Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet, cofondateurs du G500 Sommet Citoyen ; Dominique Lauwerier, représentante pour les Hauts-de-Frande du projet "Ose la rencontre" (Fondation OCH) et maman d’un enfant handicapé ; Stéphanie Delepoulle, Emile Saïd Plounes et Sacha Devos, bénévoles pour l'association 1 Lettre 1 Sourire ; Abdoulaye Sène, secrétaire général du Forum mondial de l’eau de Dakar.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2025-06-12##
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2025-06-12##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Citoyens, mon patrieau, rejoins le parti son culot.
00:07Citoyens, citoyennes, en vous compte !
00:10Des citoyens propres, nous en font nos cas.
00:13Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:17Je suis un citoyen ordinaire.
00:19Citoyens, soldats, frères, pères.
00:21Citoyens, c'est mon devoir de citoyen.
00:23C'est mon devoir.
00:26Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
00:2819h20, les vraies voix citoyennes.
00:31Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
00:33Oh non, c'était les corons.
00:41La terre, c'était le charbon.
00:47Évidemment, les corons, ça s'impose.
00:49Même si nous sommes à l'île et pas à l'Anse.
00:50Puisque c'est le chant mythique du stade Félix Bollard.
00:53Mais on embrasse également les joueurs du LOSC qui jouent au stade Pierre Moroy.
00:57Pour ce G500 citoyen en direct du garage 34 avenue Carnot à Lille.
01:02Il y a déjà beaucoup de monde.
01:04Et on va recevoir tout de suite les deux coprésidents.
01:06Qu'on a le bonheur d'avoir avec nous tous les lundis soir de 19h à 20h sur Sud Radio.
01:09Dans les vraies voix citoyennes.
01:11On aura ensuite la seconde association.
01:13On ne dévoile rien.
01:14On aura ensuite l'association gagnante.
01:18Et on terminera avec Abdoulha Issen qui est sénégalais et qui est président du forum mondial de l'eau.
01:27Pour parler des enjeux de l'eau.
01:29Il y a eu une table ronde qui était passionnante.
01:31Absolument.
01:32Allez, on va commencer avec vous Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
01:34Vous avez l'air.
01:35Alors, vous avez commencé il y a longtemps l'organisation de ce G500 citoyen.
01:38Mais on ne vous sent pas fatigué.
01:40On vous sent une pêche d'enfer.
01:42Alors, il ne vaut mieux pas être fatigué, cher Philippe David.
01:45Parce qu'il y a trois jours.
01:45Moi, ce qui me donne la pêche, c'est de réentendre l'hymne des vraies voix citoyennes le jeudi.
01:51Et je me suis dit, c'est vrai qu'avoir deux heures consacrées juste pour les citoyens,
01:55ça pourrait être pas mal le lundi et le jeudi.
01:57Message à Patrick Roger.
01:59Non, on est heureux.
02:00On est heureux.
02:01Oui, il y a du monde.
02:01On a des invités internationaux juste sublimes qui nous éclairent sur les enjeux de la démocratie.
02:08Et je pense que c'est important, car je le rappelle aux auditeurs, les démocraties sont mortelles.
02:13Donc, il ne faut pas l'oublier.
02:14Il faut regarder ce qui se passe aussi dans le monde et comment elles reculent un peu partout.
02:18Et du monde, des associations engagées, des gens qui ont envie de faire bouger les choses
02:23et qui ont de très belles résolutions pour cette nouvelle fabrique des idées.
02:29Alors, comment s'est passée cette première journée, Stéphane Pellet ?
02:31Écoutez, moi, déjà, l'eau, ça m'a donné envie.
02:35Oui, d'habitude, vous le savez, j'ai plutôt un penchant pour un certain nombre d'autres boissons.
02:41Qu'on ne citera pas, en raison de la loi Evin.
02:42Bien sûr, qu'on ne le citera pas.
02:44Eh bien, écoutez, là, deux heures d'un débat exceptionnel, passionnant,
02:49mais avec des gens qui ont géré ces questions tout à fait différemment,
02:53mais, comment dire, en complémentarité.
02:55On avait autant le Sénégal, en effet, avec cette figure que vous allez recevoir tout à l'heure,
03:00Abdoulaye Séné, qui est quelqu'un qui a géré des grands forums mondiaux sur ces questions.
03:04Mais des forums mondiaux, oui, ce n'est pas de la parlote simple.
03:06C'est les grandes agences de bassins, Seine-Normandie, en France, etc.,
03:11partout en Allemagne, le Rhin, etc.
03:13Et ils travaillent sur des partages, des formes de partage,
03:16comme on peut faire, avec deux grandes notions, finalement.
03:19L'eau, la meilleure, c'est déjà celle qu'on ne consomme pas, tout simplement,
03:22parce qu'il faut penser maintenant en sobriété de ce point de vue-là.
03:26Et deuxième grande résolution, le responsable, on peut le prendre, comment dire, en défaut,
03:31parce que c'est assez simple.
03:32Il faut un miroir, on se regarde, et le responsable de ce qui se passe actuellement
03:36sur le plan de la crise de l'eau dans le monde, c'est nous,
03:39tout simplement par un certain nombre de pratiques.
03:42Je sais que d'ailleurs, Philippe était là tout à l'heure à écouter la fin de la table ronde,
03:47et c'était passionnant avec ces gens qui ont géré,
03:49mais on a parlé aussi de la même façon pour le bassin parisien, pour les Hauts-de-France.
03:53Donc, j'ai trouvé ce débat exceptionnel.
03:56Alors, il y a une chose importante.
03:57Avant, c'était à Marseille, maintenant Lille.
03:59Pourquoi avoir déménagé de Marseille à Lille ?
04:02Car c'est un sommet national, dont l'intérêt, c'est de s'installer deux ans dans...
04:06Mais là, c'est un peu les dons de la France, Marseille à Lille, il n'y a que Nice qui soit plus loin, et Dunkerque.
04:09Oui, mais on verra après où nous poserons nos bagages pour le quatrième et le cinquième sommet.
04:15Non, on a une grosse association qui est le collectif Santé en danger, fondé par Arnauxchis,
04:20qui est du nord, d'origine lilloise, du moins du nord des Hauts-de-France.
04:26Donc, c'est important aussi d'aller là où nos fondateurs ont des points d'appui.
04:32Donc, on a choisi Lille cette année avec un vote à l'unanimité.
04:36Moi, je connais moins bien votre association que Philippe David, qui a la chance de vous voir...
04:42Il faut venir plus souvent.
04:44Est-ce qu'au fond, d'abord, ça quitte le politique partisan, déjà, ça me frappe.
04:51Deuxième élément, est-ce qu'on pourrait la qualifier en disant, c'est ce que les citoyens découvrent et proposent ?
04:59Ou est-ce que c'est autre chose ?
05:01Tout à l'heure, pour vous répondre, Philippe, j'ai entendu un très beau discours,
05:05c'était celui d'Aurine Ligreau pour l'ouverture de ce sommet citoyen.
05:08Je sais.
05:09Et qui disait donc, en effet, cette formule qui n'est pas une plaisanterie.
05:13Les démocraties sont mortelles, c'est-à-dire qu'elles peuvent trébucher et être rapidement remplacées
05:17par des régimes beaucoup plus autoritaires ou autocratiques,
05:21mais sous l'effet de deux choses.
05:23D'une part, éventuellement, des dirigeants qui, par visée impériale,
05:27et puis par inflammation du sentiment nationaliste, arrivent à dominer le monde,
05:33et en tous les cas, leur monde, mais aussi les citoyens eux-mêmes.
05:35Ça rejoint ce que vous dites, c'est-à-dire des citoyens insatisfaits des résultats de la démocratie.
05:40Ils considèrent que, certes, ils élisent des dirigeants, mais que ces dirigeants,
05:43finalement, n'apportent pas les réponses qu'ils souhaitent.
05:46Et bizarrement, alors qu'ils bénéficient de la démocratie,
05:49ils en viennent à espérer souvent des régimes plus autoritaires.
05:53Ce sont des débats, je pense, que vous avez d'ailleurs régulièrement dans les vraies voix.
05:57Mais donc, ce qui est important, c'est qu'il ne faut pas laisser ce face-à-face
06:01entre, finalement, ces deux extrêmes. Et vous avez raison, Philippe,
06:04un sommet citoyen, c'est une plateforme programmatique qui s'élabore par les citoyens eux-mêmes,
06:08en complément de ce que peuvent faire les partis.
06:11Mais en tous les cas, vous avez raison, c'est non-partisan, et donc ouvert de tout point de vue.
06:15Non-partisan.
06:15Et est-ce que c'est très éloigné de ce qu'a tenté, sans tomber dans la politique politicienne,
06:22le président de la République lors de ses conventions citoyennes ?
06:26A votre avis, c'est très différent ?
06:29Alors déjà, nous, on s'appuie énormément sur le tissu associatif.
06:32Vous savez, en France, il y a 1,7 million d'associations qui, aujourd'hui,
06:36remplacent à certains moments certaines politiques publiques,
06:39ou viennent en renfort des politiques publiques.
06:41Et sans les associations, on serait très très mal.
06:43Donc il y a des très belles initiatives qui sont faites sur tous les territoires,
06:46qui peuvent être dupliquées.
06:48Il suffit juste de les mettre en lumière.
06:50Donc les conventions citoyennes, c'était des citoyens tirés au sort.
06:53Alors là, on s'installe dans des territoires, on fait venir un maximum d'associations,
06:58puisqu'ils sont représentatifs un petit peu de l'action citoyenne dans les territoires,
07:03mais également les citoyens qui veulent participer.
07:05Donc on est beaucoup plus large.
07:07Nous, on est assez unique dans le genre.
07:10Soyons un peu, de temps en temps, j'entends les coups de gueule de Philippe David.
07:14On peut en pousser un, parce que le président de la République a certainement...
07:18Je suis fier d'être votre modèle.
07:19– Exactement.
07:20– Je porte ma croix, David.
07:26– Oui, effectivement, c'est plutôt l'étoile.
07:28– Je voulais dire par là que ce président, qui a quand même un certain talent au plan international,
07:34un certain talent pour voir arriver les idées, les problématiques du moment,
07:38même si on a vu que le sommet des océans va se terminer avec zéro résolution finale.
07:43– Et ça a coûté un pognon de dingue.
07:46– Et ça a peut-être que...
07:47– Ah bah pas peut-être tellement.
07:48– Ce président, là où il a, je crois, échoué,
07:51c'est qu'il était venu pour changer la façon de faire la politique.
07:55Vous vous souvenez de ça ?
07:55– Oui.
07:56– Et il a pris les habits de ce qu'on appelle le monarque républicain,
07:59et il continue à travailler à peu près de la même façon.
08:02On peut critiquer ou pas la Vème République.
08:05Moi, ma question, c'est pas une nouvelle constitution.
08:06– Oui, c'est pas la 6ème ou la 5ème amendée.
08:08– Voilà, c'est pas ça.
08:09Mais ça a été dit tout à l'heure par un des intervenants,
08:12le philosophe Jean-Paul Jouary,
08:14il faut bien dire qu'en France,
08:16le pouvoir du président de la République
08:18est totalement exorbitant du droit commun.
08:21Un président français peut dissoudre une Assemblée nationale.
08:23– Aucun président n'a droit.
08:24– Aucun président dans le monde...
08:26– Vous dites ça aux Etats-Unis ?
08:27– Il peut voter des lois sans vote.
08:29– Absolument.
08:30– Il peut envoyer des troupes sans même demander l'avis du Parlement.
08:33– Donc il faut faire attention,
08:35parce qu'il avait promis énormément de ce point de vue-là,
08:38les fameuses conférences citoyennes.
08:40Et par exemple, la toute première sur l'environnement,
08:42il a fait une lourde erreur.
08:43C'est-à-dire de prendre la décision avant qu'elle ne se tienne
08:46de retenir sans filtre, avait-il dit, toutes les propositions,
08:50quand on sait qu'il en a été retenu une quinzaine sur 140.
08:53Voilà.
08:54Donc il faut faire très attention,
08:55parce qu'on ne peut pas jouer avec ça.
08:57Vous faites ça une fois, deux fois, trois fois.
08:59Vous avez les gilets jaunes.
09:00Ensuite, vous avez encore des gens qui prennent petit à petit l'esprit rebelle.
09:06Et vous pouvez vous retrouver avec une situation difficile.
09:08– Aurélie !
09:10– Non mais si vous ne parlez pas d'une chose,
09:11personne ne entend pas.
09:13– Une chose, oui, ça c'est vrai aussi.
09:14Une chose, le G500, ça porte mal son nom maintenant,
09:17parce que vous êtes bien plus que 500.
09:19– Oui, mais on regarde le nom.
09:19– Comment est-ce qu'il devrait s'appeler ?
09:21– G3000.
09:22– Ah oui, G3000, oui, c'est bien.
09:24– G3000.
09:24– C'est le G500 x6, c'est ça ?
09:27– Voilà, c'est un peu ça, en trois ans,
09:29on a été rejoints par un grand nombre d'associations.
09:31– Et comment ça s'est fait ?
09:32– Grâce à Sud Radio, Philippe.
09:34– Vous n'avez pas la question, mais comment ça s'est fait ?
09:36– Non, comment ça s'est fait au fur et à mesure de nos déplacements,
09:40de nos rencontres, du bouche à oreille,
09:42le tissu associatif se parle quand même entre eux.
09:44– Oui, c'est clair.
09:45– Il y a un chiffre intéressant.
09:47Ce soir, on est presque à la fin de la saison,
09:50il faut le dire, du point de vue radiophonique.
09:51– Oui, oui, il se termine le 4 juillet.
09:53Vous allez remettre tout à l'heure, Philippe, le trophée citoyen
09:57à un certain nombre d'associations.
09:58Est-ce que vous savez qu'en trois saisons,
10:00on aura donc reçu Aurélie Gros, moi-même,
10:03surtout vous, Philippe, à l'époque aussi,
10:05beaucoup, Cécile de Ménibus,
10:06trois associations seront passées.
10:11Vous imaginez le nombre d'adhérents que ça représente ?
10:14Et tous ces gens-là, souvent, sont dans l'ombre.
10:16Ce sont les fameux bénévoles à qui on veut rendre hommage.
10:18– Voilà, et nous, c'est le tiers secteur.
10:21Je pense qu'il faut s'appuyer aujourd'hui
10:22sur le pilier de l'État, évidemment,
10:25les collectivités territoriales
10:27qui investissent sur nos territoires
10:29et qui sont au plus proche des citoyens,
10:31et ce tiers secteur, c'est-à-dire ce tissu associatif
10:34qui, au quotidien, est là pour être au chevet aussi
10:37des Françaises et des Français.
10:39Donc on marche là-dessus si on veut sauver notre démocratie.
10:42– Et on peut commencer à dévoiler le palmarès
10:44puisque désormais, on va recevoir l'association
10:46qui a fini en seconde position.
10:48– Eh oui, ça s'est joué de peu,
10:51parce qu'il y a eu près de 5 000 votants,
10:53ce qui est quand même beaucoup sur Sud Radio.
10:57Et donc, je ne sais pas à qui.
10:59Et si on osait la rencontre ?
11:01– Eh bien, écoutez, on va oser la rencontre tout de suite.
11:03– Rencontrons-les.
11:04– Comme on les avait reçus dans les finalistes,
11:07ceux qui ont entendu l'émission se souviennent.
11:08Allez, on va retrouver dans quelques instants
11:09Dominique Loverier, responsable pour les Hauts-de-France,
11:12comme nous sommes à Lille, de Ose la rencontre.
11:14Et maman d'un enfant handicapé,
11:15restez bien avec nous sur Sud Radio.
11:16– Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
11:2519h-20h, les vraies voix citoyennes,
11:28Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
11:30Les gens du Nord, ont dans les îles le bleu qui montre à l'heure de la mort.
11:36– Ah oui, Enrico Macias, chanson incontournable,
11:38puisque nous sommes à Lille pour le G500 citoyen.
11:42Aurélie Gros et Stéphane Pelé, les deux co-présidents du G500,
11:45nous ont laissés.
11:46Et on a le plaisir de recevoir l'association qui a fini seconde.
11:49C'est l'association Ose la rencontre de la fondation OCH,
11:53Office Chrétien des personnes handicapées.
11:55Nous avons avec nous Dominique Loverier,
11:57représentante pour les Hauts-de-France et maman d'un enfant handicapé.
12:01Bonsoir.
12:02– Bonsoir.
12:03– Alors, on parle souvent d'inclusion,
12:06mais on ne parle pas toujours de véritables rencontres.
12:08Alors, osez la rencontre,
12:09ça vous permet, ça permet à des personnes handicapées
12:13de rencontrer des personnes valides.
12:15Expliquez-nous comment ça se passe.
12:17– Alors, on va parler de pilotes et de copilotes.
12:21Donc les pilotes, ce sont les personnes en situation de handicap
12:24et les copilotes, ce sont les personnes qui ont la gentillesse
12:27d'accompagner et d'aller à la rencontre de nos enfants
12:31ou de personnes en situation de handicap.
12:36Donc comment ça se passe, en fait,
12:37il faut aller sur le site Osez la rencontre.
12:40Et là, on peut s'inscrire soit en tant que copilote
12:43pour proposer quelque chose
12:45ou en tant que pilote pour émettre un souhait.
12:51– D'accord.
12:52Et comment, vous pouvez nous raconter votre expérience de vie
12:55parce que vous avez un enfant handicapé,
12:56comment ça s'est passé ?
12:58Comment est-ce que vous avez rejoint cette association ?
13:00Comment vous avez, avec votre enfant, organisé cette rencontre,
13:03lui ou elle en tant que pilote,
13:05lui, votre enfant en tant que pilote,
13:06et le copilote, comme on dit, j'aime pas trop le mot, valide ?
13:10– Voilà.
13:11Alors moi, j'ai un petit peu participé à l'élaboration de cet événement.
13:16Donc c'était très intéressant parce que moi,
13:18j'ai pu donner mon regard de maman d'enfant.
13:21Donc moi, je suis maman d'Achille,
13:23qui est porteur de Trisomie 21,
13:25qui a maintenant 18 ans.
13:26et c'était vraiment une belle construction
13:29parce que ça a été un partenariat entre les différents groupes.
13:36Et à cette occasion,
13:38donc Achi, il a pu participer.
13:40Donc lui, il avait tout simplement émis comme souhait
13:43d'aller à un concert du groupe Open.
13:45Open, c'est un groupe de chanteurs kato.
13:50Et il aime beaucoup, beaucoup ce groupe.
13:53Donc on a juste été sur ce site.
13:56On a inscrit Achille parce qu'il n'en était pas capable.
14:00Enfin, on l'a fait pour lui.
14:02Et il y a, comment dire,
14:06quelques personnes de la paroisse, là où on habite,
14:09qui ont emmené Achille à ce concert.
14:12Donc ça s'est fait même de façon un peu plus,
14:15entre guillemets, grandiloquente,
14:16parce qu'il a eu l'occasion aussi de rencontrer les chanteurs.
14:19Enfin, ils avaient vraiment bien fait les choses.
14:21Ah bon, génial, oui.
14:22Comme un visiteur VIP, c'est ça ?
14:25Voilà, tout à fait.
14:26Absolument.
14:27Finalement, je me pose une question.
14:29Qui est-ce qui bénéficie le plus de cette rencontre ?
14:32Le pilote ou le copilote ?
14:34Ah, c'est une bonne question.
14:35Et puis même les accompagnants du pilote aussi.
14:38Oui, absolument.
14:39Voilà, parce que quand même,
14:40ce que je veux dire aussi,
14:41c'est le but de cette rencontre.
14:42C'est aussi de favoriser la rencontre,
14:45de découvrir le milieu du handicap.
14:47Je suis bien placée pour dire
14:49que nos enfants n'ont pas beaucoup d'amis,
14:51que ça nous demande beaucoup d'énergie
14:53pour provoquer des rencontres.
14:55Et là, c'est quand même un événement
14:58qui permet vraiment de découvrir
15:01le monde du handicap.
15:03Et comme vous dites,
15:04les copilotes,
15:06les personnes qui accompagnent ces projets,
15:08découvrent des choses.
15:09Des choses qu'ils ne vont jamais imaginer.
15:11Exactement.
15:11Vous avez dit,
15:13nos enfants n'ont pas beaucoup d'amis.
15:15C'est terrible.
15:16Terrible.
15:17Comment ça se fait ?
15:18On ne veut pas avoir comme copain
15:20ou comme copine
15:21un enfant trisomique.
15:23Pourtant, ce n'est pas une maladie contagieuse.
15:25Comment ça se fait ?
15:27Alors, je vais parler de notre situation.
15:30À nous, Achille est encore en milieu ordinaire
15:32avec beaucoup de difficultés.
15:33On en a fait des combats pour y arriver,
15:35mais il est en lycée professionnel.
15:37Ce qui est très bien déjà.
15:38En primaire, ça se passe bien
15:39parce que les enfants ont beaucoup d'ouverture.
15:43Ils sont très naturels.
15:45Il n'y a pas de filtre.
15:47Donc, en primaire, ça s'est plutôt bien passé.
15:49Ça devient plus compliqué au collège.
15:51Je crois que les jeunes au collège
15:53ont déjà assez avec leur propre personne
15:55à gérer.
15:58Donc, je ne dis pas qu'il n'est pas bien accueilli.
16:00Au contraire, il a toujours été bien accueilli.
16:02Mais c'est de créer des liens
16:04qui est très difficile.
16:05Et voilà.
16:06Et quels sont les retours
16:10de ceux qui font ces rencontres ?
16:11On va parler des pilotes et des copilotes.
16:13Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
16:14Le copilote, il vous dit
16:15« Je ne sais pas, ma vision du handicap
16:17a totalement changé.
16:18Comment ça fonctionne ? »
16:19Alors ça, moi, je ne sais pas.
16:20Achille, il réagit comment ?
16:22Achille, c'est très naturel.
16:23Lui, dès qu'on peut faire la fête,
16:24dès qu'on peut voir d'autres personnes,
16:26il est dans la relation.
16:27À 18 ans, faire la fête,
16:29c'est quand même assez naturel.
16:31Ah oui, là, on a eu un mariage ce week-end.
16:33Il a fallu presque le porter pour l'emmener.
16:38C'est bien, c'est génial.
16:39Oui, oui.
16:39Lui, il est à fond dans la relation.
16:41Et pour l'instant, il ne se rend pas trop compte.
16:43C'est plus nous qui...
16:45Enfin, moi, j'ai d'autres enfants.
16:46Je vois bien qu'à la maison,
16:47il est tout seul et qu'il n'y a pas d'appel,
16:49il n'y a pas de communication.
16:51Sinon, on n'est pas « entremetteurs » de la relation.
16:55Comment ça se passe, la rencontre avec le pilote et le copilote ?
16:58Chez l'un, chez l'autre, en terrain neutre ?
17:00Vous parlez au téléphone, faites de la visio,
17:02comment ça se passe ?
17:03Ça dépend des situations.
17:05C'est vraiment très, très variable.
17:07Là, on a eu la visite des personnes
17:10qui allaient emmener Achille quelques jours avant.
17:15Ils sont passés parce qu'on ne vient pas chercher quelqu'un comme ça.
17:17et on emmène...
17:18En démarquant comme une fleur,
17:20c'est bon, on part au concert, au revoir.
17:22Voilà, donc ça dépend vraiment du projet.
17:24Il y a beaucoup de facteurs qui font que l'événement
17:28va se faire de façon différente.
17:31Mais c'est sûr que ce n'est pas une rencontre ponctuelle comme ça.
17:35Ça demande une préparation,
17:36ça demande une petite rencontre avant,
17:38ça demande une prise de contact.
17:40Et quels sont les clichés qui perdurent encore aujourd'hui ?
17:44Alors ça, vous me posez une colle.
17:46Non, parce qu'ils disent qu'ils n'ont pas très peu de copains,
17:49très peu d'amis, c'est quand même fou, non ?
17:50Ce n'est pas le rôle des adultes de te dire aux enfants,
17:53bah écoute...
17:54Déjà, il y a un moyen qu'Achille n'a pas,
17:56c'est le téléphone.
17:58Il n'a pas la capacité de gérer un téléphone tout seul.
18:02Et très concrètement, les jeunes maintenant,
18:06c'est essentiellement avec un téléphone qu'on communique.
18:09Essentiellement.
18:10Est-ce que vous êtes implanté,
18:11vous êtes dans le Nord, dans les Hauts-de-France,
18:12est-ce que vous êtes implanté dans toute la France
18:14pour organiser des rencontres ?
18:16Je parle de l'association, bien évidemment.
18:20Oui, oui.
18:20Elle a commencé en 2023, bien sûr qu'elle est implantée dans toute la France,
18:23mais elle est plus ou moins, on va dire, connue.
18:28Et c'est ça qui est compliqué,
18:29c'est qu'il faut des moyens.
18:30Il faut des moyens humains,
18:31il faut des moyens financiers
18:32pour aller dans les diverses régions.
18:36Il faut réussir à sensibiliser les lieux.
18:40Donc, moi, j'en ai fait partie.
18:42J'ai essayé de contacter l'institution là où on habite
18:45et ils n'ont pas adhéré au projet.
18:49Ah oui.
18:50Voilà.
18:50Et pourquoi ?
18:51Pourquoi ?
18:51Parce que ça avait une valeur catholique.
18:54Oui, alors que vous acceptez tous les enfants
18:56qui soient catholiques, musulmans, juifs, bouddhistes, athées,
19:01ce que vous voulez.
19:02Bien sûr.
19:03Et enfin, comment est-ce qu'on peut vous contacter ?
19:06Par exemple, qu'il y a des gens qui nous écoutent
19:07qui se disent, tiens, j'aimerais bien être copilote.
19:09Ou quelqu'un, un enfant handicapé, il tient,
19:12j'aimerais bien qu'il devienne pilote.
19:13Comment est-ce qu'on fait pour vous contacter ?
19:15Alors, c'est très simple.
19:16Il y a un site, Ose la rencontre.
19:18Absolument.
19:18Voilà.
19:19Et là, c'est très, très, très intuitif.
19:22Vraiment, enfin, je ne vais pas donner le mode d'emploi
19:24parce que je crois que tout le monde est capable
19:26de taper Ose la rencontre.
19:27Oui, c'est sûr, ce n'est pas trop compliqué
19:28sur moteur de recherche, ce n'est pas trop compliqué.
19:31Et peut-être préciser OCH, parce que Ose la rencontre,
19:33c'est peut-être...
19:35Ose la rencontre OCH, c'est ça.
19:37Voilà, OCH.
19:38Absolument.
19:39Merci beaucoup, Dominique Loverier,
19:41représentante pour les Hauts-de-France de Ose la rencontre
19:43et maman d'un enfant handicapé, Achille.
19:45On se permet d'embrasser Achille et de vous embrasser.
19:47Avec plaisir.
19:47Bravo pour ce que vous faites,
19:49bravo pour cette seconde place
19:50et bravo à l'association.
19:51Merci à vous.
19:52Merci à vous.
19:53Tout de suite, on va rencontrer l'association qui a gagné.
19:57On ne vous dit rien, mais elle est passée
19:59il n'y a pas très longtemps sur Sud Radio,
20:00comme Ose la rencontre.
20:02Restez bien avec nous sur Sud Radio.
20:04Sud Radio.
20:05Sud Radio.
20:05Parlons vrai.
20:06Parlons vrai.
20:07Sud Radio.
20:07Parlons vrai.
20:09Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
20:1219h, 20h.
20:13Les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
20:16Je passe mes vacances, tout en haut, je chérise.
20:20Nous, une chanson sur le mineur d'ailleurs,
20:23une chanson assez ancienne,
20:24mais qu'il avait reprise il y a une quinzaine d'années, je crois.
20:27Absolument magnifique.
20:28Et on est en compagnie de l'association.
20:30Ils ont de superbes t-shirts
20:32qui ont gagné ce trophée de la meilleure initiative citoyenne Sud Radio.
20:36C'est l'association Une Lettre, Un Souris.
20:38Nous sommes en compagnie de Stéphanie Delepoux, de bénévole.
20:40Bonsoir.
20:41Bonsoir, merci de nous accueillir.
20:43Et on est également en compagnie de Émile Saïd Plounès.
20:46Bonsoir.
20:47Bonsoir, merci beaucoup.
20:48Et avec plaisir.
20:49Et Sacha De Vos, bonsoir.
20:50Bonsoir.
20:51Bien dans le micro.
20:52Alors, Une Lettre, Un Souris, c'est une plateforme
20:54où chacun peut écrire à une personne âgée, isolée.
20:57C'est simple.
20:59Comment est-ce qu'aider cette association ?
21:02Alors, c'est assez simple.
21:04C'est une association qui est née il y a cinq ans, pendant le Covid.
21:07À la base, dix cousins étaient en déjeuner de famille.
21:09Ils se sont rendus compte que leurs grands-parents étaient complètement isolés.
21:13Et ils se sont dit qu'ils allaient commencer à leur écrire des lettres.
21:16Ils ont fait passer le message autour d'eux, à leurs amis, à leurs proches.
21:20Et en fait, ce mouvement a pris une ampleur folle.
21:22Ils ont créé un site internet.
21:23Et au bout de quelques jours, près de 6 000 lettres par jour étaient envoyées pendant le Covid.
21:31Et donc, cet assaut a grandi, grandi, grandi.
21:33Maintenant, on est supporté par des ministères et beaucoup, beaucoup d'entreprises.
21:36Et donc, on ne cesse de grandir et de discuter à des événements comme ici.
21:42Est-ce que vous avez encadré dans le musée de l'association la première lettre qui a été envoyée ?
21:47Je ne sais pas qui veut répondre, Sacha ?
21:50Alors, cette lettre a été...
21:51Ou comme vous voulez, Stéphanie ?
21:53Non, mais toutes les lettres ont été relues.
21:55Et c'est très émouvant de les relire.
21:57Parce qu'elles sont très belles, elles sont personnelles, elles sont bienveillantes.
22:00Elles sont écrites avec le cœur.
22:02Et c'est vrai que maintenant, il y a un million de lettres qui ont été envoyées.
22:04Un million ? C'est énorme !
22:05C'est assez formidable.
22:06Elles arrivent de 183 pays.
22:08Beaucoup de francophones, francophiles du monde entier ont écrit, ont participé.
22:12Bien évidemment, si tous ceux qui nous écoutent ont envie de participer,
22:16ils peuvent aller sur le site uneletteinsourire.org
22:19et écrire une lettre bienveillante et personnelle.
22:22Alors, est-ce que vous avez mesuré l'impact qu'ont eu ces lettres ?
22:25C'est comme tout à l'heure dans l'association précédente qui a fini deuxième,
22:30pour ceux qui ont fait les lettres et pour ceux qui les recevaient.
22:33Vous avez fait un bilan pour les deux ?
22:34Parce que je pense que parfois, comme la personne valide qui aide une personne en situation de handicap,
22:38elle est plus contente encore de la BA, comme on dit, la bonne action qu'elle a faite.
22:42Oui, tout à fait.
22:43En fait, on a fait faire une revue scientifique
22:47où on a mesuré que pour toutes les personnes qui écrivaient
22:51et pour toutes les personnes qui recevaient les lettres,
22:55le taux de bonheur, entre guillemets, était vraiment accru.
22:59Et voilà, c'est le bilan qui ressort de cette étude.
23:03C'est quasiment scientifique.
23:05Sacha, il y a le taux de cholestérol, là il y a le taux de bonheur.
23:08Comment est-ce qu'on le mesure, le taux de bonheur ?
23:10Surtout, quand on se rend en EHPAD pour effectuer la distribution des lettres,
23:14c'est là qu'on s'en rend le plus compte.
23:16Parce qu'en fait, on a la réaction en direct du senior.
23:19Avec parfois des petites larmes, je pense.
23:21Il y en a qui sont extrêmement émus et qui repensent à leur jeunesse
23:24et qui sont super contents.
23:26Et certains prennent le temps derrière de répondre.
23:28On les aide, on les accompagne dans cette démarche.
23:30Et forcément, pour avoir fait aussi des ateliers de sensibilisation dans les entreprises,
23:34les jeunes qui écrivent sont très contents de prendre ce temps pour ces seniors, justement.
23:38Stéphane Delopoulx veut réagir.
23:40Il y a une amélioration de la santé mentale et physique qui a été prouvée.
23:44Meilleure qualité de la nuit, moins de médicaments, moins de psychotropes,
23:48meilleure confiance en soi.
23:49Ça fait même des économies à la sécurité sociale, c'est bien.
23:51Moins de jours d'arrêt maladie pour les entreprises.
23:54Et ça ne coûte rien à la sécu.
23:55Alors, est-ce que parfois, des liens durables se créent ?
23:59Je ne sais pas, vous écrivez de Dunkerque à Lille, et puis un jour, vous dites,
24:03bon tiens, je vais aller faire un soin à l'EHPAD, on va manger un bout ensemble,
24:07ou boire l'apéritif, ou quelque chose.
24:09Et puis après, c'est une histoire qui n'est ce que ça arrive.
24:13Bien sûr.
24:14Alors, ça commence souvent par une lettre, du coup, qui est au cœur de cette association.
24:17Et vu que le seigneur a la possibilité de répondre, ça permet déjà d'entamer une discussion.
24:21On a même derrière des rencontres qui sont faites, du coup, pour avoir une réelle discussion
24:26en face-à-face entre le seigneur et le jeune.
24:29Et oui, donc forcément, énormément de relations naissent grâce à ça,
24:32que ce soit du coup entre des bénévoles de l'association et des seigneurs,
24:35ou alors entre des personnes de lambda qui ont pris ce temps d'écrire une lettre avec des seigneurs.
24:40C'est extraordinaire quand même, non ?
24:42Vous avez pu assister, vous, à des rencontres réelles comme ça ?
24:46Oui, tout à fait.
24:47Ah, bah racontez-nous, Émile Saïd.
24:49J'étais en Bretagne cet hiver pendant deux semaines,
24:53et on a fait un petit tour où on a visité plusieurs EHPAD.
24:56Et en fait, on leur livrait des lettres qui avaient été écrites au préalable pendant les fêtes
24:59pour des personnes âgées.
25:01Et on voyait vraiment leur réaction quand ils ouvraient ces lettres.
25:05Et très souvent, ils leur répondaient.
25:06Et ensuite, ils commençaient une espèce de relation épistolaire, en fait,
25:09avec les écrivains du début.
25:12Et on voyait vraiment l'émotion des résidents des maisons de retraite
25:15qui étaient super heureux de recevoir un peu de visite et un petit peu de présence extérieure.
25:22Ça donne du bon mot cœur, évidemment.
25:23Stéphanie Delepoule veut réagir.
25:24Nous, on a un directeur d'EHPAD qui nous dit « Je crois que vous ne réalisez pas l'impact de vos lettres.
25:29Elles sont distribuées à des gens qui sont là depuis plus de trois ans,
25:31qui n'ont jamais reçu une visite ou un courrier personnel. »
25:34C'est terrible.
25:34Donc évidemment, ça fait un petit peu réfléchir.
25:37Je pense aussi à un jeune de 25 ans d'une promo AXA Concorde, AXA Touker,
25:42qui a participé à un de nos événements.
25:44Il a 25 ans, il a écrit une lettre, il a laissé sa lettre à une dame, une résidente d'un EHPAD.
25:49Et maintenant, tous les lundis, ils se téléphonent pour se donner des petites nouvelles en sortant du bureau.
25:54Des petites histoires comme ça, on en a plein à raconter.
25:56C'est magnifique.
25:57Alors, les lettres, vous les faites comment ?
25:58C'est des lettres papier qu'on écrit à la main ou qu'on imprime et qu'on poste ?
26:03Ou alors, est-ce que vous les envoyez à l'adresse mail de l'EHPAD et vous la tapez évidemment ?
26:07Ou alors, vous l'écrivez à la main, vous la scannez, vous l'envoyez à l'EHPAD ?
26:10Comment est-ce que ça se passe ?
26:12Alors, ce sont des lettres qu'on peut faire écrire directement à la main lors d'ateliers de sensibilisation
26:18ou d'ateliers d'écriture qu'on organise.
26:20Donc, on récolte déjà énormément de lettres écrites en direct.
26:24Mais on a aussi du coup, sur notre site, une section pour envoyer des lettres
26:30que nous derrière, on fait imprimer pour ensuite les distribuer du coup en main propre
26:34parce qu'en fait, on se rend compte que ce qui touche aussi, c'est l'intention
26:37et d'avoir une intention physique.
26:39Et c'est ce à quoi répondent mieux les seniors.
26:43Emile Sey veut réagir.
26:44Si je peux ajouter à ça, il y a déjà plus de 2000 EHPAD en France en fait
26:48qui ont reçu des lettres en physique.
26:51Et sur combien c'est qu'on y a des EHPAD en France ? Je n'en ai aucune idée.
26:537600.
26:54Ah ben c'est bien, il y a encore de la marge de progression encore.
26:56Exactement.
26:56Et c'est aussi pour ça qu'on est à la radio ce soir.
26:58Un peu moins du quart, un peu plus du quart, pardon.
27:00Voilà, voilà.
27:00Et c'est pour ça qu'on est à la radio ce soir.
27:02On fait appel à tous les EHPAD qui nous entendent.
27:04S'ils veulent devenir partenaires de l'Université d'Assoy et recevoir des lettres, recevoir des visites,
27:08ils peuvent nous faire signe via le site ou via les différents contacts qui sont sur Internet.
27:14Comment ça se passe alors pour vous contacter les EHPAD, se connectent à votre site Internet,
27:19vous envoient un message, voilà, on est l'EHPAD X de telle ville et on a X personnes,
27:24qui est-ce qui peut écrire ?
27:25C'est des lettres régionales, on va dire.
27:26Vous écrivez des Hauts-de-France aux Hauts-de-France ou vous pouvez écrire en Occitanie, en Bretagne ou en Alsace.
27:34Parce que pour la rencontre physique, c'est mieux d'être prêt, quoi.
27:38Parce que vous écrivez de l'île, aller à Toulouse, ça fait un peu loin.
27:40Voilà, évidemment.
27:41Donc nous, on essaye de garder un lien de proximité entre les écrivains et les receveurs.
27:46Mais évidemment, on peut écrire de partout.
27:49On est présent, comme l'a dit Stéphanie, dans plusieurs pays d'Europe et on a reçu des lettres de plus de 183 pays.
27:55Ah oui, 180, mais c'est énorme, c'est pratiquement l'ensemble des pays du globe.
27:58Effectivement.
27:59Il n'y a que la Corée du Nord qui ne travaille pas avec vous.
28:00C'est ça.
28:01Quand on reçoit, par exemple, une lettre du Sénégal, ça va être peut-être un petit peu plus compliqué d'aller la livrer.
28:07Tandis que si on reçoit une lettre de Bretagne, on va faire en sorte que l'écrivain et le receveur soient à proximité pour engager justement cette...
28:15Qu'est-ce qu'à faire de Brest à Quimper ou plus loin ?
28:17Si vous faites de Rennes à Brest, ça fait un peu plus loin, quoi, quand même.
28:19Alors, si on parle de la Bretagne, on a une belle histoire qui s'est passée le mois dernier avec une femme, Nelly, qui a récupéré 2000 lettres de l'école de gendarmerie de Châteaulin et qui, pendant deux mois, un mois et demi, a circulé en vélo dans le Finistère pour distribuer les lettres au 145 EHPAD du Finistère.
28:37Eh bien, c'est magnifique. Bravo à vous, Stéphanie Delepoux, Emile Saïd Plounais, Sacha De Vos. Vous êtes les gagnants de ce trophée citoyen Sud Radio.
28:47C'est moi qui vais vous le remettre tout à l'heure. J'ai une certaine émotion. Merci beaucoup à vous et bravo. C'est une très belle association. Ça nous avait beaucoup touché de vous recevoir.
28:55Merci beaucoup à vous.
28:56Eh bien, avec grand plaisir. Et tout de suite, on va recevoir un invité exceptionnel. On va être avec Abdoul Haïsen, secrétaire général du Forum Mondial de l'Eau, un enjeu planétaire.
29:05Et il y avait une table ronde qui s'est terminée il y a quelques minutes. On se retrouve tout de suite avec les vraies voix citoyennes de Sud Radio.
29:11Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
29:13Merci pour vos émissions et continuez comme ça parce que vous êtes formidables, tous.
29:18Sud Radio, parlons vrai.
29:21Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
29:29Tout ça ne vaut pas, un clair de lune à Maubeuge.
29:36Le clair de lune à Maubeuge de Bourville, évidemment, l'immense Bourville.
29:40Immense acteur et très grand chanteur également, faut-il le rappeler.
29:43Nous sommes désormais en compagnie d'Abdoul Haïsen, secrétaire général du Forum Mondial de l'Eau de Dakar.
29:48Bonsoir.
29:49Bonsoir.
29:50Bien dans le micro. Vous avez le micro devant vous. Allez-y.
29:52Alors, vous avez fait une table ronde qui a passionné tout le monde sur l'eau.
29:57Quand on vient de Dakar, vous avez été dans le monde entier.
30:00Pourquoi venir au G500 Citoyens à Lille ?
30:03Oui, venir à Lille, participer à ce sommet, c'est réaffirmer ma conviction
30:13que les citoyens ont un rôle extrêmement important à jouer dans la gestion de cette ressource vitale.
30:23Une ressource qui, malheureusement, est aujourd'hui menacée, menacée par l'action humaine,
30:31menacée par les changements climatiques et menacée surtout par la multiplication des conflits à travers le monde.
30:38Et j'estime qu'aujourd'hui, l'eau devrait être au cœur des priorités.
30:46Priorité politique, mais priorité aussi dans l'action des citoyens.
30:50Alors, il y a une chose importante quand même.
30:53L'eau, c'est un enjeu international.
30:55Ça se joue au niveau international ou au niveau local ?
30:57Je ne sais pas, on se partage les eaux du Niger ou du Nil en Afrique,
31:01de la Seine ou du Danube en Europe.
31:04Ou alors, il faut carrément un plan mondial ?
31:06Alors, l'eau a des enjeux au niveau local,
31:12il a des enjeux au niveau plus global à l'international.
31:17Aujourd'hui, quand vous allez en Afrique de l'Ouest
31:20pour la gestion d'un puits communautaire
31:23avec des éleveurs, des agriculteurs,
31:28dans une période de sécheresse
31:29où les débits ne sont plus suffisants,
31:32vous avez de vraies situations de conflits à l'échelle locale.
31:39Quand vous allez dans un lac
31:41qui avait une certaine étendue
31:43qui, à cause de la sécheresse,
31:46s'est rétrécie, ne peut plus donner l'eau
31:48pour tous les besoins de la région et du territoire,
31:51vous avez des enjeux locaux.
31:53Mais quand vous avez aussi un fleuve
31:55qui est partagé par plusieurs pays,
31:57le Nil, par exemple,
31:59qui couvre des milliers de kilomètres en Afrique.
32:01Voilà.
32:02Et qu'on ne réussit pas à s'entendre
32:05pour décider de comment on va gérer
32:08des ressources qui se raréfient,
32:10qu'on ne réussit pas
32:11à fixer les règles
32:14pour partager les eaux,
32:17qu'on ne réussit pas à faire ensemble
32:19un calendrier d'aménagement
32:21des infrastructures,
32:23on court vers des conflits
32:27qui peuvent véritablement être assez dangereux.
32:31D'autant plus que...
32:31Quand même des conflits armés.
32:33Le monde aujourd'hui,
32:34et ça a été déclaré par la presse,
32:38a connu en 2024
32:39le nombre de conflits
32:42le plus important dans une année
32:43depuis la dernière guerre.
32:45Oui, donc depuis 80 ans.
32:47Ça veut dire que
32:48si l'on ne fait pas attention,
32:50les étincelles
32:52pour les conflits vont se multiplier
32:54et l'eau fait partie
32:56de ce qui pourrait être
32:57une étincelle de conflits.
32:59Amdou Laïsène,
32:59la problématique de l'eau,
33:00elle ne concerne que l'eau douce
33:02ou également l'eau de la mer
33:03et des océans,
33:04comme il y a un sommet
33:05qui a eu lieu là,
33:06à Nice,
33:07au sujet des océans.
33:08Alors, ce qu'il faut retenir,
33:10c'est que l'eau,
33:12c'est d'abord un cycle
33:13qui implique l'océan,
33:17les lacs,
33:18les rivières
33:18et l'eau souterraine.
33:20Oui.
33:21Donc, en réalité,
33:22vouloir distinguer
33:24l'eau douce des océans
33:26est une erreur.
33:28Il faudrait, à mon avis,
33:29une approche plus globale
33:31qui prenne en compte
33:32ce que nous appelons
33:33le grand cycle.
33:35Pas seulement
33:35ce qu'on appelle
33:36le petit cycle.
33:37Le petit cycle,
33:38c'est aller capter de l'eau,
33:40traiter l'eau,
33:41la distribuer,
33:42la retraiter,
33:44cette eau usée,
33:45la réinjecter
33:46pour la réutiliser.
33:48Mais il faut penser
33:49au grand cycle.
33:50Le grand cycle,
33:50c'est quoi ?
33:51C'est l'océan,
33:53c'est les lacs
33:55et c'est tout cela.
33:56Il faut donc avoir
33:56une approche décloisonnée,
33:58une approche du cycle.
34:00Et en ce moment-là,
34:01comme vous l'avez dit,
34:02on ne discutera pas seulement
34:04de l'eau douce
34:05et de l'eau salée,
34:06mais on va prendre en charge
34:08les glaciers,
34:09on va prendre en charge
34:10les océans,
34:11on va prendre en charge
34:12l'eau qui est dans
34:13les continents.
34:14Et c'est comme ça
34:14qu'il faudrait,
34:15à mon avis,
34:15aborder la question.
34:16Vous avez parlé
34:17de l'Afrique de l'Ouest,
34:18vous êtes Sénégalais,
34:19un pays proche de la France
34:20comme nombre de pays
34:21d'Afrique de l'Ouest.
34:22Est-ce que l'eau est vraiment
34:23encore une problématique majeure
34:24comme il y a 30 ou 40 ans
34:25en Afrique ?
34:27Ah,
34:27c'est de plus en plus
34:28une problématique importante.
34:30En raison de l'explosion
34:31démographique ?
34:32Oui,
34:33je donne un exemple,
34:33le cas du Sénégal.
34:34En 1960,
34:37le Sénégal disposait
34:38de 7000 m3
34:41par an
34:42par habitant.
34:43Aujourd'hui,
34:44on est à moins de 1400 m3.
34:47Ça fait beaucoup d'usées
34:48par 5.
34:48En 2050,
34:51il est prévu
34:51qu'on soit en dessous
34:53de 700 m3
34:54par habitant
34:55par an,
34:56alors que 700 m3
34:57par habitant
34:58par an,
34:59c'est le seuil
35:00de pénurie
35:01absolue
35:02pour un pays.
35:02Ça veut dire donc
35:03que le Sénégal
35:05comme d'autres pays
35:06connaissent
35:08des problèmes
35:09aigus
35:09qui vont
35:10s'accentuer.
35:13Si également
35:14vous prenez...
35:14Il y a un grand fleuve
35:15je crois au Sénégal
35:16qui est le fleuve Sénégal
35:17théoriquement.
35:18Justement,
35:19le fleuve Sénégal
35:20est un fleuve
35:21à statut international
35:23que nous partageons
35:24avec le Mali,
35:26la Mauritanie,
35:26la Guinée.
35:27On peut même dire
35:28que pour ce qui est
35:29du Sénégal,
35:3090%
35:32des ressources
35:33dites renouvelables
35:34du Sénégal
35:35nous proviennent
35:37de l'international.
35:39Ça veut dire
35:39qu'il faut
35:40pour un pays
35:40comme le Sénégal
35:41apprendre
35:42à développer
35:43ce que j'appelle
35:44l'hydrodiplomatie.
35:46La diplomatie pour l'actif.
35:47La diplomatie pour l'eau.
35:48L'hydrodiplomatie, oui.
35:50Diplomatie préventive.
35:52Apprendre à dialoguer,
35:54à coopérer
35:55avec les autres
35:55pour que
35:56nous puissions
35:57faire
35:59un usage
36:00sage,
36:01équitable,
36:02juste
36:03et impactant
36:04mais surtout
36:05durable
36:05et résiliente
36:06de cette eau.
36:07Abdoul Haïsène,
36:09les associations,
36:10ici c'est le forum
36:11des associations,
36:11les G500,
36:12elles ont un rôle
36:12à jouer
36:13pour la répartition
36:14de l'eau dans le monde ?
36:15Absolument.
36:16Absolument parce que
36:17nous avons constaté
36:19que
36:19les mouvements citoyens,
36:24ce que j'appellerais même
36:25la diplomatie citoyenne,
36:27ça marche.
36:29La pression des populations,
36:30des citoyens,
36:32des sociétés civiles,
36:34ça marche.
36:35Parce que
36:35si on ne fait confiance
36:37qu'aux États,
36:39les États ont tendance
36:40à rester dans des schémas
36:42qui malheureusement
36:44ne peuvent nous mener
36:45qu'à des situations
36:46très très difficiles
36:47et peut-être
36:48à des conflits.
36:49Alors que
36:49quand il appartiendra
36:51aux citoyens
36:52de s'engager,
36:53d'abord de s'engager
36:55pour des gestes
36:58beaucoup plus
36:59en accord
37:00avec les principes
37:01de sobriété
37:02parce qu'il faut le dire
37:04nous ne consommons pas
37:07l'eau
37:08de la même manière
37:09en Amérique.
37:11On a besoin peut-être
37:12de 300 mètres cubes
37:13par jour.
37:15Ici,
37:15c'est 200 mètres cubes.
37:16Chez nous,
37:17c'est peut-être 80.
37:18Mais en milieu rural
37:19sénégalais,
37:20c'est peut-être 30.
37:20Donc,
37:21il y a besoin
37:21de faire en sorte
37:22que les citoyens
37:23s'engagent
37:24pour consommer
37:25de façon plus simple
37:27mais surtout
37:27s'engagent
37:28pour construire
37:29des coopérations
37:30et des calores.
37:31Merci beaucoup
37:32Abdoulah Issen,
37:32secrétaire général
37:33du Fonds mondial
37:34de l'eau de Dakar.
37:35C'est un plaisir
37:35d'être en votre compagnie
37:36depuis le G500
37:38citoyen de Lille.
37:39Tout de suite,
37:39vous retrouvez
37:40Tonton Maurizio
37:41et sa bande
37:42pour les vrais voies du foot
37:43et nous,
37:44on se retrouve demain
37:44à 17h
37:45pour le Salon de la Chasse
37:46en direct
37:47de la mode Beuvron.
37:48Allez,
37:49à tout de suite
37:49avec Tonton Maurizio
37:50et sa bande.