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  • 08/06/2025
Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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Transcription
00:00Il est quasiment 19h sur CNews, qu'on soit sur la 16 ou la 14, on ne change pas une équipe qui gagne et on ne change pas les bonnes habitudes.
00:09Alors pour le face-à-face, on va commencer par non pas un message, mais deux messages qui annoncent cette émission.
00:15Et oui, monsieur Golnadel, car vous n'êtes pas tout seul, monsieur Golnadel.
00:19Coucou les camarades, dit Julien Drey, avant vous, avant vous, il n'y a qu'un exemplaire du baron noir
00:26et celui-ci est toujours évidemment sympathique, même lorsqu'il est en colère.
00:30Et d'ailleurs, le dragon Gilles-William-Golnadel, chaque dimanche à 19h, a l'idée de le rencontrer avec l'aimable animateur Elliot.
00:40Vous voyez, il pense à tout le monde, il pense à tout le monde, Julien Drey.
00:45Il y a un usage ici, c'est que j'avais la maîtrise de l'annonce de cette émission.
00:51Eh bien, c'est terminé, ce soir, le chevalier blanc s'opposera avec sa vaillance et son honnêteté
00:58à toute tentative de lavage de cerveau, brainwashing, c'est vrai que c'est le mot à la mode,
01:03à laquelle le baron noir s'est hélas montré coutumier dans le passé.
01:08Il compte sur la clientèle pour en témoigner.
01:10Je prends les téléspectateurs à témoin.
01:13Est-ce que vous préférez l'annonce de Julien Drey ?
01:16Est-ce que vous préférez l'annonce de monsieur Golnadel ?
01:18Réagissez sur Twitter, n'hésitez pas.
01:20Et je vous donnerai les réponses à la fin de cette émission.
01:23On aurait pu même le fameux QR code.
01:25Voilà qui va encore offenser la modestie du chevalier blanc.
01:29Messieurs, ravis de vous retrouver en ce dimanche soir.
01:32Nous n'étions pas ensemble dimanche dernier.
01:34Il y avait des impératifs, pardonnez-moi.
01:36Lorsqu'on est sur le toit de l'Europe, on reste 48 heures au repos.
01:42J'avais oublié ce point de détail.
01:44Isabelle Pivoulot pour le point sur l'information.
01:47Bonsoir Isabelle.
01:47Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
01:49Après s'être rendu à la police à Bordeaux hier, le mineur suspecté d'avoir tué Benoît Addax a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire.
01:59La préméditation n'est donc pas exclue.
02:01L'individu de 16 ans avait tué un contentieux avec la victime de 17 ans au sujet d'une casquette volée.
02:08Il est soupçonné de l'avoir tué de plusieurs coups de couteau en marge de la finale de la Ligue des Champions le 31 mai.
02:13Le prochain échange de prisonniers contre des soldats morts entre l'Ukraine et la Russie est reporté à la semaine prochaine.
02:21Ils devaient se tenir ce week-end.
02:23Dans le même temps, l'armée russe a affirmé mener une offensive dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk.
02:28Une première, mais pas confirmée par Kiev.
02:31Les négociations de paix sont pour l'heure dans l'impasse.
02:34Remettre en cause la priorité donnée au climat est une énorme erreur, déclaration d'Emmanuel Macron.
02:40Alors que s'ouvre demain à Nice la conférence de l'ONU sur les océans, une parade maritime a eu lieu en ce 8 juin, journée mondiale de l'océan.
02:49Paris a annoncé un renforcement de ses aires marines protégées avec une limitation du chalutage de fond sur 4% des eaux françaises hors outre-mer.
02:58Une annonce peu convaincante pour plusieurs ONG.
03:00Merci Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
03:05Le mot du jour, c'est un anglicisme.
03:09Bren Wachet en bon français.
03:11Emmanuel Macron qui a réagi, vous avez entendu, il y a un grand sommet sur les océans avec 50 chefs d'État à Nice.
03:18Et en marge de ce sommet, hier, Emmanuel Macron t'en sait les responsables politiques qui pensent d'abord à la sécurité des Français.
03:27Certains préfèrent pendant ce temps-là, plutôt que de combattre les questions de réchauffement climatique,
03:34Bren Wachet, lavage de cerveau, en bon français je le disais, sur l'invasion du pays et les derniers faits divers.
03:40Alors avant de vous donner la parole, puisque effectivement les faits gravissimes en France se succèdent et deviennent de fait des faits de société,
03:49je voudrais qu'on écoute le père de Benoît.
03:51Le père de Benoît, il a pris la parole vendredi soir, d'ailleurs les médias n'ont absolument pas relayé,
03:57parce que Benoît devait fêter ses 18 ans vendredi.
04:01Et vous l'avez entendu dans le journal d'Isabelle Piboulot, la semaine dernière il a été tué à coup de couteau
04:07et le bourreau présumé est actuellement en détention provisoire.
04:11Écoutons le papa de Benoît.
04:13Les types qui se battent avec un couteau, une arme à feu, une arme blanche, pour moi sont des lâches,
04:19ils valent rien, c'est des moins que rien.
04:21Franchement il ne méritait pas ça, c'était un garçon franchement respectueux aussi.
04:26Il était aimé par tous ceux, tous ceux qu'il a croisés, en sport, en musique, en scolarité, au travail.
04:34Il avait énormément d'amis.
04:37Et tous ceux que j'ai pu rencontrer jusqu'à maintenant m'ont dit la même chose.
04:39Donc je t'ai emmené par une note positive.
04:44Benoît, on t'aimera jusqu'à la fin de nos jours, tu seras dans nos cœurs jusqu'à la fin de nos jours.
04:50On t'aime tellement fort.
04:51Et tous ceux qui sont rassemblés, qui t'ont connu ou pas connu, ils t'aiment aussi.
04:57Voilà, donc je tiens vraiment à vous remercier tous.
05:00Tous ceux éventuellement qui n'ont pas pu venir et tous ceux qui sont présents.
05:06Je vous remercie du fond du cœur.
05:07On vous remercie du fond du cœur, Maïva et Marina.
05:13Pour Benoît.
05:15Comment, William Gonnadel, dans le contexte qu'on le connaît en France, Emmanuel Macron peut-il tenir ce genre de propos ?
05:22Certains préfèrent pendant ce temps-là, braille-nous hacher, lavage de cerveau sur l'invasion du pays et les derniers faits divers.
05:28Vous savez, Eliott, ne me demandez pas d'expliquer l'inexplicable.
05:35Moi, je trouve que c'est inquiétant.
05:37Il y a 15 jours, il était dans les chamailleries en pays exotique.
05:42Il y a une semaine, il considérait que c'était un soir de gloire, alors même que les policiers, les pompiers étaient agressés dans Paris.
05:52Et là, il prétend que c'est un lavage de cerveau et que ce seraient des faits divers.
06:02Tous les gens qui ont été assassinés, soit par le terrorisme islamique, soit tout simplement à coups de couteau, par des migrants souvent.
06:11Ce serait une sorte de lavage de cerveau.
06:15Pour reprendre son improbable franglais, je me demande si lui ne fait pas du greenwashing en utilisant justement l'écologie pour cacher justement l'échec lamentable de sa politique d'immigration et de sa politique de sécurité.
06:33Mais je trouve que c'est terrible.
06:35Vous voyez, par rapport au père de Benoît, expliquer que Benoît, c'est un simple fait divers, et les parents de Thomas, et les parents de tous les filles ou les garçons dont j'ai oublié le prénom, tellement un drame comme un clou chasse l'autre.
06:57Donc réellement, ne me demande pas d'expliquer l'inexplicable.
07:01C'est quand même inquiétant.
07:03Julien Drey, un président devrait-il dire ça ?
07:06Le problème, c'est d'opposer l'un à l'autre.
07:09Je ne vois pas en quoi le fait de se battre pour l'écologie est supérieur au fait de se battre pour le droit à la sécurité pour tous.
07:16Et de faire cette hiérarchie-là est assez désagréable parce que ça veut dire qu'on relativise effectivement le sentiment, comme il dirait lui, d'insécurité qui existe dans ce pays.
07:25Et qu'il considère que finalement c'est une exploitation politique.
07:28Mais les parents des victimes, et d'ailleurs les parents aussi de ceux qui font des drames terribles, se retrouvent aujourd'hui dans l'inexplicable.
07:37Je veux dire, quelle est cette société qui produit des comportements si barbares, de planter des couteaux à un jeune simplement pour une casquette ?
07:45Ou quelle est cette société qui fait qu'on tue pour un oui, pour un non ?
07:49Et finalement c'est banal.
07:50Alors donc il ferait bien de se poser ces questions-là, mais visiblement je crois que William de ce point de vue-là n'a pas totalement tort.
07:56C'est comme il est dans l'impasse, parce qu'à part les mots, pour le reste rien n'a été solutionné.
08:02Et au contraire même, c'est pire aujourd'hui.
08:05Et bien alors effectivement on fait des diversions.
08:06Mais ça ne marche pas.
08:08Et après il va s'étonner qu'il est si bas dans les sondages et que le pays ne l'aime pas.
08:11Et quelque part il y a une sanction.
08:12Alors il va peut-être, mon hypothèse, ça ne sera pas la première fois que je me trompe, il va peut-être monter dans les sondages.
08:20Il a été tellement complaisant ces dernières semaines par rapport à une certaine population dans les banlieues,
08:29qu'il est possible qu'à l'instar de M. Mélenchon ou encore de M. de Villepin, il monte un peu de ce côté-là.
08:37Je ne l'exclus pas.
08:38Et c'est d'ailleurs peut-être, en grande partie, le but de ces errements.
08:44Là vous faites allusion au fait qu'il s'apprête à aller dans un sommet international ?
08:48Pas seulement.
08:49Le problème c'est qu'il a déjà, vous avez remarqué qu'il a déjà reculé par rapport à l'annonce initiale.
08:54Désormais on sait que la France ne prendra pas cette décision dont on ne voyait pas bien le sens et l'intérêt à ce moment-là.
09:00Ça veut dire qu'il ne faut pas se poser la question d'un État palestinien.
09:03Mais là, à ce moment-là, oui, il peut y avoir des opportunités comme ça.
09:06Mais je crois surtout qu'on a un président qui est maintenant en roue libre et que ça ennuie de gérer la France et ses problèmes.
09:13Et donc il s'intéresse aux questions internationales, il s'intéresse aux grands sommets.
09:16D'accord, mais enfin il n'est pas obligé, même s'il s'ennuie, de proférer des énormités.
09:20Oui, mais quand vous vous ennuyez, vous êtes de plus en plus marginalisé.
09:24Vous êtes de plus en plus en décalage par rapport à la réalité du vécu de vos concitoyens.
09:27Vous avez l'impression que vous êtes emprunt d'une mission historique.
09:31Oui, mais en même temps, Emmanuel Macron est coutumier de ces provocations, ces phrases qui heurtent, qui choquent.
09:37On se souvient de « je traverse la rue pour te trouver un boulot ».
09:41On se souvient des gaulois réfractaires.
09:43On se souvient d'emmerder les vaccinés.
09:45On se souvient de ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien.
09:48Mais cette phrase-là, est-ce que ce n'est pas la plus violente, la plus heurtante ?
09:51Non, non, là, c'est très... Pardon, toutes ces dernières interventions, et je ne pensais pas très sincèrement, Julien, à la politique extérieure.
09:59Toutes ces interventions de ces dernières semaines, encore une fois, en ce compris sa vision extatique du soir de la victoire du Paris Saint-Germain,
10:10en ce compris ses déclarations d'aujourd'hui qui sont énormes,
10:15je pense qu'il calcule qu'il sera content de constater qu'il y a un petit progrès sur le plan sondagier.
10:25Moi, je ne sais pas s'il y aura un petit progrès ou pas, je n'en sais rien, pour être honnête,
10:28parce qu'en plus, ces trucs-là, ça va, ça vient.
10:31Moi, ce qui me désole, c'est que la France fait du surplace en ce moment.
10:35Et on est en train de rentrer dans une situation où rien n'avance, rien ne bouge.
10:39On attend, on vit au rythme de peut-être, motion de censure, pas motion de censure,
10:42et les problèmes s'accumulent, sur le plan budgétaire.
10:45Alors après, il y a des idées les plus farfelues qui sortent, parce que, comme dans ces cas-là, c'est Géo Trouve-Tout.
10:50Et sur la sécurité aussi, je veux dire, on parle beaucoup, mais moi, ce que je constate, c'est que, semaine après semaine,
10:56les choses ne s'améliorent pas, au contraire, elles se dégradent.
10:58Parce que les gangs, les voyous, ils commencent à avoir le sentiment, eux, que finalement, ça passe.
11:05C'est un sentiment justifié, mais encore une fois, mon esprit critique, qui n'est pas moins inséré qu'un autre,
11:11n'arrive pas à le reprocher au gouvernement, je le reproche à celui qui n'a pas donné de majorité au gouvernement,
11:19et qui est responsable de la dissolution, que je n'ai pas besoin de nommer.
11:22Et vous faites partie des 7 Français sur 10 qui considèrent que cette dissolution était une erreur.
11:26Parlons des émeutes.
11:27C'est pas très compliqué.
11:28Après, il y a quand même 30% qui disent ça, c'était vraiment une bonne idée.
11:31Il y a toujours 30%.
11:32Cette dissolution, félicitations, monsieur le Président.
11:37Parlons des émeutes.
11:38Il y a ceux qui ont en profité.
11:39Bien sûr.
11:41Et vous avez raison.
11:42Parlons des émeutes.
11:43Pourquoi on va parler des émeutes ?
11:44Parce qu'on va le traiter sur l'aspect judiciaire.
11:46Tout au long de la semaine, se sont succédés des délinquants à la barre, en comparution immédiate.
11:53Et beaucoup de Français voient un décalage entre les images que la France a vues et les peines qui ont été prononcées.
12:02500 personnes dans la capitale ont été interpellées.
12:05253 d'entre elles ont été placées en garde à vue.
12:07Parmi ces gardes à vue, 93 procédures ont été classées sans suite.
12:11C'est juste 37% d'entre elles.
12:13Au final, 5% des interpellés ont été condamnés, surtout ceux qui ont été interpellés ce week-end-là.
12:22On promettait une réponse pénale implacable.
12:25Les mots du Président de la République la semaine dernière.
12:28Est-ce que vous considérez, maître, que la réponse judiciaire a été implacable ?
12:33Est-ce qu'on peut parler d'une justice laxiste ?
12:35D'abord, je voudrais dire qu'il n'est pas interdit de critiquer les décisions de justice.
12:42Dès l'instant où vous n'êtes pas injurieux, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas critiquer le monde judiciaire alors qu'on critique abondamment le monde politique.
12:51Premièrement.
12:52Deuxièmement, je m'inscris en faux contre le fait qu'il y aurait une justice laxiste.
13:00C'est monstrueusement mensonger.
13:02Je ne suis pas le plus mal placé pour affirmer que, par exemple, les délinquants financiers ne sont pas spécialement gâtés, dorlotés.
13:13Et quand ça ne tient pas, ça tient encore.
13:18Et je peux vous dire que même pour les délinquants primaires, ils connaissent largement l'odeur du cachot.
13:25Ça n'est pas le cas pour une population considérée de manière un peu victimaire par le corps judiciaire, auquel je suis obligé d'appliquer, pas totalement, mais largement une conception idéologique des choses
13:44et qu'ils considèrent au moins au très fond de leur inconscient les gens qu'ils jugent comme des victimes de la société.
13:51Et effectivement, dans ce cadre-là, ceux qui ont comparu ont très lagèrement bénéficié d'une indulgence très laxiste.
14:00Quand on voit que quelqu'un connu des services judiciaires, qui est en situation irrégulière sur le territoire parisien et se fait choper en train de piller
14:14et ne connaît pas, encore une fois, ce que sera le cachot, il y a quelque chose qui ne va pas dans le royaume judiciaire de France.
14:22Mais par ailleurs, ne croyez pas du tout qu'on soit dans une justice laxiste.
14:26Je vais vous donner des exemples qui me tiennent à cœur. Alors, effectivement, il y a un palestinien que le parquet a décidé de ne pas poursuivre
14:37alors qu'il considère que le Hamas est une organisation de résistance. Mais par contre, il y a une organisation radicale pro-palestinienne
14:48qui a eu le bonheur de voir le parquet accepté sa plainte pour génocide.
14:54Si ça, c'est pas d'opinion, et celui qui vous parle n'a pas encore vu le début du commencement d'une action du parquet
15:01contre toutes les saisines pour apologie du terrorisme ou bien complicité d'intelligence avec organisation terroriste
15:11contre les députés insoumis. Alors, pardon de vous le dire, oui, il y a un laxisme particulier d'un côté,
15:18il y a une forme d'introsigence très sévère de l'autre, et ma seule explication, elle est idéologique.
15:23J'en ai pas d'autre.
15:24Je pense pas que l'explication soit aussi limpide que ça, que veut bien dire Gilles William.
15:31Le problème de la justice, c'est que quand elle juge, elle doit juger sur des dossiers, sur la qualité des dossiers,
15:35sur la qualité des preuves, voilà, et elle peut pas faire autrement, elle peut pas juger à la tête du client, voilà.
15:40Ça, c'est la première chose. Donc, les juges, ils sont confrontés à la réalité de ce qu'on leur apporte, voilà.
15:45Bon, alors après, on peut dire tel ou tel dossier, bon, moi je ne connais pas les dossiers dans le détail,
15:50donc je vais pas juger trop vite. Maintenant, le problème qui est derrière,
15:55parce qu'évidemment, on dit sévérité, mais la sévérité, et je suis là-dessus amené à faire une remarque,
16:00c'est pas forcément de prononcer les peines de prison qui, d'ailleurs, pour une partie d'entre elles,
16:03ne seront même pas appliquées. Alors, on peut satisfaire l'opinion avec des cantums de peines de prison,
16:10dont on sait par ailleurs que pour une partie de ceux qui sont concernés, elles ne seront pas appliquées,
16:16ou, au contraire, même, ce qu'a dit le procureur de la Cour de cassation dans un interview,
16:20que, finalement, on va envoyer des gens là où il ne faudrait pas les envoyer.
16:25Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on a un système pénal qui est en plein dysfonctionnement
16:28et qui n'a pas les armes nécessaires pour pouvoir être efficace et utile.
16:33Voilà. Parce qu'il y a une partie des jeunes qu'on a certainement arrêtés ce soir-là,
16:37plutôt que de les envoyer à Fleury-Mérogis, moi, je préférais qu'ils aient des travaux effectifs,
16:41de réparation, et que ça soit long pour qu'ils puissent prendre en considération
16:47que ce ne soit pas une heure de gloire d'aller à la prison.
16:50Parce que, pour certains d'entre eux, c'est une heure de gloire, le passage en prison.
16:53Moi, je préférais qu'ils mettent une tenue rouge ou blanche, ou je ne sais pas quoi,
16:57et qu'ils aillent, pendant plusieurs semaines, réparer les dégâts qu'ils ont faits.
17:01Ou alors qu'on saisisse des indemnités.
17:05Voilà. Parce que je pense que c'est ça, notre problème.
17:07Et c'est pour ça que l'opinion publique, elle est désemparée.
17:12Parce qu'elle a l'impression, effectivement, qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
17:16Et d'ailleurs, l'opinion publique, elle ne demande pas de la prison pour la prison.
17:18Elle demande des sanctions.
17:20Elle demande des sanctions, des sanctions effectives.
17:22Et c'est ça que devrait se poser le président de la République.
17:25Et ça, c'est de brainwashing.
17:27Brainwashing.
17:28Brainwashing.
17:28Non, mais enfin, quand vous avez un boulanger pour le 1er mai qui travaille
17:32et qui écope de 75 000 euros d'amende,
17:34les Français se disent, mais attendez, c'est quoi le problème
17:36quand vous avez un émeutier qui écope de 500 euros de dommages et d'intérêts ?
17:41C'est pour ça que ce serait plus intéressant qu'il écope
17:44de trois mois de travaux d'intérêts généraux effectifs, pas simplement affichés.
17:49D'abord, je voudrais préciser une chose, et c'est l'avocat qui parle.
17:53Moi, quand il y a un doute, quand il y a le moindre doute,
17:56quand il y a la carte moitié d'un doute,
17:58je ne veux surtout pas qu'on condamne.
18:01Même des gens qui ne m'inspirent pas une sympathie comme ça, instinctive, débordante,
18:09je souhaite qu'ils soient relaxés s'il y a un doute.
18:11C'est l'avocat qui parle.
18:13Mais ensuite, lorsque je vois des gens qui ont agressé des pompiers,
18:18qui ont agressé physiquement des pompiers,
18:20et quand on agresse un pompier, je sais bien qu'on agresse, en vérité, un Français.
18:25Sous l'uniforme, on a bien compris que c'était la France qu'on agressait.
18:29C'est la vérité aussi.
18:30Il n'y a pas d'autre explication.
18:32L'État à l'autorité, c'est tout.
18:33Oui, oui.
18:33Pas qu'un Français.
18:34Oui, oui, oui.
18:34La plupart des Français...
18:35Oui, oui.
18:36Il y a beaucoup, si vous jouez sur la couleur de peau,
18:39vous avez aussi beaucoup de pompiers qui ne sont pas forcément des Blancs intrinsèques.
18:42Je ne prétends pas du tout,
18:45ni que tous les pompiers sont des Blancs spécialement détestables.
18:52Je dis simplement, mais c'est un...
18:54J'ai peine.
18:55On voit les limites de ma capacité de conviction vis-à-vis de vous.
19:00Depuis que j'ai le bonheur de ferrailler avec vous ici,
19:04je me tue, encore une fois, à vous dire...
19:06Non, je ne veux pas vous tuer.
19:07Je sais qu'il y a plein de gens qui vous aiment et qui n'aimerraient pas vous voir disparaître.
19:10Il y a une partie de la population immigrée
19:14qui est encore plus contre la France que leurs parents
19:18parce que vous avez une extrême-gauche
19:20qui l'ont dressée à croire que les Français étaient des sales racistes.
19:25Je suis désolé de vous le dire.
19:26Il n'y a rien à faire.
19:27Et précisément, ce sont précisément ceux-là
19:31qui, dans la soirée de la victoire du PSG,
19:36se sont déchaînés par tous ceux qui pouvaient commencer à ressembler à des Français.
19:42Alors, si votre explication était aussi limpide que ça dans la réalité des faits,
19:49on dirait oui, il a raison.
19:50Et on y souscrirait.
19:52Mais la plupart du temps, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
19:54D'abord, dans ceux qui sont arrêtés, vous savez, c'est des charges de CRS.
19:57Et c'est pour ça que vous avez beaucoup d'interpellés.
19:58Les charges de CRS, on le prend.
19:59Alors, il y a ceux qui courent vite.
20:01Et d'ailleurs, en général, ceux qui cassent, ils courent vite.
20:03On n'arrive pas à les attraper.
20:04Et puis, il y a ceux qui ne courent pas assez vite.
20:05Alors, on prend, on emmène nos postes, puis après, on vérifie.
20:07Et là, on constitue des dossiers, on ne constitue pas des dossiers.
20:10C'est pour ça que le chiffre des interpellations par rapport au chiffre
20:12de ceux qui sont déférés est évidemment différent.
20:15Deuxièmement, je m'excuse de vous le dire,
20:16je ne vais pas regarder le détail de ce qui s'est passé au Paris Saint-Germain,
20:19mais une grande partie de ceux qui sont déférés
20:21ne sont pas forcément des étrangers en situation régulière.
20:24C'est souvent, malheureusement, des jeunes Français.
20:27Et il y a une responsabilité de notre pays par rapport à ces jeunes Français
20:30qui, aujourd'hui, effectivement, ont la haine de l'autorité,
20:34ont la haine de la République,
20:35et s'assimile à des combats, peut-être, parfois, idéologiques ou pas.
20:38Parce que souvent, le fait de casser une vitrine,
20:39ce n'est pas un combat idéologique.
20:40Oui, ce sont effectivement des jeunes Français
20:43issus de l'immigration pour la plupart.
20:45D'accord, mais maintenant, il faut faire un...
20:46Ça montre, justement, la faillite totale.
20:50Non, ça montre qu'il faut faire autrement.
20:52Parce qu'une fois qu'on a dit que c'est la faillite,
20:53il faut faire autrement.
20:54Et par rapport à eux, il faut faire quelque chose.
20:56Oui, bah oui.
20:57On peut dire qu'on va tarrer à l'immigration.
20:59Mais par rapport à eux, il faut faire quelque chose.
21:02Moi, ce que je vous propose, c'est justement une fermeté intelligente.
21:05Non, écoutez, parmi le quelque chose qu'il faut faire,
21:08il faut effectivement une sévérité, y compris carcérale.
21:12Je pense au pauvre Elias.
21:14Le Elias.
21:15Ce sont deux jeunes voyous qui l'ont tué pour un téléphone.
21:22Pour un téléphone, hein.
21:24Ces deux voyous n'avaient pas le droit de se rencontrer l'un et l'autre.
21:29D'accord ?
21:30Parce qu'ils avaient été déjà condamnés au préalable.
21:32Pourquoi croyez-vous qu'ils se baladaient tous les deux ?
21:34Pour une simple raison.
21:35C'est parce qu'ils savaient pertinemment et avec raison
21:40que s'ils se faisaient attraper, de toute manière,
21:43il ne leur arriverait rien.
21:44Ces gens-là sont encore beaucoup plus avertis que vous et moi
21:49pour savoir qu'il n'y a plus de véritables sanctions.
21:52Et donc, vous plaidez pour ma paroisse, tant est que j'ai une paroisse,
21:56parce que ça veut dire que vous avez bien un système pénal qui ne marche pas.
22:01Alors vous pouvez dire, pour une part, il y a la question de l'immigration,
22:03mais par ailleurs, vous avez un système pénal qui ne marche pas.
22:05Et je m'excuse de vous dire, par rapport, quand il y a meurtre, quand il y a assassinat,
22:11mais quand c'est du pillage, par exemple, moi je ne suis pas du tout convaincu que celui
22:15qu'on a chopé là, ça va être intelligent de l'envoyer trois semaines, ça ne s'ira
22:18pas plus loin, il sera deux, trois semaines à fleur et mérogisme.
22:21Mais lui, il s'en fout, il va ressortir en disant, moi j'en ai vu quand j'ai des députés
22:24qui ressortaient, en disant que c'était presque un parcours glorieux.
22:28Mais par contre, s'il se tape trois mois ou six mois, tous les matins, à se lever
22:32à six heures du matin pour aller travailler et pour réparer ces choses, je pense que
22:36ça changera les choses.
22:37Et il fera moins le frimeur dans son quartier quand il aura fait ça.
22:40La publicité.
22:40C'était un étranger en situation irrégulière.
22:42Mais il y a tout.
22:43Non mais celui-là dont je parle, celui-là dont je parle, qui était un étranger en situation
22:49irrégulière, qui n'a rien à...
22:52Qui a participé au saccage.
22:54Parmi la faillite de notre pays, voilà.
22:57Je peux vous le dire, j'étais présent au moment de la comparaison immédiate.
23:00Parmi l'ensemble des armes...
23:01Je peux vous dire que j'étais surpris.
23:03Parmi l'ensemble des armes qui doivent exister, effectivement, d'un point de vue pénal,
23:06le fait que quand on est un étranger en situation irrégulière et qu'en plus on est délinquant,
23:10moi je pense effectivement que la loi doit permettre l'expulsion rapide.
23:13Et la loi peut le permettre, elle prononcer par exemple, on peut prononcer l'interdiction
23:17de territoire, ça n'a pas été prononcé au moment de ce dossier.
23:19Mais là on parle d'un dossier, et vous avez raison, il y a eu des centaines d'interpellations
23:23et parfois il y avait une difficulté pour le procureur général et pour les partis civils,
23:28donc les avocats des policiers, de déterminer exactement ce qu'avaient fait les individus.
23:34Pas celui-là !
23:35Ah pas celui-là !
23:36La pub !
23:36On revient dans un instant.
23:38Ça pose un problème, si vous me permettez, sur le dispositif de sécurité qui a été
23:41mis en place ce dimanche, dimanche dernier.
23:44Parce que je m'excuse, mais il y a quand même maintenant, on a de l'expérience, et on
23:47sait, y compris par rapport à ce type d'événement, le danger que ça représente, et on a attendu,
23:51on n'a pas filtré en amont, on n'a pas fouillé les gens sur les Champs-Elysées
23:56à l'avance, on n'a pas fait les carrés qu'on l'a fait pour le lendemain d'ailleurs,
23:59par exemple, ça a bien marché.
24:00Oui, mais c'était vraiment, alors là j'y étais le lendemain, c'était une parade sous Covid.
24:03D'accord, mais je ne sais pas si c'était une parade sous Covid, je n'ai pas l'impression
24:06Donc c'est la faute de la police ?
24:07Non, mais ce que je veux dire, c'était une parade confinée.
24:09Justement, la différence, ce n'est pas la faute de la police, c'est jamais la faute
24:12du policier, le pauvre, qui est confronté, lui, à une situation où il dit.
24:15C'est la faute, d'après moi, d'un dispositif qui n'était pas adapté à la réalité
24:20par rapport à ce qu'on savait qu'il allait se passer.
24:22Et quand on a voulu le faire, on l'a fait pendant les JO, on l'a fait dans d'autres
24:26événements sportifs, on a attendu, à la dernière minute, on a improvisé un dispositif
24:30qui ne pouvait conduire qu'à ce type de tension-là.
24:32Et le nombre, c'est une grande chose, le dispositif était quand même xx.
24:38C'est ça, mais j'ai compris, en amont.
24:39Non, c'est pas ça le problème.
24:40Si vous voulez me dire qu'ils avaient mobilisé beaucoup de policiers, je suis d'accord,
24:43il y a beaucoup de policiers, mais c'est pas le problème de mobiliser les policiers
24:46sur les Champs-Elysées, c'est le problème de ne pas laisser arriver toute une série.
24:49On a des points de repère.
24:50Mais on va continuer d'en parler, juste après.
24:52Par exemple, le filtrage aux portes de Paris et les contrôles d'un certain nombre de véhicules
24:55etc. est très important.
24:57Là, vous n'avez rien eu du tout.
24:57Est-ce qu'il faut revenir sur la loi de cet anticasseur de 1970 ?
25:01Bien sûr que oui.
25:02Bien sûr que oui, bien sûr que...
25:03Je ne sais pas, bon oui, tout se couche.
25:05Je vais me lancer ça comme ça.
25:07Bon, écoutez, en tous les cas, parce que vous l'avez abordé à demi-mot,
25:11on parlera de Christophe Soulard.
25:12Les téléspectateurs ne connaissent pas cet homme.
25:14C'est le premier président de la cour de cassation.
25:17Il s'est entretenu avec nos amis, nos confrères de Mediapart.
25:22Et ce n'est pas n'importe qui, on considère que c'est le premier juge de France.
25:24Et il a réagi aux émeutes et à la situation judiciaire.
25:28On revient dans un instant, on pourra en parler.
25:3419h30 sur CNews pour la suite du face-à-face,
25:36Gilles William, Golnadel, Julien Drey.
25:39Il est le premier juge de France.
25:40C'est l'expression consacrée pour le premier président de la cour de cassation,
25:44Christophe Soulard.
25:46Personne n'en a parlé.
25:47Il s'est entretenu auprès de Mediapart
25:49pour dénoncer la montée du populisme anti-judiciaire
25:53et dénoncer certaines propositions.
25:57C'est un entretien qui fait huit pages
25:58et qui est franchement assez intéressant d'ailleurs.
26:02Mais que dit Christophe Soulard ?
26:05Il y a incontestablement un populisme anti-judiciaire
26:08qui consiste à laisser penser que les juges auraient pris le pouvoir,
26:12qu'il empêcherait le législateur d'adopter les lois qu'il veut
26:15parce que les magistrats en annuleraient les effets,
26:17qu'il empêcherait le gouvernement de gouverner.
26:19Tout cela au nom des principes que les juges auraient plus ou moins eux-mêmes inventés.
26:24Il parle de populisme anti-judiciaire.
26:28Maître, vous êtes un populiste anti-judiciaire ?
26:31Je n'ai pas l'impression de m'exprimer de manière populiste,
26:34mais enfin, on jugera.
26:36Avec tout le respect que j'ai pour le premier juge de France,
26:40tel que vous l'appelez,
26:41je suis un peu choqué qu'il ait accordé les faveurs d'une interview
26:48à un journal comme Mediapart,
26:52qui alors pour le compte,
26:53alors qui est favorable,
26:55assez ouvert aux thèses d'une organisation terroriste comme le Hamas,
27:00qui est assez ouvert aussi aux thèses d'un parti populiste d'extrême-gauche
27:05comme les Insoumis,
27:07qui a regardé avec plutôt faveur ce qui se passait le soir
27:10justement de la victoire du pays.
27:16Je veux dire, je ne me choque pas facilement,
27:19mais ça me choque.
27:20Pour le reste, pardon de le dire,
27:24alors je sais que l'interview,
27:26tel qu'il est, est équilibrée.
27:29Tel qu'il est retranscrit par l'AFP,
27:31me paraît moins équilibré que les huit pages qui sont plus intéressantes.
27:34En fait, ils ont pris ce qu'ils voulaient prendre.
27:35Il existe dans l'arsenal judiciaire des juges actuellement
27:40de quoi être plus sévère qu'il arrive de l'être.
27:45Et l'exemple qu'il prend en disant qu'on ne met pas en prison
27:48peut-être quelqu'un qui est intégré dans la société française,
27:54je prendrais comme exemple, par exemple,
27:57Damien, le policier,
28:00qui a été mis en prison dans la Fernaëlle.
28:03Il a été mis en prison provisoirement,
28:07avant même d'avoir été condamné.
28:10Et maintenant, il est renvoyé pour homicide volontaire.
28:14Je ne sache pas qu'il ait le profil de quelqu'un
28:17qui ne soit pas intégré dans la société française.
28:20Donc, je persiste et je signe.
28:22Je ne parle évidemment pas pour le premier juge de France.
28:25Il existe, au sein du monde judiciaire français,
28:28qui se caractérise par certains syndicats,
28:31et notamment un qui représente 30% du corps des magistrats syndiqués,
28:36effectivement, une tendance idéologique au laxisme
28:41par rapport à certaines personnes.
28:43Envoyer quelqu'un en prison, même pour une peine qui ne durerait pas très longtemps,
28:46alors qu'il est complètement inséré, qu'on lui fait perdre son emploi,
28:49et qu'en prison, il va rencontrer des délinquants chevronnés,
28:52et va entrer dans une forme de délinquance,
28:54cela ne serait pas un bon résultat, dit-il, Christophe Soulard.
28:59Il y a plusieurs choses.
29:00D'abord, je pense que le premier juge, on va l'appeler comme ça,
29:05aurait dû être plus vigilant par rapport à la manière dont il a donné son interview,
29:09parce que malheureusement, cet interview était un interview de qualité,
29:12équilibré, intelligent.
29:14Il défend l'institution judiciaire, c'est son rôle.
29:15Il ne peut pas lui venir taper sur l'institution judiciaire.
29:18Sinon, après, il n'y a plus rien.
29:19Il défend aujourd'hui aussi les magistrats,
29:21parce qu'il en est, d'un certain point de vue, le garant.
29:24Mais ce qui m'intéresse dans son interview,
29:27ce n'est pas les petites phrases,
29:29c'est le jugement global sur l'institution judiciaire.
29:31Le jugement global qu'il porte, c'est de dire,
29:34il y a quelque chose qui ne va pas, il le reconnaît lui-même,
29:35il y a quelque chose qui ne va pas,
29:37et le constat qu'il fait sur ce cas particulier est révélateur, d'après moi.
29:42Il dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas,
29:43mais ce n'est pas au juge de faire la référence,
29:46c'est au député qui vote les lois.
29:48Mais il a raison pour une part.
29:49Je vais vous donner un exemple.
29:51Le juge, quand il veut présencer aujourd'hui une peine d'intérêt général,
29:54le problème, c'est qu'il faut qu'il trouve où elle va être exécutée.
29:56Et comme le politique ne lui a pas mis en place,
30:00n'a pas mis en place les centres d'éducation fermés,
30:02n'a pas mis en place les travaux d'intérêt généraux comme il faut,
30:05il ne sait pas faire.
30:06Alors dans ces cas-là, il envoie en prison,
30:08mais il sait que ce n'est pas efficace ce qu'il est en train de faire.
30:10La joie des médias, c'est très intéressant,
30:12puisque l'AFP, par exemple, ne met pas dans cette interview,
30:15le juge est très conscient que sa légitimité est une légitimité différente,
30:19seconde, par rapport à la légitimité qui est issue de l'élection.
30:22Le juge applique la loi,
30:23il contrôle la loi par rapport à des normes supérieures,
30:25parce que c'est une façon de faire respecter une hiérarchie des normes
30:27qui est à la base de notre système juridique.
30:30Cette hiérarchie des normes, elle est décidée par le politique.
30:32Quand le juge décide d'appliquer une exécution provisoire,
30:39un jugement qui va peut-être empêcher
30:42quelqu'un de se présenter aux élections,
30:45je pense que là, effectivement,
30:48il s'arroche peut-être excessivement un droit.
30:50Quand je vous dis que la justice n'est pas toujours laxiste,
30:54je ne me trompe pas.
30:55Et puis, il a choisi de répondre à Mediapart,
30:57il aurait pu répondre au Figaro,
31:00ou dire, écoutez, moi, dans ces temps-là, je ne réponds pas.
31:02Je pense, si vous voulez mon avis personnel,
31:03pour avoir lu l'intégralité de l'interview,
31:05je pense qu'il avait dans l'idée d'aller justement
31:07se confronter à ceux qui sont les plus critiques
31:10par rapport à l'institution judiciaire,
31:12qu'il la juge trop sévère, ou n'importe quoi,
31:14ou de classe, qu'on dirait à l'époque.
31:17Bon, et donc, je pense qu'il va à la confrontation.
31:20Alors après, effectivement, son interview,
31:21excusez-moi, a été caviardée,
31:23notamment, pas par M. Plenel,
31:25là, par l'AFP,
31:26qui a appris les choses qui l'intéressaient,
31:27et donc, effectivement,
31:28la lecture fait qu'on a l'impression
31:30que c'est déséquilibré.
31:31Ce n'est pas le cas.
31:32Et lui, il dit quelque chose
31:34qui, d'après moi, est juste,
31:35et qui est fondamental,
31:37il y a certainement des magistrats, etc.,
31:38mais il dit l'institution aujourd'hui,
31:40elle est paralysée,
31:40parce qu'elle n'a pas les armes.
31:42Et je vais prendre un autre exemple.
31:43Quand vous avez des dizaines et des dizaines,
31:45quand vous êtes un juge,
31:46et que vous avez des dizaines et des dizaines de dossiers,
31:48vous voulez essayer d'aller vite
31:49et que vous n'y arrivez pas
31:49parce qu'il n'y a pas les greffiers pour le faire,
31:51il n'y a pas les attendus, etc.,
31:52et bien, effectivement,
31:53vous êtes paralysé dans votre travail.
31:54Et les victimes, elles ont l'impression
31:55que la justice est laxiste
31:57parce qu'elle ne réagit pas comme elle faudrait.
31:59Messieurs, on a commencé avec Emmanuel Macron
32:02et sa formule brainwashée.
32:05Il a réagi il y a quelques instants.
32:06On découvrira en direct, ensemble,
32:09ce qu'a dit le président de la République,
32:11vu que c'est quand même quelqu'un
32:12qui a l'expérience.
32:13Après huit ans d'exercice,
32:16je suis certain qu'il a dit
32:17mes propos ont dépassé ma pensée.
32:20Si, par exemple,
32:20des familles de victimes ont été heurtées,
32:23je présente mes excuses.
32:24On verra si...
32:25Ça, ça s'appelle le en même temps.
32:26On verra.
32:28Ça me paraît évident, quand même,
32:29s'il y a des familles de victimes
32:30qui ont été heurtées par ses propos.
32:33Il va réagir ainsi.
32:35On découvrira ça dans un instant.
32:37Avant cela, je voudrais qu'on revienne
32:38sur la guerre à Gaza.
32:41Et ce week-end,
32:41trois informations majeures
32:43concernant les otages
32:44ont été complètement occultées.
32:47Je rappelle que les otages
32:49sont détenus depuis 20 mois
32:50par les terroristes du Hamas.
32:52Première information,
32:53le corps d'un otage a été rapatrié.
32:55Il s'appelle Natapong Pinta.
32:57Il est otage thaïlandais.
32:59Si c'est le corps,
32:59c'est parce que c'est un corps sans vie,
33:00malheureusement.
33:02L'autre information importante,
33:03c'est que le chef terroriste responsable
33:05de l'enlèvement et du meurtre
33:07de Chérie Ariel et Kfirbibas
33:09a été mis hors d'état de nuire,
33:11éliminé.
33:12Et enfin, le Hamas a publié hier
33:14une photo montage d'un otage
33:17avec derrière lui un sac poubelle
33:18ensanglanté en inscrivant
33:20« Il ne sortira pas vivant ».
33:22Il n'a volontairement pas mis
33:23la publication pour faire
33:25la promotion du Hamas.
33:27Il reste encore 55 otages,
33:29dont 22 présumés encore vivants.
33:32Et je le répète,
33:33toutes ces informations
33:33que je viens de vous donner
33:34et qui sont quand même importantes,
33:36ont été complètement sous-médiatisées.
33:38Pour le compte,
33:40pour le coup,
33:41c'est un véritable lavage de cerveau.
33:43J'ai dénoncé cela personnellement.
33:46J'ai pris comme exemple
33:47les informations de minuit
33:49de France Inter
33:50qui, en principe,
33:52résument l'ensemble
33:54de ce qui s'est passé
33:55dans la journée.
33:56N'est-ce pas ?
33:57Et de toute manière,
33:58je peux vous dire
33:58que dans la journée,
33:59ils n'en avaient pas davantage parlé.
34:01Ils se foutent totalement
34:03des otages.
34:04Pardon pour l'expression
34:06qui peuvent crever.
34:07Ils ont tué l'histoire
34:09du Thaïlandais-morts.
34:12Ils ont tué les menaces du Hamas
34:14sur celui qui est encore vivant.
34:16Et ne pas dire
34:17ce que la presse écrite
34:18a reconnu.
34:20À savoir que
34:21le responsable
34:23de la mort
34:24des deux bébés Bibas,
34:25qui sont, pardon,
34:27des personnes,
34:28des martyrs iconiques
34:29pour la population israélienne,
34:31ne pas dire
34:34qu'il a été éliminé.
34:35La seule information
34:36qu'ils ont dite
34:36à minuit,
34:37la seule,
34:38concernant le sujet,
34:40parce qu'il faut reconnaître
34:41qu'ils ne sont pas avares
34:42d'informations
34:44sur Gaza.
34:45Les Soudanais
34:46et les Congolais
34:47peuvent mourir
34:47par millions,
34:49mais Gaza,
34:49je peux vous dire
34:50que c'est regarder la loupe.
34:51La seule information
34:52qu'ils ont donnée,
34:54c'est une manifestation
34:55à Tel Aviv
34:56qui était critique
34:57pour le gouvernement israélien.
34:58C'est la seule.
35:00Si ça,
35:01pour reprendre
35:02l'expression
35:03franglaise
35:04de notre président
35:05bien-aimé,
35:07ça n'est pas
35:08justement
35:09du brainwashing,
35:10j'ai un problème
35:11de vocabulaire
35:12en anglais.
35:12Je viendrai.
35:14Bon, maintenant,
35:15depuis 18 mois,
35:15on a tout vu,
35:16donc ça s'ajoute
35:17à la longuise
35:17de tout ce qu'on a entendu
35:18sur ces questions.
35:21Maintenant,
35:21je voudrais revenir
35:22sur deux, trois choses
35:23qui ont été effectivement
35:24mises en exergue
35:25cette semaine.
35:26Bon,
35:26l'aide humanitaire,
35:27elle arrive.
35:28elle est distribuée.
35:29Et ce qui tire
35:30sur la distribution
35:31de cette aide humanitaire,
35:33contrairement à ce qui a été dit,
35:34y compris par un certain
35:34nombre de médias,
35:35ce ne sont pas l'israélien.
35:37C'est le Hamas
35:37qui, y compris
35:39il y a une image
35:39qui a été publiée aujourd'hui,
35:40exécute en public
35:43quelqu'un
35:43qui effectivement
35:44lui résiste.
35:45La deuxième chose,
35:46c'est qu'il y a maintenant
35:46à Gaza même
35:47des conflits réels
35:49avec une partie
35:51de la population
35:52qui n'en peut plus
35:52du Hamas.
35:54Et les milices
35:55du Hamas
35:56ont été chassées
35:57d'un certain nombre
35:57d'oppositions territoriales
35:58parce que les gens
35:59disent maintenant
36:00qu'on en a marre
36:01du Hamas.
36:01Et vous avez même
36:02des interviews surprises
36:03ou des gaz à où
36:04ils prennent la parole
36:05en disant
36:05mais arrêtez
36:06de les soutenir.
36:08Pour nous,
36:10c'est la catastrophe
36:10le Hamas.
36:11Et donc la presse,
36:12si elle était honnête
36:13et équilibrée,
36:14elle devrait se rendre compte
36:15de cette situation
36:16qui est en train
36:16d'évoluer.
36:17Alors moi,
36:17je comprends
36:18que beaucoup de gens
36:19ont de la peine
36:20et sont saisis
36:21par ces images atroces
36:22et je partage,
36:23mais il faut se rendre compte
36:25de ce qui est en train
36:25de se passer.
36:25Et pour finir sur les otages,
36:27il faut sans arrêt rappeler
36:28que si les otages
36:30étaient libérés,
36:31les choses s'arrêteraient.
36:33Et vous avez vu
36:33que le Hamas,
36:34à trois reprises,
36:35a fait capoter des accords
36:37parce qu'il ne veut pas
36:38que ça s'arrête.
36:39Parce qu'il a pris en otage
36:40la population de Gaza
36:41qui va amener au suicide
36:42s'il le faut.
36:44Juste pour lui
36:44essayer d'avoir
36:45effectivement
36:46l'opinion publique internationale
36:48qui s'est parfaitement mobilisée
36:49et dont certains
36:51de ses représentants
36:52sont en ce moment
36:52en pleine mer
36:53pour faire croire
36:54que ce sont effectivement
36:55le drame
36:56tel qu'ils le décrivent eux.
36:57Ça ne veut pas dire
36:58qu'il n'y a pas de drame.
36:59Pour vous convaincre
37:00s'il y a besoin
37:01de l'océan de mensonges
37:03dans lequel
37:04la population française
37:06baigne,
37:07ce sont les bilans
37:09victimaires
37:11à Gaza.
37:13Pendant des mois,
37:14il y a deux ans,
37:17on vous donnait,
37:18quand on était honnête,
37:19l'information
37:20au conditionnel,
37:22on vous disait
37:23qu'elle émanait
37:23de la défense civile
37:25qui émanait
37:26du Hamas.
37:28Aujourd'hui,
37:28et notamment
37:29sur les chaînes publiques,
37:33chaque heure
37:34que Dieu ou le diable fait,
37:35on vous donne
37:36à l'unité près
37:37comme si c'était
37:38la vérité.
37:4038,
37:4038 morts,
37:41il y a eu
37:4238 morts à Gaza,
37:43pas 36,
37:44pas 39,
37:45selon la défense civile.
37:48Et on vous cache
37:49maintenant,
37:50ce qu'on ne faisait
37:50pas avant
37:51que la défense civile,
37:53c'est le Hamas.
37:54Vous n'aviez pas sollicité
37:56l'ARCOM ?
37:57Effectivement,
37:58merci de me le rappeler.
37:59Merci de me le rappeler.
38:02J'avais obtenu
38:04de l'ARCOM
38:06il y a peut-être
38:07un an et demi,
38:08une sévère mise en garde
38:10contre France Inter
38:12pour justement
38:14qu'ils précisent
38:15leurs sources
38:16et qu'ils parlent
38:17au conditionnel.
38:18Je ne vous dis pas
38:19ce que fait
38:20France Inter
38:21avec les décisions
38:22de l'ARCOM.
38:23Ce qui est vrai,
38:24c'est qu'il faudra
38:24peut-être,
38:25peut-être même
38:26l'occasion d'un ouvrage,
38:27il faudra reprendre
38:28ce qui s'est passé.
38:29Parce qu'on avait dit
38:30que la guerre en Irak,
38:32la guerre en Koweït
38:33avait été une intoxication
38:35sur bien des choses,
38:35mais là,
38:36on a atteint le paroxysme.
38:37Jamais atteint.
38:38Jamais atteint.
38:39C'est vrai.
38:40On a atteint le paroxysme
38:41d'une stratégie
38:42de désinformation
38:43assumée
38:44sur l'aide humanitaire,
38:46sur le nombre de morts,
38:47sur la famine,
38:48sur la réalité
38:49de ce que fait le Hamas,
38:50etc.
38:51Je ne suis pas sûr
38:52que le service public
38:53produise un reportage
38:54de la fabrique du mensonge
38:55sur ce dossier-là.
38:56Il m'étonnerait.
38:57Il m'étonnerait
38:57que la cellule
38:58investigation
38:59de Radio France
39:01s'en n'en parle.
39:01Sur ce sujet.
39:02Messieurs,
39:03chose d'une,
39:05il nous reste 5 minutes.
39:06On a commencé
39:06cette émission
39:07avec la déclaration
39:08qui a fait scandale
39:09d'Emmanuel Macron
39:10hier,
39:11lors de ce sommet
39:12de l'Océan en marche,
39:13du sommet
39:14qui commencera demain
39:15à Nice.
39:17Je rappelle
39:17pour les téléspectateurs
39:18qui nous rejoignent.
39:19On est sur l'A14,
39:20c'est CNews.
39:22Voilà ce qu'avait dit
39:23sur l'autoroute A14.
39:26C'est pour l'instant
39:26l'autoroute du kiff
39:27parce que vraiment
39:28les scores
39:29sont en hausse
39:32et donc il faut toucher
39:33du bois
39:33pour que ça continue
39:34et remercier les téléspectateurs
39:35et remercier l'Arcom
39:36aussi indirectement.
39:38Merci beaucoup.
39:39Qu'avait dit Emmanuel Macron,
39:40certains préfèrent
39:41pendant ce temps-là
39:41brainwashé
39:42la vase du cerveau
39:43plutôt que de parler
39:44du climat
39:45sur l'invasion du pays
39:46et les derniers faits divers.
39:48Alors qu'est-ce que
39:48je vous ai dit juste avant ?
39:49Plus sérieusement,
39:50je me suis dit
39:50après 8 ans au pouvoir
39:52et ces nombreuses phrases
39:54qui ont heurté,
39:54choqué les Français,
39:55les Gaulois fréquentaires,
39:57emmerdé les non-vaccinés,
40:00les Français qui réussissent
40:01ou qui ne sont rien.
40:03Parfois,
40:03il a fait son mea culpa
40:04un peu plus tard.
40:05Mais là,
40:05vu qu'on parle quand même
40:06non pas de faits divers
40:07mais de faits dramatiques
40:08où vous avez
40:08des familles
40:10qui sont endeuillées,
40:11un garçon
40:12qui a été tué
40:12qui devait fêter
40:13ses 18 ans ce vendredi,
40:15très rapidement,
40:16il est venu
40:16ce qu'on appelle
40:17débunker l'histoire
40:18pour dire
40:19écoutez,
40:19je présente mes excuses.
40:20Alors je ne connais pas
40:21la réponse d'Emmanuel Macron,
40:22très sincèrement,
40:23et j'ai demandé
40:24à ce qu'on mette
40:24la question du journaliste
40:25pour qu'on ait
40:25toute la séquence.
40:28Et qui est obsédé
40:29par les mots divers
40:30et l'invasion du pays ?
40:31Non,
40:32je trouve que quand...
40:33Beaucoup trop
40:34de notre débat public collectif.
40:35Voyons au tailleau ?
40:36Non,
40:36mais je ne suis pas devant...
40:37Mais je trouve,
40:38regardons,
40:39soyons lucides avec nous-mêmes.
40:40Chaque jour,
40:41on court après des événements,
40:42des petites polémiques.
40:44Je trouve que...
40:46Essayons collectivement
40:47d'avoir un débat
40:48où on progresse.
40:49C'est-à-dire de se dire...
40:51On vit dans une société
40:52qui a des défis.
40:53On a un défi démographique,
40:55écologique,
40:56technologique,
40:58d'unité du pays,
40:59parce qu'il y a en effet
41:00de la violence,
41:01mais qui vient aussi
41:01de division,
41:03qui vient...
41:04Bon,
41:04tout ça sont des problèmes
41:05de fond.
41:06Et moi,
41:06je trouve,
41:07dans nos débats publics,
41:07d'abord,
41:07on ne s'intéresse
41:08qu'à ce qui va mal.
41:10Et on a cette espèce
41:11de passion
41:11pour le drame permanent
41:13et pas assez
41:14aux débats
41:15qui nous permettent
41:16collectivement
41:17de faire mieux.
41:20Je suis sans voix.
41:21Moi aussi.
41:22Je ne sais pas
41:23quoi vous dire.
41:24Je dirais...
41:25On est dans la caricature.
41:26Ce qui est terrible,
41:27c'est que j'ai l'impression
41:27de revenir 20 ans en arrière.
41:28Je suis sans voix.
41:29C'est-à-dire,
41:29à un moment donné
41:30où une partie
41:30de la classe politique
41:31niait les problèmes
41:32de violence,
41:32niait les problèmes
41:33d'insécurité,
41:34ni les problèmes
41:35de ghettoïsation.
41:36Et il est revenu
41:37dans une bulle,
41:38c'est ce que je disais,
41:38dans sa bulle à lui,
41:40d'un monde technocratique
41:42qui pense l'avenir du monde
41:44et qui pense que lui,
41:46comme il pense l'avenir du monde,
41:47il est intelligent
41:48et que ceux qui subissent
41:48ne comprennent pas
41:49l'intelligence.
41:50Moi, j'ai beaucoup
41:51d'admiration
41:52envers Julien Drey
41:55de pouvoir faire
41:57l'exégèse
41:58des propos présidentiels.
42:00Très sincèrement,
42:02je n'ai rien compris
42:03de ce défi.
42:04Je pense que vous avez
42:04pour une part raison
42:06parce que lui-même,
42:07je pense,
42:08il provise
42:09et il raconte n'importe quoi.
42:11Parce qu'il y a des défis.
42:12Dans ces cas-là,
42:13la violence,
42:14ce n'est pas le fruit
42:15des divisions.
42:16Il y a peut-être
42:16des divisions dans le pays,
42:17mais la violence,
42:17ce n'est pas le fruit
42:18des divisions.
42:18Il a dit qu'on s'arrête
42:19trop souvent sur des drames.
42:21Ça veut dire quoi ?
42:22Imaginez les parents
42:23de Benoît
42:24qui écoutent ça.
42:26La famille du policier
42:28qui a passé la scène
42:30est dans le coma.
42:31C'est une caractéristique
42:32du personnage.
42:33Il est dans la bravache.
42:34Donc,
42:35vous l'avez dit
42:36je ne vais pas céder,
42:36je vais tenir.
42:37Et puis,
42:38vous verrez
42:38qu'il n'a pas été compris.
42:41J'aurais dit
42:41la platitude.
42:42La platitude
42:43va avec la bravache.
42:44Ah, bravo.
42:478 ans.
42:47Écoutez,
42:48il nous reste 2 minutes
42:49avant le temps de l'émission.
42:50Et alors,
42:50qu'est-ce qu'on fait ?
42:52Ah, bah si,
42:52justement.
42:53On va terminer avec
42:54le congrès du siècle.
42:57Non pas le clash du siècle,
42:59le congrès du siècle.
43:00Le Parti Socialiste.
43:01La question qu'on se pose,
43:02c'est est-ce qu'avec Olivier Faure,
43:05le Parti Socialiste est mort ?
43:08Mort, non.
43:09Parce que je pense
43:10que le Parti Socialiste
43:10est en train de devenir
43:11une sorte de petit PSU
43:12des mauvaises années.
43:13Parce qu'il fut un temps
43:14où le PSU,
43:15dans les années 60,
43:16représentait quelque chose.
43:17Mais dans les années 70,
43:18une fois d'ailleurs
43:18que Michel Rocard avait quitté,
43:20le PSU était devenu
43:21gros plus sculaire
43:22et ne représentait
43:23qu'un astre mort.
43:24Tristement, d'ailleurs.
43:25Et je pense que
43:26le problème qui est posé aujourd'hui,
43:27c'est celui-là.
43:28Donc il restera certainement
43:30un sigle
43:30utilisé par M. Faure.
43:32Mais dans la réalité dynamique
43:34de ce que devrait être
43:35le Parti Socialiste,
43:36c'est terrible.
43:36Moi, je suis très triste,
43:37je le dis honnêtement.
43:38Parce que j'espérais quand même
43:39qu'il y ait un sursaut
43:40et que ça donne les bases
43:42pour pouvoir repartir
43:43et qu'il n'y a pas de sursaut.
43:44Et que bon,
43:44alors je vois bien,
43:45j'ai des amis qui me disent
43:46la prochaine fois sera la bonne.
43:48Il n'y a pas de prochaine fois.
43:49Parce que maintenant,
43:50on est dans l'urgence.
43:51Soit il y aura une gauche réformiste
43:52qui sera capable
43:53de représenter une alternative,
43:54soit au deuxième tour
43:55que je sais ce qu'on fera.
43:56On sera obligé
43:57de faire barrage
43:57au Front National
43:58et de voter n'importe quoi.
44:00Alors ça,
44:00c'est le Front National,
44:01c'était il y a dix ans.
44:01Le Rassemblement National.
44:02Et oui, je suis vieux,
44:03vous avez raison.
44:03Non, je ne dis pas
44:04que vous êtes vieux.
44:05En 30 secondes,
44:06l'expert politique.
44:08Oh non, je n'ai pas.
44:10Alors, est-ce que ça vous intéresse
44:11juste de voir
44:12la main tendue républicaine
44:13de Gabriel Attal
44:15qui a salué la victoire
44:16d'Olivier Fort ?
44:19Le tweet de Gabriel Attal,
44:21personne ne l'a vu,
44:21mais c'est vrai.
44:22Alors, en dix secondes,
44:24j'adresse mes félicitations républicaines
44:25à Olivier Fort.
44:26Il me semble qu'il y a
44:27de plus en plus
44:27parmi les Français
44:28qui se retrouvent
44:29dans les valeurs de la gauche
44:30une volonté de s'émanciper
44:31du joug de la France insoumise.
44:33Ce qui est dommage,
44:34c'est que quelques heures après...
44:37Après, il a dit
44:37« Ah, moi, je suis dans la main
44:38des filles pour les municipales. »
44:40Non, mais alors,
44:40deux secondes.
44:41D'abord, je pense que
44:42c'est plutôt,
44:43j'aurais comparé
44:44le destin du Parti socialiste
44:47au Parti radical.
44:48Il était un pas, un pas.
44:51Voilà.
44:51Donc, c'est plutôt
44:52le Parti radical.
44:52Je ne sais même plus
44:53s'il existe en tant
44:54un Parti radical.
44:55Oui, il existe en tant.
44:55Il y a encore, voilà,
44:56c'est ça.
44:56C'est ainsi qu'il existe.
44:57Ou comme le Parti d'Est.
44:58Il y en a deux, d'ailleurs, je crois.
44:59Quant à M. Attal,
45:00il est aux abois.
45:01Comme il voit que
45:02préempter la droite,
45:04ce n'est pas terrible,
45:05ça ne lui réussit pas.
45:06Alors là,
45:07il essaye un petit peu
45:08de faire une très belle cour
45:09à la gauche.
45:10En premier rendez-vous
45:11avec Olivier Faure,
45:12d'aller sur le terrain
45:13du voile pour les mineurs
45:15de moins de 15 ans.
45:15de voir ce que M. Faure
45:17et donc l'ami
45:18de Jean-Luc Mélenchon,
45:19les deux vont dire
45:20sur cette proposition.
45:21Merci à tous les deux.
45:22C'était un plaisir.
45:22Je suis désolé,
45:23on est en retard
45:23et on est très, très limités.
45:25On y reviendra
45:25la semaine prochaine.
45:26On a perdu deux minutes
45:27parce qu'on a tenté
45:29d'écouter les explications
45:30d'Emmanuel Macron.
45:30C'est de votre faute.
45:31Écoutez, je plate coupable.
45:32Vous voyez ?
45:34Et moi, je vais y aller.
45:36Vous ne serez pas relaxés
45:37pour autant
45:37parce que nous ne sommes pas laxistes.
45:39Merci à tous les deux.
45:40On va réfléchir.
45:42Réfléchissez.
45:43Dans un instant,
45:44c'est l'heure des pros.
45:44A tout de suite.