Avec Emmanuelle Brisson, Membre des Républicains et candidate à la présidence des Jeunes Républicains & Aleksandar Nikolic, Porte-parole du Rassemblement National et député européen (RN) Patriotes pour l’Europe (PfE)
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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2025-06-07##
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00:00Avec deux questions que nous nous posons ce matin avec nos invités.
00:03D'une part, le ministre de l'Intérieur et tout jeune président des Républicains Bruno Retailleau.
00:08Peut-il rester longtemps au gouvernement ? Dans la majorité ou dans l'opposition ?
00:12On va en parler. On va aussi parler des attentes de dissolution.
00:15Un an après, est-ce que vous en souhaitez une nouvelle ?
00:17Pour l'instant, vous répondez non sur le Twitter de Sud Radio assez massivement.
00:20Pourtant, on apprend par l'IFOP, dans un sondage pour LCI, que 41% des Français souhaitent une nouvelle dissolution.
00:26On en débat avec nos deux invités.
00:28Emmanuel Brisson, bonjour.
00:29Bonjour, merci de me recevoir.
00:31Toujours avec plaisir. Vous êtes membre des Républicains, par ailleurs, candidate à la présidence des jeunes de votre parti.
00:37Alexandre Nicolique, bonjour.
00:39Bonjour à vous.
00:40Et bienvenue également, porte-parole du Rassemblement National, député européen du groupe Patriote pour l'Europe.
00:47Première question, à brûle pour point, dissolution.
00:50Imaginons qu'Emmanuel Macron, pour le premier anniversaire de la dissolution, dans deux jours, nous annonce une nouvelle dissolution.
00:56Vous dites Banco, on y va, Emmanuel Brisson ?
00:58Je dis que c'est de la folie. On a eu une dissolution il y a un an.
01:02Ça a plongé le pays dans une instabilité totale.
01:05Aujourd'hui, une nouvelle dissolution, ça entraînerait quoi ?
01:07Ça entraînerait la montée des extrêmes.
01:09Et ça entraînerait l'arrivée du Rassemblement National au pouvoir.
01:13Donc non, moi je suis absolument contre une nouvelle dissolution.
01:17Et je la combattrai de toutes mes forces.
01:18Et moi je dis au Rassemblement National qu'il faudrait qu'ils votent peut-être le budget.
01:21Ils auraient dû voter le budget de Michel Barnier il y a un an, ils ne l'ont pas fait.
01:26Donc voilà, si on veut éviter une nouvelle dissolution, il faut que le Rassemblement National prenne ses responsabilités.
01:31Mais ça tombe bien, le Rassemblement National est là, par la personne d'Alexandre Nicolich.
01:35Tiens, rapprochez-vous bien de votre micro l'un et l'autre.
01:38Non, mais évidemment qu'on ne va pas voter un budget qui contredit tout ce qu'on peut dire.
01:41Enfin, madame Brisson, dans les autorisations d'engagement budgétaire,
01:44contrairement à ce que voudrait M. Rotailleau que vous représentez,
01:47vous parlez du gouvernement Barnier, il y avait par exemple une baisse dans les autorisations d'engagement
01:51de 42% de la lutte contre l'immigration irrégulière.
01:54Vous aviez des hausses d'impôts, vous aviez tout ce qu'on combat
01:57et tout ce qui plonge le pays dans la catastrophe actuelle.
02:00Vous ne touchiez pas par exemple à la préférence nationale,
02:03vous ne touchiez pas à l'AME par exemple,
02:05contrairement d'ailleurs à ce que M. Rotailleau est de médicale d'État,
02:08qui est une injustice, c'est-à-dire que les clandestins ne doivent pas payer
02:11de mutuelle ou de sécurité sociale, de cotiser pour se faire soigner,
02:14alors que les Français ou les étrangers en situation régulière doivent le faire.
02:17Donc à un moment, notre but ce n'est pas, vous parliez de stabilité,
02:20instabilité, ce n'est pas juste de dire qu'il faut de la stabilité,
02:22c'est que la vie des Français s'améliore,
02:23mais c'est un truc que vous avez complètement abandonné.
02:25Et d'ailleurs peut-être que les LR ne seraient pas passés de 345 députés en 2007
02:29quand Nicolas Sarkozy est élu, je ne sais même pas 50 aujourd'hui,
02:33parce que vous les avez trahis à peu près sur tous les points.
02:35Et d'ailleurs même le gouvernement Sarkozy, dont M. Rotailleau se revendique,
02:38avait augmenté les impôts d'1,8%,
02:40avait augmenté le nombre d'immigrés d'un million,
02:43avait augmenté la défense publique de 4,5%.
02:45Il y avait eu un million d'immigrés supplémentaires pendant son quinquennat.
02:49On sait ce que ça donne quand LR dirige le pays,
02:52et peut-être qu'il voulait qu'on vote pour tout ça,
02:54mais on ne voulait pas voter pour un gouvernement Barnier
02:56qui présentait l'inverse de tout ce qu'on peut préconiser
02:58et ce que veulent les Français.
02:59Emmanuel Brisson.
03:01Moi je pense que vous avez censuré le gouvernement Barnier
03:03qui donnait beaucoup de pouvoir à Bruno Rotailleau,
03:06et vous voyez que Bruno Rotailleau était en train de monter dans les sondages,
03:09mais en revanche vous ne voulez pas censurer le gouvernement de François Bayrou,
03:12parce que vous attendez qu'il passe la proportionnelle
03:15et vous voulez en fait satisfaire vos intérêts personnels.
03:19Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui on a un ministre de l'Intérieur,
03:21monsieur, qui a des résultats.
03:23Il y a un an, vous nous enterriez tous.
03:25Aujourd'hui on a un ministre de l'Intérieur
03:28qui a mis 1300 titres de séjour,
03:31il a retiré 1300 titres de séjour
03:33à des étrangers qui ne respectaient plus l'ordre républicain.
03:37Il y a des saisies de drogue tous les jours dans notre pays,
03:40il y a plus de 65% de véhicules qui sont saisis,
03:44il y a une lutte contre les rodéos urbains,
03:46on voit bien, Bruno Rotailleau a des résultats,
03:48d'ailleurs il est de plus en plus haut dans les sondages,
03:50et je pense que ça vous embête beaucoup.
03:52Non mais écoutez, là vous parlez de l'insécurité,
03:54mais c'est...
03:54Rapprochez-vous du micro, Alexandre.
03:56Mais quand vous regardez les chiffres,
03:59vous avez eu une augmentation,
04:01mais considérable par exemple du nombre d'homicides,
04:03vous avez une augmentation considérable
04:05sur ce nombre de violences sexuelles,
04:07vous avez 300 femmes qui se font violer tous les jours dans notre pays.
04:09Et qu'est-ce que vous ferez ?
04:10Vous avez 3 meurtres par jour.
04:12Vous parlez du trafic de drogue,
04:13il n'a jamais été aussi important,
04:14il n'y a jamais eu autant de règlements de comptes.
04:16C'est incroyable de vous satisfaire d'un tel bilan.
04:19Et M. Rotailleau, c'est intéressant,
04:20parce que là on parle de démission de M. Rotailleau,
04:22il présente sa démission,
04:24il dit qu'il fuit,
04:27il pourrait envisager sa démission par rapport à la proportionnelle,
04:29mais quel boutiquier !
04:30C'est-à-dire que ce qui compte,
04:31c'est le mode de scrutin
04:33pour savoir si vous pouvez garder votre poste ou pas.
04:35Alors qu'il dit qu'il veut supprimer l'AME,
04:38M. Bayrou le contredit,
04:40comme d'ailleurs le gouvernement Barnier faisait le contraire.
04:42Il dit qu'il faut expulser les délinquants étrangers.
04:44Quand on propose ça dans notre niche parlementaire,
04:47la majorité vote contre.
04:49Il dit qu'il faut un référendum sur l'immigration.
04:51Le gouvernement Bayrou, comme le gouvernement Barnier,
04:54s'opposait à un référendum sur l'immigration.
04:56Mais en fait, qu'est-ce qui compte pour M. Rotailleau ?
04:58Rester au gouvernement,
04:59avec un gouvernement qui fait l'inverse de ce qu'il pense apparemment,
05:02enfin de ce qu'il annonce,
05:03parce que moi je pense qu'il n'est pas crédible.
05:04S'il était crédible, il aurait suivi M. Ciotti.
05:06Il nous aurait rejoint.
05:07Il ne serait pas dans un gouvernement avec des socialistes
05:08et qui présente l'inverse de tout ce qu'il peut préconiser.
05:11Enfin, je veux dire, à un moment,
05:12il faut un peu de sincérité quand on s'engage en politique.
05:14Les idées, ça compte un peu, vous savez.
05:16Enfin, je sais que souvent, ce qui compte chez LR,
05:18c'est se faire élire.
05:19Mais ça ne marche plus.
05:20Et sinon, vous n'en seriez pas là électoralement.
05:21Ne donnez pas de soins de morale
05:21quand vous avez une présidente qui est inéligible.
05:23Au bout d'un moment, je suis arrêté.
05:24Non, mais moi je suis d'accord
05:26Tout n'est pas parfait aujourd'hui dans le bilan.
05:29Mais on sort quand même de 12 années de laxisme judiciaire.
05:33On sort quand même de 12 années de laxisme.
05:35On en est sorti ?
05:36Pour vous ?
05:37On est en train d'en sortir avec Bruno Rotaillot.
05:39Bien sûr que oui.
05:40Mais vous voyez ce qui s'est passé avec les émeutes récentes.
05:43Les émeutes récentes, c'est Bruno Rotaillot pour vous ?
05:48Il a participé à ça.
05:50En tout cas, il n'a pas réussi à organiser les forces de l'ordre
05:55pour essayer d'empêcher ce qui s'est passé
05:57alors qu'on le savait depuis 10 jours.
05:58Mais surtout, il est dans un gouvernement
05:59qui, je le rappelle, s'oppose aux peines planchers, par exemple.
06:03Ce qui fait qu'aujourd'hui,
06:04même si M. Bayrou dit l'inverse récemment,
06:06mais bon, il fallait voter dans ce cas la PPL.
06:07C'est un gouvernement de coalition.
06:09On l'a proposé le 31 octobre dernier.
06:11Les peines planchers ont été refusées.
06:12Je pense que pour les Français,
06:14il y a 87% des Français qui trouvent que la justice est trop laxiste.
06:16C'est juste insupportable, en fait.
06:18Et d'ailleurs, il montre les muscles en disant
06:20que quand on s'en prend aux forces de l'ordre,
06:22il faudrait trois mois fermes minimum, par exemple.
06:25Non, mais vous savez que la loi,
06:26elle prévoit cinq ans quand des policiers peuvent être blessés.
06:28Enfin, si on respectait un peu, justement,
06:31le code pénal et on se rapprochait des sanctions maximales,
06:35oui, peut-être qu'il y aurait beaucoup moins de délinquants
06:37et les prisons, elles seraient moins pleines, justement.
06:38Parce qu'en fait, c'est une incitation à la délinquance,
06:41le laxisme judiciaire,
06:42qu'avait provoqué le gouvernement Sarkozy.
06:46à l'époque, avec les lois d'Ati, par exemple,
06:48mais qui a continué à être poursuivi
06:49par tout ce qui a été mis en place depuis.
06:52Et ce qui fait qu'aujourd'hui, les Français,
06:53ils ont un sentiment d'injustice, mais insupportable.
06:55Parce que face à cette délinquance qui augmente,
06:57la réponse est toujours plus de laxisme.
06:58Et ça, pour le coup, je pense que le Rassemblement National,
07:00dans le constat, et M. Retailleau sont d'accord.
07:03On oublie que M. Retailleau, je le rappelle,
07:05il est dans cette majorité,
07:06il cautionne justement un gouvernement qui prône l'inverse
07:08et qui participe à ce laxisme judiciaire.
07:10Pour revenir à ce que vous avez dit sur la finale
07:12de la Ligue des Champions,
07:13moi, je pense que ce soir-là, il y a une faillite,
07:15justement, de l'État depuis plus d'une vingtaine d'années.
07:18Oui, il y a une faillite parce qu'on a déconstruit l'autorité.
07:21Sur ce point, je vous rejoins complètement.
07:23Il y a eu des scènes de chaos,
07:24c'était vraiment des scènes de guerre
07:25qu'on a pu voir à Paris, effectivement.
07:28Renaud Retailleau a parlé de barbares,
07:29moi, je parle plutôt de parasites.
07:31C'est pas un journalisme, M. Retailleau.
07:33Il faut les sortir.
07:33Non, mais en revanche, vous critiquez le travail de la police.
07:39Quand vous dites qu'il n'y avait pas assez de policiers,
07:41il y avait beaucoup plus de policiers qu'en 2020.
07:43Il y a eu 560 interprétations.
07:45Excusez-moi, mais quand vous critiquez le travail de Bruno Retailleau,
07:50vous critiquez le travail des forces de l'ordre.
07:53Donc là, vous remettez en cause le travail des forces de l'ordre ce soir-là.
07:56C'est exactement ce que vous êtes en train de faire.
07:59Qu'est-ce que vous auriez fait, vous ?
08:01Parce qu'aujourd'hui, les policiers,
08:02ils n'ont pas la possibilité de mettre tous ces gens-là en prison.
08:04Pour le coup, question importante.
08:06Qu'est-ce qu'un gouvernement du Rassemblement National,
08:08qu'est-ce qu'une police, pardon,
08:09aux ordres d'un gouvernement du Rassemblement National
08:11aurait fait face au débordement qui a eu à la suite de la semaine ?
08:14Non, mais un gouvernement du Rassemblement National,
08:16ce que je disais tout à l'heure,
08:18il aurait mis en place des peines planchées.
08:19Ce qui fait qu'il y aurait eu des condamnations claires.
08:21Il aurait permis, par exemple,
08:23aujourd'hui, vous savez, c'est très limité,
08:24que des drones puissent observer de manière précise
08:27avec reconnaissance faciale
08:28et identifier les individus avec des sanctions exemplaires,
08:31ce qui fait que personne...
08:32Vous savez, si on appliquait justement ces peines maximales,
08:34tout à l'heure, je parlais de 5 ans pour des policiers blessés,
08:36mais on peut parler aussi de 7 ans
08:38si on casse, par exemple, un abri bus
08:40ou si on casse une voiture, par exemple.
08:42C'est ce que le Code pénal dit sur des peines maximales.
08:45Eh bien, si on se rapprochait de ça,
08:46je peux vous assurer que personne ne prendrait ce risque-là,
08:48surtout quand on voit aussi les dizaines de milliers d'euros
08:50que ces gens devraient payer.
08:51Eh bien, si on appliquait, si on se rapprochait de ça,
08:53oui, par exemple, je pense qu'il n'y aurait pas eu ces scènes d'émeute
08:58qui sont la conséquence, justement, d'un sentiment d'impunité
09:02qui n'est pas qu'un sentiment d'impunité.
09:03Pas de dissuasion ou quoi, voilà.
09:05Effectivement, vous savez, je pense que la meilleure présomption
09:08qu'on peut avoir, la meilleure prévention qu'on peut avoir,
09:11par exemple, pardon, par rapport aux actes de délinquance,
09:14c'est la crainte de la sanction.
09:16Aujourd'hui, ce laxisme, il entraîne justement
09:17que les délinquants se disent, il y a une impunité,
09:20je peux faire ce que je veux.
09:21– Dernier point, il y a beaucoup de sujets de désaccord
09:25entre vous deux et entre Bruno Retailleau
09:27et le Rassemblement National.
09:28L'un des plus urgents, c'est celui du mode de scrutin.
09:31On va en parler quand même.
09:32Le Rassemblement National veut que les élections législatives
09:35passent à la proportionnelle.
09:37– Un prix majoritaire.
09:38– Bruno Retailleau est vent debout contre.
09:41Pourquoi vous êtes contre chez les Républicains, Emmanuel Brisson ?
09:44– C'est le contraire du gaullisme.
09:45Et le Rassemblement National se targue sur tous les plateaux télé
09:48d'être gaulliste, c'est absolument là.
09:50– Pourquoi c'est contraire du gaullisme ?
09:51– C'est le contraire du gaullisme que de passer à la proportionnelle.
09:54– Parce que c'est tout ce que Charles de Gaulle a absolument rejeté.
09:57Enfin, excusez-moi, mais aujourd'hui, c'est une instabilité des institutions
10:02qui serait totale.
10:03On l'a bien vu dans des pays comme par exemple Israël ou l'Italie,
10:06avec des gouvernements qui sautent tous les six mois.
10:09Donc au bout d'un moment, ça permettrait donc une instabilité
10:12qui est absolument totale, mais aussi des députés qui sont hors sol.
10:14Quand on élit des députés sur des listes, je sais que le Rassemblement National
10:18a l'habitude des parachutages.
10:20Mais voilà, il n'y a plus du tout de proximité avec ces électeurs.
10:23– Bon, ça c'est du sport national.
10:25Les parachutages, je pense qu'on en retrouve à peu près dans tous les partis.
10:27– Surtout que c'est sûr.
10:27– Non, si on parle de ça, sérieusement.
10:29– C'est important quand même.
10:29– Vous parliez de l'instabilité.
10:30– En fait, vous savez, il y avait deux grands courants dans notre pays
10:36qui faisaient que sur des élections législatives qu'on avait jusqu'à là,
10:40effectivement, vous aviez toujours un des courants qui devenaient majoritaires de facto.
10:43– Ça c'est fini.
10:44– Et aujourd'hui, vous avez un tripartisme.
10:46Vous avez trois blocs importants.
10:49C'est pour ça que nous, on dit que comme dans toutes les régions,
10:52dans toutes les communes, ça se passe très bien dans les collectivités locales,
10:55il faut une proportionnelle avec une prime majoritaire
10:57qui peut être par exemple de l'ordre de 25%,
10:59ce qui permettrait aux partis qui arrivent en tête, aux blocs qui arrivent en tête,
11:02d'avoir une prime majoritaire qui lui permet de pouvoir orienter le pays
11:08avec les idées qui lui ont permis d'arriver en tête.
11:12Ça fonctionne très bien sur toutes les collectivités locales.
11:14Et le problème, c'est que, je le dis vraiment,
11:16le problème d'une proportionnelle pure, c'est qu'on va se retrouver dans la même situation,
11:20c'est-à-dire qu'il peut y avoir, si personne n'atteint 50%, un des trois blocs,
11:24vous n'allez pas avoir de majorité pour un des blocs.
11:27Et le seul moyen aujourd'hui de sortir justement de cette impasse
11:31avec ce personne qui n'a la majorité, c'est de pouvoir permettre d'avoir cette proportionnelle.
11:38Je suis obligé de vous poser la question, les élections à la proportionnelle,
11:43même avec une prime majoritaire à l'Assemblée Nationale, ça se passe en un tour.
11:46Est-ce que ce n'est pas aussi pour le Rassemblement National un moyen de finir par interdire
11:50le second tour des législatives qu'il perd très souvent, comme la dernière fois ?
11:54Ça ne se passe pas forcément en un tour, c'est-à-dire, on était quand même largement en tête,
12:00je le rappelle, en nombre de voix sur les élections législatives, mais y compris au second tour.
12:06Mais je pense, je ne suis pas en train de dire qu'il faut que ce soit mieux ou pas pour le RN,
12:13je trouve que c'est...
12:14Vous en bénéficieriez parce que la prime majoritaire à la proportionnelle...
12:17Ah, parce qu'on est les plus hauts électoralement largement, il y a le plus de gens qui nous font confiance.
12:20Mais vous savez, ça peut se passer en deux tours, sur les municipales ou sur les régionales.
12:23Par exemple, vous avez des unions ensuite de second tour et ça se passe en deux tours.
12:26Mais avec qui vous seriez préfusionné par Éric Ciotti ?
12:29Non mais Éric Ciotti, c'est important, vous savez, c'était le président de l'ancien parti de Mme Brisson.
12:36Mais il ne s'agit pas de ce débat-là.
12:38Moi, je dis juste que si demain on a une proportionnelle à prime majoritaire, on sort de l'impasse.
12:42Il y a forcément un bloc qui arrive à avoir une majorité.
12:46Et je le répète, ça se passe très bien dans les collectivités locales.
12:49Et on est dans une situation, au niveau de l'État, où on est dans une situation bloquée,
12:54où il y a des alliances, un peu de circonstances, avec des gens qui pensent des choses très différentes.
12:59Sur des idées, et je le dis, les idées, ça compte, j'insiste là-dessus.
13:03Et donc, il faut dégager des majorités idéologiques pour pouvoir orienter le pays.
13:06Après, on juge, il y a un nouveau scrutin qui permet de déterminer si ça a convaincu les gens ou pas.
13:11C'est pour ça qu'on vous fera toujours entendre des idées divergentes sur Sud Radio
13:14pour que vous puissiez vous faire une opinion librement et en toute indépendance.
13:18Merci à tous les deux d'être venus débattre ce matin sur Sud Radio.
13:21Emmanuel Brisson, membre des Républicains, candidate à la présidence des jeunes du parti.
13:25Et Alexandre Nicolique, porte-parole du Rassemblement National et député européen.
13:30Merci à tous les deux d'être venus.