Avec Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, président de l'UDR et auteur de "Je ne regrette rien" (Fayard)
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-06-12##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Notre invité ce matin, Éric Ciotti, bonjour.
00:08Bonjour.
00:09Merci d'être avec nous, député des Alpes-Maritimes.
00:11Je rappelle le titre du livre que vous publiez, Je ne regrette rien.
00:15L'heure est venue de dire pourquoi chez Fayard.
00:18Je vais revenir sur votre livre, mais je voudrais commencer évidemment
00:21avec ce qui s'est passé à Nogent, cette ville de 3500 habitants en Haute-Marne,
00:27avec le meurtre de cette assistante scolaire par un enfant, un ado,
00:33on voudra, on dira ce qu'on veut, enfant ou ado, 14 ans dans tous les cas,
00:38qui ne regrette rien, aucun regret, aucune compassion, dit le procureur.
00:43Il ne supportait plus le comportement des surveillants en général,
00:47en perte de repères quant à la valeur de la vie humaine.
00:51Bon, il utilisait assez peu les réseaux sociaux, oui,
00:55mais un peu attirés par les jeux vidéo violents.
00:59Bien.
01:00Alors, pourquoi ce crime ?
01:02Qui peut répondre ?
01:04Éric Ciutti.
01:05Pourquoi ce crime ?
01:06C'est à la justice de le dire,
01:08dans un acte aussi terrifiant,
01:12glaçant,
01:13et je pense bien sûr
01:14à la famille
01:16de cette jeune éducatrice,
01:20Mélanie,
01:21à ses collègues,
01:22aux élèves qui ont assisté à cette scène terrifiante,
01:27c'est à la justice de dire les ressorts,
01:29mais ce que cela traduit de façon globale,
01:33si on peut tirer un enseignement,
01:35c'est que notre société est de plus en plus violente,
01:39c'est que les jeunes ont de moins en moins de repères,
01:42vous venez de le dire,
01:43qu'ils ne disposaient plus de repères,
01:45donc il faut, je pense,
01:47si on doit tirer des leçons,
01:48et ça fait très longtemps qu'on aurait dû les tirer,
01:51moi j'ai été l'auteur de deux propositions de loi,
01:54ça fait presque 15 ans,
01:55c'était en 2010-2011,
01:57une pour responsabiliser les parents aussi,
02:00pour faire en sorte que ces jeunes aient des repères,
02:03c'était un combat contre l'absentéisme scolaire,
02:06j'avais fait voter une loi qui permettait
02:08de supprimer au bout d'un parcours
02:10les allocations familiales,
02:12et j'avais fait voter également
02:14une deuxième loi qui avait aussi pour but
02:16de rattraper ces gamins en déshérence,
02:19qui permettait de faire un encadrement de type militaire,
02:23dans les épides,
02:24les établissements d'insertion de la défense,
02:27vous voyez donc c'est des sujets qui sont anciens,
02:31mais quel rapport avec le crime de nos gens ?
02:33Franchement,
02:34l'encadrement militaire des mineurs délinquants,
02:37ils n'étaient pas délinquants,
02:38ils n'avaient jamais connu la justice,
02:41mais quel rapport avec le crime de nos gens ?
02:43C'est pour ça que j'ai fait la différence,
02:45la situation individuelle c'est à la justice,
02:48je n'ai pas les éléments d'enquête,
02:50on n'a pas les éléments sur le parcours
02:53de cet adolescent,
02:54mais de façon globale,
02:56moi je suis élu,
02:58je suis parlementaire,
02:59on a une responsabilité collective,
03:02on constate que notre société,
03:05chaque jour il y a
03:07mille coups et blessures volontaires
03:09dans notre pays,
03:10mille,
03:10ce chiffre a quasiment doublé
03:13depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
03:16Il y a dans notre pays,
03:18chaque année,
03:195000 homicides
03:20ou tentatives d'homicide.
03:22Là aussi,
03:23ce chiffre a quasiment doublé
03:24et c'est un indicateur très pertinent
03:27de l'évolution de la violence
03:28dans une société,
03:29ce chiffre a quasiment doublé
03:31depuis 2012.
03:33C'est-à-dire que vous profitez de ce meurtre
03:35pour rappeler ces chiffres ?
03:36Si j'ai bien compris.
03:38Vous m'interrogez en tant que responsable
03:41politique
03:41et c'est normal
03:43parce qu'on ne peut pas que commenter.
03:46Moi, je ne suis pas un commentateur.
03:46Non, mais il ne s'agit pas
03:47de commenter.
03:48Est-ce qu'un homme politique,
03:49parce que j'ai vu François Bayrou
03:51nous proposer
03:52d'interdire la vente de couteaux,
03:54j'ai vu Emmanuel Macron
03:55nous proposer
03:56d'interdire les réseaux sociaux
03:59au moins de 15 ans.
04:00Pourquoi est-ce que les politiques
04:01ne peuvent pas dire
04:02que nous n'avons pas de réponse ?
04:03Pourquoi est-ce que là,
04:05en l'occurrence,
04:06vous avez,
04:07vous, politiques,
04:08je ne parle pas de vous personnellement,
04:09je parle de la classe politique
04:11dans son ensemble,
04:12pourquoi n'est-elle pas capable
04:13de dire
04:13parfois nous n'avons pas la réponse ?
04:15Sur le cas particulier,
04:18l'enquête dira
04:20si ça aurait pu être évité
04:22et comment.
04:23mais je ne me résigne pas,
04:26je ne me résous pas
04:27à ce que le politique
04:29soit impuissant.
04:30Et l'impuissance du politique,
04:32elle nourrit
04:33cette défiance aujourd'hui.
04:35Donc, non,
04:36il y a des réponses.
04:37Il doit y avoir
04:38des réponses collectives.
04:39J'évoquais deux de ces réponses
04:41que personnellement,
04:42j'avais tenté d'apporter
04:43à la fin du quinquennat
04:45de Nicolas Sarkozy
04:46avec son soutien d'ailleurs.
04:48Il faut réinstaller
04:49de l'autorité.
04:51On a perdu des repères.
04:52On a perdu de l'autorité.
04:54Il y a beaucoup de jeunes
04:55qui sont en déshérence.
04:57Nos institutions
04:58ne fonctionnent plus.
04:59L'école a perdu,
05:01le maître d'école
05:02a perdu de son aura,
05:04de l'expression
05:05de son autorité.
05:05Et la médecine scolaire
05:06est en détresse.
05:07Les parents,
05:08il y a...
05:08Et la médecine scolaire
05:09est en détresse.
05:09Vous avez totalement raison.
05:11Il y a des problèmes
05:11de psychiatrie,
05:13de santé mentale
05:14aujourd'hui
05:14qui sont terrifiants.
05:15en prison aujourd'hui,
05:17il y a beaucoup de gens
05:18qui sont...
05:20qui subissent
05:20des pathologies psychiatriques.
05:22On a fermé
05:23des milliers,
05:24des dizaines de milliers
05:25de lits de psychiatrie.
05:27Je le vois
05:27dans mon département.
05:29Je visite souvent
05:30les services psychiatriques
05:32et j'étais encore
05:33il y a quelque temps
05:34au CHU de Nice
05:35et aussi à la prison.
05:38Quand on regarde
05:38les deux sujets,
05:39on a une suroccupation
05:41d'un côté.
05:42On a fermé
05:43des lits de l'autre
05:44de médecine.
05:45Donc, tout ça,
05:46c'est un sujet global.
05:47Il n'y a pas
05:47de réponse gadget.
05:49Les portiques,
05:50les réseaux sociaux,
05:52pourquoi pas ?
05:53Pourquoi pas ?
05:53Ça ne va pas
05:54dans le mauvais sens.
05:55Je suis le père
05:56d'une adolescente,
05:57je vois bien aussi
05:58le combat permanent
06:00pour éviter
06:01et lutter
06:02contre les dérives
06:03de ces réseaux sociaux.
06:05Donc, pourquoi pas ?
06:06Mais,
06:06je crois que la réponse
06:08c'est de réinstaller
06:09dans notre société
06:10de l'autorité.
06:12L'autorité
06:13dans la famille,
06:14l'autorité à l'école,
06:15la force dissuasive
06:17de la sanction.
06:18Voilà,
06:18on n'a plus
06:19de réponse
06:20pour les mineurs délinquants.
06:22Alors,
06:22vous dites,
06:23dans le cas particulier,
06:23ce n'était pas concerné,
06:24mais il y a
06:25des milliers
06:26de jeunes aujourd'hui
06:27qui basculent
06:28dans la délinquance,
06:29sur fond de trafic
06:30de drogue,
06:31qui utilisent les jeunes
06:32comme de la main-d'œuvre
06:33bon marché.
06:34Moi,
06:34j'ai ce souvenir,
06:35j'ai tourné
06:36il y a un mois
06:37avec la BAC de Nice.
06:39Ils ont interpellé
06:39à 3h du matin
06:41un gamin
06:41qui avait 12 ans.
06:42Il nous a dit
06:43qu'il gagnait
06:43chaque nuit
06:44entre 100 et 150 euros
06:46selon le chiffre
06:48d'affaires du point d'île.
06:49C'est indexé
06:49comme dans un commerce.
06:51Voilà,
06:51donc,
06:52il faut s'attaquer
06:52à tout cela.
06:53Il faut des centres
06:55éducatifs fermés.
06:56Il faut des structures
06:57de placement
06:58pour les mineurs.
06:59Il faut arrêter
07:00avec le délire
07:01de la réponse éducative.
07:03Il faut remettre
07:04la sanction
07:05au cœur du village,
07:06je dirais.
07:07Remettre un peu
07:07de bon sens
07:08qu'on a perdu
07:09depuis très longtemps,
07:10sans doute depuis 68.
07:12et cette phrase,
07:14il est interdit
07:14d'interdire.
07:15On a laissé tout faire
07:17et aujourd'hui,
07:18la question est de savoir
07:19si on peut encore
07:21reprendre le contrôle.
07:22Bien,
07:22Éric Ciotti,
07:23dans votre livre,
07:24Je ne regrette rien,
07:25vous parlez
07:26de l'accord
07:27que vous avez passé
07:28avec le Rassemblement National
07:29il y a un an.
07:32Alors,
07:32aujourd'hui,
07:34on va faire le point
07:35où en est cet accord.
07:37D'abord,
07:37il y a un homme
07:38qui a émergé
07:39dans la vie politique française,
07:40c'est Bruno Retailleau,
07:41ces derniers temps.
07:42Vous pourriez le soutenir
07:44en 2027
07:46s'il était candidat
07:47à la présidence
07:47de la République ?
07:48Très clairement,
07:49non.
07:50Et pourquoi ?
07:51Pourquoi non ?
07:51Parce qu'il est le représentant
07:52aujourd'hui
07:53d'un système
07:53qui a échoué.
07:54Qui a échoué surtout
07:55et qui continue à échouer.
07:57Vous le soulignez,
07:58un an,
07:59jour pour jour,
07:59j'ai passé cet accord,
08:01j'étais président
08:01des Républicains,
08:03j'ai considéré
08:04qu'il était,
08:05le moment était venu
08:05que la droite s'unisse.
08:07Toutes les droites
08:08avec des différences
08:09parce que forcément,
08:10une alliance...
08:10Oui, on va voir les différences
08:11avec le RN,
08:12elles sont nombreuses.
08:13Une alliance,
08:14c'est l'addition
08:15de le rapprochement
08:16de personnes
08:17qui ne sont pas semblables
08:18parce que je ne suis pas
08:19au Rassemblement National.
08:21Vous pourriez y adhérer ?
08:23Non,
08:23parce que j'ai une histoire
08:24personnelle
08:25qui est différente.
08:26Je suis gaulliste,
08:27je suis issu
08:27d'une famille gaulliste,
08:29j'ai adhéré à 16 ans
08:30au RPR,
08:31c'est tout mon parcours,
08:32je le relate.
08:33Oui,
08:33le FN a tenté
08:35d'assassiner de Gaulle.
08:36Je le relate dans ce livre,
08:38mais c'est pour ça
08:38que je vous dis,
08:39il y a une histoire différente,
08:40mais il faut convenir aussi
08:42que tout a changé.
08:44Et aujourd'hui,
08:46est-ce que,
08:47un an plus tard,
08:48il y a eu deux choix ?
08:49Soit on s'alliait
08:50avec Emmanuel Macron,
08:52c'est le choix
08:53qu'a fait Bruno Retailleau
08:54et Laurent Wauquiez.
08:55Ils ont fait ce choix
08:56de s'allier au premier tour
08:57des législatives
08:58avec Emmanuel Macron
08:59et au second tour
09:01de participer
09:02à une coalition
09:02qui a été élue finalement,
09:06qui allait de LFI
09:06à LR
09:07avec 243
09:09désistements réciproques.
09:12Est-ce qu'un an plus tard,
09:13cette coalition
09:14a permis
09:15de redresser
09:17le pays ?
09:18Est-ce qu'il y a
09:19plus de sécurité ?
09:21Malheureusement,
09:23l'actualité apporte
09:24une réponse très claire.
09:25La violence n'a jamais
09:26été aussi forte.
09:27Est-ce qu'il y a
09:27moins d'immigration ?
09:29On continue à franchir
09:30des records d'immigration ?
09:32Est-ce qu'on dépense
09:33moins d'argent public ?
09:34Est-ce qu'on prélève
09:35moins d'impôts ?
09:36Est-ce que nos services publics,
09:38l'éducation,
09:39la justice,
09:40la santé
09:41fonctionnent mieux ?
09:42Non.
09:43Voilà, on voit bien
09:43que le pays
09:44a continué
09:45à s'enfoncer.
09:46Ce que je reproche
09:47à ceux qui ne m'ont pas suivi,
09:49dont Bruno Retailleau,
09:50c'est d'avoir été
09:51finalement
09:52la bouée de sauvetage
09:53d'un macronisme
09:55en dérive
09:55qui,
09:56depuis 8 ans,
09:58abîme le pays.
09:58Sauf que,
09:59depuis que Bruno Retailleau
10:01est devenu président
10:02des LR
10:02ou depuis quelques semaines,
10:04les LR
10:05sont en train
10:06de progresser,
10:07le nombre de militants
10:08augmente,
10:09c'est ce qu'on nous dit.
10:10Moi, je ne suis pas
10:11allé vérifier de près,
10:12mais bon,
10:13il a relancé
10:14un peu l'air
10:14quand même.
10:16Que dit-il ?
10:17Que dit-il ?
10:18Vous allez me dire
10:18si vous êtes d'accord.
10:19Marine Le Pen,
10:20dit Bruno Retailleau,
10:21est plus proche
10:22de Mme Binet
10:23de la CGT
10:24que de nous.
10:25Vous êtes d'accord
10:26ou pas ?
10:27Tout ça,
10:27ce sont des éléments
10:28de langage.
10:29Je les connais bien,
10:30je les ai moi-même utilisés
10:31et on en abuse,
10:33on en use.
10:34Aujourd'hui,
10:36quelle est la situation
10:37politique dans notre pays ?
10:38Il y a une classe politique
10:40qui est aux manettes
10:40depuis 40 ans
10:41et qui a échoué.
10:43Vous avez été.
10:44Et dont j'ai fait partie.
10:46Donc vous avez échoué.
10:47Dont j'ai fait partie,
10:48mais je reviens
10:49très lucidement
10:50dans ce livre.
10:50Sur l'échec
10:52quelque part de 2012,
10:55Nicolas Sarkozy
10:56n'a pas été réélu
10:57alors qu'il avait soulevé
10:58une immense espérance.
11:00C'est que naturellement,
11:01ça a été un échec.
11:02C'est qu'on n'a pas réussi.
11:03Le premier échec
11:04que vous avez connu,
11:05c'est l'échec
11:06avec Édouard Balladur
11:07face à Jacques Chirac.
11:08Exactement.
11:09Ce premier échec.
11:10Je reviens.
11:11Les élites contre le peuple.
11:13Pardon, c'était ça.
11:14Oui, mais je crois
11:15qu'on a manqué
11:17certaines occasions
11:18d'élire des hommes d'État
11:19qui auraient réformé
11:20le pays.
11:22Donc, je prends ma part
11:23de cette situation.
11:24C'est pour ça
11:25que j'en ai tiré
11:25les conséquences.
11:27Aujourd'hui,
11:27le Rassemblement National
11:28est devenu ce qu'a été
11:29le RPR.
11:30Un grand parti populaire.
11:32Le premier parti de France
11:33qui a la confiance
11:34des Français.
11:35Penser que la droite
11:36peut gagner,
11:38peut revenir au pouvoir,
11:39que les idées de droite,
11:40pour moi,
11:41les idées de droite,
11:42c'est l'autorité,
11:43on en a parlé.
11:44C'est l'identité,
11:45défendre ce que nous sommes,
11:47ce dont nous avons hérité.
11:48Je ne veux pas
11:49que notre pays,
11:50son histoire,
11:50soit effacée.
11:51Et pour moi,
11:52c'est aussi la liberté.
11:53La liberté d'entreprendre.
11:55La liberté économique,
11:57pas forcément le libéralisme.
11:59La liberté d'entreprendre.
12:00Vous n'êtes pas un libéral
12:00économiquement ?
12:01J'assume d'être un libéral
12:03économiquement,
12:04mais je veux dire
12:04que la liberté...
12:04Quand je vois vos propositions,
12:05vous êtes très libéral.
12:06La liberté économique,
12:08pour moi,
12:08c'est un principe
12:09de faire confiance
12:11à ceux qui investissent,
12:12ceux qui entreprennent.
12:13Est-ce que
12:13c'est incompatible
12:15avec le programme
12:16du Rassemblement National ?
12:17Je crois que dire
12:18que c'est un programme
12:19de gauche
12:19est une totale tromperie
12:22et c'est une caricature.
12:24Mais vous avez quand même
12:25écouté le discours
12:26de Marine Le Pen lundi.
12:27Pardon.
12:28Vous avez le drapeau européen
12:30dans votre bureau,
12:31Éric Ciotti.
12:32Qu'a-t-elle dit lundi ?
12:34L'Union européenne
12:35n'est qu'un empire marchand.
12:36Alors, je ne sais pas
12:37si c'est vrai.
12:38Si vous pensez la même chose,
12:39si l'Union européenne
12:40n'est qu'un empire marchand,
12:41heureusement que c'est
12:42un empire marchand.
12:43Un empire, sûrement pas.
12:45Mais marchand,
12:45heureusement, non ?
12:46L'Union européenne
12:47telle qu'elle l'est aujourd'hui
12:49ne me convient absolument pas.
12:51Ce que nous avons fait...
12:52Est-elle ultra-libérale ?
12:53Comme le dit Marine Le Pen.
12:54Non.
12:57Il y a une dérive
12:59aujourd'hui de l'Europe
13:00sur des sujets majeurs.
13:01Ce qu'elle dit, notamment...
13:02Je prends un exemple,
13:03l'automobile.
13:05L'Union européenne,
13:06par ses erreurs,
13:08a tué l'industrie
13:09automobile européenne.
13:11On est en train
13:12de tuer nos grands champions
13:13et notamment en France
13:15avec des conséquences
13:16en coût
13:18qui seraient de plus
13:19de centaines de milliers
13:20d'emplois.
13:22L'Union européenne
13:23a voulu tuer
13:25l'industrie nucléaire.
13:26On avait des atouts
13:27majeurs.
13:28Ce que dit Marine Le Pen,
13:29c'est qu'on a besoin...
13:31On n'est pas
13:32que dans ce monde
13:33totalement ouvert.
13:34Moi, je suis pour
13:35la liberté
13:36à l'intérieur,
13:38la liberté
13:38d'entreprendre,
13:39arrêter d'ennuyer
13:40nos artisans,
13:41nos commerçants
13:42avec des normes,
13:43avec des contraintes
13:45qui s'accumulent
13:46en permanence.
13:48Mais je suis aussi
13:49pour de la lucidité
13:50à l'extérieur.
13:52Voilà.
13:52Il faut qu'on protège
13:53les frontières extérieures
13:54de l'Europe.
13:55Ce que n'est pas
13:56Marine Le Pen.
13:56Pardon, Éric Ciotti.
13:58Quand on laisse acheter,
13:59c'est ce qu'elle dit,
14:00nos entreprises automobiles
14:01par les Chinois,
14:03quand on subventionne
14:05l'industrie automobile
14:06chinoise
14:06pour affaiblir
14:08l'industrie automobile
14:09européenne,
14:10ça, c'est une dérive.
14:11Et on aurait besoin
14:12d'une Europe stratège
14:13qui soit beaucoup moins
14:15naïve et qui ne soit pas
14:16ouverte à tous les ventes
14:17à l'extérieur.
14:18Moins naïve avec les Etats-Unis
14:19aussi.
14:20Moins naïve avec les Américains
14:21aussi, on est bien d'accord.
14:23Avec M. Trump,
14:24que vous admirez, Éric Ciotti ?
14:25M. Trump,
14:26il défend les Etats-Unis.
14:27Vous l'admirez toujours,
14:28d'ailleurs.
14:29Est-ce que vous l'admirez
14:30toujours ?
14:30Il défend les Etats-Unis.
14:31Moi, je regarde
14:32ce qu'il fait
14:33avec intérêt.
14:36Il y a naturellement
14:36des dérives
14:38qui sont choquantes.
14:40Ces revirements
14:41sur les droits de douane
14:42en permanence,
14:43c'est un peu déroutant,
14:45mais c'est un patriote
14:46qui défend son pays.
14:49Moi, j'aimerais
14:49que nos dirigeants
14:50aient le même acharnement
14:53pour défendre la France.
14:54Voilà.
14:55Bien.
14:55Alors, puisqu'on parle
14:56des dérives
14:58de l'argent public
15:00et de la dette,
15:02je voudrais vous poser
15:04trois, quatre questions
15:05sur les retraites.
15:06Par exemple,
15:06le corps va rendre
15:08un rapport important
15:09aujourd'hui
15:09en disant
15:10qu'il faut absolument
15:11repousser l'âge légal
15:13de départ à la retraite.
15:15Vous êtes favorable
15:15à une part de capitalisation.
15:17Vous n'êtes pas le seul.
15:19Edouard Philippe,
15:20Gérald Darmanin,
15:21hier, David Lysnard
15:22qui était à votre place aussi,
15:23ont la même position.
15:25Marine Le Pen, non.
15:27Marine Le Pen, non.
15:29Je ne l'ai pas entendu
15:29se prononcer
15:30très clairement
15:32sur ce sujet.
15:34En tout cas,
15:34sur l'âge légal
15:36de départ à la retraite ?
15:37C'est un autre sujet.
15:38Oui.
15:39On est d'accord.
15:40C'est compatible.
15:40Mais sur l'effort
15:41nécessaire et indispensable
15:43sur les retraites.
15:44C'est un autre sujet.
15:45Moi, je considère
15:46que le système
15:47tel qu'il dérive
15:48aujourd'hui
15:49n'est plus viable.
15:51Et on ne peut pas
15:52éternellement
15:53augmenter
15:54l'âge de départ
15:55à la retraite
15:55pour équilibrer
15:57le système
15:58par répartition.
15:58D'autres pays d'Europe
15:59le font.
16:00Beaucoup.
16:00Dans l'Italie.
16:01On peut le faire un peu plus,
16:02mais on ne peut pas
16:02le faire définitivement.
16:04Ce que font
16:05d'autres pays d'Europe
16:06et qui m'inspirent,
16:07et c'est pour ça que
16:08dans notre troisième
16:09forum des libertés,
16:10parce que l'UDR
16:11que j'ai créé
16:11il y a un an
16:12travaille beaucoup.
16:13Donc, on a fait
16:14un travail
16:15sur la réforme
16:16de l'État,
16:17sur la réforme
16:17des collectivités
16:18territoriales,
16:19plus que deux échelons.
16:20On a prôné
16:21200 milliards
16:22d'économies
16:23de dépenses publiques
16:24et le troisième forum
16:25était sur la capitalisation.
16:27Trois points
16:28de cotisation.
16:29On a 28 points
16:30aujourd'hui
16:30sur le salaire
16:31de cotisation
16:32pour les retraites.
16:3328 points
16:33pour les employeurs
16:34et les salariés.
16:36On en flècherait
16:37trois points
16:37de façon obligatoire
16:39avec un fonds
16:41de transition
16:41parce que
16:42si on met
16:43des cotisations
16:44sur la capitalisation,
16:46elles vont manquer
16:47sur la répartition.
16:48Donc, il faut trouver
16:49de l'argent public.
16:50On peut le faire,
16:51il y a des solutions
16:52très claires
16:52et ça nous apporterait
16:55à terme
16:56une réponse
16:57extrêmement pertinente.
16:58Regardez,
16:59les Pays-Bas,
17:00ils ont un fonds
17:01de retraite
17:02qui est à l'équivalent
17:03de leur richesse nationale.
17:05En plus,
17:06ça a des vertus.
17:07ça permet
17:08d'enrichir
17:09les retraités.
17:10Tous les pays
17:10qui l'ont fait
17:11les retraités
17:11ont des taux
17:13de retour
17:15par rapport
17:15à leurs cotisations
17:16qui sont
17:17incommensurement
17:18beaucoup plus forts.
17:21Ils ont
17:21des fonds
17:22qui vont dans l'économie,
17:24qui investissent
17:24sur les PME,
17:25sur les entreprises,
17:26ce qui nous manque
17:27et ils équilibrent
17:28un système.
17:29Quand je vous écoute,
17:31vous retrouvez
17:32votre famille politique
17:33classique.
17:34Pardon,
17:35enfin bon,
17:36Éric Ciotti.
17:37Ma famille politique,
17:38aujourd'hui,
17:39elle est noyée,
17:40je le redis,
17:41dans le macronisme.
17:42Vous disiez tout à l'heure,
17:43on est passé sur
17:44d'autres sujets,
17:45mais les scores
17:46augmentent.
17:47Non,
17:47vous regardez
17:48dans les baromètres,
17:49dans les sondages,
17:51les scores,
17:52ils sont autour
17:53de 8,
17:5510%,
17:5611%
17:57dans un sondage
17:57législatif,
17:58un autre 10.
17:59Ça veut dire que...
18:01Plus de 60 députés,
18:02vous en avez 16.
18:03C'est la différence,
18:04quand même.
18:05Pourquoi ?
18:06Parce qu'il y a eu
18:06l'alliance avec LFI.
18:08Vous me voyez,
18:09moi,
18:10président de LR,
18:11passer un accord
18:12au second tour
18:13avec LFI ?
18:14Non,
18:14mais je vois,
18:15pardon.
18:15Je ne serai jamais plus
18:15regardé dans une glace.
18:16Non,
18:16mais je vois.
18:17Donc,
18:17c'est ce qu'ils ont fait.
18:18Je vois,
18:18pardon,
18:19le RN votait parfois
18:20avec LFI.
18:21Ça leur a donné,
18:22ça leur a donné
18:23bien sûr plus de députés.
18:26Mais la réalité,
18:27ça conduit à quoi
18:28pour le pays ?
18:29Ce qui va se passer
18:30de décisif,
18:32c'est dans deux ans.
18:33On verra bien.
18:34Et moi,
18:34je ne crois pas...
18:35Qui allez-vous soutenir
18:36dans deux ans ?
18:36Vous serez candidat,
18:37vous-même ?
18:37Non,
18:37je ne serai pas candidat.
18:40Je soutiendrai...
18:43Marine Le Pen
18:43ou Jordan Bardella ?
18:44Quoi qu'il arrive ?
18:45Le candidat
18:46de notre alliance.
18:48Donc,
18:48Marine Le Pen
18:49ou Jordan Bardella ?
18:51Ce que j'ai fait
18:51plutôt,
18:52oui,
18:52ce que j'ai fait
18:54très clairement.
18:54L'un ou l'autre ?
18:55Très clairement,
18:55oui,
18:56nous verrons
18:57aujourd'hui...
18:58Qui préféreriez-vous ?
18:59Aujourd'hui,
18:59la candidate
19:01du camp national,
19:04du rassemblement national
19:05avec lequel
19:06l'UDR a une alliance
19:07et une alliance durable
19:09dont je suis fier,
19:11c'est Marine Le Pen.
19:12Il y a
19:13un débat judiciaire,
19:15il y a des rendez-vous judiciaires.
19:16Oui, bien sûr.
19:16Marine Le Pen
19:17a dit très clairement
19:18les choses.
19:18Je suis candidate,
19:20si la justice
19:21m'empêche de l'être,
19:23le candidat
19:23sera Jordan Bardella.
19:25Vous le soutiendrez ?
19:26Pour moi,
19:27je le soutiendrai
19:28si cette hypothèse
19:30que je...
19:31Sans hésiter.
19:32Naturellement,
19:33qui serait un choc
19:34très brutal
19:35parce que ça priverait
19:36quelqu'un
19:36qui a aujourd'hui
19:39une légitimité forte
19:40et surtout un soutien
19:41très fort des Français
19:42de se présenter
19:44pour des raisons
19:44pseudo
19:46d'interprétation
19:48d'un règlement européen
19:49obscur
19:50et administratif
19:51sans aucun enrichissement
19:52personnel.
19:53Si on empêchait
19:54comme quelque part
19:55on a voulu empêcher
19:56François Fillon
19:57en 2017...
19:58Il s'est empêché lui-même aussi.
19:59Il s'est empêché lui-même.
20:01On a eu une procédure
20:03que jamais...
20:04Vous n'avez jamais accepté
20:04de costume
20:05gratuitement vous,
20:07Éric Ciotti.
20:08Que jamais dans l'histoire...
20:09Vous savez,
20:10ces costumes
20:10ils nous ont coûté cher.
20:11Oui,
20:12ils nous ont coûté cher.
20:13Ils n'ont pas coûté cher
20:15à François Fillon
20:16mais ils vous ont coûté cher.
20:17Ils ont coûté cher au pays.
20:18Au pays, oui.
20:18Parce que depuis l'élection
20:20de M. Macron
20:21nous avons eu
20:221200 milliards d'euros
20:23de dettes
20:24et quelquefois
20:25on fait des leurres,
20:28des diversions.
20:29Ça c'est de la communication.
20:30On a mis le focus
20:32sur une histoire de costume
20:33qui était finalement
20:34assez ridicule.
20:35Assez ridicule
20:36et on est passé
20:38à côté d'un homme d'État
20:39qui aurait redressé le pays
20:40et on a livré le pays
20:41à des apprentis sorciers
20:43qui l'ont ruiné.
20:44Voilà la réalité.
20:45Et ça aussi,
20:46il faut que les électeurs...
20:47Dans votre livre,
20:47vous rappelez combien
20:48Nicolas Sarkozy a contribué.
20:50Il faut que les électeurs
20:52soient lucides.
20:54Il faut que les électeurs
20:55soient lucides
20:56en moments
20:56qui se disent
20:57qu'on ne leur fasse pas
20:58prendre des vessies
20:59pour les lanternes
21:00parce que tout ça
21:01a été monté aussi,
21:02on le sait.
21:02Est-ce que vous serez candidat
21:03à la mairie de Nice ?
21:04Alors,
21:05ça fait plusieurs fois
21:06que vous me posez la question.
21:07Je vous pose la question
21:07parce que maintenant ça approche
21:09et qu'il va bien falloir
21:10que vous disiez oui
21:11d'un moment donné
21:12ou à un autre.
21:13Je dois tout à Nice.
21:15Je suis député de Nice
21:17cinq fois réélu
21:19et cette ville,
21:22j'y suis né.
21:23Je relate dans ce livre
21:25combien ces liens
21:26sont charnels.
21:27et je me prépare
21:30à cette échéance.
21:31Vous serez candidat.
21:32Je me prépare
21:33à cette échéance.
21:35Je porterai,
21:36vous le permettrez,
21:37vous m'en excuserez,
21:38mais cette réponse,
21:39je la donnerai
21:40au Niçois
21:41à Nice.
21:44Vous la donnerez
21:44au Niçois à Nice
21:45mais vous nous l'avez donnée
21:46ce matin.
21:47Et dans pas très longtemps.
21:48Bon.
21:49Et vous nous l'avez donnée
21:50ce matin.
21:50Vous serez candidat
21:51à la mairie de Nice.
21:52Si vous êtes candidat
21:53à la mairie de Nice,
21:53vous abandonnerez
21:54votre députation.
21:56C'est la loi.
21:57C'est la loi.
21:58Bien.
21:59Merci Éric Ciotti
22:00d'être venu nous voir ce matin.
22:02Je ne regrette rien
22:03aux éditions Fayard.
22:04Merci beaucoup.