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  • il y a 6 jours
Lien de l'étude : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30768197/

Un influenceur fitness star, Lee Labrada, lance un défi qui fait le tour du monde. Selon lui, faire plus de 40 pompes d'affilée réduirait de 96% le risque de maladies cardiaques, s'appuyant sur une étude prestigieuse de l'Université Harvard. Une affirmation choc qui promet une santé cardiaque optimale en quelques minutes par jour ! Mais derrière ce chiffre spectaculaire se cache une réalité bien plus nuancée. En tant que médecin, je plonge dans les coulisses de cette étude et vous révèle les biais cachés qui rendent cette conclusion bien trop optimiste.

Plongez dans une analyse épique des véritables bénéfices de l'exercice physique pour le cœur. Découvrez pourquoi l'interprétation de Lee Labrada, bien que partant d'une bonne intention, est scientifiquement inexacte. Comprenez les subtilités de l'étude de Harvard : ce n'est pas le nombre de pompes qui compte, mais bien la capacité cardiovasculaire globale qu'il reflète. Apprenez comment intégrer intelligemment l'exercice physique dans votre routine pour réellement protéger votre cœur. Cette vidéo est un voyage captivant à travers la science du sport et de la cardiologie, où je vous explique pourquoi le sport reste votre meilleur allié santé, mais pas de la manière simpliste présentée par certains influenceurs. Ne vous laissez plus berner par les raccourcis marketing - rejoignez-moi pour découvrir la vérité scientifique sur l'exercice et la santé cardiaque !

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Musique utilisée pour le générique :
Keziah Kyser ft. Prince of Falls – Don’t Know How It’s Like

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Hi, I'm Lee Labrada and thank you for joining me today.
00:03There's new research about heart disease and one simple trick that you can start using right away to improve your chances of beating it.
00:10This is powerful. Hang on to your hats because what I'm about to say could save your life.
00:15Dans cette vidéo, vous allez découvrir comment réduire votre risque de maladie cardiovasculaire de 96%
00:22et ce, en réalisant seulement un seul exercice.
00:26Et vous allez voir, même en tant que cardiologue, je suis complètement choqué par cette découverte.
00:32Ou alors, nous allons voir ensemble comment l'analyse erronée d'une étude peut conduire à tirer des conclusions
00:39qui sont, disons-le honnêtement, du grand n'importe quoi. Générique.
00:43Allez, on va rentrer directement dans le vif du sujet et je vais vous contextualiser un petit peu.
01:00On a Lee Labrada qui est un bodybuilder des années 80-90
01:04qui va nous partager le secret pour réduire de 96% son risque d'avoir une maladie cardiovasculaire.
01:13Et ce secret, c'est de réaliser un exercice de musculation pour plus de 40 répétitions.
01:19Et je vais vous laisser écouter directement ce qu'il a à dire à ce propos.
01:24Et voilà, le secret, c'est tout simplement de faire des pompes et d'en faire beaucoup.
01:48Plus précisément, plus de 40 répétitions.
01:51Attention, pas 39, pas 38. Il faut en faire au moins 40 pour que ça marche
01:56et pour que ça réduise notre risque de 96% d'avoir une maladie du cœur.
02:01Bon, je vais devoir commenter un petit peu parce que très clairement,
02:05on a l'interprétation erronée d'une étude qui fait dire un petit peu n'importe quoi.
02:10Je ne dis pas que de ne pas savoir faire des pompes, c'est une bonne chose
02:14et que clairement, le fait d'en faire plus de 40, c'est un bon, un marqueur de bons pronostics
02:18parce que ça veut dire que vous êtes en forme.
02:20Mais quand on voit la vidéo qui conclut de façon extrêmement rapide
02:25par rapport à ce que dit l'étude initiale que je vais vous commenter dans un instant
02:29et qu'on en arrive au message que, en gros, vas-y, fais 40 pompes maintenant
02:34et tu vas réduire ton risque de maladie cardiovasculaire de 96%.
02:38Donc, je le répète, divisé quasiment par 20 la probabilité d'avoir une maladie cardiaque,
02:44eh bien, c'est tout simplement une conclusion qui est aberrante et qui n'a pas du tout de sens.
02:51Mais très souvent, on entend des interprétations complètement erronées des études scientifiques
02:56pour promouvoir des messages qui vont être bons ou moins bons.
03:00Là, dans ce contexte-là, bien sûr que c'est plutôt un bon message
03:03parce que c'est un message de promotion de l'activité physique
03:06qui va dire aux gens tout simplement de faire de l'activité physique,
03:10d'être plus en forme, de maîtriser son poids de corps.
03:12Bref, le message est positif,
03:14mais très clairement, le raccourci est beaucoup trop rapide.
03:17Et l'autre problème qui n'a pas de lien direct avec ce qu'il dit,
03:21c'est que très souvent, les gens vont vous balancer des études scientifiques
03:25en plein visage pour vous asséner des vérités
03:28et essayer de faire passer des messages.
03:30Mais dès qu'on creuse un petit peu ou qu'on a un petit peu de bagage scientifique,
03:34on se rend compte que tout simplement, ça n'a aucun sens
03:37et que très souvent, il y a beaucoup de marketing derrière.
03:40Si on reprend maintenant l'étude,
03:42parce qu'il va falloir que je décortique un petit peu
03:44et que je justifie mes propos.
03:47Quand on prend l'étude initiale, il s'agit d'une étude épidémiologique.
03:51Alors, je vais vous épargner les détails de façon précise
03:53et je vais vous résumer le gros de l'étude.
03:55Mais en gros, c'était une étude entre 2000 et 2010
03:58qui a pris des mesures à propos de pompiers,
04:02à peu près 1500 pompiers qui étaient suivis régulièrement dans un hôpital
04:06pour faire des tests de santé et des tests, ce qu'ils appellent anthropométriques,
04:10c'est-à-dire des données, en gros des données de santé
04:13en termes de forme physique, en termes de marqueurs de santé.
04:16Et ils ont suivi ces 1500 pompiers sur plus de 10 ans
04:20pour savoir qui allait avoir des maladies.
04:22Et dans le cadre du suivi, ce qu'ils ont conclu,
04:26c'est que parmi les pompiers, ceux qui avaient la capacité physique
04:31de faire plus de 40 pompes avaient 96% de chances de moins
04:35de faire une maladie cardiaque, de développer une maladie cardiaque
04:39dans les 10 ans que le groupe qui n'était pas capable d'en faire 10.
04:43Donc déjà, vous vous rendez compte un petit peu de la différence.
04:47On va comparer des pompiers et ce n'est pas des Américains moyens
04:49et ce n'est pas des gens moyens, c'est déjà des pompiers
04:52qui est déjà un sous-groupe.
04:53Et on va comparer ceux qui font plus de 40 pompes,
04:57ce qui est quand même une bonne forme physique,
04:59à ceux qui en font moins de 10.
05:01Donc déjà, je ne sais pas s'il y a quelque chose qui vous choque,
05:04mais des pompiers qui n'arrivent pas à faire 10 pompes,
05:06on imagine déjà que probablement ce n'est pas le pompier
05:10qu'on imagine, qui est jeune, qui est en bonne santé,
05:12mais on est plutôt sur le pompier qui va avoir déjà peut-être
05:15quelques petits problèmes de santé et qui s'est laissé un petit peu aller.
05:20Alors cela dit, je vous le dis en passant,
05:22manifestement pour voir les détails de l'étude,
05:24le pompier moyen aux Etats-Unis n'est pas le pompier moyen en France
05:29qu'on s'imagine en train de faire son footing,
05:31en train de faire la planche et qui est relativement musclé.
05:34Parce que les pompiers, pour en avoir croisé beaucoup à l'hôpital
05:37et pour les voir courir le long des quais de Seine,
05:39les pompiers de Paris en tout cas, sont quasiment tous en bonne forme physique.
05:43Et là, quand on voit le détail, le pompier moyen de cette étude,
05:46un des 1500 pompiers qui ont été analysés,
05:48il a 40 ans et il a un IMC de 28,7.
05:52C'est-à-dire, c'est déjà un pompier qui est en surpoids.
05:55Alors, sauf si on s'imagine un pompier américain
05:57qui prend de la testostérone et c'est un 28,7 d'IMC
06:01d'un mec qui est hyper balèze et qui a un poids de corps plus 10, hyper sec.
06:06Déjà, on se rend compte que l'image du pompier américain,
06:09elle en prend déjà un petit peu par rapport au fantasme.
06:13Bref, on va donc continuer.
06:15Comme je vous ai dit, il compare les groupes.
06:17Et donc déjà, on se rend compte que ce n'est pas le fait simplement d'avoir plus de 40 pompes.
06:21Mais c'est quand on compare les gens qui font plus de 40 pompes
06:24aux gens qui en font moins de 10.
06:26C'est-à-dire, on compare les deux groupes extrêmes,
06:28les deux populations extrêmes.
06:30C'est comme si vous prenez deux groupes dans la rue
06:32et que vous comparez et que vous dites,
06:33voilà, le fait d'avoir un IMC de moins de 25,
06:37c'est un marqueur de risque qui veut dire que vous réduisez de 99%.
06:42Oui, mais tu l'as comparé à qui ?
06:4399% par rapport à qui ?
06:45Si tu prends un groupe de gens qui ont un IMC à plus de 60,
06:48c'est-à-dire en obésité extrêmement morbide,
06:50forcément, tu te rends compte que ta comparaison, elle est biaisée
06:53si tu prends moins de 25 comparé à plus de 25.
06:56Donc déjà, c'est déjà pour vous dire
06:57à qui est-ce qu'on compare comme groupe de référence.
07:00Donc là, le groupe de référence, c'était déjà des pompiers
07:03qui étaient en mauvaise, entre guillemets, forme physique.
07:06Mais ce n'est pas tout.
07:07Parce que si on regarde le détail de l'étude
07:10et finalement, c'est déjà ce qu'on peut se dire avec
07:13là, ce que je vous ai un petit peu donné comme information.
07:16Quand on imagine des gens qui sont capables
07:18de faire plus de 40 pompes en une seule fois,
07:20eh bien, c'est tout simplement un reflet de la forme physique.
07:24C'est-à-dire que vous avez dans ces pompiers
07:27qui font plus de 40 pompes d'affilée,
07:28un groupe de pompiers qui est très entraîné
07:30et donc qui probablement est en meilleure santé.
07:34Et quand on regarde le détail de l'étude,
07:36eh bien, effectivement, c'est ce qu'il en ressort
07:38de façon très nette.
07:40Quand vous regardez les détails épidémiologiques
07:42au niveau des groupes,
07:43en gros, ils ont classé les gens par la quantité de pompes,
07:46le nombre de pompes qu'ils étaient capables d'effectuer.
07:48Donc, on a moins de 10,
07:50de 0 à 10, de 10 à 20, de 20 à 30,
07:53de 30 à 40 et plus de 40.
07:55Eh bien, vous voyez qu'en fait,
07:57tous les marqueurs de santé commencent à augmenter
08:00quand vous vous rapprochez du groupe qui en fait plus de 40.
08:03Déjà, les pompiers étaient beaucoup plus vieux
08:05parmi ceux qui en faisaient moins de 10.
08:07On voit que l'âge des pompiers qui en faisaient le moins
08:10était de 48 versus 35 ans.
08:12Donc déjà, rien que pour ça,
08:14vous comparez un groupe de 48 ans
08:16versus un groupe de 35 ans,
08:17forcément, dans les 10 années à venir,
08:19forcément, il y en a un qui va faire
08:21beaucoup plus de maladies cardiovasculaires.
08:22Ne serait-ce que pour ça, c'est quelque chose de logique.
08:25Mais ensuite, ce n'est pas tout.
08:27On va voir qu'il y a aussi beaucoup d'autres facteurs,
08:29ce qu'on appelle des facteurs confondants.
08:31Les facteurs confondants,
08:33c'est des facteurs qui vont en gros,
08:34des marqueurs présents sur une population
08:37ou sur un groupe
08:37qui vont indépendamment de la valeur
08:40qu'on va, entre guillemets,
08:42qu'on va essayer de déterminer
08:43comme étant le reflet
08:45de ce qu'il faut faire ou pas faire.
08:47Donc ici, c'est typiquement
08:47les gens qui vont faire des pompes.
08:49Est-ce que c'est le fait de faire des pompes
08:51ou est-ce que c'est véritablement
08:52que les gens qui sont capables
08:54de faire des pompes,
08:55plus de pompes,
08:56ont des marqueurs autres
08:57de meilleure santé ?
08:59Et là, c'est le cas.
09:00Typiquement, on peut voir
09:01que tous les facteurs de risque cardiovasculaires,
09:04c'est-à-dire les facteurs de risque
09:05connus comme étant indépendamment des autres,
09:08et c'est ça qui est important,
09:09associés au risque de développer
09:10des maladies cardiaques,
09:12tous sont meilleurs
09:13dans le groupe qui fait plus de pompes.
09:16On peut voir le poids.
09:17Clairement, les gens qui faisaient
09:18le plus de pompes
09:19avaient un BMI,
09:20donc un index de masse corporelle,
09:22donc en gros,
09:23un poids qui était inférieur.
09:24Un BMI de 26
09:25pour ceux qui en font plus de 40
09:27versus 33.
09:28Donc 33,
09:29on est sur un groupe obèse
09:31pour ceux qui en font moins de 10.
09:32Et c'est assez logique.
09:33Qu'est-ce qui justifie
09:34chez un pompier
09:35de ne pas arriver
09:36à faire 10 pompes ?
09:37Eh bien, c'est probablement
09:38le fait d'avoir un gros poids,
09:39en tout cas,
09:40un poids corporel
09:40qui est beaucoup plus gros.
09:42Donc l'IMC,
09:44déjà, on voit qu'il est moins bon.
09:46On voit aussi
09:46que la tension artérielle,
09:47elle décroît
09:48au fur et à mesure
09:49que vous faites plus de pompes.
09:51Et là aussi,
09:51l'hypertension artérielle,
09:52c'est un gros marqueur
09:53de risque cardiovasculaire.
09:55Idem pour le cholestérol.
09:56Les pompiers
09:56qui en faisaient le moins
09:57avaient plus de cholestérol
09:58et plus de triglycérides.
10:00Alors, ce n'est pas majeur,
10:01mais en tout cas,
10:01ça ressort quand même un petit peu.
10:03Et ce n'est pas tout.
10:04Pareil,
10:05la glycémie,
10:06elle décroît
10:06avec le nombre de pompes
10:08qui est effectuée.
10:09Et là encore,
10:10on pourrait,
10:10ça me fait penser
10:11parce qu'on avait entendu parler
10:12de ce fameux muscle
10:14qui consomme le sucre,
10:16le triceps
10:16qui est un muscle
10:17qui consomme le sucre.
10:18Je ne sais pas trop.
10:19Enfin, si,
10:20je sais d'où c'est sorti.
10:21J'ai lu l'étude.
10:21Bref, là aussi,
10:23le raccourci
10:24était extrêmement rapide.
10:25Mais donc, voilà,
10:26on peut dire,
10:26on pourrait trouver
10:27une corrélation
10:28au fait de dire
10:29que les gens
10:29qui font plus de pompes
10:30activent plus leurs triceps
10:32et donc consomment
10:33plus de sucre.
10:34Bref,
10:34je ne vais pas m'étendre
10:35là-dessus
10:36sur cette vidéo,
10:36mais retenez en tête
10:37que là aussi,
10:38on est sur une corrélation,
10:40en tout cas,
10:40une conclusion
10:40un petit peu abusive
10:41de cette étude.
10:43Mais ce n'est pas non plus tout.
10:45Les pompiers
10:45qui faisaient le moins de pompes
10:47étaient beaucoup plus fumeurs
10:48que les gens
10:49qui faisaient plus de pompes.
10:51Bref,
10:52pour vous donner
10:52un petit aperçu,
10:53en fait,
10:54on compare des groupes
10:55qui clairement
10:56ne sont pas comparables.
10:57Donc,
10:57qu'est-ce qu'on peut conclure ?
10:59En fait,
10:59on ne peut pas conclure
11:00grand-chose
11:00parce que clairement,
11:02le fait de faire plus de pompes,
11:03en gros,
11:04d'avoir une meilleure
11:04performance physique,
11:06c'est tout simplement
11:06un marqueur
11:07qui est associé
11:09à plein d'autres marqueurs
11:10de bonne santé,
11:11de moins fumer,
11:12d'être moins gros,
11:13d'avoir moins de cholestérol,
11:14moins de tension artérielle,
11:15d'avoir une glycémie
11:16qui est meilleure.
11:17Et donc,
11:18finalement,
11:18on peut se demander,
11:19est-ce que si vous enlevez
11:20tous ces facteurs confondants,
11:22donc c'est ce qu'on pourrait faire
11:23en faisant des analyses
11:24qu'on appelle multivariées,
11:25c'est-à-dire en gros
11:26de prendre le poids
11:28dans la survenue
11:29des événements
11:30cardiovasculaires
11:31de chacun des marqueurs,
11:33pour voir si,
11:33quand on analyse
11:34uniquement
11:35le nombre de pompes
11:36réalisées
11:37en enlevant justement
11:38tous les facteurs confondants,
11:40est-ce qu'on trouverait
11:41quand même
11:41une association ?
11:42Alors la réponse,
11:43c'est quand même,
11:43je ne sais pas,
11:44ça n'a pas été fait,
11:45donc en fait,
11:45ce que je pense,
11:46en vérité,
11:47on s'en fiche.
11:48Ce que je pense,
11:48malgré tout,
11:49je vais quand même vous le dire
11:50parce que vous êtes là,
11:51je pense que probablement,
11:52il y aurait quand même
11:53une petite association statistique
11:55parce que le fait
11:56d'avoir une tension normale,
11:57une glycémie normale,
11:58un poids normal,
11:58etc.,
11:59ce n'est pas forcément
12:00le signe
12:01que l'on fait
12:01beaucoup de sport
12:02et on sait que le sport
12:03est lui aussi associé
12:05à une meilleure forme physique
12:06mais surtout
12:07à une diminution
12:08des événements cardiovasculaires.
12:10Mais entre le fait
12:11d'avoir une petite
12:12diminution du risque
12:13et une diminution
12:14de 96%,
12:15ce qui est absolument énorme,
12:18eh bien,
12:18il y a tout un monde
12:19que ça soit
12:20une petite amélioration,
12:21une petite diminution
12:22de la survenue
12:23des maladies cardiovasculaires,
12:24clairement,
12:25je pense que c'est le cas.
12:26Mais là encore,
12:27on peut aussi se demander
12:28pourquoi les pompes
12:30parce qu'après tout,
12:31on pourrait dire
12:31parce qu'en fait,
12:32c'est ça qui me choque aussi
12:34avec la vidéo de l'autre,
12:35c'est qu'il dit
12:36voilà,
12:36faites des pompes
12:37parce que les pompes,
12:38c'est un super exercice
12:39et ça va réduire
12:40votre risque
12:40de maladies cardiovasculaires
12:42parce qu'une grande étude
12:43extrêmement sérieuse
12:44de l'université de Harvard,
12:46parce que oui,
12:47attention à l'université
12:48de Harvard,
12:49ça les gens aiment bien
12:50le caser
12:50que quand une étude
12:51a été faite à Harvard,
12:53eh bien forcément,
12:53c'est un peu le nec plus ultra.
12:55Mais au final,
12:56que ce soit des pompes,
12:57que ça soit des tractions,
12:58que ça soit de la course à pied,
12:59je pense que vous vous rendez compte
13:01assez simplement
13:02qu'en vérité,
13:03on a pris les pompes
13:04parce que c'est un marqueur
13:05qui est quantifiable
13:06et qui est linéaire,
13:07mais on aurait pu prendre
13:08plein d'autres facteurs.
13:10Typiquement,
13:10on aurait pu aussi classer
13:12ces gens-là
13:12par le nombre de tractions
13:13qu'ils effectuent.
13:14Et je pense que le groupe
13:15qui faisait moins de 10 pompes,
13:17probablement qu'ils ne passaient
13:18peut-être même pas
13:19une traction.
13:20Mais là encore,
13:21on aurait pu prendre leur temps
13:22au kilomètre
13:23en course à pied
13:24et les classer.
13:25Bref,
13:26il y a autant de façons
13:27de classer les gens
13:27par leur niveau de forme physique
13:29que de simplement dire
13:30faites des pompes
13:31parce que les pompes,
13:32c'est un exercice
13:33qui va réduire votre risque
13:34de maladie cardiovasculaire.
13:36Ah, mais attends,
13:36non, non, non,
13:37les tractions,
13:37ah non,
13:38les tractions,
13:39ça par contre,
13:40l'université de Harvard
13:41n'a rien dit à ce sujet.
13:42Donc, non, non, non,
13:43faites des pompes.
13:44Les pompes, c'est bon.
13:45Les tractions,
13:46il n'y a pas d'information,
13:47on ne sait pas.
13:48Bon, en vérité,
13:48vous vous rendez bien compte
13:49un petit peu du biais
13:50ou en tout cas de la limite
13:52de ce genre d'études
13:53et surtout de tirer des conclusions.
13:55Le message qu'il faut retenir,
13:57c'est que d'être en bonne forme physique
13:58et de faire du sport régulièrement
14:00et d'entraîner aussi son corps
14:02avec de la résistance,
14:04c'est-à-dire des efforts de musculation,
14:06c'est quelque chose
14:06qui va réduire votre risque.
14:08Mais au final,
14:08est-ce qu'il y avait besoin
14:09de cette étude ?
14:10Non, il y avait déjà plein d'études.
14:12Ce que je veux juste dire,
14:12c'est que oui, bien sûr,
14:13chaque étude amène sa pierre
14:15à l'édifice
14:15et que par contre,
14:17ce qu'on peut conclure,
14:18c'est que si vous avez
14:19une grande population
14:19et que vous faites
14:21des tests de force,
14:22vous pouvez estimer
14:23le risque cardiovasculaire
14:24ou en tout cas affiner
14:25votre estimation
14:26en fonction de son niveau
14:28de forme physique.
14:29Et clairement,
14:29si vous voyez quelqu'un
14:30devant vous
14:31qui n'est pas capable
14:32de faire 10 pompes,
14:33vous pouvez lui dire
14:33que statistiquement,
14:34il a un petit peu plus de risque
14:36d'avoir une maladie cardiovasculaire
14:37qu'une personne
14:38qui serait en très bonne forme.
14:39Mais ça n'est qu'un des éléments
14:41parmi beaucoup d'autres
14:42qu'il faut analyser
14:43et simplement pas,
14:44vous ne pouvez clairement pas dire
14:45en tout cas,
14:46attention à toi,
14:47tu ne sais pas faire 40 pompes,
14:48oh là là, malheur,
14:48tu n'en as fait que 39,
14:50tu vas mourir du cœur.
14:51En tout cas,
14:52tu as un risque extrêmement élevé.
14:53Ça ne marche pas comme ça.
14:55Bref, je commence à blablater
14:57un petit peu.
14:58Je pense que j'ai fait passer
14:59le message de cette vidéo
15:00et qu'il faut faire bien sûr
15:02attention à un,
15:03ce qu'on voit sur YouTube,
15:04sauf bien sûr
15:05les informations de cette chaîne
15:06parce qu'elles ont été produites
15:08dans la très prestigieuse
15:09université de la chaîne du Doc.
15:11Et ça,
15:12c'est des informations
15:12de qualité extrêmement sérieuse.
15:15Bref,
15:15donc voilà,
15:16attention à ce que vous voyez
15:17sur Internet,
15:17attention aux conclusions scientifiques
15:19des gens qui ne sont pas
15:21des scientifiques
15:21et pour rappel,
15:23les coachs sportifs,
15:24même si je les aime beaucoup,
15:25ne sont pas des scientifiques
15:26pour la très grande majorité
15:27et très souvent font des conclusions
15:30erronées sur les études scientifiques
15:31comme d'ailleurs
15:32beaucoup de personnes
15:33sur Internet.
15:34Bref,
15:35allez,
15:35cette fois,
15:35on a vraiment fini.
15:36Avant de partir de la vidéo,
15:37n'oubliez pas,
15:38un pouce bleu,
15:39ça va diminuer ça aussi
15:40de 97,8%
15:42le risque de maladies cardiovasculaires
15:44dans les trois prochains jours.
15:46C'est prouvé par la science.
15:46Abonnez-vous à la chaîne
15:48et vous pouvez aussi
15:49me retrouver sur Instagram
15:50et sur TikTok,
15:51ledoc.pm
15:52et je vous dis à bientôt
15:53pour la prochaine vidéo.
15:54Salut à tous !

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