- 17/06/2025
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00:00Merci de nous retrouver dans cette deuxième partie du C'est-à-dire dans lequel nous abordons le sujet de la présence des substances toxiques comme le plan et le mercure dans nos produits du quotidien.
00:12Et pour ça, nous sommes en compagnie de Dominique Bailly-Pokro, directeur exécutif du Centre africain pour la santé environnementale.
00:20Donc, on a besoin, on va dire, de plus de mesures, que les États prennent plus de mesures pour pouvoir...
00:26Je dirais, déjà, on a besoin de certaines mesures. Il y a certaines mesures qui sont absentes. Je ne vais pas le nier. Il y a certains pays où la réglementation est absente.
00:36On prend le cas de la Côte d'Ivoire.
00:37Dans le cas de l'espèce, notre pays n'a pas de réglementation qui interdise l'usage du plan dans la peinture.
00:43D'accord.
00:43Donc, il va falloir la créer.
00:45Et pour les produits cosmétiques ?
00:56Les produits cosmétiques à forte concentration de mercure.
00:58Ok.
00:59Le problème, c'est la mise en œuvre.
01:01C'est ça.
01:01C'est la mise en œuvre.
01:02Et le contrôle aussi.
01:03Et le contrôle.
01:05Et il faut aussi dire que, sachant que ces textes existent, les industriels aussi ne sont pas du bon nombre aussi,
01:12prennent lieu de ne plus informer le consommateur du contenu de leur produit.
01:19Donc, il va falloir renforcer la réglementation sur l'étiquettage, par exemple.
01:22Nous avons des normes aujourd'hui nationales qui interdisent, par exemple, la production de plomb,
01:27par exemple, l'utilisation de plomb dans la peinture.
01:30Ou même ces normes-là limitent la concentration de plomb à 90 ppm, par exemple.
01:35Mais les normes sont d'application volontaire.
01:39Elles ne sont pas d'application obligatoire.
01:41Donc, c'est à l'état de faire des obligations industrielles pour parvenir à cela.
01:44Donc, c'est des questions, je dirais, de...
01:47Je fais un témoin de cet anglicisme-là.
01:50D'enforcement, de renforcement de la réglementation pour arriver à régler ces problèmes.
01:57Par exemple, la convention de Minamata, que notre pays a ratifié depuis 2019, interdit la fabrication de cosmétiques au mercure.
02:05Interdit un réglement...
02:07Même les piles à usage contenant du mercure sont aussi interdites.
02:11Les concentrations sont limitées.
02:13Mais c'est les produits qui continuent d'entrer.
02:14Pourquoi ? Parce que le contrôle fait défaut.
02:16Donc, il va falloir renforcer non seulement les mesures de contrôle, mais les organes de contrôle aussi.
02:20Parce que souvent, les capacités manquent.
02:22Les capacités manquent.
02:24En termes de capacités, les équipements manquent pour faire les tests.
02:28Et la formation doit suivre aussi.
02:31Alors, juste pour information, c'est que la convention de Minamata sur le mercure est un traité international
02:37visant à protéger la santé humaine et l'environnement contre les effets néfastes du mercure.
02:43Alors, quels sont les conseils que vous pourriez donner aux consommateurs pour éviter ces produits toxiques au quotidien ?
02:50Merci beaucoup.
02:51Les conseils sont de plusieurs ordres que nous donnerions.
02:54Je pourrais dire d'abord de prendre le temps de lire les étiquettes des produits avant de les acheter.
03:03Je parle des produits cosmétiques, par exemple.
03:07Il nous faut savoir que bon nombre de crèmes éclaircissantes,
03:12notamment quand elles sont assez rapides,
03:14comme on l'appelle, deux jours.
03:15Excusez-moi, je ne ferai pas de publicité,
03:17mais quand elles ont un impact rapide,
03:20elles contiennent forcément des agents vert mercuriel, même du plomb.
03:26Et donc, c'est déjà de prendre le temps de lier cela.
03:30À côté de cela, il faut associer, nous nous associons à toutes les corporations.
03:36Je prends par exemple le cas des dentistes qui, aujourd'hui,
03:39ne prescrivent plus la pose d'amalgame dentaire, par exemple,
03:43chez les enfants et les femmes en âge de procréer.
03:46Cela réduit en soi peu la consommation, les usages du mercure.
03:51À côté de cela, il y a que, même si nous n'avons pas encore de textes qui interdisent totalement
03:56l'usage des amalgames dentaires,
03:58cette non-prescription est une réduction significative de l'usage des amalgames dentaires.
04:04À côté de cela, il y a aussi la formation qui suit.
04:08Aujourd'hui, à la faculté de dentaux, stomataux,
04:10les dentistes sont formés à la manipulation des matériaux alternatifs sans mercure.
04:15Ce qui fait qu'il y a une nouvelle génération d'identistes qui est en train de naître,
04:18qui sera peut-être sans mercure.
04:21À côté de cela, il y a aussi les autres produits, notamment les piles, les ampoules.
04:25Aujourd'hui, je salue la transition énergétique qui est faite au niveau du ministère en charge des mines de l'énergie
04:34parce que nous sommes allés des ampoules fluorescentes aux ampoules fluorocompactes.
04:40Aujourd'hui, nous sommes tous allés vers une transition vers le LED
04:42parce que les lampes fluorocompactes aussi contenaient du mercure.
04:47Dans les ampoules LED, il n'y a pas de mercure.
04:49Non, il n'y a pas de mercure.
04:51Tant que ces ampoules n'étaient pas cassées, il n'y avait pas de problème.
04:52Comment gérer les déchets de ces lampes-là, ce qui nous posait un problème.
04:55Donc, la transition vers les ampoules LED est déjà une solution que nous avons trouvée.
05:00Et c'est d'emmener la population donc à regarder ces nouveaux produits,
05:04non pas comme des produits, je dirais, liés à la mode, comme un effet de mode,
05:09mais plutôt de savoir le bienfait de ces produits-là.
05:12Il y a donc un bénéfice environnemental, mais il y a aussi un bénéfice économique
05:15parce qu'imaginez-vous le fait de ne pas utiliser des produits contenant du mercure.
05:19Vous aidez l'État à réduire sa dépense en santé publique.
05:23Donc, en aidant l'État à réduire sa dépense en santé publique,
05:25ça veut dire que les investissements peuvent se faire dans d'autres pathologies.
05:29Ainsi de suite.
05:30Et donc, j'ai oublié de le dire, ces produits, ces substances chimiques sont aussi cancérigènes.
05:37Donc, à la longue, c'est déjà réduit.
05:40Et l'État aussi a réduit sa dépense au niveau des traitements du cancer qui sont assez lourds.
05:45Mais, ce que nous demandons encore aux populations, c'est de regarder les avantages liés au IFR en produit.
05:56Tout le monde peut ne pas peindre sa maison.
05:59Mais, quand on veut peindre aussi, parce qu'on peut revêtir la maison, on a plusieurs revêtements qui existent.
06:08Tu peux utiliser des carreaux directement, tu peux utiliser de la chaux autrefois, mais à cause de son effet, c'est quand même dommageable.
06:15Mais, il y a de nouveaux matériaux qui sont développés, de nouveaux types de revêtements qui sont développés.
06:21Ce n'est pas pour faire un effet de mode, mais c'est parce que c'est beaucoup plus sain que les industriels vont verser ces développements.
06:30Donc, il faut regarder, s'informer.
06:32Nous sommes là pour contribuer à l'information et, bien sûr, adopter ces nouveaux changements.
06:36Alors, quel est le message que vous pourriez passer aux autorités, aux industriels et surtout aux citoyens, à la population ?
06:46Merci beaucoup.
06:48Je vois que le message va se faire à trois temps d'arrêt.
06:51Donc, je dirais qu'à l'endroit des autorités, il est question pour elles de, non seulement, renforcer le cadre réglementaire au travers des textes qui sont encore absents,
07:02notamment notre décret d'application, notre décret en charge de la gestion des métaux lourds, par exemple, qui n'est pas encore pris,
07:11qui réglemente les peintures au plan, le cadmium et autres, et même qui interdit aussi la pose d'amalgame chez les enfants et les femmes en âge de procré.
07:20C'est un décret qui va aider, étant soit peu, à lutter contre ces produits chimiques dangereux.
07:25Donc, renforcer le cadre par la prise de texte absents, les décrets d'application de certaines conventions internationales qui ne sont pas encore prises,
07:32il va falloir y travailler et les prendre le plus rapidement possible pour aider notre État, bien sûr, à satisfaire ses obligations au niveau des conventions internationales,
07:39mais surtout protéger la population, la santé et l'environnement.
07:43Et aussi, au niveau des organes de contrôle, que l'État penche un tout petit peu à renforcer les appareils, ou bien les capacités au niveau technique, bien sûr, de nos structures de contrôle.
07:55On a des laboratoires qui sont déjà prêts, qui sont prêts à appuyer l'action électrique, donc c'est de renforcer les capacités au niveau technique,
08:04et puis renforcer la formation aussi à l'usage d'une nouvelle technologie de test et de détection de ces métaux l'eau.
08:11Au niveau des industriels, je pourrais dire qu'il est question aujourd'hui de travailler à l'utilisation des alternatives beaucoup plus sûres.
08:19Ici, nous ne fabriquons pas, notre pays n'est pas un pays à vocation, je dirais, fortement industrielle.
08:25Donc, c'est une question, il n'y a pas d'industrie chimique, l'eau, qui dit que nous sommes dans la fabrication de ces ingrédients, de ces intrants.
08:33C'est une question de formulation ici.
08:34Donc, c'est un changement de formulation que nous demandons aux industriels.
08:40Il est question donc pour eux de planifier à court, moyen et long terme.
08:45C'est des éléments qui sont dangereux, qui sont donc délétères pour la santé et l'environnement.
08:51Dans une planification, dans leurs orientations, quand bien même les adjuvants au plan ou au mercure reviennent moins chers,
08:58aujourd'hui, je pense qu'il est question d'aller sur le long terme et passer à une réformulation,
09:03tout en expliquant pourquoi est-ce que les coûts des peintures, peut-être, vont connaître une majoration de 2, 3, 5 % sur le long terme
09:11pour permettre de rentabiliser ces changements qui ont été faits.
09:15Nous en appelons à, je dirais, une plus de conscience environnementale de ces derniers
09:19pour pouvoir déjà comprendre l'impact environnemental et sanitaire des produits qu'ils mettent sur le marché
09:26afin de pouvoir changer le paradigme.
09:29Par exemple, nous aurons pris tous les textes de loi, nous aurons mis en place toutes les mesures de contrôle,
09:36mais si l'industriel lui-même ne voit pas le bénéfice qu'il gagne à reformuler ces peintures
09:42ou à changer de produit, à la fin, il ne va pas adhérer à ce changement.
09:46Il va toujours pouvoir contourner la loi, ce qui est dommageable.
09:50À l'endroit des populations, c'est de demander de s'informer,
09:53parce que la population est aussi, c'est le plus grand consommateur.
09:56Donc, si les consommateurs sont informés, ils peuvent influer sur le marché.
10:02Ils peuvent influer le marché.
10:03Parce que j'ai vu des enfants, autrefois, aller rencontrer des dentistes,
10:07qui disaient aux dentistes, tonton, je ne veux pas le plomb noir, je veux le plomb blanc.
10:11Comme vous dites qu'ils ne veulent plus d'amalgame dentaire,
10:13ils veulent plutôt des alternatives sans mercure.
10:16Donc, déjà, quand les populations sont informées,
10:19quand toutes les populations sont informées,
10:22elles sont éduquées aux dommages causés par les produits chimiques.
10:25Je pense que c'est elles qui font le changement,
10:27parce qu'elles diront simplement que cette peinture, nous ne la voulons plus.
10:30Nous voulons une autre peinture.
10:31Et si l'industrie voit ses chiffres baisser, il va changer.
10:36Bien sûr.
10:36Il va changer.
10:37Pareil pour les autres produits.
10:38Si aujourd'hui, la population se détourne, par exemple, des ampoules fluorocompactes,
10:44pour aller vers le LED,
10:46l'importateur d'ampoules fluorocompactes,
10:48il va voir que la nouvelle tendance est dans le LED,
10:50mais il va importer, il va arrêter d'importer.
10:51Donc, pour nous, c'est que la population accepte de s'informer,
10:57qu'elle prenne conscience qu'elle vit dans un environnement,
10:59je dirais, assez complexe,
11:02mais dans lequel elle est exposée à plusieurs produits chimiques.
11:05Donc, on a des cas de co-exposition et de multi-exposition.
11:09À la fin, il nous faut donc prendre connaissance
11:11de ces différents produits auxquels nous sommes exposés
11:13et réduire leur impact sur notre santé
11:15en vue d'améliorer notre espérance de vie.
11:17Et comment vous y contribuez, le CAS, de façon concrète ?
11:20Est-ce que vous avez déjà mené des actions concrètes
11:22pour la sensibilisation de la population ?
11:25Oui, nous avons mené des campagnes de sensibilisation
11:28au niveau, à l'échelon national.
11:30Nous avons, même au niveau du Mercure,
11:32nous avons des...
11:34Vous pouvez aller sur notre page Facebook,
11:37vous pouvez aller sur la page web de CAS,
11:40vous pouvez même aller sur YouTube,
11:42où nous avons une chaîne qui contribue.
11:44Nous véhiculons des informations, par exemple,
11:47sur le mercure, utilisées dans l'empaillage
11:48pour aider les artisans miniers
11:50à ne plus utiliser le mercure.
11:53Quelle technique ils pourraient utiliser ?
11:54Quelle méthode ils pourraient utiliser
11:55pour ne plus être exposés au mercure ?
12:00Donc, ça, nous le faisons
12:01et nous organisons des rencontres.
12:03Il n'y a pas plus tard que trois semaines,
12:05nous étions aboiflés dans la sous-préfecture de Pacoabou
12:08pour échanger avec la population
12:10qui vive de l'empaillage sur les dangers liés au mercure.
12:13Nous avons échangé avec elles.
12:15Et nos activités de recherche, par exemple,
12:17chaque fois que nous menons des recherches,
12:18nous nous faisons fortes d'aller vers la communauté
12:21pour leur dire ce que nous avons trouvé.
12:23Je pense aux populations du Jikanou, par exemple,
12:24avec lesquelles nous avons travaillé,
12:26les populations de Diawala,
12:28que nous avons informé des résultats
12:29de ce que nous avons trouvé dans leur sol,
12:31dans leur eau.
12:32Les populations de Banduku, de Touba,
12:33ainsi de suite,
12:34où nous avons travaillé.
12:36Et nous continuons d'informer les populations.
12:38Voilà.
12:38Je vous encourage à informer beaucoup plus
12:40sur toutes les populations d'Abidjan,
12:42surtout par rapport aux produits,
12:44on va dire, utilisés par ces populations-là.
12:46Merci en tout cas, M. Pocro,
12:48pour ces éclaircissements.
12:49Le message est clair.
12:51Il est temps d'ouvrir les yeux sur les dangers
12:53cachés dans nos produits du quotidien
12:55et surtout faire attention.
12:58La santé environnementale nous concerne tous
13:00et chacun de nous a un rôle à jouer.
13:03Merci encore.
13:03Merci de m'avoir invité.
13:07Je vous en prie.
13:08Merci de nous avoir suivis.
13:10L'information continue sur cette info
13:12et sur cette info.ci.
13:13Sous-titrage Société Radio-Canada
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