00:00qui sera à Lyon au mois de mars. Pourquoi vous êtes en fuite ?
00:10Oui, je tourne un peu partout, je vais visiter, je vais aller à la France un peu.
00:13Ça commence, ça rentre tout ça, ça va, ça va bien entendu.
00:16Bon, allez.
00:17Ah, je reviens de l'hôpital, je suis crevé.
00:20Ah là là, j'ai passé l'après-midi avec Julie à lui remonter le moral, du coup là c'est moi qui l'ai plu.
00:25Ah non, non, non, ça s'arrange pas, non, non, non.
00:27Non, puis alors là, la partie comme celle, on est encore pour des mois là.
00:30Et puis on s'assure un fait, ils font analyse, sur analyse, ils repassent sur le billard dans 4 jours.
00:34J'ai vu les radios, j'ai rien compris, enfin il y a plein de tâches partout, c'est une horreur.
00:38Ça, je ne changerai pas ma place contre la sienne.
00:41Et puis, je l'adore, mais elle ne se rend pas compte, je ne veux pas rester avec elle 24h sur 24, tu comprends ?
00:49On se relaie avec Martine, on n'en va plus à faim, quoi, tu vois.
00:52Des fois, je vais te dire, des fois, ce genre de maladie, je me demande si ce n'est pas plus dur pour les autres.
00:56Bon, d'accord, elle est malade, d'accord, ça c'est dramatique.
01:00Mais, parfois je me demande si elle pense à ceux qui sont en bonne santé.
01:04Et, et, et, et, et, et, et qui s'habille 6h de veille, je veux dire, avec elle, avec les odeurs des terres et les émissions dans le couloir.
01:09Je veux dire, parce que, bon, moi je fais vraiment tout pour rester en pleine forme, tu vois, j'ai l'impression que je bouffe, je fais du sport, je ne fume pas, je ne bois pas.
01:16Si il ne s'est pas passé mes journées dans l'hôpital, je veux dire, je profite de ma santé, moi, quoi.
01:21Et puis, elle ne me ménage pas, elle me raconte tout ce qu'ils lui font, quoi, je veux dire, les histoires de grève, de tuyaux, de prise de sang, je veux dire, mon cœur, ça la soulage, mais enfin, moi j'ai l'impression de le vivre, quoi, tu vois.
01:30Moi, je veux dire, mes problèmes de fruits, je ne lui en parle pas, quoi.
01:34Au bout d'un moment, je me demande s'il n'est pas un peu sadique, tu vois, quelque part, il faudrait qu'on soit tous malades.
01:39Alors, moi, c'est un moment, puis au bout d'un moment, quoi, ça me gonfle, quoi, tu vois, je ne vais pas me mettre des perfusions par solidarité.
01:45Elle est malade, bon, ben, elle assume.
01:48Moi, quand j'ai la grippe, tu vois, je reste chez moi, je ne fais chez personne.
01:51Je veux dire, bon, c'est moins grave, je suis d'accord, mais c'est la même démarche.
01:54Et puis, elle ne parle que d'elle, que d'elle, que d'elle.
01:57Je me dis, j'ai bien vu cet après-midi, j'ai essayé de lui parler de mes vacances en Espagne.
02:02Ça ne l'intéressait pas.
02:04Évidemment, elle ne pourra plus faire aucun voyage, alors évidemment, l'Espagne, tu penses, elle s'en fout.
02:08Ah non, elle ne pourra plus faire aucun voyage, non, non.
02:10Le médecin m'a dit, même si elle s'en sort, il faudra qu'elle reste près de Paris.
02:14Ben, oui, je sais bien, c'est horrible, mais qu'est-ce que tu veux, c'est pour ça que je ne dis trop rien, mais je vais réduire mes visites.
02:20En plus, elle est dans la chambre avec quelqu'un, un mec qui est passé sous un camion, je ne sais pas comment elle m'a fait pour s'en sortir.
02:25C'est Gerbon.
02:25Les nuits qu'elle doit passer, la pauvre Julie, moi qui me plaigne du trafic de voiture sous les fenêtres, je veux dire, il y a pire que moi, quoi, je veux dire.
02:33Ah ben non, Jean-Paul, il l'a plaqué, oui.
02:35Ça fait quatre mois qu'elle est comme ça, quand même.
02:38Non, mais je veux dire, il faut qu'il pense un peu à lui, quoi, je veux dire, imagine qu'il reste un an à l'hôpital, qu'est-ce qu'il fait ? Il rentre dans les ordres ?
02:44Je veux dire, non, ben, elle a mal pris, bien sûr, elle ne va pas plus loin que la porte de sa chambre.
02:47Et puis, je vais te dire, bon, sans être médisant, quelque part, c'est là que tu te rendes compte qu'un jour, tout se paye.
03:00Parce que là, Julie, elle n'a pas toujours été très correcte avec Jean-Paul.
03:06Non, non, mais si tu ne connais pas l'histoire, ce n'est pas à moi de te la raconter.
03:09Mais crois-moi, pas une sainte.
03:12Non, non, non, mais, insiste-toi pas, je ne le lirai pas.
03:15Mais tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir.
03:18Non, mais, ceci dit, c'est horrible ce qui lui arrive, c'est vrai.
03:20Mais, même si elle a trompé Vincent il y a deux ans, Jean-Paul avec Vincent, elle ne méritait pas ça.
03:26Ah ben, merde, ça y est, je te l'ai dit.
03:26Mais tu vois, va la voir, ça lui fera plaisir.
03:32Et crois-moi, crois-moi, n'importe pas de bouc et de fleurs, parce qu'elle s'y habitue, tu craques une fortune, elle les filles ou les infirmières, ça ne vaut vraiment pas le coup.
03:40Oui, évidemment.
03:47Bravo.
03:48C'est un redoutable observateur de la nature humaine, mon cher Palmade.
03:53Redoutable.
03:53Mais votre vie ne ressemble pas à ça, quand même.
03:55Non, non, tout va bien, je sais.
03:56Ça nous va bien, non ?
03:57Elle va mieux.
03:59Bon.
03:59Elle va mieux, quand même.
04:01Il est tout frais, celui-là.
04:02Il est tout frais, il venait de le pondre.
04:04Ça, j'ai vu, je ne sais pas.
04:05Il est pas mal, oui, on peut le sais.
04:06Il est pas mal écrit.
04:07Ah, je ne veux pas quand même être sévère avec ça, c'est pas mal.
04:10Ah oui.
04:10C'est quand même bien.
04:12Bon, je vais y mettre 118 à Palmade, comme d'habitude.
04:15Mais, à un moment de faiblesse, Palmade, vous savez, il ne faudrait pas en abuser non plus, parce que...