire,
01:47puisqu'on leur a proposé d'avoir moins d'élèves par classe,
01:52mais la question de la sécurité n'a pas été traitée.
01:55Et ma collègue est sous protection seulement depuis ce matin.
02:00Parce qu'il y a eu la lettre ?
02:01Et parce que tout le monde s'émeut ?
02:03Oui, et alors c'est aussi un signal très fort parce que c'est la première fois, je crois,
02:09dans un établissement scolaire que des professeurs,
02:12quels que soient leurs bords politiques, sont unanimes et ont signé cette tribune.
02:17Ça, c'est un fait absolument nouveau.
02:19C'est-à-dire que ce n'est pas une ou deux personnes dans un lycée qui contestent les conditions qui leur sont faites.
02:27C'est l'ensemble, ici, des enseignants.
02:30C'est un fait tout à fait nouveau.
02:32Mais Didier Leberge, je veux juste préciser que vous leur avez parlé, à certains de ces enseignants.
02:36Et donc ce que vous dites, en fait, c'est parce que vous avez pu leur parler,
02:39et vous avez ressenti leur détresse, et ils vous ont expliqué ce qu'ils vivaient.
02:44Absolument.
02:44Alors, d'abord, la moyenne d'âge de ces professeurs est assez faible.
02:51C'est-à-dire qu'ils ne sont pas des professeurs chevronnés.
02:54La moyenne, c'est à peu près 31 ans.
02:56Il y a quelques exceptions, évidemment.
02:58Il y a des professeurs qui sont là depuis 20 ans,
03:00et qui peuvent témoigner de la dégradation du climat scolaire.
03:03C'est-à-dire que, alors il y a deux choses qu'il ne faut pas confondre.
03:06Il y a la dégradation du climat scolaire qui est liée au fait que les enfants ne sont plus éduqués
03:12ni par leurs parents, ni par le tissu social.
03:16Et donc, ils arrivent à l'école en étant incapables de s'instruire
03:20parce qu'ils ne respectent ni les règles scolaires,
03:24ni ne sont capables de s'adresser aux autres et de les respecter.
03:27Ça, c'est l'info des parents, clairement.
03:29Pas seulement des parents.
03:30C'est aussi la société qui se délite.
03:34Et puis, il y a de multiples facteurs et de multiples causes.
03:38C'est assez complexe.
03:38On pourrait parler aussi de la crise du Covid, des écrans, etc.
03:42Mais il n'y a pas qu'une cause.
03:44Alors, il y a ça.
03:44Et puis là, à nouveau, une attaque contre la République,
03:50contre des enseignants, qui est une attaque islamiste,
03:52et une République qui reste muette, paralysée, pendant une semaine.
03:58Je trouve ça, après deux assassinats de professeurs,
04:01je ne comprends pas comment il faut attendre, finalement,
04:05la publication d'une lettre
04:07pour que l'institution daigne s'occuper de cette enseignante.
04:13Qui demande, d'ailleurs, je le précise,
04:15parce que je vais me faire le relais de sa parole.
04:16Bien sûr, bien sûr.
04:17Elle demande, et je soutiens cette demande,
04:22elle demande à être mutée dans l'académie de son choix,
04:24puisque maintenant, sa vie est quand même en danger,
04:27de manière, évidemment, discrète.
04:30Et je demande à la ministre de l'Éducation nationale
04:34de prendre en charge les frais qu'elle aura de déménagement,
04:39parce qu'autrefois, à Trappes même,
04:42des enseignants ont été exfiltrés avant moi.
04:45Ils ont dû déménager à leurs frais.
04:47Et j'ai demandé, d'ailleurs, à M. Blanquer
04:49de rembourser les frais de déménagement,
04:51parce que, là encore, c'était des enseignants abandonnés.
04:54Et c'est ça qui est terrible, c'est cet abandon.
04:57Didier Le Maire est avec nous.
04:59On parle de cette lettre qui a été publiée,
05:01de cet appel au secours de ce personnel
05:02du collège du CIOBRAC d'Argenteuil.
05:05C'est quoi le point de départ pour cette professeure ?
05:07Qu'est-ce qui s'est passé pour qu'elle soit menacée ainsi ?
05:09Alors, je n'ai pas le détail de tous les faits.
05:13Donc, je vais être extrêmement prudent.
05:14Et puis aussi, je pense qu'il est un peu tôt
05:17pour dévoiler certains faits.
05:19Non, je veux dire, c'est montrer une image,
05:21c'est lire un texte, sans rentrer dans le détail.
05:23Elle est accusée, dans cette lettre, en tout cas, de racisme.
05:25Mais on sait bien aujourd'hui qu'il en faut bien peu
05:27pour être accusé à Trappes.
05:30D'ailleurs, ma collègue de biologie en collège
05:33a été accusée de racisme
05:35par un parent d'élève qui détenait des armes de guerre
05:38quand même chez lui.
05:39Voilà où on en est aujourd'hui.
05:42Je ne peux pas dire plus.
05:44Mais Didier Le Maire, comment vous expliquez que ça ne bouge pas ?
05:47Vous avez tiré le signal d'alarme.
05:48On a les drames que l'on connaît, qu'on a vécu en France.
05:51Tout le monde a dit, plus jamais ça.
05:53Plus jamais, ça nous servira de leçon.
05:55Désormais, on sera à l'écoute de tous les enseignants.
05:57On va réagir à chaque fois.
05:58Et plus le temps passe, à chaque fois,
06:00on s'aperçoit qu'il n'y a pas de réaction.
06:03Que ça met du temps.
06:04Qu'il faut que ce soit la presse qui en parle.
06:05Qu'il faut que ce soit les médias qui s'en saisissent.
06:07Qu'il faut que les professeurs montent au créneau.
06:09Il n'y a pas de prise en compte presque automatique.
06:12Parce que ça devrait être quasiment automatique,
06:14la prise en compte, quand il se passe des choses comme ça.
06:15Oui, alors il y a deux choses, je pense, qu'il faut distinguer.
06:18Il y a une institution qui est morte.
06:20Il faut le dire.
06:21L'institution, l'école de la République est morte.
06:23Mais c'est terrible de dire ça.
06:24Vous vous rendez compte ?
06:25Et je le dis parce que c'est une école
06:26qui n'est plus capable d'instruire.
06:28Elle ne bénéficie qu'à des élèves
06:32Donc c'est une école...
06:35Ce qui est l'opposé du concept de l'école en fait.
06:36De l'égalité, des chances.
06:38Exactement.
06:38C'est-à-dire que c'est le contraire.
06:39Nous sommes l'école la plus inégalitaire des pays de l'OCDE.
06:42Enfin, l'avant-dernière, exactement.
06:44Donc déjà, ça dit beaucoup du problème de l'école.
06:48Mais c'est une école aussi qui n'a plus...
06:50Les enseignants n'ont plus réellement de mission.
06:53C'est-à-dire qu'ils en ont mille.
06:55En classe, ils doivent faire de l'éducation.
06:58Ils doivent relayer les campagnes de morale et d'idéologie.
07:02Ils doivent mettre l'élève au centre de la pédagogie.
07:07Tout repose sur eux désormais.
07:08Mais en fait, le problème, il est assez clair,
07:10c'est que comme on est dans une société
07:12qui est totalement en train de se déliter,
07:14en fait, on se repose sur les enseignants.
07:16On dit, puisqu'au tour, tout s'effondre,
07:18alors donnons toutes ces responsabilités aux enseignants.
07:20Or, ils ne sont pas là pour ça.
07:22C'est ça.
07:22Ils ne sont pas là pour ça.
07:23Maintenant, il y a un deuxième problème.
07:25Il y a la prise en compte de nos ennemis.
07:28C'est-à-dire qu'en France, il y a des ennemis de la République
07:32qui sont organisés, qui ont des relais politiques.
07:35Maintenant, aujourd'hui, qui font alliance ouvertement
07:38avec certains partis politiques.
07:41Donc, c'est extrêmement grave.
07:42Et la situation, effectivement, plus elle avance,
07:46plus elle est dangereuse.
07:46C'est-à-dire qu'on sait qu'une ville comme Argenteuil,
07:49qui est totalement, en réalité, le tissu social,
07:52est aux mains des salafistes.
07:54On le sait, moi-même, j'ai été muté à Argenteuil
07:57par la rectrice de l'Académie de Versailles,
08:01alors que j'étais sous protection policière.
08:04J'ai dû faire jouer mon droit de retrait.
08:05Et les policiers m'ont dit, mais si vous allez là-bas,
08:08demain, il y a des manifestations, voire pire.
08:11Donc, nous savons quel est l'état de cette ville.
08:14C'est une des villes les plus islamisées
08:17de la région parisienne.
08:18Ça veut dire qu'il y a des villes perdues ?
08:20Oui, je l'ai déjà dit au sujet de Trappes.
08:23Je l'ai dit, d'ailleurs...
08:24Mais perdu, perdu !
08:25C'est fini, on ne peut plus rien faire.
08:28Non, on peut faire, mais ça, c'est une question de volonté politique.
08:31C'est une question de...
08:32Rien n'est perdu.
08:34Rien n'est perdu.
08:35Mais c'est une question de volonté politique.
08:37En revanche, ce que je peux vous dire,
08:38c'est que plus on attend,
08:40plus ce sera difficile et long.
08:44C'est-à-dire que maintenant,
08:45il faut préparer un plan de lutte
08:48sur 10, 20, peut-être 30 ans.
08:51Mais ça veut dire quoi ?
08:52On sacrifie deux générations ?
08:54Je ne dirais pas sacrifier, mais...
08:56Oui, vous savez,
08:57si le plan est efficace dans 10 ans,
08:59ça veut dire qu'on sacrifie des générations.
08:59Mais déjà, il faut refonder l'école.
09:01Je pense que c'est la priorité,
09:03c'est la refondation de l'école.
09:05Il faut reprendre les fondamentaux
09:06depuis quelle est la mission du professeur,
09:09quel est le cadre de l'école,
09:11et créer peut-être une institution d'éducation.
09:14Moi, je prépare un plan de refondation.
09:17Il me semble qu'il faudra...
09:18Il y a aujourd'hui 200 000 enfants
09:20qui bénéficient de l'aide sociale à l'enfance.
09:23Mais l'aide sociale à l'enfance,
09:25c'est un pisalet,
09:26il n'y a pas réellement de travail éducatif,
09:28pensé, organisé.
09:30Donc, il faudra des instituts d'éducation,
09:33et il faudra faire de l'école
09:34un véritable sanctuaire,
09:37et un lieu d'instruction
09:38pour que chacun y ait sa chance.
09:41Didier Le Maire est avec nous,
09:42ce repère ancien professeur à Trave,
09:44victime de menaces, on le sait,
09:45et il nous fait part de son expérience.
09:48Gautier Le Bret, ça vous a inspiré une question ?
09:49Même une réflexion,
09:51parce qu'il y a une information qui vient de tomber.
09:53Vous parliez des liens
09:54entre les islamistes et certains partis politiques,
09:57et l'Assemblée nationale vient de voter
09:59pour l'ouverture d'une commission d'enquête
10:01sur les liens entre LFI et les réseaux islamistes.
10:03Donc, ça sera très intéressant à suivre.
10:05Et je note, quand vous dites,
10:06c'est une première,
10:08tous les professeurs font corps,
10:10parce qu'on a eu, évidemment,
10:11Samuel Paty, qui a été critiqué par les professeurs,
10:13les rectorats qui ne sont jamais à la hauteur.
10:16Mais là, c'est peut-être un moment de bascule
10:18avec les professeurs qui ne font qu'un
10:20autour de leurs collègues.
10:21Ah oui, je suis tout à fait d'accord avec votre analyse.
10:24C'est un phénomène nouveau.
10:26Et d'ailleurs, je pense aujourd'hui
10:28que la période du déni,
10:30en réalité, la période du déni,
10:31est en train de se tourner.
10:34Et j'espère qu'elle se tourne.
10:35Et il y a encore beaucoup de profs
10:35qui votent, par exemple, pour la France insoumise,
10:37qui a des liens,
10:38on verra ce que dit la commission d'enquête,
10:39des liens supposés avec l'islamisme.
10:41Absolument, mais il faut aussi prendre en compte
10:44une chose très étrange dans notre pays,
10:45et ce n'est pas depuis aujourd'hui.
10:49On va faire un peu de sociologie, mais politique.
10:52Mais les couches les plus privilégiées,
10:56culturellement,
10:57ont toujours été, en France,
10:59les plus perméables aux sirènes du totalitarisme.
11:03On l'a vu avec le communisme.
11:05On l'a vu aussi en Europe,
11:07dans d'autres pays,
11:08avec le fascisme et le nazisme.
11:10Et en France, aujourd'hui,
11:11oui, il y a une couche extrêmement privilégiée,
11:14qui sans doute, pour des raisons,
11:15je ne vais pas ici les approfondir,
11:18mais il y a sans doute à la fois un ressentiment
11:21et une culpabilité,
11:24un besoin de se donner bonne conscience,
11:26qui fait qu'il y a une clientèle pour ce parti-là.
11:30Mathias Leboeuf, vous êtes journaliste, philosophe,
11:32vous donnez des cours, vous êtes enseignant.
11:34Et également, quand vous entendez le constat de Didier Lemaire,
11:36est-ce que vous le partagez entièrement,
11:38en particulier sur, par exemple, ces villes
11:39qui seraient perdues provisoirement,
11:42on va dire, pour essayer de se donner un peu d'espoir ?
11:44Oui, je le partage, effectivement.
11:46Il y a des villes perdues.
11:46J'enseigne eux.
11:47Pour vous ?
11:48Alors, je ne partage pas forcément,
11:50mais je...
11:50C'est pour ça que j'insiste là-dessus,
11:52parce que...
11:52Le pessimisme de Didier Lemaire,
11:54j'ose espérer que, sur ce plan,
11:56il se trompe, bien évidemment.
11:58Mais le constat, je le partage,
12:00et effectivement, comme l'a dit Didier Lemaire,
12:02il y a deux problèmes différents
12:04qui convergent, en fait, vers un même but.
12:08C'est qu'à minima, quand on est prof,
12:10aujourd'hui, on risque de se faire casser la gueule
12:13à n'importe quel moment,
12:15parce que, de toute façon,
12:17les élèves ne reconnaissent plus
12:20l'autorité du professeur.
12:21Un.
12:22Deux, vous avez un vrai problème d'attention.
12:25C'est-à-dire que, quand vous faites un cours,
12:28vous êtes obligés de séquencer
12:29sur des séquences de 10 minutes, un quart d'heure,
12:31parce que, sinon, c'est le bazar immédiat.
12:34Mais est-ce que c'est nouveau, ça ?
12:35Est-ce que ce n'est pas comme ça,
12:37il y a 10 ans, 20 ans ?
12:38Ça s'aggrave.
12:40Ça s'aggrave.
12:41Je ne sais pas si c'est nouveau,
12:42mais ça s'aggrave.
12:42Et, encore une fois,
12:44la reconnaissance de l'autorité du professeur
12:46ne veut plus rien dire.
12:49Ça, ça, c'est vrai.
12:50Dès qu'un élève est contrarié
12:52parce que vous lui avez demandé
12:54de bien se tenir,
12:55de ne pas utiliser son téléphone,
12:56Moi, je donne des cours en supérieur
13:00dans un milieu privé.
13:02Le nombre de fois où j'essaye de dire
13:05à mes étudiants
13:06« Tiens, c'est marrant,
13:07vous êtes en train de vérifier sur votre téléphone
13:09si ce que je dis est vrai »
13:10parce qu'ils passent leur temps sur leur téléphone
13:12et, en fait, on prêche dans le vide.
13:15Et donc, en primaire
13:16ou en scolaire élémentaire,
13:19c'est encore plus difficile.
13:21C'est la faute aux parents aussi,
13:22vous êtes d'accord ?
13:22C'est la faute aux parents,
13:24c'est la faute aux écrans
13:25et puis c'est aussi la faute...
13:27Mais si les jeunes sont sur les écrans,
13:29c'est la faute aux parents.
13:29Non, mais surtout, c'est que...
13:31Quand on est très jeune,
13:31si on a droit à des écrans
13:32quand on a 3 ans, 4 ans,
13:33excusez-moi, c'est la faute aux parents.
13:35Donc, on en revient beaucoup à l'éducation quand même.
13:37C'est un problème, mais si on recentre sur l'école,
13:39c'est la faute aussi de l'État
13:41qui s'est défaussée sur les enseignants
13:43et les enseignants ne sont pas là
13:45pour faire la police.
13:46Et les profs n'ont aucune responsabilité dans tout ça ?
13:49Excusez-moi de mettre les pieds dans le plat,
13:50mais voilà, si on fait l'État des responsabilités,
13:52regardons partout.
13:53La première des responsabilités d'un enseignant,
13:55c'est de transmettre le savoir.
13:57C'est encore une fois...
13:58Alors, vous avez des enseignants...
13:58Est-ce qu'il n'y a pas eu trop de profs politisés ?
14:00Est-ce qu'il n'y a pas eu trop de profs
14:01qui se sont servis également de l'école
14:03pour en faire des terreaux,
14:04pour former des militants de gauche de demain ?
14:07Possiblement, mais moi, je crois que c'est...
14:10Possiblement ou vraiment ?
14:11Non, mais je n'ai pas...
14:12C'est vraiment embarrassant.
14:13Non, non, ce n'est pas embarrassant.
14:14Je ne suis pas embarrassé par ça.
14:19Le prof était de gauche, excusez-moi.
14:21Vous allez dire ça, il y a longtemps,
14:22je sais, pour être désagréable, mais...
14:24Non, non, parce que moi, j'ai plein de copains
14:27qui sont profs et qui sont profs de droite
14:29et qui sont profs assez réels.
14:30Mais il ne faut pas le dire.
14:31Aujourd'hui, voilà.
14:32Non, mais il ne faut pas le dire.
14:33En salle des classes...
14:34En salle des classes,
14:35si vous ne critiquez pas CNews,
14:38si vous montrez que vous n'êtes pas d'accord
14:41avec l'entièreté du discours de Jean-Luc Mélenchon,
14:45vous pouvez vous faire taper sur les doigts.
14:46Didier Le Maire se rend pas.
14:47Didier, Didier, vous.
14:48Oui, alors il y a un problème de cadre,
14:52je dirais, pour les élèves,
14:53mais aussi pour les enseignants.
14:54C'est-à-dire que le cadre de neutralité,
14:56en effet, pour les enseignants,
14:57est rarement respecté.
14:59Je le sais, je l'ai constaté autour de moi,
15:02le nombre d'enseignants qui,
15:04en réalité, leur travail,
15:05c'est d'instruire et donc d'amener l'élève
15:06à rechercher la vérité,
15:08quel que soit le domaine.
15:09Au contraire, ils substituent à cette recherche-là
15:11la recherche du bien.
15:13C'est-à-dire qu'ils font des cours de morale,
15:15je ne dirais même pas de politique,
15:16parce que ce n'est pas de la politique,
15:17qu'en réalité, dont il s'agit,
15:19c'est de l'idéologie pure et simple,
15:21en classe.
15:22Et ça, c'est un vrai problème.
15:23Mais ça, à une époque,
15:24tout le monde le faisait.
15:26Oui.
15:26Enfin, il y a quelques années,
15:27excusez-moi, tous les profs étaient de gauche,
15:29ils étaient fiers, ils revendiquaient.
15:31Mais la différence, c'est qu'aujourd'hui,
15:33on a une génération qui n'est plus éduquée,
15:37qui est vraiment extrêmement sensible
15:41à ce genre de discours.
15:41Est-ce que ce n'est pas à cause aussi du laisser-aller ?
15:43Bien sûr, les profs ont leur responsabilité.
15:45Bien sûr.
15:46Non, non, mais alors là, il ne faut pas la nier.
15:48Et d'ailleurs...
15:49Ce n'est pas la principale responsabilité,
15:51mais je pense qu'ils ont une part de responsabilité.
15:53Non, mais c'est quelque chose de général.
15:55Encore une fois, on ne peut pas penser l'école
15:56indépendamment de la société.
15:58Et c'est un mouvement aussi social
15:59vers une forme d'individualisme
16:02exacerbé, égoïste et égotiste.
16:05Écoute, qu'il y a un risque parfois idéologique
16:07sur certains profs,
16:08moi, je ne crois pas que l'éducation nationale,
16:12en général, soit gangrénée par la France insoumise.
16:14Non, je ne parle pas de la France insoumise.
16:16Moi, ce que je disais, c'est qu'il y a quelques années,
16:18tous les profs étaient de gauche.
16:19Excusez-moi.
16:19Oui, mais il y a quelques années,
16:20tous les journalistes étaient de gauche.
16:21Aujourd'hui, les journalistes de gauche,
16:22il faut les chercher.
16:23Quoi ?
16:24C'est un autre débat,
16:27mais je pense que vous êtes à côté de la plaque.
16:28C'est un sketch.
16:29Juste une chose, c'est que
16:31la responsabilité, c'est la responsabilité de l'État
16:34qui ne soutient pas ses enseignants,
16:37ses fonctionnaires,
16:39et qui ne les défend pas sur ce terrain-là.
16:41C'est-à-dire que dans toute école,
16:43il devrait y avoir des agents de sécurité
16:44et quand il y a un problème,
16:46qu'ils soient prêts à intervenir.
16:48Or, les profs sont laissés...
16:49Mais beaucoup de profs ne veulent pas de ça
16:51parce qu'ils disent...
16:52Je ne suis pas sûr,
16:54Didier Le Maire, par exemple,
16:54des agents de sécurité,
16:55vous trouvez que c'est une bonne idée dans les écoles ?
16:57Non.
16:57Je vais vous expliquer pourquoi.
17:00Parce que s'il y a des agents de sécurité,
17:03ça veut dire qu'il y a des élèves
17:05qui sont potentiellement dangereux
17:06dans l'établissement
17:07et ils n'y ont pas leur place.
17:09Ils n'y ont pas leur place.
17:10Donc, c'est ça la question.
17:13Sarah Salmane.
17:13Oui, vous avez raison,
17:14je rebondis sur le manque de soutien de la hiérarchie.
17:16On l'a vu notamment pour le proviseur Maurice Ravel
17:18et sur la faiblesse des sanctions,
17:19que ce soit les sanctions pénales
17:20ou que ce soit les sanctions de l'école.
17:22Pour le proviseur Maurice Ravel,
17:23la sanction, ça avait été 600 euros jour amende,
17:26ce qui n'est rien,
17:27un stage de citoyenneté.
17:28J'ai regardé d'autres faits
17:30et en fait, les sanctions sont très faibles.
17:31J'ai regardé, alors c'était en 2019,
17:33les faits, un lycéen de 18 ans
17:34casse la mâchoire d'un enseignant,
17:35donc c'est quand même pas rien.
17:37Fracture et ITT de 15 jours,
17:38peine, 6 mois de prison avec sursis.
17:41Lycée en 2024,
17:43c'est à l'orgue dans le Var.
17:44Un lycéen a giflé son professeur.
17:46Conséquence, 4 heures de garde à vue,
17:47exclusion et conseil de discipline.
17:49La plainte pour violence a été classée sans suite.
17:51Donc, on voit quand même,
17:52là j'ai pris que deux exemples,
17:53je pourrais en prendre d'autres,
17:53que souvent il y a une faiblesse,
17:55enfin les sanctions sont trop faibles,
17:56donc pas dissuasives.
17:56C'est comme dans le reste de la société.
17:58Oui, sauf que là,
17:58comme ce sont des mineurs,
18:00enfin, peut-être pas le lycéen de 18 ans,
18:02mais globalement sur l'effet que j'ai,
18:03ce sont des mineurs,
18:03donc le message envoyé,
18:04c'est vous pouvez recommencer,
18:05de toute façon,
18:06il n'y aura quasiment pas de sanctions.
18:08Fabien Lecœur.
18:08Moi, je voudrais défendre les professeurs,
18:10parce que l'erreur...
18:10Mais on ne les attaque pas,
18:11les professeurs.
18:11Non, mais justement,
18:12je voulais être rendu là-dessus,
18:14je n'attaque pas les professeurs.
18:15Je dis simplement qu'on leur donne,
18:16d'une part,
18:16on ne leur donne pas les moyens,
18:17et puis il y a eu toute une génération
18:19de professeurs...
18:19Ils n'ont pas de responsabilité pour moi.
18:21...qui ne s'est pas rendu compte.
18:22La responsabilité, c'est l'État.
18:23Et je vais vous dire comment.
18:24Trop facile.
18:25Non, c'est une question...
18:26Attendez, laissez-moi finir.
18:27C'est trop flou.
18:28C'est une question d'appellation.
18:29C'est-à-dire,
18:30quand l'éducation nationale,
18:31c'est l'erreur d'avoir utilisé ce nom,
18:33l'éducation nationale.
18:35L'éducation, c'est les parents qui la donnent.
18:36L'instruction, c'est l'école.
18:38Quand ça s'appelait le ministère
18:39de l'instruction publique,
18:41ça définissait bien les choses.
18:43Et ça, je peux vous le dire,
18:45j'en parle régulièrement avec Hugo Frey,
18:46qui a traversé le temps à bientôt 96 ans,
18:48et il m'explique, il me dit
18:49c'est une erreur fondamentale,
18:51l'appellation.
18:52On n'aurait pas dû appeler
18:54le ministère de l'éducation nationale.
18:56Didier Le Maire, vous êtes d'accord ?
18:57Absolument.
18:58Victor Hugo, je termine juste une chose,
19:00Victor Hugo, en 1868,
19:02précisait déjà cette chose.
19:03Il disait que l'éducation,
19:05c'est les parents qui la donnent,
19:06et on va revenir au premier débat,
19:08et l'instruction, c'est l'école.
19:09Didier Le Maire.
19:10Oui, alors, il faut remettre
19:11les choses en contexte,
19:12ce n'est pas une excuse,
19:13mais le terme d'éducation nationale
19:16nous vient de Jules Ferry,
19:17à une époque où l'éducation nationale
19:20signifiait, en gros,
19:21l'éducation républicaine,
19:23à un moment où le problème
19:24de l'éducation se posait
19:26dans la société française,
19:27parce que l'éducation
19:29se faisait de manière religieuse.
19:31Voilà.
19:32Aujourd'hui, il n'y a plus d'éducation.
19:33Mais c'est la confusion,
19:34à ne jamais nommer les choses,
19:36finalement, il y a cette confusion
19:37qui s'entretenue.
19:38Mathias Le Maire sur Europe.
19:39Oui, et là, en l'occurrence,
19:40comme l'a dit Didier Le Maire,
19:42il y a aussi une attaque
19:43contre la République,
19:44c'est-à-dire que l'école
19:45est vraiment un des piliers
19:47de la République,
19:48et la lettre de Menace de Mort
19:50fait référence à Samuel Paty
19:52et à Dominique Bernard,
19:53donc c'est une référence
19:54très claire, très ciblée,
19:55et on fait comprendre que...
19:56Oui, mais il n'y a pas que ça.
19:57Quand vous lisez la lettre du Figaro,
20:00excusez-moi,
20:01tout ce qu'ils décrivent,
20:02ils décrivent leur quotidien.
20:04Il y a des échefs fourrés dans l'école.
20:06Je relis,
20:07parce que c'est important
20:07de se le remettre en tête.
20:08Et vous avez lu la lettre ?
20:09Ils se disent...
20:10La lettre de Menace de Mort ?
20:12Non, je ne t'ai pas lu.
20:12Ils se disent...
20:14Agression physique,
20:15jet de mortier,
20:16harcèlement grave entre élèves,
20:17intrusion,
20:18dégradation du matériel,
20:19rodéo urbain devant le collège
20:21au moment de la sortie des classes,
20:23volonté délibérée
20:24d'atteinte physique au personnel,
20:25mise en danger.
20:26Vous vous rendez compte ?
20:27Ce n'est pas que ça.
20:28Ça veut dire qu'il y a une ambiance...
20:30Le nombre de profs qui, par exemple,
20:30ont leur bagnole saccagée
20:31et qui sont obligés de se garer
20:33à dix minutes
20:33en planquant leur voiture,
20:34parce que sinon...
20:35Mais donc on fait quoi contre ça ?
20:36Contre ça, il faut...
20:38On ne fait rien.
20:40Didier Lebert rigotti après.
20:41Non, non.
20:41Alors là, il y a une chose à faire
20:43d'urgence qui n'est toujours pas faite.
20:45Donc je demande à la ministre
20:46de l'Éducation nationale de le faire.
20:48Les enseignants, aujourd'hui,
20:50ont suspendu leurs cours.
20:51Et il faut qu'ils puissent rentrer
20:53protégés par la police.
20:54Et jusqu'à la fin de l'année.
20:57La République ne peut pas reculer.
20:59Il faut qu'elle soit présente.
21:01Mais oui, mais on en est là.
21:02Mais c'est la réalité.
21:03Imaginez les professeurs
21:04qui vont rentrer protégés par la police.
21:06Moi, je l'ai fait pendant quatre mois.
21:07Oui, mais ce que je veux dire,
21:09c'est sortez les élèves.
21:11C'est les élèves qu'il faut sortir.
21:13Il ne faut pas prendre les choses à l'envers.
21:15Les menaces sont aussi externes.
21:17Bien sûr, je suis d'accord.
21:19Moi, je voulais aussi défendre les professeurs
21:22parce que j'ai dit la contradiction
21:23que je voyais dans ce vote
21:24toujours très majoritaire
21:26de gauche, voire d'extrême-gauche.
21:28Ce vote LFI
21:28dont les liens ne sont plus approuvés
21:30avec l'islamisme
21:31puisqu'il les invite même
21:32à l'Assemblée nationale.
21:33Et ensuite, c'est l'islamisme
21:34qui frappe l'école,
21:36qui frappe Samuel Paty,
21:37qui frappe Dominique Bernard
21:37et qui promet le même sort
21:39à cette professeure.
21:41Mais ils sont quand même abandonnés.
21:42Ils sont tout seuls.
21:43On voit la lenteur de la réaction
21:45d'Elisabeth Borne.
21:47On voit comment Samuel Paty
21:48a été abandonné.
21:49On voit la faiblesse
21:50de la réponse
21:51de ce gouvernement
21:53face à l'islamisme.
21:54Je me souviens
21:56des mots du président Macron
21:57quand Samuel Paty
21:58a été décapité.
21:59Ils ne passeront pas.
22:00Ils ne gagneront pas.
22:02L'État est un sanctuaire.
22:03L'école est un sanctuaire
22:04et doit le rester.
22:05L'école n'est absolument
22:06plus un sanctuaire.
22:07En quelques semaines,
22:09on a eu une élève tuée
22:10de 57 coups de couteau à Nantes
22:12et évidemment,
22:13Mélanie, cette surveillante,
22:14la semaine dernière.
22:14Donc, c'est absolument
22:15plus un sanctuaire
22:16et ils sont abandonnés.
22:18Et le rôle des parents
22:19est déterminant,
22:19notamment dans la pression
22:20qu'ils font aussi
22:21sur les professeurs
22:23avec ces gros groupes WhatsApp
22:24qui n'en finissent plus
22:26où ils veulent avoir
22:27le numéro du prof
22:27pour pouvoir le contacter
22:28à n'importe quelle heure
22:29du jour et de la nuit
22:30pour une note,
22:31pour une question
22:32sur leur enfant
22:33et surtout après,
22:34ils font des groupes
22:34entre eux
22:35où ils se liguent
22:36contre les professeurs
22:37pour leur demander des comptes
22:38sur telle ou telle leçon.
22:39Voilà, c'est ça aussi
22:40la réalité d'être prof.
22:41Ce qui est intéressant
22:42dans la lettre également,
22:43c'est les rapports
22:43entre les professeurs
22:44et les élèves.
22:45Moi, ça m'a interpellé également
22:46parce que ces professeurs
22:48écrivent
22:48les moqueries,
22:50la suffisance
22:50et l'indifférence
22:51des élèves
22:52nous laissent démunis.
22:54Oui, la position
22:55des professeurs
22:56est extrêmement difficile
22:59parce qu'on ne peut pas
23:00enseigner
23:01si on n'a pas créé
23:02un lien de reconnaissance
23:04avec sa classe.
23:05Moi, il m'est arrivé
23:06d'avoir des caïds
23:07dans ma classe
23:08et ça prend du temps
23:09de les amener
23:10à reconnaître
23:11qu'on n'est pas leur ennemi
23:12et qu'on est là
23:13au contraire
23:14pour les élever
23:15puisque c'est le mot
23:16élève veut dire s'élever.
23:18Mais vous n'êtes pas
23:18leur ami non plus.
23:19Je ne suis pas leur ami, non.
23:21Non, c'est important, c'est important.
23:22Il y a un climat d'amitié,
23:24de confiance, exactement.
23:26Et ça, c'est quelque chose
23:27qu'il faut construire
23:28mais qui ne peut se construire
23:29qu'à partir du moment
23:30où l'enseignant
23:31est investi
23:32d'une mission.
23:33Or, aujourd'hui,
23:34l'enseignant,
23:35qu'est-ce qu'il fait ?
23:36Il fait ce qu'il peut.
23:39Il fait de la garderie sociale.
23:42Excusez-moi, mais...
23:43Dans certains quartiers ?
23:44Dans beaucoup de classes.
23:46Et donc,
23:46il ne peut pas être reconnu.
23:48Il ne peut pas être admiré
23:49par son élève.
23:52Il ne peut pas devenir un modèle.
23:53Il est, au contraire,
23:54vu comme un moins que rien.
23:56Il ne jouit de plus aucun prestige social.
24:00Mathias Leboeuf, pour terminer.
24:01Je me demandais à Didier Le Maire,
24:02je voulais lui poser une question.
24:04Est-ce que, à votre avis,
24:06une partie de la réponse
24:09ou de la solution
24:10pourrait être sur une formation
24:11des enseignants
24:13à, justement,
24:13comment arriver à gérer une classe ?
24:16Pas uniquement...
24:17Parce qu'un enseignant,
24:18quelqu'un qui a le CAPES
24:19ou qui a l'Agrègue
24:20et qui est formé sur sa matière,
24:23finalement,
24:23quand il rentre dans une classe,
24:25il rentre dans une cage aux fauves.
24:27Est-ce qu'il faut une formation
24:29pour savoir comment diriger une classe ?
24:32Il y a un problème de formation
24:33et il y a un problème de niveau aussi
24:35parce qu'on sait,
24:36moi, j'étais correcteur au baccalauréat,
24:37je sais que,
24:38quand je note une copie,
24:39je note en grande partie un cours,
24:41c'est-à-dire la qualité d'un enseignant.
24:43Il faut le dire.
24:44Donc, il y a un problème de formation
24:46mais il y a un problème de recrutement.
24:48C'est tout qu'il faut revoir aujourd'hui.
24:50Et il y a du boulot,
24:50on ne va pas régler ça aujourd'hui,
24:52hélas,
24:52mais en tout cas,
24:53on voulait s'arrêter
24:53pour parler de ce qui se passe à Argenteuil
24:55parce que c'est un vrai problème
24:57et heureusement que les médias en parlent.
24:58Je pense que c'est très important.
24:59Merci beaucoup Didier Le Maire,
25:00c'était passionnant comme toujours
25:01de vous avoir en direct.
25:03On fait une pause
25:03et on parle dans un instant
25:04d'une autre affaire
25:05qui, moi, m'a mis en colère ce matin.
25:07C'est l'influenceur Doualem
25:08qui a été remis en liberté.
25:09On voulait l'expulser en Algérie,
25:10on n'a pas réussi à l'expulser en Algérie.
25:12Résultat, qu'est-ce qu'on fait ?
25:13On le remet en liberté
25:14sous contrôle judiciaire.
25:15On en parle dans un instant sur Europe 1.
25:17Merci d'être avec nous.
25:18A tout de suite.
25:18Europe 1, 16h-18h
25:21On marchait sur la tête.

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