Michel Bonnet et Jean-Jacques Devaux - La Classe - Février 1990 - Vidéo Dailymotion

Rire de bon coeur

Michel Bonnet et Jean-Jacques Devaux - La Classe - Février 1990

Transcript

00:00Tiens, bonne les deux, gros, ça vous arrive.

00:03Alors, c'est mal parti, là.

00:06C'est mal parti.

00:08Eh ben, allez-donc.

00:09On s'en fout.

00:09Monsieur, je viens pour l'annonce.

00:11Quelle annonce ?

00:12Eh ben, c'est bien ici, l'appartement.

00:14Grand standing, tout confort, propre et calme, et surtout, vue imprenable et loyer faible.

00:19C'est ici, monsieur, c'est ici.

00:21C'est ici, c'est ici.

00:21Entrez, entrez, entrez.

00:22Ah oui.

00:23Ah oui.

00:24Ah oui.

00:25Ah, c'est le séjour ici.

00:27Oui.

00:27C'est petit.

00:28C'est petit, c'est petit.

00:30C'est petit, c'est petit.

00:31Ça dépend de grosses places.

00:32Bon.

00:32Ben, mettez-vous à la plavante sur le plancher, là.

00:34Ah non ?

00:35Mettez-vous à la plavante sur le plancher, là.

00:36Vous allez voir.

00:37Allez-y, allez-y.

00:38Là, joue bien contre le plancher.

00:39Voilà.

00:40Alors, le plafond, hein ?

00:41Ah oui, c'est plus grand tout de suite, hein ?

00:43Non, c'est grand, hein ?

00:45C'est bien ce que j'ai, c'est une question de point de vue.

00:46Ah oui ?

00:47Et oui, marquée, marquée, propre et calme.

00:49Et alors ?

00:49Eh ben, dans l'escalier, il y avait des trucs gluants.

00:52Ah oui, ça, c'est rien, c'est la concierge.

00:53Alors, c'est pas...

00:54Ah, le gros truc gluant, c'était la concierge.

00:56Oui, oui, attention, mais les dépaques, hein ?

00:57Ah bon, allez, oui.

00:58C'est ce qui donne du caractère à l'appartement, quand même, faut pas oublier.

01:00Ah oui, mais calme, toutes les fenêtres donnent sur le boulevard.

01:02Ah non, pas toutes, uniquement celles-là.

01:04Ah bon ?

01:04De toute façon, oui, de toute façon, vous n'avez pas à vous tromper, il y en a qu'une, alors.

01:07Il n'y a qu'une fenêtre ?

01:08Oui, mais pourquoi voulez-vous qu'il y ait d'autres fenêtres ?

01:10Et pour les autres pièces ?

01:12Mais qu'est-ce d'autres pièces ?

01:13Mais attendez-vous, marquez appartement, il n'y a quand même pas qu'une pièce.

01:16Mais il faut voir la pièce, remettez-vous à plat ventre, vous allez voir un peu la taille, enfin.

01:19Vous ne foutez pas le moins, vous, peut-être, non ?

01:21Mais enfin, vous êtes 50 sur l'appartement, vous le prenez, vous ne le prenez pas, là.

01:24Vous avez du mal que j'ai besoin d'un appartement, vous savez.

01:26Mais je le sais, monsieur, je le sais, mais je le sais.

01:30Alors, je n'ose même pas parler du loyer faible.

01:336 000 francs par mois, une rigolade.

01:36Ah, parce que 6 000 balles par mois, ça vous fait rire, vous ?

01:38Rien m'amuse, moi.

01:39Moi, je vois bien, oui.

01:406 000 francs par mois pour un 45 mètres cubes.

01:42Hein ?

01:436 000 francs par mois pour 45 mètres cubes.

01:45Parce que vous comptez 1 mètre cube par 1 mètre carré.

01:48Ah, pour les studios, oui.

01:50Oui, oui, c'est meilleur pour le moral.

01:51Ah bon ?

01:52Et ça fait quoi, 45 mètres cubes ?

01:54Ça fait 3 mètres sur 3 par 5 mètres de hauteur.

01:56Ah oui ?

01:56On va marquer, c'est haut, hein ?

01:58Ben oui, comme ça, vous pouvez mettre une franc-comptoise sans problème.

02:00Je n'en ai pas, des francs-comptoise.

02:01Eh ben, comme ça, vous gagnez de la place encore, hein ?

02:03Oui, mais enfin, remarquez, 9 mètres carrés, 6 000 balles, 6 étages, sans ascenseur.

02:06Mais un ascenseur dans un appartement comme ça, monsieur, ça tombe en panne.

02:09Parce qu'un escalier, sauf s'il s'effondre, eh ben, ça marche toujours.

02:12Alors, vous pouvez penser à ça.

02:14Oui, mais tout confort.

02:15Et là, c'est quoi, ça, là-bas, là ?

02:17Ça ?

02:18Oui.

02:18C'est un bout de ferraille ?

02:20Alors, robinet !

02:21Hein ?

02:22Alors, robinet !

02:23Ah ben oui, maintenant, vous le dites, hein ?

02:24Oui, on va pas bien, en plus, il n'y a pas de lumière dans votre truc, là.

02:27Ah, vous êtes un peu difficile, quand même, hein ?

02:29Ah ben oui, et puis la vue impronable, vous allez...

02:30Eh ben, tu as monté sur l'escabeau, monsieur.

02:32J'ai monté là, sur l'escabeau ?

02:33Monté sur l'escabeau, voilà, parce qu'il y a 5 mètres de plafond.

02:36Monté, alors, regardez, ponchez-vous.

02:38Oui ?

02:38Alors, la vue, elle n'est pas belle ?

02:39Ah !

02:41Ils sont tous pareils.

02:42Dès qu'ils ont une vue impronable, ils sont renversés.

02:44Eh ben oui, voilà.

02:45Ah, écoute, là, c'est tellement bon.

02:49Merci, là.

02:51C'est super bon.

02:52Bon, c'est vrai que ça ne mange pas de pain, mais il ne faut pas dire non plus que ce soit,

02:58franchement, un des plus étonnants de ces dernières années.

03:01Mais ce n'est pas le plus marais non plus.

03:03Non, et pourtant, la concurrence est forte.

03:06Alors...

03:07Non, mais...

03:09Non, mais c'est tellement vrai.

03:12Rien sur la religion, nous sommes d'accord.

03:15Ça m'est arrivé hier.

03:16Alors, un sève, mais vraiment...

03:19Un sève, mais vraiment...

03:20Alors, ce n'est pas du fond du cœur.

03:22Bon, alors...

Michel Bonnet et Jean-Jacques Devaux - La Classe - Février 1990

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