« Ils nous prennent pour des idiots ! » Mercredi 11 juin, des centaines de chauffeurs de taxi venus des quatre coins de la France ont déferlé dans la capitale et devant le ministère de l’Économie et des Finances, alors qu’une rencontre avec des membres du gouvernement n’a pas permis de faire retomber la colère contre une nouvelle convention régulant le transport sanitaire.
À l’issue d’une réunion avec les organisations de taxis, mobilisés depuis plusieurs semaines, le ministre de la Santé Yannick Neuder a promis d’étudier de nouveaux calculs et d’organiser une nouvelle réunion dans 15 jours. D’ici là, l’Assurance maladie (CNAM) devra évaluer les propositions faites par les taxis.
À l’issue d’une réunion avec les organisations de taxis, mobilisés depuis plusieurs semaines, le ministre de la Santé Yannick Neuder a promis d’étudier de nouveaux calculs et d’organiser une nouvelle réunion dans 15 jours. D’ici là, l’Assurance maladie (CNAM) devra évaluer les propositions faites par les taxis.
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00:00Le taxi en contraire ! Le taxi en colère !
00:04Le taxi en colère !
00:07On va dire on y était à Bercy, et aujourd'hui sur le domaine, je vous le dis, c'est écrit taxi français.
00:19Monsieur Macron, la France vous parle !
00:22Vous devez bosser pour les Français, pour les entreprises françaises.
00:25Aujourd'hui, tous les taxis de France sont unis !
00:29S'il ne faut pas bloquer Paris, on bloquera Paris tant qu'ils ne décideront pas de geler la convention !
00:34On est venu dire à Bercy que nous étions extrêmement en colère, désabusés et à bout de force quoi.
00:39Une majorité de taxis fermeront leur société, et les malades ne pourront plus aller se faire soigner.
00:44Je suis dans le Périgord, en milieu rural, et le transport sanitaire c'est 95% de mon chiffre d'affaires.
01:03Combien vous pourriez perdre avec ce nouveau calcul ?
01:06Entre minimum 20-30%.
01:08C'est énorme, ça met nos entreprises en difficulté et en péril.
01:13Pour les personnes en zone rurale, c'est essentiel.
01:16C'est vital pour eux.
01:17C'est pas uniquement du confort.
01:19Il faut quand même se mettre à la place de personnes qui sont malades, qui ont des pathologies lourdes.
01:23Oui, ça coûte cher à l'assurance maladie, mais les déserts médicaux ont aussi projeté cette réalité.
01:42Nombre de maternités ont fermé, nombre de centres de soins en milieu rural ont fermé.
01:49Bon nombre de territoires, il faut faire 150 ou 200 kilomètres pour aller faire une chimiothérapie.
01:54Ils ont fait des déserts médicaux, et maintenant c'est nous qui en subissons encore les conséquences.
01:59Les gens ne vont plus arriver à se soigner au bout d'un moment.
02:01Ils ont jusqu'au 23 pour nous faire un retour sur nos propositions.
02:10Ils nous prennent pour des idiots, et ils espèrent qu'on s'essouffle.
02:16On va attendre encore 15 jours.
02:17Il n'y a pas besoin de se faire des nœuds au cerveau.
02:20Moi j'appelle ça de la masturbation d'esprit.
02:23C'est tout ce qu'ils font.
02:24Ça va durer combien de temps encore ?
02:26Nous on veut juste pouvoir travailler, amener nos patients correctement.
02:30Là on va rester ici, et je pense que Paris pendant 11 jours est complètement bloqué.
02:33Là je pense que les pauvres parisiens, ça ne va pas les amuser.
02:37C'est parti.
02:37C'est parti.
02:37Sous-titrage Société Radio-Canada