- 08/06/2025
Après 80 conversations environ, c’est la première fois que je tutoie mon invité. A cela une bonne raison : plus encore qu’un ami, François Martin est un indispensable complice, grâce auquel j’ai lancé Le Nouveau Conservateur, que nous développons depuis 2020, notamment grâce à ses chroniques de politique étrangère - remarquables et remarquées : depuis lors, il a publié deux livres majeurs "Ukraine, un Basculement du Monde" et "Le Temps des Fractures" (ed. JC Godefroy). Il a saisi au vol les conséquences des guerres d’Ukraine et de Gaza, qui font basculer peu à peu un Occident de plus en plus divisé, y compris contre lui-même, à la périphérie d’un monde qui s’émancipe de ses tutelles et se développe à vive allure, dessinant devant nous un monde entièrement neuf, multipolaire, dangereux en lui-même mais dans lequel la primauté du commerce international (dont il est un praticien et un spécialiste dans le domaine agro-alimentaire), et le primat de la guerre culturelle (et spirituelle) à l’échelle mondiale peut redonner à la France un rôle de premier plan - si du moins ses futures élites savent le penser et la comprendre. C’est dire la gravité de cette conversation : si nous divergeons sur plusieurs points (sur Trump, nous ne sommes certes pas d’accord !), nous esquissons ici un renouvellement complet de ce que, en nous inspirant de l’épopée gaulliste, pourrait être dans ce nouveau monde une grande politique de la France.
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NewsTranscription
00:00:00TV Liberté est la cible d'une offensive politique sans précédent.
00:00:09Nos comptes bancaires ont été brutalement fermées.
00:00:12Cette censure déguisée vise à nous étouffer financièrement
00:00:15et à briser notre indépendance éditoriale.
00:00:18Mais face à cette agression, la riposte s'organise.
00:00:22Deux actions, deux, sont aujourd'hui prioritaires
00:00:24pour défendre la liberté d'informer.
00:00:27Faire un don immédiatement pour compenser l'asphyxie financière programmée.
00:00:31Nous avons mis en place une solution totalement sécurisée.
00:00:35Et ensuite, signer la pétition lancée pour dénoncer la censure bancaire
00:00:40qui menace tous les médias libres.
00:00:42C'est ensemble que nous tiendrons bon.
00:00:45Ne laissons pas le pouvoir, c'est lui le responsable.
00:00:47Le pouvoir et l'extrême centre faire taire une voix dissidente du paysage audiovisuel français.
00:00:53Ils nous coupent les vivres, on se relève.
00:00:55Ils nous censurent, on parle plus fort.
00:00:56Alors, à vous d'agir.
00:00:58Signez, résistez, ripostez, aidez-nous financièrement.
00:01:01Ce n'est pas du chiqué, on a vraiment besoin de vous.
00:01:26Notre rencontre m'a conforté dans l'idée de lancer le nouveau conservateur
00:01:49qu'on a lancé quelques mois plus tard.
00:01:51Exactement.
00:01:51Idée qui avait germé dans une conversation précédente avec Jean-Fédéric Poisson.
00:01:56Mais après avoir rencontré des gens de ta dimension, je me disais qu'on était prêts à partir.
00:02:01Et le nouveau consommateur, puisque nous en parlons, en est à son numéro 20.
00:02:06Voici le 19 qui vient de paraître.
00:02:09Le numéro d'avril.
00:02:12Je ne sais pas si je le montre.
00:02:14Le prochain sera consacré à l'Afrique.
00:02:19Et nous tournons, comme ce muguet en témoigne, au début du mois de mai.
00:02:23Nous sommes le 5 ou 6 mai.
00:02:24Et il me semble que, finalement, cette aventure est réussie.
00:02:31Mais ce qui est réussi plus encore, c'est ton envol.
00:02:36Oui.
00:02:36Je peux dire, mais il n'y a tout à fait rien d'extraordinaire.
00:02:39À mon grand étonnement, d'ailleurs.
00:02:40Ce jour-là, nous avons longuement parlé.
00:02:43Je ne te connaissais pas.
00:02:44Je t'ai découvert d'un seul coup.
00:02:45Je me suis dit, mais quel bonhomme.
00:02:46Mais quel bonhomme.
00:02:49Et je t'avais conseillé, d'ailleurs, d'écrire des livres.
00:02:51Oui.
00:02:52Ce que j'avais déjà fait, mais pas beaucoup.
00:02:54Mais alors ça, je ne le savais pas.
00:02:56Mais qui n'ont pas eu le succès des deux.
00:03:00Les deux, ils ont fait depuis.
00:03:01Le premier, je crois que c'est à peu près pour l'anniversaire de...
00:03:06Ça parle beaucoup d'Ukraine, ce livre.
00:03:07C'est le premier, oui.
00:03:08L'anniversaire de l'opération spéciale, selon le terme, de Vladimir Poutine.
00:03:13Le voilà.
00:03:14Voilà.
00:03:15Ukraine, basculement du monde.
00:03:16Basculement du monde.
00:03:17Basculement du monde.
00:03:18Je crois que c'est février ou mars 2023.
00:03:21Oui, c'est ça.
00:03:22Et à cette occasion, d'ailleurs, en février,
00:03:24nous avions fait une première conversation.
00:03:26Exactement.
00:03:27Mars et Liberté, Mars.
00:03:28Et ce livre a connu un assez grand succès.
00:03:34Ce succès n'est pas étonnant parce que tu as décrit très vite les enjeux derrière la guerre d'Ukraine.
00:03:40Internationaux, le basculement du monde.
00:03:42C'est le moment où les BRICS ont pris leur envol.
00:03:45Ce qui t'a permis de parler de basculement du monde.
00:03:47Mais j'ai vu que toutes sortes de bons esprits reprenaient ta formule sans toujours te citer, je crois.
00:03:55Personne ne me cite, mais elle est reprise par tout le monde.
00:03:58Parce qu'une part du monde, c'est François Martard.
00:04:00Il faut dire que c'est breveté.
00:04:01Et puis, vraiment, je t'ai incité à écrire.
00:04:06J'ai bien fait parce que non seulement tu as fait un second livre, un deuxième livre.
00:04:11Oui.
00:04:12Qui s'appelle « Le temps des fracas ».
00:04:13Élargis un peu le propos.
00:04:15Qui a six mois, je crois.
00:04:18C'est 2024.
00:04:20Voilà.
00:04:20Et puis là, surtout, surtout, surtout, tu es devenu une vedette de la contre...
00:04:28J'allais dire la contre-révolution conservatrice.
00:04:31Non, de la réinformation.
00:04:35Des sites nombreux qui t'accueillent, très nombreux, et dans lesquels tu fais des performances extraordinaires.
00:04:43Oui.
00:04:44Chez nous, TV Liberté, tu as une cote parfaite chez notre amie Élise Blaise.
00:04:50C'est tout à fait vrai.
00:04:51Ça, laquelle ?
00:04:52On essaye de battre le record de la précédente à chaque fois.
00:04:56On n'y arrive pas toujours.
00:04:57On dépasse 300 000 vues.
00:04:58Je ne sais pas si nos conversations, un jour, arriveront à 300 000 vues.
00:05:01Mais enfin, je suis très jaloux de ses performances.
00:05:05La première avait fait 40 et quelques mille vues, donc c'était déjà pas mal.
00:05:09Il y a deux ans.
00:05:10La nôtre, oui, la première conversation.
00:05:12Mais là, vraiment, dès que tu parais, ton esprit est si clair, si synthétique et prophétique.
00:05:19Parce que l'actualité te vérifie à mesure que tu l'as dit.
00:05:23Oui.
00:05:23J'ai cette relance sur le basculement du monde, mais aussi sur un sujet que nous allons aborder, la nouvelle guerre culturelle.
00:05:31Oui.
00:05:31Parce que finalement, la géopolitique devient une affaire très largement culturelle.
00:05:38En ressortie du marxisme de base, ce n'est plus l'économie qui fait l'histoire, c'est le cerveau des humains.
00:05:44C'est ça.
00:05:44Et ça va l'être de plus en plus.
00:05:45Et c'est très intéressant.
00:05:47Tout en devenant, à mon avis, en même temps très commercial, ce qui peut être paradoxal.
00:05:53Pas très commercial, mais on va expliquer tout ça.
00:05:55Alors, on va expliquer tout ça.
00:05:56Est-ce qu'il faut renvoyer la description de ta vie que nous avions faite dans cette première émission d'il y a deux ans et demi ?
00:06:03Quelque chose comme ça ?
00:06:04On peut en dire quelques mots si tu veux, oui.
00:06:07Toute ta famille est polytechnicienne.
00:06:09Et toi, tu t'es mis à lire des livres.
00:06:12Et tu n'as fait que des écoles de commerce.
00:06:14C'est ça.
00:06:15J'en ai fait deux.
00:06:16Deux.
00:06:17HEC et HEC, oui.
00:06:18Et HEC, c'est déjà de belles fleurs à la boutonnière.
00:06:23Et tu vois la partie, à quoi tu étais assez destiné ? Je crois que tu es né au Congo.
00:06:30Au Congo, j'ai vécu au Sénégal, j'ai vécu au Maroc, j'ai vécu à Madrid dix ans, j'ai vécu à Rio.
00:06:38Où tu t'es marié ?
00:06:39Oui, où j'ai vécu avec une Brésilienne.
00:06:41Ah oui, bien entendu.
00:06:43Voilà, un certain temps.
00:06:45Et tu as pendant quoi, 40 ans, fait ce qu'on appelle le commerce international.
00:06:52Ça s'appelait un port-export dans le temps.
00:06:54C'est ça.
00:06:56Notamment dans le domaine alimentaire.
00:06:57Que dans le domaine alimentaire.
00:06:58Qui n'est pas le moins intéressant.
00:07:00Absolument.
00:07:01Parce que tu touches, dans l'alimentaire, tu touches aux habitudes des hommes.
00:07:05Tu touches aux personnes.
00:07:06Oui.
00:07:07Dans ce qu'elles ont de plus personnel, je dirais.
00:07:12Oui.
00:07:12De plus naturel.
00:07:14Tu ne peux pas tricher quand tu vends aux gens de la tomate ou bien du riz ou bien...
00:07:22Tu dois savoir pourquoi.
00:07:24Donc, tu es obligé de t'intéresser aux gens.
00:07:27C'est essentiel.
00:07:27Très important, l'alimentation.
00:07:29C'est fondamental.
00:07:30Et on l'a traité comme beaucoup de choses sur le plan libéral.
00:07:34C'est-à-dire, on a dit, bon, il faut ouvrir tout et puis on laisse, on arme les gros, on
00:07:40désarme les petits, on enlève les arbitres et on dit, regardez, de la pagaille et du bain
00:07:45de sang sortira quelque chose de formidable pour les hommes.
00:07:47Mais bien, ce n'est pas le cas.
00:07:48Ce n'est pas le cas.
00:07:49Voilà.
00:07:51Et alors, renvoyons à notre première conversation où nous abordons les différentes étapes
00:07:56de ta vie, marquées par le commerce international.
00:07:59C'est-à-dire, une connaissance presque intime du monde et de pratiquement tous les continents,
00:08:04peut-être qu'au continent asiatique, le connais-tu moins ?
00:08:06Je le connais aussi, oui.
00:08:07Oui, c'est l'Océanie que je connais moins bien.
00:08:12Je voulais en refaire une autre, non seulement parce que le temps a passé pendant ces deux
00:08:16ans et demi, tu as écrit des livres et tu as percé, tu touches une partie importante
00:08:22de l'opinion.
00:08:24Tu es souvent invité aussi par André Bercoff.
00:08:28Toujours de très bons résultats en termes de vues.
00:08:34Et pour autant, on est passé un peu trop vite sur un autre aspect qui prend de l'importance
00:08:41sous nos yeux.
00:08:43Et ça, tu l'aperçois.
00:08:44C'est le François Martin chrétien.
00:08:46Oui, oui, absolument.
00:08:47Ce n'est pas par un d'art que nous sommes rencontrés au Parti chrétien-démocrate,
00:08:50à Solium, Né, Poisson et Kissing-Boutin.
00:08:52Alors, il y a quelque chose de très, si je dis le mot, il va paraître très métaphysicien
00:09:05chez toi.
00:09:05C'est-à-dire que tu aperçois l'invisible derrière le visible, ce qui est le propre
00:09:10d'ailleurs du regard chrétien, à mon avis.
00:09:13Oui.
00:09:15Et je me souviendrai toujours d'une anecdote très importante.
00:09:22Rassure-toi, je vais te laisser la parole, je ne parlerai pas.
00:09:24Non, non, non, ne t'inquiète pas.
00:09:25Tu as toujours peur d'être...
00:09:26Non, non, ne t'inquiète pas.
00:09:28C'est une conversation et pas une interview.
00:09:30C'est une conversation et pas une interview.
00:09:33La scène se passe en juillet.
00:09:35Dieu sait qu'elle a marqué.
00:09:37En juillet 2021, le comité directeur du PCD reçoit Éric Zemmour et une partie de
00:09:45son entourage.
00:09:46On est loin de ce temps.
00:09:49Il s'est passé des choses.
00:09:51Oui, oui.
00:09:52Là, c'est 21.
00:09:53Oui.
00:09:54Et donc, nous sommes une vingtaine au total pendant ce déjeuner, assez sympathique
00:09:59à bien des égards.
00:10:00Et on entend...
00:10:01Un restaurant libanais.
00:10:02Un restaurant libanais.
00:10:03On entend François Martin poser une question à Éric Zemmour, très importante, en lui
00:10:09rappelant la phrase du général de Gaulle, de l'appel du 18 juin.
00:10:13À l'époque où il était très gaulliste.
00:10:16Oui, enfin, c'est une irration constante.
00:10:19Oui, il l'est peut-être moins aujourd'hui.
00:10:21Tu ne m'irras pas.
00:10:22Il y faisait plus allusion à l'époque.
00:10:24Certes, il a une dilection pour les États-Unis d'Amérique qui n'a rien de gaulliste,
00:10:28mais j'en connais d'autres.
00:10:29Oui, oui.
00:10:29Est-ce qu'on s'oppose sur le regard à porter sur Trump ?
00:10:34Mais on y viendra.
00:10:35Tu lui poses cette question, tu lui dis, tu lui rappelles, la France n'est pas seule,
00:10:42la France n'est pas seule, elle n'est pas seule.
00:10:44Trois fois.
00:10:45Trois fois, d'accord, question du général de Gaulle.
00:10:47C'est ça.
00:10:48Quand je dis incantation, je le dis à dessein.
00:10:51Oui.
00:10:51Éric Zemmour répond sur les alliés potentiels de la France en 1940 comme aujourd'hui.
00:11:02Voilà.
00:11:04Or, 1940, elle était bien seule.
00:11:07Absolument personne, tout le monde était voué à sa disparition, anglo-saxon compris.
00:11:11Bien sûr.
00:11:12Plus la Russie, l'Allemagne, l'Allemagne, l'Italie, tout le monde contre nous.
00:11:19T'es en scène que le cardinal Tisséran entend dire à Paul VI, à Pidouze, Pacelli, pardon,
00:11:28si la France est battue, la chrétienté est perdue.
00:11:32Une France terrible.
00:11:35Et il n'a pas du tout compris, notre ami Zemmour, que tu faisais référence justement
00:11:40à la Providence et à l'aspect qu'on peut dire non-physique contre le cas métaphysique.
00:11:45Oui.
00:11:47Dans l'incantation gaulliste, il y a une incantation,
00:11:51quand il dit il y a dans l'univers des forces, etc., etc.,
00:11:54ça peut être l'univers invisible aussi.
00:11:57Ça peut être une incantation à la Providence.
00:12:00Il y a ça aussi dans la scène des députés.
00:12:01C'est permanent chez De Gaulle.
00:12:03Et alors ?
00:12:04Dans sa pensée et dans son action, c'est permanent.
00:12:07C'est permanent, oui.
00:12:08Bien sûr.
00:12:08Mais tu as mis du temps à le découvrir, je crois.
00:12:10Je crois que je l'ai découvert tout de suite, en fait.
00:12:13Ah bon ?
00:12:14Je crois que je l'ai découvert tout de suite.
00:12:16Les madones aux fresques des murs, ça monte tout de suite à la…
00:12:20Je dirais, ça monte dans les hauteurs tout de suite.
00:12:25Ça monte dans la spiritualité immédiatement.
00:12:29Et donc, ça te parle, toi, qui vois, il y a une dimension de voyant quand même,
00:12:38et qui est membre de l'Opus Dei, tu nous l'avais dit.
00:12:44Oui, je n'en suis pas membre, mais je suis ce qu'on appelle un coopérateur.
00:12:47Un coopérateur.
00:12:48Tu en suis l'enseignement sans en être membre, parce que tu dois faire une démarche officielle
00:12:53pour demander ton intégration dans l'œuvre, ce que je n'ai jamais fait.
00:12:57Il existe un statut pour les personnes qui en suivent, parce que l'Opus Dei n'est pas
00:13:04une société secrète du tout.
00:13:05D'ailleurs, tout le monde peut rencontrer les responsables de l'Opus Dei, il suffit
00:13:09d'aller dans les centres, mais en fait, c'est un organisme de formation.
00:13:15Et dans cet organisme de formation, tu as des prêtres à ta disposition que tu peux
00:13:19voir régulièrement.
00:13:20Moi, j'en vois un tous les 15 jours ou toutes les trois semaines depuis 30 ans.
00:13:25Et puis, tu as des récollections, ce qu'on appelle, tu as des retraites, etc.
00:13:30Je fais ça régulièrement et ça m'aide.
00:13:33C'est une sorte de formation permanente.
00:13:35Je ne sais pas si tu as observé, la maladie, puisque nous en parlons de François, dès
00:13:43le mois de février dernier, a été beaucoup plus mentionnée, mise en scène, suivie,
00:13:52qu'on aurait pu le croire par les chaînes les plus laïcisées possibles et imaginables,
00:13:57même sur les radios de service public.
00:14:00On parlait presque tous les jours de la santé de François.
00:14:03Quand il est mort, l'émotion a été très grande.
00:14:08Et ensuite, il y a eu une mise en scène assez spectaculaire de ses obsèques.
00:14:15Puis, on a beaucoup parlé, nous y sommes d'ailleurs, du prochain pape, de la préparation
00:14:20du conclave, peut-être que quand l'émission sera diffusée, nous saurons si nous avons
00:14:27un pape ou pas, peut-être.
00:14:29Mais on a l'impression que depuis deux mois, alors tout le monde se déplace, Zelensky
00:14:33rencontre Trump sur le tombeau de Saint-Pierre.
00:14:38On a l'impression que l'église, pardon de ce mot franglais, c'est rare, fait son show
00:14:42et que la terre entière le regarde.
00:14:45Comme si cette espèce de cérémonial très huilé avait une force nouvelle.
00:14:50alors que tout fout le camp, que plus rien ne tient debout.
00:14:54Ce cérémonial traditionnel et cette vie de Rome est au centre du monde.
00:15:00D'ailleurs, le monde a intitré « Rome est au centre du monde » non sans une petite
00:15:05agrémonie et certainement en grinçant des dents.
00:15:07Il y a un retour du fait spirituel au XXIe siècle.
00:15:12En fait, il n'a jamais disparu, mais on a fait comme s'il n'était pas.
00:15:17Il n'a jamais disparu.
00:15:18Et le fait, tu vois, qu'il y ait beaucoup de conversions, non seulement dans les pays
00:15:24africains, dans les pays asiatiques, mais également chez nous très récemment, montre
00:15:28qu'en fait, comme le disait Mgr Escriva, l'arbre continue à pousser, mais il pousse en dedans.
00:15:37Et il pousse en dedans et maintenant, on commence à voir, la poussée en dedans provoque une poussée
00:15:43en dehors.
00:15:43Et il ne pousse, il pousse forcément en dedans parce que ce qu'on voit autour de nous crée
00:15:50un besoin obligatoirement.
00:15:52Alors, les gens disent ou bien je me défonce ou bien il y a autre chose.
00:15:56En gros, moi, je suis jeune, je vois ce qui se passe.
00:16:00Je veux dire, le mensonge est devenu tellement manifeste et quelque part, les réseaux sociaux
00:16:05y ont contribué parce qu'une des caractéristiques du mensonge, c'est qu'il doit être caché.
00:16:12Si tu mens comme un arracheur de dents, mais que tout le monde le sait, tu provoques l'effet
00:16:17inverse, je dirais.
00:16:19Tu te dis, attendez, c'est bleu, mais attendez, tout le monde a vu que c'est rouge.
00:16:23Alors, qu'est-ce que vous me racontez ?
00:16:24Mais si on dit que c'est bleu, mais personne ne dit que c'est rouge, on peut faire croire
00:16:29aux gens que c'est bleu.
00:16:29Mais non.
00:16:30Nous sommes la société du manchot, c'est une société insupportable.
00:16:33C'est ahurissant quand tu vois ça.
00:16:35C'est une des raisons du désespoir général.
00:16:39Voilà.
00:16:40Gérald De Gaulle dit à Claude Guy à un moment, l'homme moderne est un désespéré.
00:16:43C'est ça.
00:16:43Et ce désespoir là ne peut pas, ne pas un jour ou l'autre redonner une source intérieure.
00:16:52Ce qui fait d'ailleurs que les conversations sont nombreuses et que pour les messes, j'ai
00:16:56plusieurs fois dit, je me répète, les messes de carême, y compris le mercredi décembre,
00:17:03j'ai jamais vu d'ailleurs plusieurs prêtres en témoigné, autant de monde et autant de jeunes.
00:17:07Voilà.
00:17:07Et peut-être que c'est intéressant que ce soit à l'occasion du carême parce que l'abstinence
00:17:13ou la frugalité que prône le carême est une manière de prendre un angle droit, une
00:17:19société matérialiste qui multiplie les gabegies.
00:17:24Bien sûr.
00:17:25Et qui multiplie jusqu'au dégoût la surconsommation.
00:17:29Bien sûr.
00:17:30Et là, l'Église a joué son rôle et on peut dire en effet que François l'a joué
00:17:35que très peu, il n'a pas condamné le capitalisme.
00:17:38Non.
00:17:38Le plus débriné.
00:17:40Non.
00:17:41Il a été très conformiste pendant l'affaire du Covid.
00:17:46Oui, oui.
00:17:47Il n'a pas...
00:17:48Il a pu faire l'église, il va dire être un signe de contradiction du monde tel qu'il
00:17:53va.
00:17:53C'est peut-être ce qu'on cherche.
00:17:54Il a annoncé hier qu'il donnait sa papamobile pour pouvoir transporter les produits pour les
00:18:03Gazaouis.
00:18:04Mais je veux dire...
00:18:04Qui a annoncé ça ?
00:18:05Le Saint-Siège.
00:18:08Ah bon ?
00:18:08Il a donné sa papamobile au Pernet.
00:18:11Et qui a décidé ça ?
00:18:11C'est François dans son testament.
00:18:14Ah, dans son testament.
00:18:15Mais franchement, qu'est-ce qu'on s'en fiche.
00:18:17Tu vois ce que je veux dire ?
00:18:19Moi, ce que j'attendais, c'est une messe de sa part à Rafa.
00:18:23Jean-Paul II aurait fait ça.
00:18:24Il aurait dit...
00:18:25Il serait allé à la frontière.
00:18:26Il aurait dit, laissez-moi rentrer.
00:18:28Laissez-moi rentrer.
00:18:29Et il aurait fait changer les choses parce qu'Israël n'aurait pas osé laisser le pape pendant qu'on bombardait de l'autre côté.
00:18:38Et il aurait eu des millions, non seulement des Coptes, mais d'Égyptiens qui seraient venus.
00:18:44Il aurait fait une messe avec un million de personnes.
00:18:46Rafa, je veux dire que c'est à la frontière.
00:18:47À la frontière.
00:18:49C'est ça que j'attendais, moi.
00:18:51Or, on a appris que le pape François parlait avec l'évêque de Gaza, enfin, tous les jours au téléphone.
00:18:58Mais ce n'est pas...
00:19:00Qui est Saint-Papabile, d'ailleurs.
00:19:02L'évêque de Gaza, je ne sais pas.
00:19:04Mais en tout cas, on n'a pas eu, je trouve, de ça.
00:19:10On est resté dans une aisère d'informations ou d'une espèce de...
00:19:16De la politique d'image plus que des véritables changements.
00:19:24Enfin bon.
00:19:25Alors, justement, tout ça, grand chrétien que tu es, très pratiquant.
00:19:30Pratiquant, oui.
00:19:32Je ne sais pas ce que ça veut dire, très.
00:19:34C'est-à-dire que quand on n'a pas de messe, on est très pratiquant.
00:19:37Je ne suis pas très pratiquant.
00:19:38Parce que j'en ai l'autre.
00:19:42Et disposer à comprendre avant les autres que derrière les évolutions géopolitiques des dernières années,
00:19:48il faut dire assez brutales, assez rapides, accélérées comme tu l'as montré dans le basculement du monde par la guerre en Ukraine,
00:19:56il y avait, se dessinait une guerre culturelle.
00:20:02Bien sûr.
00:20:03Une guerre de civilisation qui n'a pas grand-chose à voir avec ce que la guerre des civilisations annoncée par Huntington il y a une trentaine d'années.
00:20:13Qui est une guerre, même d'ailleurs, dont les acteurs sont des acteurs politiques de premier plan.
00:20:21À la fois Poutine, même Trump.
00:20:26Tandis que, pourfendant le matérialisme, finalement.
00:20:31Oui.
00:20:33Vance, encore plus que Trump.
00:20:35Oui.
00:20:35Et Rubio.
00:20:36Et Rubio, oui.
00:20:38Celui qu'on a vu.
00:20:38Et son église.
00:20:39Que d'y descendre avec une grande croix comme ça, peut-être un peu sensible.
00:20:43Ce sont, en fait, c'est amusant parce que ça, c'était une intuition de Jean-Paul II.
00:20:48Le premier voyage de Jean-Paul II, dès qu'il a été élu pape, et c'était au Mexique.
00:20:54Et je m'en souviens d'autant plus que quand il est arrivé au...
00:20:57C'est pas la Pologne ?
00:20:57Le premier voyage qu'il a fait, je crois que c'était au Mexique.
00:21:01Mon premier voyage à l'étranger.
00:21:02Il faudrait vérifier, mais il me semble.
00:21:04Bien sûr, François.
00:21:05Et j'étais au Mexique, moi, à ce moment-là.
00:21:07Alors, j'ai peut-être pas été au Mexique au premier voyage, mais au deuxième.
00:21:11Il avait expliqué, en gros, les États-Unis sont encore un bastion protestant, d'une certaine façon,
00:21:20et moi, je ne peux pas faire ce que je veux directement de l'intérieur.
00:21:25Et par contre, par le Mexique, il avait prophétisé que le Mexique serait une des voies par lesquelles les latinos allaient rentrer de plus en plus aux États-Unis.
00:21:38Et c'est vrai que les États-Unis sont en voie de latinoïsation, rubio, et de christianisation, et de catholicisation.
00:21:49Tu vois, rubio, c'est un catholique, c'est un catholique.
00:21:55Les protestants américains ne sont pas des chrétiens.
00:21:58Alors, voilà.
00:22:00Rubio est un ancien mormon.
00:22:02Oui, mais converti.
00:22:03Converti.
00:22:04Comme Vance.
00:22:05Vance aussi.
00:22:06Il y a des gens qui disent que, donc, Trump est de plus en plus proche des catholiques.
00:22:16Donc, tu as une certaine forme de catholicisation du pouvoir américain.
00:22:20Et ça, c'est très intéressant parce qu'il y a un changement dans la vision, non pas du monde, mais dans la vision de l'homme, je dirais.
00:22:28Il y a moins les bons et les méchants.
00:22:30Tu vois ce que je veux dire ?
00:22:31Bien sûr.
00:22:32Et tu y vois une correspondance avec la chrétienté profonde sur le mode orthodoxe, et l'orthodoxie est vraiment une chrétienté, de Poutine.
00:22:42Bien sûr.
00:22:43On se retrouve aussi là-dessus.
00:22:45Mais bien sûr.
00:22:46Personne n'a vu ça.
00:22:48Écoute, Poutine a annoncé très clairement deux choses.
00:22:51La première, c'est que dans la Constitution, c'était un homme, une femme, la famille, c'était un homme, une femme et des enfants.
00:22:59Et l'autre chose, c'est qu'il n'y aurait jamais Gay Pride à Moscou.
00:23:02Alors, le fait d'annoncer ça, ça le rend, il s'est coupé en rondelles par n'importe quel de nos journalistes et de nos hommes politiques qui se disent progressistes, etc.
00:23:16Et Trump, lui-même a annoncé que le genre, c'était un homme, une femme, les hommes, les femmes, point final, avec deux genres.
00:23:27Il est très caustique sur les évolutions lgétistes.
00:23:29Donc, si tu veux, il se retrouve dans une même vision du monde.
00:23:36Je dis que, pas une même vision du monde, mais une même vision de l'homme.
00:23:42C'est ça.
00:23:42Tu peux partager deux visions du monde antinomiques.
00:23:46Parce que tu dis, moi, je suis pour l'hégémonie américaine.
00:23:49Et à supposer, l'autre te dit, moi, je suis pour une hégémonie russe.
00:23:53Tu disputes.
00:23:54Pas deux visions de l'homme.
00:23:55Pas possible.
00:23:56Pas possible.
00:23:56Est-ce que le cœur de l'humanité, parce qu'en fait, tout se retrouve aujourd'hui,
00:24:01tu n'as qu'à voir ce qu'on a dit par rapport au papabil, etc.
00:24:04Tous ceux qu'on considère comme des progressistes, c'est ceux qui sont amis des lobbies LGBT.
00:24:10Voilà.
00:24:11Alors, la question sexuelle est au cœur de la question.
00:24:16Et ce n'est pas à cause des mouvements LGBT.
00:24:18Parce qu'il y a aussi une dimension de compréhension des questions sexuelles et de leur rejaillissement.
00:24:24Elle est fondamentale, parce qu'à partir de la question sexuelle, tu as une vision de la société tout entière qui se détermine.
00:24:33Et si tu veux, moi, j'ai fait la différence assez vite, et je l'ai dit, entre ce qu'on appelle la sexualité récréative et la sexualité reproductive.
00:24:43La sexualité reproductive, je vais te prendre un exemple, tu vas comprendre.
00:24:49Suppose qu'on dise à un moment donné, notre société est devenue suffisamment riche, en France par exemple, pour qu'il n'y ait plus besoin, toute nourriture est gratuite.
00:25:03Donc, vous allez dans un supermarché, vous allez dans un restaurant, dans un bar, tout ce que vous voulez consommer, c'est gratuit.
00:25:10Vous présentez vos factures à la Sécurité sociale et elles vous remboursent.
00:25:14Si tu fais ça, c'est-à-dire tu sépares le principe, tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, et le principe du plaisir de manger.
00:25:23Si tu fais ça, ça veut dire quoi ? Deux générations après, tout le monde est obèse, et quatre générations après, tout le monde est mort de crise cardiaque.
00:25:31On est d'accord ? C'est ce qui se passe.
00:25:34Oui, c'est complètement ce qui se passe.
00:25:36Si tu considères…
00:25:37Ce que je disais à propos de l'alimentation.
00:25:38Si tu sépares…
00:25:39Le diabète, etc.
00:25:40Si tu fais la même chose en disant, nous considérons aujourd'hui en tant que société, non pas qu'on veut fustiger les comportements de ci ou de ça, ce n'est pas la question,
00:25:50mais que le principe de notre société n'est plus celui de la sexualité reproductive, avec tout ce qu'elle comporte comme obligation, les enfants, la famille, etc., le travail, etc., mais elle devient récréative.
00:26:05Tu fais exactement la même chose que si tu dis « la nourriture est gratuite ».
00:26:09C'est-à-dire qu'à ce moment-là, tu sépares le principe de plaisir et le principe de responsabilité.
00:26:14Eh bien, si tu fais ça, le principe de plaisir tue le principe de responsabilité dans quatre générations des morts.
00:26:22Et c'est là notre vrai danger.
00:26:24Ce n'est même pas la laïcité, ce n'est pas l'islam, ce n'est pas ci, ce n'est pas ça.
00:26:28Ça a quelque chose à voir avec la laïcité, justement.
00:26:30Tu vois ?
00:26:31Parce que…
00:26:33Là, on a un danger mortel et je ne vois personne qui dit « mais attendez ».
00:26:37Et c'est pour ça, je dirais que ce message, cette partie du message progressiste est tellement mal perçue dans le reste du monde, pas seulement en Russie, mais dans…
00:26:50Mais tu l'avais perçu en Russie, dès le basculement du monde, que tu as eu, peut-être, on l'a jugé quelquefois un peu excessive, une compréhension intime de Poutine,
00:27:00parce que tu as tout de suite compris l'enjeu qu'il y avait derrière le césaropapisme.
00:27:08Oui, absolument.
00:27:10Ça a été très… tu es revenu avec beaucoup d'insistance là-dessus.
00:27:14C'est ça.
00:27:14C'est vraiment dans tes articles, puisque tu tiens la chronique de la politique étrangère dans le Nouveau Conservateur,
00:27:21comme Jacques Bainville tenait la chronique de la politique étrangère dans l'action française.
00:27:25Merci.
00:27:26Putatisme, putandise.
00:27:27Mais tu as compris Poutine comme un parangon, un exemple du césaropapisme, c'est-à-dire…
00:27:38Tout à fait.
00:27:39Ça, c'est une conséquence du schisme du XIe siècle.
00:27:42Le monde orthodoxe n'a pas séparé, comme l'a fait petit à petit l'Occident, jusqu'à les opposer, le domaine spirituel et le domaine politique.
00:27:51Ils sont liés et ils sont très liés avec Poutine dans son alliance avec le chef de la maison Kirill, le chef de l'orthodoxie russe à tout le moins.
00:28:10Absolument.
00:28:11Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de césaropapisme ou de tentation en Europe, parce que tous les rois de France, par exemple,
00:28:17le gallicanisme, c'est un césaropapisme à la française.
00:28:20Donc, ils ont essayé, mais ça n'a pas été constitutif du système lui-même, ce que je veux dire.
00:28:28Tandis qu'en Russie, c'est le cas.
00:28:30Et ça mettait Poutine en situation de dénoncer, avant de le fasse Trump et autres, le wokisme.
00:28:39Bien sûr.
00:28:39Il a tout de suite compris la dimension internationale.
00:28:43C'était, je dirais, mon deuxième livre est plutôt relatif à la revendication du Sud par rapport au Nord.
00:28:52Et contraire est le fait de refuser la colonisation du Nord.
00:28:59Et cette colonisation, elle prend véritablement deux aspects.
00:29:01Un aspect qui est l'atlantisme, qui, lui, est de nature politico-militaire.
00:29:08Et le progressisme, l'atlantisme et le mondialisme, qui, lui, est d'ordre économique ou d'ordre culturel.
00:29:19Et c'est sur le culturel qu'aujourd'hui, ces deux ennemis ou ces deux adversaires se sont retrouvés.
00:29:27Et donc, ça a renversé complètement les choses, parce qu'ils se retrouvent unis contre les progressistes
00:29:35qui, eux, sont à l'intérieur de la société américaine, chez les démocrates, je dirais, simplement, et chez nous.
00:29:42Et au pouvoir en Europe de l'Ouest.
00:29:43Et voilà.
00:29:45À l'exception de l'Italie.
00:29:46À l'exception de l'Italie.
00:29:47Qui, comme par hasard, s'en sort mieux que les autres, d'ailleurs.
00:29:49Mais exactement.
00:29:50En phase avec...
00:29:51Oui, parce qu'elle ne considère pas, là, je reprends la phrase de Robespierre lors de l'accusation de Louis XVI,
00:29:59où il dit, c'est un traître à sa patrie, virgule, et un ennemi de l'humanité.
00:30:07Un ennemi de l'humanité.
00:30:10C'est-à-dire que ces gens-là, considéraient que les gens qui ne pensent pas comme eux, sont des infrahumains.
00:30:17C'est-à-dire que les traces de la révolution française.
00:30:19Voilà.
00:30:19Mais on est exactement comme ça.
00:30:22Et j'attribue à ça le fait qu'on se soit piégé nous-mêmes en refusant de parler à Poutine et à Trump depuis des années,
00:30:30alors qu'on voit très bien qu'ils vont prendre le pouvoir, chacun à sa façon, sur sa sphère d'influence.
00:30:37L'un sur la politique américaine et l'autre sur la guerre en Ukraine.
00:30:40Pourquoi on n'a pas préparé ça ?
00:30:42Oui.
00:30:43Pourquoi on n'a pas préparé ça ?
00:30:45Parce qu'on considère que c'est des ennemis de l'humanité.
00:30:47Enfin, nos dirigeants.
00:30:49Donc, ils se sont eux-mêmes privés de leur capacité, comment dire, politique,
00:30:55qui consiste à dire, selon le proverbe arabe,
00:30:59« La main que tu ne peux couper, baisse-la. »
00:31:01Si tu ne peux pas éviter qu'ils viennent, tu vas le voir, tu discutes.
00:31:07C'est ce qu'a fait Mélanie, qui, elle, n'est pas une progressive.
00:31:12Et on comprend, du coup, pourquoi l'Europe de l'Ouest s'isole et la profondeur de cet isolement vis-à-vis du monde entier.
00:31:21J'ai entendu.
00:31:22Du monde orthodoxe, mais aussi de la réaction, on peut dire, spirituelle, incarnée par Trump, Vince, Rubio, etc. aux États-Unis,
00:31:34et qui résonne, bien entendu, avec le Sud global, comme on dit maintenant,
00:31:40où le fait que des hommes se marient est non seulement incompréhensif, mais scandaleux,
00:31:46où les revendications LGBT, la transformation d'un homme en femme,
00:31:51non seulement est incompréhensible pour les 4-5e de l'humanité,
00:31:57mais est scandaleuse au point de l'agressivité.
00:32:00Bien sûr.
00:32:01Ils nous en veulent d'attendre la nature humaine.
00:32:05Oui, parce que si tu veux, par rapport à ce que j'ai dit tout à l'heure sur, en fait,
00:32:12la conscience que la sexualité reproductive est, je dirais, la bouée de sauvetage sur laquelle toute la société tient.
00:32:20Enfin, mais pas la nôtre, mais pas la nôtre.
00:32:24Donc, eux se sentent profondément attaqués par un message colonial qui cherche à les détruire d'une certaine façon.
00:32:31C'est comme ça qu'ils le ressentent.
00:32:33Comme le colon se détruit lui-même.
00:32:34Tu vois ? Et nous, on a oublié ça.
00:32:37Et moi, j'ai jugé la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
00:32:42comme un message, si tu veux, comme une attaque à 3 milliards de personnes
00:32:48excessivement violente, enfin.
00:32:51Alors, tu présentes un message en disant…
00:32:54Il y a 3 milliards de personnes qui l'ont vu.
00:32:57Ah, d'accord.
00:32:58Mais on présente…
00:33:00Parce que même ceux qui n'ont pas vu l'aurait compris.
00:33:02Une émission, une présentation blasphématoire
00:33:06avec des drag queens, avec des enfants, avec une espèce d'image de Satan.
00:33:17Donc, je dirais que…
00:33:19Avec un esprit de supériorité et d'énorme de leçons,
00:33:23de toute façon, on ne pouvait plus passer.
00:33:25Si tu veux, le mot progressiste s'est présenté à ce moment-là au reste du monde en disant
00:33:32« Mais on va… Voilà, c'est ça notre message pour vous.
00:33:36On va vous écraser. »
00:33:37Il y a des ambassadeurs, le Président de la République a nommé
00:33:43un ou deux ambassadeurs qui vont donner des leçons à la terre entière
00:33:47quand ils ne respectent pas les droits des…
00:33:49Et François n'a pas réagi.
00:33:51Et François n'a pas réagi à ça.
00:33:53Au contraire, on a l'impression qu'on a…
00:33:54On est dans une déclaration de guerre absolue et François n'a pas réagi.
00:33:58Il a même ajouté foi à un moment par des droits en disant
00:34:01« Oui, mais ce n'est pas si grave, etc. »
00:34:03Et il s'est fait reprendre de volet par les évêques africains.
00:34:06Voilà.
00:34:06Or, je suis persuadé que les catholiques américains
00:34:10qui se disposaient à prendre le pouvoir à ce moment-là,
00:34:13les Trump, les Vance, etc.,
00:34:14qui sont en fait des choix d'une certaine façon,
00:34:17c'est-à-dire que ce sont des catholiques
00:34:19influencés par la façon protestante de voir les choses.
00:34:23Eux, ils ont décidé de détruire leurs adversaires.
00:34:29Nous, en France, on considère qu'au pire,
00:34:31on doit avoir une attitude qui est entre le pacifique et le pacifisme,
00:34:35tu vois ?
00:34:35C'est-à-dire, on supporte, on ne se défend pas, etc.
00:34:39Mais eux, ils sont dans un système de guerre.
00:34:42Et c'est à ce moment-là que je me suis dit
00:34:43« Mais si Trump gagne, on passera véritablement… »
00:34:49« Solder une affaire géopolitique parce que Carthage et Rome
00:34:55ont décidé de se mettre d'accord et de se partager la Méditerranée,
00:34:58ce qui est quand même une nouveauté extraordinaire,
00:35:00c'est-à-dire d'enterrer Brzezinski et son grand échiquier
00:35:06en disant « C'est fini. »
00:35:08Brzezinski, oui.
00:35:09« C'est fini. »
00:35:12On s'en fout.
00:35:14Si notre objectif, c'est de faire en sorte que les Russes et les Chinois
00:35:18soient moins collés qu'ils ne le sont
00:35:20parce qu'on a raté cette guerre,
00:35:23cette guerre qui était la bénévolène globale hégémonie,
00:35:27selon la phrase…
00:35:28La guerre d'Ukraine.
00:35:29La guerre d'Ukraine,
00:35:30qui était sincérée dans la phrase
00:35:33qui est celle, le mantra des néoconservateurs.
00:35:37La bénévolène globale hégémonie,
00:35:40l'hégémonie globale bienfaisante.
00:35:42C'est-à-dire « Je te tue pour ton bien. »
00:35:44Oui, ça, c'est l'évangile des néoconservateurs
00:35:48depuis la guerre d'Ukraine.
00:35:49Tout à fait.
00:35:50Tout à fait.
00:35:50Et ça a amené quelque chose.
00:35:53Ça a amené quelque chose,
00:35:54c'est que non seulement on n'a pas détruit la Russie,
00:35:57mais on a collé la Russie et la Chine.
00:36:00C'est-à-dire que si demain,
00:36:01on veut attaquer la Chine,
00:36:02qu'on considère comme étant notre véritable adversaire,
00:36:06peut-être pas ennemi,
00:36:07mais adversaire,
00:36:08on aura les Russes contre nous aussi.
00:36:10Donc, on s'est trompé,
00:36:13mais du tout au tout.
00:36:14Donc, il faut totalement revenir en arrière
00:36:15et il faut libérer quelque part les Russes
00:36:18de la dépendance par rapport aux Chinois.
00:36:20De façon à ce que si demain,
00:36:21on a un souci,
00:36:22on ait un troisième larron,
00:36:24qui soit un peu un monsieur bon office entre nous,
00:36:26et non pas un ami total de nos ennemis.
00:36:29Ça, c'est Guillaume de Tarbes.
00:36:31Quand il y a trois acteurs principaux,
00:36:33le jeu, ça ne consiste pas,
00:36:35contrairement aux néocons américains,
00:36:38à lier entre les deux autres partenaires,
00:36:41c'est-à-dire la Russie et la Chine,
00:36:43entre soi,
00:36:44et au contraire,
00:36:45à prendre un des deux autres
00:36:46avec soi contre le troisième.
00:36:49Voilà.
00:36:49Donc, pour moi,
00:36:50c'est ça l'enjeu de l'Ukraine,
00:36:52et à la limite,
00:36:53c'est ça.
00:36:53Ils ne le diront pas.
00:36:55Mais moi,
00:36:56si j'étais un stratégière américain,
00:36:57je me dirais,
00:36:58mais comment est-ce que je peux faire en sorte
00:36:59de filer toute l'Ukraine aux Russes,
00:37:02à la limite,
00:37:03de façon à solidifier le triompier russe
00:37:05et d'en faire un partenaire ?
00:37:07Par contre,
00:37:07ce qui est important,
00:37:08c'est moi de faire en sorte
00:37:10que je me sauve la face,
00:37:11parce que si je dois tout donner
00:37:13à mon adversaire
00:37:14pour des raisons stratégiques,
00:37:16mon opinion ne le comprendra pas forcément.
00:37:18Alors là,
00:37:18Poutine,
00:37:19si Poutine comprend ça,
00:37:21certainement,
00:37:21il l'a compris.
00:37:22Bien sûr.
00:37:23Il va faire traîner les choses,
00:37:24parce qu'il est en position arbitrale.
00:37:29Je dirais que n'espérez pour lui.
00:37:31Pour Poutine,
00:37:32quelque part,
00:37:34je dirais que peut-être
00:37:36que son principal souci,
00:37:39c'est précisément
00:37:40que Trump est au bord du précipice
00:37:42et que la force de Trump
00:37:44et en même temps sa faiblesse.
00:37:46C'est-à-dire,
00:37:47ça c'est Nixon qui disait
00:37:48que les plus grands négociateurs
00:37:49étaient les hommes
00:37:50qui étaient capables
00:37:51de se mettre au bord du précipice
00:37:52en disant,
00:37:53si tu me pousses,
00:37:54tu perds tout
00:37:54parce que moi je tombe
00:37:56et toi aussi
00:37:56parce que tu n'obtiens pas d'accord.
00:37:58Donc donne-moi ce que je veux
00:37:59sinon je saute dans le vise.
00:38:01Et il disait même
00:38:02le plus fort de tous,
00:38:03c'est Hafez el-Assad
00:38:04parce que lui,
00:38:05non seulement,
00:38:06il ne se met pas au bord du précipice,
00:38:07mais il est même capable
00:38:08de sauter dedans
00:38:09au début de la négociation
00:38:11en disant,
00:38:12rattrape-moi
00:38:13et donne-moi
00:38:13tout ce que je t'ai demandé
00:38:14sinon tu perds tout.
00:38:17Et alors,
00:38:18ça met tout de même
00:38:19Poutine dans une position de force
00:38:22d'autant plus grande.
00:38:22Je voudrais qu'on aborde
00:38:23cette question aussi
00:38:24qu'à travers lui,
00:38:27alors on voit bien,
00:38:28il est arrivé à ses fins,
00:38:30Poutine au moins sur un point,
00:38:32tout se passe entre lui
00:38:33et Trump.
00:38:34Pas assez clair ça.
00:38:36Quand j'ai vu Zelensky
00:38:37et Trump à Saint-Pierre,
00:38:39je me suis dit,
00:38:39bon, un jour ou l'autre,
00:38:40ce serait une sorte de...
00:38:41Entre nous,
00:38:43quelle honte pour l'Église.
00:38:45Quelle honte pour l'Église
00:38:47d'avoir permis
00:38:48cette espèce de truc nul
00:38:50à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre
00:38:52au moment...
00:38:53Alors, on est en train d'enterrer
00:38:57le pape François
00:38:58et il y a deux chèvrindas
00:39:00qui disent
00:39:00mettez-moi deux chaises
00:39:01pour discuter.
00:39:03Enfin, il fallait leur dire
00:39:04mes chers amis,
00:39:06allez donc...
00:39:08Ça me va,
00:39:09les ciroles violettes ?
00:39:10Oui, ça me va très bien.
00:39:11Ça va avec le pauvre
00:39:12petit bout de muguet
00:39:14que je mets là.
00:39:16Il fallait leur dire
00:39:17mais réglez ça
00:39:18dans vos ambassades personnelles,
00:39:19dans vos ambassades respectives,
00:39:21je vous en prie.
00:39:22Enfin,
00:39:23il n'y a pas eu
00:39:24une autorité dans l'Église
00:39:25qui a dit
00:39:26attendez, on est là.
00:39:26C'est indécent.
00:39:27C'est totalement indécent.
00:39:29C'est en dehors de la Seine.
00:39:30Mais bien sûr,
00:39:31bien sûr.
00:39:32Alors,
00:39:33je reviens à Poutine
00:39:34tout de même.
00:39:34Ça aussi,
00:39:35tu l'avais bien vu
00:39:36en disant très vite
00:39:39que Poutine avait peut-être,
00:39:41était peut-être
00:39:41tombé dans un piège
00:39:42mais que s'il s'en sortait,
00:39:44il en sortirait
00:39:45très vainqueur.
00:39:46Pas simplement
00:39:47sur le terrain ukrainien.
00:39:49On a bien compris d'ailleurs
00:39:50que Poutine
00:39:51et Trump
00:39:52parlent de tout
00:39:53sauf de l'Ukraine
00:39:53ou très peu de l'Ukraine.
00:39:54Je suis d'accord avec ça.
00:39:56Je crois qu'ils parlent.
00:39:56Ils ont essayé de régler
00:39:58et puis ils n'ont pas pu régler
00:39:59en fait aujourd'hui,
00:40:00momentanément.
00:40:01C'est une tactique.
00:40:02C'est une tactique.
00:40:02que Zénazzi
00:40:02est sorti par la porte
00:40:04et il est rentré
00:40:05par la fenêtre
00:40:06ou par le trou
00:40:07de la serrure
00:40:07et il se bat comme un fou
00:40:09parce qu'en fait,
00:40:10il représente
00:40:11ces oligarques
00:40:11qui continuent
00:40:13à détourner
00:40:14la moitié de l'argent
00:40:15que l'Occident
00:40:16veut.
00:40:17Donc,
00:40:17tant que ça dure,
00:40:18tant qu'on lui donne
00:40:19de l'argent,
00:40:20lui,
00:40:20il a intérêt à rester.
00:40:21Donc,
00:40:22il défend essentiellement
00:40:23la position
00:40:24de ces oligarques
00:40:24aujourd'hui.
00:40:25C'est pour ça
00:40:26qu'il dit,
00:40:26en plus,
00:40:26comme ils ont tous
00:40:27de l'argent
00:40:27dans le Donbass
00:40:28et les mines
00:40:30et les autres...
00:40:31Ils veulent récupérer
00:40:32l'argent qu'on a gelé
00:40:33en Europe.
00:40:34Tu vois ?
00:40:35Donc,
00:40:35ils ont fini par dire
00:40:37bon,
00:40:38écoutez,
00:40:38laissons,
00:40:40ça se réglera
00:40:41sur le terrain
00:40:42et de toute façon,
00:40:43ça se réglera.
00:40:44Mais nous,
00:40:45comme tu le dis
00:40:45très justement,
00:40:46Américains et Russes,
00:40:48on a autre chose
00:40:49à discuter,
00:40:49c'est qu'est-ce qu'on va faire
00:40:51du reste du monde
00:40:51et en particulier
00:40:52de l'Europe.
00:40:53Mais il y a,
00:40:53pour nous quand même,
00:40:54on reviendra tout à l'heure
00:40:55dans la suite
00:40:57et la fin
00:40:57de notre récession
00:40:58sur le rôle de la France.
00:40:59Il y a quand même
00:40:59quelque chose d'humiliant
00:41:01parce que
00:41:03c'est un yalta
00:41:04tous les jours
00:41:05en ce moment.
00:41:06C'est-à-dire que
00:41:06tout est négocié,
00:41:07cette fois sans Churchill,
00:41:08entre Washington
00:41:11et Moscou
00:41:12et...
00:41:12Tout à fait.
00:41:12On est en train
00:41:13de regarder ce qu'il se passe.
00:41:14Tout à fait.
00:41:14Tout à fait.
00:41:16Y compris quand
00:41:16on a connu
00:41:17parce que tu connais
00:41:18l'importance
00:41:19de la foire
00:41:19de Saint-Pétersbourg
00:41:21au lieu au mois du...
00:41:22Oui,
00:41:22absolument.
00:41:22J'ai l'impression
00:41:23qu'un des éléments
00:41:24de discussion
00:41:25entre Trump et Poutine,
00:41:26c'est les contrats
00:41:28que des entreprises américaines
00:41:29vont rafler en Russie
00:41:30dans le temps même
00:41:32où l'Europe occidentale
00:41:34est mise de côté
00:41:35par Poutine
00:41:36et mise de côté
00:41:36par l'administration américaine
00:41:38qui continue
00:41:39à maintenir l'embargo
00:41:40pour pouvoir
00:41:41imposer l'embargo
00:41:42à l'Europe
00:41:43et pendant ce temps
00:41:43on fait des affaires
00:41:44au type d'Ottawa.
00:41:45Mais oui,
00:41:45c'est ça.
00:41:46parce qu'il y a
00:41:47pour les progressions
00:41:50européennes,
00:41:52les sous-hommes
00:41:53non seulement
00:41:54sont en train
00:41:55de conquérir le monde
00:41:56mais en train
00:41:57de se mettre
00:41:57d'accord entre eux
00:41:58et nous,
00:41:59je dirais,
00:41:59les purs,
00:42:00les gens importants,
00:42:02les gens qui considérons
00:42:03que le monde
00:42:05est tel
00:42:05que nous,
00:42:06on est tout seul
00:42:07et on est isolé.
00:42:08C'est affreux
00:42:09comme position.
00:42:10Il y a aussi un aspect
00:42:11sur lequel
00:42:13tu n'insistes pas assez,
00:42:14si tu m'étonnes,
00:42:16c'est l'aspect démographique
00:42:17parce que
00:42:18pendant ce temps-là,
00:42:19il faut dire que la Russie
00:42:20n'est pas en très bon état
00:42:21non plus de ce point de vue-là.
00:42:22Mais elle fait des efforts
00:42:23pour sortir de cette situation
00:42:24et elle va y arriver.
00:42:26Je pense que
00:42:27la démographie russe
00:42:28pourrait repartir.
00:42:29C'est une obsession de Poutine,
00:42:30ça ne nous étonne pas.
00:42:32Mais en attendant,
00:42:33nous,
00:42:34qu'est-ce qu'on va laisser ?
00:42:35Qu'est-ce que c'est
00:42:36cette Europe
00:42:36avec des LGBT
00:42:38partout ?
00:42:39Des enfants nulle part
00:42:40ou alors des enfants
00:42:41venus
00:42:42de l'au-delà des mers ?
00:42:46Qu'est-ce qui va rester ?
00:42:48C'est démographiquement.
00:42:49C'est exactement
00:42:50ce que je t'ai dit
00:42:50tout à l'heure.
00:42:51C'est le danger mortel
00:42:53que nous avons.
00:42:54Si on devait
00:42:56s'occuper
00:42:57d'une seule chose
00:42:58aujourd'hui,
00:42:59d'une seule chose
00:43:00à l'exclusion de tout,
00:43:02ça serait des enfants.
00:43:04C'est ça.
00:43:05Avec qui les femmes
00:43:06ne veulent plus être des femmes,
00:43:07les hommes veulent...
00:43:08Tu vois ?
00:43:08Des hommes.
00:43:08Voilà.
00:43:10Tout à fait.
00:43:10C'est le logiciel de base.
00:43:12Ce qui est perdu.
00:43:13Mais la révolution,
00:43:15elle est là,
00:43:15en fait,
00:43:15véritablement.
00:43:17L'Europe poursuit
00:43:18son suicide.
00:43:19On a décidé de faire en sorte
00:43:23que toute forme de nourriture
00:43:26est gratuite.
00:43:27On est promis à l'obésité
00:43:30et à la mort
00:43:31dans deux, trois générations.
00:43:33Il y a un point
00:43:34qui m'étonne,
00:43:36un point qui m'étonne,
00:43:38mais qui t'avait esquissé aussi.
00:43:42Parlons des BRICS.
00:43:44Poutine,
00:43:45dans son dialogue,
00:43:47maintenant,
00:43:47quasi permanent
00:43:48avec Trump,
00:43:50ça passe par des canaux
00:43:51qu'on ignore tout à fait,
00:43:52pas nécessairement un message direct,
00:43:56devient le porte-parole des BRICS.
00:43:59Alors, d'abord,
00:43:59il a réussi à Sochi
00:44:00à les réunir
00:44:01et à augmenter leur nombre
00:44:03en novembre dernier,
00:44:05je crois.
00:44:06Mais en plus,
00:44:07il est le porte-parole
00:44:08de l'ensemble des BRICS
00:44:09vis-à-vis de Trump.
00:44:11Il règne en maître, là.
00:44:13Oui, absolument.
00:44:14Tout à fait.
00:44:15Mais en fait,
00:44:16il règne en maître
00:44:18parce qu'il est celui
00:44:19qui a affronté
00:44:20l'ogre américain
00:44:21depuis le début.
00:44:23Il a été le seul
00:44:24et le premier
00:44:25dès qu'il a pris le pouvoir
00:44:26en disant
00:44:27« Nous, nous ne baisserons pas la tête
00:44:28et nous n'accepterons pas
00:44:30la colonisation
00:44:31et l'hégémonie américaine
00:44:32et occidentale. »
00:44:33Il l'a dit.
00:44:34Il l'a dit dès le début.
00:44:36Alors, tout au début,
00:44:37il a proposé
00:44:39de faire partie de l'OTAN.
00:44:40On lui a dit non.
00:44:41Mais au fur et à mesure
00:44:42que l'OTAN...
00:44:43Il en a pris son parti.
00:44:44Il en a pris son parti,
00:44:45mais il a toujours dit
00:44:46non, non, non.
00:44:46et véritablement,
00:44:49sa guerre
00:44:51et son opération militaire spéciale,
00:44:55c'est véritablement
00:44:56une démonstration de force
00:45:00face à l'Occident.
00:45:02Et il l'a fait
00:45:02à partir du moment
00:45:04où il a été certain
00:45:05que lui maîtrisait
00:45:07l'hypervélocité
00:45:09parce que ça,
00:45:10ça a été la clé.
00:45:11C'est 2019, ça.
00:45:13Et à partir du moment
00:45:14où il sait
00:45:16qu'il maîtrise
00:45:18l'hypervélocité...
00:45:19De l'armement.
00:45:20Oui.
00:45:21Il sait que si on va...
00:45:23Il a des armes
00:45:23que personne n'a.
00:45:24Que personne n'a.
00:45:25Donc, ça veut dire
00:45:26que si à un moment donné
00:45:27on monte aux extrêmes,
00:45:29il est capable
00:45:30de tirer à ses adversaires
00:45:31américains ou européens,
00:45:33français, anglais.
00:45:35Si on va aux extrêmes,
00:45:36moi, je serais peut-être détruit,
00:45:38mais vous le serez sûrement
00:45:39parce que moi,
00:45:40je peux peut-être
00:45:41arrêter mes armes,
00:45:42mais vous,
00:45:43vous ne pouvez pas
00:45:44arrêter les miennes
00:45:45parce que ça va trop vite.
00:45:46Parce que vous ne pouvez pas,
00:45:47je suis plus fort que vous.
00:45:49Alors,
00:45:50je disais que ça lui donne
00:45:52une sorte de rôle
00:45:53de Prilous Interparesse
00:45:55au sein des BRICS.
00:45:57Absolument.
00:45:57Il en est le concepteur politique.
00:46:00Ça, c'est dans les deux livres,
00:46:01ça fait partie
00:46:02d'une interrogation
00:46:02connue aux AT2 ouvrages,
00:46:04que cet ensemble BRICS
00:46:07va créer une compte
00:46:09ou peut-être
00:46:09la vraie communauté internationale.
00:46:12Je le pense.
00:46:12On a longtemps parlé,
00:46:13le monde, etc.
00:46:14La communauté internationale
00:46:16réprouve ceci.
00:46:18Alors,
00:46:18je vais te répondre
00:46:19très clairement.
00:46:21La Serbie,
00:46:21la communauté internationale
00:46:23contre Irak, etc.
00:46:25Mais c'était quoi ?
00:46:26Les États-Unis
00:46:26et leurs affinés,
00:46:28la communauté internationale.
00:46:29Est-ce que la vraie
00:46:29communauté internationale,
00:46:31aujourd'hui,
00:46:31ce n'est pas les BRICS ?
00:46:32Tout à fait.
00:46:32Et nous,
00:46:33à la périphérie.
00:46:33Mais je vais te répondre,
00:46:35en fait,
00:46:35on est dans un moment
00:46:36extrêmement intéressant
00:46:38et ça va faire,
00:46:40en fait,
00:46:41l'entrée
00:46:41du prochain livre
00:46:42que je prépare,
00:46:44qui sera plus
00:46:45sur la place de la France.
00:46:47Mais,
00:46:47ce qu'il faut bien voir,
00:46:49c'est que,
00:46:49et ça,
00:46:50moi,
00:46:50je m'en suis aperçu
00:46:51pendant mes années
00:46:52de voyage,
00:46:53c'est que
00:46:54le basculement du monde
00:46:56avec l'importance
00:46:57de plus en plus grande
00:46:58du Sud.
00:47:01Couplé au fait
00:47:02que les deux tentatives
00:47:04de gains
00:47:06et d'écrasement
00:47:07du Sud
00:47:08par le Nord,
00:47:09que sont
00:47:09le conflit
00:47:10d'Ukraine
00:47:11d'un côté
00:47:12contre les Russes
00:47:13et le conflit
00:47:14de Gaza
00:47:15de l'autre côté
00:47:15contre l'Iran,
00:47:17n'ont pas réussi.
00:47:18Donc,
00:47:19à partir de ce moment-là,
00:47:20qu'est-ce que tu fais ?
00:47:22Ou tu continues
00:47:23en disant
00:47:24je vais y arriver un jour,
00:47:25alors que visiblement
00:47:26tu perds,
00:47:27ça c'est perdu.
00:47:28Ou alors,
00:47:29il faut que tu te transformes
00:47:30en disant
00:47:31je reviens en arrière
00:47:33et ce que je ne peux pas faire,
00:47:35ça ne sera pas
00:47:36la main
00:47:36que tu ne peux couper
00:47:38baisse là,
00:47:38mais la main
00:47:39que tu ne peux couper
00:47:39achète là.
00:47:42Et à ce moment-là,
00:47:42on va revenir
00:47:43vers le Sud,
00:47:45on va faire
00:47:45par des voies commerciales.
00:47:48Mais si on veut faire ça,
00:47:49il faut arrêter les guerres
00:47:50parce qu'on ne peut pas
00:47:51en même temps
00:47:52prôner les guerres
00:47:53d'un côté
00:47:53et faire du commerce
00:47:54de l'autre.
00:47:54Et je suis persuadé,
00:47:56en tout cas c'est ce que Rubio
00:47:57a annoncé
00:47:57lors de son interview
00:47:59à Megyn Kelly
00:48:00le 30 janvier dernier,
00:48:01en disant
00:48:02l'avenir ça sera
00:48:02un trépied
00:48:03où il y aura
00:48:04nous,
00:48:05les Chinois
00:48:06et les Russes.
00:48:07Donc en gros,
00:48:08avec chacun sa zone
00:48:09d'influence en gros.
00:48:10C'est comme ça
00:48:11qu'il voit l'avenir.
00:48:12Mais moi,
00:48:13je pense,
00:48:15alors est-ce que l'avenir
00:48:16va me donner raison ?
00:48:17On va le savoir
00:48:17assez vite,
00:48:18que les Américains,
00:48:20s'ils ont tenté
00:48:21cette manœuvre
00:48:23qui consiste
00:48:24à solder
00:48:24l'ancien monde
00:48:25et à créer
00:48:27ou aller dans le sens
00:48:28d'un nouveau monde,
00:48:29c'est parce qu'ils ont
00:48:30les financiers derrière.
00:48:32Parce qu'aux États-Unis,
00:48:33on ne fait rien
00:48:34par idéologie,
00:48:35on fait les choses
00:48:36pour de l'argent.
00:48:36tu le sais encore mieux
00:48:38pour moi.
00:48:39Je l'ai vu,
00:48:40mais qu'aux États-Unis,
00:48:41moi.
00:48:42Bien sûr.
00:48:42Pas cette carafe
00:48:43qui...
00:48:43Bien sûr.
00:48:44Donc,
00:48:45ça veut dire quoi ?
00:48:46Ça veut dire que
00:48:47pour les Américains,
00:48:49il faut...
00:48:52On va entrer
00:48:54dans un système
00:48:55qui va être
00:48:55un système
00:48:56beaucoup plus commercial,
00:48:58qui ne sera pas
00:48:58moins violent
00:48:59que le précédent,
00:49:00mais qui sera
00:49:01d'une autre façon.
00:49:03Qui suppose
00:49:04que les guerres
00:49:04baissent d'intensité.
00:49:06que les guerres
00:49:07s'arrêtent.
00:49:09Regarde.
00:49:09Regarde ce que représente
00:49:10l'Iran aujourd'hui
00:49:11pour tous ceux
00:49:12qui veulent travailler
00:49:13avec l'Iran.
00:49:14Une opportunité
00:49:15extraordinaire.
00:49:16Qui travaille
00:49:16avec l'Iran aujourd'hui ?
00:49:18Les Chinois,
00:49:19les Russes,
00:49:21demain,
00:49:21les Indiens.
00:49:23Est-ce que tu penses
00:49:24que les Américains
00:49:25derrière,
00:49:26aujourd'hui,
00:49:26quand ils regardent
00:49:27froidement la situation,
00:49:29ils se disent
00:49:29mais est-ce qu'on a
00:49:30intérêt à continuer
00:49:31à dépenser
00:49:32des centaines de milliards
00:49:33pour soutenir Israël
00:49:35qui nous sert
00:49:35strictement à rien
00:49:36pour casser l'Iran
00:49:37alors qu'on n'y arrive pas ?
00:49:39Ou est-ce qu'on n'a pas
00:49:40intérêt à sacrifier
00:49:41notre proxy
00:49:42comme on a sacrifié
00:49:43Savimbi,
00:49:44comme on a sacrifié
00:49:45l'Afrique du Sud,
00:49:46etc.,
00:49:47pour aller se tailler
00:49:48une part
00:49:49de ce magnifique
00:49:50biftec
00:49:50où il y a tous les autres ?
00:49:51Là, arrive sur le tapis,
00:49:53je voulais venir voir,
00:49:54ça tombe bien.
00:49:55Donc, il y a, je dirais,
00:49:56une métamorphose du Nord
00:49:57qui doit se faire.
00:49:58Ça, c'est le scénario
00:50:00très optimiste.
00:50:01Moi, je suis un financier
00:50:02américain,
00:50:02j'investis des deux côtés.
00:50:04Bien sûr.
00:50:04Je vais mettre de l'argent
00:50:05avec les démocrates
00:50:06en disant,
00:50:06si vous faites la guerre,
00:50:07moi, je suis là
00:50:07pour vendre des armes.
00:50:09En même temps,
00:50:09j'irai voir Poutine,
00:50:10je suis là pour aller
00:50:12investir dans les mines,
00:50:13etc.
00:50:14C'est ça qu'ils font,
00:50:15en fait, derrière.
00:50:16Ça veut dire que Trump,
00:50:17je finis là,
00:50:18Trump, ça veut dire
00:50:18qu'il a du monde
00:50:19derrière lui.
00:50:20Il ne fait pas ça
00:50:20uniquement par esprit
00:50:22de vivre la paix.
00:50:24C'est parce que derrière,
00:50:25il y a des puissances
00:50:26financières qui ont compris.
00:50:27Et on s'est beaucoup
00:50:27proposé sur Trump,
00:50:28François.
00:50:29C'est beaucoup plus intéressant
00:50:30de faire du business
00:50:31dans la guerre que dans la guerre.
00:50:32Contrairement à ce qu'on raconte
00:50:33sur Radio France,
00:50:34etc.,
00:50:35je n'ai jamais dit
00:50:36qu'il serait seul,
00:50:37qu'il serait abandonné,
00:50:38qu'il raterait.
00:50:39Il y a des tâtonnements
00:50:40et des cordes
00:50:41et des contrats.
00:50:43Mais ce qui me fait peur
00:50:44chez Trump,
00:50:44c'est qu'il est capable
00:50:45de remettre
00:50:46en ordre de marche
00:50:48l'Empire américain.
00:50:49C'est pour ça
00:50:50que son élection
00:50:50ne m'a pas réjoui.
00:50:51C'est une position
00:50:52sur d'autres chaînes
00:50:53sur le sujet.
00:50:56Je ne suis pas loin
00:50:58de penser comme toi,
00:50:59mais je pense que
00:51:00cette nouvelle forme
00:51:01du monde
00:51:02nous permet plus
00:51:03d'opportunités
00:51:04pour nous,
00:51:05pour nous en sortir
00:51:06que l'ancienne.
00:51:07On va revenir
00:51:07sur le cas de la France
00:51:09parce que c'est
00:51:09celui de ton prochain livre.
00:51:10On va finir là-dessus.
00:51:11Voilà.
00:51:13Et on va finir aussi
00:51:13sur les livres
00:51:14que tu nous as apportés
00:51:15qui sont des sources
00:51:16d'inspiration
00:51:16dont tu veux nous dire.
00:51:17Ah, absolument.
00:51:19Une objection quand même.
00:51:21Peut-être que la question
00:51:23ukrainienne va être résolue.
00:51:25Je pense que les deux acteurs
00:51:26le veulent,
00:51:27même pour autant
00:51:28qu'il soit un acteur.
00:51:29Il est sur le mode mineur.
00:51:30Zelensky le veut aussi.
00:51:32En tous les cas,
00:51:33le peuple ukrainien le veut.
00:51:34Zelensky, ça s'arrêtera
00:51:35le jour où les robinets
00:51:36seront armés ce jour-là.
00:51:38Il aura plumé les...
00:51:41Mais cette violence
00:51:42qui est de paix
00:51:43et d'arriver à un accord,
00:51:45est-ce qu'elle est vraiment
00:51:46valable aussi
00:51:47dans la tête de Trump
00:51:49et de ceux qui le soutiennent
00:51:50au Proche-Orient ?
00:51:51J'ai l'impression
00:51:52qu'il met de l'huile
00:51:53sur le feu.
00:51:54Tu parles de qui ?
00:51:55De Trump.
00:51:56Tu penses qu'il met
00:51:57de l'huile sur le feu ?
00:51:58Tout ce que fait Netanyahou,
00:52:01il ne le ferait pas
00:52:02si les États-Unis
00:52:02n'étaient pas derrière.
00:52:04Or, il multiplie,
00:52:06enfin, encore récemment,
00:52:08enfin, les chaînes,
00:52:13enfin, à Gaza,
00:52:14mais aussi dans la politique intérieure,
00:52:16il multiplie les provocations,
00:52:18les actes d'autorité,
00:52:19il ne fait aucune concession
00:52:20sur aucun sujet,
00:52:21il a repris une guerre
00:52:23d'extermination à Gaza,
00:52:25ça veut dire que là,
00:52:26Trump, pardon,
00:52:27mais il n'a pas du tout
00:52:28le rôle d'un faiseur de paix.
00:52:31Alors, je suis...
00:52:33D'ailleurs, tu as écrit des choses
00:52:35dans le nouveau conservateur
00:52:35qui confirment un peu ce que...
00:52:36Je ne suis pas forcément d'accord
00:52:38à 100% avec ça,
00:52:39pour une raison particulière.
00:52:41Je pense qu'il a probablement
00:52:43minimisé la puissance
00:52:45de ses opposants
00:52:46à l'intérieur de son propre système.
00:52:49Et qu'il fait,
00:52:50à Gaza, à mon avis,
00:52:51il a fait un peu
00:52:53le coup de Mostaganem.
00:52:58Vive l'Algérie française,
00:53:00en attendant de vous couillonner,
00:53:02je vais dire le mot comme ça.
00:53:04Une des preuves de ça,
00:53:06c'est que d'une part...
00:53:07C'est-à-dire vive l'Algérie française
00:53:08en préparant l'Algérie algérienne.
00:53:10Voilà, à mon avis.
00:53:11Parce qu'aujourd'hui,
00:53:12il vient d'arriver...
00:53:13Il est embarrassant.
00:53:14Il ne peut pas...
00:53:15Il n'a pas tellement les moyens
00:53:17aujourd'hui,
00:53:18alors qu'il vient d'arriver,
00:53:19il n'a pas les équipes
00:53:20qui sont suffisamment pros,
00:53:22qui sont véritablement au pouvoir.
00:53:24Il est en train
00:53:24de prendre ses marques.
00:53:26Les États-Unis cessent
00:53:27de livrer des armes
00:53:28et des pièces détachées à Israël.
00:53:30Israël sera exempt assez vite.
00:53:31Oui, très vite.
00:53:33Le fait, il n'y a pas besoin de...
00:53:3570% de ces...
00:53:40Comment ça s'appelle ?
00:53:41Des députés
00:53:44sont financés par l'IPAC.
00:53:48Donc, il a des oppositions
00:53:49en interne qui sont très fortes.
00:53:52Mais par contre,
00:53:54il a quand même imposé...
00:53:55Dans les deux chambres ?
00:53:56Dans les deux chambres.
00:53:57Au représentant et au Congrès ?
00:53:59Bien sûr.
00:54:00Il a obtenu le financement...
00:54:03Il faut dire ce qu'est l'IPAC.
00:54:05L'IPAC, c'est la principale
00:54:06association juive américaine
00:54:10qui finance
00:54:12toutes les politiques
00:54:16des deux bords, en fait.
00:54:18Et c'est ça qui se contraint, alors ?
00:54:20C'est ça ?
00:54:20Je pense que c'est ça, oui.
00:54:22Je pense que c'est ça.
00:54:24Alors, les choses sont en train
00:54:25de changer
00:54:26parce qu'aujourd'hui,
00:54:28l'opinion américaine
00:54:30devient majoritaire
00:54:31contre Israël,
00:54:34ce qui est totalement nouveau.
00:54:36Il y a deux ans,
00:54:37il y avait...
00:54:38La guerre
00:54:39psychologique.
00:54:40Et la guerre médiatique.
00:54:42En 2020,
00:54:4670% de l'opinion américaine
00:54:48était pro-Israël.
00:54:50Aujourd'hui,
00:54:5154% de l'opinion américaine
00:54:55est pro-Palestine.
00:54:5754%.
00:54:59Et demain,
00:55:00si ça continue
00:55:01avec
00:55:01la famine,
00:55:04etc.,
00:55:05ça sera 60%.
00:55:07Donc,
00:55:08Israël,
00:55:09je dirais,
00:55:10a détruit
00:55:11ce que j'appelle
00:55:12son crédit victimaire.
00:55:14Ce qui lui a permis
00:55:15de se construire
00:55:16jusqu'à présent,
00:55:17c'est-à-dire
00:55:17le crédit victimaire
00:55:18qu'elle a acquis
00:55:20à partir de la joie.
00:55:21Chaniaou a détruit
00:55:22les bases
00:55:23d'Israël.
00:55:26Voilà.
00:55:26C'est sûr.
00:55:27Quelles qu'elles soient,
00:55:27elles étaient même nombreuses.
00:55:29C'est l'anti-Bern-Gurion.
00:55:31Voilà.
00:55:31D'ailleurs,
00:55:32c'est revendiqué.
00:55:34Exactement.
00:55:35Dans ce que je vois
00:55:36se dessiner aujourd'hui
00:55:37sur le plan international,
00:55:38la mort de l'Europe
00:55:39est programmée.
00:55:41De l'Union européenne.
00:55:41De l'Union européenne
00:55:42est programmée.
00:55:43Parce que je ne vois
00:55:44pas du tout...
00:55:46Il faut bien voir
00:55:47que Trump
00:55:48est un homme
00:55:49qui déteste
00:55:50tout ce qui est militaire
00:55:51et tout ce qu'il considère
00:55:53comme des dépenses
00:55:54à des gens
00:55:55qui ne foutent rien,
00:55:57qui ne servent à rien
00:55:58et qui enlèvent l'argent
00:56:00des petits Américains
00:56:01qui l'ont élu.
00:56:02Et il veut diminuer
00:56:03le budget militaire
00:56:04par deux.
00:56:05Il veut récupérer
00:56:06de l'argent
00:56:06pour le donner
00:56:07aux Américains pauvres,
00:56:09pour faire baisser
00:56:10les prix
00:56:10et pour aider
00:56:11les Américains
00:56:12à supporter
00:56:13la part.
00:56:14En plus,
00:56:15le choc
00:56:16qui va être celui
00:56:17des droits
00:56:19de douane
00:56:20sur l'importation.
00:56:21Donc,
00:56:22il a besoin
00:56:22de lutter pour ça
00:56:23et pour ça,
00:56:23il a besoin
00:56:24de faire rentrer
00:56:24de l'argent
00:56:25et qu'il distribue
00:56:26aux Américains
00:56:27pour qu'il y aura
00:56:28à un moment donné,
00:56:30il va y avoir
00:56:30un espèce
00:56:32de passage
00:56:33là aussi
00:56:34où il est au milieu
00:56:35du guet.
00:56:36Il a dit
00:56:36il va falloir être courageux
00:56:38ou quelque chose
00:56:38comme ça
00:56:39parce que
00:56:41s'il ferme
00:56:41les frontières
00:56:42ou s'il met
00:56:43des droits
00:56:43de douane,
00:56:44momentanément,
00:56:45tout ce qui vient
00:56:46de l'importation,
00:56:47ça veut dire
00:56:48que l'Américain
00:56:48lui-même
00:56:49va le payer
00:56:49plus cher
00:56:50jusqu'à temps
00:56:51que les industries
00:56:52intérieures
00:56:54c'est ça.
00:56:55Il a besoin
00:56:56de récupérer
00:56:57de l'argent
00:56:57et une des façons
00:57:00de le récupérer
00:57:01ça va être
00:57:02sur tout
00:57:02ce militaire
00:57:03dont il n'a plus besoin.
00:57:06C'est par le commerce
00:57:06qu'il doit faire
00:57:07qu'il doit
00:57:08bâtir
00:57:10sa puissance
00:57:10de l'avenir
00:57:11et pas à travers
00:57:12le militaire.
00:57:13Le militaro-politique
00:57:14c'est terminé,
00:57:15c'était le système
00:57:16des néo-cons
00:57:17mais ça ne marche pas.
00:57:18Il n'a pas besoin
00:57:19de 800 bases
00:57:19dans le monde entier.
00:57:22Il n'a pas besoin
00:57:23de l'OTAN.
00:57:24Je te demande
00:57:24qu'est-ce que l'on fait
00:57:26vis-à-vis de l'Union Européenne
00:57:27ou de le fond partage ?
00:57:28Tu me réponds
00:57:28Trump,
00:57:29nous on n'a aucune marge
00:57:30de manœuvre,
00:57:31qu'est-ce qu'on fait ?
00:57:31Je pense que d'abord
00:57:34l'OTAN va disparaître
00:57:35et je pense que
00:57:37si l'OTAN disparaît,
00:57:39nous on ne pourra pas rester
00:57:42parce que nous ne sommes
00:57:45ensemble aujourd'hui
00:57:46que parce que nous sommes
00:57:47sous la tutelle américaine.
00:57:49Le jour où la tutelle américaine
00:57:50s'en va
00:57:51et l'OTAN s'en va,
00:57:52chaque pays
00:57:52prend sa liberté.
00:57:53Nous donnions du super
00:57:55État européen
00:57:56militaire.
00:57:56Ça ne peut pas marcher.
00:57:58C'est ce que Macron
00:57:59a dans la tête, non ?
00:58:00C'est ce qu'il a dans la tête.
00:58:01Mais comment veux-tu
00:58:02que ça marche ?
00:58:03Est-ce que les Français
00:58:04vont accepter
00:58:05d'obéir aux Allemands ?
00:58:06Est-ce que les Allemands
00:58:07vont accepter
00:58:08d'obéir aux Français ?
00:58:09Est-ce que les Polonais
00:58:10vont accepter
00:58:11d'obéir aux Allemands ?
00:58:12Ils vont obéir à tout,
00:58:13y compris à la PICUS
00:58:14obligatoire
00:58:14il y a trois ou quatre ans.
00:58:15Jamais.
00:58:17Ça ne tiendra pas.
00:58:18Je n'y crois pas.
00:58:19Une seconde.
00:58:20L'Italie est en train
00:58:23L'AFD va dire
00:58:24« Mais nous, on ne va pas
00:58:25rester dans cette connerie. »
00:58:27Je pense que les temps
00:58:29deviennent mûrs
00:58:30pour un discours souverainiste.
00:58:33Voilà, c'est ça
00:58:33que je veux dire.
00:58:34De toute façon,
00:58:35comme je le disais
00:58:36dans les années 90,
00:58:37si on abandonne la souveraineté,
00:58:38on abandonne la démocratie,
00:58:39donc on somme
00:58:40dans le totalitarisme.
00:58:41On n'a pas d'argent.
00:58:43On n'a pas de pouvoir.
00:58:45On a des dirigeants
00:58:47qui n'ont pas de pouvoir.
00:58:48On n'a plus
00:58:49de légitimité internationale.
00:58:52Trump va dire
00:58:52« Mais les gars, débrouillez-vous.
00:58:54On va dépenser 800 milliards,
00:58:56mais on va les trouver où ? »
00:58:57Ça va partir en...
00:58:58Chacun va partir.
00:58:59Ça va exploser,
00:59:00ce truc-là.
00:59:02Tu te veux résolument...
00:59:03Comment ?
00:59:04Tu te veux résolument optimiste.
00:59:05Mais je le vois
00:59:07gros comme une maison.
00:59:09Est-ce que pour autant,
00:59:10les stratégies...
00:59:13Ça va être chacun pour soi
00:59:15et Dieu pour tous.
00:59:16L'agencement,
00:59:17parce qu'il y a des stratégies
00:59:18de vente-puissance
00:59:19à l'Est
00:59:20qui peuvent aussi grignoter
00:59:22l'Europe
00:59:22foutue par terre
00:59:25par les aventures
00:59:26bruxelloises ratées.
00:59:29La Turquie
00:59:29qui veut étendre
00:59:30son empire
00:59:31au sud de l'Europe,
00:59:34dans les Balkans,
00:59:35les coutumières du fait.
00:59:37Elle a tenté par deux fois
00:59:38en allant par deux fois
00:59:40jusqu'à Vienne.
00:59:42Et la Russie
00:59:43qui pourrait être aussi
00:59:45tentée d'étendre
00:59:47cette zone géoculturelle
00:59:50orthodoxe intéressante
00:59:51qui passe justement
00:59:51par la Roumanie.
00:59:52C'est l'énorme enjeu
00:59:53de la Roumanie.
00:59:54La Roumanie est voisine
00:59:55d'un côté de l'Ukraine,
00:59:57pas loin de l'Odessa
00:59:58et pas loin
00:59:59de la Serbie.
01:00:01Ça étant prodigieusement,
01:00:04sans parler des liens
01:00:05avec la Hongrie,
01:00:06prodigieusement,
01:00:07j'allais dire par provocation,
01:00:10l'impérium russe
01:00:11en Europe.
01:00:13On a parlé
01:00:13de l'axe orthodoxe.
01:00:16C'est-à-dire qu'on peut
01:00:18envisager, François Martin,
01:00:19un scénario
01:00:19beaucoup moins optimiste
01:00:20que le vôtre,
01:00:21c'est-à-dire d'une Europe
01:00:22qui filerait en lambeaux
01:00:23une partie balkanique
01:00:25sous influence turque
01:00:26qu'une autre sous influence
01:00:27d'un nouvel empire russe,
01:00:30parce qu'on a beau avoir
01:00:30de l'affection,
01:00:31vous comme moi,
01:00:32pour la Russie,
01:00:34la porte impériale russe,
01:00:36elle n'est pas négligeable
01:00:37non plus.
01:00:37Je ne voudrais pas
01:00:38nécessairement être polonais
01:00:39aujourd'hui.
01:00:40On est d'accord.
01:00:41On est d'accord.
01:00:41Ce n'est pas pour rien
01:00:42que les Polonais s'arment,
01:00:43mais ce n'est pas le scénario
01:00:45de la fin de la guerre
01:00:47que vous voyez ce qu'il sait.
01:00:49Mon chrétien croyant...
01:00:50Mon scénario n'est pas
01:00:51plus optimiste que ça,
01:00:53parce que quand chacun
01:00:53va se retrouver tout seul
01:00:55avec ses stratégies,
01:00:57sans avenir,
01:01:00sans stratégie,
01:01:01sans énergie,
01:01:03abondante,
01:01:04bon marché,
01:01:06et souveraine,
01:01:08il se vendra
01:01:09au plus offrant.
01:01:10donc l'air pur,
01:01:14c'est mortel
01:01:16ou c'est vivifiant.
01:01:18Ou c'est vivifiant,
01:01:19c'est l'un des deux.
01:01:19Mais ce que je dis, moi,
01:01:22c'est que les alliances
01:01:25entre les petits,
01:01:27comme ça,
01:01:27ou les moyens,
01:01:29ne se font que
01:01:30s'il y a un catalyseur extérieur.
01:01:32C'est ça.
01:01:32Pisa a conquis
01:01:34le Pérou,
01:01:37pas parce qu'il a battu
01:01:40les Incas,
01:01:41mais parce que,
01:01:42moi j'en avais discuté
01:01:43dans un avion
01:01:44pour Cusco,
01:01:46une fois,
01:01:46avec un historien péruvien.
01:01:48Vous savez que je parle
01:01:49espagnol couramment.
01:01:51Et je lui avais dit
01:01:51les Incas.
01:01:53Il m'a dit,
01:01:53mais pas du tout.
01:01:54Il m'a dit,
01:01:55la civilisation
01:01:56péruvienne,
01:02:00c'est la civilisation
01:02:01tchabine.
01:02:02Ce sont les tchabines.
01:02:03Sauf que les tchabines,
01:02:05ce sont des civilisations
01:02:06villageoises
01:02:07où tout le monde
01:02:08se déteste.
01:02:11Pizarre,
01:02:11parce que les voisins
01:02:13vous ont piqué
01:02:14vos femmes
01:02:14il y a 200 ans.
01:02:15C'est ce qu'on a bénéficié
01:02:16au Pizarre, c'est ça ?
01:02:17Pizarre est arrivé
01:02:18avec, je crois,
01:02:19300 cavaliers,
01:02:21même pas.
01:02:22Et il a conquis
01:02:23cet immense pays
01:02:24avec 300 cavaliers.
01:02:26Et il arrive en
01:02:271549
01:02:31et en 1551,
01:02:33deux ans après,
01:02:34il crée sa capitaine.
01:02:35Parce que tous
01:02:37ces petits royaumes
01:02:39étaient incapables
01:02:40de se mettre
01:02:41d'accord entre eux
01:02:42pour aller combattre
01:02:44les Incas.
01:02:45C'est le problème
01:02:46de Demosthènes.
01:02:48Voilà.
01:02:48Il a suffi
01:02:49d'un catalyseur extérieur
01:02:51qui était très petit
01:02:52en disant,
01:02:53mais est-ce que tu veux
01:02:54parler à ton voisin ?
01:02:54Ah ben non,
01:02:55je ne veux pas lui parler.
01:02:56Oui, mais si moi
01:02:56je lui parle,
01:02:57tu es d'accord ?
01:02:58Ah oui, je suis d'accord.
01:02:59Et si on vous met
01:03:00ensemble sous mon égide,
01:03:01vous êtes d'accord ?
01:03:02Ah oui.
01:03:02Et il a fait
01:03:03l'unité comme ça.
01:03:04Et c'est la même chose
01:03:05que ce qu'a fait Cortès.
01:03:06Cortès a battu
01:03:08Cortès a battu
01:03:08les Aztèques
01:03:11parce que
01:03:12toutes les autres
01:03:13civilisations
01:03:14et royaumes
01:03:15autour
01:03:16se sont mis
01:03:17d'accord avec lui
01:03:18pour aller battre
01:03:19leur ennemi,
01:03:21leur ennemi à tous.
01:03:22Mais ce que je veux dire,
01:03:23c'est que lorsque tu n'as pas
01:03:24une configuration
01:03:25comme celle-là,
01:03:27tous les Européens
01:03:28seront incapables
01:03:30de se mettre
01:03:31d'accord entre eux
01:03:32sans l'égide américaine
01:03:34pour constituer
01:03:35une force
01:03:36contre la Russie.
01:03:37Et puis par ailleurs,
01:03:39on ne peut pas imaginer
01:03:40une seconde
01:03:41que les Américains
01:03:42fassent la paix
01:03:43avec les Russes
01:03:44et poussent
01:03:45les Européens,
01:03:46eux,
01:03:46de leur côté
01:03:47à combattre les Russes.
01:03:48C'est complètement
01:03:49contradictoire.
01:03:50Je reviens toujours
01:03:50à la même question.
01:03:51Quelque chose dépend de nous.
01:03:53Et c'est peut-être
01:03:53justement de l'ordre moral.
01:03:55Il y a dans votre livre
01:03:57sur les ruptures,
01:04:00les fractures,
01:04:00le dernier en date,
01:04:04de longs extraits
01:04:05de la fameuse conférence
01:04:06que Solzhenitsyn
01:04:07avait
01:04:09en 1978
01:04:12à l'université Harvard
01:04:13où il dit
01:04:14que tout dépend du courage.
01:04:16D'ailleurs,
01:04:16le titre,
01:04:17on lui donne,
01:04:18c'est
01:04:18le déclin du courage.
01:04:20Oui, exactement.
01:04:21Est-ce que
01:04:22entre le scénario noir
01:04:23qui me paraît
01:04:24hélas, hélas, hélas,
01:04:25très probable,
01:04:26point improbable
01:04:27en tous les cas,
01:04:28et le scénario
01:04:29de la restauration,
01:04:30la différence
01:04:31n'est pas le degré
01:04:32de courage
01:04:33que nous avons
01:04:33ou que nous n'avons pas ?
01:04:34Bien sûr.
01:04:37C'est absolument ça.
01:04:39On est absolument d'accord.
01:04:40Mais ça veut dire...
01:04:41Mais les Français
01:04:41n'ont plus aucun courage.
01:04:42Bien sûr.
01:04:43Mais avant le courage,
01:04:45moi, je dis toujours
01:04:46que la caractéristique
01:04:48des Français,
01:04:49c'est qu'ils veulent comprendre.
01:04:51Quand on dit
01:04:51à un Américain,
01:04:52tu fais ça,
01:04:52il le fait.
01:04:53Quand on dit
01:04:54à un Allemand,
01:04:54tu fais ça,
01:04:55il le fait.
01:04:55Quand on dit
01:04:56à un Français,
01:04:56tu fais ça,
01:04:57il dit pourquoi.
01:04:57Donc, les Français
01:04:59ont besoin de comprendre.
01:05:01Donc, il y a auparavant...
01:05:01Ils en sont d'autant plus efficaces
01:05:02ensuite, d'ailleurs.
01:05:03Il y a un énorme besoin
01:05:05de pédagogie,
01:05:07ce qu'on appelle au Brésil
01:05:08la conscientisation,
01:05:10la prise de conscience.
01:05:11De Gaulle disait
01:05:12qu'il faut parler
01:05:12à la France d'elle-même.
01:05:14Voilà, c'est ça.
01:05:15Aux Français.
01:05:15Qui sommes-nous ?
01:05:17Comment sommes-nous
01:05:17devenus ce que nous sommes ?
01:05:20Qu'est-ce qu'on est fait ?
01:05:22Quelle est notre vocation ?
01:05:24Au niveau du monde,
01:05:25tel qu'il est.
01:05:26Il faut que les Français
01:05:27comprennent ça.
01:05:28C'est la vraie
01:05:29bataille géopolitique.
01:05:30Mais c'est celle
01:05:31que vous faites
01:05:31avec le...
01:05:33Nous faisons.
01:05:34Voilà.
01:05:34C'est celle-là.
01:05:36C'est tellement marguer.
01:05:36C'est celle que l'on fait
01:05:37sur les plateaux.
01:05:38Il faut que de plus en plus
01:05:41de Français se disent
01:05:42qu'il y a autre chose
01:05:43que, je dirais,
01:05:45la colonisation molle,
01:05:48faussement américaine.
01:05:50On va se retrouver
01:05:52de toute façon
01:05:52dans une immense pagaille.
01:05:54Marie, est-ce que l'homme
01:05:55contemporain, aujourd'hui,
01:05:56tant qu'il est,
01:05:58perclue d'égoïsme ?
01:06:00Alors, il y a le renouveau
01:06:01chrétien que l'on voit
01:06:02un peu partout.
01:06:03C'était le début
01:06:03de notre conversation.
01:06:05Sera-t-il suffisant ?
01:06:06Mais le niveau d'égoïsme
01:06:07est tel
01:06:08d'indifférence est-elle,
01:06:10de découragement est-elle
01:06:12aussi
01:06:14à soif
01:06:16de jouissance ?
01:06:19Parce qu'au fond,
01:06:19quels sont
01:06:20les individus
01:06:22aujourd'hui autour de nous ?
01:06:23Ce sont des êtres
01:06:24qui cherchent
01:06:24obstinément
01:06:25à maximiser
01:06:26leur jouissance
01:06:27pour un minimum
01:06:29d'effort.
01:06:30Oui, oui, bien sûr.
01:06:31Ça se comprend.
01:06:32Parce que le sens
01:06:33s'est évaporé.
01:06:34À partir du moment
01:06:34où le sens s'évapore,
01:06:35pourquoi travailler ?
01:06:36Pourquoi ne pas rouler
01:06:37sans voisin ?
01:06:37Bien sûr, bien sûr.
01:06:39C'est la langue des conséquences
01:06:40de la déchristianisation.
01:06:42Mais est-ce qu'il n'est pas
01:06:43trop tard ?
01:06:44Est-ce que la racine
01:06:44n'est pas atteinte ?
01:06:46Je pense que le même problème
01:06:48s'est posé en Russie
01:06:49au moment de l'effondrement
01:06:51du système soviétiste.
01:06:53Et on pensait
01:06:54que le pays
01:06:55était complètement
01:06:55corrompu
01:06:56par l'idéal
01:06:57communiste,
01:06:59par le matérialisme
01:07:01pratique, etc.
01:07:02Et on s'est aperçu
01:07:04qu'en particulier,
01:07:06la société traditionnelle
01:07:08avait tenu.
01:07:09On a parlé
01:07:10à l'époque
01:07:10beaucoup des babouchkas,
01:07:12des vieilles mamies,
01:07:13qui, elles,
01:07:14avaient conservé
01:07:15l'esprit
01:07:16orthodoxe,
01:07:19la force de caractère,
01:07:21etc.
01:07:22Et le pays
01:07:22est reparti
01:07:23à partir de ça.
01:07:24Mais où sont
01:07:24les babouchkas ?
01:07:25On les fait taire,
01:07:25les babouchkas ?
01:07:26Je suis bien placé
01:07:27pour le savoir.
01:07:27Moi, je constate
01:07:29quand même
01:07:29qu'il y a
01:07:30une grande différence
01:07:31entre ce que
01:07:33j'appellerais
01:07:33les bourgeoisies
01:07:34parisiennes
01:07:35ou les bourgeoisies
01:07:36des grandes villes
01:07:36et les gens
01:07:38de la société
01:07:39traditionnelle.
01:07:41Moi, j'habite
01:07:42les Yvelines,
01:07:43donc je suis
01:07:44dans un environnement
01:07:45qui est tout à fait
01:07:46citadin,
01:07:47même si j'habite
01:07:48à la campagne,
01:07:48mais ça m'arrive
01:07:49de parler
01:07:50avec des gens
01:07:51qui viennent chez moi
01:07:52pour faire des travaux,
01:07:53etc.,
01:07:54qui habitent dans le coin,
01:07:55qui sont des amis.
01:07:56Ils ont des raisonnements
01:07:59qui sont beaucoup
01:07:59plus sains
01:08:00que les nôtres
01:08:00en général.
01:08:01Quand on parle
01:08:01avec des artisans,
01:08:02tout va bien
01:08:03parce que les artisans,
01:08:03c'est la partie
01:08:04des gens qui travaillent
01:08:04encore.
01:08:06Mais pas seulement
01:08:07les artisans.
01:08:09Moi, j'espère,
01:08:11sinon tout est foutu,
01:08:13mais tout est foutu.
01:08:14Alors, c'est peut-être,
01:08:15comme disait
01:08:16le général de Gaulle,
01:08:17c'est peut-être
01:08:17une façon de dire
01:08:18tout est foutu
01:08:18pour forcer les gens
01:08:20à dire non, non,
01:08:20ce n'est pas foutu
01:08:21puis pour leur piquer
01:08:22les fesses
01:08:23pour qu'ils se réveillent.
01:08:24Mais je pense
01:08:24qu'il reste
01:08:26à l'intérieur
01:08:27de notre société
01:08:28des fondements,
01:08:31des principes,
01:08:32des habitudes.
01:08:34C'est un peu
01:08:35ce que dit Guiloui
01:08:37dans ses livres.
01:08:39Alors,
01:08:40tes lectures,
01:08:41pour finir.
01:08:42Parce que notre conversation
01:08:43peut être infinie.
01:08:44On a parlé
01:08:45des deux livres,
01:08:46d'accord,
01:08:47qui est celui-là,
01:08:48Lucrelle
01:08:49et le deuxième.
01:08:51Le 22,
01:08:52le 23.
01:08:53Le prochain
01:08:55parlera d'après.
01:08:55Le temps des fractures.
01:08:59Voilà.
01:09:00Alors,
01:09:00je n'ai pas été
01:09:01un très grand lecteur.
01:09:03Par contre,
01:09:05j'ai un certain nombre
01:09:05de livres
01:09:06qui ont véritablement
01:09:07structuré ma vie
01:09:08complètement.
01:09:09Alors,
01:09:09lesquels ?
01:09:09Le premier,
01:09:10c'est évidemment
01:09:10c'est la Bible
01:09:11dont j'ai parlé.
01:09:13Celle de l'abbé Crampon
01:09:15dont on avait parlé,
01:09:16qui m'a été piqué
01:09:17par le policier saoudien
01:09:21qui m'avait sorti
01:09:23la Bible
01:09:23avec...
01:09:24Qui en a été impressionné.
01:09:26Je lui ai pris des mains,
01:09:27je l'ai remis dans le sac.
01:09:28Alors,
01:09:29j'ai deux livres
01:09:30qui sont extrêmement importants
01:09:32pour moi,
01:09:33historiques.
01:09:35C'est l'un qui s'appelle
01:09:36« L'église au risque de l'histoire »
01:09:38de l'écrivain Jean Dumont.
01:09:39Et celui-là,
01:09:41« La révolution française »
01:09:42ou « Les prodiges du sacrilège ».
01:09:44Alors,
01:09:45« L'église au risque de l'histoire »
01:09:47est un livre
01:09:47tout à fait extraordinaire
01:09:48parce qu'il reprend
01:09:49toutes les accusations
01:09:50contre l'église
01:09:51sur les Indiens d'Amérique,
01:09:54etc.
01:09:55Et il montre
01:09:56qu'en fait,
01:09:56ce sont des procès
01:09:57qui pour la plupart
01:09:58ont été organisés
01:09:59au XIXe siècle
01:10:00ou au XVIIIe siècle.
01:10:01Contre l'église.
01:10:02Contre l'église,
01:10:02tout simplement.
01:10:03Mais qu'en fait,
01:10:04l'église a été
01:10:05extrêmement structurante
01:10:07et que notre société
01:10:08est totalement
01:10:09issu du christianisme.
01:10:10Les conflits politiques
01:10:11sont d'abord
01:10:11des conflits religieux
01:10:12et des conflits religieux.
01:10:13Qui veut dire
01:10:14bien évidemment
01:10:15qu'il faut revenir
01:10:17à la materine chrétienne,
01:10:19ce que j'appelle
01:10:19le jaune d'œuf
01:10:20et le patriotisme,
01:10:22pour pouvoir redresser la France.
01:10:24Il n'y a pas moyen
01:10:24de faire autrement.
01:10:25C'est pour ça
01:10:26que je pense
01:10:26que Villepin
01:10:27n'y arrivera pas.
01:10:28Et l'autre ?
01:10:28L'autre,
01:10:29c'est les prodiges
01:10:31du sacrilège
01:10:32qui montrent
01:10:33que véritablement
01:10:34le projet révolutionnaire
01:10:36est un projet
01:10:37anti-chrétien absolu.
01:10:39Nous y sommes.
01:10:41Et qu'à un moment donné,
01:10:42il faudra bien
01:10:43ouvrir les yeux
01:10:44des Français
01:10:45sur le fait
01:10:46qu'on ne peut pas
01:10:47continuer.
01:10:48Un royaume
01:10:49divisé contre lui-même
01:10:50ne peut pas
01:10:52perdurer.
01:10:53Eh bien,
01:10:54aujourd'hui,
01:10:56la France reste
01:10:56un royaume
01:10:57divisé contre lui-même
01:10:59parce qu'il y a
01:11:00au sein
01:11:01de la société française
01:11:03des gens
01:11:03qui sont persuadés
01:11:04qu'il faut éradiquer
01:11:06tout ce qui provient
01:11:07du catholicisme
01:11:08pour construire
01:11:09la France nouvelle.
01:11:11Et c'est ce dont
01:11:12je m'étais aperçu
01:11:12lorsque j'étais arrivé,
01:11:14on en avait parlé
01:11:15la dernière fois
01:11:16d'Espagne
01:11:16à l'âge de 18 ans,
01:11:18que j'ai rencontré
01:11:18les Français,
01:11:19les jeunes Français
01:11:20en première
01:11:21au lycée de Sèvres
01:11:22et je me suis dit
01:11:23« Jamais de ma vie
01:11:25j'ai vu des gens
01:11:26aussi mal dans leur peau. »
01:11:28Mal dans leur peau.
01:11:29Parce qu'on continue
01:11:30à leur dire
01:11:31que leurs parents
01:11:32étaient des salauds
01:11:34et ce sont
01:11:35les descendants
01:11:36de ces gens-là
01:11:37qui continuent
01:11:38à partager
01:11:40le pouvoir
01:11:41au sein.
01:11:42Il n'y a pas
01:11:42en Italie
01:11:43ni en Espagne
01:11:45cette espèce
01:11:45de guerre
01:11:47interne
01:11:48extrêmement violente,
01:11:50culturelle
01:11:50et civilisationnelle
01:11:52entre
01:11:53des gens
01:11:54qui nous détestent
01:11:56et nous
01:11:57qui sommes
01:11:57les enfants
01:11:58de ces lignées
01:12:00de rois,
01:12:00de paysans,
01:12:01etc.
01:12:02Nous,
01:12:02chrétiens.
01:12:03Nous,
01:12:03chrétiens,
01:12:04je dirais.
01:12:04Voilà,
01:12:04c'est ça,
01:12:05c'est ça.
01:12:05Mais c'est un des plaies
01:12:06sans cesse ravivées,
01:12:07regardez.
01:12:08Ça,
01:12:08c'est ce que montrait
01:12:08Jean Dumont.
01:12:09Mais il faut...
01:12:10Mais regarde,
01:12:10François,
01:12:11des plaies
01:12:12sans cesse ravivées,
01:12:13ne serait-ce que
01:12:14par l'accusation
01:12:16toujours portée
01:12:17du pétinisme
01:12:18et de l'église
01:12:19qui ont pactisé
01:12:20avec ses osies,
01:12:21etc.
01:12:21C'est ça,
01:12:22c'est cette antienne
01:12:22qu'on lui chante.
01:12:23C'est faux,
01:12:25c'est totalement faux.
01:12:27Il existe un livre
01:12:28que je n'ai pas apporté
01:12:29qui s'appelle
01:12:30le Pie XII
01:12:31de Pierre Blais.
01:12:33Pierre Blais
01:12:33est un jésuite,
01:12:37c'est celui
01:12:37qui a été chargé
01:12:38par Jean-Paul II,
01:12:40je crois,
01:12:40d'ouvrir
01:12:41toutes les archives
01:12:42du Vatican
01:12:42et il a ouvert
01:12:4412
01:12:44énormes paquets
01:12:49d'archives
01:12:49et il en a fait
01:12:5012 chapitres
01:12:51de son livre
01:12:51qui s'appelle
01:12:52le Pie XII.
01:12:53Le travail
01:12:54qui a été fait
01:12:55par Pie XII
01:12:56pour essayer
01:12:57de sauver
01:12:58les Juifs
01:12:58800 à 900 milliers.
01:13:00Tout à fait
01:13:01extraordinaire,
01:13:03c'est expliqué
01:13:03par Pierre Blais
01:13:04et on continue
01:13:05à avoir des gens
01:13:06qui disent
01:13:07non,
01:13:07l'Église
01:13:08sont des salauds,
01:13:09etc.
01:13:09C'est sans cesse
01:13:10ravivé
01:13:10notre haine de nous-mêmes.
01:13:13Tout l'appareil
01:13:14médiatique
01:13:14est un espèce
01:13:15d'immense appareil
01:13:16à nous faire haïr nous-mêmes.
01:13:18Exact,
01:13:18on est au cœur
01:13:19du sujet.
01:13:20L'autre,
01:13:21c'est celui-là
01:13:21qui s'appelle
01:13:22le triomphe
01:13:23de la raison.
01:13:24Rodney Stark
01:13:25qui est un Américain
01:13:27qui a écrit
01:13:28un livre
01:13:29où il montre
01:13:29que presque
01:13:31toutes les inventions
01:13:32qu'on attribue
01:13:32à la Renaissance
01:13:34sont des inventions
01:13:35du Moyen-Âge
01:13:36en fait
01:13:37et que le Moyen-Âge
01:13:38a été
01:13:39une période
01:13:40absolument extraordinaire
01:13:42sur tous les points
01:13:42de vue
01:13:43économiques,
01:13:44technologiques,
01:13:45scientifiques,
01:13:46etc.
01:13:47Et il finit
01:13:48en disant
01:13:49qu'il y a eu
01:13:50un groupe
01:13:51de Chinois
01:13:51qui sont venus,
01:13:53de scientifiques
01:13:54et de chercheurs
01:13:55chinois
01:13:55qui sont venus
01:13:56visiter
01:13:57toute l'Europe
01:13:57en disant
01:13:59on cherche
01:14:00à savoir
01:14:01pourquoi
01:14:01votre civilisation
01:14:03a été supérieure
01:14:04à toutes les civilisations
01:14:06de la Terre
01:14:06où vous aviez
01:14:07une telle avance
01:14:07sur nous
01:14:08partout.
01:14:09et la réponse
01:14:10nous nous sommes
01:14:12persuadés
01:14:13que c'est votre
01:14:15religion
01:14:15qui vous a fait
01:14:16ce que vous êtes
01:14:17parce que chez vous
01:14:18il n'y a pas eu
01:14:19de séparation
01:14:20entre le religieux
01:14:21et le politique.
01:14:23Il y a eu
01:14:23une différenciation
01:14:25mais pas
01:14:26une préparation
01:14:27jusqu'à la révolution.
01:14:29Vous,
01:14:29vous ne le croyez pas
01:14:30mais nous
01:14:31nous en sommes
01:14:32persuadés.
01:14:33Voilà le message
01:14:34de ce texte
01:14:35en revient
01:14:35de livres
01:14:36qui s'appelle
01:14:36Le Rion
01:14:37de la Rion
01:14:37et le dernier
01:14:39évidemment
01:14:40c'est Le Pernou
01:14:41qui est
01:14:43en fait
01:14:43la prise de pouvoir
01:14:44de la bourgeoisie
01:14:45matérialiste
01:14:46sur
01:14:47le régime
01:14:47historienne
01:14:48médiéviste
01:14:49justement
01:14:50et chartiste
01:14:51médiéviste.
01:14:54Peut-être
01:14:54il faut commencer
01:14:55par redécouvrir
01:14:55le Moyen-Âge.
01:14:56Voilà,
01:14:57absolument.
01:14:58Ça fait partie
01:14:58du travail culturel
01:14:59dont on parle.
01:15:00Et puis vous avez
01:15:00apporté un tome
01:15:02des conversations.
01:15:03tu as apporté
01:15:04je reviens
01:15:05à mes vieux rêvettes.
01:15:06Oui, voilà.
01:15:06Alors c'est ça.
01:15:07En général
01:15:07même les gens
01:15:07que je tutoie
01:15:08je les vous vois
01:15:09à l'écran.
01:15:10Le CTP de Gaulle
01:15:12qui était
01:15:12CTP de Gaulle
01:15:13en trois tomes
01:15:14qui dit tout
01:15:15sur le général de Gaulle.
01:15:16Voilà, c'est ça.
01:15:17Qui a essayé
01:15:18justement de faire
01:15:19cette synthèse
01:15:20entre la France moderne
01:15:21et la France éternelle.
01:15:23Et peut-être
01:15:24que cette visite
01:15:25qui a été l'objet
01:15:27de notre première
01:15:27conversation à Franco
01:15:29en juin
01:15:311900
01:15:32du général de Gaulle
01:15:33en 1970
01:15:34était justement
01:15:36pour dire à Franco
01:15:37vous avez réussi
01:15:39ce que j'ai raté.
01:15:41C'est-à-dire
01:15:41la restauration
01:15:41de la monarchie.
01:15:42Voilà, c'est ça.
01:15:44Bien, mon cher,
01:15:45quittons-nous là-dessus
01:15:46et peut-être aussi
01:15:47à la gloire des livres.
01:15:49Exactement.
01:15:49Longue vie
01:15:50à ton oeuvre
01:15:52et à ton prochain livre
01:15:54pour commencer
01:15:55qui est annoncé
01:15:56pour la fin d'année
01:15:57sur le rôle
01:15:59de la France
01:15:59dans tout ça.
01:16:00Voilà.
01:16:00Et la France,
01:16:01on a parlé du monde.
01:16:03La France dans le chaos
01:16:04du monde.
01:16:05Mais il ne faut pas
01:16:05parler de la France.
01:16:06Il faut parler de la France
01:16:07dans le chaos du monde.
01:16:10Très bien.
01:16:10Que va devenir la France ?
01:16:11Comment peut-elle
01:16:12s'en sortir ?
01:16:13On n'a pas parlé
01:16:14de l'énergie
01:16:15mais la première chose
01:16:16qu'il faut faire
01:16:16quand on a un nouveau dessin
01:16:19c'est de parler
01:16:19de ses moyens.
01:16:20On n'a pas parlé
01:16:21que des choses graves.
01:16:23Voilà.
01:16:23Bien que l'énergie
01:16:25soit grave aussi.
01:16:26La restauration
01:16:27de l'éducation
01:16:28en fait partie.
01:16:29L'industrie
01:16:30en fait partie
01:16:30mais tout ça
01:16:31c'est des moyens.
01:16:33Oui.
01:16:33Je pense que la conclusion
01:16:34je répète
01:16:34c'est sortir de la gang
01:16:36qui nous étouffe.
01:16:37Voilà.
01:16:37C'est-à-dire
01:16:37de reprendre
01:16:38la responsabilité
01:16:39de nous-mêmes.
01:16:40Voilà.
01:16:40Résir la souveraine.
01:16:41Exactement.
01:16:42Cher ami souverainiste
01:16:44cher ami complice
01:16:46compagnon de route
01:16:47gaulliste
01:16:49gaulliste
01:16:50nous ne nous quittons pas
01:16:52nous avons même
01:16:52des projets en commun
01:16:53donc à bientôt
01:16:55cher François
01:16:56continue à briller
01:16:57sur les écrans
01:16:59à réinformer
01:17:00les français
01:17:02et comme disait
01:17:03le général de Gaulle
01:17:03à parler
01:17:04aux français
01:17:05de la France.
01:17:06Merci à toi.
01:17:07À bientôt.
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