Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 13/06/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il est un peu plus de 18h sur Europe 1 et sur CNews, on commence par un tour complet de l'actualité.
00:07Ben Amin Netanyahou s'attend à plusieurs vagues d'attaques iraniennes.
00:11Emmanuel Macron s'est entretenu avec le Premier ministre israélien par téléphone.
00:14De son côté, l'Iran promet des représailles, a annoncé le président iranien.
00:17L'État hébreu a mené une attaque d'ampleur sur des sites nucléaires.
00:20De nombreuses réactions internationales, la France réaffirme le droit d'Israël de se protéger.
00:25Neuf ans après le drame qui avait bouleversé les forces de l'ordre et la France tout entière,
00:30Bruno Rotaillot s'est rendu au Mureau pour une cérémonie d'hommage aux couples de fonctionnaires de police tués.
00:36Le procès en appel est prévu pour durer jusqu'au 20 juin.
00:39Le ministre de l'Intérieur s'est recueilli.
00:41Il dénonce la barbarie islamiste et le degré de sauvagerie de cette terrible nuit.
00:45C'était il y a neuf ans.
00:48Quatre morts et 45 blessés, dont 11 gravements dans un accident d'autocar dans la Sarthe
00:53qui transportaient des adultes et adolescents ukrainiens.
00:57L'autoroute A81 est fermée dans les deux sens pour faciliter l'accès aux secours.
01:02Pour l'heure, les circonstances de cet accident et le nombre de véhicules impliqués n'ont pas été communiqués.
01:08Et puis, trois jours après le meurtre de Mélanie à Nogent par un collégien,
01:12Elisabeth Borne a annoncé la création d'un protocole de détection de la souffrance psychologique.
01:18Chaque établissement scolaire devra se doter d'ici la fin de l'année.
01:21Objectif, bien sûr, repérer et prendre en charge les élèves souffrant psychologiquement.
01:25Un travail de coopération entre le ministère de l'éducation nationale et celui de la santé.
01:31Tout de suite, présentation de l'équipe qui m'entoure en ce vendredi soir
01:34dans votre punchline sur Europe 1 et sur CNews de Emile Luiua.
01:38Bonsoir.
01:38Bonsoir.
01:39Soyez les bienvenus.
01:40Arnaud Classeferle d'Avocat, soyez les bienvenus vous aussi.
01:43Patrick Martin-Jeunier, spécialiste des questions internationales.
01:46Bonsoir.
01:46Bonsoir.
01:47Et notre ami fidèle au combien de cette émission, Louis de Ragnel.
01:50Bonsoir, mon cher Louis.
01:52On va donc commencer, si vous le voulez bien, par prendre la direction de Nogent en Haute-Marne.
01:56Une marche blanche, je vous le disais, va partir dans quelques instants du collège de la Commune
02:00en hommage à Mélanie.
02:01Mélanie, c'est donc cette surveillante sauvagement tuée par un collégien de 14 ans.
02:05Et on va retrouver sur place notre équipe, Chloé Tarka et Antoine Durand.
02:10Bonsoir, Chloé.
02:11La marche a-t-elle débuté ?
02:12Où est-elle sur le point de débuter ?
02:14Il y a du monde ?
02:15Quelle est l'ambiance ?
02:17Beaucoup d'émotions, je suppose, Chloé.
02:18Énormément d'émotions.
02:23Oui, bien sûr, la marche est sur le point.
02:25De s'énancer, nous sommes devant le collège de Françoise Dolto.
02:28Elle doit rejoindre la mairie de Nogent, située à une centaine de mètres d'ici.
02:33Comme vous pouvez le voir, la foule est très nombreuse.
02:35Ils sont plus de mille personnes à vue d'œil, vêtues de blanc pour la plupart, sur de nombreux t-shirts.
02:41On peut voir le visage souriant de Mélanie.
02:44En tête du cortège, la famille de la jeune femme est soudée.
02:48Nous avons pu échanger un peu plus tôt avec une proche de Mélanie.
02:51Elle a demandé aux journalistes de rester quelque peu à distance pour ne pas capter, selon elle, leurs larmes,
02:58ni cette douleur qu'elle juge trop intime.
03:01Derrière eux, les habitants de Nogent et des communes alentours, des élèves, des familles,
03:06tous sont venus rendre hommage.
03:08On peut voir aussi des banderoles avec ces mots.
03:11Repose en paix, Mélanie, accompagnée de photos de la jeune femme.
03:14Mais enfin, un détail marquant, vous le voyez peut-être sur les images d'Antoine Durand,
03:19les couleurs du cortège, du blanc, bien sûr, mais aussi du vert, du bleu, du rose.
03:25Autant de teintes vives, un choix voulu par la famille pour saluer la mémoire d'une jeune femme,
03:29pleine de joie, un vrai rayon de soleil comme nous l'ont confié à plusieurs reprises ses proches.
03:34Le cortège est sécurisé par les services de la préfecture.
03:38Et aucune prise de parole n'est prévue à l'issue de cette marche.
03:40Là encore, c'est le souhait de la famille, préserver leur intimité dans ce moment de recueillement.
03:45Merci beaucoup, Claude Tarka et Antoine Durand.
03:48Depuis Nogent, en haut de main, dès je le dis, pour les auditeurs d'Europe 1 qui ne disposent pas de cette image,
03:53il y a une foule immense ce soir à Nogent.
03:57Émotions énormes.
03:59Louis de Ragnel, évidemment.
04:01Je pense que oui, toute la France a été sidérée par la mort de cette surveillante par un élève
04:07qui en plus ne présentait pas le profil habituel.
04:11C'est-à-dire que ce n'est pas quelqu'un qui était sous OQTF,
04:14c'est quelqu'un qui était très bien inséré.
04:16En tout cas, c'est ce que dit le procureur de la République lors de sa conférence.
04:20C'est quelqu'un qui n'était pas addict aux réseaux sociaux.
04:23Et pourtant, voilà, c'est une mort qui interroge beaucoup
04:28parce que toutes les solutions immédiates, les réponses politiques qui sont apportées,
04:33évidemment ne répondent pas à ce qui s'est passé.
04:36Et on voit bien, ça a été le concours lépine des propositions.
04:40Des idées avec les uns qui proposaient des portiques pour détecter les couteaux.
04:45Et on sait bien que les lames en serre armique ne sont pas détectées par ces portiques de sécurité.
04:50Les autres qui disaient, ou le gouvernement, qu'il faut interdire la vente de couteaux à tous les mineurs.
04:57Là, en l'espèce, le meurtre crier s'est servi dans la cuisine de ses parents.
05:02Ou encore des idées comme l'interdiction d'accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.
05:07Tout ça, pourquoi pas ?
05:09Non mais ça peut être des dépensements pour pallier un certain nombre de maux de la société.
05:14Mais le politique, la classe politique en tout cas, ne répond pas encore à la question
05:19comment est-ce que structurellement on peut répondre à ce fléau-là
05:23et qui manifestement est beaucoup plus profond que des simples réponses comme ça,
05:27très concrètes, un peu comme les politiques ont l'habitude de faire.
05:31On voit bien que c'est quelque chose de plus civilisationnel,
05:34avec des vrais questionnements autour de l'autorité,
05:38autour de la répartition du rôle dans le cadre de l'instruction des enfants
05:43ou de l'éducation entre l'école et les familles.
05:46Ça pose un certain nombre de questions profondes, même sur l'organisation de la vie en société.
05:51Et c'est vrai que pour l'instant, il n'y a pas encore de réponse concrète.
05:54Et je note simplement une chose, c'est que Bruno Retailleau,
05:56lorsqu'il s'est exprimé à l'issue de ce drame,
05:59justement a expliqué qu'il n'y avait pas de solution miracle et que ça interpelle.
06:03Il y a une espèce de bug collectif autour de ce cas-là, puisqu'on ne sait pas.
06:08Et je pense qu'il faut admettre, il y a quelques politiques qui admettent
06:12qu'il n'y a pas une réponse avec une baguette magique qui s'impose aujourd'hui.
06:16Noémie, ce qui est terrible, c'est que cet ado, un rapport avec la mort,
06:22ce que disait le procureur, ça ne l'interpelle même pas.
06:24C'est ça qui est.
06:26Il ne regrette rien, sans empathie totale, croadeur absolue.
06:30C'est-à-dire que les éléments qu'on a en notre possession au regard de l'enquête,
06:35qui continue d'ailleurs, ne nous permettent pas vraiment de comprendre
06:38ce qui a pu avoir lieu et quel est véritablement le mobile.
06:42J'écoutais également, comme vous, la conférence de presse du procureur.
06:45Il y avait deux choses qui m'avaient frappée.
06:47La première, c'est effectivement la bestialité de l'acte pour un jeune garçon,
06:5214 ans, qui s'est saisi d'un couteau et qui a mis une dizaine de plaies
06:57dans le corps de sa victime, dont une de 18 centimètres qui lui a coûté la vie.
07:02Donc, il faut faire preuve d'une forme de sauvagerie très particulière
07:07pour faire ce genre de crime.
07:09Et en même temps, dans les premiers témoignages qui ont été recueillis
07:12et qui ont été rapportés par le procureur,
07:15on voit aussi, paradoxalement, cette froideur affective
07:19puisque ce jeune garçon ne semblait pas éprouver la moindre compassion,
07:23le moindre regret.
07:25Et c'est ces deux éléments qui sont d'apparence assez paradoxaux
07:29qui nous frappent dans cette affaire.
07:31Il est encore très difficile de la comprendre, de l'interpréter.
07:35Et parfois, il faut être un petit peu modèles.
07:37Je rejoins ce que dit Louis.
07:38Il faut attendre d'avoir plus d'éléments pour comprendre
07:40exactement ce qui a pu avoir lieu
07:43et avant de pouvoir vraiment interpréter les choses.
07:46Arnaud Clasfer.
07:47Pour ce cas précis, je n'ai pas les éléments pour juger,
07:49mais je ne crois pas que la violence en France des jeunes
07:52soit causée par les portables, je ne crois pas qu'elle soit causée
07:55par les romans, je ne crois pas qu'elle soit causée
07:57par les jeux télévisés, mais je crois qu'elle est causée
08:00par une société qui ne réprime pas la violence
08:03dès qu'elle se produit.
08:05Et en laissant la violence perdurer comme ça,
08:07elle augmente.
08:09Et j'espère que les pouvoirs publics
08:11continueront, enfin commenceront en tous les cas,
08:14à réprimer la violence dès qu'elle se produit.
08:17pas les autres délits, mais la violence est quelque chose
08:20qui gangrène notre société et sape sérieusement ses fondements.

Recommandations