Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 10/06/2025
Les deux pilotes vauclusiens de BMX : Sylvain André et Romain Mahieu dans le studio d'ici matin avant la coupe du monde ce week-end à Sarrians.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Et on vous re-salue messieurs, donc Sylvain André, bonjour, et Romain Mailloux, bonjour également,
00:06et merci d'être avec nous. On va évidemment parler de l'après-GO, parce que c'est là où le grand public vous a réellement découvert,
00:13j'ai envie de dire, même si vous étiez déjà des superstars, des stars en tout cas, des sportifs accomplis, on va dire.
00:20Auparavant, vous êtes effectivement pour ces épreuves de Coupe du Monde qui se dérouleront donc le week-end prochain sur la piste de Sarriand.
00:27On va commencer par vous, Sylvain André, est-ce que le fait de jouer à la maison, ça change quelque chose ?
00:32Oui et non, parce que forcément c'est toujours agréable déjà de ne pas avoir de voyage, de ne pas être à l'hôtel, loin de la famille, etc.
00:41Il y a le côté technique où oui, on connaît la piste parce qu'on s'y entraîne plus que les autres.
00:45Après, ça c'est une donnée qui est de moins en moins vraie, parce que tout le monde vient s'entraîner avant quoi qu'il arrive.
00:51Et au très haut niveau, de toute façon, ce n'est pas la connaissance de la piste qui fait la différence.
00:56Le public peut-être ?
00:57Mais voilà, le public. En fait, jouer à la maison, c'est super, parce que localement, et puis même en France tout simplement,
01:02parce que c'est rare qu'on ait des Coupes du Monde en France.
01:04Donc forcément, il y a deux ans, on avait fait une Coupe du Monde, il y avait un public de fou,
01:08et c'est une ambiance qu'on retrouve pour nous qu'en France.
01:11Romain ?
01:12Oui, comme Sylvain l'a dit, il n'y a pas vraiment de... à part vraiment le public, il n'y a pas grand-chose qui change que si c'était ailleurs.
01:18Surtout que c'est la première après les Jeux. Depuis les Jeux, c'est vraiment la première grosse course qu'on va avoir,
01:24on va être tous les trois. Donc c'est l'occasion pour le public de nous voir.
01:29On sait que le public français est très, très fan de BMX, on a la chance d'avoir un public qui s'y connaît.
01:36Donc c'est ça la différence, c'est qu'on va avoir des gens qui vont venir nous voir,
01:41et vraiment apprécier de nous voir en vrai, après nous avoir vus à la télé l'été dernier.
01:47Les trois, c'est parce qu'il y a le Jaurès d'Odé également.
01:49Oui, celui qui a gagné le Jaurès d'Odé le week-end prochain.
01:53Dans quel état d'esprit est-ce que vous abordez cette compétition ?
01:58C'est différent. La dernière fois qu'on a fait une compétition ici, ça comptait pour la qualif pour les Jeux en 2023.
02:05Là cette année, c'est juste une Coupe du Monde en fait, parce qu'il n'y a plus de qualif olympique pendant deux ans.
02:13Et c'est une année post-olympique, donc ça dépend. Chacun deal un peu avec cette année différemment.
02:19Il y a quand même la même excitation, ou c'est vraiment autre chose ?
02:23Et puis vous êtes auréolé aussi maintenant, ce que je dis, de ces victoires au JO.
02:27On n'a pas gagné nous.
02:28On n'a pas gagné, mais on a fait deuxième et troisième en l'occurrence.
02:31Est-ce qu'on arrive quand même à retrouver une motivation ?
02:34Je ne sais même pas si c'est motivation.
02:37C'est plus la discipline de tous les jours dans laquelle on était depuis deux ans.
02:42Et une fois que tu atteins le niveau olympique et que tu reviens avec une médaille,
02:46même si ce n'est pas la médaille d'or, ça reste une médaille.
02:48Et forcément, il y a un moment où il faut un peu souffler.
02:52Mais je ne sais même pas si c'est la motivation en fait.
02:54C'est plus l'état d'esprit qui est différent et la pression qui n'existe plus en fait.
03:00Il n'y a plus vraiment de pression de penser comme on a passé pendant deux ans tous les matins.
03:05On se couchait, on pensait aux JO, on se levait, on pensait aux JO.
03:09Là, je vais juste aller faire une course, ça ne sert à rien.
03:12Et forcément, l'objectif, c'est toujours de gagner.
03:15Parce que vous êtes un sportif de haut niveau.
03:18Parce qu'on a envie de gagner, c'est pour ça qu'on s'entraîne tous les jours.
03:22Mais c'est vraiment différent.
03:26L'approche est différente.
03:27Sylvain, on repassait tout à l'heure un petit extrait d'une interview qu'on avait faite avec vous il y a quelques mois.
03:32Post-GO, justement, vous disiez, il y a eu un gros moment de stress, un gros moment de joie.
03:40Et puis après, forcément, on retombe un peu dans la routine, dans le quotidien.
03:43Et puis en plus, vous vous êtes blessé.
03:44Vous avez une blessure au bras.
03:46Même question, en quel état d'esprit est-ce que vous êtes aujourd'hui ?
03:49C'est un petit peu différent.
03:50C'est vrai que j'ai fait presque six mois de pause avant les Jeux Olympiques et six mois de pause après les Jeux Olympiques.
03:57Moi, je suis content de refaire, de rerouler.
04:01Parce que ça fait deux mois que je suis de retour sur le vélo.
04:04Forcément, oui, ce n'est pas les mêmes...
04:05En fait, on a vécu des choses tellement hautes, en émotions, tellement chargées que malheureusement, on ne revivra sûrement jamais.
04:13Peut-être que si même on a peut-être gagné dans 4 ans à Los Angeles,
04:17on ne revivra pas ce quart d'heure un peu de folie qu'on a vécu.
04:20Le 2 août dernier.
04:23Donc, c'est sûr que forcément, tout paraît moins beau à côté.
04:27Mais à la fin, ça reste une Coupe du Monde.
04:28Moi, je n'en ai pas gagné 36 des Coupes du Monde.
04:30En France, je n'en ai jamais gagné.
04:31Donc, il y a toujours quelque chose de bon à aller prendre.
04:36Ici Vaucluse, 7h50, deux champions olympiques de BMX, invités exceptionnels d'ici Vaucluse,
04:41à l'occasion de la Coupe du Monde de BMX, qui fait escale à Sarriens ce week-end.
04:45Sylvain André, Romain Maillot, et vous pouvez leur poser vos questions.
04:470-4, 90, 14, 0-4, 0-4.
04:49Il vous a fallu combien de temps à tous les deux pour réaliser que vous aviez marqué les Jeux Olympiques de Paris ?
04:57Parce que cette victoire, elle est marquante au final.
04:59Oui, elle est marquante.
05:00Combien de temps ?
05:03C'était assez vite au final.
05:04On ne s'en est pas rendu compte de suite quand ça s'est passé.
05:08On ne s'en rend pas compte sur le moment ?
05:09Non, parce que sur le moment, on capte juste qu'on a fait 1, 2, 3 et que c'est un truc de fou,
05:15parce que tout le monde nous en avait parlé depuis des années, que c'était possible à faire,
05:19mais on n'y a jamais cru.
05:19Donc, le fait de le faire, on était un peu sur le cul.
05:23Mais c'est dans les heures ou les jours qui ont suivi qu'on a vu que ça avait impacté autant de gens
05:29et d'avoir autant de retours de personnes qui n'avaient jamais regardé du BMX
05:32et qui étaient devenus fans du coup et qui nous disaient merci
05:35parce qu'ils avaient passé une super soirée grâce à nous et qu'ils s'en rappelleraient toute leur vie.
05:39C'est là où on s'en est rendu compte, mais pas sur le moment, non.
05:42Et vous ?
05:43Oui, pareil, comme je disais Romain, moi sur le moment, finalement, avec Romain Joris,
05:47ça fait 15 ans que je fais des courses avec lui, on a dans des quarts.
05:51Donc, c'était presque une énième course de vélo, si on est très terre à terre.
05:56Mais ouais, quand derrière, on se faisait reconnaître dans la rue
05:59sans casque, sans médaille, etc.
06:03Et comme disait Romain, les gens ne nous disaient pas bravo, mais nous disaient merci.
06:07Et quand on voit des mamies qui nous disaient hier, j'avais la larme aux yeux devant vous,
06:11là on se dit, ouais, quand même, c'est un peu plus que du vélo, c'est un peu plus que du BMX,
06:15c'est vraiment un moment de sport français qu'on a écrit.
06:19Et on est fiers que ça soit, nous, et surtout du BMX.
06:23Et Romain, pour vous, c'était particulier aussi, parce que votre compagne a terminé
06:25avec une médaille d'or autour du cou, qui est aussi cycliste et qui fait aussi du BMX.
06:29Ouais, pour l'Australie, elle, mais ça a été 15-20 minutes assez intense,
06:33parce qu'entre le moment où nous, on finit la course,
06:35j'ai l'impression d'être dans un film avec Sylvain Joris, célébré,
06:41et puis 20 minutes plus tard, c'était elle qui partait et qui a ramené la médaille d'or.
06:45Donc, ouais, c'était 30 minutes, comme Sylvain disait plus tôt,
06:49c'est des émotions qu'on ne revivra sûrement jamais,
06:51en tout cas, d'avoir les jeux à la maison, de ramener une médaille,
06:54et d'avoir, moi, ma compagne qui gagne l'or juste après,
06:56donc ce sera une soirée, ouais, une soirée inoubliable.
07:00Elles sont où, ces fameuses médailles ?
07:03À la Banque de France.
07:04C'est vraiment l'aimer dans un coup.
07:07Elle va aller d'aller à la maison, sur la tringle à rideau.
07:10C'est vrai ?
07:10Côté nord, donc, il y a du Mistral, qui a un peu d'air qui s'infiltre,
07:14ça bouge un peu, avec les autres médailles, pas olympiques.
07:17Et le votre, Romain ?
07:18Dans une pochette où on met normalement nos lunettes de soleil,
07:23mais la médaille est dedans,
07:24parce que c'est plus facile quand je voyageais pour l'avoir,
07:27et au final, je la laisse toujours dans cette pochette, dans un sac.
07:29Ça, c'est pour le côté, voilà.
07:32C'est pas sexy, hein ?
07:32Dans une salle de trophée, 45 mètres carrés, avec un éclairage parfait.
07:38C'est aussi la réalité des sportifs.
07:40Récemment, l'autre, le troisième larron, comme vous dites,
07:43Joris Daudet, expliquait qu'il avait du mal à trouver un sponsor,
07:46et pourtant, il est champion olympique, pour poursuivre sa carrière.
07:49Donc, qu'est-ce que vous avez senti, au final, également,
07:52cet engouement se déliter, mois après mois, semaine après semaine ?
07:55Romain Mailleux ?
07:56J'en parlais il y a encore une semaine.
08:00C'est que, au niveau des sponsors, ça ne nous a rien changé.
08:03Vraiment, on ne gagne pas mieux notre vie.
08:06C'est juste, ça a permis les Jeux,
08:08ça a permis de stabiliser ce qu'on avait avant.
08:10Mais non, le fait de ramener une médaille,
08:14personnellement, moi, ça ne m'a rien changé
08:15sur mes revenus ou mes sponsors.
08:17Donc, je comprends, Joris, sa démarche,
08:22c'est ce qu'il disait dans les médias il y a quelques semaines.
08:25Et c'est un peu dommage,
08:27parce qu'on se dit qu'on était quand même sur le toit du monde
08:30pendant une soirée.
08:32Et voilà, après, je sais que ça reste un petit sport,
08:34mais ça ne s'intéresse pas plus que ça, le grand public.
08:38Bon, vous restez avec nous, messieurs,
08:40Sylvain André et Romain Mailleux,
08:41vous restez avec nous jusqu'à 9h,
08:43sur Ici Vaucluse, on a encore plein de questions à vous poser.
08:45Et puis, on va aller sur leur bureau, on va aller à Sarian.
08:47Ben voilà, c'est là où ils s'entraînent tous les jours.
08:49On sera à Sarian avec le baladeur Philippe Garcia
08:51et un autre Garcia, Stéphane Garcia,
08:53pour évoquer notamment ce chouette rendez-vous du week-end
08:55à la Coupe du Monde de BMX qui fait escale à Sarian.

Recommandations