C'est un contraste saisissant : celui entre la brutalité et la violence des images qui ont émaillé les rues parisiennes après la victoire du PSG et les peines prononcées en comparution immédiate cette semaine. C'est en tout cas le constat amer formulé par les syndicats de police et partagé par une partie de l'administration pénitentiaire. Une situation qui interroge et pose à nouveau la question de la surpopulation carcérale.
00:00Un pompier agressé, des commerces caillassés ou encore des forces de l'ordre prises à partie.
00:06Ces scènes de violence qui ont émaillé les rues parisiennes après la victoire du Paris Saint-Germain en Coupe d'Europe
00:11ont donné lieu à près de 500 interpellations.
00:14Jugées en comparution immédiate, la plupart des auteurs ont écopé de travaux d'intérêt général ou de peines de prison avec sursis.
00:21On a tous la sensation qu'il y a une impunité galopante dans ce pays et qu'il faille absolument averser le logiciel pour restaurer l'autorité de l'Etat.
00:33Argument souvent invoqué pour éviter l'emprisonnement, celui de la surpopulation carcérale.
00:38Un raisonnement contesté par ce syndicat pénitentiaire.
00:42Dès l'instant où le jugement est rendu, où la personne est incarcérée, écoutez, à partir de là, nous on fait notre job.
00:47Même si effectivement il y a la surpopulation, on ne va pas ficher complet en disant non, on ne peut pas les prendre.
00:55Parce que si on commence à ne plus incarcérer parce que les prisons sont surpopulées, à ce moment-là, on perd l'essence complète des peines.
01:05Au total, sur les près de 500 interpellations, moins de 5% des interpellés ont été condamnés.