Un adolescent a blessé grièvement une surveillante au couteau, ce mardi 10 juin, au collège Françoise-Dolto, à Nogent (Haute-Marne), a-t-on appris auprès de la préfecture. Pour Maxime Reppert, vice-président du SNALC, «on ne peut pas mettre un policier devant chaque établissement scolaire».
00:00Oui, c'est une très grosse émotion d'apprendre effectivement le décès de notre collègue, 31 ans. C'est absolument terrible. C'est terrible. Malheureusement, j'ai envie de vous dire, un drame de plus qui frappe l'école.
00:16On voit très bien cette violence qui frappe tous les établissements. Personne n'est à l'abri. Et aujourd'hui, ce n'est pas un lycéen, mais un collégien qui a tué quelqu'un.
00:29Voilà. Donc pendant un contrôle, un contrôle aléatoire voulu par Madame Borne, qui montre bien d'ailleurs que ça n'évite pas, ça n'empêche pas justement la violence de se produire et le sang de couler.
00:47Donc beaucoup de tristesse, beaucoup de colère, pas de surprise malheureusement. Je l'avais dit à votre antenne il y a peu de temps que malheureusement, la violence frappera à nouveau.
01:00Et elle a frappé aujourd'hui. Et c'est toute une communauté qui est endeuillée.
01:03C'est toute une communauté qui est endeuillée. Et puis des questions qui se posent sur ce collégien qui doit avoir autour d'une quinzaine d'années, bien évidemment,
01:10et qui n'hésite pas à sortir un couteau, qui n'hésite pas à faire preuve d'une violence terrible.
01:15Ça interroge vraiment aujourd'hui à la fois sur cette jeunesse et puis sur les dangers qui sont courus par les enseignants, par les surveillants, par tous ceux qui sont dans les collèges.
01:24Et c'est vrai que si ces fouilles, au fond, n'empêchent pas de tel drame, en tout cas dans le cas présent,
01:29ça empêchait peut-être le couteau d'entrer à l'intérieur de l'établissement et peut-être d'avoir même encore plus de victimes.
01:34Parce qu'on ne sait pas ce que voulait faire ce jeune avec ce couteau.
01:37Exactement. On ne savait pas ce que voulait faire le jeune. Après, si vous voulez, au niveau du SNALC, nous sommes quand même assez réticents sur ces fouilles aléatoires
01:46parce qu'elles n'empêchent pas, quelque part, les armes de circuler. On ne peut pas mettre un policier devant chaque établissement scolaire.
01:54Et surtout, on a beau imaginer tous les dispositifs, que ce soit des portiques, des vidéosurveillances ou alors des contrôles aléatoires,
02:03la réalité, elle est très simple. Il faut s'atteler au comportement des jeunes.
02:08Et pour s'atteler au comportement des jeunes, vous avez deux pistes à creuser, à étudier, à s'emparer.
02:15Vous avez d'une part la question de la santé mentale et d'autre part la question de l'éducation.
02:19Parce que pour qu'un jeune vienne avec un couteau, pour qu'un jeune, je veux dire, fasse preuve d'une telle violence,
02:27il faut s'interroger sur son environnement. Il faut s'interroger sur beaucoup de choses.
02:33Mais ce ne sont pas ces contrôles qui peuvent éviter, encore une fois, cette violence de se produire.
02:42On a quand même, lors d'un contrôle de gendarme, on a une collègue qui est décédée.
02:46Donc ça montre bien qu'il y a des limites par rapport à ce type de contrôle.
02:51Et comme vous l'avez dit, ce sont des contrôles aléatoires.
02:54Donc quelque part, ça n'empêche pas, au niveau du quotidien, pour des jeunes de faire entrer des armes.