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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:05Et les dernières informations que nous avons au sujet de Rima Hassan et d'autres, non pas détenus, mais de personnes françaises
00:13qui sont pour l'instant retenues en Israël dans un centre de détention en attente de leur transferment vers la France
00:23s'ils signent les documents d'expulsion, documents que Rima Hassan et d'autres ne veulent pas signer.
00:28Madame Hassan apparemment a écrit sur les murs de la pièce où elle était retenue Free Palestine
00:35ce qui fait qu'elle a été placée avec un autre à l'isolement.
00:41En tout cas, devant cette situation, alors que rappelons-le, je ne pense pas que LFI ait demandé à la libération de Boilem Sansal.
00:49Je me souviens que Rima Hassan s'est opposé à la libération de Boilem Sansal devant le Parlement européen
00:58et bien LFI demande à être reçue maintenant par Emmanuel Macron et exige la libération en revanche de Rima Hassan.
01:06Écoutez dans l'hémicycle tout à l'heure cette passe d'armes entre le Premier ministre François Bayrou
01:10et la chef de file des députés LFI Mathilde Panot.
01:14Je dois vous dire que ces militants ont obtenu les faits qu'ils voulaient obtenir,
01:19mais que c'est une instrumentalisation à laquelle nous ne devons pas nous prêter.
01:25Monsieur le Premier ministre, vous reprenez les éléments de langage de Netanyahou.
01:28Convoquez l'ambassadeur israélien pour exager leur libération immédiate et inconditionnelle.
01:33Madame, je ne reprends aucun élément de langage.
01:36De qui que ce soit, je prends le seul élément de langage qui nous réunit,
01:41c'est-à-dire le regard des Français sur une situation inacceptable, mais instrumentalisée.
01:52Et le broard que vous entendez, chers auditeurs, ce sont les députés LFI qui quittent l'hémicycle.
01:57Louis Osalter, comment on peut...
01:59Instrumentalisation est le bon mot.
02:01Alors vous avez tout à fait raison de souligner le double discours de LFI,
02:05parce qu'il me semble que Boilet est censé aller à la nationalité française,
02:10que toute la clé, on aurait pu attendre une sorte d'unité nationale,
02:14dès lors qu'un écrivain qui a une nationalité française est retenu pour des raisons vaseuses par un régime étranger.
02:23Mais on sait très bien depuis longtemps que la France insoumise a l'indignation sélective.
02:27Tout est orchestré, Louis Osalter.
02:29Non mais c'est orchestré, c'est vaseux dans le sens où c'est des charges qui ne tiennent pas debout.
02:32C'est l'explication, c'est-à-dire que...
02:33C'est ça que je veux dire.
02:33Oui, c'est ça, le pansomme de façade.
02:37Exactement.
02:38Il est poursuivi pour ces rouéliens, on dit autre chose que...
02:41Il est poursuivi parce qu'il est dit clairement dans plusieurs livres,
02:44et notamment cette grande interview avec François-Olivier Gisbert,
02:47dans la revue des deux mondes, que je vous engage à lire,
02:50tout le mal qu'il pensait de ce régime qui est tout sauf démocratique.
02:54Exactement.
02:54Pardon.
02:55Dans le cas de la France insoumise, on a bien vu à quel point tout cela a été orchestré.
02:58En fait, c'est d'ailleurs la force de la France insoumise,
03:00c'est de pouvoir mettre une mobilisation totale,
03:03qui est à la fois numérique et physique,
03:05parce qu'il y a eu cette manifestation Place de la République,
03:08et que Jean-Luc Mélenchon, je crois, appelle à nouveau à des rassemblements samedi.
03:12La France insoumise, leur spécialité, c'est de focaliser toutes leurs forces
03:16sur un seul sujet, un seul événement.
03:19Ils le font sur Gaza depuis le lendemain réalité des attentats islamistes d'octobre 2023.
03:25Et là, ils le font pour orchestrer cette opération où tout est mis en scène de A à Z,
03:31c'est-à-dire le fait de faire approcher un bateau, une flottille de la bande de Gaza.
03:37Et la suite des événements était parfaitement prévisible,
03:41sauf qu'elle est instrumentalisée.
03:42Voilà.
03:43C'est une opération de communication géante, une opération d'enfumage géant.
03:49Je crois que François Bayot a eu raison de dire qu'il n'était pas dupe.
03:51Je crois que pas grand monde ne l'est,
03:53mais ça s'inscrit dans la stratégie de la conflictualité permanente de Jean-Luc Mélenchon.
03:57Il l'est sur ce sujet, et uniquement sur ce sujet, ça va faire bientôt près de deux ans.
04:02Oui, mais c'est dément, parce qu'on dit toujours...
04:04L'intensité démante.
04:06On dit toujours, oui, ça va finir par se voir, mais en fait, ça marche.
04:10Je crois que ça se voit, mais oui, effectivement, sur le segment électoral qui vise, c'est incroyable.
04:14C'est incroyable que ça marche.
04:15Oui, il y a un segment sur lequel, en fait, Jean-Luc Mélenchon...
04:17Plus c'est gros, en fait, plus ça marche.
04:19Vous savez, on est malheureusement dans un monde où tout le monde n'a plus plutôt l'esprit critique nécessaire pour décrypter,
04:25ne serait-ce qu'une énorme opération de communication qui se voit comme le nez au milieu de la figure.
04:29C'est une vieille méthode, c'est comme mon réalisateur Benoît Levionois,
04:32plus il me flatte et plus j'y crois.
04:34Ça marche, vous voyez.
04:35Est-ce qu'on peut faire pareil, nous ?
04:36Je ne sais pas, vous verrez bien.
04:37Georges Fenwick, j'aimerais bien voir votre avis là-dessus.
04:40Mon avis, c'est que la flottille en question de Mme Hassan, c'est une flottille de pieds-niquelés.
04:46C'est de la communication.
04:48C'est un peu ce qu'a dit François Bayrou.
04:49Il a dit ça, pieds-niquelés ?
04:50Il n'a pas dit pieds-niquelés, mais il a dit qu'ils ont obtenu le résultat qu'ils voulaient.
04:54Mais oui, c'est de la com'.
04:55Voilà.
04:55Que je sache, Mme Hassan n'est pas dans des tunnels détenus par le Hamas ou un coup de héros.
05:03Merci de le préciser, vous avez bien raison, Georges Fenwick.
05:05Elle est dans un centre de rétention, de manière légale, car elle viole évidemment les souverainetés.
05:12Elle ne veut pas signer le document.
05:14Elle se retient elle-même, puisqu'elle ne veut pas, mais elle veut qu'on parle d'elle.
05:18Donc c'est la nouvelle Égérie, c'est la nouvelle victime.
05:22Elle se pose en victime du gouvernement israélien, alors que le gouvernement israélien ne cherche qu'une chose,
05:27c'est à s'en débarrasser le plus vite possible.
05:29C'est un otage volontaire, mais elle se qualifie d'otage.
05:35Un otage, ce n'est pas ça.
05:37Un otage, c'est celui qu'on retient contre sa volonté.
05:39Là, on lui demande de partir, voyez-vous.
05:41Donc je suis très, comment dire, vraiment choqué, ce n'est pas le terme,
05:48parce qu'il n'y a plus rien qui me choque de leur part,
05:50mais un peu lassé, si vous voulez, c'est le terme,
05:53lassé de toute cette démonstration d'une députée européenne élue sur des listes françaises.
05:59Alors moi, ce qui m'a assez étonné hier, puisque nous recevions l'ambassadeur d'Israël en France,
06:06Joshua Azarka, c'est qu'il nous a révélé que Mme Hassan avait du sang Ashkenaz.
06:11Ah bon ?
06:12Vous y croyez à ça ?
06:13Brach, il le dit.
06:14Non, mais d'accord, ça doit être vérifié, j'imagine, par les services israéliens.
06:18Et on sait qu'ils sont assez pointilleux.
06:20Oui.
06:20Mais donc Mme Hassan aurait la nationalité syrienne, c'est ça, palestinienne,
06:27et française, bien sûr.
06:31Et elle a en plus du sang Ashkenal, d'origine syrienne.
06:35Du sang juif, vous voyez.
06:36Ça, je ne m'aventurerai pas.
06:38Non, mais c'est quand même démonstration.
06:39Je ne sais pas.
06:41Non, non, mais je ne sais pas du tout.
06:42Je pourrais demander si c'était israélienne, donc...
06:44Ben, c'est ça.
06:45Peut-être pas ce qu'elle va faire là, en l'occurrence.
06:47Non, ça m'étonnerait.
06:48Et c'est pas sûr que ce soit accordé.
06:48Ça serait quand même assez démonstration.
06:50Non, mais elle est le totem agité par Jean-Luc Mélenchon depuis la campagne des européennes
06:54de l'an dernier, pour tenter de mobiliser un segment électoral.
06:58La cause palestinienne associe de particuliers et de rentables électoralement qu'elle associe à la fois des bataillons de l'extrême-gauche urbaine et de jeunes.
07:09En fait, il y a toute une frange de la jeunesse, et pas seulement de la jeunesse musulmane, qui est très facilement mobilisable sur la question palestinienne.
07:15Donc on veut faire la question de plus en plus ?
07:19Ben, en fait, dans l'histoire politique du conflit israélo-palestinien, c'est-à-dire des impacts politiques en France du conflit israélo-palestinien,
07:27il y a toujours des moments de fièvre, comme celui que l'on voit maintenant,
07:30qui sont toujours liés à des événements dramatiques et violents qui se passent, malheureusement, depuis des décennies là-bas.
07:36Et à chaque fois, il y a eu des partis qui les ont utilisés, instrumentalisés.
07:41Mais là, je crois que oui, on atteint une intensité qui est assez folle, parce que quand vous le faites sur une population
07:47qui a encore un petit peu d'éducation, qui peut situer des repères, qui peut voir géographiquement, historiquement, où on en est,
07:53d'accord, à la limite, chacun, un grand nombre de personnes peuvent faire la part du chose.
07:58Mais on parlait, au début d'émission, des problèmes de la situation de la jeunesse aujourd'hui.
08:01Quand vous avez une jeunesse qui s'informe essentiellement par TikTok, Instagram, Snapchat et autres réseaux sociaux,
08:09dans des algorithmes qui les enferment dans des bulles de filtre,
08:11il est très facile de manipuler cette jeunesse en rendant très très simple des événements qui sont en réalité effroyablement complexes
08:17et d'en tirer un soutien, et peut-être des voix plus tard, assez facilement.
08:21Merci Louis Ozelter du Figaro, merci à vous, cher Georges Fenech, les enfants de 3.
08:26Passé tout de suite !