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  • 11/06/2025
Lors de l'émission La Matinale du 11/06, Steven, le cousin de Mélanie, la surveillante tuée à Nogent est revenu sur cette triste nouvelle : «Mélanie était quelqu'un d'exceptionnel, qui avait toujours la joie de vivre, aimante».

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Transcription
00:00Moi, hier matin, j'étais à la salle de sport, j'étais en train de faire du sport et ma maman m'a appelé pour me prévenir que ma cousine était poignardée dans le collège et qu'elle devait être suivie par les ambulances et que pour l'instant, l'ençà ne va pas plus.
00:17J'ai dit qu'elle me rappelle qu'elle avait des nouvelles. J'ai essayé de finir ma séance de sport, c'était trop compliqué. J'ai dit que j'arrête, je commence à partir. Au moment de partir, ma maman m'a appelé pour me prévenir qu'elle était décédée.
00:35Comment elle était, Mélanie ?
00:37Mélanie, c'était quelqu'un exceptionnel. C'était quelqu'un qui avait toujours la joie de vivre, aimante, adorait tout le monde.
00:45Il n'y avait personne qui ne pouvait pas aimer cette femme tellement exceptionnelle. C'était quelqu'un... On pourrait aborder tous les mots pour elle. Aucun mot ne pourrait être suffisant.
00:58Et puis, elle avait son fils de 4 ans, un petit de 4 ans qu'elle laisse.
01:04Oui, je n'ai pas les mots pour lui parce qu'il va devoir vivre toute sa vie sans sa mère. Pourtant, elle est encore petite, ça va être difficile pour lui de comprendre.
01:12Il va se demander pourquoi, comment ça a pu arriver. Moi, j'ai mon propre enfant, justement, et il ne comprend pas. Il me dit pourquoi, papa, ça a pu exister ? Pourquoi ça a arrivé ?
01:22Pourquoi... Même mon enfant qui a 11 ans, il n'arrive pas à comprendre comment ces choses-là peuvent arriver.
01:27Et toute la soirée d'hier, c'était ça. Pourquoi, papa ? Pourquoi ça existe ? Pourquoi...
01:33Et voilà, là, j'imagine même pas la souffrance, mais même de son conjoint qui va se retrouver sans sa femme.
01:38Elle part travailler et on lui apprend qu'elle ne sera plus là, alors qu'elle faisait juste son travail.
01:43Un travail qui est amené de prendre pour justement profiter plus de son enfant.
01:48Et au final, on se rend compte qu'on n'est plus en sécurité nulle part.
01:51Peu importe ce qu'on fait, partout, on est en danger maintenant et plus personne ne fait rien.
01:57On ne fait plus rien.
01:59Quand vous entendez les réactions des politiques, le président de la République qui dit
02:03on ne peut pas vivre dans une société où on passe d'un fait divers à l'autre.
02:06Enfin, en clair, il dit qu'on parle trop des faits divers. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
02:11Il faut vous rendre compte quand même, parce que c'est hilarant.
02:14Je veux dire, pour lui, c'est un fait divers, mais en fait, parce qu'ils sont complètement déconnectés de la réalité.
02:19Oui, ils sont de leur côté, ils sont protégés dans tous les sens.
02:22Donc forcément, ils ne sont pas contre du danger qu'il y a aux alentours.
02:25Là, vous vous rendez compte, ça arrive même dans les campagnes.
02:27Avant, on en parlait parce que c'était souvent sur Paris, dans les grandes villes, Marseille.
02:31Et maintenant, c'est partout, c'est dans les campagnes.
02:33On a insécurité partout.
02:37Vous vous rendez compte, en faisant juste son travail, une surveillante dans une école,
02:41poinardée par un enfant, 14 ans, parce qu'à 14 ans, chez eux, on a encore des enfants.
02:45Mais à 14 ans, on a l'âge pour comprendre que ça, c'est interdit.
02:50Je suis désolé.
02:51La peine doit être maximale.
02:52Il n'y a pas de minorité, majorité.
02:54Dans ce cas-là, la peine est maximale.
02:57Je suis désolé.
02:58C'est peut-être méchant, grave, ce que je veux dire, mais la peine de mort doit être rétablie.
03:03Je suis désolé.
03:03On enlève une vie, on perd une vie.
03:05Terminé.
03:05Ce n'est pas plus compliqué que ça à comprendre.
03:08Il peut y avoir débat, parce qu'il y a une envie de vengeance, la justice, aujourd'hui
03:16c'est interdit, la peine de mort n'existe plus, mais vous allez organiser une marche
03:22blanche, vendredi, vous-même, vous êtes à La Rochelle, vous aviez quitté la Haute-Marne
03:29parce que vous avez un fils handicapé qui a 11 ans, et d'ailleurs, Mélanie était la
03:33marraine.
03:33Il a 9 ans.
03:34Il a 9 ans, pardon.
03:36Et Mélanie était la marraine de votre fils ?
03:38De mon fils de 11 ans, oui.
03:41Comment vous lui avez dit, annoncé ?
03:44Je ne savais pas trop comment lui annoncer hier.
03:48Quand il est rentré de l'école, j'attendais un petit peu qu'il rentre.
03:51Je lui ai dit de prendre son temps pour goûter et je lui ai dit qu'après j'avais quelque
03:56chose à lui annoncer, que ça allait être douloureux, très compliqué à comprendre.
04:02Maintenant, je me suis dit que c'est quelqu'un d'assez fort quand même, mon fils.
04:06Donc, je lui ai annoncé que Satan était parti rejoindre les étoiles et qu'il ne l'avait
04:17la plus haut.
04:18Sa première question, pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? À la fin de mon temps, on
04:27n'ose quand même pas lui dire ce qui s'est passé parce que c'est tellement dramatique
04:30pour comprendre ça, se faire poignarder dans un collège.
04:34Et la semaine d'avant, mon fils, il m'en parlait déjà.
04:38Papa, tu te rends compte ? Les gens, ils se font poignarder même à l'école.
04:41Tu sais, on en a peur et tout.
04:43Je lui ai dit, oui, je sais.
04:45Il me dit, tu sais, mon enfant, on l'a mis dans le privé parce que justement, on
04:48essaie d'éviter un petit peu toutes ces choses-là.
04:51Bon, même si on sait que ça peut arriver aussi dans le privé, mais on essaie de minimiser
04:53les choses.
04:55Et mon fils, il m'a dit, je ne peux pas aller, papa, dans les grands collègues.
04:57Je ne sais pas possible.
04:58J'ai trop peur maintenant.
04:59On n'a plus confiance.
04:59Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
05:01On se fait agresser, tout le temps.
05:03Et c'est partout comme ça.
05:05Et malheureusement, c'est le monde actuellement.
05:09Et c'est compliqué.
05:13Il va y avoir une marche blanche vendredi.
05:15Vous espérez beaucoup de monde.
05:17Et je le disais, vous allez y aller, évidemment.
05:21Oui, oui, je vais y aller.
05:22Le monde, Mélanie, était tellement aimée que je sais qu'il y aura du monde.
05:25J'en suis sûr et certain.
05:28Il n'y aura même pas de questions à se poser.
05:29Et je sais qu'il y aura du monde.
05:30Tout le monde a adoré cette femme-là.
05:32Tout le monde.
05:33Et je ne peux pas connaître une personne qui ne connaît pas cette fille et qui ne l'adore pas.
05:39Il y a une unanimité dans tous les témoignages qu'on a lus.
05:43C'était une fille solaire, une femme solaire, une femme gentille.
05:48Je vais vous dire, ça se voit sur les images, sur les photos.
05:51Ça transpire.
05:53Et ce qui s'est passé est incompréhensible.
05:58Vous avez une idée, vous, de ce qui a pu se passer ?
06:01Ce qui a pu traverser l'esprit du meurtrier ?
06:04Moi, j'ai entendu dire par des autres personnes qu'apparemment, à la fin de l'année, cet individu, parce que je ne vais pas appeler ça un jeune garçon,
06:18cet individu, il avait prévu de faire une dinguerie, apparemment, à la fin de l'année.
06:21Et bon, voilà, je ne sais pas si on peut appeler ça une dinguerie.
06:27Je pense qu'on appelle ça un assassin.
06:30Donc, la dinguerie, il aurait pu faire autre chose.
06:35Franchement, des dingueries, il peut en faire beaucoup, mais pas des choses comme ça.
06:39Je n'ai pas de mots pour annoncer ça, mais en attendant, il y a un enfant de 4 ans qui se retrouve tout seul toute sa vie.
06:49Et un conjoint qui va être perdu, je veux dire, sans sa femme, ils étaient point alliés tous les deux.
06:58C'était exceptionnel.
07:01Et là, pour lui, pour eux du moins, pour sa famille, ses parents, son frère, je n'imagine pas la colère que son frère doit avoir, c'est insoutenable.

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