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  • 05/06/2025
Avec Vincent Beaufils, directeur de la rédaction du magazine Challenges et auteur de "Les patrons sont-ils des monstres ?" aux éditions de l'Observatoire

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-06-05##

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Transcription
00:00Hey frérot, mais merci de m'avoir fait découvrir les mini cheeseburgers Picard, pour l'apéro je te confirme c'est une dinguerie, hier soir tout le monde a kiffé, prochaine fois je t'invite.
00:09Et en plus en ce moment, nos 10 mini cheeseburgers sont à 4,89€ au lieu de 6,99€, car oui, pendant les jours Picard et nous, les produits préférés de nos clients sont à moins 30%, alors profitez-en.
00:21Picard, pour le bon et le meilleur.
00:23165 grammes, soit 29,63€ le kilo, valable avec la carte Picard et nous, modalité sur picard.fr.
00:28Pour votre santé, bougez plus.
00:31Mercedes-Benz, il vous faut quoi pour passer à l'électrique ?
00:34Une grande autonomie ? Un SUV compact ou un SUV 7 places ? Un loyer attractif ? Et pourquoi pas une Mercedes ?
00:41Jusqu'au 30 juin pendant les Stardays, profitez de l'IQA et de l'IQB 100% électrique avec le pack AMG Line des 399€ par mois.
00:49Location longue durée 37 mois, 45 000 km. Premier loyer de 399€, bonus écologique de 2000€ déduit sur acceptation par Mercedes-Benz Financement.
00:56Détails sur mercedes-benz.fr. Stardays, journée étoilée. Pensez à covoiturer.
01:00Mais où peut-on profiter d'une carte fidélité qui vous fait économiser chaque jour ?
01:04Ah, la carte qui offre 20% sur une sélection de produits du quotidien ?
01:07Exactement. Vous l'avez déjà ?
01:09Ah ben oui, évidemment.
01:11Alors pour tous ceux qui ne l'ont pas, rendez-vous dans votre magasin U.
01:14Avec la carte U, profitez chaque mois de 20% en euro carte U sur une sélection de produits du quotidien.
01:19Et en plus, tous les mercredis, vous avez 20% en euro carte U sur le rayon BB des 5€ d'achat.
01:23Et c'est seulement avec la carte U. Conditions et détails des offres carte U, disponibles sur magasin-u.com.
01:29Plus d'informations en magasin.
01:31Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
01:35Merci patron !
01:37Merci patron !
01:37Merci patron !
01:39Merci patron !
01:40Quel plaisir de travailler pour vous, on est heureux comme des fous.
01:46Vous auriez pu écrire, merci patron, peut-être aussi Vincent Beaufils, bonjour !
01:51Bonjour !
01:52Directeur de la publication de Challenge, après avoir dirigé la rédaction de ce magazine pendant des années et des années.
02:01Oui, je dis ce titre parce que, bon, le titre est sous forme de provocation.
02:06Les patrons sont-ils des monstres ?
02:08Alors, pourquoi ce titre ?
02:11Parce qu'en fait, donc, effectivement, je connais ce monde depuis des années et des années, comme vous dites peut-être un peu trop.
02:16Oui, c'est vrai !
02:16Et il y avait quelque chose que je ne comprenais pas, parce que les grandes entreprises françaises, je parle des grands patrons dans ce livre,
02:24réussissent bien à l'étranger.
02:28On est par exemple le pays qui en France, qui en Europe, pardonnez-moi, a le plus gros contingent de grandes entreprises dans les 500 plus grandes mondiales.
02:37Donc, ça a été vraiment quelque chose d'important.
02:40Donc, on pourrait en attribuer le mérite aux patrons.
02:44Or, quand on questionne les Français, on se rend compte que, oui, ils reconnaissent volontiers que les patrons participent au développement économique du pays.
02:53Mais, il y a deux Français sur trois qui trouvent que les grands patrons prennent leurs décisions en fonction de leur intérêt personnel.
03:01Et du coup...
03:02De l'argent qu'ils peuvent se mettre dans les poches, quoi, grosso modo !
03:04De leur intérêt personnel, c'était la question.
03:06Et c'est la grande différence avec petits et grands patrons.
03:10Les petits patrons, en fait, il y a une opinion favorable des Français, qui est de 78%.
03:15On a une bonne opinion, mais ça descend à 36% quand on parle des grands patrons.
03:21Et c'est ça que je voulais...
03:22Oui, oui, bien sûr.
03:23Et pourtant, il y en a, alors qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas, mais qui essaient de faire rayonner, justement, comme vous l'avez dit, la France à l'étranger.
03:30Donc, d'avoir aussi, de gagner de l'argent pour le pays.
03:33Je pense à Bernard Arnault, François Pinault, Pouyanné avec Total Énergie.
03:40Et puis, il y en a beaucoup d'autres.
03:41Alors, il y en a un qui se plante.
03:43Tavares, il a essayé de relever, donc...
03:45Oui, mais si vous voulez, Tavares, avant de chuter, il a fait un super boulot.
03:53Mais donc, ce n'est pas la qualité, la performance.
03:58Ce sont des monstres de performance également.
04:01Mais ça, pourquoi est-ce qu'on ne les crédite pas de ça ?
04:05Et c'est ça, moi, qui m'intéressait.
04:07Et c'est pour ça que j'ai eu ce titre un peu provocateur.
04:09Et c'est certain que dans un pays comme la France, où l'argent est mal apprécié,
04:18c'est certain que la question des rémunérations, qui a vraiment, en 20 ans, complètement changé...
04:24Et alors, pourtant, il y a eu une loi qui est passée pour, justement, essayer de limiter l'écart entre le plus gros salaire et le plus petit.
04:32Non, en fait, ça, c'est la loi, ce n'est pas pour limiter, c'est pour montrer ce qu'est le ratio d'équité.
04:40Oui, voilà, c'est ça.
04:40Et en fait, vous avez raison, c'est le côté le plus intéressant.
04:45Moi, c'est ça qui m'intéresse plutôt que le niveau des rémunérations.
04:48Et on voit que dans les entreprises du CAC 40, ça va de 40, un ratio d'équité le plus bas,
04:55pour des entreprises comme Orange ou 80 Michelin, et ça va jusqu'à 500 dans le cas de Tavares.
05:03Donc, effectivement, c'est certain que je pense qu'il y aurait davantage de consensus social et d'appréciation des patrons
05:10si on restait, effectivement, avec des ratios d'équité à deux chiffres.
05:15Parce qu'il ne faut pas oublier le poids des impôts qui prend, en gros, la moitié des rémunérations des patrons.
05:19Mais il y a eu une autre loi qui, en fait, a été perverse, qui était la loi de transparence.
05:24Quand on a connu la rémunération des patrons, ça a provoqué, entre eux, une espèce de concours d'école des récréations
05:32à celui qui avait la plus grosse rémunération.
05:36C'est dans le bouquin, c'est l'ancien patron de Saint-Gobain, Pierre-André Tchalandard, qui dit,
05:43mais en mon projet d'administration, on me disait, mais ta rémunération est la plus faible du CAC 40,
05:49t'es vraiment un as, tu vas être pris pour un as.
05:52Et donc, il y a cet effet de miroir qui a fait qu'en réalité, au lieu de calmer les rémunérations les plus élevées,
06:01ça a contribué, au contraire...
06:02La transparence, quoi.
06:03La transparence a eu un effet totalement contre-intuitif, quoi.
06:08Et chacun a voulu être...
06:10Chaque conseil d'administration a considéré que son patron devait être le meilleur de sa catégorie.
06:16Oui, alors c'est ça d'ailleurs, parce que souvent quand on parle des grands patrons,
06:20il y a aussi les conseils d'administration qui sont derrière.
06:23C'est eux qui votent, bien sûr, ces rémunérations.
06:27C'est eux qui... Tavares, quand il a voulu gagner, je ne sais plus combien, une trentaine...
06:3235 millions.
06:33Oui, vous le dites, le conseil d'administration, avec des gens qui sont d'ailleurs encore aujourd'hui
06:38à l'intérieur du groupe de Saint-Antis, ont voté.
06:40Il n'y en a qu'un, qu'un des administrateurs qui a refusé de voter pour,
06:45c'est Nicolas Dufour, le patron de BPI France,
06:48parce que justement, il connaît bien le terrain des petites et des grandes entreprises françaises.
06:53Et il l'a dit à Tavares, mais ta rémunération,
06:57elle pose un problème de cohésion sociale dans notre pays.
07:02Mais ça, dans les conseils d'administration,
07:05il n'y a que des hurlues berlus comme Nicolas Dufour qui pensent comme ça.
07:09Sinon, il y a une volonté réelle qu'on fait un benchmark mondial,
07:14où se situe notre patron.
07:16Et tout ça provoque qu'effectivement, comme on ne veut pas être dans les derniers,
07:19on se met dans les premiers, et du coup, le concurrent monte.
07:23Oui, et dans ces grands patrons, Vincent Beauffice,
07:25parce que là, on parle des grands patrons,
07:28ce ne sont pas les petits patrons qui ont bien du mal, d'ailleurs,
07:30parfois sur des petites entreprises,
07:33à se payer eux-mêmes.
07:36Il y a des moments où c'est vraiment très serré.
07:38Nous, on a énormément d'auditeurs qui témoignent effectivement à ce sujet.
07:42Il y a plusieurs types de patrons aussi.
07:43Il y a ceux qui veulent que leur groupe continue de grandir,
07:47ou en tout cas d'être pérenne, d'avoir de l'avenir.
07:51Et puis, il y en a d'autres qui sont des mercenaires.
07:54Non, je pense que...
07:55Attendez, Serge Turuc, par exemple, vous l'évoquez,
07:59un qu'a-t-elle.
08:00En tout cas, Serge Turuc...
08:02C'était quand même l'un des fleurons de l'économie française.
08:06Oui, mais si vous voulez, les deux choses sont liées.
08:09En fait, ils sont des mercenaires,
08:12parce que ce qui a changé en 20 ans,
08:14c'est qu'ils sont devenus totalement, totalement,
08:17les mercenaires des actionnaires.
08:19Et donc, les actionnaires leur demandent des résultats,
08:22et leur demandent également d'avoir aussi des perspectives de long terme.
08:26Ça ne va pas forcément l'un sans l'autre,
08:28mais ça a des conséquences sur leur rémunération,
08:30parce que les actionnaires considèrent qu'il faut toujours plus de rentabilité.
08:35C'est là où il y a une difficulté.
08:37C'est qu'en fait, on demande trop en termes de rentabilité.
08:40C'est notre actuel ministre des Finances, Eric Lombard,
08:44quand il était le patron de la Caisse des dépôts,
08:46il disait, mais on ne peut pas demander une rentabilité de 15%.
08:50Moi, je veux, pour les actions privées de la Caisse des dépôts,
08:55avoir simplement une rentabilité de 8%.
08:57Et je pense que c'est cette trop grande volonté de rentabilité
09:02qui a posé problème.
09:04D'ailleurs, Eric Lombard, il a démissionné d'une banque,
09:07BNP Paribas, parce qu'il trouvait qu'effectivement,
09:09on lui demandait encore des efforts de délocaliser des activités au Portugal,
09:14alors que déjà, la filiale de BNP Paribas faisait 20% de rentabilité.
09:20Petite parenthèse, puisqu'on évoquait Serge Tchuruc,
09:22et puis puisque vous évoquez justement les actionnaires qui poussent,
09:26qui poussent les fonds qui sont derrière ces entreprises à avoir une rentabilité,
09:30lui, il est allé à un tel point, vous le racontez très bien dans le livre,
09:34c'est-à-dire qu'il a dit, comment fait-on pour avoir moins de coûts ?
09:37Finalement, on sera à la tête d'une très grosse structure,
09:41très grosse industrie, très grande entreprise, mais sans usine.
09:45Voilà, Fabless, c'est lui qui a inventé ce terme-là,
09:49il était très content de lui,
09:50et en fait, je pense que ceci n'aurait pas pu exister en Allemagne ou en Italie.
09:55Pourquoi ?
09:56Vous le dites ?
09:56Oui, parce que les grands patrons français n'ont pas la même attache au territoire
10:01que leurs homologues allemands, par exemple.
10:05Vous savez qu'il y a des tas de multinationales allemandes,
10:08pas tous, bien sûr, mais il y a des tas de multinationales allemandes
10:11qui sont dans des villes moyennes.
10:14En Italie, vous savez, vous avez ces zones où il y a une très grande solidarité
10:18entre tous les acteurs de la vie économique.
10:20Ça n'existe pas en France, et c'est certain que, du coup,
10:24la France a délocalisé proportionnellement deux fois plus que l'Allemagne,
10:28deux fois et demi plus que l'Italie.
10:30Et ça, je pense que c'est une des raisons du déficit d'amour,
10:37de reconnaissance entre les Français et les grands patrons.
10:41Oui, c'est ça.
10:41Et ça a tué, pour terminer sur Turic, ça a tué complètement Alcatel.
10:46Et en plus, ça n'a pas été une bonne stratégie, parce qu'effectivement...
10:49Et enfin...
10:49C'est incroyable, c'est le début de l'effondrement, vous le dites,
10:53et Nicolas Dufour, que s'il appuie dans votre livre,
10:55c'est le début de l'effondrement un peu de notre système industriel.
10:58Et du coup, quand je disais que la France avait le plus fort contingent
11:03de grandes entreprises dans les 500 mondiales,
11:06ça a été vrai pendant des années, ce n'est plus vrai depuis deux ou trois ans,
11:10où l'Allemagne est repassée devant la France, et conséquence de cela.
11:13Vincent Beaufils, on continue avec vous.
11:16Et s'il y avait aussi un grand patron, candidat à la présidence de la République ?
11:22Ma challenge est même allée jusqu'à, sous forme de provocation,
11:26un peu comme vous, avec votre titre,
11:28« Les patrons sont-ils les monstres ? »
11:29à mettre un grand patron.
11:32Comme futur candidat à la présidentielle de 2027,
11:35c'est Michel-Édouard Leclerc.
11:35Qu'est-ce que vous en pensez ?
11:37Et puis Vincent Beaufils nous répond dans un instant, sur Sud Radio.
11:409h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
11:44Les grands patrons, est-ce que ce sont les architectes
11:49de la prospérité économique, en quelque sorte,
11:52d'un pays, ou les bénéficiaires d'un système
11:56qu'ils ont verrouillé, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
11:57alors que ça partait plutôt d'une bonne intention
11:59d'afficher tous les salaires, la transparence,
12:02et puis finalement, c'est pris un peu les pieds dans le tapis, Vincent Beaufils.
12:06En disant quand même que la France,
12:09au niveau des rémunérations des grands patrons,
12:11qui sont en millions,
12:12sont quand même des rémunérations inférieures
12:15à celles, par exemple, en Allemagne ou en Espagne.
12:18Le patron de BNP Paribas,
12:20deux fois moins payé que celui de Deutsche Bank,
12:22trois fois moins payé que celle de Santander.
12:24Alors, les grands patrons,
12:25est-ce qu'ils servent l'intérêt national ?
12:27Et quand je dis ça, c'est que,
12:29finalement, derrière, il y a de la politique.
12:33Donc, sous forme de provocation,
12:35probablement, Challenge,
12:37puisque vous, vous êtes directeur de la publication de Challenge,
12:39a mis en une, il y a quelques jours,
12:42et si c'était lui,
12:43le prochain président de la République,
12:45Michel-Édouard Leclerc, pourquoi ?
12:47Alors, on a fait ça parce qu'effectivement,
12:49du fait d'une parole qui commençait maintenant
12:52à être très large,
12:54notamment dans les auditions des commissions parlementaires,
12:57etc.,
12:57la question se posait,
12:58est-ce qu'il ne se ferait pas mieux
13:00que Beyrou à la tête du pays ?
13:03Et on a voulu tester, effectivement,
13:05un certain nombre de noms,
13:07et donc, on a commencé par Michel-Édouard Leclerc,
13:10qui est le patron, je dirais,
13:11le plus connu,
13:12parce qu'il s'exprime beaucoup,
13:13et puis Xavier Niel, etc.
13:15Plus médiatique, peut-être ?
13:16C'est l'un des plus médiatiques, quoi.
13:18Oui, et puis celui qui a sans doute,
13:20avec toute sa croisade sur le pouvoir d'achat,
13:22donné le sentiment
13:23de ne pas prendre des décisions
13:25en fonction de son intérêt personnel,
13:27par rapport à ce que j'évoquais tout à l'heure.
13:28Et donc, on se rend compte
13:30que Michel-Édouard Leclerc,
13:31eh bien, il fait mieux que Marine Le Pen,
13:35il fait mieux que Jean-Luc Mélenchon,
13:37il a davantage de crédit
13:39pour diriger le pays
13:40que les extrêmes.
13:41Il ne fait pas mieux qu'Édouard Philippe.
13:43Xavier Niel,
13:44il fait mieux que Jean-Luc Mélenchon.
13:46Donc, il y a vraiment,
13:48pour cette idée-là,
13:51une crédibilité possible.
13:53Il reste qu'il faut être tout à fait honnête,
13:55et on le dit,
13:57ce n'est pas nous qui le disons d'ailleurs,
14:00c'est même Patrick Pouyannet,
14:01quelqu'un qui a été
14:02à une demi-douzaine d'auditions
14:04devant les assemblées,
14:06dit,
14:06le patron de Total Énergie,
14:08qui ne mâche pas ses mots,
14:10notamment sur la transition énergétique,
14:13eh bien, il dit,
14:14ce n'est pas le même métier.
14:16Et c'est vrai que ce n'est pas le même métier,
14:17et on en revient
14:18à votre question de départ,
14:21c'est est-ce qu'ils sont en charge
14:23de l'intérêt collectif ?
14:24Non, ils n'ont pas en charge
14:25de l'intérêt collectif,
14:26ils ont en charge l'intérêt des actionnaires,
14:28et c'est parce qu'ils privilégiaient trop
14:30les intérêts des actionnaires,
14:31ce que j'évoquais tout à l'heure,
14:32qu'il a fallu qu'à un moment donné,
14:34le patron, le président de Renault,
14:37Jean-Dominique Sénard,
14:38écrive avec Nicole Notin
14:39un rapport il y a quelques années
14:41qui s'appelait
14:42« L'entreprise objet d'intérêt collectif ».
14:45Et c'est d'ailleurs dans ce rapport-là
14:48qu'est née la source de la loi
14:51sur l'équité entre les salaires médians
14:53d'une boîte et celui du grand patron.
14:55Mais est-ce que ça peut être quand même réaliste
14:57cette hypothèse de la candidature
14:59d'un grand patron
15:02pour la prochaine présidentielle ?
15:04Parce que là, bien souvent dans le paysage,
15:05beaucoup disent « Ah oui, le RN,
15:07Marine Le Pen,
15:08c'est pas certain qu'elle se présente,
15:09Bardella peut-être que trop jeune,
15:11de l'autre côté, il y a Édouard Philippe
15:13qui est en embuscade, bien sûr,
15:14pour remplacer Macron.
15:16Mais alors, il a travaillé avec...
15:20Et puis il y en a beaucoup d'autres candidats
15:22à gauche, bien sûr.
15:23Moi, je n'y crois pas une seconde.
15:26Et en plus, je pense que ce n'est pas souhaitable.
15:28Pourquoi ?
15:29Mais parce qu'il se trouve
15:31qu'un patron privilégierait peut-être l'économie,
15:36l'intérêt des entreprises,
15:38parce qu'il a cette habitude-là.
15:39Alors que quand on est à la tête d'un État,
15:42il faut penser effectivement à l'éducation,
15:44à l'armée, etc.
15:45Et je ne pense pas d'ailleurs,
15:46et les Français non plus,
15:48qu'ils aient une quelconque légitimité
15:50sur les domaines, par exemple,
15:52régaliens,
15:53que sont effectivement la défense nationale,
15:56l'intérieur, etc.
15:57Ce que disent certains,
15:58si vous avez un grand patron,
16:00pourquoi pas,
16:01je ne sais pas si c'est la bonne solution,
16:02mais tout de même, un grand patron,
16:04et puis que derrière,
16:05vous avez des spécialistes par secteur,
16:08ça peut peut-être retourner,
16:09c'est ce que fait un grand patron.
16:10Un grand patron disait,
16:12moi un très grand m'a dit un jour,
16:14je ne connais pas tout,
16:15mais j'essaie de m'entourer à chaque fois
16:16des meilleurs qui connaissent leur secteur.
16:18Oui, mais là où il y a une difficulté,
16:20c'est aussi l'habitude qu'ils ont
16:22de décider,
16:23et de décider souvent assez seul.
16:26Regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis
16:28quand Elon Musk,
16:29qui est quand même quelqu'un d'exceptionnel
16:30sur le plan entrepreneurial,
16:32ça a été un échec total
16:34quand il s'est intéressé
16:36aux dépenses publiques.
16:38Pourquoi ?
16:39Parce qu'il était un petit peu
16:41la caricature du patron génial,
16:43tout puissant et un peu mégalo.
16:45Et ça existe, ça.
16:46Oui, bien sûr.
16:47Les patrons sont-ils des monstres ?
16:49Donc, je vous conseille ce livre
16:50de Vincent Beauffis,
16:51qui était mon invité ce matin
16:52dans La Vérité en Face.
16:54Dans un instant, merci Vincent Beauffis.
16:56Merci.
16:56Dans un instant,
16:57Valérie Expert,
16:59Gilles Gansman,
17:00la partie média avant les débats
17:01est d'enchaîner sur toutes les émissions.
17:03Ce sera Guillaume Debré,
17:06le patron de LCI.
17:07Vous savez,
17:07il y a une nouvelle numérotation
17:08qui commence demain,
17:09dès demain,
17:10pour certaines chaînes.
17:11Il sera là pour parler
17:12de la stratégie de LCI.
17:15Dans un instant,
17:15donc, Valérie Expert.
17:16La Vérité en Face

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