- 04/06/2025
Le 24 mai 2025, les Flams de Mauritanie ont organisé une "journée de réflexion et de débat" autour des problèmes politiques actuels de la Mauritanie et des Mauritaniens.
Abibou Sall, actuel président des Flams Europe de l'ouest, accueille l'ensemble des participants.
Ibrahima Abou Sall, militant politique et historien, reprend quelques grands traits de la politique arabo-berbère en Mauritanie et montre ses origines dans les intentions explicitées par les autorités coloniales françaises bien avant l'indépendance du pays en 1960.
Abibou Sall, actuel président des Flams Europe de l'ouest, accueille l'ensemble des participants.
Ibrahima Abou Sall, militant politique et historien, reprend quelques grands traits de la politique arabo-berbère en Mauritanie et montre ses origines dans les intentions explicitées par les autorités coloniales françaises bien avant l'indépendance du pays en 1960.
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00:00Mesdames et Messieurs, chers camarades, chers amis,
00:02ça a été un immense honneur et une profonde responsabilité.
00:06Je prends la parole aujourd'hui en tant que Président des Flammes
00:08pour ouvrir cette journée de débat politique qui nous rassemble ici
00:10autour d'un enjeu qui est fondamental,
00:13l'avenir de notre pays, la Mauritanie.
00:16C'est aussi notre pays et c'est important de se le rappeler.
00:19Je tiens par contre avant toute chose à adresser mes remerciements
00:22et les plus sincères à l'UMIAL, le secrétaire général de la section Europe de l'Ouest,
00:26pour son engagement indéfectible, sa rigueur et sa vision dans l'organisation de cette journée.
00:30Merci également à tous les membres de la section Europe de l'Ouest
00:34pour leur mobilisation, leur travail de terrain, leur fidélité à nos idées au commun.
00:38Sans leur implication, cet événement n'aurait pu voir le jour aujourd'hui.
00:41Merci, merci à tous. Merci à tous.
00:43Merci.
00:48Je sais que parmi vous, il y a celles et ceux qui ont un jour quitté les Flammes,
00:54peut-être déçus, peut-être désabusés.
00:57Je sais aussi que certains d'entre vous se rejouent encore flammistes.
01:00Engagés dans ce combat avec passion et conviction.
01:03D'autres attendent beaucoup des Flammes, espérant que nous soyons à la hauteur des défis immenses
01:08qui se dressent devant nous.
01:11Certains se demandent si je serais capable de les guider dans ce combat,
01:15ou ce que je veux bien apporter de nouveau à notre lutte.
01:19D'autres encore cherchent comment nous pourrions ensemble travailler plus efficacement,
01:21sans division, sans malentendu.
01:24A toutes et à tous, je veux dire ceci.
01:30Notre combat est plus grand que nos individualités.
01:35Je le dis et je le redis, notre combat est plus grand que nos individualités.
01:41Il dépasse les rancunes, les doutes, les hésitations.
01:46Il s'inscrit dans une histoire douloureuse, mais aussi dans une espérance commune.
01:49Les Flammes, force des libérations africaines de Mauritanie, ne sont pas seulement une organisation politique.
01:56Elles sont une flamme, celle de la justice, de l'égalité et de la démocratie.
02:01Aujourd'hui, nous allons aborder les sujets cruciaux, le racisme d'État et le tribalisme,
02:06qui gangrènent la gouvernance de la Mauritanie.
02:09Et c'est vrai que le tribalisme est un vrai problème chez nous en Mauritanie,
02:12tout comme le racisme d'État.
02:14La place de la diaspora également, qui doit être un moteur pour nous aider à retrouver notre place et notre dignité.
02:21Et effectivement, la question de la diaspora, c'est comment faire contribuer cette diaspora,
02:27comment permettre à cette diaspora de pouvoir contribuer au changement en Mauritanie
02:33et devenir un acteur important sur l'évolution, les changements, la transformation de la Mauritanie.
02:39Mais quelle est notre place et quel est notre rôle ?
02:42Je pense que c'est un sujet qui est extrêmement important, qu'il faudra qu'on aborde
02:45et pour lequel il faudra trouver des solutions.
02:49Cette conférence est un moment d'écoute, de réflexion et de partage.
02:52C'est aussi un moment d'action, car il ne s'agit pas seulement de débattre,
02:55mais de construire ensemble des pistes d'avenir, des stratégies pour un combat renouvelé et efficace.
03:00Je vous appelle donc toutes et tous à faire preuve d'ouverture et de fraternité,
03:04qu'importe nos parcours, nos doutes ou nos espérances.
03:07Nous sommes ici unis par une même volonté, celle de faire entendre notre voix,
03:13celle d'une Mauritanie juste, solidaire, débarrassée de toute forme d'oppression.
03:18Ensemble, nous pouvons relever ce défi.
03:20Ensemble, nous pouvons transformer cette flamme en lumière.
03:22Ensemble, faisons entendre nos voix.
03:25Je déclare donc ouvert cette journée de débat politique des flammes.
03:28Merci à tous et à tous.
03:29Merci, M. le Président.
03:35Voilà, donc sans transition, je vais donner la parole à M. Ibrahimabou Moutar.
03:40Salut.
03:41Je souhaiterais quand même faire...
04:03Je souhaiterais quand même faire un travail de communication
04:17parce que ce que j'ai constaté depuis quelque temps,
04:24peut-être qu'ils n'ont pas fait sérieusement un travail de communication en histoire
04:28pour permettre aux personnes, aux Mauritaniens, de comprendre réellement
04:34la situation que nous vivons aujourd'hui.
04:38Ce sont les conséquences d'une politique qui avait été mise en place
04:41par l'administration coloniale
04:44lorsqu'elle pensait créer une colonie qui s'appelle Mauritanie.
04:52C'est la raison pour laquelle je pense qu'il est extrêmement important
05:00de comprendre réellement les circonstances de création de cette colonie
05:05et pourquoi nous vivons aujourd'hui cette situation.
05:08C'était préparé depuis longtemps.
05:10C'était préparé.
05:11D'abord, quand l'administration coloniale française
05:23après la conférence de 1884
05:29a commencé à avoir ce projet
05:35pour la conquête des territoires africains
05:38par le colonialisme européen,
05:43les Français avaient quelques objectifs.
05:49Il n'y avait pas seulement un objectif d'occupation.
05:53Il y avait d'abord un objectif de garantie de l'Europe
05:56contre le projet de reprise de l'islam en Europe.
06:01On a empêché systématiquement l'islam
06:04de revenir en Europe
06:06après que l'islam ait été chassé
06:09au XVIe siècle, XVIIIe siècle
06:13par les Européens, particulièrement les Portugais et les Espagnols.
06:18Donc on a chassé l'islam
06:20qu'on a réinstallé en Afrique du Nord.
06:24Et pour empêcher systématiquement les mouvements islamistes
06:28de repenser et de récupérer l'Europe,
06:31on va essayer d'occuper ce territoire
06:33mais accompagner l'islam à envahir l'Afrique.
06:38Ça c'est une réalité.
06:39Ce qui fait que ce que nous vivons aujourd'hui
06:41en Afrique, qu'on appelle en Afrique sud-saharienne,
06:47mais ce sont les consommateurs politiques
06:49de l'Europe particulièrement française.
06:51En 1885, ce sont les Français, l'armée française,
06:55qui donnaient des armes à des tribunes berbères
06:58pour envahir complètement l'Afrique.
07:01Donc distraire l'Europe,
07:05distraire ces musulmans
07:07pour qu'ils ne réoccupent pas l'Europe.
07:10Ça c'est important.
07:11C'est la raison pour laquelle
07:12depuis Federer,
07:17envahir systématiquement l'Afrique
07:20parce que l'Afrique,
07:22et ça je cite une phrase,
07:24un noir n'est pas un être humain,
07:28il est comme un puits vide.
07:32Pour en faire un être humain,
07:35on remplit ce puits
07:36de la culture européenne
07:38et particulièrement française
07:40et de la culture arago-islamique.
07:42C'est écrit.
07:43J'avais remis
07:45une copie de ce document
07:47à quelqu'un
07:48qui devait rencontrer
07:50le ministre des Affaires étrangères
07:51de Sarkozy et d'Apok
07:52et quand il a vu ça,
07:53il s'est énervé
07:54et il a déchiré.
07:55Mais ce sont des réalités.
07:57Ce que nous vivons aujourd'hui,
07:58ce sont les conséquences
07:59d'une politique
08:00de l'Europe
08:01envahir l'Afrique,
08:04l'islam
08:04et les empêcher de revenir.
08:07Et quand Fédéric disait
08:11qu'il ne faut pas du tout
08:14encourager l'exploit
08:15de l'islamisme en Afrique,
08:17plutôt l'islam.
08:20Comme ça,
08:21aux yeux des populations,
08:22nous aurons une légitimité
08:23et cette légitimité
08:24nous permettra d'envoyer
08:26concrètement l'Afrique.
08:28Et ça, c'est un réalisé.
08:30C'est pourquoi,
08:31quand vous voyez
08:32les chefs religieux musulmans
08:33qui sont accueillis
08:36avec beaucoup d'enthousiasme
08:37par les leaders politiques
08:39en Afrique,
08:41particulièrement
08:41au Saint-Étale,
08:43au Mali,
08:44en Mauritanie,
08:47affichez-vous
08:48avec ces chefs religieux musulmans
08:49pour que si les populations
08:51vous aperçoivent,
08:54vous aurez la légitimité
08:55d'être élus.
08:57Il disait même à Saint-Gobre,
08:58vous êtes chrétien,
08:59mais affichez-vous
09:00avec ces chefs religieux musulmans.
09:01Il y a tous ces documents-là.
09:03Et j'ai eu l'occasion
09:04d'en discuter,
09:05je reviendrai tout de suite,
09:06avec certains leaders
09:07comme le moment-là et l'autre.
09:10Et les Français,
09:13avec rivalité anglaise,
09:15allemande et espagnole
09:16et hollandaise,
09:18vont se blaguer systématiquement
09:19pour envahir ces pays.
09:22Donc, créer une colonie
09:24qu'on appelle
09:25la Mauritanie occidentale.
09:28La Mauritanie occidentale.
09:30Vous voyez,
09:32je peux poser ça ?
09:34Vous voyez la carte,
09:36la carte d'Amonté,
09:39mais ce n'est pas cette Mauritanie-là
09:40qui est un peu grave.
09:41tout l'ouest du Mali
09:45devait faire partie
09:47de la Mauritanie.
09:48Tout l'ouest du Mali,
09:51tout le sud de l'Algérie,
09:55tout le sud du Maroc
09:56et tout le Sahara occidental,
10:00aujourd'hui,
10:02devait faire partie
10:03de ce qu'on appelle
10:04la Mauritanie occidentale.
10:05et au niveau du Sénégal,
10:09vous avez la ville de Louga.
10:12Parce qu'au niveau du Louga,
10:15donc tout le bassin
10:16du fleuve Sénégal,
10:18rive gauche et rive d'Ontre,
10:18devait faire partie
10:19de la Mauritanie.
10:21Et chasser systématiquement
10:23toutes les populations noires
10:25et n'y installer
10:26que les morts
10:28et leurs esclaves.
10:31C'est précisé,
10:31c'est précisé,
10:32en 1885.
10:34Tout ça, c'est précisé.
10:36Et appeler ça
10:37Mauritanie occidentale.
10:39Mais,
10:40il y a eu
10:41des administrations français
10:42qui ont répondu
10:44à ce projet
10:45en disant
10:45que non,
10:47pourquoi chasser
10:48les noirs musulmans
10:50dans ces territoires
10:52alors qu'ils soient
10:53des populations musulmanes ?
10:55Mais,
10:56l'administration a répondu
10:57c'est l'islam des noirs,
10:59l'islam des noirs,
10:59ça n'a rien à voir
11:00avec l'islam des blagues.
11:02L'islam noir
11:03et ils ont répondu
11:05oui,
11:05mais il y a
11:05des grands intellectuels noirs
11:07sur l'islam
11:08qui sont beaucoup
11:09plus compétents
11:10que
11:11ces populations
11:14dites arabes
11:15dans le domaine
11:17de la religion musulmane.
11:19Ils ont dit que non,
11:20c'est de l'islam noir,
11:21ça n'a rien à voir
11:21avec l'islam des blancs.
11:23Tout ça, c'est écrit.
11:24Et,
11:26je ne sais pas si vous connaissez
11:29Van Valenhoven
11:30qui a été gouverneur
11:32de l'AOF
11:33qui est mort en 1918
11:36pendant la première guerre mondiale
11:38qui portait ces systématiquement
11:40pour dire
11:40qu'il faut respecter les noirs.
11:42Ils ont aussi
11:42leur culture
11:43et leur religion.
11:44Il n'est pas question
11:44d'envoyer ces régions
11:47et d'imposer
11:48ces systématiquement
11:48l'islam.
11:48Mais il y a eu des débats.
11:49Mais ce qui est sûr,
11:51c'est qu'il faut absolument
11:53faire tous les moyens
11:54pour que ces populations
11:55soient islamisées.
11:59Et ces populations,
12:01donc cette Mauritanie
12:01qu'on appelle
12:02Mauritanie occidentale
12:03ne sera habitée
12:03que par des morts
12:04et leurs esclaves.
12:07Mais il y a des administratifs
12:09qui ont répondu
12:10pour dire que non,
12:11il faut supprimer l'esclavage
12:13et appliquer le décret
12:16de 1842.
12:17Mais il y a un an
12:20qui ont dit
12:20non,
12:21il n'en est pas question
12:22parce qu'un Érape
12:23ne peut pas vivre
12:23sans esclaves.
12:25Il faut donc
12:25maintenir l'esclavage
12:27parmi ces populations.
12:30Et ça,
12:31lors de notre colloque
12:31de 1994
12:34à Nice,
12:38dans la conférence
12:39devant près de 300 personnes,
12:40j'avais reposé la question
12:42à Pierre Mesmer
12:44qui a été
12:45gouverneur général de la F.
12:46qui a été gouverneur
12:47de la Mauritanie
12:47et qui a été
12:49premier ministre
12:49de Georges Ponté.
12:51Pourquoi la France
12:53n'a pas appliqué
12:54le décret de 1848
12:55à Mauritanie ?
12:59Il a répondu
13:00dans la salle
13:00de partout au monde
13:01que non,
13:02on ne peut pas vivre
13:03sans esclaves.
13:04Donc,
13:04il n'est pas question
13:05d'appliquer
13:06le décret de 1848.
13:07en 1994
13:09à Nice.
13:12Et
13:12lorsque j'ai posé
13:14la question
13:14à des personnes
13:15qui avaient participé
13:16en 1962
13:18à la conférence
13:20aux Nations Unies
13:21pour l'admission
13:21de la Mauritanie
13:22aux Nations Unies,
13:25je leur ai demandé
13:26mais pourquoi
13:27la France
13:30ou bien
13:32d'autres pays
13:32ne seront pas
13:35opposés
13:35à l'admission
13:35de la Mauritanie
13:36parce qu'il y avait
13:36la pratique
13:37de l'esclavage.
13:39La France
13:40en bas
13:41avait contacté
13:42plusieurs de ces pays
13:43pour leur demander
13:44de ne pas en parler
13:45parce que les Arabes
13:47ne peuvent pas vivre
13:48sans esclaves.
13:48c'est la raison
13:51pour laquelle
13:51nous continuons
13:52à vivre
13:52jusqu'à aujourd'hui
13:53la pratique
13:54de l'esclavage
13:55chez les membres
13:56alors que
13:56ça a été appliqué
13:57dans le sud
13:58parce que c'est la raison
13:59pour laquelle
14:00vous avez
14:00des villages de liberté
14:01dans le bassin
14:03des fleurs du Sénégal.
14:04Mais avec opportunisme aussi.
14:07Ce sont les conséquences
14:08d'une politique
14:09qui existait depuis longtemps.
14:11Et lorsqu'on préparait
14:13ce qu'on appelle
14:14l'indépendance
14:15et donc
14:17dans ce bassin
14:18du fleur du Sénégal
14:18on devait évoquer
14:19toutes les populations
14:20noires de Saint-Louis
14:22et y installer
14:23des tribus morts
14:24et particulièrement
14:25la tribu
14:26de Léoulard de Rue
14:27la tribu
14:28de Mastar Muldata.
14:31Pourquoi Mastar Muldata
14:32a été choisi ?
14:35Parce que sa tribu
14:36a joué un rôle
14:37extrêmement important
14:38dans l'accompagnement
14:39du colonialisme français
14:40depuis Coppolani.
14:42Et c'est Coppolani
14:42qui avait tenu absolument
14:43à ce que ces tribus
14:44soient protégées.
14:48ils ont choisi.
14:49Pierre Moussmeur
14:50a choisi
14:50Muldata.
14:51Contrairement à ce qu'on croit
14:52c'est que l'administration
14:54a choisi
14:55vous allez diriger
14:56la Mauritaine.
14:59Mais
15:00la Mauritaine
15:01ne doit jamais
15:02être dirigée
15:03par un noir.
15:04C'est écrit.
15:05Mais
15:05les morts
15:07ne pourront pas
15:08diriger la Mauritaine
15:09sans la collaboration
15:10des cadres politiques noirs
15:12et particulièrement
15:13les tout-coulard.
15:13Tout ça c'est écrit.
15:14J'ai monté ça
15:15à des amnissatures.
15:19Qui a
15:20aidé la Mauritanie
15:22à être reconnue
15:23par l'Egypte ?
15:27C'est le docteur
15:28Bokar Al-Faba.
15:30Il m'a montré
15:31les photos
15:31avec Nasser.
15:34Parce que
15:34son propre cousin
15:36qui était
15:36le directeur
15:36du cabinet
15:37de Moudibou Keïda
15:38l'avait mis
15:41en relation
15:41avec l'ambassadeur
15:42d'Egypte
15:45en Éthiopie.
15:47Et quand
15:48il a été
15:48en Éthiopie
15:49il a demandé
15:51à rencontrer
15:52Nasser.
15:54Et Nasser
15:55l'a reçu
15:55et il a demandé
15:56à ce que
15:56l'Egypte
15:57reconnaisse
15:57la Mauritaine.
16:00La compétence
16:01des cadres
16:01politiques noirs
16:02sans elle
16:04vous ne pourrez
16:05jamais diriger
16:06le pays.
16:08continue.
16:10Comment
16:10la Mauritaine
16:11a été reconnue
16:12par l'Iran ?
16:13C'est le docteur
16:13Bokar Al-Faba.
16:15Et son cousin
16:16a contacté
16:17ses côtouris
16:18pour demander
16:19à ce que la Guinée
16:19reconnaisse
16:21la Mauritaine.
16:25Et
16:26toutes ces situations
16:27il faudrait
16:29qu'on le comprenne.
16:30Mais
16:30il n'est pas question
16:31que la Mauritaine
16:32soit dirigée
16:32par un noir.
16:33Mais nous vivons
16:34les conséquences
16:35qu'à présent.
16:36On continue
16:37à dire
16:37que la Mauritaine
16:38ne doit jamais
16:39être dirigée
16:39par un noir.
16:42Et
16:42cette situation
16:43nous la vivons
16:45et arabise
16:46systématiquement
16:47la Mauritaine.
16:49En
16:491959
16:52les cadres
16:55de la colonie
16:56de Mauritaine
16:56à 9800
16:58c'était
16:58exclusivement
16:58des noirs.
17:01Exclusivement.
17:02Pourquoi ?
17:04Parce que
17:04contrairement
17:07aux morts
17:07les chefs
17:08de tribus
17:09morts
17:09particulièrement
17:10les chefs
17:10religieux musulmans
17:11empêchaient
17:12systématiquement
17:13la scolarisation
17:14dans les écoles
17:14françaises.
17:15Et
17:18par contre
17:20chez les
17:21semi-co
17:22il y avait
17:23des réticences
17:23c'est la
17:25raison
17:25pour laquelle
17:25les premiers
17:27à être formés
17:27dans la scolarisation
17:28ce ne sont pas
17:29ce qu'on appelle
17:30des enfants
17:32issus
17:32des familles
17:33nobles
17:33non
17:33des familles
17:35dites
17:35esclaves.
17:37On a les noms.
17:39On a les noms.
17:39Et autre chose aussi
17:41chez les
17:43Wolves aussi
17:43c'était
17:45assez particulier.
17:48Mais pourquoi
17:48Pierre Mesmer
17:52dans les dossiers
17:53qu'il était en train
17:54de préparer
17:54pour l'indépendance
17:55de la Mauritanie
17:56a vu que
17:57près de 90%
17:58c'était composé
17:59exclusivement
18:00de cadres noirs
18:01et particulièrement
18:02des alcoolarins.
18:03C'est parce que
18:04plusieurs chefs
18:05religieux
18:06musulmans
18:07ils disaient
18:11envoyer vos enfants
18:13faire leurs études
18:14la connaissance
18:16c'est une richesse
18:18et c'est un moyen
18:19pour diriger un pays.
18:21Ça j'ai eu l'occasion
18:22d'un discrime
18:23avec les mamous
18:24en bolivote là.
18:25Comment les chefs
18:26religieux
18:26venez les voir
18:27venez voir leurs parents
18:28pour scolariser vos enfants.
18:32Donc
18:33ce qui fait que
18:3590%
18:36à la veille
18:36de la préparation
18:37de l'indépendance
18:37décalent
18:39exclusivement
18:40pour la règle.
18:41Et cela
18:41ça perte
18:41systématiquement
18:42les pierres mesquelles.
18:43C'est en ce moment
18:44qu'il a créé
18:45ce qu'on appelle
18:45des écoles
18:46exclusivement
18:49pour les morts
18:50des écoles nomades
18:52si j'avais
18:54la vidéo projet
18:55vous aurez montré
18:56ce qu'on appelle
18:57au jour
18:57la motine
18:58toutes les écoles
18:59qui ont été créées.
19:00Je lui ai posé
19:01la question
19:01mais pourquoi
19:03les foubés
19:04Ayinabe
19:05n'ont pas été
19:06scolarisés
19:07aussi
19:07parce qu'ils sont
19:08nomades
19:09il m'a dit
19:10que non
19:10ce n'est pas son problème
19:11ce n'est pas
19:12sa préoccupation
19:13de la scolarisation
19:14des
19:14ce qu'on appelle
19:15les doutes.
19:17Et ça
19:17c'est dans la salle
19:18de conférence
19:19c'est un département
19:19et j'ai eu l'occasion
19:23de rencontrer aussi
19:24des généraux ici
19:25qui sont à la retraite
19:26parce qu'on avait dit
19:28que les plus grands
19:29militaires
19:30de cette colonie
19:32ce sont presque
19:33exclusivement
19:34des noirs
19:36et particulièrement
19:37des alpolaris.
19:38Donc ce sont eux
19:38qui doivent diriger
19:39l'armée
19:40de la nouvelle
19:41indépendance
19:42de la morisonnière.
19:43Pas question
19:45Pas question
19:46qu'on a
19:47dirigé
19:47l'armée morisonnière.
19:49C'est la raison
19:49pour laquelle
19:50on a amené ici
19:51en France
19:51trois instituteurs
19:53qui ont été formés.
19:54J'ai rencontré
19:55il y a deux ans
19:56aux Invalides
19:57des officiers
19:58qui m'ont tout exclué.
19:59Effectivement
20:00il ne fallait pas
20:02que la Mauritanie
20:03l'armée moritaine
20:03soit dirigée
20:04par des noirs.
20:06Elle doit être
20:07dirigée exclusivement
20:08par des noirs.
20:10C'est la raison
20:11pour laquelle
20:11nous vivons
20:12ses conséquences.
20:15L'enseignement aussi.
20:17L'enseignement
20:17la mécheuse.
20:18Mais les morts
20:19des chefs religieux
20:20étaient réticents.
20:21Et c'est Pierre Mesmer
20:22qui a imposé
20:23à la tribune
20:24de la bête
20:24la création
20:26d'une université
20:27islamique
20:27à Outilim
20:28en 1955.
20:30Il faut absolument
20:31enseigner
20:32pour avoir
20:34des cadres.
20:36Et ce qui perturbe
20:37systématiquement
20:38Pierre Mesmer
20:39et qui travaille
20:40systématiquement
20:40pour cela.
20:42Bon.
20:43Mais
20:43vous ne pourrez pas
20:45diriger la Mauritanie
20:46sans la collaboration
20:47des cadres politiques
20:49noirs
20:49et particulièrement
20:50les chuteurs.
20:52Et comment faire
20:53maintenant
20:53pour identifier
20:54tous ces peurs
20:55et pouvoir les utiliser ?
20:58J'ai eu l'occasion
20:58d'en discuter
20:59avec
21:00certains de nos
21:02grands frères.
21:03ce que j'avais
21:06constaté
21:07c'est que la plupart
21:08de ces gens-là
21:09qui collaboraient
21:10beaucoup avec
21:10le système
21:11des dents
21:11étaient issus
21:13particulièrement
21:14de certaines familles
21:15seulement.
21:17Et quand j'en ai
21:18discuté
21:18c'est l'administration
21:21colléenne
21:21qui était partie
21:21voir certaines familles.
21:24On veut
21:24que vos
21:26les membres
21:27de votre famille
21:28viennent travailler
21:29avec l'administration
21:30mauritanie.
21:32mais ce sont
21:34exclusivement
21:35les morts
21:36qui doivent diriger
21:36ce pays.
21:37C'est la raison
21:38que je l'appelle.
21:38Si vous faites
21:39le bilan
21:40depuis
21:401936
21:41aujourd'hui
21:42la plupart
21:43des membres
21:43noirs
21:44qui ont travaillé
21:45les gouttes
21:45d'adar
21:45et l'isca
21:46aujourd'hui
21:46sont ici
21:47presque
21:48des mêmes familles.
21:50Ce n'est pas
21:50pratique.
21:51Ça a été préparé
21:52par l'administration
21:52poloniale.
21:54La mauritanie
21:55ne doit jamais
21:55être dirigée
21:56par
21:57un noir.
21:59Mais
22:00étant donné
22:01leurs compétences
22:02vous êtes obligés
22:03de collaborer
22:03avec eux.
22:07Partout
22:07dans le monde
22:08les hauts
22:08de Boigny
22:09ou autres
22:09qui les a aidés
22:10qui a aidé
22:12la mauritanie
22:13à être connu
22:13par ce pays.
22:15Moi je sais
22:15que mon propre
22:17grand frère
22:17qui était
22:17le directeur
22:18de la mauritanie
22:18de Woutada
22:20ses relations
22:21avec Sékuture
22:22ses relations
22:23avec Poim Kourma
22:23Sékuture
22:25il m'a même
22:26montré des photos
22:27de 1947
22:28avec Sékuture
22:29à Sékuture
22:30ses relations
22:31avec
22:31Fidel Castro
22:34donc
22:36tout ceci
22:37tous ces cadres
22:39noirs
22:40les mamous
22:40amborés
22:41les isoukweta
22:42et autres
22:42ils ont tous
22:43joué ce rôle
22:44mais c'est ce que disait
22:46un administrateur
22:46que j'avais rencontré
22:47effectivement
22:47s'il n'y avait pas
22:48tous ces gens
22:48la mauritanie
22:49ne serait pas
22:50reconnue
22:51comme les
22:52fautes boignées
22:53ou autres
22:53donc ceci
22:54est extrêmement
22:55important à comprendre
22:56mais
22:57il faut qu'on continue
22:59à utiliser
23:00ces cadres noirs
23:01pour pouvoir
23:02diriger ce pays
23:03pas question
23:06de prendre les armes
23:07et de les bastonner
23:08et ça
23:10c'est quelqu'un
23:11qui était
23:12dans un bureau
23:13proche
23:13du bureau
23:14de Woutada
23:14en 1966
23:17c'était une
23:19qui était venue
23:19le voir
23:20il faut qu'on massacre
23:21systématiquement
23:21ces noirs
23:22ou de d'aide
23:23non non
23:24j'ai eu l'occasion
23:25de discuter
23:26avec le Hafez
23:26et l'Assad
23:27et autres
23:27et m'ont dit
23:28que non
23:28il ne faut pas
23:29utiliser les armes
23:30préparées
23:31scolarisées
23:32scolarisées
23:33scolarisées
23:34pour que
23:35d'ici 15-20 ans
23:36tous les cadres
23:38de la mauritanie
23:40seront exclusivement
23:41des morts
23:42mais n'utilisez pas
23:44les fonds
23:44et c'est lui
23:45qui a écouté ça
23:46et qui me l'a raconté
23:47malheureusement
23:48il est décédé
23:49donc préparé
23:51préparé
23:52l'armée aussi
23:53l'armée fausse
23:54et Saddam Hussein
23:57aussi a joué
23:58un rôle extrêmement
23:58important
23:59dans la formation
24:00des militaires
24:00dans la formation
24:02des militaires
24:02mais aussi
24:03des cadres
24:05dans la administration
24:06civile
24:07ce qui fait que
24:09quand on voit
24:11toute cette situation
24:11aujourd'hui
24:13mais nous vivons
24:14les conséquences
24:15parce que
24:15j'entends
24:16des personnes
24:16qui disent
24:16voilà
24:17les mots
24:18ne veulent pas
24:19mais ça
24:19ça a été préparé
24:20par l'administration
24:21coloniale
24:22et une autre phrase
24:25que j'ai vue
24:26dans un dossier
24:26parce que la haine
24:29que l'administration
24:31coloniale avait
24:32vis-à-vis
24:32des foubés
24:33ce n'est pas
24:34seulement
24:34monitanie
24:35ça j'ai eu l'occasion
24:36de discuter
24:36avec un petit-fils
24:37d'un administrate
24:38qui était au Niger
24:39qui m'a dit
24:40qu'il n'a jamais
24:41compris réellement
24:41pourquoi
24:42son grand-père
24:44et ses collègues
24:45détestent
24:46ce qu'ils appellent
24:46les prêts
24:47ils les détestent
24:48et
24:50pour ce qui concerne
24:52le Sénégal
24:53c'est écrit
24:54un Tuklod
24:55ne doit jamais
24:56diriger
24:56le Sénégal
24:57un Tuklod
25:00ne doit jamais
25:00diriger
25:01le Sénégal
25:01j'ai le dossier
25:01mais
25:03les leaders
25:06politiques
25:07du Sénégal
25:07ne pourront pas
25:10diriger le pays
25:10sans la collaboration
25:11des Tuklod
25:13à cause
25:13de leurs compétences
25:14c'est écrit
25:15un
25:15dans les archives
25:17donc
25:19tout ceci
25:21il faut le comprendre
25:22et comment
25:23nous vivons
25:24cette situation
25:24aujourd'hui
25:26et
25:27Nasser
25:30Kouamem Kouman
25:32lui avait fait
25:33comprendre
25:33de ne pas tellement
25:35tomber dans ce pierre
25:36il lui avait fait
25:36très attention
25:37très attention
25:38parce que
25:41Nasser
25:43avait demandé
25:45à si Kouamem Kouman
25:46épouse
25:46sa nièce
25:47donc
25:50l'épouse
25:51de Kouamem Kouman
25:52c'était la nièce
25:55de Nasser
25:56Kouamem Kouman
25:58lui avait expliqué
26:00qu'il fallait
26:00faire très attention
26:02parce que ça pouvait
26:03créer des problèmes
26:03même en Egypte
26:06et tout
26:06donc
26:07la situation
26:08que nous vivons
26:09aujourd'hui
26:09mais
26:11ce sont les conséquences
26:12d'une préparation
26:13politique
26:14idéologique
26:16qui a été mise en place
26:17par
26:18l'administration
26:20coloniale française
26:21et
26:22j'ai discuté
26:24avec
26:24un administrateur
26:26qui est décidé
26:26en 2003
26:28et dans le groupe
26:31ils se sont posé
26:33des questions
26:34comment se fait-il
26:35que certains d'entre nous
26:37certains d'entre eux
26:38avaient ce comportement
26:40raciste
26:41vis-à-vis
26:42de ces noirs
26:43et soutenaient
26:44particulièrement
26:46les arabes
26:47ils se sont posé
26:50la question
26:50est-ce que
26:51certains d'entre
26:52les agents
26:52de l'administration
26:53coloniale française
26:54est-ce que ce ne sont pas
26:55les descendants
26:56des chrétiens
26:59qui avaient fui
27:00ce qu'on appelle
27:01le mohamed
27:01pendant
27:02les guerres
27:03des croisades
27:04pour venir s'installer
27:05en Europe
27:06est-ce que ce ne sont pas
27:07les descendants
27:08parce que
27:08eux-mêmes
27:09ça les étonne
27:10qu'ils aient ce comportement
27:11raciste
27:12et très favorable
27:13vis-à-vis
27:14des arabes
27:15et de l'islam
27:16c'est la question
27:17qu'ils se sont posé
27:20mais
27:21bon
27:22de temps en temps
27:24l'un d'eux m'a appelé
27:25monsieur, monsieur, monsieur
27:26venez, venez, venez
27:27on participe à nos conférences
27:28l'association des amis
27:30et l'association française
27:31des amis de la Mauritanie
27:31venez participer
27:32à nos règlements
27:33on a l'impression
27:34pour eux
27:34la Mauritanie
27:35c'est exclusivement
27:36des arabes
27:38venez, venez participer
27:40une fois
27:41j'ai appris
27:41que
27:42le docteur Omar Baïla
27:43dites-lui de venir
27:44participer à nos règlements
27:45et un autre
27:48qui me l'a montré
27:50vous verrez
27:51dans son
27:52dans le livre
27:53il est achevant
27:54il montre
27:55un dromadaire
27:56en 1955
28:01ils ont appris
28:03que la France
28:05était en train
28:05de préparer
28:06l'installation
28:08des Kurdes
28:08dans le bassin
28:10du fleuve Sénégal
28:11pour que la Syrie
28:13et les Libens
28:14soient exclusivement
28:15composés
28:16d'arabes
28:161955
28:18et quand ils l'ont appris
28:22ils ont envoyé
28:23une lettre
28:23à la présidence
28:24de la République française
28:24pour procéder
28:25et dire que non
28:26il faut faire très attention
28:27parce que c'est un bassin
28:28qui est extrêmement peuplé
28:29et ces populations
28:30sont là
28:31où on mettra
28:32ces populations
28:33installées
28:34les Kurdes
28:35ils ont envoyé
28:37mais je lui avais demandé
28:38il m'a même demandé
28:42je lui avais demandé
28:44pardon
28:44de me donner une copie
28:46de la lettre
28:47qu'il m'avait montrée
28:47il m'a dit que non
28:49il faut qu'il y ait
28:50l'autorisation
28:50de ses autres collègues
28:51ils avaient travaillé
28:53pour envoyer cette lettre
28:54au président
28:55dans la ville française
28:56malheureusement
28:57il est décédé après
28:58je ne sais pas
28:58mais en tout cas
28:59cette situation
29:01elle se poursuivit
29:02l'association française
29:05de la moterie
29:05poursuivit son travail
29:07ce qu'aujourd'hui
29:07ce qu'aujourd'hui
29:09et j'avais eu l'occasion
29:11de rencontrer
29:12le secteur général
29:12de cette association
29:13qui a été
29:14le premier chef
29:16d'état-major
29:16de l'armée
29:17mauritanienne
29:18avant la formation
29:19des droits militaires
29:20ici en France
29:21il était venu
29:23il m'avait téléphoné
29:24pour demander
29:25s'il pouvait me rencontrer
29:27je dis oui
29:27on se rencontre à Paris
29:28il m'a dit non non non
29:29je viens chez vous
29:29il est venu à la maison
29:30on a discuté
29:31j'ai trop mal
29:32il a été directeur
29:33le premier chef
29:34d'état-major
29:34de l'armée
29:35mauritanienne
29:36en apprenant la formation
29:37des droits militaires
29:37mais on ne comprend pas
29:40on ne comprend pas
29:42bon
29:43malheureusement
29:44bon heureusement
29:45ce ne sont pas
29:45il y en a
29:46qui sont très
29:47qui ont des relations
29:48quand même très humaines
29:50par rapport
29:50et là je parlerai
29:52de la situation
29:53d'esclavage
29:54certains
29:55des jeunes
29:57morts
29:58harakés
29:58des jeunes harakés
30:00qui fuyaient
30:01qui voulaient quitter
30:02la mauritanie
30:03parce que
30:04la France avait dit
30:05qu'il n'est pas question
30:06de libérer les esclaves
30:07chez les arabes
30:07c'est écrit
30:08c'est très précis
30:09parce que les arabes
30:11ne peuvent pas vivre
30:12et particulièrement
30:12les tribus morts
30:14qui venaient se plaindre
30:15à Saint-Louis
30:15parce que leurs esclaves
30:17fuyaient
30:17pour rejoindre
30:19le corps de Tireil
30:19sénégalais
30:20c'est mon propre grand frère
30:24il avait été reçu
30:26à Madagascar
30:27par le président
30:28de Madagascar
30:29Philippe Syran
30:30il avait dit
30:31qu'ici
30:32il y avait
30:33plusieurs descendants
30:34esclaves
30:36qui avaient reçu
30:38le corps de Tireil
30:38sénégalais
30:39et qui sont venus
30:39à Madagascar
30:40qui ont fui
30:41et qui sont fondés
30:42aux populations
30:42et
30:46maintenant
30:47j'ai eu l'occasion
30:49de rencontrer
30:50l'un de chez lui
30:51il m'a dit
30:53que plusieurs jeunes
30:54esclaves
30:55venaient
30:55se réfugier chez lui
30:57à mauritanie
30:58il m'avait dit
30:59je n'ai jamais cité son nom
31:01et
31:03il les prenait
31:04il les intégrer
31:05dans le corps
31:05de Tireil sénégalais
31:06pendant la guerre
31:07d'Indochine
31:07bon
31:09à chaque fois
31:10que je vous ai
31:10les archives
31:11j'essaie de trouver
31:11quelqu'un
31:12qui travaille
31:12sur la guerre
31:13d'Indochine
31:13pour voir
31:13s'il y a des traces
31:15de ces jeunes
31:16qu'il avait intégrées
31:17dans le corps
31:18de Tireil sénégalais
31:19pour la guerre
31:20d'Indochine
31:20donc
31:21en conclusion
31:22ce que nous vivons
31:24ici
31:24ce sont les conséquences
31:28d'une situation
31:29et c'est maintenu
31:30l'association
31:32française
31:33des amis
31:33de la Mauritanie
31:34continue à accompagner
31:36cette politique
31:37continue
31:39jusqu'à aujourd'hui
31:39le tourisme
31:41en Mauritanie
31:42c'est organisé
31:44où ?
31:45dans le nord
31:45dans l'or-est
31:46c'est tout ça
31:47qu'est-ce qui fait ça ?
31:48c'est ce qui encourage
31:50les touristes
31:50à aller
31:51la publicité
31:51vous trouvez
31:53des touristes
31:54dans le sud
31:55dans l'est
31:56non ?
31:57ça
31:57il y a même
31:58une semaine
31:58j'ai discuté
31:59avec le temps
32:00non
32:01non
32:01on les encourage
32:03donc ce qu'il faudrait
32:04nous continuons à vivre
32:06ces conséquences
32:07et tout ceci
32:08même des français aussi
32:11ont vécu
32:12ces discriminations
32:13il y avait
32:14en 1915
32:15un administrateur
32:18français
32:19on lui a envoyé une lettre
32:21de rejoindre
32:21l'armée française
32:22pour la première guerre mondiale
32:23il répond
32:25il vit avec
32:27une
32:27parcoulard
32:28de Kayaïli
32:30ils ont deux enfants
32:31une
32:32neuf ans
32:33deux vies
32:34une neuf ans
32:34une six ans
32:35et il souhaiterait
32:36qu'elle soit inscrite
32:39à l'école
32:39de Moutiria
32:40l'école des Métis
32:41on lui a répondu
32:43non
32:43leur mère est noire
32:44ils ne peuvent pas
32:47elle ne peut pas
32:48être sur
32:49il n'y a
32:51que des écoles
32:52pour Métis
32:54de Mour
32:55et de
32:56français blanc
32:57mais
32:58s'il veut
32:59on peut envoyer
33:00ses filles
33:01à
33:02Kaya
33:04où on a
33:05une école
33:06de Métis
33:06de français blanc
33:08et de noir
33:09il a répondu
33:12avec beaucoup
33:13de violence
33:13systématiquement
33:14de toute façon
33:15lui il est français
33:16ce sont ses enfants
33:17qui ont les mêmes droits
33:19que les autres
33:19les éducateurs
33:20leur mère est noire
33:21on ne peut pas
33:22restreur
33:22cette discrimination
33:26elle se poursuit
33:28mais qui a créé
33:29l'apartheid
33:30en Afrique sud
33:32ce sont des français
33:37nous ne pouvons le contester
33:41il y a leur nom
33:42il y a des documents
33:43qui ont été travaillés
33:44sur ça
33:45cette discrimination
33:46il y a des français
33:49qui protestent
33:50systématiquement
33:50contre ces pratiques
33:51mais ce qu'il faut savoir
33:52c'est qu'aujourd'hui
33:53nous vivons cela
33:54et ils accompagnent
33:56parce que j'avais rencontré
33:57un anthropologue italien
33:59qui travaillait
34:00sur la Mauritanie
34:02lorsqu'on rédigeait
34:03le manifeste
34:04qui m'a dit
34:06de toute façon
34:07il avait même rencontré
34:08Hamdi Gouboukass
34:09pour eux
34:13il n'est pas question
34:14que la Mauritanie
34:15fasse même partie
34:16de l'AOF
34:17parce que la Mauritanie
34:19doit être un pays arabe
34:20habité exclusivement
34:21par les arabes
34:21donc il faut sortir
34:22de l'AOF
34:23c'est la raison
34:24il y a eu ce débat
34:25de nos dirigeants
34:26noirs
34:28bon on quittait
34:29la Mauritanie
34:30bon
34:31je prendrai l'exemple
34:32de Mahmoud Touré
34:34qui a fini par quitter
34:35la Mauritanie
34:36alors que c'est lui
34:37qui a créé
34:38l'ambassade de Mauritanie
34:39ici
34:39à Paris
34:40c'est lui qui a créé
34:42l'ambassade
34:43c'est lui qui a créé
34:44l'ambassade de Mauritanie
34:45en Allemagne
34:45c'est lui qui a créé
34:46l'ambassade de Mauritanie
34:47en Angleterre
34:49il m'a montré
34:49toutes ces photos
34:50j'ai des copies
34:50des photos
34:51et donc
34:53pour ce qui concerne
34:54les compétences
34:55les compétences
34:56pour terminer
34:57pour ce qui concerne
34:58les compétences
34:59ils ont utilisé
35:01les compétences
35:02de ces cadres
35:03noirs
35:05mais
35:06le pays
35:07ne doit être dirigé
35:08que par
35:09des arabes
35:11et ça
35:11ils ont pris ça
35:12chez les
35:14dans l'administration française
35:16il ne faut pas croire
35:17qu'ils sont créés
35:19non
35:19ce sont eux
35:21qui les ont envoyés
35:22dans les pays arabes
35:22pour qu'ils fassent
35:23le feu
35:23et qu'ils reviennent
35:24mais la Mauritanie
35:25doit être dirigée
35:25sur Paris-Arabes
35:26ça ne vient pas
35:28des maux eux-mêmes
35:29ce qu'on appelle
35:29le fascisme
35:30ça
35:31vous trouvez
35:31des documents
35:32datant depuis
35:34le 19ème siècle
35:35donc
35:36si on continue
35:38à vivre
35:38cette situation
35:39jusqu'à présent
35:39il faudrait quand même
35:42qu'on prenne
35:42cette décision
35:43c'est la risque
35:43au niveau des flammes
35:45avant même
35:46la création des flammes
35:46mais après la création
35:47des flammes
35:48on a eu l'occasion
35:49de travailler beaucoup
35:50avec l'ANC
35:50à Dakar
35:53on les rencontrait
35:54régulièrement
35:54et ce qui est surtout
35:55intéressant
35:56c'est que l'ANC
35:57qu'on rencontrait
35:58à Dakar
35:59dans les années 70
36:00une forte majorité
36:02c'était des blancs
36:03des blancs de l'ANC
36:05qui nous disaient
36:06continuez votre travail
36:08pourquoi ?
36:09en 1986
36:10on avait invité
36:11la délégation
36:13de l'ANC
36:13à la Norchotte
36:14pour l'anniversaire
36:16des événements
36:17de ce eto
36:17donc
36:21pour terminer
36:22ce que nous vivons ici
36:24ce que nous vivons ici
36:26aujourd'hui
36:26ce sont les conséquences
36:28des politiques
36:29qui avaient été mises en place
36:30par l'administration coloniale
36:32française
36:33et qui continue
36:34avec l'association
36:35des amis d'amortie
36:36à faire cela
36:39donc il ne faut pas
36:40qu'on se désillusionne
36:43et bon
36:43j'aurai l'occasion
36:44peut-être d'un jour
36:45mais en tout cas
36:45nous à l'époque
36:46avant même la création
36:47des flammes
36:48mais lorsqu'on préparait
36:49le mouvement
36:49on avait eu l'occasion
36:51de rencontrer du travail
36:52régulièrement
36:52avec l'ANC
36:53mais aussi avec l'IPA et l'IGC
36:55continuez
36:56continuez
36:57mais continuez
37:00faites votre travail
37:01mais on croise les bras
37:02on croise les bras
37:03on saute
37:03mais en tout cas
37:05moi
37:05ce que j'ai vécu
37:06à Norchotte
37:07mais en 1961
37:08quand on venait à Norchotte
37:09mais vous ne voyez pas
37:11presque pas de mots
37:12parce que pas
37:15mais maintenant
37:17ils ont eu peur
37:18il faut former
37:19rapidement
37:20et remplacer tout ça
37:21par les morts
37:23et comment les morts
37:24ont été enrichis
37:25enrichis
37:26avec les banques
37:27tout ça
37:28tout ça s'était préparé
37:29donc
37:29si nous continuons
37:30à nous plaindre
37:31à croiser les bras
37:32et les autres
37:33c'est pourquoi
37:34au niveau du flamme
37:35nous
37:35on avait programmé
37:37la dite armée
37:38comme nous le conseillent
37:39nos camarades
37:41de l'ANC
37:42de blanc et de noir
37:43les gens de l'ANC
37:44blanc et noir
37:45et aussi
37:46les gens de l'IGC
37:47merci
37:48merci
37:49Merci.
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