Un adolescent a mortellement blessé une surveillante au couteau, ce mardi 10 juin, au collège Françoise-Dolto, à Nogent (Haute-Marne), a-t-on appris auprès de la préfecture. Mais pour Didier Lemaire, professeur de philosophie, «il n’y a pas de prise de conscience depuis l’assassinat de Samuel Paty de la dangerosité pour les professeurs».
00:00Oui, alors ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'aujourd'hui je suis à nouveau menacé de mort, c'est-à-dire que mes prises d'opposition dans le débat public font que je reçois des menaces de mort, donc c'est un fait pour toutes les personnes qui combattent aujourd'hui l'islamisme et pour les principes de la République, c'est une position toujours assez délicate à tenir.
00:24C'est-à-dire, auparavant, ce que je voudrais dire dans la situation que j'ai vécue, c'était, je dirais, une mise en danger de la part de l'institution, pour ma personne en tout cas.
00:36J'étais alors sous protection policière et le rectorat de Versailles n'a pas trouvé mieux que de me muter dans une ville de banlieue, quasiment tenue par les salatistes aujourd'hui, au point où les policiers m'ont dit
00:52« si vous allez là-bas, au minimum, il y aura une manifestation, mais ce n'est pas tenable ». Donc le problème, je crois que c'est un problème politique, c'est un problème de hiérarchie politique.
01:02Il n'y a pas de prise de conscience depuis l'assassinat de Samuel Petit de la dangerosité de la situation pour les professeurs.
