Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:01Europe 1 et CNews, 9h, 9h30, l'heure des pros.
00:05Bienvenue sur Europe 1 ce matin, sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:11Depuis 1979-46 ans, l'Iran vit sous le joug d'une théocratie moyenâgeuse.
00:18Il faut saluer la gauche française, toujours visionnaire, qui de Georges Marchais à François Mitterrand
00:23avait applaudi l'arrivée de Khomeini au pouvoir et le départ du chat d'Iran.
00:27Il est bon de rappeler les mots de Michel Foucault, grand prêtre de la pensée en France
00:32qui avait vu en l'ayatollah Khomeini un saint homme.
00:36Hélas, la droite n'est pas exempte de reproche, c'est avec un visa de touriste
00:40que Khomeini s'installa dans la France giscardienne en 1978, à Neuf-le-Château
00:46avant de partir en janvier 1979 pour Téhéran dans un Boeing spécial d'Air France.
00:52A l'époque, le journal l'Humanité saluait cette révolution.
00:57Ils seront massacrés très vite.
00:59Le journal Libération exultait, journal qui de l'arrivée des Khmer rouges jusqu'au drame humanitaire de Gaza
01:04se sera trompé avec une constance qui ne force pas l'admiration.
01:08Jean-Paul Sartre était aux anges, même si le voile islamique sera imposé très rapidement dans les villes iraniennes.
01:15On connaît la suite.
01:17La République islamique d'Iran est une des plus effroyables dictatures au monde.
01:22Elle vacille.
01:23Peut-elle tomber en quelques jours ?
01:25A écouter Emmanuel Macron, seuls les peuples souverains renversent un régime.
01:29La guerre que mène Israël contre l'Iran est-elle de nature à désavouer le président de la République ?
01:36Hier, Israël visait les installations nucléaires.
01:39Aujourd'hui, Netanyahou veut renverser le régime.
01:41Ce changement d'objectif n'a échappé à personne.
01:44puisse la dictature des mollats cesser.
01:48Est-il possible qu'un consensus existe sur cette question en France ?
01:53Je n'en suis même pas certain.
01:55Il est 9h02, Shana Lousselot.
01:579h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:09Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:10La guerre s'intensifie entre Israël et l'Iran.
02:13Les sirènes d'alerte ont retenti ce matin dans tout l'état hébreu.
02:16Des explosions ont été entendues à Tel Aviv et Jérusalem
02:20après des tirs de missiles iraniens.
02:22Et de son côté, Tzahal dit avoir conduit plusieurs frappes de grande envergure
02:25contre des cibles militaires en Iran.
02:27Le plus haut gradé de l'armée iranienne aurait été tué.
02:31Et puis la charge de Donald Trump contre Emmanuel Macron,
02:34que ce soit exprès ou non, Emmanuel se trompe toujours.
02:37Ce sont les mots du président américain ce matin.
02:40Il lui reproche d'avoir affirmé par erreur qu'il quittait le sommet du G7
02:44pour travailler sur un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran.
02:47Emmanuel Macron cherche à se faire de la publicité, dit Donald Trump.
02:50Il n'a aucune idée de la raison de mon retour à Washington.
02:54Et dans le reste de l'actualité, le préfet des Alpes-Maritimes demande à Christian Estrosi
02:58de retirer le drapeau israélien de la mairie de Nice.
03:01Laurent Otiot prépare une circulaire pour s'opposer à tout drapeau étranger dans le département,
03:06quel qu'il soit, au nom du principe de neutralité du service public.
03:09À Nice, le drapeau israélien flotte depuis les attaques du 7 octobre.
03:12Et Christian Estrosi s'est engagé à le laisser tant qu'il restera des otages à Gaza.
03:17Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:20Merci Shana Lousto, je salue Sarah Doraghi que vous connaissez
03:23et qui évidemment suit ce qui se passe à Téhéran.
03:26Vous avez de la famille toujours en Iran ?
03:28Oui, comme tous les Iraniens, on a de la famille, on a des amis et on a tout un peuple.
03:35Charlotte Dornela, c'est là ce matin.
03:37Vincent Hervouet, bien évidemment.
03:39Joseph Massescaron et Thomas Bonnet.
03:41On va évidemment commenter à l'instant ce qu'a dit Trump.
03:44Simplement, simplement, une petite parenthèse pour saluer Charles Bietry.
03:48Puisqu'il a partagé hier une vidéo envoyée par Mike Tyson qui lui apporte son soutien.
03:54Et je voulais vous faire simplement écouter Mike Tyson qui est un des plus grands champions.
03:58Je salue Charles Bietry, je sais qu'il nous écoute tous les matins ou régulièrement.
04:02Thank you Mike Tyson.
04:04Charlie, c'est ton vieil ami Mike Tyson.
04:07J'ai entendu dire que tu étais malade, je suis désolé.
04:09On t'attend, je te souhaite un rétablissement rapide.
04:13Je t'aime mon frère.
04:14Et écoutez, c'est quelques mots de Tyson.
04:18Charles, c'est ton vieil ami Mike Tyson.
04:21J'ai entendu dire que tu étais malade.
04:23J'en suis désolé.
04:24Je te souhaite un rétablissement rapide.
04:25Je t'aime mon frère.
04:27Thank you.
04:28Écoutez, voilà.
04:29Et on salue de Paris, il est à Carnac, Charles Bietry.
04:34Trump, c'est terrible parce qu'une nouvelle fois, c'est le président de la République qui est visé.
04:43Et je le dis sincèrement, on n'a pas vocation chaque matin à affaiblir Emmanuel Macron et à affaiblir d'une certaine manière la France.
04:52Parce que quand le président des États-Unis dit ce qu'il dit d'Emmanuel Macron, c'est une bonne nouvelle, je pense, pour personne.
04:59Écoutez plus exactement.
05:01Regardez puisque le président Trump était donc au G7.
05:06Il a pris son avion.
05:08Il est rentré à Washington.
05:10Écoutez ce qu'il dit.
05:11Puis après, on verra son intervention sur Trousse Social.
05:17Nous avons eu d'excellentes relations avec tout le monde.
05:19Et c'est très agréable.
05:20J'aimerais pouvoir rester pour demain.
05:22Mais ils comprennent.
05:23C'est quelque chose d'important.
05:27Ils ont à présent sur Trousse Social, puisqu'il n'est pas sur X, vous le savez, enquête de publicité.
05:34Le président français Emmanuel Macron a déclaré à tort que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler un cessez-le-feu entre Israël et Iran.
05:42Faux.
05:43Il ignore totalement pourquoi je suis en route pour Washington.
05:45Mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu.
05:47C'est bien plus grave, que ce soit volontaire ou non.
05:49Emmanuel se trompe toujours à suivre.
05:52Je trouve que ce n'est pas effectivement une bonne chose que le président français soit attaqué de cette manière par la plus grande puissance du monde, Vincent Hervouet.
06:03C'est humiliant, évidemment.
06:05Voilà.
06:06En même temps, vous savez, Donald Trump n'a jamais été avare de son mépris.
06:09On a beaucoup de mal, d'ailleurs, à le suivre, à savoir exactement où il va et qu'est-ce qu'il veut.
06:15D'un jour à l'autre, il change d'avis, notamment sur ce conflit en cours.
06:20Par ailleurs, les déclarations du président américain sur notre président n'ont jamais été, malgré la bromance que les journalistes français croyaient voir dans leurs relations.
06:33Les déclarations de Donald Trump ont souvent été très sévères, pour ne pas dire...
06:38Non, mais il y a eu un état de grâce le 14 juillet, lorsqu'il était venu la première année.
06:41Il y avait quelque chose avec un dîner.
06:43Le Trump varie.
06:44Pourquoi ? Il répond à quoi précisément ? Le président de la République...
06:47Un bavardage inopiné...
06:49Mais Emmanuel Macron l'a dit, il rentre pour s'occuper du CCFE, mais Emmanuel Macron dit ça dans quel but ?
06:56Visiblement dans la tête de Donald Trump, il n'était pas habilité à le dire.
06:59Oui, c'est ça.
07:00Il a trop parlé.
07:02Mais c'est une...
07:03Vous savez, il vaut mieux passer pour un...
07:05Oui, pour un muet que pour un...
07:07Pour un imbécile que pour un...
07:08Un bavard dans le monde de la diplomatie.
07:11On évite de parler trop.
07:13Ce que je fais d'ailleurs.
07:15Non, mais si vous...
07:17Non, mais j'en sais rien.
07:18Je ne sais pas ce qu'il y a dans la tête de Donald Trump.
07:20Et d'ailleurs, je crois que personne ne le sait même pas Donald Trump.
07:23En l'occurrence, il a dit...
07:25Il envoie un coup de pied dans les tibias de notre président.
07:28Il l'avait déjà fait.
07:30En petit comité.
07:32Ça a été rapporté par les proches.
07:34Des propos particulièrement méprisants.
07:36Mais bon, voilà...
07:37Je pense qu'il dit des propos maîtrisants sur tout le monde.
07:39Il fait partie de ces gens qui...
07:40Voilà.
07:41Sur n'importe qui, n'importe quel sujet.
07:43Il n'y a que lui qui a raison.
07:44Non, mais le secrétaire général de la Maison Blanche
07:46avait rapporté dans ses mémoires que Donald Trump lui avait dit
07:49à l'époque où on croyait qu'il filait Donald Trump et Emmanuel Macron
07:52le parfait amour.
07:53Donald Trump disait que tout ce que touche ce type devient shit.
07:58Oui.
07:59OK.
08:00Bon, voilà.
08:01Ça, c'était un propos...
08:02La parole de Trump, elle n'est pas non plus...
08:03Voilà.
08:04Mais ce n'est pas parole d'évangile.
08:05Non.
08:06Franchement.
08:07Bon.
08:08Parfois, la mésestime des imbéciles vous honore.
08:09Oui, oui, oui.
08:10Mais bon, en l'occurrence, qu'est-ce que Donald Trump rapproche à Emmanuel Macron ?
08:14D'avoir parlé.
08:15D'avoir trop parlé.
08:16Ça, c'est...
08:17Ça vous paraît tellement bizarre ?
08:18Non, c'est normal.
08:19Non, je...
08:20C'est même normal qu'Emmanuel Macron ait parlé.
08:24Vous savez, c'est une vieille action pour tous les politiques.
08:26Quand les événements vous échappent, feignons d'en être les organisateurs.
08:28Donc, on redonne quelque chose.
08:30Mais...
08:31Vincent Hervouet a totalement raison.
08:33C'est rien.
08:34Parce que ce que Donald Trump pense d'Emmanuel Macron,
08:37demain, il penserait autre chose.
08:38Enfin, pour moi, c'est assez évident.
08:40Bon.
08:41Mais il y a un désaccord de fond, quand même.
08:42Charlotte Dornelas.
08:43Parce que Donald Trump a eu le même mépris avec Tucker Carlson,
08:46qui est quand même un journaliste assez proche de lui,
08:49qui critiquait précisément l'implication des États-Unis
08:51dans une opération de changement de régime.
08:54Et ce journaliste expliquait, en gros,
08:56que ça avait toujours été une catastrophe,
08:58la volonté de changer les régimes.
08:59Et Trump a expliqué, a répondu,
09:01allez lui trouver une télé,
09:02parce qu'on n'entend pas ce qu'il dit.
09:03Parce que vous savez qu'il n'est plus à la télévision.
09:05Donc, c'était à peu près le même ressort.
09:07Et c'est aussi ce qu'a dit Emmanuel Macron.
09:08Donc, au-delà de la question du cessez-le-feu,
09:10où, en l'occurrence, on aurait aimé qu'Emmanuel Macron ait raison.
09:15Sur ce point précis, il y a aussi un désaccord de fond.
09:17Écoutons-le, Emmanuel Macron.
09:19Écoutons-le sur l'erreur stratégique.
09:22Objectivement, quand il va à l'Irak,
09:25on a viré Saddam Hussein,
09:27ça a été pire.
09:28C'était pire.
09:30C'était pire, oui.
09:31C'était Daesh.
09:32Oui.
09:33Oui, c'était pire, en fait.
09:35Pour le monde.
09:36Mais toutes les opérations de changement de régime
09:39se sont terminées par des catastrophes.
09:41Vous savez, ça a été partout pareil.
09:43Non, pas toujours.
09:44Ah bon, quand ?
09:46Donnez-moi un bon exemple.
09:47Je ne sais pas quand...
09:48Kadhafi ?
09:49Non.
09:50Vous avez vu le Sahel ?
09:51Dans quel état c'est ?
09:52Encore autre chose.
09:53L'Irak ?
09:54Ce n'est pas autre chose.
09:55C'est la volonté de changer le régime.
09:56L'Afghanistan ?
09:58Je pensais à l'URSS quand même,
09:59le changement de régime.
10:01L'URSS est tombé, c'était...
10:03Oui, oui, oui.
10:04Ça ne vous a pas échappé
10:05que les Américains ne sont jamais allés à Moscou ?
10:06Ah oui, d'accord.
10:07En Roumanie, par exemple, c'était...
10:09La Roumanie, c'est un coup d'État
10:10qui a été organisé par le Kremlin.
10:11Oui, c'est ça.
10:12C'est très particulier.
10:13Est-ce qu'on peut écouter Emmanuel Macron ?
10:16Je pense que tous ceux qui croient
10:18qu'en frappant avec des bombes
10:20depuis l'extérieur,
10:21on sauve un pays malgré lui-même
10:23ou contre lui-même,
10:24se sont toujours trompés.
10:25Je pense que les peuples sont souverains,
10:28ils changent leurs dirigeants par eux-mêmes
10:30et que tous ceux qui ont voulu,
10:33par le passé,
10:34changer des régimes par des frappes
10:35ou des opérations militaires
10:37ont commis des erreurs stratégiques.
10:39Est-ce qu'il a raison ?
10:41Oui.
10:42Alors, c'est bien
10:43qu'on puisse dire une fois
10:44qu'Emmanuel Macron a raison.
10:45Non, mais ça m'intéresse.
10:46D'accord.
10:47Est-ce qu'une fois,
10:49on peut dire
10:50oui, Emmanuel Macron,
10:52ce qu'il dit là,
10:53géopolitiquement,
10:55il a raison ?
10:56Il a tout à fait raison.
10:58D'autant plus.
10:59Il a tout en plus raison.
11:01S'il a raison, il faut le dire.
11:02S'il a tort, il faut le dire.
11:03S'il a tort, il faut le dire.
11:04S'il a tort, il faut le dire.
11:05Mais bon là,
11:06j'ai envie de dire,
11:07c'est juste une analyse.
11:08Ça n'engage pas la présidence.
11:09C'est une analyse.
11:10Non, non, non.
11:11C'est une position assez constante
11:12de la diplomatie française.
11:13Et en plus,
11:14au Proche-Orient,
11:15qui est une mosaïque compliquée,
11:16une marqueterie explosive,
11:18tout ce que vous voudrez,
11:19on avance normalement
11:20avec, sur la pointe des pieds,
11:21avec prudence.
11:22Bon.
11:23C'est exactement le contraire
11:24de ce que font les Américains.
11:25Mais, le paradoxe,
11:27le paradoxe,
11:28c'est que Donald Trump,
11:29naturellement,
11:30pense la même chose.
11:31Exactement.
11:32D'accord.
11:33Il a deux électorats.
11:36Il y en a un qui est né au con,
11:38et il y en a un autre
11:39qui ne veut surtout pas
11:40y mettre les brodequins
11:41dans le sable du désert.
11:43Il a d'autant plus raison
11:44que je rappelle quand même
11:45que Donald Trump
11:46a refusé de donner son feu vert
11:49à Israël
11:50pour l'élimination
11:51de l'Ayatollah Khayni.
11:52D'accord.
11:53Voilà.
11:54Donc, en fait,
11:55c'est Donald Trump
11:56dans cette séquence
11:57qui est changeant,
11:58et non pas le président
11:59de la République.
12:00Bon.
12:01En 1945,
12:02contre Berlin,
12:03et les nazis ?
12:04Chandon de régime ?
12:05On peut considérer quand même
12:06que c'est une intervention extérieure.
12:08On n'est pas rentrés en guerre.
12:10On n'est pas rentrés en guerre en 39
12:12pour déboulonner Hitler
12:14et sauver les Juifs.
12:16Je ne dis pas ça,
12:17je dis en 45.
12:18Non, mais c'est pas ça.
12:19Qu'est-ce qu'il y a
12:20intervention extérieure en 45 ?
12:21C'est après la guerre.
12:22On était en guerre.
12:23Les Allemands étaient chez nous.
12:24Ça ne vous a pas échappé
12:25qu'ils sont rentrés chez nous.
12:26Ils sont venus nous cueillir
12:28à domicile.
12:30Mais les Américains,
12:31c'est une intervention extérieure.
12:33Les Américains,
12:34c'est une intervention extérieure ?
12:35Oui ou non ?
12:36Je vous pose la question.
12:37Non, mais le président Albert Lebrun
12:38n'a pas décidé d'envahir l'Allemagne
12:39pour libérer l'Europe
12:41plus que pour changer le régime.
12:42Bah oui.
12:43La guerre a été déclarée.
12:45Le cessez-le-feu,
12:46Emmanuel Macron.
12:48Si les États-Unis d'Amérique
12:50peuvent obtenir un cessez-le-feu,
12:51c'est une très bonne chose.
12:53Et la France le soutiendra
12:54et nous le souhaitons.
12:56Ensuite,
12:59je le dis,
13:00il est absolument essentiel
13:02que toutes les frappes
13:03de part et d'autre
13:05qui se font contre
13:06des infrastructures
13:07énergétiques,
13:09administratives,
13:10culturelles,
13:11et encore plus
13:12contre la population civile,
13:14cessent.
13:15Rien ne les justifie.
13:16Rien.
13:17Et elles sont, elles,
13:18absolument intolérables.
13:21En déclaration du G7,
13:22on peut les voir
13:23puisque
13:25on va les voir
13:26et on va même les entendre.
13:28Et c'est un sujet
13:29de Isabelle Piboulot.
13:34En frappant l'Iran,
13:35Israël change la face
13:36du Moyen-Orient.
13:38Des mots forts,
13:39signés Benyamin Netanyahou,
13:40toujours déterminés.
13:42Sur la chaîne américaine ABC,
13:44le premier ministre israélien
13:45a réitéré sa volonté
13:46d'éliminer le guide suprême iranien,
13:48l'Ayatollah Aliramenei.
13:50Cela ne mènera pas
13:51à une escalade du conflit,
13:52cela mettra fin au conflit.
13:54Nous avons connu
13:55un demi-siècle de conflits
13:56propagés par ce régime
13:57qui terrorise tout le monde
13:58au Moyen-Orient,
13:59qui a bombardé
14:00les champs pétroliers d'Aramco
14:01en Arabie Saoudite,
14:02qui répand le terrorisme,
14:03la subversion
14:04et le sabotage partout.
14:06C'est la guerre éternelle
14:07que veut l'Iran
14:08et il nous amène au bord
14:09de la guerre nucléaire.
14:10En fait,
14:11ce que fait Israël,
14:12c'est empêcher cela.
14:14Les dirigeants israéliens
14:15restent coordonnés
14:16avec les États-Unis
14:17pour atteindre leurs objectifs
14:18le président américain,
14:20lui,
14:21conseille à la République islamique
14:22de rapidement trouver un accord.
14:25C'est douloureux
14:26pour les deux parties.
14:27L'Iran n'est pas en train
14:28de gagner cette guerre.
14:29Il devrait parler
14:30et il devrait négocier immédiatement
14:32avant qu'il ne soit trop tard.
14:34De son côté,
14:35le ministre iranien
14:36des Affaires étrangères
14:37attend de Donald Trump
14:38une réaction.
14:39Il suffit d'un coup de fil
14:40de Washington
14:41pour museler quelqu'un
14:42comme Netanyahou.
14:43Cela pourrait ouvrir la voie
14:44à un retour à la diplomatie.
14:46Réunis au Canada,
14:47les dirigeants du G7
14:48plaident pour une désescalade
14:50entre l'Iran et Israël.
14:53Ce matin, il connaît particulièrement
14:54bien évidemment l'Iran.
14:56On imagine que plus
14:58qu'une large majorité
14:59d'Iraniens sont opposés
15:00au régime qui est en place.
15:02Oui, on peut dire
15:04une majorité écrasante.
15:05Écrasante.
15:06On ne risque rien.
15:07Qu'est-ce qui ferait
15:08que ce régime tombe ?
15:13Qu'on ne revienne pas
15:14à une diplomatie
15:16sur un dossier nucléaire
15:18qu'on est censé
15:19être en train de traiter
15:20et discuter avec l'Iran
15:21depuis maintenant
15:22ça va faire 20 ans.
15:23Je crois que c'était en 2006.
15:24Toutes les semaines,
15:26on dirait
15:27non, non.
15:28Là, normalement,
15:29ils vont avoir la bombe.
15:30Là, on ne peut rien faire.
15:31On ne peut pas aider le peuple.
15:32On ne peut pas donner notre avis.
15:33On ne peut rien faire.
15:34On discute le nucléaire.
15:36Mais ça fait 20 ans
15:37que vous discutez
15:38qu'est-ce que la diplomatie occidentale
15:40a apporté à ce pays
15:42ou à un changement de régime
15:43ou à un semblant de démocratie.
15:45Je sais que c'est
15:46dans l'agenda de personne,
15:47le peuple iranien.
15:48Il se trouve que là,
15:49en ce moment,
15:50le hasard fait qu'il y a
15:51une coïncidence.
15:53Ce n'est même pas une coïncidence,
15:54c'est une coïncidence des intérêts
15:56où les intérêts
15:57de la sécurité d'Israël
15:59tombent pile-poil
16:00sur la possibilité
16:03pour le peuple iranien
16:04d'être débarrassé
16:05un régime totalitaire, barbare,
16:08qui devient de plus en plus barbare,
16:10de plus en plus sanglant.
16:11Qu'est-ce qu'on risque ?
16:13On risque d'être libéré,
16:14c'est tout, voilà.
16:15Mais qu'est-ce qui ferait
16:16que ce régime tombe, selon vous ?
16:18C'est-à-dire que,
16:19quand Emmanuel Macron dit
16:20le peuple...
16:21La tête de Khamenei.
16:22La tête de Khamenei.
16:24Moi, je vous entendais
16:26d'accord avec Emmanuel Macron.
16:29Je ne suis pas d'accord
16:30avec le président.
16:31Je pense que
16:33la pleure n'est pas
16:35à la dilution,
16:37à l'édulcoration
16:38et à la souplesse
16:39et à l'onctuosité.
16:40Là, ce n'est pas le moment
16:41de dire, attendez,
16:42mais on revient,
16:43on discute.
16:44Pourquoi ?
16:45On discute avec qui ?
16:46On discute avec des barbares
16:47qui sont là,
16:48qui font toujours la même chose.
16:49Je vais vous dire,
16:50moi, j'ai grandi en Iran.
16:51Rendis au son d'eux,
16:53a mort l'Amérique,
16:54a mort Israël.
16:55Qu'est-ce qui n'est pas clair ?
16:57On peut rappeler votre histoire personnelle ?
16:59Comment vous avez quitté l'Iran ?
17:00J'ai quitté l'Iran en 83.
17:02Donc, la révolution a commencé en 79,
17:04la guerre en 81.
17:06Donc, j'ai vécu pendant deux ans de guerre,
17:08quand même,
17:09et quatre ans de révolution.
17:11Et donc, les écoles...
17:13Moi, j'étais dans une école américaine,
17:15ça a fermé.
17:16dans des écoles islamiques.
17:18À la récré, on regardait
17:21si on avait des ongles ou pas,
17:23si on avait les cheveux bien couverts ou pas.
17:24Il fallait faire la prière à midi,
17:27alors même que...
17:29C'est vrai que la prière,
17:30c'est en arabe.
17:31On parle persan.
17:33On nous a toujours demandé
17:34de faire la prière.
17:35Ce qui est intéressant,
17:36je trouve, dans ces témoignages,
17:37ça montre combien les sociétés,
17:38les démocraties sont fragiles.
17:39Avant 79,
17:41tout cela n'existe pas.
17:42Nous sommes d'accord.
17:43Bien sûr.
17:44Et en quelques jours,
17:45en quelques mois,
17:46tout le monde porte le voile
17:47et tout le monde va se faire
17:48pendant 40 ou 45 ans
17:49parce qu'il y a des gens
17:50qui vont tuer,
17:51qui vont exécuter,
17:53qui vont...
17:54Comment dire ?
17:55C'est la tragédie des théocraties,
17:56je vais vous dire.
17:57Oui, mais la tragédie...
17:58Je suis d'accord avec vous,
17:59mais les peuples aussi...
18:01Moi, je pense que les peuples
18:02sont très fragiles.
18:03Je ne sais pas moi qui le pense,
18:04d'ailleurs.
18:05Je trouve que les sociétés
18:06sont très fragiles.
18:07C'est que tout peut basculer en six mois.
18:08Et que parfois,
18:09les uns et les autres
18:10ne se rendent pas compte
18:11que tout peut basculer en six mois.
18:12Et puis, effectivement,
18:13c'est que l'Iran, en six mois,
18:14bascule dans un régime
18:15qui dure depuis 50 ans.
18:17Depuis 50 ans,
18:18les Iraniens ont tout fait
18:19pour y arriver tout seuls.
18:20Tout.
18:21Ils ont essayé
18:22toutes les manifestations pacifistes.
18:23Ils ont essayé de...
18:25Et les femmes ont combattu
18:27micro-millimètre par micro-millimètre,
18:29laissant dépasser un cheveu,
18:31ne se laissant pas faire
18:32avec un mec
18:33qui voulait dépasser dans la queue
18:35et leur passer devant,
18:36leur prendre leurs droits.
18:37Les femmes se sont battues.
18:38Et ça représente combien de gens ?
18:4180% de la population.
18:42Je parle de ceux
18:43qui ont pris le pouvoir.
18:44Dans la population,
18:45c'est une infime minorité sans doute ?
18:47Bien sûr.
18:48Dans les 20%,
18:49alors après,
18:50je ne suis pas politologue,
18:51je ne suis pas spécialiste
18:52des statistiques,
18:53mais en gros,
18:54de ce qu'on apprend,
18:55c'est à peu près 20%
18:57qui sont pro-régime
18:58et dans les 20%,
18:59ce n'est pas par conviction.
19:00Beaucoup sont là aussi
19:02pour l'économie,
19:03parce qu'ils gagnent de l'argent
19:04dans ce régime.
19:05Et c'est vrai que c'est un miroir
19:07à ce qui pourrait, pourquoi pas,
19:08arriver un jour en Occident,
19:09dans une des démocraties occidentales,
19:11que tout puisse basculer
19:12en très peu de temps.
19:13Peu de gens pensent ça.
19:15Peu de gens pensent que...
19:17Au fond,
19:18les Français qui nous écoutent,
19:19ils pensent qu'on est complètement
19:20à l'abri de ça.
19:21Ça ne peut pas arriver en France.
19:22Je vais vous dire,
19:23et je le dis cette fois-ci
19:24en tant que Française,
19:26je suis très peinée.
19:28Je suis très peinée pour les Français
19:30quand je vois comment ils se sentent
19:32en disant voilà,
19:33il faut respecter le droit,
19:34il faut surtout vexer personnes
19:36et ils veulent vivre leur vie
19:37tranquillement, etc.
19:38Il ne se devient pas possible.
19:39Mais le problème de la France,
19:40c'est aussi cette condescendance.
19:41En se disant,
19:42il n'y aura pas ça chez nous.
19:43Ça, c'est là-bas.
19:44Ça ne se passe pas ici.
19:45C'est en train de se passer ici.
19:47Nous, ce qu'on a eu en Iran en 79,
19:49c'est ce que les filles
19:50sont en train de faire
19:51avec les islamistes.
19:52Et qu'on ne voit pas ça
19:54et qu'on ne traite pas ce problème-là
19:56et qu'on se dise en France,
19:58pas de ça chez nous,
19:59ça ne peut pas nous arriver.
20:00Je suis désolé de le dire.
20:02Regardez comment les Iraniens
20:03vivaient avant 79.
20:05C'est un pays qui a 2 500 ans d'histoires écrites.
20:08Si vous pensez qu'on est des arriérés,
20:10il faut relire un peu l'histoire.
20:11Moi, j'entends ce que vous dites.
20:13Dernière chose.
20:14Si demain, il y avait ce régime tombé,
20:16quel régime pourrait se mettre en place ?
20:18Je sais que le fils du chat d'Iran,
20:20Reza Palavi,
20:22souvent propose de venir,
20:25d'être un intermédiaire,
20:26en tout cas un pouvoir de transition.
20:28Sa mère est toujours vivante.
20:30D'ailleurs, je crois qu'elle nous écoute peut-être.
20:32Elle est à Paris,
20:33celle qu'on était la Chabadou Faradiba,
20:36qui était la troisième épouse du chat d'Iran.
20:39Et quel pouvoir, quelle solution politique serait mise en place ?
20:44Parce que si c'est l'Irak,
20:46effectivement, si c'est Daesh qui arrive derrière,
20:48c'est pire.
20:50Là, aujourd'hui, ce qu'on entend dans les vidéos,
20:52regardez sur les réseaux sociaux,
20:54la majorité écrasante des Iraniens qui sont dans la rue
20:57scandent le nom de Reza Palavi.
21:00Pas parce qu'ils sont royalistes,
21:02pas parce qu'ils veulent le retour du fils du chat.
21:04Parce qu'ils savent qu'il a promis,
21:07d'abord il aime les Iraniens,
21:08et il aime l'Iran.
21:10Et ce qu'il a promis,
21:11c'est qu'il veut bien jouer le pouvoir,
21:14la figure de transition vers une démocratie,
21:18libre aux Iraniens ensuite de choisir qu'ils veulent.
21:21Donc aujourd'hui, je ne vois pas mieux que Reza Palavi.
21:24C'est le scénario, pardon Vincent,
21:26mais qui s'est passé justement en Roumanie,
21:28où le prétendant a servi de transition.
21:30C'est passionnant évidemment de vous écouter Sarah de Raghi,
21:33c'est passionnant.
21:34Je voulais simplement vous montrer une image,
21:36on va d'abord voir l'image,
21:38l'image de cette présentatrice,
21:40et qu'on voit ce régime présentatrice,
21:43qui arrive comme elle est,
21:45c'est entièrement voilé pour donner les infos.
21:47Et je trouve que ça devrait alerter en France
21:50ceux qui nous écoutent et nous regardent parfois,
21:53et qui ne pensent pas que ces situations,
21:56que la démocratie française elle est là pour toujours et tout le temps.
21:59Écoutez cette séquence.
22:26Ce qui est extraordinaire, c'est que même si on ne parle pas persan...
22:44Vous entendez ?
22:45La menace dans la voix.
22:47Voilà, on nous parle comme ça,
22:48on parle aux Iraniens,
22:49ce régime parle aux Iraniens comme ça,
22:50avec cette intonation-là.
22:51Et vous savez, j'imagine que l'heure n'est pas, selon moi,
22:55à l'analyse.
22:56Mais franchement...
22:58Je vous interromps parce que...
23:00Qui a ouvert la porte de la cage ?
23:01Ah oui, mais est-ce qu'Israël avait le droit ?
23:03On s'en fout de savoir qui.
23:04Tu ne demandes pas qui est le serrurier.
23:05Saute !
23:06Part !
23:07Je vous interromps,
23:08mais c'est passionnant de vous écouter
23:09parce que, évidemment, Thomas Hill est avec nous.
23:11Vous avez entendu le carillon d'Europe 1.
23:13Bonjour Pascal.
23:14C'est la grande famille d'Europe 1, cette semaine.
23:16Bonjour, cher Thomas Hill.
23:19La grande famille d'Europe 1,
23:21et on sera notamment avec Laurence Ferrari ce matin dans cette émission.
23:24Laurence est avec vous ?
23:25Eh oui, elle est à côté.
23:27Vous savez que Laurence a commencé à Europe 1 ?
23:30Bien sûr, bien sûr.
23:32Mais non, vous ne le saviez pas.
23:33Vous savez où elle a commencé à Europe 1 ?
23:34Les meilleures ont commencé à Europe 1.
23:36Est-ce que vous savez ce qu'elle faisait ?
23:37Prenez ma place, Laurence.
23:40Non, mais je connais Laurence.
23:42Bonjour Pascal.
23:43Laurence Ferrari.
23:44Je disais à Thomas Hill, qui n'a pas lu votre biographie,
23:48que vous aviez commencé à Europe 1
23:50avec une séquence qui n'existe peut-être plus, d'ailleurs.
23:54Je crois que ça n'existe plus, le téléphone rouge.
23:56Le téléphone rouge.
23:57Malheureusement, il y avait quatre téléphones rouges
23:58dans la rédaction, dans le bocal,
23:59et j'ai commencé en répondant aux auditeurs.
24:01On gagnait 500 francs, Pascal.
24:03Et vous vous souvenez, par exemple,
24:04si un jour il y a eu une information importante
24:06qui a été donnée au téléphone rouge
24:08lorsque vous étiez une jeune stagiaire ?
24:10Oui, il y avait notamment la mort de Yves Montand.
24:13On avait appris, par le téléphone rouge,
24:14la mort de Yves Montand qui tournait,
24:16vous devez le savoir, son dernier film
24:18dans le nord de Paris, je crois, sans liste de mémoire.
24:22Et quelqu'un de l'hôpital qui nous avait appelés.
24:24Je crois que c'était un samedi après-midi en 1991.
24:28Et bien voilà, Pascal.
24:29Merci, cher...
24:31Ça passe à Thomas, quand même !
24:33A tout à l'heure, Pascal.
24:40Thomas Hill.
24:41Et dans quelques minutes,
24:42c'est donc Culture Média qui commence,
24:43et c'est la semaine spéciale de la grande famille européenne.
24:46Je reçois donc ce matin
24:47une des grandes voix de cette station,
24:49Laurence Ferrari,
24:50et puis ensuite le comédien Raphaël Quenard
24:51viendra nous présenter son premier roman très surprenant.
24:54A tout de suite sur Or.

Recommandations