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  • 16/06/2025
Rayan Cherki vient de signer à Manchester City et s’est livré sur sa vision du football actuel. Pour l’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais, l’objectif d’un footballeur est de donner du plaisir aux supporters, mais aujourd’hui le “beau jeu” disparaît petit à petit pour laisser place à un jeu bien rodé et destiné à gagner.

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Transcription
00:00Donc c'est un débat qui nous amène sur un plateau Ryan Cherky et ça tombe bien parce qu'on a plein de générations d'anciens joueurs avec nous, de Demba, 40 ans, Eric Dimeco, le plus âgé, 112, je ne dis pas l'âge.
00:12Donc Cherky qui donne une interview à Téléfoot et il explique sa façon de voir les choses.
00:18« Moi je suis un peu plus football à l'ancienne, dit-il, grâce à mon père, mes frères. Le foot de maintenant, c'est moins beau à voir qu'avant. Aujourd'hui on loupe moins, mais en même temps on tente moins.
00:27Donc forcément, j'ai envie de raviver un peu cette flamme. Alors est-ce qu'il a raison ? Est-ce que le foot c'était mieux avant ? Est-ce que c'était plus beau avant ? On vous attend au 32-16 pour en débattre. Jérôme ?
00:38Je ne sais pas. En fait, j'ai essayé de retourner cette phrase dans tous les sens et je ne sais pas vraiment ce qu'il a voulu dire.
00:47Alors si tu analyses sur le côté, et on en parlait tout à l'heure avec Demba, Dugas et Eric, sur le rythme des matchs, sur le fait qu'aujourd'hui un joueur doit courir beaucoup.
00:56C'est vrai que contrairement, déjà moi à mon époque, quand j'ai commencé à jouer au foot, donc c'était fin d'année 90, en professionnel,
01:06c'est vrai que ce n'était pas la même intensité des matchs. On ne demandait pas la même chose en termes de course, en termes de préparation physique, c'est vrai.
01:13Et moi je l'ai senti évoluer tout au long de ma carrière, quand j'ai arrêté en 2014, on ne nous demandait pas du tout la même chose, on va dire entre 2008 et 2014,
01:22de ce qu'on nous demandait au tout début, surtout les joueurs offensifs. Une fois que tu as dit ça, forcément ça joue sur le rythme des matchs aussi.
01:30Oui, bien sûr que les matchs, il y avait une grosse intensité et quand tu élevais le niveau, que tu jouais en Ligue des Champions ou des matchs avec l'équipe nationale,
01:38ce n'est pas le même rythme qu'un match simple de championnat, ça on est d'accord.
01:43Et qu'aujourd'hui, que ça soit sur des matchs de championnat ou sur des matchs de Ligue des Champions et sur des matchs internationaux,
01:50en effet, on a l'impression que même les petites équipes, elles courent beaucoup, elles te mettent du rythme et donc forcément,
01:55ça joue sur le fait que si physiquement, tu es un peu emprunté, tu as beau être très doué techniquement, tu n'existes pas.
02:04Et là, j'en reviens peut-être au style Cherki. Cherki, en effet, ballon au pied, manueur de ballon, il a mon style d'entend.
02:11Oui, non mais c'est vrai, tu vois, il aime bien, il prenait au tout début de sa carrière, et peut-être ce qui lui a fait défaut,
02:16et c'est pour ça qu'il n'a pas assez joué sur les premières années, même s'il était très jeune, c'est qu'il prenait souvent le ballon arrêté.
02:22Il faisait les semelles, il faisait les petits dribbles, il percutait, il se ci, cela, et puis il se faisait emplâtrer par moments, et puis il n'arrivait pas à exister.
02:31Et là, je trouve que même lui, il y a eu de l'évolution dans son volume de jeu, à force d'enchaîner les minutes, ça sera le cas.
02:39Ça sera certainement encore le cas, la progression fulgurante avec Guardiola, parce que Guardiola va lui amener ce côté-là,
02:47peut-être une recherche tactique différente aussi. Et peut-être que Cherki, il va falloir qu'il change certaines choses s'il veut arriver à s'inscrire dans la durée au très haut niveau.
03:01Voilà, moi, c'est ce que je pense de Cherki. Après, tout ce qui est, quand il parle qu'avant, on avait plus de liberté, je ne suis pas d'accord avec cette phrase-là,
03:09parce que ça dépend des entraîneurs que tu as. Tu as des entraîneurs qui sont très stéréotypés, tu as une position, tu la respectes.
03:16Tu en parlais d'Emba tout à l'heure. Il y a des entraîneurs, tu joues milieu-gauche, mon poste de l'époque, tu restes un peu focus sur le côté gauche.
03:25Très rigide, oui.
03:25Voilà, très rigide. Et il y a des entraîneurs comme Luis Enrique, on en a l'exemple. Moi, franchement, milieu de terrain comme j'étais,
03:32mais j'aurais aimé jouer avec un entraîneur qui me propose autant de choses, comme Luis Enrique, autant de liberté quand tu as le ballon.
03:39C'est fantastique. Et je pense que Cherki va le découvrir à Guardiola.
03:42Après, est-ce que c'était mieux avant ? La question, en fait, la question, ce serait plutôt de savoir de quoi il parle.
03:47Est-ce qu'il parle du football en lui-même, ou alors tout ce qu'il y a autour du football ?
03:51Ah, je pense qu'il parle de jeu. En disant qu'à l'époque, il n'était pas le joueur technique et plus libre.
03:57L'une des raisons pour lesquelles j'arrive à me poser devant une finale de Roland-Garros,
04:02et de la regarder du début à la fin, pendant cinq heures,
04:05l'une des raisons pour lesquelles j'arrive à me poser devant une finale de match de rugby,
04:09j'arrive à regarder le match du début à la fin, alors que je ne suis fan ni de l'un ni de l'autre, en termes de sport,
04:14c'est qu'à un moment donné, il y a une intensité qui te hypnotise quand tu regardes ces matchs-là.
04:18Quand tu regardes la finale de Roland-Garros, tu regardes, tu te dis...
04:20Ouais, c'est deux monstres.
04:22Et l'intensité qu'il y a dans le football aujourd'hui, on part à celle d'avance,
04:26ces deux choses sont totalement différentes.
04:28Là, aujourd'hui, si je me pose devant la télé, et puis je regarde un match des années 90,
04:32ça ne manquait de respect à personne, parce qu'il n'y a pas de...
04:34Mais je pense que je m'en dis un peu, parce que c'est lent.
04:37Alors qu'aujourd'hui, dès que le joueur touche le ballon, il y a la pression,
04:41donc j'appelais ça un peu, c'est pour ça que moi j'ai toujours appelé ça le football un peu romantique,
04:45le football d'antan, où on avait des beaux gestes, on avait des beaux joueurs,
04:49et puis ça, c'était vraiment beau à voir, mais quand tu compares avec le football d'aujourd'hui,
04:53c'est vrai qu'il est devenu un peu plus empirique, c'est les statistiques, c'est les buts, c'est les passes décisives.
04:58Tout ce qui fait que, au bout d'un moment, on se regarde et puis on se dit,
05:01bah oui, quand Dembele mérite le ballon d'or, parce que regarde ce qu'il a fait toute la saison avec son équipe,
05:05c'était exceptionnel, et puis, en plus d'avoir fait ça, il a staté, mais il a fait ça, quoi.
05:11C'est ce que je veux dire, donc est-ce que c'était meilleur qu'avant ?
05:15Je pense qu'avant, c'était... Franchement, c'est un grand débat.
05:19Parce qu'à l'ancienne, il y a aussi une chose, c'est que le mec qui vient et te met un tac par derrière,
05:23l'arbitre, il ne l'a pas vu, il n'y a rien, quoi.
05:25Le mec qui te met un tac par derrière, il n'y a pas de VAR, il n'y a rien.
05:28Et puis, il y en avait des joueurs qui taillaient leur crampon pour venir t'embêter.
05:30C'est vrai.
05:31Tu vois ce que je veux dire ?
05:32Je vais donner la parole à Éric dans un instant, mais ça n'a aucun lien avec ce que tu es en train de me dire.
05:37C'est une passe-t-il.
05:39Non, non, non.
05:41Éric, il s'était mieux avant ou pas ?
05:42Moi, je ne pense pas qu'il parle de jeu, en plus.
05:47Tu penses que c'est les à-côtés, toi ?
05:49Non, pas que les à-côtés, mais la manière d'appréhender le foot, la manière dont le foot était géré.
05:55Quand il dit qu'aujourd'hui, on loupe moins et en même temps, on tente moins, là, c'est du jeu.
06:00C'est des entraîneurs qui brinent un problème.
06:02Je ne suis pas d'accord avec ça.
06:04Je ne sais pas ce qu'il a dit.
06:05Il a voulu trouver une explication à son raisonnement qui n'est pas le meilleur exemple pour moi.
06:11Parce qu'il y a toujours des mecs qui tentent, au contraire.
06:13Moi, je trouve que les jeunes, notamment, ont de plus en plus de culot aujourd'hui.
06:16Ils tentent plus.
06:17Quitte à rater.
06:18Non, mais Éric, par contre, tu as un niveau de confiance qui a baissé, moi, je trouve.
06:21Ah bon ?
06:22Comment ça ?
06:23Ils ont un mental, une confiance en eux, mais c'est un 18 ans que je n'avais pas.
06:28On tente moins, enfin, quand on loupe, et puis après, on tente moins.
06:32Parce qu'à un moment donné, à l'heure d'aujourd'hui, quand tu loupes, mais tu es dans le monde entier,
06:38avec les réseaux, et tu te fais critiquer toutes ces choses-là.
06:41Oui, voilà.
06:41Oui, il y a ça aussi.
06:42Tu as raison.
06:43Peut-être que...
06:44Non, mais moi, je pense que le débat sur le jeu, la vitesse, le machin, c'est un
06:55débat, d'abord, sans fin, et en réalité, qui ne sert à rien.
07:00Moi, je pars du principe que Pelé, qui était le meilleur joueur de sa génération, il jouer
07:04aujourd'hui avec les méthodes d'entraînement, la diététique, la médecine, tout ce que tu
07:08veux, ce serait le meilleur joueur du monde.
07:09Ce serait un monstre.
07:10Zidane, il joue aujourd'hui, ce serait un monstre.
07:12Cruyff, pareil.
07:13Cruyff, puisque entre les deux générations, les Zidane, les trucs, la diététique.
07:17Donc ça, ça ne veut rien dire.
07:19C'est vrai que le jeu a changé, la physique des joueurs a changé, mais parce que les
07:24méthodes d'entraînement...
07:25Oui, oui, parce que les âges ont changé.
07:27Donc ça, ça ne sert à rien.
07:29Par contre, il y a tout ce qui entoure le football.
07:31Mais quand je dis tout ce qui entoure le football, c'est même la mentalité des joueurs,
07:35c'est-à-dire une carrière à la Maldini, à la Totti, c'est de plus en plus rare.
07:42Tu en as peut-être au Barça, parce que...
07:44Peut-être moins passionné.
07:45Non, mais même pas.
07:46Mais non, parce que moi, je ne veux pas incriminer les joueurs, parce que je pars du principe
07:49que l'économie du football et la mentalité du football et la manière dont les clubs
07:55gèrent les joueurs, on jouerait aujourd'hui, on aurait la même mentalité qu'eux.
07:59Je ne suis pas sûr.
07:59Tu es dans le business.
08:04Pour moi, quand tu deviens le fond de commerce d'un club et que tu sais que le club, il
08:10va te vendre parce qu'il a besoin d'argent...
08:12Non, mais nous, ce n'était pas le cas.
08:14Nous, ce n'était pas le cas.
08:15On n'avait pas de valeur marchande.
08:16Mais non, pas que toi.
08:17Nous, c'était le cas déjà.
08:18Mais non, mais tu te rends compte que Jean-Pierre Papegat, il est vendu au Milan, c'est
08:213 millions de francs.
08:22Ce n'est pas le fond de commerce d'un club, ça.
08:24Non, non, mais tu as raison.
08:24C'est pour ça que la mentalité du joueur aujourd'hui vient du fait que le football
08:34et l'économie du football a changé et le joueur est devenu une monnaie d'échange
08:39ou une manière de gagner de l'argent.
08:42Donc, on le saurait aujourd'hui.
08:45Même un Asri qui était attaché à l'Olympique de Marseille, à un moment donné, on lui a
08:49dit 35 millions dans l'arsenal, on a besoin de des sous, il faut que tu partes.
08:52Et le petit, il est parti.
08:53Bon, il y a pire, hein ?
08:54Non, mais bien sûr qu'il y a pire.
08:56Non, mais ce que je veux te dire, c'est que j'ai l'impression que Cherki, il est plus
08:59nostalgique de la manière d'appréhender le football, c'est-à-dire d'un côté où
09:04tu es attaché à ton club, un côté où tu n'es pas obligé de bouger tous les ans
09:08et tu n'es pas remis en question tous les six mois parce que tu as une valeur marchande.
09:14Le côté, il n'y a que des joueurs français, beaucoup de joueurs du cru qui sont là
09:19et plus une équipe avec que des étrangers.
09:23J'ai l'impression que c'est plutôt ça qu'il veut dire.
09:25Peut-être, oui.
09:25Qui était pour moi une chance à l'époque.
09:27On a connu une période, je trouve, dorée, moi, à ce niveau-là.
09:30Mais après, le jeu, il n'y a pas de débat, ça ne veut rien dire, ce débat-là, je trouve.
09:37Luguin ?
09:37Oui, alors moi, tout à l'heure, Demba parlait d'intensité, moi, je vais parler de plaisir.
09:42Et moi, je vais être cash, je vous l'ai dit de suite.
09:44La Ligue 1, c'était 100 fois mieux avant.
09:46La Ligue 1, aujourd'hui, on se fait yèche.
09:48Alors peut-être qu'on regardait moins de matchs avant, j'en sais rien.
09:50Mais là, on voit tellement de matchs que je suis désolé.
09:51La Ligue 1, c'est une purge absolue.
09:54En plus, le Paris-Germain est tellement au-dessus.
09:56Moi, je trouve que la Ligue 1 était beaucoup mieux avant avec des équipes.
09:59Je ne vais même pas remonter chez les années 80 avec Jires, Lacombe, Battiston,
10:02toutes les équipes, mais il y a eu Lyon, il y a eu Monaco avec Thierry Henry, Trézéguet,
10:07des joueurs hors normes, bon, je n'en parle même plus.
10:09Il y a eu Marseille, Marseille, Auxerre, Marseille.
10:13Mais rappelez, excusez-moi, le football italien, le football italien avec Baggio, Totti,
10:18enfin, tous les pires, Pierlot, mais c'était 100 fois mieux avant.
10:22Les équipes nationales, c'était 100 fois mieux avant.
10:25Je suis désolé, les équipes nationales, le football, il était largement plus fort.
10:29Le foot espagnol, je suis désolé.
10:31Le foot espagnol, Iniesta, Xavi, Figo, Stoikov au Barça, Aurélien Mavid, Raoul.
10:39Je suis désolé, les garçons.
10:41Moi, je sais que le débat, il est totalement difficile.
10:44Mais Demba parlait d'intensité, moi, je parle de plaisir.
10:46Mon plaisir à regarder les joueurs que j'ai cités là, les équipes que j'ai citées là,
10:50il est 100 fois plus important que je regarde aujourd'hui les équipes que j'ai rencontrées.
10:52Tu ne prends pas de plaisir à regarder Paris ou Barça ?
10:54Si, il y a trop d'exceptions.
10:56Je ne vais pas te dire qu'il n'y a pas d'exceptions,
10:59il n'y a pas des équipes qui nous régalent aujourd'hui.
11:01Mais moi, je parle, par exemple, en Ligue 1,
11:03il y avait beaucoup plus d'équipes compétitives et qui proposaient un football.
11:07Il y avait beaucoup plus de talent dans chaque équipe.
11:10En Espagne, en Espagne, je suis désolé,
11:12le niveau du football espagnol est en train de baisser.
11:16De baisser.
11:17T'as beau dire ce que tu veux, l'Atletico, la qualité du jeu,
11:19la qualité du jeu qui était proposée,
11:21après, il y a toujours des équipes qui sont capables de fournir un bon football.
11:24Moi, j'ai des joueurs de football portugais foutrés.
11:28Il y a eu des joueurs qui avaient une technicité, il y avait une créativité.
11:32Oui, mais tu en as toujours, plus ou moins,
11:33si tu ressens des TK individuels, tu vas en avoir, Dugas.
11:37Ce qui est intéressant dans ce que dit Dugas sur le côté plaisir,
11:45parce que lui, il parle plaisir.
11:46Moi, j'ai envie de parler du plaisir.
11:48Oui, peut-être.
11:50Là où la notion de plaisir est intéressante et là où il la résolve,
11:54c'est que je pense que les joueurs aujourd'hui,
11:57ils ont une telle pression de réussite sociale très jeune
12:02qui n'ont plus autant de plaisir de pratiquer,
12:06parce que nous, on a joué d'abord pour le plaisir,
12:10on est devenus professionnels.
12:11Donc, on en revient à la passion.
12:12Aujourd'hui, j'ai l'impression quand même que les gamins,
12:16dès qu'ils sont très forts à 13 ans,
12:18ils ont une pression sociale autour d'eux
12:20qui, d'après moi, ça doit être tellement difficile à porter
12:23pour être de suite dans la performance,
12:30voire peut-être même dans la rentabilité,
12:32qu'ils n'ont plus autant de plaisir, eux,
12:34à jouer que ce que nous, on avait.
12:36Ça, j'ai l'impression qu'ils sont vite,
12:37ils sont étouffés par ça, d'après moi.
12:41Parce que les délégations...
12:42Et en effet, je pense qu'ils prennent moins de plaisir
12:46que nous à faire ce métier-là.
12:48Après, ils le font très bien aussi,
12:50mais peut-être qu'ils le prennent moins d'Italie.
12:51Jérôme, attend du gaz, Jérôme.
12:53Moi, je vais te dire, Eric, pour rebondir,
12:55c'est ce que je voulais te dire tout à l'heure,
12:57il y a le côté passionné.
12:58Ça tombe bien que Demba soit là,
12:59parce que tu as l'expérience du vestiaire à Dunkerque,
13:04tu vois, et l'expérience encore d'être proche
13:07de certains clubs et certains vestiaires.
13:11Moi, c'est ce qui m'a fait arrêter, en gros, en 2014,
13:14parce que je sentais, en effet,
13:16que depuis un certain temps,
13:17les joueurs, ils ne parlaient plus de technique,
13:20ils ne parlaient plus de tactique,
13:21ils ne parlaient plus d'objectifs du week-end,
13:23ils parlaient d'autre chose que du terrain.
13:25Et ne regardaient pas, tu rentrais, tu vois,
13:27le soir, quand tu n'avais pas la chance,
13:30quand j'étais à Bastia, je ne jouais pas
13:31la Ligue des Champions,
13:32donc regardaient les soirées de Ligue des Champions
13:33le mardi soir, mercredi soir.
13:35Tu arrivais le lendemain matin à l'entraînement,
13:37tu voulais échanger.
13:38Ouais, vous avez vu les trois cas,
13:40ils n'avaient pas vu le match.
13:41Donc moi, quand je te parle du côté passionné,
13:45j'ai senti que,
13:46durant les débuts des années 2000,
13:49une évolution de ce côté-là.
13:50Et en effet, quand tu vois que les mecs viennent s'entraîner,
13:55c'est un boulot plus qu'une passion ou un plaisir,
13:58c'est problématique.
13:59Est-ce que toi, Demba, tu le ressens au boutique ?
14:02Moi, j'ai arrêté de jouer parce que je ne prenais plus de plaisir.
14:05Donc la notion de plaisir est très importante.
14:07À Dunkerque, je ne leur ai pas parlé une fois de résultat,
14:09il ne me semble pas,
14:10je leur ai toujours parlé de prendre du plaisir
14:11et de donner du plaisir.
14:13Ça, pour moi, c'est une chose qui est primordiale,
14:14qui est la plus importante.
14:17Parce qu'à partir de là, on peut développer beaucoup de choses.
14:20Maintenant, de là jusqu'à aller dire
14:22que le football d'aujourd'hui,
14:23il est moins bon.
14:26Je ne sais pas si je dirais ça.
14:30Mais je pense que,
14:31comme Eric l'a dit,
14:32c'est peut-être de la nostalgie un peu qu'on a tous
14:34parce qu'on va dans tous les sports.
14:35Tu vois, NBA,
14:36les anciens, ils te diront que c'était mieux avant.
14:38Je peux te dire qu'en Italie,
14:39ils sont persuadés que c'était mieux avant.
14:41Parce que tous les joueurs qui leur manquent...
14:43Oui, et puis ceux qui ont 25 ans,
14:44ils sont persuadés que c'est mieux aujourd'hui.
14:46Eh oui, c'est ça.
14:47Donc je pense que c'est générationnel aussi.
14:50Par contre, il faut leur montrer des vidéos
14:52et regarder ce que c'était qu'un joueur comme Badjo,
14:54comme Del Piro,
14:55Van Basten,
14:56Gullit et tous les autres.
14:57En mode individuel,
14:59oui, ils vont dire que c'est exceptionnel.
15:00Mais on leur montre un match de 90,
15:03ils vont dire,
15:03mais je joue 100 fois,
15:04je suis ballon d'or,
15:04moi, si je joue dans les années 90.
15:05Non, mais le football,
15:07ce n'est pas que de courir,
15:07ce n'est pas que de l'intensité aussi.
15:09Tu parlais tout à l'heure d'intensité,
15:10c'est ce qui te fait kiffer.
15:11Moi, c'est important,
15:13mais ce n'est pas la priorité.
15:14Tu n'as pas compris.
15:15Ce que j'ai dit tout à l'heure,
15:16c'est que ce qui m'hypnotise
15:18dans des matchs de haut niveau,
15:19c'est le niveau d'intensité.
15:20Le rythme.
15:21C'est le niveau d'intensité.
15:22Mais quand tu as Alcaraz,
15:23qui va te faire 5 amortis
15:26d'affilé sur Siner,
15:29c'est ça qui me fait kiffer.
15:30Ce qui m'hypnotise,
15:31c'est le niveau d'intensité.
15:32Mais quand je regarde Alcaraz
15:33faire courir Siner pour rien
15:355 fois au filet,
15:36ah bah oui.
15:37C'est la technique,
15:38c'est la contrôle orientée.
15:39Exactement.
15:41Exactement.
15:41Mais des joueurs comme ça,
15:43avant, il y en avait peut-être
15:441, 2 par équipe.
15:46Aujourd'hui, tu peux en trouver 4, 5.
15:47Parce que justement,
15:48ils ont des moyens de développement
15:49qui sont au-dessus.
15:51Tu as pris le parallèle du tennis.
15:53Tu as pris le parallèle du tennis.
15:54Moi, j'ai grandi dans les années
15:55Borg-McEnroe.
15:56Je peux te dire que la finale
15:59de Wimbledon,
15:59avec le tie-break de Foley,
16:01pareil, tu es collé à la télé,
16:02tu ne bougeais pas non plus.
16:04Et quand tu regardes les images,
16:04tu as l'impression que ça va
16:05à 2 à l'heure.
16:06Sauf que pour nous,
16:08c'était le très haut niveau.
16:09Alors après,
16:09il y a la manière de filmer
16:10qui fait aussi que ça va
16:11un peu plus vite aujourd'hui.
16:12Il faut faire gaffe aussi.
16:14Mais c'est...
16:16Le très haut niveau,
16:21le très haut niveau
16:22à toutes les époques
16:23a hypnotisé les gens
16:25qui étaient devant la télé.
16:25C'est vrai, c'est absolument pour ça.
16:26C'est pour ça que c'est de la nostalgie.
16:28Ce débat-là,
16:29il est nostalgique.
16:30Tout ce qu'autre chose.
16:31Ton œil n'avait pas
16:31d'éléments de comparaison
16:32surtout à l'époque.
16:33Alors que là,
16:34c'est pour ça qu'on ne peut pas
16:35parler de l'ancienne.
16:36Mais excusez-moi,
16:37le foot,
16:37le foot,
16:38il y en avait des comparaisons.
16:39Ça te donne le foot quand même,
16:41Jean-Louis.
16:42Non mais oui, d'accord.
16:43Mais à l'époque,
16:43tu disais,
16:44c'est le meilleur truc possible,
16:45le truc le plus rapide possible.
16:46Oui, c'est ça.
16:46Tu ne pouvais pas te douter
16:47que 20 ans après,
16:47c'est une évolution.
16:49Voilà, c'est ça.
16:49D'accord,
16:50mais on parle du Barça par exemple.
16:51Vous ne pouvez pas me dire
16:52que le Barça d'aujourd'hui,
16:53il est meilleur que le Barça d'avant.
16:55Non,
16:55que le Barça de Guardiola,
16:56de la grande époque.
16:58Oui, mais encore une fois,
16:59c'est un peu...
16:59Voir même celui de Cruyff,
17:00avec Stoikov,
17:02Romario,
17:04et tout de la clique.
17:05Mais qui c'est qui disait tout à l'heure
17:06qu'un Zidane,
17:08un Pelé,
17:09avec les moyens d'aujourd'hui,
17:10il serait au même niveau ?
17:11Bah oui.
17:14Même avec les moyens d'avant,
17:15il joue titulaire où il veut.
17:16Non mais ça,
17:17sur les top joueurs,
17:17ok,
17:17mais est-ce que derrière ces top joueurs,
17:19il n'y avait pas plus de joueurs techniques
17:21à l'époque
17:21ou agréable à regarder
17:23qu'aujourd'hui ?
17:23C'est ça, je crois.
17:24Ah, il y en a dans les grandes équipes.
17:25Regardez la sélection d'Italie,
17:26rappelez-vous les Italiens.
17:27Non mais c'est vrai que...
17:28Après, moi, je suis né en 85,
17:29donc les mecs,
17:30c'est plus les deux vieux,
17:35ils sont ensemble,
17:35Dembache,
17:36avec toi, moi.
17:37Discussion entre anciens joueurs passionnantes,
17:39voyons ce qu'en pensent les supporters.
17:40Est-ce que le foot,
17:41c'était mieux avant ?
17:41Anthony est là au 32-16.
17:42Salut Anthony.
17:44Salut à tous, ça va ?
17:45Bienvenue Anthony.
17:46Bah oui, ça va,
17:47on est en pleine forme.
17:48Quel âge tu as Anthony ?
17:4936.
17:5136, ouais.
17:52J'ai réfléchi un peu en l'auditant,
17:53ça m'a fait mal le passage.
17:55Ouais.
17:55Bon,
17:56alors,
17:57qu'est-ce que tu penses toi ?
17:58T'es nostalgique aussi
17:59comme du gars Eric ?
18:01Moi, je suis partagé,
18:02parce que je constate quand même
18:04qu'il y a eu un gros changement.
18:07Effectivement,
18:07moi, je pense que c'était...
18:08Alors,
18:09j'essaie de mesurer bien
18:10pour qu'on comprenne ce que je veux dire.
18:11C'était plus joli,
18:12esthétique,
18:14techniquement,
18:15avant,
18:16parce que je pense qu'ils avaient
18:17un peu plus de temps
18:18pour jouer,
18:19pour faire,
18:21comment dire...
18:21Ça, on est d'accord.
18:22Pour développer le football.
18:23Donc, effectivement,
18:24t'as des gestes
18:25que tu vois quasiment plus aujourd'hui,
18:26parce que je pense,
18:27du coup,
18:28à contre à eux,
18:28il n'y a plus le temps.
18:29Parce qu'athlétiquement,
18:30les joueurs sont...
18:31Ah, tu...
18:31Les gestes...
18:32Excuse-moi, je te coupe.
18:33Les gestes, tu les vois,
18:34mais par contre,
18:35il faut enchaîner plus vite.
18:36Oui, voilà.
18:37C'est ça.
18:37Du coup,
18:37il y a beaucoup moins de joueurs
18:38qui sont capables de les faire.
18:40Et là,
18:40dans chaque équipe,
18:41t'avais toujours un ou deux joueurs
18:42au-dessus,
18:43techniquement,
18:44qui étaient genre le 10 de l'équipe,
18:45de partout.
18:46Maintenant,
18:46il y en a beaucoup moins.
18:47Ils compensent par plus de joueurs
18:49athlétiques
18:50capables de jouer.
18:51Mais c'est de faire une touche,
18:52deux touches,
18:52ou de faire de la différence
18:53sur de la vitesse
18:54ou sur une déviation.
18:56Il y a quand même
18:56beaucoup moins de beaux gestes.
18:58Donc, effectivement,
18:59si on parle juste de beauté,
19:01avant,
19:01c'était plus joli.
19:02Après, voilà,
19:03aujourd'hui,
19:03c'est quand même
19:04beaucoup plus athlétique,
19:05ça va plus vite.
19:05C'est vrai que quand tu vas avoir
19:06un match,
19:06c'est au terrain.
19:07Selon les matchs,
19:08ça va être mieux.
19:09Après,
19:10si tu veux,
19:11parce que nous,
19:12on est français,
19:13donc on regarde la Ligue 1,
19:14c'est notre repère quotidien.
19:15Et c'est comme ça
19:16qu'on apprécie
19:17ou non le foot.
19:20Moi, je vais parler,
19:20puisque Dugas,
19:21on a joué ensemble,
19:23tu regardes les années 90,
19:25avant l'arrêt Bosman,
19:27tu avais des internationaux,
19:29je parlais d'Aosser,
19:30à Aosser,
19:30tu avais Vahirua,
19:32Cocard,
19:32Chiffaut,
19:33Laurent Blanc derrière,
19:35tu avais William Prunier,
19:39il n'a pas eu
19:39beaucoup de sélections,
19:40William,
19:40mais il y est allé.
19:41Tu avais à Monaco,
19:42on n'en parle pas,
19:43tu avais Bordeaux,
19:43tu avais l'OM,
19:45Paris,
19:46tu avais même Sochaux,
19:48qui avais les pailles Sosé,
19:50tout et tout.
19:51Et cette génération-là,
19:52c'est-à-dire les années 90,
19:54parce que les années 80,
19:56ça a été,
19:56on va dire,
19:57le début,
19:59mais dans ces années-là,
20:00il y a plusieurs finales
20:02de Coupe d'Europe
20:02avec Monaco,
20:03Paris,
20:05l'OM,
20:05Bordeaux,
20:07Bordeaux,
20:07Bordeaux,
20:08bien sûr,
20:08Bordeaux,
20:09il y avait Aosser
20:10qui a dû faire une demi-finale,
20:11si je me souviens bien,
20:13c'est-à-dire que régulièrement,
20:15dans les compétitions européennes,
20:18dans les demi-finales,
20:19quart de finale,
20:20tu avais une,
20:21deux équipes françaises,
20:22voire trois,
20:23parce qu'il y avait trois compétitions européennes.
20:25Voilà,
20:26parce que tes internationaux
20:27ne partaient pas à l'étranger,
20:28donc ils étaient tous chez toi.
20:29Et les joueurs qui venaient chez toi,
20:30tu n'avais que deux étrangers,
20:31mais c'était tous des internationaux.
20:33Les Klinsmann,
20:34les Waddle,
20:35les Chiffaut,
20:36les...
20:36Mais alors attends,
20:38la question moi que j'ai
20:39qui me vient à la tête,
20:40c'est pourquoi les autres championnats
20:42se sont développés
20:43jusqu'à pouvoir prendre
20:45les meilleurs joueurs français
20:45et les clubs français
20:46et le championnat de France
20:48ne s'est pas développé
20:48pour pouvoir les garder.
20:49C'est l'économie,
20:50c'est l'argent.
20:51L'argent,
20:52la fiscalité.
20:52C'est une autre chose
20:55sur laquelle on n'a aucun pouvoir.
20:57Moi, j'ai une autre question
20:58dans ce débat
20:58qu'on n'aborde pas,
20:59mais que j'ai l'impression...
21:00Mais il n'y a pas que la fiscalité,
21:01je te coupe.
21:01Ah oui ?
21:02Je pense qu'aujourd'hui,
21:04quand tu vas voir...
21:04T'as championnat de milliards,
21:06c'est plus facile quand même.
21:07Non, mais les Portugais,
21:09par exemple,
21:09c'est pas un championnat de milliards
21:10et tu vois les joueurs qui développent
21:11et tu vois les équipes aussi
21:12qui arrivent quand même...
21:12Ils sont obligés de les former,
21:13les jeunes.
21:16Je ne sais pas s'il y a un problème.
21:18Tout ce que je vois,
21:18c'est que quand tu vas
21:19chez les Espagnols,
21:20chez les Portugais
21:21et même chez les Anglais aujourd'hui,
21:23tu regardes leur curriculum,
21:24il est clair,
21:25comme de l'eau de range.
21:26Oui, c'est vrai que nous,
21:27on a changé un peu
21:28nos fusils d'épaule
21:29il y a quelques années
21:30et on le paye aujourd'hui.
21:31Moi, je voulais mettre sur la table
21:32la question des entraîneurs aussi
21:33parce que j'ai l'impression
21:34de lire un peu ça
21:35dans ce que dit Cherki.
21:36Est-ce qu'il n'y a pas
21:37des entraîneurs aujourd'hui
21:38puisqu'il y a un niveau
21:39de préparation,
21:40un niveau d'entraînement
21:42qui est de plus en plus poussé
21:43qui bride aussi
21:44à un peu les joueurs ?
21:45C'est ce que je te disais
21:47tout à l'heure,
21:47tu as des entraîneurs
21:49où c'est très stéréotypé.
21:50Ce que je veux dire,
21:51c'est que...
21:51Du coup, il y avait plus
21:51d'instructions peut-être avant
21:52dans les matchs qu'on regardait
21:54où les joueurs étaient plus libres.
21:55Non, mais tu as encore
21:56des entraîneurs
21:56qui proposent des choses
21:57particulières,
21:58surprenantes.
22:01Et j'imagine quand même
22:02que tous les joueurs
22:03de toutes les équipes
22:05de Ligue 1
22:05et je ne mets même pas
22:06le PSG dedans...
22:06Tu trouves qu'il y a encore
22:07beaucoup de trucs surprenants
22:09chez les entraîneurs ?
22:10Écoute, on est les premiers.
22:14Mais regarde le Paris-Saint-Germain
22:16en France.
22:17Paris-Saint-Germain,
22:18franchement...
22:19Ça n'a rien à voir.
22:20Le Paris-Saint-Germain,
22:21il peut se permettre,
22:22il a des besoins illimités.
22:24Aujourd'hui,
22:24les autres entraîneurs,
22:25ils sont sous pression.
22:26Les clubs sont rachetés
22:26par des fonds.
22:28Ils sont sous pression.
22:29Il y a un entraîneur
22:30demain matin qui va arriver,
22:30il va aller voir son président
22:31et il va dire
22:31« Écoute, moi j'ai envie
22:32que mon équipe joue bien au foot. »
22:33Tu vois, le président,
22:34comment il va le regarder ?
22:35Oui, mais d'accord.
22:36Si tu prends dans ces cas-là,
22:38deux herbies.
22:38Tu vois, deux herbies
22:39avec ses idées de jeu.
22:41L'OM l'a pris
22:42avec ses idées de jeu.
22:42On va attendre l'année prochaine
22:43parce que je ne les ai pas vus moi.
22:44Non, mais peu importe.
22:45Je te prends l'exemple
22:45de Luis Enrique, par exemple.
22:47Luis Enrique,
22:48il était à la cave
22:49en début d'année.
22:51Il en a fait un titulaire
22:52sur le côté droit.
22:53Défense à trois,
22:54ok, d'accord.
22:54Bon, ça a bien fonctionné.
22:55Très bien.
22:56La preuve, c'est qu'aujourd'hui,
22:57il est à l'Inter.
22:58Et puis, courant d'année,
23:01quand je te parle
23:02de façon de brider
23:03ou de développer un joueur,
23:04Luis Enrique,
23:08ils sont repassés à quatre derrière
23:10et ils sont repassés
23:11milieu goal,
23:11attaque en gauche.
23:13Dans la progression,
23:15dans le fait
23:16de développer un joueur,
23:17de lui faire gagner en volume,
23:19c'est exactement
23:20ce qu'il apprécie.
23:23Oui, mais Luis Enrique,
23:23il peut le faire
23:24parce qu'il a le temps
23:25et l'argent.
23:26Non, non,
23:26il parle de Luis Enrique,
23:27le joueur.
23:27Non, non, je te parlais
23:28de deux et des joueurs
23:29avec Luis Enrique.
23:31Ah, pardon.
23:32C'est exactement ça.
23:33Regarde Gouiri
23:34qui est arrivé en cours d'année.
23:35Alors, qu'est-ce qu'on n'a pas dit
23:36sur Gouiri ?
23:37Et certains doutes,
23:38on pouvait les avoir
23:39par rapport à sa carrière.
23:41On est d'accord.
23:42Mais Gouiri,
23:43vous avez vu
23:44comment il s'est développé ?
23:45Est-ce que Gouiri,
23:45vous pensez qu'il est...
23:47Il a fait quatre mois,
23:48cinq mois pour l'instant.
23:49Il a joué en championnat.
23:50Il ne s'est pas frotté
23:51aux meilleures équipes,
23:51ni aux meilleurs joueurs,
23:52ni aux meilleurs défenseurs.
23:53Oui, mais Dugas...
23:54Oui, non, mais d'accord.
23:55Je te parle de Ligue.
23:56Mais que Gouiri,
23:56il ait des bons pieds,
23:58il sache faire des trucs,
23:59il n'y a aucun doute là-dessus.
24:00Techniquement,
24:01c'est un joueur
24:01qui est au-dessus de la moyenne.
24:02Oui, mais l'entraîneur
24:03lui a amené...
24:04On ne peut pas minimiser son rôle
24:07sur la réussite de Gouiri,
24:08quand même.
24:09Il y a une chose qui est claire
24:10avec Dezerbi,
24:11on l'aime,
24:11on ne l'aime pas,
24:11il a une idée claire
24:12de ce qu'il veut faire.
24:13C'est très clair.
24:14Ah, alors vas-y,
24:14moi j'ai très envie
24:15que tu me l'expliques alors.
24:16J'ai pas besoin
24:17de te l'expliquer,
24:17tu regardes ce qu'il a fait
24:18à Brighton,
24:19et puis...
24:20Si t'as regardé Brighton...
24:23J'ai vu Marseille surtout.
24:25Oui, mais Marseille,
24:26c'est un club
24:27avec un contexte
24:28quand même assez particulier,
24:29et puis à la fin,
24:31on aime,
24:31on n'aime pas,
24:31c'est comme l'Atletico Madrid,
24:33on aime,
24:33on n'aime pas,
24:33quand tu regardes
24:35l'Olympique de Marseille,
24:36tu sais qu'il y avait
24:36une idée de jeu quand même.
24:37Quand ils relançaient le ballon,
24:39quand ils étaient compacts
24:40dans l'ex,
24:40quand ils...
24:41Mais ils font tout ça,
24:43Strasbourg le fait aussi,
24:44il a fait quoi,
24:452RB Strasbourg ?
24:46Ils le font mieux
24:46Strasbourg que Marseille.
24:47Mais tu sais quoi ?
24:48Top Strasbourg,
24:49c'est un des clubs
24:50où je peux te dire,
24:50bah oui, ça bosse.
24:51Tu sais qu'il y a une idée de jeu.
24:52Je préfère Strasbourg
24:53que Marseille,
24:53mais prendre aujourd'hui
24:542RB à je sais pas combien
24:55de salaire,
24:56plus avec une armée mexicaine
24:57de 7 adjoints,
24:58plus les joueurs qu'il veut,
24:59plus celui-là je le veux,
25:00plus celui-là je le veux,
25:01machin,
25:01il est toujours en train de pleurer,
25:02il se plaint des arbitres et tout,
25:04le mec de Strasbourg,
25:04il travaille,
25:05il bosse,
25:05je ne l'ai pas entendu,
25:06se plaindre moi,
25:06avec un budget
25:07trois fois plus important.
25:08C'est pas le même contexte non plus.
25:10Il a accepté le boulot de Zerbi,
25:11on ne l'a pas imposé,
25:13on ne l'a pas menacé.
25:14Du gars,
25:14la personnalité,
25:15c'est la personnalité.
25:15Si on reste sur le football,
25:17on ne peut pas dire que de Zerbi
25:18n'a pas d'idée de jeu
25:19et il ne sait pas ce qu'il a envie de faire.
25:20Moi pour l'instant,
25:21je ne l'ai pas vu.

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