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Style de vieTranscription
00:00Bonjour, je m'appelle Claire Latour et je suis créatrice de contenu et comédienne et j'ai
00:08incarné le film documentaire pour France TV Slash Chine Enquête sur le géant de la fast fashion
00:13où on parle du modèle de Chine et de l'ultra fast fashion. Il y a trois ans j'ai fait moi-même la
00:17promotion des produits Chine et j'ai décidé d'arrêter de le faire tout simplement parce
00:21que je me suis mise à la place du consommateur. Moi-même en tant que consommatrice je me suis
00:24rendu compte qu'il y avait des problèmes au niveau de la qualité, de la durabilité du vêtement donc
00:28moi ça a commencé comme ça ma prise de conscience et après j'ai commencé à m'intéresser un peu
00:32plus aux conditions de travail notamment des salariés qui fabriquaient les vêtements pour
00:35Chine. On a des cadences infernales de travail, on a des ouvriers qui sont loin de leur famille et
00:41c'est vrai que ça on en a parlé dans le documentaire et c'est vraiment quelque chose qui brise le coeur.
00:45Alors la stratégie de Chine pour attirer la Gen Z et les gènes est très bien ficelée, forcément ça
00:50passe sur les réseaux sociaux, ça passe aussi avec énormément de communication auprès des créateurs
00:55de contenu, des influenceurs sur les réseaux sociaux. Il y a vraiment un critère de désidérabilité qui est
01:00très fort avec cette marque là. On fait des hauls avec énormément de vêtements, on est toujours à
01:05la pointe des dernières tendances et des micro tendances qu'on voit le plus rapidement sur les
01:09sites de Chine. C'est le premier site qui les sort parce qu'ils ont la capacité de faire des
01:13vêtements très rapidement donc c'est comme ça que forcément ça séduit aussi une jeune génération
01:18qui parfois n'a pas conscience encore, en tout cas même si ça change, de tous ces impacts là.
01:23Maintenant quand on recherche un produit sur Google, c'est vraiment les recherches de chez Chine et de
01:28Temu qui ressortent en premier et ça c'est un vrai problème donc pour moi la publicité c'est déjà un des
01:33moyens numéro un pour réduire l'impact de l'ultra-face fashion. Comment c'est possible d'avoir des
01:37aussi bas prix ? Tout simplement parce que les conditions de travail des ouvriers sont mauvaises,
01:43parce qu'il y a une production de vêtements qui est énorme donc des coûts qui sont très bas. Donc sur
01:47Chine on trouve huit fois plus de références que sur des marques de fast fashion. On parle souvent
01:53de 10 000 références. Nous on est tombé sur un chiffre qui était affolant, 53 000 références en
01:57un jour et c'est là qu'on se rend compte que le problème numéro un c'est vraiment le volume des
02:02vêtements. Pour moi c'est évident qu'on peut s'habiller mieux à petit budget et en évitant les marques
02:07d'ultra-fast fashion et on peut même avoir un côté plus mode je pense en allant par exemple vers la seconde.
02:11Je pense que c'est indispensable de montrer qu'on peut mieux consommer aussi à son rythme,
02:15de pas surculpabiliser les gens mais d'avoir quand même une ouverture d'esprit et d'être
02:21surtout de plus en plus alerte sur ces questions là qui sont indispensables dans le changement de
02:25nos demandes de consommation à tous.