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  • 07/06/2025
M. Mamadou Alassane BA est de profession un vétérinaire. Mais il s'est depuis longtemps passionné pour la question de la défense des langues nationales dans le cadre de la Mauritanie. Lors de l'après-midi de "réflexion et débats politiques" organisé par les Flams-Europe de l'ouest, il est intervenu sur l'importance de ces langues en Mauritanie - le wolof, le bambara, le soninké et le pulaar - pour faciliter la scolarisation des jeunes et aussi pour assurer l'épanouissement de la création culturelle de ces peuples.

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00Voilà, donc, merci, Oguista.
00:03Maintenant, je vais lui donner la parole à M. et à Dr. Bamambo dans la salle.
00:07Je vais lui demander d'être bref, de prendre 15-20 minutes pour pouvoir un peu de temps pour la salle, quoi.
00:14Pour pouvoir débattre après, donner la parole aussi aux organisations, associations qui ont répondu à l'inputation, quoi.
00:21Merci, la parole.
00:22Merci, M. le Secrétaire Général.
00:24Merci à tout le monde.
00:25Bonjour, Seigneur Zani.
00:27Bonjour, Seigneur Ferrer.
00:28Vous m'entendez comme ça?
00:30Non, il y a besoin.
00:34Merci, c'est le Secrétaire Général de la FALA, de la section de l'Europe.
00:42Bonjour, ses frères, bonjour, ses amis, et surtout, bonjour, ses camarades.
00:48Mais parler après en historien et en philosophe, moi qui ne suis vu qu'en vétérinaire,
00:55qui n'applique à piquer les...
00:58Ça va être très compliqué.
01:00Cependant, d'abord, salut Augusta, je profite.
01:08J'ai ici une petite brochure que j'ai écrite sur le Paris-Falcanisme, et qui est là.
01:16C'est une cause que j'ai faite au mois de mars, au 1er mars dernier, invité par le mouvement pour le socialisme et la démocratie en Suède.
01:24Et ça a été fait en livre, et ça a été fait en livre, il est là.
01:26Et c'est...
01:28Moi, je me reviens de parler un peu, parce que je suis militant des langues nationales africaines, et du Poulard en particulier,
01:36parce que je suis Poulard en reconnaissant aux autres de revendiquer ce qu'ils sont.
01:45Donc, j'essaie de parler un peu de rôle de la diaspora pour la promotion de nos langues nationales.
01:55Pour cela, je pense qu'il est important de connaître d'abord l'importance des langues.
02:01Aujourd'hui, il est considéré qu'il existe dans le monde entre 6500 à 7111 langues dans le monde.
02:16Il fallait savoir maintenant quelles sont ces langues.
02:21Dans la projection de... dans les 50 centaines à venir,
02:26c'est des projections qui ne valent que ce qu'elles valent,
02:28aucune des langues africaines, excepté l'arabe, entre guillemets,
02:32tant qu'on peut parler de l'arabe comme langue africaine,
02:35n'est considérée vivante dans 100 ans.
02:39Par contre, le mandarin,
02:41l'espagnol,
02:44le portugais,
02:46l'indiculdi,
02:49figurent parmi les 5 premières langues dans le monde dans les 50 dernières années.
02:53Le français viendra vers le carlatte comme 13ème langue à peu près,
02:57même si, en France, on considère que dans 100 ans,
03:00la langue qui sera la plus parlée sera le français.
03:04Mais pourquoi nous, on parle de langues africaines
03:06et qu'on doit apprendre nos langues ?
03:10Il y a au moins trois raisons fondamentales.
03:14Une raison ontologique,
03:16excusez-moi, monsieur le philosophe,
03:17une raison sociale et logique
03:23et une raison économique.
03:27Pour justifier notre présence
03:29et notre devoir de travailler à la promotion de ces langues.
03:35Pour des raisons ontologiques, c'est connu.
03:38Quatre, cinq langues,
03:40d'ailleurs, un de nos perdisseurs,
03:43Yerodoro Diallo,
03:43disait
03:44En l'occurrence,
03:54un de nos perdisseurs,
03:56qui s'est succédé d'ailleurs dans la présidence
03:58de l'association de Pôle du Sénégal et internationale,
04:01disait que la langue est l'âme d'un peuple.
04:03Si cette langue disparaît,
04:05le peuple lui-même disparaît.
04:07Par contre, si cette langue continue de vivre,
04:10ce peuple existera.
04:12Ça, c'est une des raisons ontologiques.
04:14On sait aussi qu'une langue construit,
04:16construit et contribue
04:19à la construction de la personnalité de sa quête.
04:23C'est en cela que je le disais
04:25au notre frère,
04:28un africain et mauritanien,
04:29La grande différence entre l'homme et l'animal,
04:40c'est le langage.
04:43C'est ce langage, traduit en écrit,
04:46qui va conserver l'histoire
04:47et développer une langue.
04:51La langue,
04:54le fait de parler une langue,
04:56permet aussi
04:57de préparer des perspectives d'avenir.
04:59parce que l'écriture est faite justement
05:02pour rectifier,
05:05pour courir la pensée.
05:07Elle permet aussi
05:10le développement cognitif
05:11de l'être humain.
05:14Ce qui est vrai,
05:16c'est que cette langue,
05:17quel que soit l'endroit,
05:20que ce soit en Afrique,
05:22au Fouteau-Tor ou au Japon,
05:25au Fouteau-Tor ou aux États-Unis,
05:28reste valable.
05:30Elle permet aussi la communication,
05:33c'est le rôle sociologique.
05:36Et je veux m'appuyer
05:37comme je dois parler rapidement,
05:39sur le rôle économique de ces langues.
05:43Une publication que j'ai faite en Poulard,
05:46il y a une quinzaine d'années,
05:47et qui, à mon avis,
05:48reste valable.
05:50Je me suis amusé à faire une comparaison
05:52entre deux systèmes éducatifs.
05:56Celui du Sénégal,
05:57où je suis originaire,
05:59et celui de la France,
06:01où j'ai passé une grande partie de ma vie.
06:05Parce que je suis arrivé en France,
06:07je faisais la boutade d'autre jour,
06:10que je suis arrivé en France
06:11avant la naissance de l'actuel président français.
06:13parce que je suis arrivé en certain 14 juillet 1963,
06:19et lui, il sera né quatre ans plus tard.
06:24Donc, le système éducatif sénégalais,
06:27qui a copié le système
06:30franc-éducatif français,
06:33est rythmé par des cycles.
06:36Le cycle primaire,
06:38le cycle secondaire,
06:40et le cycle supérieur.
06:43Le cycle secondaire étant,
06:46effectivement,
06:47coupé en deux.
06:50Le collège et le lycée.
06:52Nous nous sommes intéressés
06:53principalement au cycle primaire.
06:57Le cycle primaire français est de,
07:00comme vous le savez,
07:02cinq ans.
07:04Celui du Sénégal est de six ans.
07:08Parce qu'au Sénégal,
07:09nous avons une classe qui n'existe pas en France,
07:11qui s'appelle la classe de CI.
07:14La classe de cours d'initiation.
07:16Parce que les enfants commencent à apprendre
07:18avec une langue qui n'est pas la leur,
07:20qui n'est pas la langue de leur environnement.
07:22Ce qui n'est pas le cas des enfants français.
07:25Et si nous faisons un survol,
07:27si nous considérons que nous prenons
07:2910, 20, 30, ou 40 000,
07:32ou 50 000, disons 50 000,
07:33pour être long,
07:35enfants sénégalais,
07:36et 50 000 enfants français,
07:39ils doivent être escolarisés aujourd'hui,
07:42le premier jour de la première classe
07:44des enfants français,
07:46soit en avance,
07:47si ils se sont sur les enfants sénégalais d'une année.
07:50Pour une simple raison,
07:51parce que le cycle primaire sénégalais est de six ans,
07:54celui en France est de cinq ans.
07:56Si on continue ce cycle,
07:59on estime qu'ils vont s'arrêter
08:00à Bac plus 4.
08:05Donc,
08:06à Bac plus 4,
08:08les enfants français terminent
08:10leurs études
08:11et entrent dans la production.
08:15Ils travaillent une année,
08:17pendant que les autres sont encore
08:19dans la dépendance,
08:23en consommation.
08:24le seul fait
08:26que les enfants français
08:28entrent dans la production
08:29pour une année,
08:31et ils sont 50 000,
08:32ils vont produire 50 000
08:34années de production.
08:36Et les enfants sénégalais
08:37vont consommer
08:38une année de consommation.
08:40Et chacun va consommer une année,
08:42ça va faire 50 000
08:43années de consommation.
08:45Et le total
08:46de moins 50
08:47et la somme
08:48de moins 50
08:49et de plus 50,
08:50en fait,
08:51la différence n'est pas la somme,
08:52si on n'est pas dans les chiffres,
08:54c'est pas géraux,
08:56mais c'est 100 000.
08:59C'est 100 000
08:59de retard
09:01pour les Sénégalais
09:02et c'est 100 000
09:03de gain
09:04pour les hommes français,
09:05du seul fait
09:06que l'on apprend
09:07dans sa langue maternelle
09:08et que l'autre
09:08apprend dans sa langue
09:09qui n'est pas la sienne.
09:12Et imaginez
09:13depuis ça a commencé
09:14et combien de temps
09:16ça va encore finir.
09:19Donc,
09:20c'est dit,
09:20le rôle,
09:22je dis ça
09:23en plus large
09:24c'est à nos parents,
09:25je dis,
09:25c'est que nos frères
09:26guinéens appellent
09:27« nous m'ont y sauvé ».
09:28C'est ça la quintessence.
09:31La quintessence
09:32d'apprendre
09:32nos langues nationales,
09:33c'est d'abord
09:34indépendamment
09:35du problème
09:35ontologique
09:36d'autres personnalités,
09:37nos cultures,
09:38nos valeurs
09:39qui sont transmises
09:41en tant que nos langues
09:42et qu'on va perdre
09:43si on les abandonne,
09:44mais aussi
09:45cette économie
09:45qui est la raison
09:47de notre vie,
09:48la raison de notre être.
09:50Imaginons,
09:51chaque année
09:51nous perdons
09:52un minimum
09:53100 000 années,
09:54200 000,
09:55100 000 années
09:56de retard économique.
09:59C'est le fait
10:00qu'on n'apprend pas
10:02nos langues.
10:04Donc,
10:05à vous,
10:06à nous,
10:06à tout le monde,
10:07de réfléchir
10:08à cette équation fondamentale
10:11qui justifie
10:12grandement,
10:14amplement,
10:16une raison fondamentale,
10:17l'introduction
10:18de nos langues nationales
10:19dans notre système
10:21éducatif.
10:22maintenant,
10:24ça pose problème
10:25parce qu'on nous parle
10:27que nous avons
10:27des langues
10:28péritoniques,
10:28nous avons beaucoup
10:29de langues.
10:30Quelle langue
10:31choisir ?
10:32Actuellement,
10:33on a,
10:34on vient de parler
10:35au Sénégal
10:36d'un coup d'état linguistique
10:37qui a avorté,
10:38heureusement,
10:39parce que
10:39quelques chauvins,
10:40suprématistes
10:42au Wolof,
10:43ont voulu
10:44pour le 15,
10:45ils ont hyponise
10:46européenne,
10:46pour le 22,
10:47pour créer
10:48dynamique
10:49d'imposer
10:50l'officialisation
10:52de la langue
10:52Wolof au Sénégal
10:53sur le contexte
10:54de beaucoup de personnes
10:55parmi
10:55Wolof.
10:57Alors,
10:58par les Wolofs,
10:59alors,
10:59le Wolof,
11:00au fond même
11:00sénégalais,
11:01ne maîtrise pas
11:02le Wolof
11:03pour les conquêtes
11:05scientifiques
11:05en Wolof.
11:06Moi,
11:09étant un partisan
11:10d'Aïk Ahmed,
11:11qui parlait
11:11des langues
11:12européennes
11:13comme
11:13notre butin
11:14de guerre,
11:15mais je pense
11:16que le français
11:16est notre butin
11:17de guerre
11:17au Sénégal,
11:19que l'anglais
11:19est notre butin
11:20de guerre
11:20au Ghana.
11:22Donc,
11:22ce n'est pas
11:22des langues
11:22à combattre,
11:24mais à valoriser.
11:25Par contre,
11:26nos langues
11:26peuvent servir
11:27d'instruments,
11:32de conquêtes
11:34de savoir,
11:35mais surtout
11:35de gagner
11:36100 000 langues
11:38au milieu de mon peuple,
11:39de mille par an,
11:40du seul fait
11:41d'apprendre tout ça.
11:43Si en Mauritanie,
11:45on veut
11:45officialiser
11:46la seule langue arabe
11:47contre laquelle
11:49je n'ai rien,
11:51comme disait
11:51tout à l'heure
11:52Hamdou,
11:53moi aussi,
11:53je suis d'abord
11:54fils de Marabou,
11:56lui-même fils de Marabou
11:57jusqu'à la 7ème génération,
11:59donc qui connaît
12:00l'Afrique de l'Ouest
12:01sait que
12:02quand on dit
12:03famille marabotique,
12:03c'est que
12:04l'arabe est présent.
12:05mais
12:06ce n'est pas arabe.
12:10Je ne comprendrai plus
12:11rapidement
12:12en Poulard
12:15qu'en arabe.
12:18Dans une
12:18classe que nous avons
12:20ouvert
12:20quand j'étais président
12:21du capital Poulard
12:21au Sénégal,
12:22dans le sud du Sénégal,
12:24j'ai fait une intervention
12:25auprès des frères
12:26qui avaient une association
12:27qui s'appelait
12:27d'Ibn Nambah,
12:29vous s'y venez
12:29avec deux livres.
12:32Un livre de l'Akbali
12:33qui est le
12:34Béhabha
12:34de la Série
12:36Amalikite
12:37en Afrique de l'Ouest
12:38en Poulard
12:39et en Arabe.
12:39J'ai lu le texte
12:41en Arabe,
12:42personne n'a compris.
12:44J'ai lu le texte
12:45en Poulard,
12:46tout le monde
12:46a applaudi
12:47parce que tout le monde
12:47pouvait comprendre
12:49et appliquer
12:50ce qu'il a,
12:51ce que je venais
12:52de dire.
12:54Ce qui posait un problème
12:55à nos marabouts,
12:56à nos élèves
12:56coraniques
12:57pour pouvoir
12:59apprendre
12:59un métier
13:02quel qu'il soit.
13:05Dans une langue,
13:06il faut d'abord
13:06la maîtriser.
13:08Ce qui obligait
13:08à nos marabouts,
13:09à nos intellectuels,
13:10avant de faire
13:11des mathématiques
13:12dans une langue.
13:12En arabe,
13:14notre prof était
13:15Égyptien,
13:16mais en Tunisie.
13:20Mais,
13:20s'il fallait
13:22connaître d'abord
13:23le jargon,
13:25moi,
13:25je suis médecin,
13:27médecin,
13:28pour vraiment
13:29connaître
13:30les mal-aides,
13:32il nous a fallu,
13:33on a été obligés,
13:34je l'ai fait en allemand,
13:35on a été obligés
13:36d'apprendre le latin
13:37parce que
13:38les térémonies
13:39technici
13:39de la médecine
13:41sont tirées
13:42du latin.
13:44Donc,
13:44il nous fallait
13:45apprendre.
13:45Là,
13:45nous étions au même niveau
13:46que les allemands
13:47parce qu'on apprenait
13:48le latin.
13:49Mais quand ça devenait
13:49l'allemand,
13:50ils étaient plus forts
13:50que nous
13:51parce que c'est d'abord
13:51leur langue.
13:52On avait
13:53au double effort.
13:54Apprendre d'abord
13:55à connaître
13:55cette langue-là
13:56avant de commencer
13:57à apprendre
13:57le métier
13:58ou la science
13:59ou la discipline
14:00dans cette langue.
14:02Tout cela a gagné
14:03dans l'introduction
14:04de nos langues.
14:05Maintenant,
14:06c'est vrai
14:06que nos langues,
14:07nos pays
14:07sont polyethniques,
14:09donc musulaires.
14:11Certains,
14:12pour la facilité,
14:12diront qu'on va prendre
14:13une langue
14:14opposée à tout le monde
14:15pour avoir de la paix.
14:17Mais l'histoire nous apprend
14:18qu'avoir une seule langue
14:20n'est pas une garantie
14:21d'avoir de la paix.
14:22nous avons le Rwanda,
14:25nous avons le Broundi,
14:26nous avons la Somalie
14:27pour les pays
14:28que je connais,
14:31qui ont le Rwanda
14:33qui ont une seule langue,
14:33c'est le Kenya Rwanda.
14:36Les trois groupes
14:37qu'on identifie
14:38entre guillemets,
14:40les Batutsi,
14:41les Batua,
14:42les Batutou
14:43et les Batua,
14:44c'est les mêmes ethnies
14:45qui se trouvent
14:45au Broundi.
14:46Ils parlent tous
14:47la même langue,
14:48ça n'a pas éparé
14:49le pays
14:50à des affrontements.
14:51La Somalie
14:52est le pays
14:53où il y a
14:54une seule langue,
14:55mais il y a des clans,
14:56ils se battent.
14:57Donc,
14:58avoir une seule langue
14:59n'est pas
14:59une garantie de paix.
15:02Ce qui est
15:03une garantie de paix,
15:03par contre,
15:04même si elle n'est pas 100%,
15:05c'est que les autres
15:06pays ont essayé
15:07de faire
15:07c'est quoi ?
15:10Prenons la Suisse,
15:12prenons le Luxembourg.
15:14La Suisse,
15:15qui est un petit pays
15:16par rapport
15:16à beaucoup de pays européens,
15:18a quatre langues officielles.
15:21L'allemand,
15:22qui est la langue majoritaire,
15:24le français,
15:24qui est la deuxième langue,
15:26l'italien,
15:26qui est la troisième langue,
15:27et la langue romanche.
15:30Et nous ne disons pas
15:31aujourd'hui
15:32quand même
15:32que la Suisse
15:33est un pays de guerre
15:33ou bien
15:35que c'est un pays
15:36qui n'est pas développé.
15:38Au contraire.
15:40Le Luxembourg,
15:41à côté,
15:41le lycée de Luxembourg
15:42fait moins que
15:43la population,
15:45moins que Papako.
15:45je l'ai dit
15:46dans un texte
15:47en répondant
15:47à un suprématiste
15:49qui voulait imposer
15:50le Bambara au Mali.
15:52Je l'ai dit
15:53ça sur son texte
15:53que j'ai écrit
15:54en 2016.
15:55C'était ici.
15:57Pour lui montrer
15:57qu'imposer le Bambara
15:58contre les autres,
15:59c'est contre-performant.
16:02Ce qui était performant,
16:03c'est de reconnaître
16:04chacun dans ce qu'il est.
16:07Et en reconnaissant quelqu'un,
16:08en faisant de l'équité
16:09entre les gens,
16:10on crée
16:10une dynamique amicale.
16:13Si tu m'en reconnais,
16:14je te reconnais.
16:15Il y a une réaction
16:16sympathique et parasympathique
16:18à la fois.
16:19Quand je te rencontre
16:20et je souris,
16:22automatiquement,
16:22tu vas sourire pour moi.
16:25C'est ce qu'on appelle
16:25un plat
16:26« Niamlelko Jogel »
16:27« Ce que tu me prêtes,
16:28je te le rend. »
16:31Donc,
16:31la voix pour nos pays africains,
16:34c'est utiliser nos langues,
16:36mais dans l'équité.
16:38Et quel peut être maintenant
16:39le rôle de la diaspora
16:41dans cette dynamique ?
16:44Nous sommes face
16:46à un dilemme
16:46dans l'Afrique,
16:48dans la diaspora.
16:50Puisque
16:51la crise économique
16:53est dans
16:53le repli identitaire
16:55qu'on accuse
16:56contre,
16:58qu'on branle,
17:00contre la diaspora,
17:01contre les émigrés,
17:02c'est le même repli identitaire
17:04qui frappe
17:04le pays d'Aké.
17:06Ils pensent
17:06que pour être
17:07bon français,
17:08il faut abandonner
17:09ta langue,
17:10ta religion,
17:12prendre les valeurs françaises,
17:14entre guillemets,
17:14parce que nous sommes en France.
17:15Alors moi,
17:16je ne sais pas
17:16quelles sont
17:17les valeurs françaises.
17:18Est-ce les valeurs
17:18japoubues ?
17:20Est-ce les valeurs
17:20républicaines ?
17:21Est-ce les valeurs
17:21de Le Pen ?
17:22Est-ce les valeurs
17:23de Mitterrand ?
17:24Il n'y a pas
17:24de valeurs
17:25uniformes.
17:29Ces valeurs
17:30se construisent
17:31de manière dynamique.
17:33Puisqu'elles se construisent
17:34de manière dynamique,
17:35elles ne peuvent pas
17:36être figées.
17:39Et je disais
17:40à mon ami
17:40balté tout à l'heure
17:41que je suis en train
17:42de lire
17:43l'histoire des papes,
17:45seulement le livre,
17:46s'il te plaît,
17:47depuis un siècle.
17:51Depuis un siècle.
17:52Eh bien,
17:53cette histoire des papes
17:53depuis un siècle,
17:54qu'est-ce qu'elles m'enseignent
17:56moi ?
17:59Qu'est-ce qu'elles m'enseignent
17:59moi ?
18:00C'est que cette civilisation
18:02dite chrétienne,
18:03elle ne s'est pas
18:03faite d'un seul jour.
18:07J'ai eu l'occasion
18:07d'asseoir le livre
18:08parce que je suis crieux.
18:10Merci.
18:13Cette histoire même,
18:14le salibat des papes
18:16qui a été imposé,
18:18annulé, imposé,
18:19annulé des papes
18:20et des antipapes.
18:21Moi, c'est avec celui
18:22qui apprend beaucoup de choses.
18:23Je ne savais pas
18:24si c'était antipapes.
18:26Mais les papes
18:27et les antipapes,
18:30les papes mariés,
18:32les enfants des papes,
18:33comment les traiter ?
18:34Pour arrêter ça,
18:36on est des papes
18:37qui décident.
18:37à partir de maintenant,
18:39tout fils de papes
18:40sera considéré comme serre,
18:42esclave,
18:44pour interdire au papes
18:45de son mari.
18:47Est-ce que c'est ça
18:48la civilisation chrétienne ?
18:49Est-ce que c'est avant ça
18:50qu'était la civilisation chrétienne ?
18:51Est-ce que c'est après ça
18:52qu'est la civilisation chrétienne ?
18:53Ça me pose problème.
18:54Toute la relativité
18:55d'ocs de ce commun.
18:57Donc,
18:58mais face à ça,
18:59qu'est-ce que fait la diaspora ?
19:00Notre diaspora
19:01et nos enfants
19:02de ce qu'ils doivent faire.
19:03Moi, je pense,
19:05effectivement,
19:06il faut apprendre
19:06à intégrer la société d'accueil
19:09sans perdre son âme,
19:11sans perdre sa âme,
19:12sans perdre ses valeurs,
19:14sans perdre
19:14cette dynamique
19:16qui fait de nous
19:16ce que nous sommes.
19:19Ça,
19:20ce que nous sommes.
19:21Donc,
19:22nos langues
19:22les apprennent,
19:24de tant qu'il est
19:24prouvé
19:25par des biologistes.
19:27plus tu apprends,
19:30plus tu maîtrises
19:32plusieurs langues,
19:33plus ton cerveau
19:34veuille moins vite.
19:38Et l'Europe
19:39en a besoin.
19:42Honnêtement,
19:44c'est pas l'âge
19:48en soi,
19:49parce qu'on peut avoir
19:50l'esprit vraiment vieux.
19:53J'ai écouté
19:53l'autre jour
19:53un débat
19:54depuis que j'ai lu
19:57le rapport
19:58sur les frères musulmans.
19:59Ça m'intéresse.
20:01Moi, ça m'intéresse,
20:02il faut connaître.
20:04Moi,
20:04je suis un peu
20:05qui me dit
20:05les frères musulmans.
20:07Qu'est-ce qui se passe ?
20:09Bardela,
20:09quand on trouve chez lui,
20:11on lui pose la question.
20:13Il dit,
20:13mais il faut
20:14rentrer les relations
20:15avec Qatar
20:15parce que c'est eux
20:16qui soutiennent
20:16les frères musulmans.
20:19La femme
20:20qui est à la télé
20:20qui est
20:22rédactrice
20:23de Marianne,
20:25quand elle a repris la parole,
20:26qui n'a pas prononcé
20:27le nom de Bardela,
20:28mais Qatar a déjà
20:30interdit
20:30les frères musulmans.
20:33Vouloir
20:34interdire
20:34ou
20:35couper
20:36des relations
20:37diplomatiques
20:37avec un pays
20:38parce que
20:40il est supposé
20:41être
20:42le
20:43provoyeur enfant
20:44d'une organisation
20:46elle-même
20:46interdit
20:47dans ce pays-là.
20:47ça,
20:49ce n'est pas
20:50les marques
20:51c'est les marques
20:52vraiment
20:52dont c'est
20:54vos vides
20:54et ses personnages.
20:58Donc,
20:59il gagnerait
20:59à connaître.
21:01Et nous,
21:01c'est ce que nous
21:01devons faire,
21:02c'est mettre en valeur
21:03ce qui existe
21:04et travailler
21:06à promouvoir
21:07l'équité
21:07d'abonnement
21:08dans nos pays.
21:09Travoir
21:09à restaurer
21:10la démocratie
21:11dans nos pays.
21:12Travoir
21:12à restaurer
21:14l'état de droit
21:15dans nos pays.
21:16Parce que
21:16quand il n'y a pas
21:17d'état de droit
21:18il n'y aura pas
21:19d'équité.
21:20Quand il n'y a pas
21:21d'équité
21:21il ne faut pas
21:22y avoir
21:22de liberté
21:23ni de vivre ensemble
21:25et on ne peut pas
21:25parler de langue.
21:28Il existe
21:28des associations
21:29de langue
21:29au pays.
21:30Nous avons
21:30une démolage
21:31dans ces pays.
21:32Il faudrait
21:32que la diaspora
21:33se mette en place
21:34et travaille
21:35à valoriser
21:36ces langues
21:37comprennent cela
21:38et
21:39dans chacun
21:41du pays
21:41avec ses sociétés
21:43amouritaniques
21:44nous avons
21:45de l'association
21:45de l'Incara
21:46nous avons
21:47de l'association
21:50pour la promotion
21:51de la langue
21:51Wolof
21:52etc.
21:54Travailler
21:54à partir d'ici
21:55avec ces associations
21:56mais en même temps
21:58nous avons aussi
21:58l'institut de langue
21:59qui a
22:00une production
22:01intellectuelle
22:02extraordinaire
22:03travailler
22:04à donner
22:04à créer
22:05des passerelles
22:07entre la diaspora
22:10et les villages
22:10d'Orient
22:10entre ce que nous faisons
22:12ici dans nos langues
22:13et
22:14ne pas faire
22:15ce que Jacques Lang
22:16avait fait
22:17enfin
22:17ce que Jacques Lang
22:18avait constaté
22:21en 1980
22:23quand c'était
22:24le train
22:24de l'Ouva
22:24c'est en 1981
22:25parce que nous
22:27on était là
22:27on l'avait fêté
22:28en 1981
22:29je pense que
22:31Jacques Lang
22:31était à l'époque
22:32ministre de la Culture
22:32il avait commandité
22:34une étude
22:35et le rapport
22:36de cette étude
22:37nous disait
22:37que ne vous fatiguez pas
22:39avec les immigrés
22:40la troisième génération
22:42va abandonner
22:42la langue
22:43c'est scientifique
22:46mais nous
22:47comment faire
22:48justement
22:48pour
22:49contre-carrer
22:50cette
22:51dynamique
22:53de
22:54perdition
22:54de nos langues
22:55parce que nous avons
22:56tout à gagner
22:57avec nos langues
22:58nationales
22:59pour aller vite
23:00je crois
23:01et je vous remercie
23:02de votre attention
23:03je suis là
23:09pour en introduire
23:10un peu
23:11mais
23:11je viens du Sénégal
23:15pour les falards
23:17on se connait
23:19au Sénégal
23:24nous venons de créer
23:25un parti politique
23:26donc
23:28c'est la lourde
23:29tâche
23:30d'être
23:30le premier responsable
23:32pour le moment
23:32avec la confiance
23:33de mes camarades
23:34ce parti s'appelle
23:36Alpha
23:36Alpha
23:38c'est Alliance
23:39et Liaison
23:39Fraternelle
23:40Africaine
23:41par
23:42mouvement
23:42patriotique
23:43du Sénégal
23:47donc
23:48pour
23:48le BIP
23:49on pourrait bien
23:51être ici
23:51à vous connaître
23:52c'est pour cette raison
23:53que j'ai fait
23:53ce cours sur
23:54qui s'appelle
23:54le panafricanisme
23:55parce qu'effectivement
23:57depuis
23:58le dernier
23:59congrès
24:00de panafricains
24:00les mouvements
24:04dits panafricanistes
24:05souffrent
24:07de deux choses
24:07un
24:09ils sont boycottés
24:10par les états africains
24:12parce que
24:13le dernier
24:13qui a été tenu
24:14en Ouganda
24:15ils ont estimé
24:17que les états
24:18accaparaient tout
24:19au détriment
24:20des militants
24:21et ils sont accaparés
24:23par les pays arabes
24:24de l'Afrique du Nord
24:25parce que
24:27en 93
24:29ils ont exigé
24:30la réparation
24:31de l'esclavage
24:32des pays arabes
24:33donc ça pose problème
24:36si ça se passe
24:37à Togo
24:38c'est pas étonnant
24:39qu'ailleurs
24:39d'autres organismes
24:41mais ils vont aussi
24:43connaissance
24:44et qu'on avance
24:44nous pensons
24:46que le panafricanisme
24:47au point
24:47c'est ma thèse
24:48a commencé
24:50à décliner
24:50avec les indépendances
24:53du pays africain
24:54en tant que
24:55mouvement
24:56porteur d'idées
24:57dynamiques
24:58pourquoi ?
24:59il y a eu
24:59plusieurs raisons
25:00mais entre autres raisons
25:01c'est qu'avec
25:02l'avènement
25:03des indépendances
25:04il y a eu
25:04l'émergence
25:05des dictatures
25:06il y a eu
25:07la volonté
25:07de soi-disant
25:08d'abord
25:09développer mon pays
25:10il en a résulté
25:11ce que j'ai appelé
25:12le cycle infernal
25:13de trois pays
25:14la prison
25:16c'est Senghor
25:17qui a emprisonné
25:18Mamoudouja
25:19la pandaison
25:20c'est le plus grand panafricaniste
25:27le premier panafricaniste
25:28reconnu comme tel
25:29en 1945
25:30lors de la rencontre
25:31de Manchester
25:32à Savard-Kourouma
25:33qui a été renversé
25:34par le pousse militaire
25:35donc
25:36nous devons apprendre
25:38de pousser là
25:38et essayer d'avancer
25:40donc nous vous tendons
25:41la main
25:41je souhaite aussi
25:42votre appui
25:43de
25:43Mounia
25:44s'am
25:44pour
25:45j'arrête
25:45de
25:45mounia
25:46Merci.