- 17/06/2025
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00:00Europe 1, 16h-18h, au marché sur la tête, Jean-Marc Morandini.
00:05Avec comme tous les jours, aujourd'hui donc une page spéciale jusqu'à 18h consacrée à la situation en Israël.
00:11On est toujours avec Fabien Lecoeuf, Mathias Leboeuf, Sarah Salman, Gauthier Lebret.
00:14Et il nous a rejoint Anne Fleder, bonjour, merci d'être avec nous, vous êtes le porte-parole de l'ambassade d'Israël en France.
00:20D'abord je voudrais qu'on fasse le point avec vous sur la situation sur place, il est 18h03 en Israël, il est 17h03 en France.
00:26Quelle est la situation à l'heure qu'il est selon les informations que vous avez pu obtenir ?
00:30Alors il y a une heure, j'ai reçu une indication dans mon portable que ma famille, mes parents, mon frère, ma soeur doivent entrer dans les abris car il y a une attaque de missiles balistiques envers Israël.
00:45Et selon l'information qui a été publiée, 8 missiles balistiques étaient lancés il y a plus ou moins 8 et plus ou moins une heure.
00:54Direction Israël, tout était intercepté, pas de blessés et heureusement.
01:01Alors c'est la situation maintenant en Israël.
01:05Et je peux aussi ajouter, j'ai reçu des indications que des vols d'Elal pour récupérer des gens qui sont dehors d'Israël vont commencer demain ou après-demain.
01:16Parce que jusque-là en fait l'espace aérien était fermé, donc il n'y avait aucun vol et beaucoup de gens qui étaient à l'extérieur ou même des gens qui étaient en Israël,
01:23qui souhaitaient rentrer chez eux, qui étaient des touristes par exemple, se poser des questions sur leur avenir.
01:27Donc là vous pouvez nous dire qu'il y a des vols d'Elal qui vont reprendre.
01:29Oui, il s'était publié il y a quelques heures que le ministère de transport avec Elal vont commencer à faire un petit créneau pour permettre aux avions de venir en Israël.
01:44Et je ne sais pas pour le moment pour partir, mais je sais qu'il y a des avions qui étaient enregistrés pour venir en Israël demain ou après-demain.
01:53Vous êtes le porte-parole de l'ambassade d'Israël en France, mais on l'a compris, vous avez également de la famille qui est sur place.
01:58Donc je voudrais d'abord vous interroger un peu plus sur le plan humain.
02:00Comment vous vivez ça en sachant votre famille là-bas ? Il y a de la peur, il y a de l'inquiétude ?
02:05Il y a la peur, il y a l'inquiétude, c'est une situation très difficile.
02:09Mais je pense qu'aujourd'hui il y a une compréhension totale, complète en Israël,
02:15qu'on doit débarrasser cette menace existentielle qui est le régime de Mola.
02:21et son projet nucléaire et des missiles balistiques qui touche aujourd'hui Israël chaque quelques heures.
02:33Mais ça c'est sur le plan politique j'ai envie de dire, mais sur le plan humain vous avez peur ?
02:38Bien sûr, c'est nos confrères là-bas, c'est mes parents qui sont dans les abris.
02:45C'est une situation très difficile personnellement pour moi, comme porte-parole qui est ici.
02:53Mais je prends mon travail très sérieusement et j'essaie d'expliquer aux gens comme vous,
02:59comme les gens à la maison, qu'est-ce qui se passe en Israël ?
03:02Mais c'est pour ça que moi je pense qu'on explique très bien quand on parle avec son cœur aussi.
03:05C'est pour ça que je vous pose ces questions sur le plan humain,
03:07parce qu'il faut se rendre compte aussi que c'est une tragédie humaine ce qui est en train de se passer,
03:12parce qu'il y a des victimes, il y a des morts en Israël, on le sait.
03:15Il y a également des morts en Iran, mais la plupart du temps ce sont des gens qui sont ciblés.
03:20Il y a ce qu'on appelle des dégâts collatéraux, le mot est terrible par rapport à des êtres humains,
03:25mais c'est vrai que c'est très ciblé.
03:26Tandis que ce que fait l'Iran en revanche, c'est envoyer des bombes sur des civils.
03:29Ce sont les civils qui sont ciblés, c'est toute la différence entre la stratégie de l'Iran et la stratégie d'Israël.
03:35Je dois être très très clair, toute perte civile, dans les deux côtés, c'est terrible.
03:42Et c'est quelque chose que nous, d'un autre côté, on essaie d'éviter le maximum.
03:46Et dans l'autre côté, c'est très clair aujourd'hui, après cinq jours de guerre,
03:52que même c'est peut-être l'objectif du régime iranien,
03:58d'avoir le plus perte civile possible d'un côté israélien,
04:03pour que les gens disent qu'on ne peut pas en plus, il faut terminer avec cette guerre.
04:11Mais ce n'est pas du coup la situation aujourd'hui.
04:14Les Israéliens sont très résilients et on va continuer jusqu'au bout.
04:19Anne Feder, porte-parole de l'ambassade d'Israël en France.
04:22On voit également que malgré tout, il y a cette volonté du peuple israélien de tenir bon.
04:27Et moi, je le dis à chaque fois, c'est chaque fois que je parle avec des gens qui sont en Israël,
04:31depuis le début de ce qui se passe, tous disent qu'il fallait passer par là.
04:36Voilà, on souffre parce que c'est très dur, parce qu'on est réveillé toutes les nuits,
04:39quand on a des familles, quand on a des enfants, on est obligé de les prendre,
04:42on est obligé de partir dans l'abri avec eux.
04:44On souffre, mais il fallait absolument passer par là.
04:47Et il y a cette volonté de tenir bon.
04:49Mais est-ce que vous allez pouvoir tenir longtemps là-bas sur le plan psychologique ?
04:53Parce que sur le plan psychologique, c'est très dur quand même d'être réveillé toutes les nuits,
04:57d'être sans arrêt en alerte.
04:59Et là, on le voit sur vous aussi, même si vous êtes en France,
05:01mais vous avez des alertes sur vos téléphones, il y a cette peur.
05:03C'est très dur sur le plan psychologique.
05:06Oui, c'est tout à fait très dur dans le plan psychologique.
05:11Mais en même temps, on discute cette menace.
05:17Depuis que j'étais très petit, depuis plus ou moins l'année 2000,
05:25on a discuté, on a dit qu'il y a une menace existentielle qui commence en Iran.
05:32Et en même temps, je peux dire qu'il y avait un effort diplomatique depuis 2002
05:39pour trouver une solution, entre guillemets, pacifique, diplomatique,
05:44et pour éviter cette escalade.
05:47Et ça n'apparaît aussi.
05:49Aujourd'hui, nous avons cette population israélienne qui doit continuer.
05:56et on essaie aussi d'éviter la perte civile d'un côté iranien.
06:02Et puisqu'on parle de la situation politique, la situation diplomatique,
06:06est-ce que vous avez le sentiment que la France vous soutient ?
06:08Aujourd'hui, oui.
06:10Spécifiquement sur le sujet iranien,
06:15je pense que le président Macron et le ministre des Affaires étrangères Bar-Ouest
06:20étaient assez clairs.
06:20Ils sont clairs ?
06:22Pour moi, sur le sujet iranien, ils sont clairs.
06:24Gauthier, est-ce qu'ils sont clairs ?
06:27Justement, pour prolonger cette question,
06:29vous dites qu'ils sont clairs.
06:30En même temps, ils font fermer les stands israéliens
06:33au salon de l'armement du Bourget
06:35en mettant des bâches noires sur les armes dites offensives.
06:39Alors, une arme offensive, une arme défensive,
06:41ça dépend comment vous l'utilisez.
06:42Ça ne dépend pas forcément de l'arme.
06:44Comment vous réagissez quand vous voyez que la France
06:45met des bâches noires sur les stands d'Israël au salon du Bourget ?
06:49Anne Fédère porte-parole de l'ambassade d'Israël en France.
06:51Comme il y a des accords dans le sujet iranien,
06:53il y a des désaccords dans d'autres sujets,
06:55comme le salon du Bourget.
06:57On trouve que ce n'est pas du tout la bonne décision de faire ça.
07:06Et nos entreprises ont réagi publiquement.
07:11Il y avait aussi une publication
07:14que l'ambassade d'Israël avait d'accord
07:18d'une manière ou d'une autre.
07:21Et ce n'est pas de tous les cas.
07:23Nous sommes complètement contre cette décision
07:26qui, je peux dire,
07:28dans une manière très diplomatique,
07:30n'aide pas la relation entre les deux pays.
07:32Et pourquoi Emmanuel Macron fait ça ?
07:35Il faut lui demander.
07:39Vous ne savez pas ?
07:40Moi, je ne sais pas.
07:41Est-ce que ce n'est pas dû en même temps ?
07:42Il est gêné.
07:44Ce n'est pas un moins à dire.
07:46Sa position peut encore évoluer.
07:48Parce qu'on l'a vu au lendemain du 7 octobre,
07:50il avait une position qui était cohérente.
07:51Et ensuite, la position a évolué.
07:53Donc là, pour l'instant,
07:54à J5, il a une position cohérente.
07:56Il peut tout à fait évoluer.
07:58Et dans trois jours,
07:58on va dire autre chose.
07:59Donc je pense qu'il faut quand même
08:00laisser quelques semaines passer avant.
08:01La position est cohérente pour vous, aujourd'hui ?
08:03Pour l'instant, oui.
08:04Sur l'Iran,
08:04si on enlève ce qui s'est passé au Bourget,
08:06sur les attaques israèles envers l'Iran,
08:09oui, ils ont été cohérents.
08:12Et la réaction d'Emmanuel Macron
08:14ni de Jean-Noël Barraud à ce sujet.
08:16Mathias Leboeuf.
08:17Moi, je suis assez d'accord avec Sarah.
08:18Je trouve que pour l'instant,
08:19ils sont plutôt cohérents.
08:21Et concernant le salon
08:25sur les armes offensives
08:29qui sont effectivement bâchées,
08:31c'est ça, de Noir,
08:33je pense qu'il y a une volonté
08:35de ne pas aussi importer
08:40ce nouveau conflit
08:41et faire réagir peut-être
08:43une certaine population
08:45sur ce volet-là.
08:49C'est-à-dire qu'on est en situation
08:50où il y a une guerre,
08:51il y a un conflit.
08:52Faire la promotion des armes
08:54et la promotion notamment
08:56des armes offensives
08:57peut paraître comme,
08:59à certains,
09:00une provocation.
09:00Mais dans ce cas-là,
09:01vous l'enlevez pour tout le monde.
09:02Là, c'est que Israël.
09:03Je suis d'accord.
09:04Effectivement.
09:04Dans ce cas-là,
09:05vous ne faites pas de salon de l'armement.
09:06Oui, c'est ça.
09:07On enlève les armes,
09:08on ferme le salon,
09:09on rentre chez soi.
09:09On peut aller jusqu'à là.
09:11Non, mais si vous ne voulez pas
09:12avoir d'armes,
09:13excusez-moi.
09:13Non, mais c'est ça.
09:14Mais oui,
09:14c'est dans l'agriculture.
09:15Là, vous verrez des vaches.
09:17La Russie est interdite.
09:20Ah, intéressant ça.
09:21Alors, ça,
09:21vous allez mettre sur un plan d'égalité
09:22la Russie et Israël ?
09:23Non, non, mais la logique.
09:25Il n'y a pas de logique, justement.
09:27La logique, c'est de ne pas attiser et de ne pas...
09:29Non, là, ça attise justement l'antisémitisme.
09:31La logique...
09:32Parce que vous pointez Israël du poids.
09:33La logique, je décrypte, je ne dis pas que je valide.
09:38La logique, c'est de ne pas donner l'impression
09:40de faire la promotion d'une vente d'armes
09:43alors qu'il y a un conflit qui est un conflit.
09:44Dans ce cas-là, il fallait pas leur inviter.
09:45Il fallait leur dire de ne pas venir.
09:46Il fallait assumer.
09:48Il fallait porter son courage.
09:49Mais là, comme ils ont peur des...
09:50On est d'accord, sauf que l'invitation...
09:52Al-Feder, porte-parole de l'ambassade d'Israël en France.
09:54Juste pour ajouter un mot,
09:55dans une manière plus générale.
09:58Les armes qui sont, entre guillemets, interdites,
10:01sont des armes qui sont, aujourd'hui, en Europe,
10:05qui aident les pays européens
10:07avec le combat de l'Est.
10:10Alors, pour moi,
10:12c'est pas exactement la meilleure idée
10:15de cacher les armes qui sont toujours ici, en Europe.
10:20Et puis, on rappelle que c'est un salon de l'armement.
10:22Excusez-moi, vous n'avez pas le salon de l'agriculture
10:24sans vache, non plus.
10:25On va partir en direct en Israël.
10:27On va rejoindre Cyril Cohen,
10:29qui est directeur du laboratoire d'immunothérapie
10:30de l'Université de Bar-Ilan.
10:32Bonjour, Cyril Cohen.
10:33Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
10:35Dans quel état d'esprit vous êtes ?
10:37Bonjour Jean-Marc.
10:38Ça faisait longtemps.
10:40Exactement.
10:40Dans quel état ?
10:44Dans quel état ?
10:45On est entre, je dirais, inquiétude, dans un sens,
10:50appréhension.
10:52Et d'un autre côté, on sait que c'est la chose à faire
10:54et c'est ce qui doit se passer.
10:55Ça fait, comme il a été dit,
10:58ça fait des années et des années
10:59qu'on sait que cette menace nous pendait au nez.
11:03Et on sait aussi que, dans un sens,
11:05c'est un boulot à faire
11:06et qu'on est en train de faire ce boulot aussi,
11:08pas seulement pour nous,
11:09mais pour le monde occidental.
11:11Et justement, est-ce que vous sentez le soutien
11:13du monde occidental ?
11:15Ça dépend de quel pays on parle.
11:17Si on va vraiment à l'Occident,
11:18les États-Unis, dans un sens, oui.
11:21Si on s'arrête en Europe,
11:23comme le président Trump l'a résumé,
11:27pas sûr que les dirigeants européens,
11:28je pense qu'ils parlaient d'un dirigeant en particulier,
11:31comprennent exactement comment ça se passe.
11:34C'est-à-dire Emmanuel Macron ?
11:36Bien sûr, Emmanuel Macron, c'est une blague.
11:39Excusez-nous, mais c'est comme ça qu'on le vit.
11:41C'est-à-dire, expliquez-moi,
11:42c'est intéressant de voir comment vous le percevez en Israël.
11:45De toute façon, on sait très bien
11:47qu'il y a ce dialogue qui est toujours
11:51quelquefois ambigu, quelquefois équivoque,
11:53qui va dans plusieurs sens.
11:55On soutient l'État d'Israël,
11:57mais faites attention, ne vous défendez pas trop,
11:59parce qu'à ce moment-là, etc.
12:00On a vu ce qui s'est passé dans le salon du Bourget.
12:03On voit toutes sortes de déclarations.
12:05Donc, on était un peu optimistes à la base,
12:06parce qu'il y avait ces déclarations du quai d'Orsay
12:08et du président,
12:12comme quoi ils soutenaient Israël le droit à se défendre,
12:14parce que tout le monde est conscient de la menace iranienne.
12:18La France a souffert de ces menaces.
12:20Il y a tout le temps des attentats
12:22qui sont déjoués en Europe, on le sait.
12:25Donc, on s'attendait à un soutien.
12:27Il y a des moments dans la vie
12:28où il faut être clair.
12:29Donc, on peut dire diplomatie à droite,
12:31diplomatie à gauche, bien sûr.
12:32On veut la paix, on voudrait une diplomatie,
12:34mais il y a des moments où on ne peut pas parler.
12:35Donc, il y a des gentils, il y a des méchants.
12:38Et à ce moment-là, il faut prendre parti.
12:40On ne peut pas à chaque fois se cacher.
12:41Le en même temps, ça ne marche pas dans cette situation,
12:44c'est ce que vous voulez dire ?
12:45Totalement.
12:46Vous l'avez bien résumé, Jean-Marc.
12:47En même temps, il y a des moments,
12:50et je crois que c'est souvent dans la vie comme ça,
12:52où il faut prendre une décision,
12:53et on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
12:57Donald Trump a expliqué ce matin
12:58qu'Emmanuel Macron se trompait tout le temps.
13:00C'est votre avis aussi ?
13:03Je suis sur les ondes françaises,
13:05on ne va pas vous vexer.
13:07Mais bon, disons que c'est un peu le sentiment.
13:10Je ne sais pas si tout le temps,
13:11le président Trump...
13:13Souvent, alors ?
13:14Souvent, je dirais que souvent.
13:16Je crois que, je ne sais pas si c'est,
13:18comme le président Trump l'a dit,
13:19si c'est fait exprès,
13:20ou si c'est un peu de la naïveté,
13:22mais je crois que quelquefois,
13:24beaucoup de choses...
13:25On est dans un monde, malheureusement,
13:26qui est polarisé.
13:28Et une fois de plus,
13:29j'en reviens à la diplomatie.
13:31La diplomatie est importante,
13:33et effectivement, il faut une issue à ce conflit.
13:36Mais à un moment,
13:38lorsqu'on est entouré de pays
13:39qui ne pensent pas comme vous,
13:41lorsqu'on est entouré de...
13:42Même vous, en France,
13:43vous vous faisez face à certaines populations,
13:46je parle des frères musulmans,
13:47je parle d'autres islamistes
13:49qui ne parlent pas le langage occidental.
13:51Alors, que voulez-vous faire ?
13:53Que voulez-vous faire ?
13:54Négocier ?
13:54Ils ne veulent pas négocier.
13:56Ils veulent vous tuer.
13:56Ils veulent vous assimiler.
13:58Ça ne marche pas comme ça.
13:59Donc, on ne peut pas penser
14:00avec un état d'esprit européen,
14:03dans certains cas.
14:04C'est sûr, on voudrait tous être joyeux,
14:08vivre dans nos maisons,
14:09avec notre détente, etc.
14:12Et avoir notre manière de vivre,
14:13et accepter tout le monde.
14:14Mais, en face de nous,
14:15on a des gens qui n'acceptent pas
14:17ce mode de pensée.
14:18Donc, il faut le réaliser.
14:20Anne Federer, quand vous entendez Cyril Cohen,
14:22je rappelle que vous êtes porte-parole
14:23de l'ambassade israélien en France,
14:24est-ce que vous aussi,
14:25vous avez le sentiment
14:26qu'Emmanuel Macron se trompe souvent ?
14:28Non, ce n'est pas...
14:29D'un autre côté,
14:31c'est une autre chose complètement.
14:32Il y a des sujets
14:33avec lesquels Israël et la France
14:35sont alignés quasiment totalement.
14:38Par exemple, le sujet iranien.
14:41Nous sommes...
14:41Oui, mais pas dans la façon de faire.
14:43Vous êtes aligné sur le constat
14:45de dire que l'Iran représente un danger,
14:47mais vous n'êtes pas aligné
14:48sur la façon de faire.
14:49Oui, mais c'est...
14:54Fin de jour,
14:55c'est l'Iran qui menace Israël,
14:58premièrement,
14:59et qui appelle la destruction d'Israël.
15:02Alors, nous, comme Israéliens,
15:04on ne peut pas prendre le risque
15:05et laisser la diplomatie
15:08continuer infiniment.
15:10Mais...
15:11Là, il y a une incompréhension entre vous.
15:13Oui, mais on voit que quand
15:15on a décidé
15:17de commencer cette opération
15:22pour terminer avec cette menace,
15:26la France,
15:28et je peux dire,
15:29le président Macron,
15:30même le ministre Barraud,
15:32étaient très clairs
15:33qu'il faut donner Israël
15:37à se protéger.
15:41Alors,
15:42on n'a pas besoin de la France
15:45d'attaquer l'Iran,
15:47et...
15:48Mais est-ce que vous avez besoin
15:48que les Etats-Unis vous aident ?
15:51Ça...
15:52C'est pas quelque chose
15:53qui est nécessaire
15:54et je dois être très clair.
15:57Les Etats-Unis nous aident
15:58énormément
15:58et pour le moment
16:00sur la défense d'Israël.
16:02Mais...
16:03Mais est-ce que vous avez besoin
16:04qu'ils vous aident
16:04pour attaquer l'Iran ?
16:06On peut terminer
16:07et aboutir
16:08tout ce qu'on a
16:10comme but
16:11sans l'aide américaine.
16:14Cyril Cohen,
16:15dernière question
16:16et merci d'être en direct
16:16avec nous depuis Israël.
16:18Quelle est l'ambiance
16:19dans les rues
16:20entre les différentes alertes ?
16:21Est-ce qu'on arrive
16:22à avoir une vie
16:23à peu près normale
16:24ou ça reste très compliqué ?
16:27Non, non,
16:27la vie n'est pas normale.
16:28Je ne peux pas dire
16:29que la vie est normale.
16:31Bon, ça fait un an et demi
16:31que la vie est compliquée
16:33entre guillemets,
16:33mais c'est vrai qu'il y avait
16:34une certaine normalité
16:36des choses
16:38si je puis m'exprimer
16:40comme ceci
16:40pendant ces derniers mois.
16:43Mais ça ne veut pas dire
16:43que la vie est normale.
16:44Ces derniers temps,
16:45depuis vendredi,
16:47on est dans un état d'alerte.
16:48C'est-à-dire que les écoles
16:49sont fermées,
16:50c'est-à-dire que les universités
16:51justement sont fermées.
16:52On avait une réunion d'urgence
16:53à l'université
16:54pour décider justement
16:55comment on va finir ce semestre
16:57et aider nos étudiants.
16:59Ça veut dire que
16:59si on a quelque chose à faire
17:00à l'extérieur de la maison,
17:03on regarde
17:03tout de suite
17:04où il y a des abris
17:05sur la route
17:06pour savoir
17:06où s'arrêter.
17:08On est à la merci
17:11d'alerte.
17:12Ça a un peu changé
17:13ces derniers jours.
17:14C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:16en général,
17:16les alertes étaient
17:17souvent le soir,
17:18la nuit.
17:20On a eu l'impression
17:20cette dernière journée
17:21que,
17:23je dirais,
17:23depuis la dernière nuit
17:24où il y a eu
17:25deux alertes cette nuit,
17:26deux, trois alertes cette nuit
17:27avec un nombre
17:29assez, je dirais,
17:30restreint de missiles.
17:30Donc, c'était plus
17:32entre guillemets
17:32pour nous empêcher
17:33de dormir.
17:34C'est l'impression,
17:35une fois de plus.
17:35Je ne rentre pas
17:36dans les détails stratégiques.
17:37Et qu'on a eu
17:38une alerte ce matin,
17:39c'était la première fois
17:40à huit heures et demie
17:41et une autre
17:41il y a une heure
17:42à peu près.
17:43Donc, essayer
17:45d'intensifier,
17:47je dirais,
17:48ou de changer
17:49le rythme
17:49de ces alertes
17:50pour causer,
17:53évidemment,
17:54des inquiétudes
17:56au niveau
17:57de la population civile.
17:58Mais le peuple d'Israël,
18:00je dirais,
18:01est fort
18:02et garde la tête froide.
18:05On sait très bien
18:05que ce sont des choses
18:06à faire.
18:06Et si je puis utiliser
18:08la devise de ma ville natale,
18:11droit au but.
18:11C'est l'OM.
18:13C'est l'OM.
18:14C'est l'OM.
18:14C'est l'OM.
18:15C'est l'OM.
18:17Exactement.
18:18Merci beaucoup Cyril Cohen.
18:19Merci d'avoir été
18:19en direct avec nous.
18:21Bon courage à vous
18:21et à tous les gens
18:22qui sont avec vous.
18:23Je rappelle que vous êtes
18:24directeur du laboratoire
18:24d'immunothérapie
18:25de l'université.
18:27Debar,
18:27vous vouliez dire quelque chose ?
18:29Oui, juste sur ce sujet
18:30de missiles
18:32qui sont lancés
18:33un petit peu
18:34aujourd'hui
18:35et hier.
18:37Peut-être
18:37pour les citoyens
18:38en Israël,
18:39c'est comme
18:40ils essaient
18:41d'empêcher
18:42de dormir
18:42ou des choses
18:43comme ça.
18:43Mais fin de jour,
18:44c'est beaucoup moins
18:46parce que
18:46l'armée israélienne
18:47attaque
18:48les missiles
18:50et la manière
18:52de lancer
18:53ces missiles
18:54avant
18:55et en Iran.
18:56C'est-à-dire qu'ils les attaquent
18:57dès l'Iran en fait ?
18:59Voilà.
18:59C'est ça.
18:59Dès le départ en Iran,
19:00dès qu'ils commencent
19:01à être chargés,
19:01ils sont attaqués
19:02à ce moment-là.
19:02Voilà.
19:03Et ça,
19:03c'est la raison pour laquelle
19:04il y a moins de missiles
19:06qui sont tirés
19:07envers Israël.
19:08J'ai deux réflexions.
19:09La première,
19:10je vous trouve très sympa
19:11avec Emmanuel Macron.
19:13Ça s'appelle
19:14la diplomatie,
19:14Gautier.
19:15Vous apprendrez ça un jour.
19:17Vous apprendrez
19:18un diplômage un jour.
19:19Ce n'est pas encore ça,
19:21mais ça viendra.
19:23Merci pour la leçon.
19:25Je vois que
19:26Benyamin Netanyahou,
19:27par exemple,
19:27n'est absolument pas
19:28sur cette ligne-là
19:30et Emmanuel Macron
19:31a proposé son aide
19:33pour intercepter
19:34les missiles iraniens.
19:35Personne ne lui a demandé
19:37d'intervenir
19:37alors que les Américains,
19:39avec leur base dans la région,
19:40interceptent les missiles iraniens.
19:42Et puis,
19:42je ne parle même pas
19:43de cette relation
19:43plus que détériorée
19:44entre le Premier ministre israélien
19:46et le président français.
19:47Et sur les Américains,
19:49ce que vous ne dites pas,
19:50c'est que vous allez avoir
19:51besoin d'eux
19:51pour avoir ces fameux missiles
19:53qui vont vous permettre
19:54d'aller en profondeur
19:55sous les sols iraniens
19:57où se trouve
19:58le cœur
19:59de, évidemment,
20:01leur future
20:02bombe nucléaire
20:03où se trouve
20:03l'exploitation
20:04d'uranium.
20:05Sans ces missiles
20:06que vous n'avez pas
20:07à l'heure où on se parle
20:08et qui,
20:09du côté de vos alliés,
20:11ne sont possédés
20:11que par les Etats-Unis,
20:13vous ne pourrez pas
20:14mettre totalement
20:15hors d'état de nuire
20:16la potentielle force
20:17de frappe iranienne.
20:18Réponse de Dan Federer
20:19porte-parole
20:19de l'ambassade d'Israël
20:20en France.
20:21Sur le premier sujet
20:22qui était...
20:24Macron !
20:25Vous qui êtes trop gentil
20:27avec Macron,
20:27c'était une bonne
20:28constatation.
20:31Premièrement,
20:32il y a des choses
20:34qu'on ne peut pas dire
20:35et ce que je peux dire
20:36c'est qu'Israël
20:37et comme j'ai déjà dit,
20:40Israël a commencé
20:40cette opération
20:41avec
20:42la compréhension
20:45qu'on peut
20:46compléter
20:47cette opération
20:50avec
20:50réussite.
20:52C'est-à-dire que vous pouvez
20:53simplement avec vos moyens,
20:55c'est ce que vous expliquez,
20:55simplement avec les moyens
20:56dont vous disposez,
20:57vous pouvez terminer l'opération.
20:58Vous n'avez pas besoin
20:59des Etats-Unis.
21:00Et je ne peux pas
21:00entrer dans les détails.
21:02Il y a beaucoup
21:02d'experts qui disent
21:04les autres choses,
21:05mais on verra.
21:06Ok, d'accord.
21:07Et sur le sujet
21:08d'aide internationale
21:10sur la défense,
21:11notamment de la France,
21:12il y a des choses
21:13qu'on ne peut pas dire.
21:14Il y a des autres...
21:19On peut dire que la France
21:20intervient sans qu'on le sache.
21:21Je dis qu'il y a des choses
21:24sur la défense,
21:25sur Israël,
21:25qu'on ne peut pas dire.
21:27Même moi,
21:28je ne sais pas exactement
21:30quel pays aide aujourd'hui Israël
21:32et quel pays n'aide pas.
21:34Et il y a une raison
21:35pour laquelle
21:36ce n'est pas publié.
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