Qui arrêtera Loïs Boisson ? La sensation française a fait exploser de joie le public de Roland-Garros en battant mercredi la Russe Mirra Andreeva, numéro 6 mondiale, pour s'offrir une demi-finale dès son premier tableau final en Grand Chelem. Regardez la réaction de Patrick Larose, son ancien entraineur, président du tennis club de Pouilly-en-Auxois.
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin avec Jérôme Florin du 05 juin 2025.
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin avec Jérôme Florin du 05 juin 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00RTL au quart de l'actu
00:047-6-6-3 en deux heures et voilà Loïse Boisson déjà entrée dans la légende en devenant la cinquième française à se qualifier pour le dernier carré de Roland-Garros
00:13où elle joue, il faut le rappeler, pour la première fois de sa courte carrière et un homme est fier depuis hier, très fier j'imagine, c'est Patrick Larose, son premier entraîneur.
00:23Bonjour !
00:24Oui bonjour !
00:25Et merci d'être avec nous sur RTL, vous l'avez accompagné au tout début, vous êtes ému de tout ce qui lui arrive là ?
00:32Elle avait 6 ans et demi en fait, 7 ans et puis c'est jusqu'en 2014 et donc j'ai eu 5 saisons, 5 années, voilà, donc de ses délus, elle n'avait jamais joué, puis découvert, puis voilà ça a démarré comme ça.
00:43Donc c'est vous qui avez découvert la pépite ?
00:45Exactement, ça s'est fait en septembre 2009 exactement à la rentrée de l'école de tennis, je m'occupais donc de tennis,
00:54donc elle est venue, on a fait quelques tests aux enfants qui venaient et puis il y avait le passage de Louise à un moment donné et quand j'ai vu le phénomène,
01:04je lui ai dit mais je faisais des tests de vitesse, je lui ai dit mais c'était une bombe, une petite fille comme ça,
01:09après des tests d'adresse, des tests de lancer de balle, elle avait au niveau du bras une explosivité étonnante,
01:16donc j'ai appelé notre moniteur, j'ai dit attends, regarde, la petite fille là, c'est vraiment énorme, on peut faire quelque chose avec elle
01:24et donc du coup, dès la fin de la séance, j'ai rencontré la maman, je lui ai dit voilà, votre fille, elle peut faire du haut niveau,
01:33elle a toutes les qualités et moi je vous propose de mettre en place un programme d'entraînement ambitieux pour aller vers le haut niveau
01:39avec quatre séances d'entraînement par semaine d'une heure trente, plus les accompagnements compétitions et voilà,
01:44donc c'est parti sur des bases et donc Louise était d'accord, ses parents qui étaient des pros de basket,
01:49ils savaient ce que c'était le haut niveau, sa maman aussi était dans le basket, donc ils connaissaient le sport
01:55et donc j'ai dit tout me semble bien réuni, il y avait l'environnement familial qui était idéal et on est parti sur un programme, c'est parti comme ça.
02:03Et elle n'avait jamais joué au tennis avant ?
02:05Non, elle n'avait jamais joué, elle a dû faire un petit week-end de découverte du tennis,
02:09je ne sais plus, en vacances, peut-être quelques heures, comme ça, c'est comme ça,
02:12elle a dit, j'ai envie de faire du tennis, mais elle ne savait pas jouer.
02:16Et alors vous décelez déjà chez elle à cette époque un mental de vainqueur ?
02:20Oui, dès le début, elle avait des qualités de combativité extraordinaires,
02:27elle courait partout, elle remettait tout, elle voulait chercher, elle voulait tout gagner,
02:30qu'on retrouve d'ailleurs maintenant quand elle secoue le terrain,
02:33elle avait une motivation incroyable, elle voulait tout en jouer, tout en jouer,
02:38s'il fallait jamais s'arrêter.
02:40Donc elle était à fond, à fond, elle ne pensait que tennis.
02:42Dans sa tête, elle a été un gros caractère.
02:45Alors là, je vais y venir, par contre.
02:47Le caractère, c'était autre chose, elle était très difficile,
02:50j'ai dû avoir beaucoup de patience, parce qu'elle était, comme c'est normal,
02:55je dis que ça fait partie des qualités du joueur,
02:58quand il rate ou qu'il ne réussisse pas tout de suite, il est frustré.
03:02Et quand on est frustré, généralement, derrière, on se met en colère, on balance la raquette,
03:06et ça, c'était son problème.
03:09Donc pour gérer ces émotions-là, on y passait du temps,
03:11mais grâce à la famille et surtout la maman qui était très proche d'elle
03:14et qui s'en occupait de tout ça,
03:17ça a permis de cadrer les choses et puis d'évoluer progressivement.
03:21Patrick Larose, je repose ma question, vous êtes extrêmement fier ce matin ?
03:24Oui, je suis très fier, et puis je suis très content du parcours qu'elle avait,
03:29parce que je l'ai suivi encore après, quand elle est partie à Monaco,
03:32mais c'est vrai que là, c'est vraiment la cerise.
03:35Ce n'est pas la cerise sans gâteau, c'est énorme, je n'ai pas de mots pour le dire,
03:38c'est émouvant, et pour moi, j'ai passé beaucoup de temps,
03:42mais je suis vraiment content de ce qui s'est passé,
03:45je suis vraiment content pour elle,
03:47et c'est vrai que je suis vraiment très fier de son parcours.
03:51Vous l'avez eu après sa victoire ?
03:53Non, je n'ai pas pu l'avoir, mais on était tous réunis à la SPTT Dijon,
03:56avec les enfants d'école de tennis aussi,
03:59et il y avait eu le TF1, il y avait François Bourgogne,
04:02il y avait des journalistes qui étaient là,
04:04et qui ont assisté à la filière en même temps que nous,
04:06donc ils ont vu un peu mes émotions, c'est sûr qu'on était très émus.
04:11J'étais très ému, et c'était énorme.
04:14J'ai lu un message à la maman d'ailleurs,
04:17je ne vais pas te voir, qu'elle s'est dit tout à l'heure.
04:18Donc là, je suis invité par France Télévisions pour aller voir la demi-finale,
04:22parce que je n'ai qu'un regret, c'est que je ne peux pas aller la voir.
04:25Donc ils m'ont dit qu'on va faire le nécessaire,
04:27et je vais pouvoir aller voir la demi-finale.
04:29C'est après-midi, donc face à Cocogoff,
04:31merci beaucoup Patrick Larose,
04:34premier entraîneur de Loïs Boisson,
04:35merci beaucoup d'avoir pris.