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00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Stéphanie Demureux.
00:04Merci de nous rejoindre sur Europe 1 Soir.
00:06J'accueille nos chroniqueurs de la première heure.
00:09Jules Torres, journaliste politique au JDD.
00:11Bonsoir Jules.
00:12Bonsoir Madame.
00:13Sébastien Que de formalité et formalisme.
00:15Sébastien Ligné, chef du service politique de Valeurs Actuelles.
00:18Bonsoir Sébastien Ligné.
00:20Bonsoir Madame.
00:21Et puis notre invité politique ce soir, Andréa Cotarac,
00:24porte-parole du Rassemblement National.
00:26Bonsoir Andréa Cotarac.
00:27On va revenir avec vous pour commencer sur ces réactions,
00:32des nouvelles réactions après les violences en marge de la Ligue des Champions.
00:35Je voudrais tout d'abord vous faire écouter Rémi Haït,
00:38le procureur général près de la Cour de cassation.
00:40Il estime que la justice n'a pas été laxiste.
00:43Il s'exprimait sur France Inter ce matin.
00:45Je voudrais quand même m'inscrire en faux,
00:48de façon très catégorique,
00:49contre le prétendu laxisme des juges.
00:53Il y a eu des sanctions, des sanctions individualisées.
00:56La difficulté dans ce type d'affaires,
00:59c'est qu'il y a un décalage très fort
01:01entre les images de ces violences vues à la télévision
01:05et parfois la réalité des faits que l'on reproche.
01:09Ce qu'on juge, c'est une personne,
01:12un homme ou une femme qui se trouve dans le box
01:14et à qui on impute un fait ou des faits précis,
01:18parfois d'ailleurs avec des difficultés de preuves
01:19parce que les enquêtes sont conduites dans des délais très courts
01:22et parfois les preuves sont relativement légères.
01:26Et donc, c'est cette réalité-là qu'il faut bien comprendre.
01:29André Akotarak, il y a plusieurs choses
01:30dans ce que nous dit Remy Haïts.
01:33Tout d'abord, non, la justice n'a pas été si laxiste.
01:36D'ailleurs, il donne des chiffres.
01:39Il estime que les peines n'ont pas été sévères.
01:41Et puis, ce décalage très fort
01:43entre les images à la télévision et la réalité des faits.
01:46Est-ce que ce n'est pas Remy Haïts
01:47qui est en décalage avec l'opinion publique aujourd'hui ?
01:50Je le crois. Alors, c'est souvent assez amusant.
01:52C'est-à-dire que vous avez des procureurs de ce type
01:56qui vous donnent un petit peu une leçon de droit
01:57en reprenant la philosophie de Beccaria.
01:59Les peines sont individuelles.
02:01Les sanctions sont proportionnées.
02:03On juge la personne, dit-il.
02:03Mais il y a quand même une donnée dans la philosophie de Beccaria
02:06et dans le droit pénal.
02:07C'est le sens de la peine.
02:09C'est-à-dire qu'à l'époque, sous M. Dupond-Moretti,
02:11on nous disait qu'il n'y avait pas d'insécurité.
02:13C'était un sentiment d'insécurité.
02:14Maintenant, on a les images qui ont choqué le monde entier.
02:17Le monde entier.
02:18Et on nous dit, non, non, mais l'image, finalement,
02:21ne reflète pas vraiment la réalité.
02:22Bon, moi, j'ai sous les yeux, si vous voulez,
02:24le tableau des sanctions et des personnes du tribunal.
02:28Je vais vous en donner deux.
02:29Un premier de nationalité tunisienne, 23 ans,
02:32Ali, condamné pour jet de projectiles sur les forces de l'ordre.
02:35C'est-à-dire qu'il est illégalement sur le territoire national.
02:38Il jette des projectiles sur les forces de l'ordre.
02:40On le condamne à un sursis et à un stage de citoyenneté.
02:44C'est même pas un citoyen français.
02:45Et on oublie la reconduite aux frontières.
02:47Deuxième, il est français.
02:48Aurélien, lui, il a fait des tirs de mortier sur les forces de l'ordre.
02:53Bilan, 500 euros d'amende.
02:55Bon, donc les Français, ils regardent ça.
02:56Il y a moins de 5% d'interpellés condamnés,
02:59le disait William Oliné tout à l'heure.
03:01Et les gens regardent ça en disant,
03:02mais attendez, il y a quelques mois, le 1er mai,
03:04on a commenté ça d'ailleurs sur vos plateaux,
03:06on a condamné un boulanger à 3 000 euros d'amende
03:07parce qu'il travaillait le 1er mai.
03:09Aujourd'hui, vous avez des gens qui pillent les commerces,
03:12qui ruinent la vie de commerçants qui ont investi,
03:14ils sont condamnés à 500 euros d'amende.
03:16Donc le sens de la peine, je pose la question à vous et aux auditeurs.
03:19Vous voulez expliquer comment cette réaction de Rémi Haït, c'est quoi ?
03:23Parce que lui, effectivement, n'est pas d'accord.
03:25Il dit on juge la personne et on est...
03:27Bien sûr, il juge la personne.
03:29Effectivement, il y a des sanctions,
03:30puisqu'il y a des stages de citoyenneté,
03:32il y a des travaux d'intérêt généraux,
03:34il y a 500 euros d'amende.
03:36Oui, il y a des sanctions.
03:37Maintenant, la question, c'est sont-elles à la hauteur ?
03:40Et encore une fois, le sens de la peine,
03:41à la fois pour la société,
03:43de se dire est-ce que c'est vraiment une sanction adéquate ?
03:46Je rappelle quand même que 91% des Français,
03:49c'est un sondage pour CNews,
03:5091% des Français considèrent la justice comme pas assez sévère.
03:54Et Bruno Rataillot en fait partie,
03:56c'est ce procureur, c'est Taubira, Mélenchon et les autres.
03:59On va écouter le ministre de l'Intérieur et je vous redonne la parole.
04:03La police, la gendarmerie,
04:04il y a eu une réponse sécuritaire très ferme.
04:06Mais il faut qu'ensuite la réponse judiciaire soit au niveau.
04:09Le sursis, ce n'est pas suffisant.
04:11Tant que vous n'avez pas une sanction
04:13qui soit certaine, immédiate, très ferme,
04:17ce n'est pas possible.
04:18Il y a trop d'écarts entre les peines encourues,
04:21telles que le code pénal le dit,
04:23les peines qui sont prononcées
04:26et les preines qui vont être exécutées.
04:29Andréa Cotarac, le sursis n'est pas suffisant.
04:32Alors Rémi Hainz, lui, nous dit l'inverse.
04:34Il dit au contraire, le sursis,
04:36c'est parfaitement adapté puisque ça évite la récidive.
04:39Mais de toute façon, au-delà de M. Rotaillot,
04:40ils ne sont pas d'accord au sein même du gouvernement.
04:42Quand quelqu'un dit A, l'autre dit B,
04:45c'est un peu l'auberge espagnol.
04:46M. Rotaillot, quant à lui,
04:48il fait ses courses en programme du RN,
04:49donc je ne vais pas le contredire.
04:50Ça, ça vous embête quand même.
04:51C'est très bien que le ministre de l'Intérieur reprenne vos idées, non ?
04:55C'est excellent, mais qu'ils le reprennent tous.
04:57La bataille culturelle est remportée par l'Assemblée nationale.
04:59Mais ce n'est pas ça, moi, que je le reproche.
05:01M. Rotaillot, ce n'est pas qu'un chef de parti.
05:03M. Rotaillot, il est ministre de l'Intérieur.
05:05Et ce qui m'embête, c'est qu'il ne fait rien.
05:07Voilà.
05:07Nous, on a proposé à l'Assemblée nationale, par exemple,
05:10puisqu'il y a ici des personnes condamnées qui sont sous OQTF,
05:13on a proposé le 31 octobre dernier, au LR,
05:17d'expulser et de faciliter les expulsions de criminels
05:20et de délinquants étrangers,
05:21comme le font nos voisins suisses, par exemple.
05:22Vous êtes étrangers, vous êtes accueillis,
05:24vous commettez un crime ou un délit,
05:25vous êtes automatiquement personnel en gratta
05:28sur le territoire helvète.
05:29On a proposé ça à l'Assemblée nationale.
05:31Vous savez ce qu'il y a des LR ?
05:32Vous savez ce qu'il y a dit M. Rotaillot ?
05:33Je ne les reprenne pas, regardez l'Algérie.
05:36Bilan de M. Rotaillot, là aussi.
05:38Attention, vous allez voir ce que vous allez voir.
05:39Résultat, rien.
05:40Ah bah oui, il ne peut pas tout faire,
05:41mais est-ce qu'il peut faire quelque chose ?
05:42C'est ma question.
05:43Par ailleurs...
05:44Sur le PSG, vous êtes un peu...
05:45Non mais pour le reste, juste,
05:47je termine juste la proposition du RN,
05:50parce que nous, on travaille, si vous voulez,
05:52on bosse, on propose,
05:53on a des projets de loi,
05:54on a des propositions de loi qu'on fait.
05:56Et on a proposé à M. Rotaillot
05:57de faciliter les expulsions d'OQTF,
05:59de criminels et de délinquants étrangers.
06:01Il est arrivé avec M. Daragon à la tribune
06:03en disant, magnifique idée le RN,
06:05bravo, on est d'accord avec vous.
06:06Résultat, vote contre.
06:07Mais avec l'Algérie, vous faites quoi,
06:09par exemple, vous, concrètement,
06:10puisque l'Algérie ne reprend pas ses ressortissants ?
06:12Moi, la première idée, d'ailleurs,
06:14la graduation dont parlait M. Rotaillot,
06:16c'est là aussi copié-collé de Marine Le Pen.
06:19Le problème, c'est qu'il ne le fait pas.
06:20Qu'est-ce que je fais, moi ?
06:20Je respecte le droit international.
06:22En droit international,
06:23vous avez un principe qui est fondamental,
06:25c'est le principe de réciprocité.
06:27Si l'Algérie ne veut pas reprendre ses ressortissants,
06:30ce qui est le droit international,
06:31c'est l'Algérie qui viole le droit international,
06:34eh bien, on est réciproque.
06:35Donc, les Français commettent peut-être
06:37un peu moins d'infractions sur le sol algérien.
06:40Non, non, non, mais c'est pas ça.
06:41C'est réciprocité, c'est zéro visa
06:43pour les Algériens sur le sol français.
06:44M. Kotarac, vous avez l'impression,
06:45Bruno Rotaillot, si je vous entends,
06:47est laxiste avec le régime algérien ?
06:50Oui, ben oui,
06:51puisque quand il dit quelque chose,
06:52le gouvernement a eu l'idée inverse.
06:54Voilà, il a demandé à stopper les accords
06:56sur l'immigration avec l'Algérie,
06:58Emmanuel Macron lui a dit non.
06:59Il a proposé d'interdire le voile à l'université,
07:01le gouvernement lui a dit non.
07:02Il a proposé un réflexe d'homme sur l'immigration,
07:03le gouvernement lui a dit non, etc., etc.
07:05Par conséquent, il parle bien,
07:08j'attends qu'il fasse.
07:09Et ça fait quand même depuis maintenant...
07:11Le 21 septembre.
07:12Oui, le 21 septembre,
07:13ça fait quand même un petit bout de temps
07:14qu'on attend des résultats.
07:15Sébastien Migné.
07:15J'entends en l'occurrence maintenant
07:17sur les violences de samedi et dimanche,
07:19l'extrême majorité des cas interpellés
07:21n'avaient pas d'OQTF,
07:23n'étaient pas étrangers,
07:24étaient donc français.
07:25J'ai cité les français et les étrangers.
07:26Oui, je sais, je sais.
07:27Mais pour revenir,
07:28je ne pense pas que Bruno Retailleau
07:29ait une grande part de responsabilité
07:31dans les peines qui ont été prononcées
07:33tout au long de cette semaine.
07:35Moi, j'ai quand même découvert
07:35quelque chose d'extraordinaire, honnêtement.
07:37J'ai appris cette semaine
07:39que les travaux d'intérêt général
07:40pouvaient être refusés.
07:43C'est extraordinaire.
07:44Comment ça, ce n'est pas...
07:46J'ai entendu beaucoup cette semaine
07:47à l'Assemblée,
07:48M. Bérou, M. Darmanin nous dire
07:49voilà, il faut renforcer les lois,
07:52il faut des peines minimales.
07:53Il y a des sanctions quand même
07:54si on refuse.
07:55Mais symboliquement,
07:56c'est-à-dire qu'en France,
07:57quelqu'un qui a été condamné
07:59à des travaux d'intérêt général,
08:00j'ai vu quelqu'un, en l'occurrence,
08:01qui avait été condamné à...
08:03Enfin, la peine requise
08:04avait été de 140 heures
08:05de travaux d'intérêt général.
08:07Et la juge lui demande,
08:08c'est le droit français,
08:09la juge lui demande
08:09est-ce que vous êtes d'accord
08:10pour faire ces travaux ?
08:11L'homme dit non.
08:12Fin.
08:13Et donc, on trouve une perne alternative,
08:14souvent un stage de citoyenneté.
08:16Voilà dans quelle misère judiciaire
08:18on se trouve.
08:19C'est-à-dire qu'en France,
08:20on est sûrement le seul pays au monde
08:21où un condamné peut refuser une peine.
08:24Et comment voulez-vous
08:25que les gens prennent au sérieux
08:27les conséquences de leurs actes ?
08:28D'ailleurs, Bruno Retailleau
08:28propose ses courtes peines.
08:30Mais bon, il y a évidemment
08:31le texte Nicole Belloubet
08:32qu'il faudrait supprimer.
08:34Andréa Cotara,
08:35qui a aussi un petit peu de dissension
08:36au sein du gouvernement,
08:37qui bloque Bruno Retailleau.
08:39On a entendu ce matin
08:40sur RTL,
08:41Elisabeth Borne,
08:42qui a clairement exprimé
08:43qu'elle n'était pas vraiment
08:45sur la même ligne
08:45que Bruno Retailleau.
08:47On peut lui laisser
08:48ce bénéfice du doute, tout de même.
08:49Le problème, c'est que
08:50M. Retailleau parle bien,
08:51mais il a aussi une responsabilité.
08:52Je vous rappelle qu'il sera
08:53entendu, en tout cas,
08:55par une commission au Parlement.
08:57Pourquoi ?
08:58Parce qu'il fallait anticiper
09:00les débordements.
09:01Je veux dire,
09:01le monde entier,
09:03et particulièrement les Français,
09:03on savait...
09:04Il y avait 6 000 policiers,
09:05Andréa Cotara.
09:05M. Nunes lui a proposé
09:06le déploiement de 40 unités.
09:08Il a refusé.
09:09Les CRS,
09:10nouvelle génération,
09:10qui sont mobiles,
09:12inutilisées,
09:13jusqu'à 1h du matin.
09:14M. Retailleau,
09:15ministre de l'Intérieur,
09:16sait que Paris brûle,
09:16que les caméras du monde entier
09:18sont là,
09:18y compris Novak Djokovic
09:19s'est exprimé là-dessus.
09:21Il n'était pas à Paris.
09:22Où était-il ?
09:23Et vous me dites tout à l'heure,
09:24il n'est pas responsable
09:25des peines en cours.
09:27Vous avez parfaitement raison.
09:28Mais sous la Révolution,
09:29on a toujours dit
09:30que le juge,
09:30c'était la bouche de la loi.
09:32Et donc,
09:32quand le RN lui propose
09:33de changer la loi,
09:34d'être plus sévère,
09:34M. Retailleau vote contre.
09:35Donc, j'aimerais bien savoir
09:36ce qu'il pense réellement
09:37et ce qu'il compte faire.
09:38Il y a un autre débat
09:38qui se glisse là,
09:39c'est la reconnaissance faciale.
09:40C'est en tout cas
09:41ce que propose Christian Estrosi
09:43pour contrer ce type de violence.
09:44On y revient dans quelques instants.
09:45On vous demandera votre avis.
09:47Europe 1 soir.
09:4819h, 21h.
09:49Stéphanie Demuru.
09:50Toujours en compagnie
09:51de Jules Torres
09:52et Sébastien Ligné,
09:54nos chroniqueurs
09:55de la première heure
09:56et l'invité politique,
09:58Adria Cotarac,
10:00porte-parole
10:00du Rassemblement National.
10:02On parlait à l'instant
10:03des violences en marge
10:03de cette finale
10:04du Paris Saint-Germain
10:05qui suscite encore
10:07beaucoup de commentaires.
10:08Christian Estrosi
10:09ce matin sur Europe 1 C News.
10:11Lui prône
10:11la reconnaissance faciale.
10:13Écoutez le maire de l'État.
10:14Il faut se débarrasser
10:15de cette institution poussiéreuse.
10:18Vous vous rendez compte
10:19qu'elle s'appuie
10:19sur une loi
10:21qui s'appelle
10:22Informatique et Liberté
10:231978.
10:25Elle existe.
10:261978.
10:27C'est parlementaire.
10:28L'époque du Minitel.
10:29Aujourd'hui,
10:30vous prenez votre téléphone,
10:32vous utilisez
10:33la reconnaissance faciale
10:34puisque M. Xi Jinping
10:35ou M. Trump
10:36vous surveillent
10:37toute la journée.
10:38Et en France,
10:39on s'interdit
10:40d'utiliser
10:40des armes
10:42où on puisse mettre
10:42simplement
10:44les fichiers
10:45des personnes
10:45dangereuses
10:46dans un logiciel
10:47dont je dispose
10:48et qui permettrait
10:50de pouvoir
10:51immédiatement
10:52détecter
10:53quelqu'un
10:53qui est sur le point
10:54de commettre
10:55ou qui est en train
10:56de commettre
10:56un délit,
10:57un crime quelque part.
10:59Eh bien,
10:59je dis que
11:00cette institution
11:01se met hors des clous
11:03des libertés individuelles.
11:05Andréa Cotarac,
11:05vous en pensez quoi,
11:06vous,
11:06la reconnaissance faciale ?
11:08Si vous voulez,
11:08M. Estrosi se réveille
11:10parce qu'il y a certainement
11:10des élections municipales
11:11prochainement.
11:13Et quant à la CNIL
11:14qui date de 1978,
11:15j'imagine qu'il était déjà
11:16ministre aussi peut-être,
11:17M. Estrosi,
11:18à cette époque-là.
11:18Donc moi,
11:19ce que j'ai envie de dire,
11:19c'est que c'est beaucoup
11:20plus compliqué que ça.
11:21D'abord,
11:21un,
11:22il a parlé de souveraineté,
11:23mine de rien,
11:23puisqu'il dit
11:24Trump vous surveille,
11:25Xi Jinping.
11:26Les Etats-Unis
11:27nous mènent
11:29une guerre technologique,
11:30on a une dépendance
11:31vis-à-vis des Etats-Unis
11:32qui est monumentale
11:33et M. Estrosi
11:34en est parfaitement responsable
11:35lorsqu'il était avec M. Sarkozy
11:36puisqu'on a acheté
11:36des logiciels américains
11:37pour l'armée.
11:39Les policiers municipaux
11:40ont parfois des caméras chinoises.
11:41Donc commençons d'abord
11:42par réindustrialiser le pays,
11:44par contrôler tout ça
11:45et par préserver la CNIL
11:47quand même
11:47parce que c'est un garde-fou
11:49pour protéger
11:50et défendre.
11:52Merci ça, M. Torres.
11:53M. Cotarac,
11:53s'il vous plaît,
11:54vous ne pouvez pas appartenir
11:55à un parti...
11:56Vous savez,
11:56on est gardien des libertés
11:58au Rassemblement National.
11:59M. Cotarac,
12:00vous ne pouvez pas appartenir
12:01à un parti
12:02qui passe son temps
12:04à traquer les agences de l'Etat
12:05qui ne servent à rien
12:06et dire aujourd'hui
12:07que la CNIL
12:07est une superbe structure
12:09qui d'ailleurs
12:10est composée
12:11de quelques parlementaires,
12:13de personnes
12:13qui proviennent du CESE,
12:15du Conseil économique
12:16et social
12:16et environnemental
12:17qui coûtent 50 millions d'euros par an.
12:18C'est les gens de la CNIL
12:19qui sont au CESE.
12:19C'est pas pareil.
12:20Non, non, il y a des membres
12:20du CESE,
12:22il y a des membres
12:23de l'accord de cassation,
12:24il y a des membres
12:24du Conseil d'Etat,
12:25ça coûte 25 millions d'euros par an.
12:27Objectivement,
12:28ça ne sert à rien.
12:30Voilà, pourquoi
12:31vous ne demandez pas
12:31sa suppression ?
12:32Ça ne sert à rien.
12:33Je pense que vous vous trompez.
12:34Il y a énormément
12:35de comités déodules
12:36qui ne servent à rien
12:37que d'ailleurs
12:37M. Bayrou
12:38et M. Motaillot
12:39ont validé
12:40avec leur budget.
12:41Encore ?
12:415 milliards d'argent
12:44des Français
12:44qui partent
12:45à la contribution
12:46de l'Union Européenne.
12:47Vous avez 30 milliards
12:47de fraude sociale
12:48et vous me parlez
12:49de la CNIL
12:50qui est là justement.
12:51Alors certes,
12:51c'est un organe
12:52qu'il faut réformer
12:53mais qui est quand même là
12:54pour protéger
12:54certains gardes fous.
12:55Justement,
12:55où trouver les 40 milliards ?
12:57Vous me donnez
12:57une transition parfaite
12:59pour revenir à 4,6%
13:01du déficit.
13:01Alors manifestement,
13:03Andréa Cotarac,
13:04pas dans le système
13:05des retraites
13:06puisque vous,
13:06vous avez voté.
13:08Alors certes,
13:08c'était un vote symbolique
13:09cet après-midi
13:10pour l'abrogation
13:12de la réforme des retraites.
13:14Bon,
13:14c'est quand même
13:15beaucoup d'économies en moins.
13:16Il y a plusieurs choses.
13:17D'abord,
13:17cette réforme des retraites,
13:18on avait toujours dit
13:19qu'elle était inefficace
13:20financièrement,
13:21injuste,
13:21socialement.
13:23La Macronie elle-même
13:24l'a dit
13:24puisque M. Attal,
13:25avant de quitter Matignon,
13:26a dit que cette réforme
13:26est inefficace,
13:27il en faudra une autre.
13:28Donc on avait raison,
13:28premier point.
13:29Deuxième point,
13:30l'objectif c'était
13:30de faire venir des jeunes
13:31le plus tôt possible
13:32sur le marché du travail.
13:33C'était Mme Borne
13:34qui avait proposé
13:36cette réforme.
13:38Aujourd'hui,
13:39Mme Borne,
13:40ministre de l'Education nationale,
13:41propose une année sabbatique
13:42pour tous les...
13:44Une année de césure.
13:45Une année de césure.
13:45C'est-à-dire qu'elle reporte
13:46automatiquement
13:47l'entrée des jeunes
13:49sur le marché du travail.
13:50Donc je veux bien
13:50que des membres du gouvernement
13:51ne soient pas d'accord
13:52les uns avec les autres,
13:53mais là ça commence
13:53à être inquiétant.
13:54Mais vous savez très bien
13:55que le système
13:55ne sera pas à l'équilibre
13:56en 2030
13:57en revenant à 62 ans.
13:59Mais en fait,
13:59si vous voulez,
14:00c'est toujours la même chose.
14:01Et je vais vous dire une chose
14:01et je vais le dire aux auditeurs,
14:02on n'en peut plus.
14:04On n'en peut plus.
14:05M. Barnier de la droite,
14:07sa solution c'était
14:07bon, il n'y a plus d'argent
14:08dans les caisses de l'État,
14:09on va faire un budget
14:10avec 20 milliards d'impôts
14:11et de taxes supplémentaires.
14:12Non.
14:13On l'a censuré.
14:14Aujourd'hui,
14:14on nous parle de TVA sociale.
14:16TVA absolument injuste,
14:17y compris pour les plus démunis.
14:18On leur dit non.
14:19Ça c'est en train de s'écarter.
14:20Aujourd'hui,
14:21il nous propose
14:21de geler les prestations,
14:23de sanctionner les familles
14:24sur les allocations sociales,
14:25de sanctionner tout ça.
14:31C'est une année blanche
14:31sur les prestations sociales,
14:32c'est une année blanche
14:33de macronisme.
14:34Emmanuel Macron
14:35a proposé 60 milliards
14:36d'économies par an.
14:3760 milliards d'économies par an.
14:39La France aujourd'hui,
14:40c'est 3000 milliards de dettes.
14:41Elle ne s'est jamais
14:42autant endettée.
14:42Donc l'argent,
14:43on va la chercher
14:43sur la fraude sociale,
14:44on va chercher
14:45sur la fraude fiscale,
14:46sur l'augmentation des taxes
14:47sur les transactions financières,
14:48supprimer le développement,
14:51baisser la contribution
14:51à l'Union Européenne,
14:52supprimer l'AME
14:53que nous avait promis
14:54M. Rotaillot.
14:55C'est où ?
14:55Nulle part.
14:56Donc si vous voulez,
15:01extraordinaire M. Kotaraki,
15:02il manque juste un point
15:03qui est le plus important.
15:05C'est le système de retraite.
15:06Pardon,
15:07mais vous avez voté
15:08symboliquement ou non,
15:08vous avez quand même voté
15:09pour un retour à la retraite
15:11à 60 ans.
15:12La retraite à 60 ans,
15:13ça coûte entre 20 et 40 milliards d'euros.
15:16Ce n'est pas vrai, monsieur.
15:17On n'a pas voté
15:18pour la retraite à 60 ans.
15:19La proposition,
15:20c'était l'abrogation
15:21de la réforme des retraites.
15:22Et c'est là la grande différence.
15:23C'est que la gauche
15:23n'est pas d'accord.
15:24La gauche n'est pas d'accord
15:26avec le projet
15:26qu'il faut faire en face.
15:27Nous, on a notre projet,
15:28il est prêt,
15:28il est ficelé.
15:29Mais qu'est-ce qu'on fait
15:30pour les retraites ?
15:31J'entends,
15:31il y a des économies
15:33à faire partout.
15:33On peut chercher les tiroirs,
15:35dénicher le petit...
15:36Les tiroirs,
15:36c'est 30 milliards.
15:37D'accord.
15:38Sur 1 000 euros
15:39de dépenses publiques,
15:40vous le savez aussi bien que moi,
15:41il y en a plus de la moitié
15:42qui part dans les dépenses sociales
15:43et il y en a 250
15:45qui partent rien que pour les retraites.
15:461 000 euros,
15:47250 pour les retraites.
15:48Je pense que c'est un gros tiroir
15:50les retraites.
15:51Et pourtant,
15:51vous,
15:51vous ne proposez pas grand-chose
15:53si ce n'est un retour en arrière.
15:54C'est pas vrai ?
15:55Ben pardon,
15:55votre réforme des retraites,
15:57je ne vois pas comment
15:58elle rapporte plus d'argent
15:58dans les caisses de l'État
15:59que celle actuelle
16:01ou voire une prochaine.
16:02Parce que votre réforme des retraites,
16:03vous le savez aussi bien que moi,
16:04elle n'est pas comprise
16:05dans l'opinion.
16:06Je pense que si on interroge
16:07un auditeur
16:08prié au hasard,
16:09il va avoir du mal
16:10à comprendre votre réforme.
16:11Si vous me laissez le temps.
16:12Andréa Cotarac,
16:13alors la réponse.
16:14Allez-y.
16:14Non, non, allez-y.
16:15Allez-y, je vous en prie.
16:16Notre réforme,
16:17elle est très simple.
16:18C'est,
16:18vous commencez avant 20 ans,
16:21vous avez 40 annuités
16:23de cotisations
16:24et vous partez effectivement
16:2560 ans
16:25puisque 20 plus 40,
16:27ça fait 60.
16:28C'est simple pour l'instant.
16:29Ça va ?
16:30Donc quelqu'un qui a commencé
16:30à travailler à 18 ans
16:31et part à 58.
16:32Quelqu'un,
16:3340 annuités.
16:34Quelqu'un qui a...
16:34D'accord, 58 ans.
16:35Quelqu'un,
16:36excusez-moi monsieur,
16:37pardon,
16:37regardez les chiffres.
16:39Pardon,
16:39on va être un peu concret
16:40et pragmatique
16:41parce que là,
16:41vous me sortez
16:41les uns les autres.
16:44Pragmatiquement parlant,
16:45sur le marché du travail,
16:46les 15-24 ans,
16:47c'était 14,9%
16:49quand Madame Borne
16:50a fait cette réforme.
16:52Il était censé avoir
16:53beaucoup plus de jeunes
16:54sur le marché du travail
16:54pour pouvoir cotiser,
16:56pour pouvoir partir plus tôt,
16:57pour pouvoir enrichir la France.
16:58Résultat,
16:58ça baisse.
16:59C'est-à-dire que c'est pire qu'avant.
17:00Et deuxièmement,
17:01qu'est-ce que ça...
17:02Attendez,
17:02attendez,
17:03attendez,
17:04qu'est-ce qui s'est créé
17:05de l'autre côté ?
17:05Mais pêchez-vous,
17:06on arrive à la fin de ce débat.
17:08De l'autre côté,
17:09qu'est-ce qui s'est passé ?
17:10Quand vous poussez l'âge de départ
17:12à la retraite
17:12à taux plein,
17:13donc de 62-64,
17:15vous avez énormément de seniors
17:16qui sont virés par leur patron
17:17parce qu'ils ne sont plus efficaces
17:18bien avant.
17:19Qu'est-ce qu'ils font ces gens-là
17:20en attendant la retraite à taux plein ?
17:21Ils sont soit au chômage,
17:22soit au RSA.
17:23Et aujourd'hui,
17:24le gouvernement s'aperçoit
17:25de leurs bêtises
17:26et de leurs réformes inefficaces
17:27et se dit,
17:27bon bah,
17:28ça coûte trop cher,
17:29on va peut-être geler les prestations.
17:30Voilà.
17:31Parce qu'il y en a trop en fait.
17:32Donc moi,
17:32ce que je vous propose,
17:33c'est d'avoir une France productive
17:34de proposer aux actifs...
17:3530 millions d'actifs
17:36pour 18 millions de retraites.
17:37Et merci en tout cas,
17:38Andréa Cotard,
17:39porte-parole du RN.
17:39Je vous enverrai la réforme en tout cas
17:40parce que je crois
17:41que ce n'est pas très bien compris
17:41à valeur actuelle
17:42alors que c'est le niveau
17:43très très simple.
17:43Allez,
17:44vous pouvez aller
17:45continuer le débat
17:47dans le vestibule.
17:49Merci à tous.
17:51Merci à Jules Torres
17:51et Sébastien Ligné.
17:52C'est à vous.