- hier
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour Gabrielle Cluzel, bonjour Raphaël Steinville.
00:04Bonjour Stéphanie.
00:04On pensait être à peu près tranquille un 25 juillet, on s'est quitté, c'était encore calme hier, Raphaël Steinville à 21h.
00:12Et il y a eu cette annonce soudain du président français Emmanuel Macron à 21h17 je crois,
00:18alors même que l'écrasante majorité des français rejette la reconnaissance de la Palestine.
00:23C'était un sondage très clair, IFOP, réalisé il y a un mois,
00:27alors même qu'on assiste à une explosion de l'antisémitisme en France,
00:32alors même qu'en juin dernier Emmanuel Macron avait logiquement conditionné la reconnaissance de la Palestine
00:38à la libération des otages israéliens, toujours aux mains du Hamas,
00:42et à la démilitarisation du mouvement terroriste et à son exclusion de toute gouvernance.
00:47Eh bien non, il l'a fait.
00:48Emmanuel Macron va donc reconnaître la Palestine, ce sera en septembre prochain aux Nations Unies.
00:55Alors la question, la France est-elle toujours une alliée d'Israël, Raphaël Steinville ?
01:02Je pense qu'on entre dans une période de glaciation avec l'État hébreu,
01:08effectivement c'est une mauvaise chose que cette décision d'Emmanuel Macron
01:13de reconnaître unilatéralement l'État palestinien.
01:17Vous l'avez rappelé, il y avait un certain nombre de préalables,
01:20c'est-à-dire que si cet horizon était peut-être souhaitable,
01:24cette coexistence de deux États, Israël et la Palestine,
01:30Emmanuel Macron, voilà quelques mois, avait assorti cet horizon à un certain nombre de préalables,
01:35presque des conditions non négociables,
01:37notamment la libération des otages et la démilitarisation du Hamas.
01:42Il n'en est rien, c'est une annonce précipitée, qu'on ne comprend pas,
01:49ce ne sont pas les propos que Mahmoud Hamas a pu avoir avec Emmanuel Macron
01:54pour lui dire qu'il souscrivait à un certain nombre de choses
01:59que le président lui avait suggérées qui changent la donne,
02:04d'autant plus que le président de l'autorité palestinienne,
02:06aujourd'hui est totalement décrédibilisée au sein même de la Palestine.
02:12Donc oui, c'est incompréhensible, c'est une double victoire,
02:15une victoire pour le Hamas, quasiment une victoire posthume pour Yahya Sinoir,
02:20et puis c'est une victoire aussi pour la gauche mélançonisée,
02:25on l'a vu aux différents communiqués de Jean-Luc Mélenchon,
02:28en passant par Olivier Faure, le patron du PS,
02:30qui tous ont salué cette décision,
02:33et c'est vraiment une très mauvaise affaire.
02:35Gabriel Cuzet, c'est peut-être ça le pire,
02:38ce communiqué immédiat du Hamas qui félicite Emmanuel Macron.
02:42Nous considérons cela comme une étape positive dans la bonne direction
02:46pour rendre justice à notre peuple palestinien opprimé,
02:49soutenir son droit légitime à l'autodétermination.
02:52D'ailleurs le Hamas qui évidemment se laisse pousser des ailes
02:54dans cette affaire qui veut qu'on aille encore plus loin,
02:57qui veut entraîner les autres nations européennes,
03:01celles qui n'ont pas encore reconnu l'état de Palestine,
03:03à suivre l'exemple de la France.
03:04Alors voilà Emmanuel Macron comme porte-drapeau palestinien
03:09sans l'accord en effet des Français et du Parlement.
03:11Il aurait peut-être pu se fendre, lui qui, vous vous souvenez,
03:14appelé à des référendums,
03:16il aurait peut-être pu demander l'avis du peuple français, n'est-ce pas ?
03:19Non, mais cette déclaration du Hamas, c'est vraiment une tunique d'aenessus.
03:22C'est le cadeau empoisonné, c'est le baiser de la mort, le baiser de la honte.
03:26Je rappelle quand même que le Hamas, c'est lui qui a organisé ce massacre du 7 octobre
03:34dans lequel une quarantaine de Français, de franco-israéliens, mais de Français,
03:37ont perdu la vie.
03:38Il y a eu des otages français aussi.
03:40Non, mais pour parler de façon franco-française,
03:43c'est aussi quelque chose qui intéresse le président de la République.
03:48Ils disent, oui, il faudrait que les pays européens, dans ce communiqué,
03:51suivent l'exemple.
03:52Donc, ils trouvent littéralement Emmanuel Macron exemplaire.
03:55Ils n'ont pas dit champion mon frère, mais vous voyez, ils auraient pu.
03:58C'est quand même assez tragique.
04:00Alors, on sait que l'Espagne avait déjà reconnu,
04:03l'Espagne très à gauche de Pedro Sanchez avait reconnu l'État palestinien,
04:08mais l'Espagne, ce n'est pas la France.
04:11La France a un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies.
04:16Le symbole est évidemment tout autre.
04:18Alors, on peut se demander quand même quelle mouche l'a piquée,
04:22parce que c'est un message envoyé aux terroristes, il faut le dire.
04:25Parce qu'on sait très bien que cette reconnaissance est l'aboutissement
04:28et l'oméga d'un processus qui a commencé par un alpha,
04:31qui est le 7 octobre.
04:33Donc, c'est une façon de dire aux terroristes,
04:35massacrer des Occidentaux, massacrer des Israéliens, des Français,
04:38vous serez récompensé.
04:39Jean-Noël Barraud, un petit peu, certainement, qui a vu les réactions.
04:42Nous sommes d'accord.
04:43Il a sorti l'érable.
04:44Le Hamas a toujours refusé la solution à deux États.
04:47En reconnaissant la Palestine, la France donne tort à ce mouvement terroriste
04:50et elle donne raison au camp de la paix contre celui de la guerre.
04:53Alors, c'est d'une naïveté absolue,
04:54parce que Raphaël Steinville le soulignait.
04:57Là, on est en train de négocier avec l'autorité palestienne,
05:00mais qui ne vaut plus rien,
05:01qui est totalement démonétarisée dans les territoires.
05:05D'ailleurs, un dernier sondage montre que même les Gazaouis,
05:0987%, c'est quand même écrasant comme majorité,
05:13jugent l'autorité palestinienne corrompue.
05:16Son retour est jugée impossible par tous ceux qui connaissent la région.
05:19Donc, c'est vrai qu'on a du mal à comprendre ce qui se passe.
05:21Raphaël Steinville, il compte négocier avec qui ?
05:24Parce que ça entraîne quand même des choses.
05:26La reconnaissance d'un État, même si c'est symbolique.
05:29Pour l'instant, honnêtement, on est vraiment dans le symbole.
05:32Et d'ailleurs, c'est même là où c'est presque incompréhensible,
05:36parce que c'est une décision qui ne produira absolument aucun effet.
05:40On sait que les États-Unis imposeront leur veto.
05:43Mais je pense que cette décision, malgré tout,
05:46c'est aussi une très mauvaise affaire pour les habitants de Gaza.
05:49Aujourd'hui, on se soucie peut-être trop peu
05:52de la manière dont les habitants de Gaza
05:55vivent cette situation extrêmement douloureuse pour eux.
05:58Ils sont pris en otage, notamment par le Hamas.
06:01Et d'une certaine manière, cette décision d'Emmanuel Macron
06:04de reconnaître l'État palestinien,
06:06donnant finalement raison au Hamas,
06:09est un très mauvais coup porté pour tous ceux qui, à Gaza,
06:14tentent de desserrer l'emprise
06:17que fait peser sur eux le Hamas
06:20sur l'ensemble de ces territoires de Gaza.
06:23Donc, ceux qui pensent venir en aide au peuple palestinien,
06:27en réalité, ne font que donner davantage de pouvoir
06:30à ce mouvement terroriste qu'est le Hamas.
06:32On précise quand même que la France est le 148ème État,
06:36en effet, à reconnaître la Palestine.
06:39Et c'est vrai que le mouvement terroriste, on le disait,
06:41espère bien que d'autres suivront.
06:43C'est aussi ça, vous dites, c'est symbolique.
06:45Mais c'est vrai que ça peut créer des émules.
06:47Non mais le symbole, c'est extrêmement important,
06:50surtout venant d'un pays comme la France.
06:51Vous avez raison, il y a beaucoup d'États qui ont reconnu.
06:54Mais encore une fois, la France, c'est un symbole tout autre.
06:57Et puis, je voulais rajouter aussi que le Hamas,
07:00c'est quand même le cousin du Hezbollah
07:01qui a du sang de soldats français, du dracar sur les mains.
07:04Enfin, c'est quand même assez fou de voir une forme de complaisance.
07:08Non mais, moi, je pense quand même que ça nous en dit long
07:11sur le président de la République.
07:13Peut-être plus long que tout ce que nous avons pu entendre
07:15ces dernières années.
07:17Alors, on peut se dire, oui, finalement,
07:19il a été piqué au vif par Brudon Retailleau.
07:21Il a voulu montrer que la Macronis a existé.
07:23Ah bah oui, c'est sûr, elle peut encore sortir des inepties.
07:26Ou il s'est dit que finalement,
07:27miser sur une population bruyante
07:31que l'on voit dans les rues,
07:32jeunes, affluentrant dans notre pays,
07:38puisqu'on a vu le soutien massif apporté par certains
07:43à la cause palestinienne,
07:45à travers ce drapeau qui est brandi partout.
07:47C'était peut-être plus, comment dire, gagnant
07:50que de soutenir une communauté
07:52en partance, à cause d'Emmanuel Macron.
07:55Il faut bien le dire.
07:55Il y a beaucoup de Français de confession juive
07:58qui se disent, est-ce qu'on peut rester en France ?
08:00Donc, on peut presque se dire qu'il y a un calcul
08:02quasi électoral, même si lui ne se présente plus.
08:05Et puis surtout, moi, je me dis,
08:06mais en fait, Emmanuel Macron,
08:07c'est la France insoumise en col blanc.
08:08Ce n'est pas parce qu'il est bien habillé
08:10et qu'il ne fait pas du faute du grammaire.
08:12En tout cas, il y a eu des pressions en France
08:13et notamment en premier lieu par la France insoumise.
08:15Non, mais il faut quand même mettre en perspective.
08:17Il a fait plaisir à la France insoumise,
08:19mais il y a eu d'autres sujets.
08:20Quand sur l'affaire, Naël, il dit du policier,
08:23pardon, je fais un pas de côté,
08:24mais quand on voit, on met tout en perspective,
08:26c'est quand même assez effrayant.
08:27Il a dit du policier que c'était inexcusable
08:30et inexplicable.
08:31Il a fait comme la France insoumise
08:33quand il a dit qu'il n'y avait pas de culture française,
08:34comme l'extrême-gauche, etc.
08:37Effectivement, il n'a pas choisi son camp.
08:38C'est Thomas Porte bien rasé
08:40et les fautes de syntaxe en moi.
08:41D'ailleurs, il a eu en effet
08:42toutes les félicitations de Thomas Porte,
08:44de Manuel Vaubompart,
08:45de Jean-Luc Mélenchon ce matin.
08:46On va en parler dans quelques instants, Marc.
08:48On continue de parler de cette annonce
08:50du président français
08:51qui a surpris hier
08:52cette reconnaissance unilatérale de la Palestine.
08:55Ce sera en septembre auprès des Nations Unies
08:58et quelques réactions qui continuent de tomber.
09:01Celle de l'ambassadeur américain
09:04en Israël,
09:05la France va offrir la Côte d'Azur aux Palestiniens.
09:09Et puis à l'instant,
09:10le chancelier allemand Merckx
09:12qui annonce que l'Allemagne
09:13ne reconnaît pas d'État palestinien.
09:16Ils estiment en substance
09:18que le timing est mauvais,
09:19que la sécurité d'Israël est prioritaire.
09:21Telle est la raison.
09:23Et je voulais vous faire écouter
09:24David Lissnard.
09:25Il était notre invité ce matin sur Europe 1.
09:28Il parle d'idiot utile des islamistes.
09:30Écoutez.
09:31Cet engagement fourvoie tout simplement la France.
09:34Qu'il y ait l'aspiration à un État palestinien,
09:36c'est plus que légitime.
09:37En revanche, aujourd'hui,
09:38la France affirme reconnaître un État palestinien.
09:42Quel État ?
09:43Quelle autorité légitime ?
09:44De quoi on parle ?
09:46La reconnaissance d'un État palestinien,
09:47c'est un processus.
09:49Et ce n'est pas de l'affichage
09:50pour essayer d'exister.
09:51Alors, je ne sais pas si cette déclaration
09:54a beaucoup d'impact mondial.
09:55Je n'en suis pas tout à fait convaincu.
09:57Mais le voir que les déclarations
09:59d'Emmanuel Macron reçoivent hier
10:01les félicitations immédiates de LFI,
10:04de la France insoumise,
10:05de Jean-Luc Mélenchon,
10:07devrait quand même nous interpeller
10:08sur cette position.
10:09Donc tout cela n'est pas sérieux.
10:10Il ne faudrait pas que la France apparaisse
10:12comme le pays des idiots utiles,
10:13des islamistes qui sont aujourd'hui
10:16les barbares totalitaires de notre époque.
10:18Oui, ça pourrait peut-être faire penser à ça.
10:22Il y a plusieurs événements qui s'entrechoquent.
10:24Également la libération aujourd'hui
10:26du militant terroriste Georges Abdallah
10:29après 40 ans de prison.
10:31Mais il y a une coïncidence de calendrier
10:32qui est quand même à minimum malheureuse.
10:35Oui, c'est vrai qu'on a le sentiment
10:37par moments qu'Emmanuel Macron
10:39semble choisir une forme de camp,
10:41même si on sait que ce n'est pas aussi binaire que ça.
10:43Emmanuel Macron qui n'a pas assisté à la marche
10:45contre l'antisémitisme
10:48alors que l'explosion des actes antisémites
10:51explose dans le pays.
10:53Non mais personne ne le forçait à cette reconnaissance.
10:55C'est ça qui est très curieux
10:56parce que la position de David Linard
10:58elle est partagée par un certain nombre
10:59d'autres politiques
11:00et Emmanuel Macron aurait pu en rester là.
11:03C'est-à-dire dire oui,
11:04il est souhaitable d'avoir deux États
11:07mais ce n'est pas le bon moment
11:09tout simplement pour que ça n'apparaisse pas
11:11comme un trophée de guerre
11:12ou un trophée de massacre
11:14d'ailleurs plus exactement
11:15pour le Hamas
11:17pour ne pas que le Hamas puisse dire
11:18vous voyez, on a eu raison de faire ce qu'on a fait
11:20parce que si on ne l'avait pas fait
11:21vous n'auriez pas eu l'État palestinien.
11:24Donc on ne comprend pas très bien
11:26pourquoi il a sorti cela
11:27comme un lapin de son chapeau.
11:31Moi je suis quand même très troublée
11:33encore une fois
11:34de ce rapprochement de là.
11:35Mais il avait en juin dernier
11:37un Raphaël Staville
11:38Non mais il avait posé des conditions
11:40et Raphaël Staville
11:41il abandonne les homards
11:42et les otages.
11:43Il ne respecte pas ces conditions
11:45ça veut dire qu'il ne se respecte pas lui-même
11:47c'est quand même assez ahurissant
11:49il a une mémoire de poisson rouge
11:50alors il a oublié ce qu'il avait dit.
11:52C'est vrai que dans la lettre
11:53il dit un petit peu mollement
11:54il faut que, il faut immédiatement
11:55cesser le feu
11:56il faut la libération des otages
11:58mais enfin il ne l'érige pas en condition
12:00Raphaël Staville manifestement.
12:02D'autant moins que la date est déjà prise
12:04c'est-à-dire qu'au prochain sommet de l'ONU
12:08cette reconnaissance sera effective par la France
12:11peu importe que les otages
12:13soient toujours aux mains du Hamas
12:15peu importe que le Hamas
12:16soit toujours aux commandes
12:18et militarisé dans la bande de Gaza.
12:20Donc on le voit
12:21ces conditions elles ont explosé
12:24elles n'existent plus.
12:25Mais ce qui est fou dans cette affaire
12:27c'est que non seulement
12:28cette décision est saluée par le Hamas
12:31mais côté français
12:33de LFI en passant par le PS
12:36on assiste à une surenchère
12:39c'est-à-dire que
12:40non content d'avoir déjà obtenu
12:41une première victoire
12:42en voyant le chef de l'État
12:44reconnaître l'État palestinien
12:46aujourd'hui le PS
12:47et Jean-Luc Mélenchon
12:48dans un billet
12:49comme il sait les écrire
12:52sur son blog
12:54demandent toujours plus
12:55sous-chef de l'État.
12:57Il faut imposer des sanctions
12:59à Israël
13:00en finir avec
13:02les livraisons d'armes
13:03à Israël
13:04bref
13:04quand on a satisfaction
13:06on tente d'avoir encore plus.
13:08Mais bien sûr
13:09mais bien sûr
13:09mais ça montre en fait
13:10non seulement
13:11la faiblesse
13:13du président
13:14qui s'est mis
13:14entre les mains
13:15véritablement
13:16de Jean-Luc Mélenchon
13:18et de ses amis
13:19une soumission
13:20également
13:21à la rue
13:22et aux banlieues
13:24islamisées
13:24ça a été dit
13:26et rappelé
13:26le refus
13:28du président
13:29de marcher
13:30contre l'antisémitisme
13:31au lendemain
13:32du 7 octobre
13:32était un signe
13:34de faiblesse
13:35avec son conseiller
13:37de l'ombre
13:38son conseiller occulte
13:39monsieur Bellatar
13:40qui lui avait dit
13:41que ce serait
13:41une très mauvaise chose
13:43que de défiler
13:44dans la rue
13:44contre l'antisémitisme
13:45il a accédé
13:46à tous les dictats
13:50de cette gauche
13:51qui a une détestation
13:54d'Israël
13:54quand elle n'est pas
13:55totalement anti-sémitisme
13:56le dictat de la gauche
13:57c'est aussi peut-être
13:58Gabriel Cluzen
13:59une forme
13:59d'instrumentalisation
14:01de l'émotion
14:02que suscitent
14:02évidemment
14:03ces images terribles
14:04qui viennent de Gaza
14:05vous avez vu
14:06la couverture de Libération
14:08alors je ne veux pas
14:09relier des fake news
14:10mais vous avez vu
14:11sur les réseaux sociaux
14:12certains doutent même
14:13il y aurait une manipulation
14:16ce ne serait pas
14:16une photo de Gaza
14:18mais enfin voilà
14:19c'est à prendre
14:21évidemment
14:21avec beaucoup de prudence
14:22ces interrogations
14:24et ces accusations
14:24sur les réseaux sociaux
14:25mais c'est vrai
14:25qu'il n'y a pas
14:27un jour
14:27où il n'y a pas
14:28une couverture
14:29de l'une de quotidien
14:30sur Gaza
14:31est-ce que
14:32Emmanuel Macron
14:33répond
14:34à cette émotion
14:35populaire
14:35le problème
14:36c'est qu'il avait dit
14:36lui-même
14:37vous me disiez
14:39qu'il l'avait évoqué
14:40cet état
14:41vous avez raison
14:42la reconnaissance
14:43de cet état
14:43mais il disait
14:44je le ferai
14:44au moment utile
14:45et pas sous le coup
14:47de l'émotion
14:48donc il fait
14:48rigoureusement
14:50l'inverse
14:50donc c'est tout à fait
14:52incompréhensible
14:54moi je me mets
14:55à la place
14:56de nos compatriotes
14:57juifs
14:58il y a de quoi
15:00être inquiet
15:01quand même
15:01sur un état d'esprit
15:02qui a alimenté
15:03si vous voulez
15:03déjà
15:04il y a quand même
15:05un antisémitisme
15:08d'atmosphère
15:08c'est beaucoup
15:09et là
15:10on a l'impression
15:10qu'on a
15:12une forme
15:14de bénédiction
15:14de reconnaissance
15:15est-ce qu'il pourrait
15:16devenir un antisémitisme
15:17d'état
15:18justement
15:18précisément
15:19il y a de quoi
15:19se poser la question
15:20en plus
15:20je vous rappelle
15:21quand même
15:21qu'il y a eu
15:22alors c'est pas
15:23Emmanuel Macron
15:24qui l'a décidé
15:25c'est un juge
15:25administratif
15:26mais cette idée
15:27d'accueillir
15:28les réfugiés
15:30gazadouis
15:30après la décision
15:31concernant une femme
15:32qui était en Égypte
15:33d'ailleurs en Égypte
15:34elle ne risquait rien
15:34a priori
15:35mais bref
15:36donc ça pourra faire
15:37jurisprudence
15:37donc si vous voulez
15:39on sait les sondages
15:40qui ont été faits
15:41dans la bande de Gaza
15:41s'agissant du soutien
15:43au Hamas
15:44il y a de quoi
15:46s'inquiéter
15:47à l'écrasante majorité
15:48en 2006
15:49aux dernières élections
15:49quand même
15:50à l'écrasante majorité
15:51exactement
15:51donc vous avez vu
15:52quelqu'un au gouvernement
15:53dire mais attention
15:54quand même
15:54il y a un principe
15:54de prudence
15:55on ne va pas accueillir
15:57alors cette dame
15:57par exemple
15:58elle a dit
15:58non non
15:58moi je ne soutiens pas
15:59du tout le Hamas
15:59c'était très déclaratif
16:01mais bon
16:01qui va aller vérifier
16:03il y a les affaires
16:04du regroupement familial
16:04etc
16:05donc le climat
16:06qui est en train
16:07de s'installer en France
16:07les signaux
16:09qui sont envoyés
16:10en haut lieu
16:11sont quand même
16:12très inquiétants
16:13dans un contexte
16:14de montée très fort
16:14de l'antisémitisme
16:15au lendemain
16:16de cette affaire
16:17Wailing
16:17tous les jours
16:18il y a une affaire
16:19vous savez
16:19autant cet antisémitisme
16:24d'atmosphère
16:24il est évident
16:25en revanche
16:26moi je ne crois pas
16:27qu'il faille insister
16:29sur une sorte
16:30d'antisémitisme d'Etat
16:31d'abord parce que
16:33les forces de l'ordre
16:35sont très largement
16:37mobilisés
16:37pour venir
16:38en protection
16:40des français
16:41de confession juive
16:43d'abord
16:44c'est la première chose
16:45et puis je ne crois pas
16:46qu'Emmanuel Macron
16:46et même l'ensemble
16:47de ceux qui composent
16:48son gouvernement
16:49aujourd'hui
16:50soient antisémites
16:52en revanche
16:52je note
16:53personne n'a dit ça
16:54et Aurore Berger
16:56est d'ailleurs assez claire
16:57et ferme
16:57c'est quand même
16:57ce qui pourrait transparaître
16:59et je pense que c'est dangereux
17:00en revanche
17:00il y a de la lâcheté
17:02ça c'est une évidence
17:03il y a une soumission
17:04et surtout il y a une approche
17:06cynique et comptable
17:08des différentes communautés françaises
17:12avec finalement
17:13les français de confession juive
17:16qui ne représenteraient
17:17que 600 000 personnes
17:18contre 6, 8, 10 millions
17:20de français de confession musulmane
17:22mais vous croyez
17:22qu'ils ne se sentent pas abandonnés
17:23là les 600 000 millions
17:25de personnes de confession juive
17:26je le conçois
17:27je le conçois absolument
17:28et je trouve que cette approche
17:30est absolument ignoble
17:32pour autant ça ne constitue pas
17:34c'est cynique
17:36c'est dégueulasse
17:37c'est électoraliste
17:38c'est tout ce que vous voulez
17:39c'est un aplaventrisme
17:40qui me fait peur
17:41et dont les conséquences
17:42peuvent être très dangereuses
17:43mais ça ne constitue pas
17:44pour moi
17:45une sorte d'antisémitisme d'état
17:47et vous avez en effet
17:48peut-être raison
17:49de rectifier les choses
17:50mais je rebondis
17:51sur ce que disait
17:51Gabriel Cluzel
17:53sur le droit d'asile
17:53on a parfois
17:55Raphaël Steinbille
17:56tout de même
17:56le sentiment que la France
17:57va plus loin
17:58que les voisins arabes
17:59qui n'ont aucune envie
18:01malheureusement
18:02d'accueillir
18:03des réfugiés palestiniens
18:04ni la Jordanie
18:05ni l'Egypte
18:06le Liban
18:07c'est par les bouleversements
18:10les conséquences dramatiques
18:11que cela a suscité
18:13qu'il n'est plus en mesure
18:17d'accueillir les palestiniens
18:18ça c'est une évidence
18:18et c'est très très curieux
18:20parce que dans ce droit d'asile
18:21à aucun moment
18:22n'est pris en compte
18:23et pourtant
18:23c'est du bon sens
18:24de la réalité
18:25du sens de la réalité
18:26la distance culturelle
18:28c'est à dire que quand
18:29ça vaut aussi
18:30pour l'Afghanistan
18:31du reste
18:31quand vous accueillez
18:31des gens qui sont
18:32très loin culturellement
18:33et en l'occurrence
18:34on parlait de cette position
18:35sur le 7 octobre
18:36c'est vrai que
18:38l'assimilation
18:39on pourrait même dire
18:41l'intégration
18:42parce que l'assimilation
18:43c'est un grand rêve
18:44et ce sont absolument
18:46impossibles
18:46il y a trop de distance
18:48d'ailleurs même pour ceux
18:49qui sont accueillis
18:49c'est difficile
18:50parce qu'ils ne comprennent pas
18:51ils ne comprennent pas
18:51nos mœurs
18:51on pourrait se dire
18:52ce sont les pays
18:54à côté
18:55qui ont soutenu
18:56précisément
18:57Gaza
18:58avec les mêmes mœurs
19:00la même civilisation
19:01qui pourraient les accueillir
19:01ils ne veulent pas
19:02et nous
19:03on va accueillir
19:04déjà on ne s'en sort pas
19:05avec notre immigration
19:06et on va accueillir
19:07c'est complètement
19:10dramatique
19:11les critères
19:12d'éligibilité
19:14au droit d'asile
19:15ont tellement été élargis
19:16sinon dévoyés
19:17qu'aujourd'hui
19:18je crois
19:18il y aurait
19:19jusqu'à 580 millions
19:21de personnes
19:21au travers du monde
19:22qui seraient éligibles
19:23au droit d'asile
19:24en France
19:24donc c'est d'abord
19:26il faudrait peut-être
19:26retrouver
19:27le vrai sens
19:30de l'asile
19:31ça se faisait
19:33sur des critères
19:34qui étaient autrement
19:35plus stricts
19:36qu'ils ne le sont
19:36aujourd'hui
19:37et ce qui explique
19:38qu'aujourd'hui
19:39on accueille des gens
19:40qui sont parfois
19:41des adversaires
19:42convaincus
19:44de la France
19:46de nos valeurs
19:46et qui
19:47une fois accueillis
19:48se feront un malin plaisir
19:50de nous combattre
19:51merci
19:52on se retrouve
19:52dans quelques instants
19:53on marque une petite pause
19:54sur Europe 1
19:55et on vous retrouve
19:57pour débattre de l'actualité
19:58pour débattre de l'actualité
Recommandations
2:35
2:32
1:30
2:43
11:50
14:19
10:59