00:04Toujours dans Europe 1 Soir, merci d'être toujours aussi fidèle à ce tour de l'actualité du soir avec Gilles-William-Golnadel-Jules Torres.
00:11Ce soir, tiens, ce déjeuner entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy qui s'est dealé en bon français à la fête des 70 ans d'Europe 1 où les deux hommes s'étaient rencontrés.
00:23The place to be.
00:23C'est quand même the place to be, bien sûr. Et là, en l'occurrence, les deux y étaient. Rappelons quand même que François Bayrou avait appelé à voter pour Ségolène Royal en 2007.
00:35Il avait appelé à voter également pour la gauche plus tard. En tout cas, c'est un vieil ennemi de Nicolas Sarkozy. Et là, tout d'un coup, qu'est-ce que ça peut apporter cette rencontre, Gilles Torres ?
00:45En tout cas, c'est deux hommes qui se détestaient jusqu'à maintenant, vous l'avez rappelé.
00:50Qu'est-ce qui vous dit qu'il ne se déteste pas toujours ? On peut très bien déjeuner avec quelqu'un qu'on déteste.
00:56On peut déjeuner avec quelqu'un qu'on déteste, mais je pense que Nicolas Sarkozy a...
00:58Jules Williams, à mon avis, a quelques exemples à nous fournir.
01:02Mais ce que ça dit politiquement, déjà, on sent bien que François Bayrou veut sonder aujourd'hui les Républicains.
01:12On sait qu'il y a un rapprochement qui s'opère entre Bruno Rotaillot et Nicolas Sarkozy depuis plusieurs semaines,
01:18et notamment depuis que le ministre de l'Intérieur a pris les rênes du parti Les Républicains.
01:23Le ministre de l'Intérieur qui sera demain l'invité de Sonia Mabrouk à 8h10 pour la grande interview européen CNews.
01:28Absolument.
01:29Rotaillot.
01:29Et Bruno Rotaillot.
01:31Et ils n'appartiennent quand même pas du tout à la même droite politique.
01:37François Bayrou, il a quand même en effet appelé à voter pour Ségolène Royal, a appelé à voter pour François Hollande.
01:42C'est ce que j'allais vous dire.
01:43Vous dites qu'ils n'appartiennent pas à la même droite que François Bayrou appartient à la droite.
01:46Non, mais je parle de Bruno Rotaillot, Nicolas Sarkozy et François Bayrou en même temps.
01:52Et par ailleurs, j'invite les auditeurs d'Europe 1 à aller lire les pages qui sont consacrées à François Bayrou dans le livre de Nicolas Sarkozy.
02:01Je peux vous dire qu'il n'y a personne dans ses dernières mémoires qui ont été publiées il y a quelques années.
02:09Voilà, donc ce n'est pas deux personnes.
02:10Et puis, il y a un homme qui a été très critique après la nomination de François Bayrou à Matignon par Emmanuel Macron.
02:16Je peux vous dire que Nicolas Sarkozy a envoyé un certain nombre de messages au président de la République, indirect et direct,
02:23où il se montrait très mécontent.
02:25Et c'est d'ailleurs pour cela qu'il soutenait plutôt Sébastien Lecornu.
02:29Mais bon, politiquement, c'est intéressant.
02:30Ça montre qu'il y a des tractations et que le baril du centre est en train d'être de plus en plus à droite.
02:37J'ai eu le lien de l'adèle.
02:38Écoutez, je n'y connais pas grand chose en politique, mais d'instinct, je me demandais si ça n'était pas plus social que politique.
02:46M. Bayrou n'est pas mécontent d'une certaine manière de trouver un appui à droite.
02:53Ce n'est jamais mauvais quand on est sur un fil d'équilibriste.
02:58Et M. Sarkozy, qui a eu bien des malheurs mondains ces derniers temps,
03:02ne doit pas être non plus totalement mécontent de se voir adoubé à nouveau par le Premier ministre.
03:13C'est parfaitement humain et compréhensible.
03:16Donc chacun y trouve son compte, ça vaut bien déjeuner.
03:20J'ai un fidèle de repas qui m'envoie un message, c'est qu'il faut le comprendre comme un pied de nez à Macron.
03:26Et le rapprochement avec Bruno Rotaillot, on sait que ça se tend beaucoup entre le ministre de l'Intérieur et Emmanuel Macron depuis la crise algérienne.
03:32Et avec François Bayrou, on sait que le climat en ce moment est glacial entre le président de la République et le Premier ministre.
03:39Et donc pour Nicolas Sarkozy, ça lui permet de faire un double pied de nez.
