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  • il y a 4 jours
Avec Vincent Louault, sénateur Horizon et Pierre Chasseray, délégué général et porte-parole de 30 millions d'automobilistes

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-06-18##

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News
Transcription
00:00Le problème aujourd'hui n'est plus l'ordre de pointe, et de savoir qui pollue et qui ne pollue pas.
00:04Or, il y a en France des millions de gueux qui ont encore des voitures thermiques, c'est incroyable.
00:09Oui, vous savez, ils ne peuvent pas tous se payer des voitures électriques, oui, mais c'est pas important, on s'en fout.
00:15C'est pénalisant, voilà, il n'y a pas de problème.
00:18Les zones à faible émission, eh bien, il s'est passé, et bonjour sénateur Vincent Louot.
00:23Bonjour André Bercoff.
00:24Vous êtes sénateur Horizon, vous êtes avec nous, et bonjour Pierre Chasseret.
00:28Bonjour Pierre, télégué général et porte-parle de 30 millions d'automobilistes.
00:32Alors Vincent Louot.
00:3340.
00:34Oui, 40, d'accord, ah ben dis donc, vous les accouchez en ce moment à Pierre, c'est bien.
00:42Vincent Louot, alors qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
00:44Je voudrais qu'on rappelle à nos auditeurs, parce que hier matin on disait encore,
00:48non, non, non, la loi va être entièrement retoquée, et comme ça il n'y aura pas de problème avec les ZFE,
00:57les ZFE vont continuer à exister.
00:59Or, ça ne s'est pas du tout passé comme ça.
01:01Ça ne s'est pas passé comme ça, André, pour la simple et bonne raison que les parlementaires
01:07travaillaient sur un texte qui s'appelle la simplification de la vie économique,
01:11et que ce n'est pas eu un projet de loi sur ZFE, et que quand vous pouvez...
01:18Oui, ça n'avait rien à voir avec les ZFE, normalement.
01:22Il y a eu un lien, c'est le transport, dans ce projet de loi simplification,
01:26mais quand le Premier ministre, Gabriel Attal, avec ses ministres, Casbarian,
01:30et tous les ministres qui ont suivi, ont continué à travailler ce projet de loi,
01:33et avec Laurent Marc-Angéli qui a énormément travaillé ce projet de loi,
01:37on a essayé d'avancer pour simplifier la vie économique et la vie de nos concitoyens.
01:41Et aujourd'hui, on a cette petite agglomération sur la problématique ZFE,
01:46qui est une vraie problématique, où les sondages nous disent que 80 ou 90% de nos habitants
01:53sont contre ZFE, quel que soit le parti politique, c'est quand même quelque chose de massif.
02:00Les députés, certains députés, ont décidé de parler de ce sujet-là dans ce projet de loi,
02:07et ils ont trouvé une fenêtre législative, comme on appelle, pour rattacher ce sujet-là.
02:12Alors c'est une fenêtre législative, je vous rappelle que dans le fonctionnement de nos parlements,
02:18on a un cadre de la loi, et dès qu'on dépasse du cadre, on est à l'article 45,
02:22c'est-à-dire c'est un cavalier législatif, et certains aujourd'hui comptent sur le restant du travail.
02:27Alors je vous rappelle, on a quand même la commission mixte paritaire,
02:297 députés, 7 sénateurs, qui vont se réunir pour finaliser la loi.
02:33Il va y avoir déjà une discussion sur certains sujets déshéritants comme ZFE
02:38pendant cette commission mixte paritaire, puis après, vote de principe au Sénat.
02:43Ça se passe assez vite ça, commission paritaire ?
02:46Il n'y a pas de limite de durée, soit on décide qu'elle est conclusive, soit elle est non-conclusive.
02:52Si elle est conclusive, elle continue son chemin, c'est-à-dire vote au Sénat, vote à l'Assemblée nationale,
02:57et à la fin, elle est promulguée, et elle passe sous les fourches du contrôle du Conseil constitutionnel.
03:02Et c'est là où on a, et on est souvent censuré, je vous rappelle,
03:07le projet de loi immigration, 42 articles ont été censurés par le Conseil constitutionnel.
03:1242 articles, c'est pas rien.
03:13C'est pas rien, 39 ou 42, qui ont mis en difficulté l'application par Gérald Darmanin,
03:17parce que quand vous dévitalisez et que vous sortez tout d'une loi,
03:20à la fin, vous n'avez plus de cartouche pour appliquer la volonté du législateur.
03:25Alors on peut le regretter, ce fonctionnement,
03:27mais c'est un fonctionnement qui s'est institué au fil des années.
03:30Pourquoi ? Parce que le législateur avait de sérieuses tendances à ouvrir le périmètre.
03:35On parlait d'un sujet, et tout le monde voulait tirer.
03:37Et on mettait des tas de choses dedans.
03:38On mettait des tas de choses dedans, donc on a resserré, resserré,
03:41pour une question de principe de lisibilité du débat parlementaire,
03:45de temps aussi, parce qu'autrement on se retrouve avec des milliers d'amendements.
03:48Donc là, on va avoir le Conseil constitutionnel qui va nous dire que c'est un beau cavalier,
03:51parce que certains s'en vendent, moi j'en suis pas du tout fier,
03:53parce que cette attente sociétale, vous savez, c'est la différence entre la réalité des choses
04:00et le ressenti de nos populations.
04:03Aujourd'hui, nos populations ressentent autre chose que de la technocratie
04:07et des choses très parisiennes qui sont assises en plus sur des grands mensonges.
04:12Des grands mensonges.
04:13C'est-à-dire qu'on nous fait culpabiliser, on sait très bien que les pollutions aux particules,
04:19c'est le chauffage, à 50%, dans 75%, les trois quarts, c'est le chauffage au bois.
04:25Alors vous imaginez, le gouvernement a préféré taper sur l'automobiliste,
04:28qui représentait 8 à 10% de la pollution, que de se taper un arbre,
04:32parce que les arbres, c'est cool.
04:35Sans se taper les bêtes, sans se taper les métalliers, etc.
04:37Et maintenant, ils se prennent la bûche, ils ont pas choisi entre l'automobiliste et la bûche,
04:42la bûche, elle vote pas.
04:43Mais par contre, les automobilistes, ils votent.
04:45Et ils ont tous dit qu'ils étaient contre.
04:47Donc à un moment, c'est un retour à du pragmatisme,
04:51et un retour à bonne fortune, sur une chose.
04:54On peut avoir des ambitions.
04:55On peut avoir beaucoup de volonté pour changer les choses,
04:58vivre dans un monde meilleur, où on aura une meilleure ère.
05:01Mais on ne croit pas des vendeurs de peur.
05:05J'étais très désolé d'entendre certains ministres mentir carrément.
05:09Mentir.
05:09Les cancérologues, le docteur Barrière, nous a expliqué, en fait,
05:15que les chiffres étaient quand même plus que douteux sur 40 000 morts.
05:18Bien sûr.
05:19Même certains ont dit que c'est totalement imaginaire de ce chiffre.
05:23Oui, mais si vous voulez, il faut qu'on sorte de cette surémotion et de cette caricature,
05:27parce qu'on est en train de perdre nos Français,
05:29et on est en train de tout se passer pour des gentils crétins, les parlementaires.
05:34Et à la fin, on pousse les gens vers du populisme.
05:37Alors, justement, le populisme, c'est la réponse quand on va vers n'importe quoi.
05:42Justement, Pierre Chasseret, moi, je voudrais qu'on parle techniquement.
05:46Techniquement, est-ce que vraiment ces millions d'automobilistes,
05:50à qui on interdisait un certain nombre de, je rappelle, 43 métropoles françaises,
05:55vous n'entrez pas là-bas parce que vous allez polluer.
05:57Il y a une chose quand même qu'on peut rappeler.
06:00La France est maillot jaune du point de vue pollution, c'est 0,9 de CO2.
06:04Par rapport, je ne ferai pas un truc mondial, mais enfin, la Chine, l'Inde, la Russie et compagnie,
06:10ils en sont à 70% d'émissions de gaz à effet de serre.
06:14Mais c'est nous qui sommes à chaque fois traités comme des espèces de,
06:18mais vraiment, je ne sais pas à moi, de belé de galeux d'où vient tout le mal.
06:23Alors, la voiture là-dedans, quel rôle elle joue ?
06:27Pourquoi c'est devenu un variable d'ajustement, Pierre Chasseret ?
06:30Ok. Alors, il y a deux réponses.
06:33Il y a une première réponse qui est politique.
06:34C'est que notre président de la République a décidé d'enfourcher le dernier cheval
06:40sur lequel il pensait pouvoir avoir un demi-résultat, c'est-à-dire l'écologie.
06:45Donc ça, c'est une raison purement politique.
06:47C'est le combat du président de la République.
06:50Maintenant, on a bien vu ce que c'est à donner à l'Assemblée Nationale,
06:52plus personne ne le suit.
06:53Sa voix est devenue totalement inaudible.
06:55Ça, c'est l'enseignement de ce vote en faveur de la suppression des ZFE,
06:59parce qu'il a tout fait pour faire en sorte que ses propres députés
07:02s'abordent le propre texte gouvernemental.
07:05C'était un texte de Gabriel Attal.
07:07Et au final, personne ne l'a écouté.
07:10Donc ça, c'est le premier volet.
07:11C'est politique, c'est intéressant, oui, en tout cas.
07:13Le deuxième volet, là, c'est terrible, parce que c'est le bon sens.
07:19C'est-à-dire qu'on présente, et tous les journalistes, quasiment,
07:22quasiment à 90%, ont présenté ce projet ZFE
07:26comme l'interdiction de circuler pour les véhicules les plus polluants.
07:31C'est faux.
07:32Il s'agissait de l'interdiction de circuler pour les véhicules les plus anciens,
07:37ce qui n'a techniquement rien à voir.
07:40En fait, je me suis retrouvé avec certains parlementaires face à moi
07:43à qui j'ai dû expliquer qu'un véhicule électrique récent
07:47émettait davantage de particules fines qu'une vieille voiture.
07:52Parce qu'en fait, il était plus lourd,
07:54et qu'au freinage, maintenant, les émissions de particules
07:58se font quasi uniquement à l'abrasion des pneumatiques sur la route
08:02et au freinage.
08:04C'est-à-dire qu'en fait, le critère qu'il faut retenir aussi, c'est le poids.
08:06Donc, on se retrouvait avec M. Dupont qui voulait aller emmener ses gamins à l'école
08:12dans sa Renault Clio et qui ne pouvait plus, au prétexte de l'écologie,
08:16ce qui n'avait plus aucun sens en termes d'émissions réelles.
08:19Et là, il y a un problème.
08:21Pardonne-moi, mais là, c'est quelque chose qui me fait bondir.
08:25La plupart des zones qui ont mis en place les ZFE
08:26avaient mis en place des dérogations pour les week-ends.
08:31C'est-à-dire qu'on disait aux gens,
08:32vous pourrez rouler ce week-end avec votre voiture, mais pas en semaine.
08:35Donc, en fait, c'était une mesure contre qui ?
08:38C'était une mesure contre la France qui bosse,
08:40du lundi au vendredi.
08:42Et c'était une mesure, en fait, qui incitait les Français
08:44à rester dans le canapé
08:46avec une zapette dans la main gauche
08:47et un paquet de curlie dans la main droite.
08:50C'était vraiment l'inverse de l'incitation
08:52à retourner au boulot.
08:54Donc, je suis ravi que les parlementaires
08:56de tous bords confondus, quasiment,
08:58pour certains, même y compris chez les macronistes,
09:01aient pris conscience
09:02de la débilité profonde
09:04au sens de la faiblesse
09:05de ce texte
09:07qui est sur les zones à faible émission.
09:09Merci au Sénat qui, avant les autres,
09:12avec un sénateur qui avait rendu
09:13un rapport que j'ai jugé parfait,
09:15puisque je l'avais aussi avec lui,
09:16c'était Philippe Tabarro,
09:17qui est devenu ministre des Transports.
09:20Merci au Sénat d'avoir compris,
09:21avant les autres,
09:22que les ZFE étaient inapplicables en France.
09:25Et maintenant, j'entends les propos
09:26de M. le Sénateur.
09:28Mais, franchement,
09:29là, il y a
09:30les Français qui se sont exprimés.
09:3290% de Français disent
09:33non, on n'en veut pas des ZFE.
09:35Vous croyez sincèrement,
09:37M. le Sénateur,
09:37que dans ce contexte,
09:39ce contexte actuel,
09:40dans un contexte où,
09:42vous le savez,
09:42comme moi,
09:43j'avais pris ces mots,
09:44M. le Sénateur,
09:45ce sont des zones
09:46à forte exclusion,
09:47c'est une bombe,
09:48un retardement social.
09:49Ça, c'était les mots
09:50de l'association 40 millions d'automobilistes.
09:52Est-ce que vous croyez,
09:53M. le Sénateur,
09:53qu'il soit possible,
09:54même au sein du Conseil constitutionnel,
09:58de réanimer,
10:00de remettre en vie
10:01ces ZFE
10:01que tout le monde veut
10:02transformer en zones
10:04finies et enterées ?
10:05Alors, Pierre,
10:05on va en parler tout de suite.
10:07Effectivement,
10:07restez avec nous,
10:08Pierre Chasseret,
10:09et avec nous,
10:10Vincent Loureau,
10:10après cette petite pause.
10:12Vous allez répondre,
10:13Vincent Loureau,
10:13parce qu'effectivement,
10:14on voit très bien
10:15qu'il y a une majorité
10:16de Français,
10:16ça, c'est battant,
10:19qui disent que
10:20cette espèce
10:20d'animal,
10:22d'animal étrange,
10:24je ne sais pas,
10:25le monstre du Loch Ness,
10:26des ZFE,
10:27tout le monde n'en veut plus,
10:28en tout cas,
10:29beaucoup de gens n'en veulent plus,
10:30et on voit très bien,
10:31vous avez parlé vous-même
10:32des politiques
10:33qui mentent,
10:35et qui savent très bien
10:36ce qu'il en est.
10:37Qu'est-ce qui va se passer ?
10:39Est-ce qu'on va encore
10:39avoir un tour de passe-passe,
10:41on peut le dire,
10:42pour revenir là-dessus ?
10:43On en parle tout de suite.
10:44Sud Radio,
10:48Bercov dans tous ses états.
10:50Alors,
10:51les zones à faible émission,
10:53ou à forte éclusion,
10:55quand on parle Pierre Chasserey,
10:56Pierre Chasserey,
10:57est-ce qu'elles vont être
10:58vraiment supprimées ?
11:00Attention,
11:01ce n'est pas fait,
11:03les jeux ne sont pas faits
11:04du tout.
11:05Vincent Loureau,
11:06qu'est-ce que répondait
11:07à Pierre Chasserey
11:08quand il dit,
11:08écoutez,
11:09on sait très bien
11:10que les gens
11:11ne peuvent plus avec ça,
11:12est-ce qu'il dit
11:13que ce n'est pas possible
11:14qu'on envisage un vin
11:15de continuer comme ça ?
11:16Sauf que,
11:17sauf que la Constitution
11:18et le Conseil constitutionnel
11:20peuvent en dire autrement.
11:23Alors,
11:23quand je viens vous voir
11:24la première fois,
11:24c'était le 19 mars.
11:26Je venais de déposer
11:27un projet de loi
11:27de modification de ZFE
11:29où je disais,
11:30c'est au maire de choisir,
11:31ils porteront la responsabilité.
11:32Je dévitalisais lourdement
11:33les choses.
11:36Le gouvernement,
11:37on n'a rien eu à faire.
11:39Nous,
11:39on a tiré
11:39les sonnettes d'alarme
11:41avec beaucoup d'élus,
11:42autant des députés
11:43des sénateurs
11:43pour dire,
11:44attention,
11:45ZFE,
11:45il faut rectifier la trajectoire.
11:47C'est en train de bouillir,
11:48c'est en train de bouillonner,
11:49c'est en train de...
11:50La salle est en train
11:50de s'échauffer.
11:51Et là,
11:52qu'est-ce qu'on a ?
11:52On a la grande muette
11:53et le gouvernement
11:54qui dit circuler,
11:55il n'y a rien à voir.
11:56On continue la trajectoire
11:57d'Agnès Parénier-Runaché.
11:59On continue la trajectoire
12:00de tous ceux
12:01qui ne veulent rien changer
12:02et qui ne veulent jamais
12:03faire marche arrière.
12:04Résultat des courses,
12:05on est face à un texte
12:06de projet de loi
12:07de simplification
12:07attendu par des chefs
12:08d'entreprise
12:09qui va passer en CMP
12:10où on va avoir
12:11un atterrissage
12:12même si on garde ZFE
12:12et qui va arriver
12:13dans le Conseil constitutionnel
12:15où le Conseil constitutionnel
12:16va avoir à réfléchir,
12:18se dire,
12:19est-ce que j'applique
12:19les règles
12:20que les parlementaires
12:21m'ont demandé de faire
12:22pour avoir moins de débats
12:24qui durent
12:25dans nos textes de loi
12:27ou est-ce que je laisse passer
12:28ZFE
12:29parce que 80%
12:30de la population
12:31ou 90%
12:32est contre.
12:33Mais vous savez,
12:34le Conseil constitutionnel,
12:36c'est des juristes.
12:37Ils font respecter le droit.
12:39C'est des juristes
12:39mais il y a beaucoup
12:40d'anciens présidents
12:40de la publique,
12:41beaucoup de politiques,
12:42vous le savez.
12:42Peut-être, mais ils ont
12:43une administration avec
12:44qui leur donne des conseils,
12:45qui leur donne
12:46des éléments factuels.
12:48Il y a une jurisprudence
12:49au Conseil constitutionnel.
12:51Vous ne rêvez pas un matin
12:52quand vous êtes membre
12:53du Conseil constitutionnel.
12:55Je ne connais pas assez
12:56l'institution,
12:57mais vous rêvez un matin
12:58en disant,
12:59on va laisser passer
13:00un gros truc
13:01dans un projet de loi.
13:03Ça ne marche pas comme ça.
13:05Autrement,
13:05ça serait,
13:06justement,
13:07ça serait une atteinte
13:08aux parlementaires
13:09de dire
13:10que le Conseil constitutionnel
13:11fait de la politique.
13:13Le Conseil constitutionnel
13:14fait du droit
13:14et fait respecter le droit.
13:16Donc si le droit
13:17appliqué par le Conseil constitutionnel
13:19ne nous plaît pas
13:19parce qu'on considère
13:20qu'il fait un peu trop
13:21de politique,
13:22il faut changer les règles.
13:23Mais j'ai envie de vous dire,
13:24il ne faut pas s'étonner
13:25sur ce qui va arriver.
13:26Juste un mot,
13:28juste un mot précisons.
13:30Si le constitutionnel dit
13:32non, non, ça ne va pas,
13:33ce n'est pas conforme
13:34aux règles du droit
13:35ou de la constitution,
13:36etc.
13:37Enfin, à leurs règles,
13:38ils peuvent, eux,
13:39c'est définitif.
13:40C'est-à-dire que même
13:41si l'Assemblée nationale
13:42et le Sénat
13:43revotent après la commission paritaire,
13:45c'est fini.
13:46C'est fini.
13:46Les ZFE
13:47sont rétablis
13:48et on ne peut plus toucher.
13:50Les ZFE
13:51ne sont pas rétablis
13:52parce qu'elles ne sont pas encore
13:53supprimées
13:53vu que la loi n'a pas été
13:54jusqu'au bout.
13:55Mais les ZFE
13:55restent les ZFE.
13:57Et le projet de loi
13:57de simplification
13:58est promulgué
14:00et complètement effectif
14:01sauf les éléments
14:03qui sont censurés.
14:04S'il y a un seul élément
14:04de censuré,
14:05les ZFE,
14:06écoutez,
14:07on aura tout
14:09sauf ZFE.
14:10Après, moi,
14:11je dis,
14:12là, on commence
14:12à toucher du doigt
14:13quelque chose
14:14qui est de l'ordre
14:16de l'émotion
14:16avec nos populations.
14:18C'est le même problème
14:19sur l'énergie, en fait.
14:21La trajectoire
14:21n'est jamais rectifiée.
14:22Nous, on porte les alertes
14:24avec des dizaines
14:24et des dizaines,
14:25voire des centaines
14:26de députés de sénateurs
14:27sur la PPE,
14:28sur le fait de mettre
14:29des éoliennes
14:29et du photovoltaïque partout.
14:31On demande d'y aller mollo.
14:32Personne ne veut écouter.
14:33On continue
14:34à fond,
14:35plein phare.
14:36Mais,
14:37vous avez raison.
14:38Le problème,
14:39c'est que,
14:39attendez,
14:40je croyais jusqu'à présent,
14:41mais dans ma naïveté première,
14:43que les députés
14:43et les sénateurs
14:44n'étaient pas seulement
14:44des lanceurs d'alerte,
14:45mais des législateurs.
14:47C'est vous
14:47qui faites la loi,
14:48normalement.
14:49Quand on veut faire
14:50une loi de programmation
14:51sur l'énergie,
14:51par exemple,
14:52c'était hier,
14:54avant-hier,
14:54la loi Grémillet
14:55de mon collègue Grémillet
14:56qui n'était pas parfaite.
14:57Il n'en fait pas
14:58une question d'honneur.
14:59Elle arrive chez les députés
15:00à les dévitaliser
15:02et les députés
15:02font n'importe quoi
15:03avec cette loi.
15:04À cause de quoi ?
15:05À cause du gouvernement
15:06qui joue à un double jeu.
15:08Parce qu'il se dit,
15:09en fait,
15:09la loi Grémillet,
15:10on n'a pas envie de la voter.
15:11Donc,
15:11il met de l'huile sur le feu.
15:14Il y avait beaucoup d'absents.
15:15Donc,
15:15on laisse les extrêmes
15:16se mettre d'accord
15:17sur le fait
15:17qu'on va rendre EDF.
15:19Le gouvernement pilote,
15:21on va bien bien chasserait,
15:22justement.
15:23Quand vous entendez
15:24Vincent Louau,
15:25le sénateur Vincent Louau,
15:26dise,
15:27mais oui,
15:27le conseil constitutionnel
15:28peut parfaitement,
15:29on n'espère que pas,
15:30mais peut parfaitement dire,
15:31oui,
15:31écoutez,
15:32le projet de loi,
15:33beaucoup de choses,
15:33ça va,
15:33mais les ZFE,
15:34non,
15:35non,
15:35non,
15:35absolument pas.
15:36Elles ont absolument pas.
15:37Il faut qu'elles restent.
15:39Et puis,
15:39voilà.
15:40Quelle est votre réaction ?
15:42Je ne suis pas d'accord.
15:43Je ne suis pas d'accord
15:43parce que,
15:43en fait,
15:44je ne vois pas pourquoi
15:46cette partie du texte
15:47serait un cavalier législatif
15:49parce qu'on est vraiment
15:50dans la simplification
15:51de la vie des Français.
15:52La simplification
15:53de la vie des Français,
15:54comme je vous l'ai expliqué
15:54tout à l'heure,
15:55est touche quand même
15:56justement à cette France
15:57qui se lève,
15:58qui travaille.
15:59On l'empêche de travailler
16:00avec les ZFE.
16:01Donc,
16:01pour moi,
16:02je ne vois pas en quoi
16:02le conseil constitutionnel
16:04pourrait rejeter ce texte
16:05et au contraire,
16:07je me dis que si le conseil
16:07constitutionnel
16:08rejette le texte
16:10pour,
16:11entre guillemets,
16:12réinstaurer les ZFE
16:13qui sont en train de mourir,
16:14là,
16:15ce serait de la politique.
16:16Là,
16:17ce serait grave.
16:17Attendez,
16:18Pierre Chasserey,
16:19vous savez très bien,
16:21on ne va pas se raconter
16:23des histoires
16:23que le conseil constitutionnel
16:25fait de la politique.
16:26Franchement.
16:27Non,
16:27le conseil constitutionnel
16:28fait respecter des lois
16:30sur un périmètre de la loi
16:31qui est défini
16:32à la première lecture.
16:33Les ZFE
16:34n'étaient pas
16:34à la première lecture.
16:35Moi,
16:35je suis désolé.
16:36Vous savez,
16:37je suis en colère
16:37après le conseil constitutionnel
16:39à chaque fois
16:39qu'on se fait censurer
16:40un amendement
16:41pendant notre travail
16:42parlementaire.
16:43Je suis le premier
16:44à être embêté
16:45par ce système
16:46où on nous dit
16:47c'est un cavalier législatif
16:49quand vous déposez un amendement
16:50et j'ai beaucoup de frustration.
16:51Et tous mes collègues
16:52ont des frustrations
16:53de parlementaires
16:54parce qu'on leur dit
16:55en permanence
16:55article 40,
16:56article 45,
16:57soit c'est une dépense nouvelle,
16:59soit c'est un cavalier législatif.
17:01Donc,
17:01attendez,
17:01vous ne pouvez pas nous faire passer
17:03pour des gens
17:03qui ne veulent pas faire
17:04la simplification
17:05et qui ne veulent pas respecter
17:06le but suprême.
17:08le but suprême.
17:10Par contre,
17:10je suis désolé,
17:11on ne peut pas non plus
17:12faire du conseil constitutionnel
17:14bashing
17:14qui ne fait qu'appliquer
17:15des règles
17:15que nous-mêmes
17:16avons mis en place
17:17au fil des années.
17:19Oui,
17:19Pierre Chassereux.
17:20Ce n'est pas du tout
17:20ce que j'ai dit.
17:21Ce n'est pas du tout
17:21ce que j'ai dit.
17:22En aucun cas,
17:23j'ai rejeté la faute
17:25sur les sénateurs
17:25et les parlementaires.
17:27À aucun moment.
17:28Ce n'est pas du tout
17:28ce que je suis en train de dire.
17:30Ce que je suis en train de dire,
17:30c'est que le conseil constitutionnel,
17:32en voulant réinstaurer
17:33une ZFE,
17:34un principe de ZFE
17:35qui est en train de mourir,
17:37appuierait sur le bouton
17:38d'une bombe,
17:39une véritable bombe.
17:40Mais ça,
17:40je suis d'accord avec vous.
17:41Entièrement d'accord avec vous.
17:43Entièrement d'accord avec vous.
17:44Attendez.
17:44Oui,
17:45allez-y Pierre Chassereux.
17:46Ensuite,
17:46sur un point,
17:47j'ai entendu votre proposition
17:48de loi passer à l'époque.
17:50Je vais vous dire pourquoi.
17:51Alors,
17:52j'ai compris que vous aviez,
17:53vous essayez par tous les moyens
17:54à l'époque
17:55de tirer la scène d'alarme
17:56sur ce sujet à ZFE
17:57qui était une poudrière sociale.
17:58Ça,
17:58je l'ai bien entendu.
17:59Et c'est tout à votre honneur.
18:00En revanche,
18:02imaginez,
18:02là vous voulez laisser
18:03le libre choix aux élus.
18:05Imaginez les gens
18:05qui habitent Paris,
18:07Lyon,
18:08Strasbourg,
18:09Grenoble,
18:10Nantes.
18:11Toutes ces villes
18:12qui sont gangrénées
18:13par une vision écolo
18:15poussée à l'extrême,
18:17eh bien pour eux,
18:17tout ça,
18:18ça aurait été du pain béni
18:19pour les instaurer.
18:21Donc,
18:21il faut le faire
18:21pour tous les Français.
18:22On ne peut pas laisser
18:23des Français sur le bord de la route.
18:25La seule chose qu'on peut faire
18:26et qui me paraît très pertinente
18:27si le Conseil constitutionnel
18:30décidait de revitaliser
18:32ce projet de ZDFE
18:33complètement nul
18:34et complètement stérile,
18:36la seule chose
18:36qui se passerait,
18:37et on l'a bien vu,
18:38ce projet de loi
18:39de simplification
18:40est devenu
18:41un projet
18:42pro
18:43ou anti-ZDFE.
18:44Et c'est les anti-ZDFE
18:45qui ont gagné.
18:46Donc,
18:47ça veut dire quoi ?
18:47Ça veut dire que ça serait reculé
18:48pour mieux sauter.
18:50Il y aurait forcément
18:50une proposition de loi
18:51qui serait déposée
18:52dans les semaines à venir
18:54qui serait étudiée
18:55pendant un moment
18:57de...
18:58Oui, on retarderait l'échéance.
19:00Et puis,
19:01qu'est-ce qui se passerait ?
19:02Eh bien,
19:02les ZDFE seront
19:03quoi qu'il arrive,
19:05quoi qu'il arrive supprimé.
19:07Elles sont mortes,
19:08ces ZDFE.
19:09Ce sont des zones
19:09finies et enterrées.
19:11C'est le nouveau slogan
19:12des ZDFE.
19:13Alors,
19:14on proclame
19:15la marche funèbre
19:15des ZDFE ?
19:17Oh mais moi,
19:17vous savez,
19:18moi,
19:18je suis pragmatique.
19:20J'y retrouvais pas du tout
19:21mon compte là-dedans.
19:22Donc,
19:23je suis légitimiste
19:24qu'un maire estime
19:26dans une ville
19:27où il y a un problématique,
19:28une rue de pollution,
19:29trop de trafic,
19:31qu'on puisse utiliser
19:32ZDFE.
19:33Ça me paraissait normal.
19:34Le problème,
19:35c'est qu'aujourd'hui,
19:35on est parti
19:36dans un délire émotionnel
19:37tel qu'aujourd'hui,
19:39vous savez,
19:39on est typiquement
19:40dans la phrase de Sarkozy.
19:41C'est la différence
19:42entre le ressenti
19:43des populations
19:44et les réalités.
19:45Donc,
19:46c'est ça.
19:46Aujourd'hui,
19:46on est au pied du mur.
19:47Donc,
19:48la bombinette a fait boum
19:49et nous a pété au visage.
19:51Donc,
19:51c'est fini.
19:52J'ai envie de dire,
19:53c'est fini.
19:53Donc,
19:54on peut regretter,
19:54on peut dire on sait mal.
19:56Mais la rhétorique
19:57des énarques
19:58et de certains idéologues
20:01de nous réexpliquer
20:02à l'infini
20:02comme si on était des couillons
20:03et qu'on ne comprenait pas,
20:05non,
20:05on a bien compris
20:06que ZDFE,
20:07et ce n'était pas le bon outil
20:08qui valait mieux utiliser
20:09la prévention
20:11des poils à bois dans Paris
20:12et avoir d'autres ambitions.
20:14Ce qu'il faut,
20:14c'est franchement,
20:15il faut qu'on arrive,
20:17nous,
20:17les politiques
20:18et les parlementaires,
20:19à avoir un discours
20:20qui tranche,
20:21un discours qui ne suit pas
20:22béatement des marchands de peur.
20:24Je suis agriculteur,
20:25vous savez,
20:25je subis en permanence
20:26les attaques.
20:29On a le sujet de l'énergie
20:30où on nous raconte
20:31un tas de bêtises
20:32en permanence
20:33ou sur l'énergie.
20:35Mon fameux rapport,
20:36vous savez que mon fameux rapport
20:36est toujours un peu bloqué.
20:39Je ne peux encore pas le publier.
20:40Donc,
20:40sur les énergies décarbonées.
20:42Donc,
20:42à un moment,
20:43est-ce que le gouvernement
20:44et tous ces sachants
20:46énarques
20:46et aux fonctionnaires
20:47retrouvent
20:48la bienséance
20:50de respecter
20:51les parlementaires ?
20:52Il va être temps,
20:52il va être temps
20:53que tout le monde
20:54fasse un retour
20:56à bonne fortune
20:56d'un vrai travail parlementaire
20:58qui se respecte
20:59avec un gouvernement
21:00qui fait autre chose
21:00que couper des rubans
21:01et distribuer de l'argent
21:02qu'on n'a plus.
21:03Donc,
21:03maintenant,
21:04tout le monde se remet au boulot,
21:05on refait de la simplification
21:06et on se remet au travail
21:08au service
21:08de nos concitoyens.
21:09Eh bien,
21:09écoutez,
21:10que le ciel vous entende,
21:11en tout cas,
21:11que le ciel de l'Elysée
21:12ou de Matignon
21:13vous entende.
21:15Pierre Chasseret,
21:16c'est vrai,
21:16c'est le retour quand même,
21:18enfin,
21:18espérons,
21:19mais vraiment espérons,
21:20tout en étant très lucide,
21:21le retour au bon sens.
21:22ça.
21:23J'espère,
21:24j'espère véritablement
21:25parce que là,
21:26je pense que si on avait
21:27un retour des ZFE,
21:28pour les Français
21:29qui suivent les médias,
21:30pensent qu'elles sont enterrées,
21:32je pense que vraiment,
21:33c'est pire que tout.
21:34Ce ne sera même pas
21:34gilet jaune puissance 10,
21:35ce sera pire que ça.
21:36Il faut franchement
21:37que chacun comprenne
21:38que les ZFE n'ont qu'un seul avenir,
21:40celui de mourir.
21:41À suivre,
21:41à suivre messieurs,
21:42merci Vincent Louot,
21:43merci Pierre Chasseret.

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