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  • 04/06/2025
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News, un plaisir de vous accompagner au programme de ce jour.
00:00:07Bienvenue aussi en absurdistan dans un pays, il faut bien le dire, où l'on a le sentiment qu'on punit plutôt les honnêtes citoyens,
00:00:13comme les boulangers par exemple qui travaillent le 1er mai, un pays qui prélève l'impôt jusqu'à plus soif,
00:00:18qui se félicite de mettre à l'amende les fumeurs par exemple sur les plages,
00:00:22mais qui n'est pas capable semble-t-il de punir comme il se doit ceux qui cassent, pillent sa cage.
00:00:26Alors c'est un peu réducteur, je vous l'accorde, mais ce n'est pas hélas entièrement faux, nous en parlerons.
00:00:33La conséquence, ce sont des gens qui s'organisent entre eux, en dehors de l'État, pour se protéger,
00:00:37les commerçants barricades leur commerce, les paysans se calfeutrent face aux rêves parties sauvages
00:00:41et les familles bien souvent qui veulent aller voir un match ou se rendre dans un événement, quel qu'il soit, bien restent chez eux.
00:00:48Bruno Rotaillot, attaqué par Olivier Faure, rétorque en rejetant fermement tout procès en racisme d'atmosphère.
00:00:54C'est lamentable, minable, a dit le ministre de l'Intérieur.
00:00:58Éric Ciotti affirme que la France n'est pas raciste.
00:01:00Après le meurtre raciste, lui, est sans doute anti-musulman d'un ressortissant tunisien.
00:01:06Et puis hommage évidemment à Philippe Labreau, décédé à l'âge de 88 ans, on en parlera tout à l'heure avec Jean-Marie Rouard notamment.
00:01:13Et puis d'abord, regardez ce moment lors du lancement de la chaîne Direct8, dont Philippe Labreau a été à l'origine avec Vincent Bolloré.
00:01:20– Bonsoir, bienvenue sur Direct8.
00:01:27– Bonsoir, bienvenue sur Direct8.
00:01:29Vincent Bolloré.
00:01:30– Philippe Labreau, nous sommes très heureux de vous accueillir ce soir.
00:01:34Et on est heureux ce soir d'inaugurer la TNT qui va permettre à 45 millions de Français d'avoir des nouvelles chaînes.
00:01:42Alors on voudrait évidemment saluer d'abord nos concurrents et amis.
00:01:44– Bien sûr.
00:01:45– Et en particulier peut-être Jean-Paul Baudcrou et Énergie.
00:01:48– Oui.
00:01:48– On est content de commencer avec lui ce soir.
00:01:50Il avait été un des premiers avec les radios libres.
00:01:53– Oui.
00:01:53– Et Jean-Paul, bonne chance à toi.
00:01:55Je sais que ta chaîne commence en même temps que la nôtre.
00:01:58Cela fait peut-être du bien de se retrouver ensemble, Philippe.
00:02:04Ça fait pratiquement dix ans qu'on parle de ce projet.
00:02:06– Oui.
00:02:07– C'était les débuts de D8, c'est devenu C8 et vous le savez, depuis fermé par l'Arcom.
00:02:14Il est midi pile, place au journal.
00:02:16Bonjour à vous, chère Somaïa Labidi.
00:02:18– Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:02:20À la une, tout comme les syndicats pénitentiaires, Bruno Retailleau refuse l'extradition prévue la semaine prochaine de Mohamed Amra
00:02:27pour être entendu sur son évasion mortelle.
00:02:30En plus de moyens coûteux, le ministre de l'Intérieur fustige les risques encourus et coûtés.
00:02:34– On voit bien que chaque extraction, non seulement consomme des moyens, notamment de gendarmerie,
00:02:41les moyens du ministère de l'Intérieur, ça coûte cher aux contribuables.
00:02:44Mais surtout, à chaque fois, ce sont des risques.
00:02:46Et nous nous sommes battus sur la loi narcotrafic pour qu'il y ait précisément une disposition législative
00:02:52qui rendra de droit précisément la non-extraction.
00:02:55– C'est déjà possible aujourd'hui, donc est-ce qu'il faut que le juge s'y rende aujourd'hui ?
00:02:58– Bien sûr qu'il faudrait que le juge s'y rende.
00:03:00– Vous le demandez officiellement ?
00:03:01– Je le demande, je suis ministre de l'Intérieur Thomas Soto, vous savez bien que je ne suis pas garde des Sceaux,
00:03:05mais simplement ce que j'ai dit…
00:03:07– On a bien des gardes des Sceaux qui parfois se prennent un peu pour des ministres de l'Intérieur.
00:03:09– Non mais écoutez, on essaie de rester à notre place.
00:03:11Donc il faut que nous n'y adaptions et qu'on entende soit que le juge se déplace,
00:03:15soit qu'il y ait une visioconférence.
00:03:17– L'actualité de ce mercredi, c'est aussi cette motion de censure de LFI
00:03:22qui sera examinée dès cet après-midi à l'Assemblée nationale,
00:03:26dans le viseur des Insoumis, la loi du plomb sur l'agriculture.
00:03:29Toutefois, elle a peu de chances d'aboutir puisque ni le RN ni le Parti Socialiste ne devraient la voter.
00:03:36Et puis on termine avec l'autre information de cette journée,
00:03:38vous allez y revenir dans votre Midi News, Sonia.
00:03:41Philippe Labraud est mort des suites d'un cancer à l'âge de 88 ans,
00:03:44à Paris, passé par RTL, Paris Match, Direct 8 et C8.
00:03:49Le journaliste s'est aussi illustré par son franc-parler,
00:03:52comme vous allez le voir dans cette séquence face au réalisateur Michel Audiard.
00:03:56– On sait très bien que les moyens, ce sont ceux que les militaires britanniques ou argentins
00:04:00peuvent laisser à des journalistes qui essaient de faire leur travail.
00:04:02Et vous vous doutez bien que les envoyés spéciaux de toute télévision,
00:04:06sauf la télévision britannique, ne sont pas présents sur le lieu des combats.
00:04:09C'est la guerre, Jean-Luc Godard, la moins filmée du monde.
00:04:12– Vous souhaiteriez s'il est pas être sur le lieu des combats ?
00:04:14– C'est mon métier, et si…
00:04:16– Non, non, non, mais vous souhaiteriez, vous ?
00:04:18– Moi, personnellement ?
00:04:19– Non, non, personnellement, comme métier.
00:04:22– Mais je crois que j'ai eu ma dose de guerre, comme tout reporter qui commence…
00:04:25– Non, mais là, et de montrer la guerre en direct, vous pensez ?
00:04:27– Je pense pas qu'on puisse la monter en direct, Jean-Luc.
00:04:30– Moi, je pense que ça passionnerait les gens, et on y vient.
00:04:32Et on y vient, les jeux du cirque.
00:04:33Et la guerre est faite pour passer à la télévision.
00:04:35– Non, dans trois jours, vous n'en parlerez plus, comme le Niger.
00:04:39– Mais écoutez, vous plaisantez, ça fait sept semaines qu'on parle des Malouines,
00:04:42Jean-Luc Godard.
00:04:43Tous les jours, ou presque, on en parle.
00:04:45– Face à Jean-Luc Godard, évidemment.
00:04:47Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi, Sonia.
00:04:51– Bien sûr, et nous en parlerons.
00:04:52Un hommage à Philippe Labreau, l'écrivain, le journaliste, le réalisateur,
00:04:55curieux de tout et surtout des autres.
00:04:58On l'écoutera, on écoutera sa passion des mots, de la pensée, de l'écriture également,
00:05:02sa culture, sa classe, son énergie.
00:05:04L'artiste qu'il était, l'élégance de l'esprit, évidemment.
00:05:07Je salue nos invités.
00:05:09Merci d'être là, chère Sabrina Metgeber.
00:05:11Bonjour à vous.
00:05:11– Bonjour, chère Seigneur.
00:05:12– Je salue également Olivier d'Artigol.
00:05:14Il y a eu quelques minutes de retard.
00:05:15J'ai presque cru que vous étiez déjà parti vers le groupe M6.
00:05:19– Non, je ne serais pas parti comme ça.
00:05:20– Ça va être triste.
00:05:21– Non.
00:05:22– Quand même.
00:05:24– On a de pauvres souvenirs.
00:05:25– On en aura toujours et puis quand même, on reste…
00:05:27– On va rester en contact.
00:05:28– Toujours.
00:05:30Évidemment, il est là, il reste avec nous.
00:05:32Je remercie Thomas Bonnet qui est de plus en plus fidèle à Midi News.
00:05:35Merci de votre présence, bonjour à vous.
00:05:37Marie-Victoire Dudonnet, puisqu'il y a beaucoup de choses à dire.
00:05:39Merci d'être spécialiste Paul et Justice.
00:05:41Philippe Bilger est présent, aussi en forme qu'hier face à Pascal Praud.
00:05:45– Absolument.
00:05:46– Il faut se méfier avec vous maintenant.
00:05:49– Olivier, je pense à...
00:05:51Giraudoux qui disait « Un seul être vous manque et tout est repeuplé ».
00:05:55– Ah bon, repeuplé ?
00:05:56– Mais ce ne sera pas votre cas.
00:05:57– Repeuplé, j'aimerais.
00:05:58– Joliment dit, très bien.
00:05:59– Kévin Bossier, bonjour à vous.
00:06:01– Merci de votre présence.
00:06:04Alors, on a beaucoup de sujets, évidemment.
00:06:06Tout à l'heure, on parlera de l'hommage à Philippe Labreau,
00:06:09avec notamment Jean-Marie Roire.
00:06:11Mais tout d'abord, je voulais qu'on démarre depuis quelques jours,
00:06:14depuis samedi soir, nous évoquons beaucoup ce qui se passe,
00:06:16les condamnations qui choquent une grande partie,
00:06:19si ce n'est l'écrasante majorité de la France.
00:06:21Et la meilleure manière de l'illustrer, c'est peut-être notamment
00:06:24cette image ou ces images de pillage, de saccage d'un magasin à Paris
00:06:27qui ont beaucoup choqué, révulsé.
00:06:29La France des honnêtes gens, comme l'appelle Bruno Rotaillot,
00:06:31qui se lève tôt au travail, ne compte pas ses heures.
00:06:34Alors, l'un des délinquants, vous allez le voir sur cette image,
00:06:36l'un des pilleurs a été interpellé.
00:06:38Contre lui, le procureur a requis la prison ferme.
00:06:42Il n'a pris que du sursis au final.
00:06:44Or, regardez les images à la sortie.
00:06:45En fait, elle parle d'elle-même, le saccage et le pillage de ce magasin.
00:06:51La question n'étant plus de savoir si c'est du laxisme de conviction
00:06:54ou du laxisme d'opportunité, car, il faut bien le reconnaître,
00:06:56il n'y a pas assez de place de prison dans notre pays.
00:06:59Quand vous voyez ces images, quelles que soient nos sensibilités,
00:07:02quel que soit le statut d'où l'on parle, si je puis dire,
00:07:06est-ce que ce n'est pas quand même un encouragement à recommencer, tout simplement ?
00:07:09Bien sûr.
00:07:10Bien sûr, et j'ai trouvé extrêmement positive
00:07:14la réaction des personnalités politiques,
00:07:17celle de François Bayrou, celle de Gérald Darmanin,
00:07:21qui ont de manière sans équivoque dénoncé la faiblesse des sanctions.
00:07:27Juste une seconde.
00:07:29C'est-à-dire, si on raisonne de manière traditionnelle,
00:07:32un tribunal voit arriver des jeunes gens qui n'ont jamais été condamnés,
00:07:38qui apparemment, avant, avaient des comportements corrects,
00:07:42et il leur met du sursis et de l'amende.
00:07:45C'est ce qui s'est passé à peu près hier.
00:07:48Mais si on considère que ces jeunes gens ont participé à un processus collectif de violence extrêmement grave,
00:07:56il est évident qu'il faut les condamner.
00:07:58Ce que vous dites, processus collectif, on en parlera tout à l'heure,
00:08:01c'est assez édifiant de voir combien, en meute, il y a une désinhibition totale,
00:08:08aucune crainte, et comment individuellement, quand ils sont au tribunal, c'est un tout autre langage.
00:08:13Et qu'on peut la preuve.
00:08:15Par contre, moi j'ai une vraie question, après on arrivera à ce que j'avais prévu.
00:08:17Quand vous dites la parole vraie des responsables politiques,
00:08:20est-ce que vraiment, au-delà de Gérald Darmanin, de Je ne vise personne, de François Bayreau,
00:08:25est-ce que les fossoyeurs d'hier, qui ont conduit à une telle situation,
00:08:29je ne parle pas forcément de ces deux personnes,
00:08:31pourront être les porteurs d'espérance de demain ?
00:08:34Vu le manque d'exemplarité dans les sanctions,
00:08:37il me semble difficile que cela serve d'exemple précisément
00:08:41pour réussir à réfréner ses pulsions et à se fondre en tant que citoyen dans une nation.
00:08:48Ça va être très compliqué pour cette génération qui vit totalement dans l'impunité,
00:08:53qui se permet de piller, qui se permet de tirer des mortiers sur nos forces de l'ordre,
00:08:57qui se permet d'agresser individuellement des citoyens,
00:08:59de pouvoir justement grandir dans le respect de l'altérité,
00:09:03si au départ, comme le préconise d'ailleurs Maurice Berger,
00:09:06si au départ il n'y a pas ce mécanisme de buter,
00:09:09qui empêche l'impunité par la suite,
00:09:11justement de s'émanciper en tant que citoyen et de respecter l'autre.
00:09:14Ça va être très compliqué.
00:09:16Alors là, vous parlez effectivement des pilleurs, des casseurs,
00:09:19comme les a appelés Bruno Rotterdam de Barba,
00:09:20et plus sur l'aspect politique.
00:09:22J'ai pris un exemple, Thomas Bonnet,
00:09:24je suis allée voir par exemple quelles étaient en ce moment les propositions de loi
00:09:27qui sont examinées au Parlement, là ou ces dernières semaines.
00:09:32C'est véridique, c'est une liste non exhaustive,
00:09:35mais tout à fait vérifiable par ceux qui nous regardent.
00:09:37Il y a le droit de vote par correspondance des détenus.
00:09:40C'est sans doute important.
00:09:41Il y a une proposition de loi sur le chemsexe.
00:09:44N'est-ce pas Philippe Bilger ?
00:09:46Non mais n'est-ce pas.
00:09:46Que je cultive chaque jour.
00:09:49Il y en a une autre dont l'objectif est d'intégrer la discrimination capillaire
00:09:55dans la liste des discriminations.
00:09:57Vraiment, c'est véridique.
00:09:58Donc voilà ce qui est aussi étudié par rapport à...
00:10:01Ce sont des propositions de loi.
00:10:03Je ne sais pas ce qu'on peut dire.
00:10:04On marche sur la tête, chauffe qui peut,
00:10:06pour parler de discrimination capillaire.
00:10:07Moi, je vous rejoins totalement.
00:10:10C'est-à-dire que vous avez des personnalités qui, aujourd'hui,
00:10:12semblent découvrir l'état d'une justice
00:10:15qui n'est pas à la hauteur des condamnations qu'elle prononce.
00:10:18Ce sont les mêmes qui soutiennent un gouvernement depuis 8 ans
00:10:20qui n'a pas agi en ce sens.
00:10:22Je rappelle juste que, par exemple,
00:10:23on parle aujourd'hui des peines minimales.
00:10:24Les peines planchées, c'était dans la niche parlementaire
00:10:26du Rassemblement National au mois d'octobre.
00:10:28Le Bloc Central n'a pas voté cette mesure.
00:10:30Donc à l'époque, sans doute, ils étaient contre.
00:10:32Aujourd'hui, peut-être qu'ils sont pour.
00:10:33Donc ça change.
00:10:34Emmanuel Macron a fait partie d'un gouvernement
00:10:36dans lequel était également Christiane Taubira,
00:10:38qui est celle qui a quand même supprimé les peines planchées.
00:10:41Donc effectivement, on a l'impression
00:10:43que par un opportunisme politique,
00:10:45évidemment, à quelques mois maintenant
00:10:47de l'échéance présidentielle,
00:10:48certains semblent découvrir la réalité de la justice.
00:10:51Et pourtant, certains alertent depuis longtemps.
00:10:53Et on se demande,
00:10:53est-ce que ce n'est pas un peu trop tard maintenant pour réagir ?
00:10:56On verra quelles seront les propositions des uns et des autres.
00:10:58Mais il y a un peu d'opportunisme
00:11:00et parfois un manque de sincérité.
00:11:02N'est-ce pas trop tard ?
00:11:03Pardon Sonia,
00:11:04on peut avoir une vision plus optimiste
00:11:07et considérer que le réel devient aujourd'hui
00:11:10tellement préoccupant,
00:11:12tellement ostentatoirement.
00:11:13Il était déjà préoccupant il y a quelques semaines,
00:11:15quelques mois, quelques années.
00:11:16La question, écoutez-moi, pardonnez-moi.
00:11:18Comment ceux qui aujourd'hui prônent
00:11:21ce qu'ils ont combattu hier et avant-hier
00:11:23peuvent être crédibles ?
00:11:24Mais heureusement,
00:11:25il y a des évolutions de bonne foi.
00:11:28Bon, c'est bien.
00:11:29J'admire votre optimisme.
00:11:31Non, mais pas chez tout le monde.
00:11:32Et est-ce que c'est réaliste et surtout applicable ?
00:11:34Parce que les peines planchées,
00:11:36quand elles ont été appliquées,
00:11:37je parle sous votre contrôle général,
00:11:39même si hier, Georges Fenech a un peu nuancé ce que j'ai dit,
00:11:42n'ont pas été vraiment utilisées par les magistrats.
00:11:46À cause du Conseil constitutionnel aussi, déjà.
00:11:50Marie-Victoire Biodonné,
00:11:50est-ce qu'on peut vraiment revenir,
00:11:52finalement, sur ces peines,
00:11:53non pas planchées,
00:11:54c'est pas la, je crois,
00:11:55la peine minimale.
00:11:56Les victoires en peine planchées,
00:11:57c'était pour la récidive.
00:11:58Voilà. Qu'en est-il ?
00:11:59Alors, c'est vrai qu'on parlait tout à l'heure
00:12:01d'un phénomène collectif et il existe.
00:12:03Néanmoins, les peines,
00:12:03elles sont bien évidemment individualisées.
00:12:06Alors, elles s'étalent donc de 5 mois avec sursis
00:12:08jusqu'à 15 mois fermes avec mandat de dépôt.
00:12:11Là, je parle des comparutions immédiates
00:12:12qui ont lieu pour la journée d'hier.
00:12:14Je vais vous proposer quelques exemples.
00:12:16Un petit état des lieux modeste.
00:12:18On a d'abord donc Ahmed,
00:12:19dont vous avez parlé tout à l'heure.
00:12:21Sonia, c'est donc pour le pillage
00:12:23d'un magasin de téléphonie
00:12:24qu'il comparait fait hier.
00:12:26Alors, en effet, pas de peine ferme
00:12:28pour cet Algérien en situation irrégulière
00:12:31de 33 ans.
00:12:32Au casier judiciaire vierge,
00:12:33il va écoper de 6 mois de prison
00:12:36avec sursis et de 500 euros d'amende.
00:12:38Ensuite, nous avons pour détention
00:12:40de mortier et coup de poing
00:12:42envers un policier,
00:12:43nous avons Steve.
00:12:44Steve qui va écoper de 10 mois de prison,
00:12:46dont 5 avec sursis,
00:12:48sachant que la partie ferme sera purgée
00:12:50par le biais d'un bracelet électronique.
00:12:52Nous avons aussi Hassan.
00:12:54Hassan, c'est un Algérien sous OQTF
00:12:57qui va être condamné à 7 mois de prison
00:12:59avec sursis pour des coups de pied
00:13:01sur des policiers.
00:13:02Diego aussi, 18 ans.
00:13:04Il avait déjà été condamné
00:13:06pour une fausse alerte à la bombe
00:13:07dans un établissement scolaire.
00:13:09C'est cela qui a notamment pu inflexer
00:13:11la cour pour violences contre un policier.
00:13:14Il va écoper de 4 mois de prison ferme
00:13:16avec un mandat de dépôt
00:13:17et avec une interdiction
00:13:18de comparaître à Paris.
00:13:20Ce qui est intéressant dans ces exemples,
00:13:22c'est qu'ici, contrairement à lundi,
00:13:24nous avons des individus primo-délinquants
00:13:26qui ont donc quand même été condamnés
00:13:27à des peines fermes.
00:13:29Mais d'autres, comme par exemple Matisse,
00:13:31ont été relaxés pour des faits
00:13:33ou contradictoires
00:13:34ou insuffisamment caractérisés.
00:13:36Et puis, Sonia, d'autres comparutions
00:13:37pourraient avoir lieu cet après-midi.
00:13:39Tanguyamont est sur place pour nous.
00:13:41Tout à fait.
00:13:41Si je peux dire, pas de procès d'intention.
00:13:43Sans doute, il y aura-t-il, peut-être,
00:13:44il y aura-t-il des condamnations fermes.
00:13:46Mais voyez-vous, par exemple,
00:13:47je vais vous faire réagir tous, évidemment,
00:13:50par exemple, sur les mortiers d'artifice.
00:13:53Après les émeutes,
00:13:54il y a eu la même prise de parole
00:13:55de certains, ceux qui sont au pouvoir,
00:13:57les vies d'articles, pour dire
00:13:58vous ne pourrez plus les acheter comme ça.
00:14:00Parce qu'il y a un stock quand même.
00:14:02Moi, c'est une question peut-être simple et simpliste.
00:14:04Comment peut-on avoir un tel stock ?
00:14:06Moi, j'habite dans l'un,
00:14:08dans un des quartiers qui a été,
00:14:10où il y a eu vraiment des violences importantes.
00:14:13Je me suis demandé comment,
00:14:14de minuit à deux heures du matin,
00:14:16on a pu tirer des mortiers d'artifice
00:14:17de manière continue, ininterrompue.
00:14:20S'ils ont autant d'armes
00:14:21que de mortiers d'artifice, on est mal.
00:14:23C'est l'un des sujets et l'un des questionnements.
00:14:25Des représentants syndicaux,
00:14:26des forces de l'or, nous disent aussi
00:14:28que dans le second mouvement gilet jaune,
00:14:31il pouvait y avoir des interpellations
00:14:33en gare RER
00:14:34dans les départements
00:14:36franciliens.
00:14:40Ce qui n'a pas été
00:14:40effectué
00:14:42le soir du match,
00:14:44la question de la doctrine
00:14:46du maintien de l'ordre
00:14:47pour ces rassemblements spécifiques
00:14:49se pose.
00:14:50Les fonctionnaires de police
00:14:51n'y sont pour rien.
00:14:52Mais pourquoi ce qui a été possible
00:14:54sur la seconde partie
00:14:55du mouvement gilet jaune
00:14:56ne l'a pas été samedi soir ?
00:14:58Première question.
00:14:59Deuxième question.
00:15:00Moi, je réfute,
00:15:01je suis désolé,
00:15:02l'idée
00:15:02d'un
00:15:04d'un laxisme pénal
00:15:06généralisé.
00:15:07Pourquoi ?
00:15:08Parce que nous avons assisté
00:15:09au cours des dernières années.
00:15:10Personne n'a dit généralisé.
00:15:12Non, mais disons
00:15:13qu'il y a une petite musique
00:15:14depuis le samedi
00:15:15comme quoi...
00:15:16Portée par le garde des Sceaux.
00:15:17Exact.
00:15:18Comme je précise.
00:15:19C'est un ancien ministre
00:15:21de l'Intérieur.
00:15:22Il se joue aujourd'hui
00:15:23entre Bruno Rotaillot
00:15:24et M. Darmanin
00:15:26des choses qu'il faudra regarder.
00:15:27Mais la politique pénale
00:15:29n'a cessé d'être durcie
00:15:30au cours des dernières années.
00:15:32La réponse pénale
00:15:33est plus forte
00:15:34et plus ferme.
00:15:35À preuve,
00:15:35au 1er mai,
00:15:36il y avait 83 000
00:15:37détenus.
00:15:37Mais encore faut-il
00:15:38que les magistrats utilisent ?
00:15:394-3 000 détenus
00:15:41dans notre pays,
00:15:42c'est un record
00:15:43en termes de nombre
00:15:44de détenus.
00:15:45Vous avez raison,
00:15:45mais la question
00:15:45n'est pas celle que l'on pose.
00:15:47Oui, c'est un record
00:15:48en termes de détenus.
00:15:48Non, non, mais je souris
00:15:49à...
00:15:49Non, non, dans les textes.
00:15:52Pardonnez-moi,
00:15:52Philippe, Olivier...
00:15:53Ça veut dire
00:15:53qu'il y a des perles
00:15:54de prison fermes
00:15:55qui sont prononcées
00:15:56dans ce pays.
00:15:57Mais la question
00:15:58n'est pas celle-là.
00:15:59Après, la question
00:15:59est de la gestion pénale
00:16:00d'indécisions judiciaires.
00:16:01Peut-être que des magistrats
00:16:02disent qu'ils ne partent pas
00:16:05en prison,
00:16:05il n'y a pas de place.
00:16:06Je pose la question...
00:16:07Mais pardonnez-moi,
00:16:08attendez,
00:16:08j'ai commencé par dire ça.
00:16:09Que ce soit du laxisme
00:16:10de conviction,
00:16:12ça doit exister
00:16:12chez certains magistrats,
00:16:13ou du laxisme d'opportunité
00:16:14parce qu'il n'y a pas
00:16:15assez de place de prison,
00:16:16pour les Français,
00:16:16au final,
00:16:17c'est la même chose.
00:16:17Vous aviez parfaitement...
00:16:18Et Olivier,
00:16:20quand vous lisez
00:16:21la procureure de Paris...
00:16:21Oui,
00:16:22l'embellion...
00:16:24Olivier,
00:16:25quand vous lisez
00:16:26la procureure de Paris
00:16:27qui dit que la prison ferme
00:16:28n'est pas la solution
00:16:28et la réponse...
00:16:29Mais dans le droit français,
00:16:33la peine de prison
00:16:34et la dernière peine,
00:16:36il y a tout un arsenal
00:16:37de peines.
00:16:37Je parle sous le contrôle
00:16:39du magistrat.
00:16:40Mais malheureusement,
00:16:41il y a une telle
00:16:42inexécution des peines
00:16:44qu'en pratique,
00:16:45la prison est devenue
00:16:47la seule fonction...
00:16:48Vous êtes des experts
00:16:49de la chose.
00:16:50Moi, je suis une béotienne,
00:16:51je suis très loin
00:16:52de ces sujets-là
00:16:53et je me dis,
00:16:53tiens,
00:16:54quel pays quand même
00:16:55on punit les honnêtes citoyens,
00:16:56on prélève l'impôt
00:16:57jusqu'à plus sur la France.
00:16:58Félicite de mettre
00:16:59à l'amende des fumeurs
00:17:00sur une plage,
00:17:01on arrive parfois
00:17:02sous certaines conditions
00:17:03à punir ceux
00:17:04qui travaillent
00:17:04un 1er mai
00:17:05dans une boulangerie
00:17:06et on ne met pas
00:17:07de prison ferme
00:17:08pour ceux
00:17:08qui cassent pie
00:17:09et utilisent des arts
00:17:09par destination
00:17:10contre nos forces de l'ordre.
00:17:11Je vous assure
00:17:11que c'est très largement
00:17:13partagé.
00:17:13Pour avoir vu
00:17:14beaucoup de gens
00:17:14à l'extérieur
00:17:15de notre pays,
00:17:16à l'étranger,
00:17:17dans des pays
00:17:17où parfois...
00:17:19Enfin,
00:17:19c'est très sévère,
00:17:20tout le monde partage ça.
00:17:22Tout le monde,
00:17:22vraiment.
00:17:23Là,
00:17:24c'est plus de droite,
00:17:25de gauche.
00:17:25Est-ce que vous dites
00:17:26Sonia relève
00:17:27du bon sens ?
00:17:28Moi,
00:17:28ce qui me marque,
00:17:29c'est la violence
00:17:31finalement des images
00:17:32que l'on a vues
00:17:33le week-end dernier
00:17:34et quelques jours après,
00:17:35qu'est-ce qu'on voit ?
00:17:36Des peines qui sont dérisoires.
00:17:38Et vous avez raison
00:17:38de rappeler le fait
00:17:39qu'on s'en est pris
00:17:40à des policiers.
00:17:41On parle de coups
00:17:42à l'encontre des policiers
00:17:43et je crois beaucoup
00:17:44à l'exemplarité
00:17:46et je pense que dans ce pays,
00:17:47il y a un sentiment
00:17:48d'injustice.
00:17:48Vous avez très bien rappelé
00:17:49la mesure qui va être
00:17:50mise en place,
00:17:51notamment sur nos plages,
00:17:52avec l'interdiction
00:17:52de fumer.
00:17:53Il y a des gens
00:17:54qui vont se prendre des amendes.
00:17:55J'ai le souvenir,
00:17:56notamment pendant le Covid,
00:17:57où il y a des gens
00:17:57qui se sont pris des amendes
00:17:59parce qu'ils n'avaient pas de masque
00:18:00au milieu de la forêt
00:18:01ou en pleine rue.
00:18:02Et de l'autre côté,
00:18:03on voit des délinquants,
00:18:04ce qu'on peut appeler
00:18:05entre guillemets
00:18:05des racailles,
00:18:06se prendre du sursis.
00:18:08Donc on marche sur la tête,
00:18:09je pense que c'est
00:18:10la bonne expression
00:18:10et ça crée encore
00:18:12un sentiment de frustration,
00:18:14d'incompréhension
00:18:15et une distanciation
00:18:16vis-à-vis de la justice républicaine
00:18:18qui devrait pourtant
00:18:19être crédité
00:18:21par l'ensemble des citoyens.
00:18:22Sinon, la société
00:18:23quelle est la crainte ?
00:18:24En réalité,
00:18:25il n'y a pas la question
00:18:25sur un plateau,
00:18:26d'ailleurs en politique,
00:18:27ça c'est leur affaire,
00:18:28mais de faire une surenchère
00:18:29des mots,
00:18:29d'aller de barbare
00:18:30et de trouver encore plus fort.
00:18:31La question,
00:18:32c'est que la crainte,
00:18:33c'est que les citoyens se disent
00:18:34puisque l'État
00:18:34ne me protège plus,
00:18:36alors moi, commerçant,
00:18:37je me barricade
00:18:37et je peux être armé.
00:18:39Alors moi, paysan,
00:18:40pour ne pas me faire voler,
00:18:41je suis armé.
00:18:42Alors moi, famille,
00:18:43je n'emmènerai plus mes enfants
00:18:45ni dans un match
00:18:46ni dans un...
00:18:46Qu'est-ce qu'on peut faire
00:18:48contre ça ?
00:18:49Moi, je ne pense pas
00:18:49que des peines minimales
00:18:50votées à la Saint-Glinglin
00:18:52pourraient nous aider.
00:18:53Il faudrait d'abord,
00:18:55comme vous l'avez très bien dit,
00:18:56Sonia,
00:18:56s'interroger
00:18:57sur le fait
00:18:59que certains univers
00:19:00dans notre pays
00:19:01sont à l'abri
00:19:02de ce type de violence.
00:19:04Ce qui s'est passé
00:19:05de manière honteuse
00:19:06depuis le 31 mai au soir
00:19:09à propos du foot
00:19:10n'existe pas
00:19:11dans d'autres activités sportives.
00:19:14Et on pourrait déjà
00:19:15se demander pourquoi.
00:19:16Vous avez la réponse
00:19:18en posant la question.
00:19:18Mais même en s'agissant
00:19:19de football
00:19:20dans d'autres pays,
00:19:21nous en avions parlé
00:19:21avec vous, Thomas,
00:19:22je suis allée voir
00:19:23effectivement les images
00:19:24après la victoire de Naples,
00:19:26mais tout s'est très bien passé
00:19:27et malgré une ambiance
00:19:28de folie.
00:19:29Voilà,
00:19:29et c'est un public
00:19:30vraiment qui est
00:19:31très éruptif
00:19:33pour continuer la métaphore
00:19:35avec le volcan
00:19:36et pourtant,
00:19:37il ne s'est rien passé.
00:19:38Et on parlait
00:19:38des forces de l'ordre
00:19:39et vous parliez
00:19:39des autres pays.
00:19:41J'ai eu l'occasion
00:19:42de voyager,
00:19:42de vivre dans d'autres pays.
00:19:43Vous touchez
00:19:44un policier,
00:19:45je ne sais pas,
00:19:45aux Etats-Unis,
00:19:46au Maroc ou au Japon.
00:19:47Vous allez faire
00:19:48quelques mois
00:19:49ou voire quelques années
00:19:50derrière les barreaux.
00:19:51C'est évident.
00:19:51En France, visiblement,
00:19:52ben non.
00:19:54Écoutez la réaction
00:19:55ce matin
00:19:56du président
00:19:56de l'Union des droites
00:19:57pour la République,
00:19:58Éric Ciotti.
00:20:00Il faut que notre société
00:20:02se donne les moyens
00:20:03de sanctionner.
00:20:05Moi,
00:20:05quand je vois ces peines,
00:20:07il y a quelque chose
00:20:07qui m'a choqué.
00:20:08Vous savez,
00:20:08au 1er mai,
00:20:09on a condamné
00:20:10un boulanger
00:20:11à 7500 euros
00:20:12d'amende
00:20:13parce qu'il a travaillé
00:20:14le 1er mai.
00:20:16Et hier,
00:20:17quelqu'un qui a lancé
00:20:18un mortier
00:20:19contre un policier,
00:20:20donc il aurait pu le tuer,
00:20:21500 euros d'amende.
00:20:23Mais quand on voit
00:20:24ce déséquilibre,
00:20:27on se dit qu'on est
00:20:28dans un pays
00:20:28qui marche sur la tête.
00:20:29C'est vrai que ça infuse
00:20:32beaucoup, ça.
00:20:33On voit bien
00:20:33les comparaisons.
00:20:34Tout le monde a vu
00:20:35les amendes,
00:20:36tout le monde fait
00:20:36le comparatif.
00:20:39Effectivement,
00:20:39il y a une distorsion.
00:20:40C'est Kevin qui parlait
00:20:42de ça,
00:20:43de la distanciation
00:20:44vis-à-vis de la justice
00:20:47et du manque de confiance
00:20:48des citoyens
00:20:49vis-à-vis de la justice
00:20:50quand on voit
00:20:50ce deux poids
00:20:51de mesures insupportables.
00:20:53Moi,
00:20:53je n'ai pas la subtilité
00:20:54intellectuelle
00:20:56qu'a Philippe Bilger,
00:20:58mais il me semble
00:20:59que...
00:20:59C'est une manière
00:20:59de m'accabler.
00:21:00Non, pas du tout,
00:21:01pas du tout,
00:21:02cher Philippe.
00:21:02Mais comment s'en sortir
00:21:04lorsque vous avez
00:21:04certains magistrats,
00:21:05on va nuancer bien évidemment,
00:21:07qui sont imbibés
00:21:08de la philosophie
00:21:10de l'école
00:21:10de la défense sociale nouvelle,
00:21:12de Grammatica,
00:21:13dans celles qui considèrent
00:21:14que le délinquant,
00:21:15eh bien,
00:21:16il n'est devenu délinquant
00:21:17parce que c'est le produit
00:21:18de la société.
00:21:19C'est un contexte
00:21:20qui l'a amené
00:21:21à devenir délinquant.
00:21:22Comment,
00:21:23à partir justement
00:21:24de cette idéologie
00:21:25qui imbibe
00:21:26certains magistrats,
00:21:27comment est-ce que
00:21:29l'exemplarité
00:21:30peut s'appliquer,
00:21:31comment est-ce que
00:21:31la mesure peut être
00:21:32impeccable,
00:21:33comment est-ce que
00:21:33la verticalité du juge
00:21:35et l'autorité
00:21:36qui en découle
00:21:37peut être appliquée
00:21:38justement...
00:21:39Je pense vraiment
00:21:39il suffit parfois
00:21:40dans une société,
00:21:42dans une vie personnelle
00:21:43ou même dans une vie
00:21:44collective,
00:21:45il suffit parfois
00:21:46d'un signal important.
00:21:47Par exemple,
00:21:48Béatrice Brugère
00:21:49qui est magistrate
00:21:49qui vous connaissez bien,
00:21:50qui a parlé
00:21:53très en amont,
00:21:54comme vous d'ailleurs,
00:21:55des peines minimales,
00:21:56avait dit
00:21:57qu'il y a un système
00:21:57de cooptation,
00:21:58tout ça en cooptation.
00:21:59C'est-à-dire que
00:21:59si vous cassez le système
00:22:00où chacun abrite l'autre
00:22:02dans l'école nationale
00:22:04de la magistrature,
00:22:05pardon,
00:22:05il y a 8 000 magistrats
00:22:08dans notre pays.
00:22:09Sur les 8 000 magistrats,
00:22:1130 % sont syndiqués.
00:22:13Sur ces 30 %
00:22:14de magistrats syndiqués,
00:22:15le syndicat de magistrature
00:22:16pour parler d'eux
00:22:17pèse 20 %.
00:22:19Exactement.
00:22:19Il faut aussi dire
00:22:20que les magistrats
00:22:21dans leur décision,
00:22:22ils prononcent le droit
00:22:24au regard de la loi,
00:22:26de ce que leur législateur...
00:22:27Il y a très certainement
00:22:28une interprétation,
00:22:30bien évidemment,
00:22:31mais là où il y a
00:22:32aujourd'hui
00:22:33un déficit d'autorité,
00:22:35il ne vient pas
00:22:36d'abord des magistrats.
00:22:37ils viennent du pouvoir politique.
00:22:39Vous avez raison,
00:22:39mais pourquoi on ne peut pas
00:22:40interroger les magistrats ?
00:22:41Quelle est donc cette corporation ?
00:22:43Quel est ce métier
00:22:44où on ne peut pas
00:22:45interroger une responsabilité ?
00:22:47Mais je ne sais pas,
00:22:48c'est peut-être culturel,
00:22:49je ne comprends pas,
00:22:49moi je viens d'un autre pays
00:22:50où quand on fait une erreur,
00:22:52quelle qu'elle soit
00:22:53et quelle que soit
00:22:53la corporation,
00:22:54on interroge cette...
00:22:55Mais Sonia,
00:22:57est-ce qu'il y a
00:22:58un droit,
00:22:59un devoir divin
00:22:59de protection ?
00:23:00Elle existe,
00:23:01la responsabilité
00:23:02des magistrats.
00:23:03Ce que vous dénoncez
00:23:05à juste titre,
00:23:05si j'ai bien saisi,
00:23:07c'est le fait
00:23:08que certaines décisions
00:23:10des magistrats
00:23:11sont aberrantes
00:23:12et je suis le premier
00:23:13à le penser.
00:23:14Mais là où Olivier
00:23:16me semble-t-il
00:23:17a un peu tort,
00:23:18c'est-à-dire que la magist...
00:23:19Ça m'arrive.
00:23:19Un peu c'est tout.
00:23:20Non, la majorité...
00:23:21Très romain à vous,
00:23:22cher Philippe.
00:23:22Non, mais bien au-delà
00:23:24des 30% du syndicat,
00:23:27il me semble
00:23:28qu'une certaine idéologie
00:23:30de gauche
00:23:30qu'a décrite Sabine...
00:23:33Sabrina...
00:23:33Pèse.
00:23:34Est en train de
00:23:35corronner un peu...
00:23:37En gros,
00:23:37la société est coupable
00:23:39et pas le tronc reste.
00:23:40Exactement.
00:23:41C'est ça.
00:23:41C'est par exemple...
00:23:42Chaque garde des Sceaux,
00:23:44quand il arrive en fonction,
00:23:46je pense qu'il voit
00:23:47les syndicats
00:23:48ou les représentants.
00:23:49Moi, j'aimerais bien
00:23:50être une petite souris
00:23:50pour voir, par exemple,
00:23:51M. Darmanin,
00:23:52ce qu'il a dit
00:23:53au syndicat de la magistrature.
00:23:54Il a certainement dit
00:23:55des choses très pertinentes.
00:23:57Mais vous savez...
00:23:58Vous y étiez ?
00:23:59Pourquoi ?
00:23:59Non, mais...
00:24:00Peut-être qu'il aura dit
00:24:02vous ne posez aucun problème.
00:24:03Ah non, Sonia.
00:24:04Non, je ne sais pas.
00:24:05Voilà un garde des Sceaux
00:24:06qui est irréprochable
00:24:07depuis qu'il a été nommé.
00:24:09Il a eu des prédécesseurs
00:24:11qui ont été...
00:24:12Et je pose une question
00:24:14de Béossien,
00:24:15mais il n'est pas possible
00:24:16que le garde des Sceaux
00:24:16publiquement
00:24:17pour aller dans le sens
00:24:19de l'opinion publique
00:24:20dise « soyez très fermes »
00:24:22et en off disent plutôt
00:24:23« attention,
00:24:24pas trop de peine d'emprisonnement
00:24:26parce qu'on n'a pas les places ».
00:24:27Ce Janus,
00:24:28ces deux visages,
00:24:29ça n'existe pas.
00:24:30Mais vous aurez noté,
00:24:32mon cher Olivier,
00:24:33que Gérald Darmanin
00:24:35n'est pas Christiane Taubira
00:24:36et qu'en réalité,
00:24:40il tient depuis
00:24:41qu'il ait gardé son discours
00:24:43et propose des pratiques
00:24:45qui sont...
00:24:46Non, mais...
00:24:47Mais Sonia,
00:24:48il n'est pas la place
00:24:49des magistrats.
00:24:50Mais ils sont modulables.
00:24:51Non, mais tu peux avoir
00:24:53des circulaires de politique pénale.
00:24:54Oui.
00:24:55Il n'est pas la place
00:24:55des magistrats,
00:24:56mais tu as des circulaires.
00:24:57Les circulaires,
00:24:57ça sert à quoi ?
00:24:58À partir du moment
00:25:00où les magistrats
00:25:01sont pour beaucoup
00:25:02irrigués
00:25:03par un esprit discutable.
00:25:05Il a distribué une circulaire
00:25:06de politique pénale
00:25:07dès son arrivée...
00:25:08D'ailleurs,
00:25:08il y avait eu deux circulaires
00:25:10d'Éric Dupond-Moretti,
00:25:12l'une concernant Sainte-Soligne
00:25:13et l'autre concernant
00:25:14les émeutes de juin 2023.
00:25:17Le syndicat de la magistrature
00:25:18a décidé de refuser
00:25:19d'appliquer cette circulaire.
00:25:21Donc, il y a bien aussi
00:25:22une hybridation
00:25:23entre une extrême gauche judiciaire
00:25:24et des activistes politiques
00:25:27et ou bien des émeutes.
00:25:27Vous avez tous raison.
00:25:28C'est qu'en fait,
00:25:28le pouvoir a été transféré.
00:25:30Ce n'est pas les juges
00:25:30ou les magistrats
00:25:31qui ont pris le pouvoir.
00:25:32C'est qu'il leur a été transféré.
00:25:33Et à leur place,
00:25:35peut-être qu'on aurait fait
00:25:36la même chose,
00:25:36chacun avec ses sensibilités.
00:25:38Enfin, on peut arriver
00:25:39à des solutions assez rapidement.
00:25:41C'est-à-dire que
00:25:42dans ce que dit Brigitte Brugère,
00:25:44même Brugère,
00:25:45justement, Béatrice,
00:25:46il y a quelque chose
00:25:47qui relève du bon sens
00:25:48pour reprendre la formule.
00:25:49C'est que dans le cursus...
00:25:51Olivier,
00:25:52dans le continuum de...
00:25:53Vous n'avez pas envie
00:25:53de leur demander
00:25:54que ne l'avez-vous fait ?
00:25:55Non, mais attendez.
00:25:55Dans le continuum
00:25:56de la délinquance,
00:25:58du premier signal faible
00:25:59jusqu'à un crescendo
00:26:01dans la violence
00:26:02et la criminalité parfois,
00:26:04il suffit que
00:26:05dès la première sortie de route,
00:26:07la société réagisse
00:26:08en disant
00:26:09non
00:26:09et tu es sanctionnée.
00:26:11Aujourd'hui,
00:26:12la césure du procès
00:26:13a fait que c'est illisible
00:26:14et que la première sanction
00:26:16ne tombe pas
00:26:16et qu'elle n'est pas effectuée.
00:26:18Olivier, pardonnez.
00:26:19C'est tout.
00:26:19C'est assez simple, ça.
00:26:20Vous me rendez compte
00:26:20tellement être de bon sens
00:26:21qu'on dirait
00:26:22qu'on est des simplés
00:26:23à en parler.
00:26:24Pourquoi vous me regardez ?
00:26:25Mais non.
00:26:26Mais si, vous m'avez regardé,
00:26:27quand même.
00:26:27Un élément politique de débat.
00:26:28Vous m'avez regardé.
00:26:29Bon, une pause, une pause.
00:26:31Vous avez raison de regarder ça.
00:26:34C'est minable, monsieur.
00:26:35Ce n'est pas moi qui le dis.
00:26:36Monsieur Bruno Retailleau
00:26:37à l'encontre
00:26:38de l'accusation
00:26:39d'Olivier Faure
00:26:40qui parle de racisme d'atmosphère.
00:26:41Vous savez comment on définit
00:26:42le racisme d'atmosphère ?
00:26:44Non, mais c'est vrai.
00:26:45C'est les milliers et une façons
00:26:46d'être raciste
00:26:46sans être pénalisé.
00:26:47Enfin, tomber sous le coup
00:26:48de la loi.
00:26:49C'est comme le djihadisme
00:26:50d'atmosphère.
00:26:52Vous n'avez pas l'air bon.
00:26:53Non, mais...
00:26:55Je suis d'Olivier Faure,
00:26:56on peut s'y parler
00:26:56de racisme à géométrie variable.
00:26:58Ou d'antisémitisme d'atmosphère.
00:27:00On va en parler.
00:27:00Une courte pause,
00:27:01on se retrouve.
00:27:05La suite de notre émission
00:27:06dans quelques instants.
00:27:07Je vous propose d'écouter
00:27:08un commerçant,
00:27:11vous allez voir,
00:27:11dépité.
00:27:12Dépité, mais quand même,
00:27:13on voit aussi
00:27:14cette France qui travaille,
00:27:15je le disais,
00:27:16qui se lève tôt,
00:27:16la France des honnêtes gens.
00:27:18Vous écouterez son argumentaire
00:27:19et puis on écoutera
00:27:20quelques instants après
00:27:21le frère d'un interpellé,
00:27:23personne interpellé
00:27:24avec des mortiers d'artifice.
00:27:25Là encore,
00:27:26on sera attentif
00:27:26aux mots qui sont utilisés.
00:27:27Vous verrez à chaque fois
00:27:29la différence
00:27:30entre la responsabilité
00:27:31et la déresponsabilisation.
00:27:33Mais tout d'abord,
00:27:33les titres avec vous,
00:27:34chère Somaillère.
00:27:35Et elle a une de l'actualité.
00:27:37Sonia, une enquête
00:27:37ouverte pour violence
00:27:38en raison de la religion
00:27:40après la plainte déposée.
00:27:41par un rabbin
00:27:42agressé vendredi dernier
00:27:43à Deauville.
00:27:45Trois individus alcoolisés
00:27:46l'ont d'abord interpellé
00:27:47avant de lui porter
00:27:48un coup violent
00:27:49au niveau du ventre.
00:27:49Puis ils ont pris la fuite.
00:27:52C'est désormais officiel.
00:27:54L'acier et l'aluminium
00:27:55importés aux Etats-Unis
00:27:56passent de 25 à 50% de taxes
00:27:58à partir d'aujourd'hui.
00:28:00Une nouvelle surtaxe
00:28:01qui, selon Donald Trump,
00:28:02doit permettre de protéger
00:28:03les deux industries.
00:28:05Et puis,
00:28:05mort de la chanteuse
00:28:06Nicole Croisi
00:28:07à l'âge de 88 ans
00:28:08déçu d'une longue maladie.
00:28:10Elle était connue
00:28:10du grand public
00:28:11pour avoir interprété
00:28:13Parlez-moi de lui,
00:28:14Une femme avec toi
00:28:15ou encore La Garonne.
00:28:16Elle a aussi été
00:28:17la voix inoubliable
00:28:18des chansons du film
00:28:19Un homme et une femme
00:28:20du réalisateur
00:28:21Claude Lelouch.
00:28:22Merci Sommaya.
00:28:24Nous parlerons également
00:28:24de Nicole Croisi tout à l'heure,
00:28:26de Philippe Labreau.
00:28:27Et la même semaine,
00:28:28quasiment,
00:28:28c'est la disparition
00:28:29de Pierre Nora.
00:28:30Alors, c'est toute une époque.
00:28:32Vous allez voir,
00:28:32il y a des proximités,
00:28:33il y a des points communs
00:28:34entre ces trois personnalités.
00:28:36Pour l'heure,
00:28:37je voudrais rappeler,
00:28:37mais vous l'avez déjà fait,
00:28:39Thomas,
00:28:39c'est vrai,
00:28:40c'est le RN
00:28:41qui avait proposé
00:28:42l'instauration
00:28:44des peines planchées.
00:28:46Ça a été l'heure
00:28:46de sa niche parlementaire.
00:28:47Le Bloc central
00:28:48ne l'a pas voté.
00:28:50C'est pour ça
00:28:50que beaucoup de ceux
00:28:51qui nous regardent
00:28:52se disent maintenant
00:28:52que ça vient dans le débat,
00:28:54sur la table du débat public,
00:28:56comment expliquer
00:28:56un tel revirement ?
00:28:57On posera la question
00:28:58à nos invités politiques
00:29:00dès demain d'ailleurs
00:29:00à la grande interview.
00:29:02Mais tout d'abord,
00:29:02écoutons ce commerçant
00:29:04vandalisé,
00:29:05donc député.
00:29:05Écoutez les mots
00:29:06avec lesquels
00:29:07il parle de sa colère froide.
00:29:11Je suis choqué,
00:29:12je n'arrive pas à les voir.
00:29:14Ça me fait très mal.
00:29:15Ça fait un an
00:29:16que j'ai fait ce magasin-là.
00:29:18Je n'ai pas pris
00:29:18mes salaires.
00:29:20J'ai rempli le magasin
00:29:21pour pouvoir
00:29:22augmenter mon stock.
00:29:25Et je vois partir
00:29:27en moins d'une heure
00:29:28tout épié.
00:29:30Ils font comme s'ils sont venus
00:29:32pour faire du achat,
00:29:34shopping,
00:29:35ils rentrent.
00:29:36Ce que vous expliquez,
00:29:37c'est qu'ils font
00:29:37des allers-retours.
00:29:38Ils vont remplir
00:29:39leur stock.
00:29:40Je pense qu'ils sont cagoulés,
00:29:42mais il y en a d'autres
00:29:42qui ne sont pas cagoulés
00:29:43avec les vêtements.
00:29:45On arrive à les reconnaître.
00:29:46Parce que c'est les mêmes.
00:29:4715 minutes de la boutique,
00:29:48mais j'ai tremblé.
00:29:51J'ai appelé le 17,
00:29:53j'ai rappelé deux ou trois fois
00:29:54et je voyais des bourbons.
00:29:56Et vous,
00:29:56vous avez eu peur ?
00:29:57Oui,
00:29:57j'ai eu peur.
00:29:58J'ai appelé des amis,
00:29:59mais ils n'étaient pas là aussi.
00:30:00J'avais un ami
00:30:01qui travaille
00:30:02sur les champs.
00:30:03Il avait fermé
00:30:04parce que sous l'ordre
00:30:05de la préfecture
00:30:06qu'il fallait fermer.
00:30:07Il dit,
00:30:07moi,
00:30:08si tu peux envoyer
00:30:08quelqu'un sur place,
00:30:09je les laisse juger.
00:30:12Je veux que la justice
00:30:13fait son travail.
00:30:15Je ne suis pas là.
00:30:17Ce n'est pas mon rôle.
00:30:19Ce n'est pas à moi de juger.
00:30:21Je suis victime.
00:30:22Je veux que...
00:30:23Voilà.
00:30:25Impeccable.
00:30:25On a envie de dire
00:30:26merci, monsieur,
00:30:27parce que tout est dit.
00:30:28La justice fait son travail.
00:30:30On va voir.
00:30:31Mais pourquoi je voulais
00:30:33qu'on écoute cela ?
00:30:34Parce qu'on sous-estime
00:30:35très souvent
00:30:35le dommage psychologique.
00:30:37La peur,
00:30:38la crainte,
00:30:39le préjudice moral,
00:30:41peut-être aussi davantage.
00:30:43On oublie que nos commerçants
00:30:45subissent ça également.
00:30:46Évidemment,
00:30:47nos commerçants subissent ça.
00:30:48Ce sont des gens
00:30:49qui ne comptent pas leurs heures.
00:30:50Ce sont des gens
00:30:50qui parfois n'arrivent même pas
00:30:51à se payer.
00:30:52Parce que prendre un commerce
00:30:53pour que ce soit rentable,
00:30:54parfois,
00:30:55c'est sur le long terme.
00:30:56Ce sont des gens
00:30:57qui véritablement
00:30:58payent beaucoup,
00:30:59beaucoup d'impôts
00:31:00et qui sont dignes,
00:31:01qui sont mués
00:31:02par la valeur travail.
00:31:03Et en face,
00:31:04vous avez des gens
00:31:05qui viennent en effet
00:31:05saccager leur commerce,
00:31:07qui viennent les cambrioler,
00:31:09qui viennent les insulter.
00:31:10Et la réponse de la justice
00:31:11n'est évidemment pas
00:31:12à la hauteur du préjudice subi.
00:31:15Et moi, j'estime
00:31:16que la justice
00:31:16prend trop...
00:31:17Non, peut-être pas trop en compte,
00:31:19mais prend en compte
00:31:20évidemment
00:31:20l'aspect psychologique
00:31:22chez les coupables.
00:31:24Parce qu'en effet,
00:31:25il faut aussi regarder...
00:31:26Le parcours,
00:31:27l'insertion,
00:31:28etc.
00:31:28Et je suis d'accord avec ça.
00:31:29Mais de l'autre,
00:31:30il faut aussi regarder
00:31:31en effet les victimes
00:31:31et on ne s'attache pas assez à ça.
00:31:33Il y a un autre aspect
00:31:33dans cette vidéo.
00:31:34Moi, je ne peux pas sonder
00:31:36les cartes d'identité
00:31:38de chaque personne
00:31:39qui parle.
00:31:39C'est à la mode en ce moment.
00:31:40Je ne sais pas
00:31:41quelle est l'origine,
00:31:42les Français,
00:31:43de ce commerçant.
00:31:44Mais je note quand même
00:31:45qu'il n'y a pas forcément
00:31:47deux Frances,
00:31:47parce qu'on dit
00:31:48d'un côté racaille,
00:31:49etc.
00:31:49Il y a aussi des Français
00:31:50d'origine étrangère,
00:31:51beaucoup,
00:31:52et on les a entendu
00:31:53s'exprimer,
00:31:54qui sont les premières
00:31:55victimes de ça.
00:31:56Je sais que c'est un peu
00:31:56minoritaire,
00:31:57mais c'est important
00:31:58de le préciser quand même.
00:31:59C'est vrai.
00:32:00C'est juste.
00:32:00Et d'ailleurs,
00:32:02là, on parle de ce phénomène-là
00:32:03parce qu'il y a eu
00:32:04des bandes de pillards
00:32:05qui ont tout saccagé
00:32:07sur leur passage
00:32:07le soir du 31 mai.
00:32:09Mais il y a ceux
00:32:09qui vivent au quotidien,
00:32:11justement,
00:32:12cet affaissement,
00:32:15cette peur,
00:32:16cette logique de séquestration
00:32:18parce qu'ils doivent baisser
00:32:20au jour le jour
00:32:21leurs yeux
00:32:22devant les milices
00:32:23du chit et de la vertu.
00:32:25Récemment,
00:32:25il y a eu un reportage
00:32:26sur un commerçant
00:32:27qui tient un tabac
00:32:28à Saint-Ouen.
00:32:28Il est de l'origine marocaine.
00:32:30Il s'est fait,
00:32:31pardon de l'expression,
00:32:33tabasser le visage
00:32:34mais à de multiples reprises.
00:32:36Il a décidé
00:32:37de garder son commerce.
00:32:38Eh bien,
00:32:38tous les jours,
00:32:39il vit dans la peur.
00:32:40Sa femme a été tabassée.
00:32:41Plusieurs fois,
00:32:42les délinquants sont arrivés
00:32:43pour essayer
00:32:44de le cambrioler.
00:32:45Il a appelé maintes et maintes fois
00:32:46la police.
00:32:47Maintes et maintes fois,
00:32:48la police n'est pas venue
00:32:49parce que la police a peur
00:32:50de se faire précisément
00:32:52caillasser sur le lieu
00:32:53du vandalisme.
00:32:55Donc, il y a aussi,
00:32:55malheureusement,
00:32:56un contexte
00:32:58où vous parlez très bien
00:32:59d'une dissociété
00:33:00entre les gens honnêtes
00:33:01peu importe leurs origines
00:33:02et les pillards,
00:33:03les casseurs
00:33:04et les émeutiers
00:33:05ou les barbares
00:33:06ou les sauvageons
00:33:07comme le politique
00:33:09a eu l'habitude
00:33:09de les zapper
00:33:10depuis 25 ans
00:33:10qui commettent leurs actes
00:33:12en toute impunité.
00:33:13Mais alors,
00:33:14quelle est la prochaine étape ?
00:33:15Vraiment,
00:33:16parce qu'à chaque fois,
00:33:17on a l'impression
00:33:18de non pas qu'on s'habitue
00:33:19parce que nous sommes là
00:33:19pour le dénoncer.
00:33:20La prochaine étape...
00:33:21C'est qu'il tire à balle réelle ?
00:33:23C'est qu'il y a une connexion
00:33:24entre ces barbares
00:33:25et des enclaves poreuses
00:33:28au narcotrafic ?
00:33:29La prochaine étape,
00:33:30c'est...
00:33:30Vous comprenez ?
00:33:31Oui, très bien.
00:33:32La prochaine étape,
00:33:32c'est enlever les digicodes
00:33:34et remettre des concierges.
00:33:35La prochaine étape,
00:33:36c'est réinvestir
00:33:37les bas d'immeubles
00:33:37en mettant des associations,
00:33:39en mettant la petite épicerie
00:33:40de quartier,
00:33:41en les soutenant,
00:33:42en mettant des commissariats
00:33:43de quartier,
00:33:44en mettant des fonctions...
00:33:45Non, je vais vous dire
00:33:47de reconquérir par...
00:33:49Non, mais comment on fait ?
00:33:50Mais vous pouvez souffler !
00:33:52Mais moi, je connais pas...
00:33:53Attendez,
00:33:53laissez-moi terminer là-dessus.
00:33:55Quand le commissariat
00:33:56de quartier ferme
00:33:58et que ça n'est plus
00:33:59qu'une police
00:34:00qui passe et qui part,
00:34:01plutôt qu'une police
00:34:02qui reste,
00:34:03quand en bas de l'immeuble
00:34:04tu n'as plus l'association,
00:34:05j'ai connu ça à peu par cœur,
00:34:06quand tu n'as plus
00:34:07le petit épicier,
00:34:08quand tu n'as plus etc.,
00:34:09le bas d'immeuble
00:34:10est occupé après
00:34:11par le deal.
00:34:12Il y a eu un processus
00:34:13qui a amené à ça.
00:34:14Et donc,
00:34:15il faut faire le processus inverse.
00:34:17Il faut reconquérir.
00:34:18C'est parti du remède.
00:34:20Olivier,
00:34:20je vais vous répondre.
00:34:21Vous savez,
00:34:22dans certains villages...
00:34:23Mais déjà,
00:34:23faisons-le,
00:34:24comme ça on vira...
00:34:24Dans certains villages,
00:34:25en plein milieu de la campagne,
00:34:26il n'y a plus d'association,
00:34:27il n'y a plus d'école,
00:34:29il n'y a plus de commerce,
00:34:30il n'y a plus rien.
00:34:31Et bizarrement,
00:34:31il n'y a plus d'agence bancaire.
00:34:32Les gens, en effet,
00:34:33ne font pas n'importe quoi
00:34:34et ne sombre pas
00:34:35dans la délinquance.
00:34:36Et Sonia,
00:34:36vous avez dit
00:34:36qu'elle pose de très juste.
00:34:38Moi, je suis tous les jours
00:34:39en banlieue
00:34:39et je peux vous dire
00:34:40que la majorité
00:34:41des gens en banlieue,
00:34:42ce sont des gens formidables.
00:34:43Moi, j'ai des élèves formidables
00:34:44qui ne demandent
00:34:45qu'à une chose,
00:34:46c'est de réussir
00:34:46et qui sont profondément choqués
00:34:48par les images qu'ils voient.
00:34:49Mais eux,
00:34:50s'en sortent très bien
00:34:51sans l'association d'à côté
00:34:52ou sans je ne sais pas trop quoi.
00:34:54En fait,
00:34:54il faut arrêter
00:34:54d'être dans une logique
00:34:55d'assistanat.
00:34:56Ce sont des gamins...
00:34:57Ce n'est pas de l'assistanat
00:34:58que je te donne.
00:34:59Non, non, non.
00:34:59Ce sont des gamins
00:35:00qui n'ont pas besoin
00:35:01d'être assistés,
00:35:02qui ont juste besoin
00:35:03de croire véritablement
00:35:04en un pays
00:35:05et de croire
00:35:06à la promesse républicaine
00:35:07et que cette promesse républicaine
00:35:08soit véritablement...
00:35:09Et tu penses que le récit...
00:35:11Parce qu'on a une école
00:35:12qui ne permet plus
00:35:13la fonction sociale.
00:35:14C'est là le problème.
00:35:15Tu penses que le récit républicain
00:35:16et la guerre d'imaginaire
00:35:18et le fait de reconstruire du lien,
00:35:19ça ne peut pas se faire
00:35:20avec des éducateurs sportifs,
00:35:22avec des fonctionnaires de police.
00:35:25On a essayé tout ça.
00:35:26Mais on a essayé...
00:35:27Non, on a arrêté de le faire.
00:35:29Mais quand on le faisait,
00:35:30c'était tout à l'époque
00:35:30dans le pays de...
00:35:31Quand on le faisait,
00:35:32ça a apporté quelques résultats quand même.
00:35:34Quand on le faisait...
00:35:35Ah oui, moi je suis un exemple de ça.
00:35:37Moi j'ai habité Cartier Populaire
00:35:38et j'avais tout au long de ma journée
00:35:40des éducateurs autour de moi
00:35:41et ma mère en main levée seule.
00:35:43Non mais d'accord Olivier...
00:35:44Et si je faisais une connerie la journée,
00:35:45je peux dire que le compte rendu
00:35:46était fait le soir.
00:35:46Oui mais Olivier,
00:35:47vous oubliez un élément essentiel.
00:35:50Lequel ?
00:35:50C'est votre propre caractère.
00:35:53Parce que c'est pas les assistants,
00:35:56les éducateurs qui ont fait
00:35:57que vous êtes aujourd'hui...
00:35:59C'est votre éducation.
00:36:00C'est que vous aviez une structure
00:36:02qui n'était pas gangrenée
00:36:04par un environnement.
00:36:06Il faut arrêter de sous-estimer
00:36:09l'apport capital.
00:36:10Moi je vous ai donné une partie
00:36:11de la réponse.
00:36:13Si elle vous semble insatisfaisante
00:36:14ou incomplète
00:36:15ou à côté de la plaque,
00:36:16qu'est-ce qu'on fait ?
00:36:17Je peux me permettre...
00:36:18Car ça reste une partie
00:36:19de la jeunesse française.
00:36:20C'est très simple.
00:36:21Quelqu'un sur un plateau
00:36:22a dit qu'ils n'ont qu'à partir.
00:36:23Mais ils partent où ?
00:36:24Ils sont chez eux.
00:36:25Ah d'accord, très bien.
00:36:26Je serais là.
00:36:27Ah non, pas ici.
00:36:28Évidemment.
00:36:28Mais ces jeunes sont chez eux.
00:36:30Donc ça c'est pas...
00:36:30Non mais attendez.
00:36:32Pardonnez-moi, ces jeunes.
00:36:33Alors là on parle vraiment
00:36:34de délinquants.
00:36:34Mais chez eux,
00:36:35vous avez très bien raison.
00:36:36En fait c'est une conquête
00:36:37du territoire.
00:36:37Mais ils vous disent
00:36:38on est chez eux
00:36:39et vous restez chez vous.
00:36:40C'est ça qui n'est pas normal.
00:36:41Et ces mêmes jeunes,
00:36:42certains d'entre eux
00:36:43dont les grands-parents
00:36:45ou parents viennent de l'étranger,
00:36:46jamais ils ne se permettraient ça
00:36:48de l'autre côté de la Méditerranée.
00:36:49Jamais.
00:36:50Alors expliquez-moi.
00:36:51Où est le problème culturel ?
00:36:52Où est-il
00:36:53s'ils ne se permettent pas
00:36:54la même chose
00:36:54de l'autre côté
00:36:55de la Méditerranée ?
00:36:57Mais comment vous l'expliquez ?
00:36:59Alors je veux bien
00:37:00que ce soit un autoritarisme
00:37:01de l'autre côté.
00:37:02Évidemment c'est pas des modèles.
00:37:03Moi je peux l'expliquer.
00:37:04Mais de l'autre côté
00:37:05je vous assure de la Méditerranée,
00:37:06un policier vous arrête.
00:37:07Vous avez intérêt
00:37:08à vous arrêter.
00:37:10Comme l'a très bien dit
00:37:11le rappeur Carotique.
00:37:12Ah montrez vos papiers.
00:37:12Moi si vous voulez Sonia,
00:37:14je peux m'appuyer sur...
00:37:15Oui je connais
00:37:17le rapport Carotique c'est 147.
00:37:19Il aurait pu choisir
00:37:20un autre nom.
00:37:21Il est troublant son...
00:37:22Il est formidable.
00:37:24C'est un artiste formidable.
00:37:25Il est très courageux.
00:37:26Il est la cible
00:37:27tellement de menaces.
00:37:28Je crois qu'il est défendu
00:37:29par maître...
00:37:30Goldnadel.
00:37:31J'ai cru le coup.
00:37:32Alors sur cette question
00:37:33je peux m'appuyer
00:37:33sur mon expérience
00:37:34parce que moi j'ai des élèves
00:37:35qui viennent de partout.
00:37:37Qui viennent d'Afrique subsaharienne.
00:37:38Qui viennent du Maghreb.
00:37:39Qui viennent des Pays de l'Est etc.
00:37:40Ils arrivent à l'école.
00:37:43Ils sont très disciplinés.
00:37:45Très respectueux du professeur.
00:37:46Et puis au bout de 2-3 mois
00:37:48ils voient bien que finalement
00:37:49il y a une forme de laxisme.
00:37:50Que si on manque de respect
00:37:51au professeur
00:37:52c'est quelque chose
00:37:52qui n'est pas très grave.
00:37:53Si on tape un camarade
00:37:54c'est quelque chose
00:37:55qui n'est pas très grave.
00:37:56Et progressivement
00:37:57ils apprennent le laxisme
00:37:58à la française.
00:37:59Ils en oublient
00:37:59leur éducation première.
00:38:01Ils brûlent eux-mêmes
00:38:02les services publics
00:38:03qui sont mis à leur disposition.
00:38:04Les centres culturels
00:38:05les centres éducatifs.
00:38:07Mais il y a un problème
00:38:08aussi quand même de laxisme.
00:38:09C'était des outils
00:38:10d'intégration et d'assimilation.
00:38:12Voilà pourquoi
00:38:12ils s'en prennent aussi.
00:38:14Les commerces qui quittent
00:38:17les quartiers souvent
00:38:17c'est parce qu'ils sont
00:38:18des lieux de rassemblement.
00:38:20Et les commerces
00:38:21qui quittent les quartiers
00:38:22c'est bien souvent
00:38:22parce que le trafic
00:38:23s'est implanté
00:38:24et a gangréné
00:38:24totalement les quartiers.
00:38:25C'est aussi pour ça
00:38:26qu'ils s'en vont.
00:38:26Ce n'est pas simplement...
00:38:27Mais cette connexion
00:38:29elle est possible
00:38:30ou c'est du fantasme
00:38:32ou c'est assombrir le tableau
00:38:33que de craindre
00:38:34qu'un jour
00:38:35dans ces enclaves
00:38:36qui sont de plus en plus
00:38:37réparties sur le territoire
00:38:38il y a une porosité
00:38:40entre cette délinquance
00:38:41les narco-trafiquants
00:38:42et en partie
00:38:43c'est déjà le cas
00:38:43avec les islamistes ?
00:38:45C'est un pire
00:38:45qui est plausible
00:38:46mais vous demandiez
00:38:48tout à l'heure Sonia
00:38:49quel pourrait être le remède.
00:38:50Alors ce ne serait pas
00:38:52le remède répressif
00:38:53absolu
00:38:54mais vous évoquiez
00:38:55ce commerçant
00:38:56qu'on a entendu
00:38:57je crois qu'à un moment donné
00:38:59l'insécurité
00:39:02le débridement absolu
00:39:04les violences deviendront telles
00:39:07qu'en réalité
00:39:07la France toute entière
00:39:09s'opposera à cela
00:39:11et les commerçants
00:39:13comme cet homme
00:39:14parfaitement honorable
00:39:15et les autres
00:39:16peut-être que ça constituerait
00:39:18enfin le début
00:39:19d'une prise de conscience
00:39:21où on pourrait espérer
00:39:22un sursaut
00:39:23mais répressif.
00:39:25Je voudrais évoquer
00:39:26ce qu'a dit Bruno Rotaillot
00:39:28ce matin
00:39:28vous savez qu'il est attaqué
00:39:29par Olivier Faure
00:39:30il a rétorqué
00:39:31en rejetant fermement
00:39:32tout procès
00:39:33en racisme d'atmosphère
00:39:34c'est lamentable
00:39:35minable a-t-il dit
00:39:36Éric Ciotti affirme
00:39:38quant à lui
00:39:38que la France n'est pas raciste
00:39:39après le meurtre
00:39:40quant à lui raciste
00:39:41et sans doute
00:39:42anti-musulman
00:39:43a dit Bruno Rotaillot
00:39:43d'un ressortissant
00:39:45tunisien dans le Var
00:39:46écoutons Éric Ciotti
00:39:48La France n'est pas raciste
00:39:51je condamne
00:39:52avec la plus grande
00:39:53des énergies
00:39:54ce crime
00:39:55qui est bien sûr
00:39:56un crime raciste
00:39:57manifestement
00:39:59le parquet national
00:40:00antiterroriste
00:40:01ça n'est saisi
00:40:02c'est un crime
00:40:03abominable
00:40:04insupportable
00:40:06mais faire de ce crime
00:40:07un amalgame
00:40:09général
00:40:10pour dire
00:40:11la France est raciste
00:40:13et derrière cela
00:40:14en faire une exploitation
00:40:15politique
00:40:16c'est indigne
00:40:17et attaquer le ministre
00:40:18de l'Intérieur
00:40:19sur son mot
00:40:20est naturellement
00:40:21extrêmement choquant
00:40:23et c'est terrible
00:40:24parce que quand le ministre
00:40:25de l'Intérieur
00:40:25dénonce à raison
00:40:26l'entrisme
00:40:28des frères musulmans
00:40:29Olivier Faure
00:40:30rétorque
00:40:31racisme d'atmosphère
00:40:33CQFD
00:40:34je vous laisse tirer
00:40:34les conséquences
00:40:35de ce débat politique
00:40:37qui fait que
00:40:37à l'inverse
00:40:38inversement total
00:40:39quand même
00:40:40des choses
00:40:41c'est par la gauche
00:40:42qu'on en vient à dire
00:40:42que les musulmans
00:40:43sont donc en partie
00:40:45des islamistes
00:40:47voilà c'est ça
00:40:48je ne sais pas
00:40:48mais par un raisonnement
00:40:50assez simple
00:40:51tout cela
00:40:52c'est au détriment
00:40:53des victimes
00:40:53parce qu'il y a une victime
00:40:54dans l'affaire
00:40:54quelqu'un qui est mort
00:40:55un crime raciste
00:40:57et son sort
00:40:59est instrumentalisé
00:40:59utilisé
00:41:00pour des fins politiques
00:41:02attention
00:41:03est-ce qu'on peut
00:41:04quand même dire
00:41:05que Michem Iraoui
00:41:06perd la vie
00:41:07sur un acte
00:41:09donc
00:41:09d'une personne
00:41:11influencée politiquement
00:41:13avec une
00:41:14une idéologie politique
00:41:15d'extrême droite
00:41:16ben il l'a dit
00:41:17revendique
00:41:18voilà
00:41:19et donc
00:41:19ça existe
00:41:21c'est-à-dire
00:41:22oui
00:41:22ça n'est pas
00:41:23une instrumentalisation
00:41:24politique
00:41:25que de dire ça
00:41:26ah non
00:41:26si
00:41:26ah non pas Retailleau
00:41:27Retailleau n'a pas
00:41:28instrumentalisé
00:41:29non
00:41:29mais
00:41:30non Retailleau
00:41:31je ne dis pas que Retailleau
00:41:32est instrumentalisé
00:41:33mais
00:41:33il est ciblé par la gauche
00:41:35mais quand des personnes
00:41:36me disent parfois
00:41:37qu'il n'existe pas
00:41:38ce type de racisme
00:41:39dans le pays
00:41:39si ce type de racisme
00:41:41existe
00:41:41il existe
00:41:42mais il n'est pas systématique
00:41:43c'est pas un racisme d'état
00:41:44il n'est pas institutionnalisé
00:41:45la France n'est pas raciste
00:41:46la France n'est pas raciste
00:41:48mais il y a du racisme
00:41:50dans notre pays
00:41:50il y a du racisme
00:41:52contre les personnes
00:41:53d'origine maghrébine
00:41:54ou de couleur
00:41:54il y a de l'antisémitisme
00:41:56il y a du racisme anti-blanc
00:41:57oui absolument
00:41:58voilà
00:41:58il est
00:41:59il est d'autant plus
00:42:00si vous prenez une journée
00:42:01en France ordinaire
00:42:03une personne de couleur blanche
00:42:05ne sera moins discriminée
00:42:07dans sa recherche d'emploi
00:42:08dans sa recherche de logement
00:42:10ça dépend où
00:42:10voilà
00:42:10non
00:42:11mais
00:42:11démontrez-moi le contraire
00:42:13vous savez ce que je trouve triste
00:42:14démontrez-moi le contraire
00:42:15il y a une enquête
00:42:16oui
00:42:16donc là
00:42:17les choses
00:42:18quand même
00:42:18il y a une enquête
00:42:19mais
00:42:19probablement même
00:42:21il y a un doute sur
00:42:22l'aspéritisme
00:42:23mais je trouve triste
00:42:23dans un pays
00:42:24qu'on en soit à hiérarchiser
00:42:25des racismes
00:42:27non pas là-dessus
00:42:27on hiérarchise des racismes
00:42:30mais d'autant plus
00:42:31il nous pousse à hiérarchiser
00:42:32on ne devrait pas hiérarchiser
00:42:34des racismes
00:42:34le reproche d'Olivier Faure
00:42:36est d'autant plus incongru
00:42:38qu'en réalité
00:42:39Bruno Retailleau
00:42:41refuse le deux poids deux mesures
00:42:43qui est une plaie française
00:42:44mais Retailleau était impeccable
00:42:46dans sa réaction
00:42:46oui
00:42:47non non
00:42:47mais c'est pour répondre
00:42:48à des objections
00:42:49qui n'ont pas été faites ici
00:42:51et on distille
00:42:52enfin nous
00:42:52pas nous
00:42:53la gauche
00:42:54une partie de la gauche
00:42:54distille le doute
00:42:55chez les français
00:42:56de confession musulmane
00:42:57en disant
00:42:57regardez le ministre de l'Intérieur
00:42:59il ne vous défend pas
00:43:00au même niveau
00:43:00qu'il défend d'autres
00:43:01qu'est-ce que ça veut dire
00:43:02si on tire le fil
00:43:03c'est que
00:43:03Bruno Retailleau
00:43:04serait islamophobe
00:43:05raciste
00:43:06ce que vous voulez
00:43:06et donc vous instillez un doute
00:43:08et vous instrumentalisez
00:43:09et là vous desservez
00:43:10les gens que vous pensez défendre
00:43:12je viens de comprendre
00:43:12je suis d'accord
00:43:13c'est exactement
00:43:14c'est exactement
00:43:15ce qui s'est passé
00:43:16avec le meurtre
00:43:16d'Abu Bakar Sissé
00:43:17absolument pareil
00:43:18où nous avons vu
00:43:19monsieur Jean-Luc Mélenchon
00:43:20pleurer dans les bras
00:43:22d'une femme
00:43:22qui parlait justement
00:43:24d'islamophobie
00:43:25de peur
00:43:26en tant que musulman
00:43:27de vivre dans la société française
00:43:29là on peut élargir le débat
00:43:30sur les musulmans en France
00:43:32qui ont tous les droits
00:43:33au même titre que les autres
00:43:34mais ça c'est un autre débat
00:43:35le même
00:43:36le même
00:43:37riait avant
00:43:38et riait après
00:43:39le même Jean-Luc Mélenchon
00:43:40mais il y a des craintes
00:43:41au sein des communautés
00:43:42il y a des respectes
00:43:43mais évidemment
00:43:44ce que je veux dire
00:43:46c'est que le même
00:43:46Jean-Luc Mélenchon
00:43:47avait fait parler de lui
00:43:48en disant
00:43:49l'important c'est que
00:43:50l'on parle de nous
00:43:51donc il y a aussi
00:43:52pardon
00:43:52au sein du NFP
00:43:53dont fait partie
00:43:55monsieur Olivier Faure
00:43:56un racisme
00:43:57à géométrie variable
00:43:58et des indignités
00:43:59à géométrie variable
00:44:00et des instrumentalisations
00:44:02et les fameuses récupérations
00:44:04qui arrangent
00:44:04un certain agenda politique
00:44:06je peux vous montrer
00:44:07ce qui s'est passé
00:44:07à Bordeaux
00:44:08s'il vous plaît
00:44:08je trouve que c'est révélateur
00:44:10alors là je ne sais pas
00:44:11où vous classez
00:44:11ce qui s'est passé
00:44:13vous me direz
00:44:14on n'est pas dans
00:44:14les incivilités
00:44:15c'est plus grave
00:44:16en mai dernier
00:44:17un chauffeur de bus
00:44:18s'est fait agresser
00:44:18violemment par un jeune individu
00:44:20une affaire
00:44:20qui a démarré
00:44:21alors on peut se dire
00:44:22mais le motif
00:44:22c'est pas possible
00:44:23ça n'a pas pu démarrer
00:44:24mais si tout simplement
00:44:25parce que le chauffeur
00:44:26lui a demandé
00:44:27de dire bonjour
00:44:28sinon il ne pouvait pas
00:44:29monter dans son bus
00:44:30je trouve que c'est très révélateur
00:44:32aussi de ce qui se passe
00:44:33dans notre pays
00:44:34et aujourd'hui c'est le chauffeur
00:44:35qui est d'abord
00:44:35il est arrêté
00:44:36puisqu'il y a une altercation
00:44:37enfin il a été
00:44:38surtout lui agressé
00:44:39pardonnez-moi
00:44:40c'est pas une altercation
00:44:41et il vient de recevoir
00:44:42un courrier
00:44:42car il risque une sanction
00:44:44les explications
00:44:45de Jérôme Rampe
00:44:46Jean-Christophe Colombeau
00:44:48nous montre le courrier
00:44:49qu'il a reçu
00:44:49de son employeur
00:44:50conducteur de bus à Bordeaux
00:44:52il a été agressé
00:44:53en mai dernier
00:44:53après avoir demandé
00:44:54à un jeune de dire bonjour
00:44:55en montant dans le bus
00:44:56les insultes sont tombées
00:44:58il a alors quitté
00:44:59son poste de conduite
00:45:00pour lui demander de sortir
00:45:01et les coups violents
00:45:02sont arrivés eux aussi
00:45:03c'est un courrier
00:45:04que j'ai reçu le 28 mai
00:45:05pour une convocation
00:45:07préalable à l'entretien
00:45:08monsieur nous vous informons
00:45:11que nous sommes amenés
00:45:11à envisager à votre égard
00:45:13une sanction disciplinaire
00:45:14pour aller jusqu'au licenciement
00:45:15j'ai eu le soutien
00:45:16de la direction
00:45:17qui m'a téléphoné le jour même
00:45:18et puis quelques jours après
00:45:20je reçois ça
00:45:20c'est choquant
00:45:21c'est troublant
00:45:22et ça me rend malade
00:45:24pour son employeur
00:45:25ce chauffeur n'a pas respecté
00:45:26les consignes de l'entreprise
00:45:27il est normal
00:45:28qu'il rende des comptes
00:45:29ce conducteur n'a pas respecté
00:45:30les règles
00:45:31en matière de gestion
00:45:33d'un incident
00:45:33puisqu'il a quitté
00:45:34son poste de conduite
00:45:35il a posé la main
00:45:36sur un voyageur
00:45:37il l'a obligé physiquement
00:45:39à descendre du bus
00:45:40nous allons lui demander
00:45:41de nous fournir
00:45:41des explications
00:45:42Jean-Christophe se demande
00:45:43si sa réaction
00:45:44en voulant faire descendre
00:45:45cette personne
00:45:45était la bonne solution
00:45:46mais l'agressivité ambiante
00:45:48et les insultes
00:45:49deviennent insupportables
00:45:50peut-être que c'était pas
00:45:51la meilleure chose
00:45:52à faire que j'ai faite
00:45:53mais on n'a pas
00:45:54longtemps à réfléchir
00:45:56vous encaissez
00:45:57vous encaissez tous les jours
00:45:58la réflexion
00:45:58et vous dites rien
00:45:59vous faites le lâcher
00:46:00il en a encore
00:46:07pour des semaines
00:46:08à se remettre
00:46:08psychologiquement
00:46:09et physiquement
00:46:10car il a été opéré
00:46:11de deux ligaments
00:46:12déchirés
00:46:13mais il compte bien
00:46:14se rendre à sa convocation
00:46:15le 17 juin prochain
00:46:16il aurait demandé
00:46:18de la chiffre
00:46:18vous en situation
00:46:20vous en situation
00:46:21moi je trouve
00:46:22que c'est tout à fait
00:46:23vraiment on a envie
00:46:24de la remercier
00:46:24à la fois ce commerçant
00:46:26ce chauffeur de bus
00:46:27vraiment c'est parfois
00:46:28galvaudé de dire
00:46:29les héros du quotidien
00:46:29mais c'est le cas
00:46:30est-ce que vous tenez
00:46:31vous dites non
00:46:32monsieur vous ne montez pas
00:46:33tant que vous ne saluez pas
00:46:34et bien vous ne saluez pas
00:46:36et c'est le minimum
00:46:38d'une civilité
00:46:38d'une civilisation
00:46:39oui mais alors
00:46:39Dieu sait que j'aime
00:46:40l'autorité
00:46:41dans la vie quotidienne
00:46:43et je déteste
00:46:44les lâchetés ordinaires
00:46:46mais je ne sais pas
00:46:47si dans le monde
00:46:48qui appelle
00:46:49tellement d'autres
00:46:50rectifications
00:46:52j'aurais été
00:46:53jusque là
00:46:54je veux dire
00:46:55d'abord
00:46:56les chauffeurs de bus
00:46:57ils doivent apprendre
00:46:58tous à répondre
00:46:59au salut
00:47:00qu'on leur adresse
00:47:01ça c'est un autre problème
00:47:02deuxième élément
00:47:03ce jeune
00:47:05ne dit pas bonjour
00:47:06il a tort
00:47:07il a raison
00:47:08de lui demander
00:47:09mais je n'aurais pas
00:47:10quitté le bus
00:47:11franchement
00:47:12je ne l'aurais pas quitté
00:47:13on ne sait pas
00:47:14comment on peut réagir
00:47:15parce qu'après
00:47:16concernant ces chauffeurs
00:47:17de bus
00:47:17j'en connais
00:47:183-4
00:47:19très directement
00:47:20sur Pau
00:47:21c'est une activité
00:47:22journalière
00:47:23ô combien
00:47:25pénible
00:47:26pour eux
00:47:26aujourd'hui
00:47:27c'est à dire
00:47:28qu'à la fin
00:47:29de la journée
00:47:30tu es totalement
00:47:31cuit
00:47:32nerveusement
00:47:33les caissiers
00:47:33ou caissières
00:47:34de supermarché
00:47:35même chose
00:47:35bien sûr
00:47:36accueil en urgence
00:47:38à l'hôpital
00:47:38les clients
00:47:41posent comme ça
00:47:42alors ils ne disent
00:47:43même pas bonjour
00:47:43mais ce n'est pas possible
00:47:45alors je comprends
00:47:46parfois
00:47:46dans certains lieux
00:47:48on ne dit pas bonjour
00:47:49même ceux
00:47:49dont on attend
00:47:50une politesse extremaire
00:47:51je vais commencer l'émission
00:47:52je ne vais plus vous dire bonjour
00:47:53je vais passer directement
00:47:55je vais vous dire au revoir
00:47:57à tout de suite
00:47:57une pause
00:47:58et on se retrouve
00:47:58dans quelques instants
00:47:59mais non
00:48:00évidemment non
00:48:01merci d'être avec nous
00:48:06au Midi News
00:48:07la suite
00:48:07beaucoup de sujets
00:48:07dans cette seconde partie
00:48:08nous reviendrons
00:48:09sur les émeutes
00:48:10les violences
00:48:11et vous allez écouter
00:48:11je trouve que c'est très intéressant
00:48:12d'écouter les discours
00:48:14notamment du frère
00:48:15de l'une des personnes
00:48:16interpellées
00:48:18mais non condamnées
00:48:19en tout cas
00:48:19à du sursis
00:48:20et pas à de la prison ferme
00:48:22vous allez voir
00:48:22quels arguments
00:48:23ont été utilisés
00:48:25et puis nous parlerons
00:48:25de Marine Le Pen
00:48:26avec une décision
00:48:28de justice
00:48:28à l'instant
00:48:29puis hommage
00:48:30à Philippe Labreau
00:48:31nous serons notamment
00:48:31avec Jean-Marie Roir
00:48:33mais tout d'abord
00:48:33il est 13h pile
00:48:34place au journal
00:48:35bonjour à vous
00:48:36Sommayel Abidi
00:48:37bonjour Sonia
00:48:38bonjour à tous
00:48:39direction le tribunal
00:48:40correctionnel de Paris
00:48:41pour commencer ce journal
00:48:42où 13 personnes
00:48:43hostiles à la participation
00:48:45d'Aïana Kamura
00:48:46aux Jeux Olympiques
00:48:47comparaissent
00:48:47pour un juraciste
00:48:49ayant visé
00:48:50l'artiste
00:48:51Célia Barotte
00:48:52nous suit donc
00:48:54alors visiblement
00:48:55on a un problème
00:48:56de connexion
00:48:57avec Célia Barotte
00:48:58on la retrouvera peut-être
00:48:59un petit peu plus tard
00:48:59dans votre émission
00:49:00Sonia
00:49:01on poursuit la page justice
00:49:02avec Marine Le Pen
00:49:03qui annonce faire appel
00:49:04de la confirmation
00:49:05du tribunal de Lille
00:49:06de sa démission d'office
00:49:08de son mandat
00:49:08de conseillère départementale
00:49:10du Pas-de-Calais
00:49:11une décision
00:49:12qui fait suite
00:49:13à sa condamnation
00:49:14pour détournement
00:49:14de fonds publics
00:49:15dans le dossier
00:49:16des assistants
00:49:16d'eurodéputés
00:49:17décision qui lui a valu
00:49:19outre l'inégibilité
00:49:20quatre ans d'emprisonnement
00:49:21dont deux enfermes
00:49:23un thème
00:49:23sur lequel
00:49:24vous allez revenir
00:49:25dans un instant
00:49:26on revient à présent
00:49:28sur les contrôles
00:49:29des VTC
00:49:29menés hier
00:49:30en région parisienne
00:49:31des contrôles
00:49:31renforcés
00:49:32à la demande
00:49:32de l'exécutif
00:49:33face à la concurrence
00:49:35déloyale
00:49:35dénoncée par les taxis
00:49:37reportage signé
00:49:38justement
00:49:39Célia Barotte
00:49:39Florian Doré
00:49:40avec le récit
00:49:41de Valentin Rouillon
00:49:42c'est une opération
00:49:45de grande envergure
00:49:46objectif
00:49:47lutter contre le maraudage
00:49:48devant l'aéroport
00:49:50de Paris
00:49:50Charles de Gaulle
00:49:51ce VTC
00:49:51est pris en flagrant délit
00:49:52les policiers
00:49:53le soupçonnent
00:49:54d'être resté stationné
00:49:55et d'avoir attendu
00:49:56des clients
00:49:57ce monsieur
00:49:58il transporte
00:49:59des passagers
00:49:59sans réservation
00:50:00c'est à dire
00:50:01que c'est un VTC
00:50:02c'est un professionnel
00:50:03pas de macarons
00:50:04pas de carte pro
00:50:06du coup
00:50:06monsieur serait interpellé
00:50:07l'individu
00:50:08a été placé
00:50:09en garde à vue
00:50:09pour d'autres chauffeurs
00:50:11plutôt coopérant
00:50:12devant notre caméra
00:50:13la police en profite
00:50:14pour faire quelques
00:50:15piqûres de rappel
00:50:16j'ai fait une erreur
00:50:17c'est pas lui
00:50:17qui a réservé
00:50:18c'est quelqu'un
00:50:18qui a réservé
00:50:19à sa place
00:50:19comment vous expliquez ça
00:50:20je sais pas
00:50:21j'ai fait peut-être
00:50:22une erreur de frappe
00:50:23mais monsieur
00:50:24ça peut pas être
00:50:24une erreur de frappe
00:50:25
00:50:25attendez monsieur
00:50:27ça c'est flag
00:50:28je me suis trompé
00:50:29une erreur de frappe
00:50:30j'ai mis 2G
00:50:31terminale 2G
00:50:32au lieu du 2E
00:50:33voilà
00:50:34c'est très précis du coup
00:50:36voilà
00:50:36pour cette opération
00:50:37trois forces de police
00:50:38ont été mobilisées
00:50:39sous l'autorité
00:50:40de Laurent Nunez
00:50:41le préfet de police
00:50:42a annoncé
00:50:43l'intensification
00:50:44de ces opérations
00:50:45ces contrôles
00:50:46on va les multiplier
00:50:47on a besoin
00:50:49d'avoir une concurrence
00:50:50dans ce secteur
00:50:51on a besoin
00:50:51d'avoir une concurrence
00:50:52loyale
00:50:53saine
00:50:53qui respecte
00:50:54la réglementation
00:50:55c'est vraiment
00:50:56le but de ces contrôles
00:50:57selon la préfecture
00:50:58de police
00:50:59en 2024
00:50:59par rapport à 2023
00:51:01à Roissy
00:51:02les délits ont augmenté
00:51:03de 65%
00:51:04à la une
00:51:07de l'actualité internationale
00:51:09c'est désormais officiel
00:51:10l'acier et l'aluminium
00:51:11importés aux Etats-Unis
00:51:12passent de 25
00:51:13à 50% de texte
00:51:15à partir d'aujourd'hui
00:51:16une nouvelle sur texte
00:51:17qui selon Donald Trump
00:51:18doit permettre
00:51:19de protéger
00:51:19les deux industries
00:51:20et puis on termine
00:51:22ce journal
00:51:22avec l'autre information
00:51:24de cette journée
00:51:24Philippe Labreau
00:51:25est mort des suites
00:51:26d'un cancer
00:51:27à l'âge de 88 ans
00:51:28à Paris
00:51:28journaliste, écrivain,
00:51:30réalisateur, parolier
00:51:31passé par RTL
00:51:33et Paris Match entre autres
00:51:34l'homme de télévision
00:51:35s'était également
00:51:36illustré en cofondant
00:51:37la chaîne Direct 8
00:51:38en 2005
00:51:39puis était devenue
00:51:40l'une des figures clés
00:51:41de C8
00:51:42vous allez évidemment
00:51:43lui rendre hommage
00:51:44dans cette émission Sonia
00:51:45Merci Somaïa
00:51:47on passera quelques extraits
00:51:48notamment de Philippe Labreau
00:51:49avec d'autres journalistes
00:51:51écrivains
00:51:51et puis Jean-Marie Roy
00:51:53nous en parlera
00:51:53avec évidemment
00:51:54ses mots
00:51:55puisqu'il avait
00:51:56la même passion
00:51:57il a la même passion
00:51:58qu'avait Philippe Labreau
00:51:59pour les mots
00:52:00la culture
00:52:01la classe
00:52:02l'élégance
00:52:03de l'esprit
00:52:03il a eu
00:52:04mille vies
00:52:05et mille cordes
00:52:05à son arc
00:52:06si sensible
00:52:07on en parlera
00:52:07mais tout d'abord
00:52:08je salue la présence
00:52:09de Maître Maxime Thibault
00:52:11merci d'être avec nous
00:52:11bonjour à vous
00:52:12avec Philippe Bilger
00:52:13avec Kevin Bossuet
00:52:14Sabrina Menjeber
00:52:15avec Olivier D'Artigol
00:52:16toujours avec nous
00:52:17encore quelques semaines
00:52:19mais oui
00:52:20mais oui
00:52:20je dis à nos téléspectateurs
00:52:22oui
00:52:23hier vous l'avez annoncé
00:52:24sur la radio
00:52:25sur Europe 1
00:52:26oui
00:52:26vous êtes triste
00:52:28oui
00:52:28ça fait quelque chose
00:52:30oui bien sûr
00:52:31ne le dites pas
00:52:32avec le sourire
00:52:32quand on quitte quelqu'un
00:52:33on ne le dit pas
00:52:34avec le sourire
00:52:35c'est bien sûr
00:52:35des moments de plateau
00:52:36mais c'est aussi
00:52:36beaucoup de rencontres humaines
00:52:37bien sûr
00:52:38on vous retrouvera
00:52:39sur d'autres antennes
00:52:40d'autres zones
00:52:41dont on ne va pas faire
00:52:41la promotion
00:52:42mais quand même
00:52:42ce sera toujours un plaisir
00:52:44je voudrais avant
00:52:45d'évoquer ce que
00:52:46nous avions prévu
00:52:47dans l'actualité
00:52:47parler du recours
00:52:49de Marine Le Pen
00:52:50contre la perte
00:52:51de son mandat
00:52:51de conseillère
00:52:52qui a donc été rejetée
00:52:53Thomas Bonnet
00:52:54quand même
00:52:54parlant de la situation
00:52:55au RN
00:52:56de l'inconfort
00:52:58quand même
00:52:58de cette position
00:52:59parce que je rappelle
00:53:00que jusqu'au mois
00:53:01encore pendant quelques mois
00:53:02nous avons une situation
00:53:03où vous avez
00:53:04une candidate naturelle
00:53:06qui ne sait pas
00:53:06si elle va être empêchée
00:53:08ou pas
00:53:08et un candidat
00:53:09dauphin
00:53:10déjà mis sur orbite
00:53:12qui ne sait pas
00:53:12s'il va rester sur orbite
00:53:14c'est vrai qu'on avait
00:53:14l'échéance de l'appel
00:53:15qui a été fixé
00:53:16à l'été 2026
00:53:17qui permet au moins
00:53:18d'avoir un cap
00:53:20un objectif
00:53:21mais pendant
00:53:21toute cette période là
00:53:22c'est évidemment
00:53:23une situation politique
00:53:24très compliquée
00:53:24pour le rassemblement national
00:53:26jusqu'à présent
00:53:27il faut quand même
00:53:28avouer que ça n'a pas
00:53:29d'impact sur les intentions
00:53:30de vote dans les sondages
00:53:31les enquêtes d'opinion
00:53:32restent très favorables
00:53:33avec des scores
00:53:34alors des projections
00:53:35plutôt au-delà de 30%
00:53:37ce qui serait absolument
00:53:37historique
00:53:38mais il y a un moment
00:53:39où la question
00:53:41va se poser
00:53:41on a vu quand même
00:53:42les passes d'armes
00:53:43à distance entre
00:53:44Marine Le Pen
00:53:45et Jordan Bardella
00:53:45sur la question
00:53:46de la Nouvelle Calédonie
00:53:47on voit évidemment
00:53:48que Jordan Bardella
00:53:48est obligé lui aussi
00:53:50de préparer les esprits
00:53:51à une éventuelle
00:53:52candidature
00:53:52et tout ça
00:53:53est très inconfortable
00:53:54et évidemment
00:53:55la question que tout le monde
00:53:56se pose
00:53:56c'est est-ce que
00:53:57Marine Le Pen
00:53:57in fine sera la candidate
00:53:59et personne n'est capable
00:54:00de répondre
00:54:00parce qu'il faudra
00:54:01attendre un an
00:54:02donc vous imaginez
00:54:02que pendant un an
00:54:03on va être plongé
00:54:04dans cette incertitude
00:54:05Maître Maxime Thibault
00:54:06il y a plusieurs lectures
00:54:07de cela
00:54:08et ça peut-être
00:54:09ça préfigure
00:54:10de ce qui va se passer
00:54:11pour le procès en appel
00:54:12certains disent
00:54:13je dis bien
00:54:13certains coups d'état
00:54:14de certains juges
00:54:15et d'autres qui disent
00:54:16et bien c'est tout simplement
00:54:17la loi
00:54:18puisqu'on prône la fermeté
00:54:20matin, midi et soir
00:54:21et bien il faut que les politiques
00:54:22se l'appliquent également
00:54:23Pour le coup
00:54:24effectivement
00:54:24elle a perdu son mandat
00:54:25de conseillère départemental
00:54:26alors on a une jurisprudence
00:54:28assez constante
00:54:28quand vous avez
00:54:29une peine complémentaire
00:54:31d'inéligibilité
00:54:31qui est prononcée
00:54:32avec les exécutions provisoires
00:54:33l'administration
00:54:35a pour obligation
00:54:36de tirer les conséquences
00:54:38elle a en compétence liée
00:54:39elle a pour obligation
00:54:40de mettre fin au mandat
00:54:41de conseiller départemental
00:54:43ou de conseiller municipal
00:54:44ou de conseiller régional
00:54:45donc en fait
00:54:46c'est une jurisprudence
00:54:47assez constante
00:54:48il n'y a pas de politique
00:54:48derrière tout ça
00:54:49c'est de l'administration pure
00:54:51et Mme Le Pen
00:54:52elle perd son mandat
00:54:53alors j'ai cru comprendre
00:54:55qu'effectivement
00:54:55elle voulait faire appel
00:54:56de la décision
00:54:57du tribunal administratif
00:54:58parce qu'elle a déposé
00:54:59notamment une question prioritaire
00:55:00de constitutionnalité
00:55:01alors qu'il y a un débat
00:55:03juridique sur cette question
00:55:05me semble justifié
00:55:06pertinent
00:55:07enfin je ne suis pas
00:55:08dans le dossier
00:55:08mais j'imagine
00:55:09qu'elle a des arguments
00:55:10après il faut vraiment
00:55:12décontextualiser complètement
00:55:13et ne pas aller chercher
00:55:14de la politique
00:55:14là où il n'y en a pas
00:55:15c'est compliqué
00:55:16vous avez raison
00:55:17et heureusement
00:55:18que vous le rappelez
00:55:19simplement
00:55:20ce matin
00:55:21je recevais
00:55:21à la grande interview
00:55:22Eric Ciotti
00:55:23qui est le président
00:55:23de l'union des droites
00:55:24pour la république
00:55:25allié comme vous le savez
00:55:26du rassemblement national
00:55:28Thomas Bonnet
00:55:28et qui affirme
00:55:29que pour lui
00:55:30point de salut
00:55:32si ce n'est de passer
00:55:33par l'union des droites
00:55:35mais est-ce que Marine Le Pen
00:55:36j'ai souvent posé la question
00:55:38sur l'alliance des droites
00:55:39elle m'a
00:55:39elle m'a
00:55:39elle m'a pas de droite
00:55:40c'est ce qu'elle dit
00:55:42en tout cas
00:55:42elle veut l'alliance des français
00:55:43sur l'alliance droite
00:55:44elle ne veut même pas
00:55:45l'expression
00:55:45on ne m'avait pas prévenu
00:55:48on vous dit tout
00:55:50avant que vous partez
00:55:51la question de Thomas
00:55:52ce qui est intéressant
00:55:53c'est que
00:55:54la question lui a été posée
00:55:55sur le nombre de fonctionnaires
00:55:56est-ce qu'il faut réduire
00:55:56le nombre de fonctionnaires
00:55:57elle dit non ça c'est quelque chose
00:55:58c'est un truc de droite
00:55:59bon c'est intéressant
00:56:00parce que je pense
00:56:00que vous posez la même question
00:56:01à Eric Ciotti
00:56:01lui il sera plutôt favorable
00:56:02vous posez la même question
00:56:03à Bruno Rotaillot
00:56:04lui il sera favorable
00:56:05est-ce que si vous posez la question
00:56:06à Jordan Bardella
00:56:07la réponse sera la même
00:56:08ça j'en suis pas certain d'ailleurs
00:56:09mais c'est vrai que c'est intéressant
00:56:10de voir qu'Eric Ciotti
00:56:11son positionnement
00:56:12il l'assume
00:56:13on est un an jour pour jour
00:56:14après le fait qu'il ait
00:56:15il l'assume complètement
00:56:16voilà le rassemblement national
00:56:18on ne regrette rien
00:56:19on va voir la couverture
00:56:20non rien de rien
00:56:21ce que je retiens quand même
00:56:23c'est les bien égales
00:56:23d'ailleurs
00:56:24vous connaissez la suite
00:56:25oui tout ça les bien égales
00:56:27ni le tort qu'on m'a fait
00:56:27ce que je retiens quand même
00:56:28c'est que
00:56:29ni le mal
00:56:29quand vous demandez à Laurent Wauquiez
00:56:31par exemple
00:56:31ce qui le sépare
00:56:32du rassemblement national
00:56:33il met tout de suite
00:56:34les questions économiques en avant
00:56:35mais ça veut dire quand même
00:56:36que sur le reste
00:56:37il y a une accointance politique
00:56:39c'est à dire que
00:56:39sur le régalien
00:56:40sur la sécurité
00:56:41sur l'immigration
00:56:42et donc
00:56:42est-ce qu'à un moment
00:56:43il sera possible
00:56:44de surmonter
00:56:45les possibles divergences
00:56:46économiques
00:56:48c'est de la tambouille
00:56:49j'ai envie de vous dire
00:56:50c'est de la
00:56:50c'est une petite tambouille
00:56:52parce qu'en fait
00:56:52l'essentiel du rassemblement national
00:56:54c'est quoi
00:56:55c'est la préférence nationale
00:56:56c'est le patriotisme
00:56:57avant toute chose
00:56:58et c'est pour ça
00:56:58qu'elle dit en permanent
00:56:59je suis ni de gauche
00:57:00ni de droite
00:57:00la patrie d'abord
00:57:01et en fait
00:57:02Mme Le Pen
00:57:02elle se retrouve sur cette idée-là
00:57:04avec M. Sotti
00:57:05avec M. Bardella
00:57:06elle se retrouvait avec
00:57:06M. Philippot
00:57:07dans son temps
00:57:08après pour le reste
00:57:09c'est de la tambouille gouvernementale
00:57:11elle est là
00:57:11sur une dimension
00:57:12de chef d'état
00:57:12où elle se dit
00:57:14le pouvoir
00:57:14il doit revenir en France
00:57:15après pour en faire
00:57:17ce qu'elle en voudra
00:57:18avec un gouvernement
00:57:19qui sera le sien
00:57:20mais ne nous perdons pas
00:57:21dans des dimensions
00:57:22purement gouvernementales
00:57:23comme on le fait depuis 40 ans
00:57:24qui ne servent pas à grand chose
00:57:25sauf à désespérer
00:57:26le français
00:57:27bien monsieur pardon
00:57:28d'avoir posé une question
00:57:29d'autant plus
00:57:30la question de la retraite
00:57:31bah oui je suis désolé
00:57:32les retraites
00:57:33ils n'ont pas la même
00:57:34oui mais quand il n'y a pas
00:57:35quand il n'y a pas de foin
00:57:35dans l'écurie
00:57:36les chevaux se battent
00:57:37donc si vous n'avez pas
00:57:38d'industrie en France
00:57:39vous n'avez pas de retraite
00:57:39vous ne pouvez pas la financer
00:57:40la question c'est ce qui va être
00:57:41les talons pour 2027
00:57:43et puis
00:57:44et sans compter
00:57:46que je ne trouve pas
00:57:46que ce qu'a dit Thomas
00:57:50relève de la tombouille
00:57:52on sait parfaitement
00:57:53que Marine Le Pen
00:57:54ne veut pas
00:57:55l'union des droites
00:57:56et qu'il faudra attendre
00:57:58qu'elle soit remplacée
00:57:59par quelqu'un peut-être
00:58:01pour que cette idée
00:58:02de bon sens
00:58:04et puis
00:58:04c'est grand remplacé
00:58:05il y a quelque chose
00:58:07qui m'étonne
00:58:08mais je ne sais pas
00:58:09je le poserai la question
00:58:10quand elle viendra
00:58:10à la grande interview
00:58:12le fait d'avoir installé
00:58:13si vite
00:58:13si tôt
00:58:14Jordan Bardella
00:58:15est-ce que ça n'accrédite pas
00:58:17la thèse
00:58:18pour les magistrats
00:58:19mais écoutez madame
00:58:19on ne va pas voler une élection
00:58:21parce que vous avez déjà
00:58:22un remplaçant
00:58:23je ne crois pas
00:58:25vous rajouteriez
00:58:28vous rajouteriez
00:58:30une pierre
00:58:31dans le jardin des magistrats
00:58:32la question est très pertinente
00:58:33pardonnez-moi
00:58:34Marine Le Pen
00:58:35doit tenir comme ça
00:58:36pendant quelques mois
00:58:36il y a deux possibilités
00:58:38soit elle dit
00:58:38mon élection
00:58:39l'élection reste d'être volée
00:58:40et dans ce cas-là
00:58:41je suis la candidate
00:58:42il n'y a pas d'autres possibilités
00:58:44mais si vous institutionnalisez
00:58:46votre remplacement
00:58:47c'est qu'elle n'est pas volée
00:58:48l'élection
00:58:48parce qu'il y a quelqu'un
00:58:49qui vous remplace
00:58:49bien sûr
00:58:50les magistrats peuvent
00:58:51ne pas penser
00:58:53peut-être que certains
00:58:54au Rassemblement National
00:58:55pensent comme vous
00:58:56que des magistrats
00:58:58et des arrières pensées politiques
00:58:59ça m'étonnerait
00:59:00je plaisante
00:59:02non
00:59:02mais enfin Philippe
00:59:04enfin vous filez du mauvais coteau
00:59:06mais ce serait faire fi
00:59:07quand même du caractère
00:59:07très particulier
00:59:08de l'élection présidentielle
00:59:09c'est la rencontre
00:59:09entre une personnalité
00:59:10et le peuple français
00:59:12c'est pas interchangeable
00:59:13si Marine Le Pen
00:59:14demain est remplacée
00:59:14par Jordane Bardella
00:59:15c'est pas comme si
00:59:16de rien n'était
00:59:16c'est pas aussi simple
00:59:18que ça évidemment
00:59:18et comme avait dit
00:59:19Sébastien Chenier
00:59:20les journalistes
00:59:20ne sont pas interchangeables
00:59:21non plus
00:59:22ni les personnalités politiques
00:59:23c'est vrai
00:59:23et ni monsieur d'Artigol
00:59:25par qui on va le remplacer ?
00:59:27justement
00:59:28il était tout de même
00:59:29l'homme de gauche
00:59:31de ces news
00:59:32oui
00:59:32vous en faites partie
00:59:34moi je suis prêt
00:59:36à aller vers la gauche
00:59:37moi j'adorerais
00:59:38des patrons
00:59:38il y aurait des gens de gauche
00:59:40à votre évolution
00:59:41je vais suivre ça de près
00:59:43mais la vérité
00:59:44elle est souvent dans les deux
00:59:45pardon
00:59:46ah c'est comme ça
00:59:48attention
00:59:49bon
00:59:50je voudrais vous faire écouter
00:59:51je vous l'ai dit tout à l'heure
00:59:52je pense que les paroles
00:59:53valent mieux que des
00:59:54même si les images
00:59:55sont extrêmement choquantes
00:59:57de ce qui s'est passé
00:59:57samedi soir
00:59:58et même dimanche d'ailleurs
00:59:59mais les paroles rejoignent
01:00:01parfois je trouve
01:00:01que c'est une forme de violence
01:00:02le déni est une forme de violence
01:00:04en tous les cas
01:00:05moi j'ai toujours estimé
01:00:06que la culture de l'excuse
01:00:07c'est une violence
01:00:07absolument
01:00:08je trouve que c'est une violence
01:00:09faite aux citoyens
01:00:10c'est la première des violences
01:00:12qui devient légale aujourd'hui
01:00:13et aux victimes
01:00:14surtout aux victimes
01:00:15vous avez raison
01:00:15mais aux citoyens
01:00:16plus largement
01:00:17la culture de l'excuse
01:00:18je peux vous dire
01:00:18devant la 23ème chambre
01:00:20du tribunal correctionnel de Paris
01:00:23quand vous commencez
01:00:24devant les magistrats
01:00:25à jouer la culture de l'excuse
01:00:26habituellement ça ne fonctionne pas trop
01:00:27paradoxalement ça ne marche pas
01:00:28ces derniers jours
01:00:29ça a bien marché
01:00:30mais non
01:00:31mais on est dans une jurisprudence constante
01:00:32enfin moi je ne suis pas étonné
01:00:34par les décisions
01:00:35elles sont classiques
01:00:36au regard de ce qui est pratiqué
01:00:37habituellement par la juridiction
01:00:38sur ce type de délit
01:00:42la seule chose qui est différente
01:00:43c'est que le politique s'y intéresse
01:00:44si M. Darmanin et M. Rotaillot
01:00:46ne s'étaient pas intéressés
01:00:47à cette question
01:00:48alors on n'en parlerait pas
01:00:48mais qu'est-ce qu'ils ont fait
01:00:50les 5-10 heures d'artement
01:00:51c'est intéressant
01:00:52c'est intéressant
01:00:53non mais
01:00:54les décisions
01:00:55elles sont
01:00:56elles sont
01:00:56elles sont conformes
01:00:58à ce qui est prise
01:00:58c'est-à-dire
01:00:59vous mettez un coup de pied
01:01:00à un policier
01:01:02vous n'allez pas en prison
01:01:02c'est normal
01:01:03c'est conforme
01:01:04ah non
01:01:05c'est bien entendu
01:01:06malheureusement
01:01:07moi je le regrette
01:01:08je ne suis pas en train de
01:01:08je sais
01:01:09c'est important
01:01:10parce que vous voyez
01:01:11moi depuis des années
01:01:12je dis
01:01:13vous touchez un policier
01:01:14il faut aller en détention
01:01:14et quand je suis
01:01:16avocat de policier
01:01:17et qu'à l'audience
01:01:18je commence à dire
01:01:19c'est la première fois
01:01:20c'est un primo délinquant
01:01:21il a attaqué mon client
01:01:22policier
01:01:22il mérite d'aller en détention
01:01:24parfois j'ai le parquet
01:01:25qui me dit
01:01:25maître vous savez très bien
01:01:26que ce n'est pas la politique pénale
01:01:27lorsque c'est une violence
01:01:28pour une première fois
01:01:30même le parquet me le dit
01:01:31et là tout le monde
01:01:32joue les vierges effarouchées
01:01:33en disant
01:01:33oh bah c'est choquant
01:01:34ils ne vont pas en détention
01:01:35bah non mais c'est la politique
01:01:36laxiste de notre pays
01:01:37depuis 30 ans
01:01:38en matière de lutte
01:01:39contre les violences faites aux policiers
01:01:40et c'est parce qu'on n'a pas de moyens
01:01:42on n'a pas de détention
01:01:43et puis qu'on a deux ministres
01:01:44qui se réveillent
01:01:45alors qu'ils savaient très bien
01:01:45comment ça se passait avant
01:01:46ah non
01:01:47là c'est pas vrai
01:01:48pardonnez-moi
01:01:49j'ai commencé
01:01:49merci
01:01:50on pouvait
01:01:50non mais je n'ai rien
01:01:52il fallait venir plus tôt
01:01:54mais oui
01:01:54on pouvait
01:01:55on pouvait espérer
01:01:57qu'on quitte
01:01:57les critères conventionnels
01:01:59non mais Philippe
01:02:00dégagez-vous
01:02:01du rotaïsme
01:02:02du normalisme
01:02:03du bayerroïsme
01:02:04mais non
01:02:04de l'atalisme
01:02:05mais non
01:02:06mais je
01:02:07réfléchissons pour notre intérêt
01:02:08j'aurais souhaité
01:02:08que la 23ème chambre
01:02:10tienne compte
01:02:11du processus
01:02:12collectif de violence
01:02:13vous avez raison
01:02:14les critères traditionnels
01:02:16ou 15
01:02:16vous prenez les jurisprudences
01:02:19de juin 2023
01:02:19avec les manifestations
01:02:20dans les rues de Paris
01:02:21on avait les mêmes décisions
01:02:22vous allez les mettre où ?
01:02:25vous avez une surpopulation carcérale
01:02:26vous êtes magistrat
01:02:28vous êtes magistrat
01:02:30mais à un moment
01:02:30moi je me mets à la place
01:02:31de la présidente
01:02:31de la 23ème
01:02:32elle est là
01:02:33elle se dit
01:02:34mais je les mettre où ?
01:02:35mais qu'est-ce qu'on a fait
01:02:37depuis 10 ans
01:02:38attendez
01:02:38qu'est-ce qu'on a fait
01:02:39depuis 10-15 ans
01:02:40en termes
01:02:42d'accueil carcéral
01:02:43en France
01:02:43on a les prisons
01:02:44les plus indignes
01:02:45de l'OCDE
01:02:46on n'a pas de place
01:02:47en détention
01:02:47on voudrait mettre
01:02:48les gens en prison
01:02:48et alors
01:02:49dans l'arbitrage
01:02:50à faire
01:02:51entre la prison
01:02:52qui n'est pas
01:02:53dans un bon état
01:02:54et la gravité
01:02:55des transgressions
01:02:56un magistrat
01:02:57hésiterait
01:02:58à les incartérer
01:02:59il n'y a pas de place
01:03:00là on va voir
01:03:02ce qui va se passer
01:03:02je ne veux pas faire
01:03:03je sais que
01:03:04je ne fais vraiment
01:03:04pas de comparaison hâtive
01:03:06mais quand il s'agit
01:03:07de punir d'autres personnes
01:03:08on trouve des places
01:03:09ça c'est vrai
01:03:10mais on trouve
01:03:12toujours des places
01:03:13il y a 25%
01:03:14d'étrangers
01:03:15dans nos prisons
01:03:15pour faire de la place
01:03:17mais on n'investit pas
01:03:19sur les politiques
01:03:20qui se sont réveillées
01:03:21pardon
01:03:21attendez en 2021
01:03:23vous avez des magistrats
01:03:24qui ont manifesté
01:03:24c'était la première fois
01:03:25dans l'histoire de France
01:03:26que des magistrats
01:03:27ont manifesté
01:03:27sur la suffisance
01:03:28de moyens
01:03:28qu'est-ce qu'on fait
01:03:29nos ministres
01:03:30monsieur Dupond-Moretti
01:03:32qui était avocat
01:03:33qui sait
01:03:33c'est rien
01:03:35dans un pays en faillite
01:03:38c'est pas mal
01:03:38mais moi j'en veux pas
01:03:40à une personne ad nominem
01:03:41j'en veux à monsieur Macron
01:03:42qui était président de la république
01:03:43depuis 2017
01:03:44et qui n'a strictement pas
01:03:45investi dans la justice française
01:03:46et dans la réponse pénale
01:03:48c'est ça le vrai drame
01:03:49la primo délinquance
01:03:50on a investi à l'école
01:03:51on a investi à l'hôpital
01:03:52on a investi dans la justice
01:03:53on a investi dans la police
01:03:54qu'est-ce qu'on fait ?
01:03:56on enlève la veste
01:03:56le pantalon et tout
01:03:57on donne tout
01:03:58on n'a plus rien
01:03:58quand vous investissez
01:04:00après des années
01:04:00où il y a eu
01:04:01un sous-investissement
01:04:02une sous-dotation
01:04:03une clochardisation
01:04:05ce matin
01:04:05Eric Ciotti l'a reconnu
01:04:06il a dit
01:04:07la droite
01:04:07il a dit
01:04:08moi
01:04:08dit-il
01:04:09il était contre
01:04:10le fait qu'on diminue
01:04:11les effectifs de la police
01:04:13il l'a dit
01:04:14il n'a pas été entendu
01:04:14la RGPP
01:04:15le Nicolas Sarkozy
01:04:17sur deux parmi
01:04:18mais pardon
01:04:19vous auriez mis
01:04:20trois fois plus de policiers
01:04:21ici
01:04:21ça n'aurait rien changé
01:04:22ça n'aurait rien changé
01:04:23mais heureusement
01:04:24que monsieur Rotaillot
01:04:25a très bien géré
01:04:25le maintien de l'ordre
01:04:26parce qu'il faut le dire
01:04:27il y a question
01:04:29les représentants syndicaux
01:04:31des policiers
01:04:31nous disent
01:04:32que sur certains moments
01:04:33il y avait
01:04:34des dispositifs
01:04:36qui permettaient
01:04:37en amont
01:04:38dans les guerres
01:04:38je l'ai dit tout à l'heure
01:04:39etc.
01:04:40d'intervenir un peu plus
01:04:41saisir des mortiers
01:04:42etc.
01:04:42ça n'a pas été fait
01:04:43c'est incroyable
01:04:45c'est formidable
01:04:46parce que l'homme de gauche
01:04:47en fait
01:04:47on aurait bunkerisé Paris
01:04:50vous auriez dit
01:04:50bah voilà
01:04:51personne n'a pu venir
01:04:52ni les délinquants
01:04:53ni les autres
01:04:54moi je veux d'une gauche
01:04:55qui veut la sécurité
01:04:56parce que d'ailleurs
01:04:57c'est les catégories populaires
01:04:58qui souffrent le plus
01:04:58de la sécurité
01:04:59mais alors vous
01:05:00vous dressez des murailles
01:05:01c'est la gauche
01:05:02qui les menceaux
01:05:02moi je préfère
01:05:03qu'on règle le problème
01:05:04sociétal
01:05:05culturel
01:05:06plus largement
01:05:07qu'un problème sécuritaire
01:05:08bien sûr
01:05:09pardon je sais pas
01:05:10ils ont plus de mortiers
01:05:12que les armes des policiers
01:05:13oui
01:05:14c'est quand même
01:05:15une question dans ce pays
01:05:16donc ça ça peut être réglé
01:05:18ah bah vous faites une descente
01:05:19vous prenez tout
01:05:20dans les caves
01:05:21ou ailleurs
01:05:22les stocks
01:05:22dans les gare RER
01:05:23déjà un dispositif
01:05:24très resserré
01:05:25gare RER
01:05:25et contrôle
01:05:26on est occupé
01:05:27à contrôler les VTC
01:05:28on peut pas tout faire
01:05:30monsieur
01:05:30et quand ils sont mineurs
01:05:32vous voyez avec les parents aussi
01:05:33parce que c'est pas normal
01:05:34de laisser des gamins
01:05:35comme ça sur les champs
01:05:36et viser à 23h
01:05:37à une heure à midi
01:05:38avec des tiens de mortier
01:05:39par exemple
01:05:39des choses comme ça
01:05:40vous coupez les aides sociales
01:05:42par exemple
01:05:42parce qu'à partir du moment
01:05:45où on vous donne
01:05:46des droits
01:05:47vous avez aussi
01:05:47des devoirs
01:05:48et le premier devoir
01:05:49des parents
01:05:50c'est d'élever correctement
01:05:51ses enfants
01:05:51on écoute
01:05:51vraiment
01:05:52écoutez
01:05:53écoutez
01:05:54c'est le frère
01:05:55d'une personne interpellée
01:05:57avec des mortiers d'artifice
01:05:58interpellés
01:05:59si mon petit frère
01:06:00a fait quelque chose de mal
01:06:01il n'y a pas de soucis
01:06:02je suis prêt à ce qu'il prenne
01:06:03à prendre ce qu'il doit prendre derrière
01:06:04mais tout ce que je dis derrière
01:06:05c'est généralement
01:06:06de se rendre compte
01:06:06de l'état d'élu
01:06:07de la personne qui est face à lui
01:06:08si la justice est là pour permettre
01:06:09aux individus d'apprendre
01:06:10des sanctions qu'il y a derrière
01:06:11c'est important
01:06:12si c'est pour créer une personne
01:06:13qui aura juste
01:06:14de l'incompréhension
01:06:15envers la justice française
01:06:16il va rincompréhension
01:06:16juste au fait de se faire juger
01:06:19mais vraiment je suis désolé
01:06:19c'est la première fois
01:06:20qu'il fait une bêtise dans sa vie
01:06:21et je vais encore le répéter
01:06:22je suis fan de football
01:06:23si vous êtes fan de football
01:06:24ou autre au général
01:06:25vous savez ce que c'est
01:06:26tout le monde est parti fêter
01:06:27tout le monde était content
01:06:28d'aller fêter
01:06:28j'y suis même pas allé
01:06:29pour vous dire
01:06:29je vais être honnête avec vous
01:06:30je veux juste parler
01:06:32pour représenter tous les frères
01:06:33et ressort de tous ces gens-là
01:06:34qui sont jugés
01:06:35et dire que c'est très facile
01:06:36de mettre une caméra
01:06:37sur un instant T
01:06:38dans la vie de quelqu'un
01:06:38mais la vie de quelqu'un
01:06:39elle dure 20 ans
01:06:40il a 19 ans
01:06:41c'est pas ça
01:06:42c'est tout ce que je veux dire
01:06:43et c'est tout ce que j'ai à dire
01:06:44et je demande juste aux humains
01:06:45de faire preuve d'empathie
01:06:46et de ne pas juger sur un instant T
01:06:47le comportement de jeune
01:06:48pendant un instant
01:06:49j'ai fait des erreurs dans ma vie
01:06:50je sais que même des policiers
01:06:51ici ont fait des erreurs
01:06:52on va pas me faire croire
01:06:53que mon petit frère
01:06:53il est pire que les gens
01:06:54dans cette pièce
01:06:54le ministre de la justice
01:06:55il pense ce qu'il veut
01:06:56la jeunesse française
01:06:57et la majorité des français
01:06:58ne sont pas d'accord
01:06:58avec ce monsieur
01:06:59donc c'est tout ce que j'ai à dire
01:07:00et je sais que la majorité
01:07:01des gens savent très bien
01:07:02qu'il y a de la nuance
01:07:02dans toute chose
01:07:03donc ce que je demande aux autres
01:07:04c'est de faire de la nuance
01:07:05et d'en créer
01:07:05et de comprendre
01:07:06qu'il faut en avoir
01:07:06c'est tout
01:07:07quand il réclame de la nuance
01:07:11il a raison
01:07:11mais en général
01:07:12même discours déculpabilisant
01:07:14que certains politiques
01:07:15depuis des décennies
01:07:16avec des mots
01:07:17d'ailleurs très bien choisis
01:07:18ah oui
01:07:18si on peut être fait pire
01:07:19moi je trouve que c'est
01:07:20la même phrase
01:07:21dans son discours
01:07:21sous-entendu
01:07:22les violences policières
01:07:24dont on nous parle
01:07:24parfois à gauche
01:07:25même très souvent à gauche
01:07:26voilà
01:07:27qui alimentent le discours
01:07:28déculpabilisant
01:07:29vous avez raison
01:07:29de relativisme aussi
01:07:31vous défendez
01:07:33des militaires
01:07:34vous défendez des gendarmes
01:07:35vous défendez des policiers
01:07:36moi je n'arrive pas
01:07:37à comprendre
01:07:37comment certains magistrats
01:07:39et je le dis bien
01:07:40vraiment c'est certains
01:07:40peuvent avoir
01:07:42une culture inversée
01:07:43par rapport à des gens
01:07:44qui incarnent l'autorité
01:07:45comme eux
01:07:46en fait
01:07:46ils n'ont pas une culture inversée
01:07:48ils appliquent
01:07:48les règles de droit
01:07:49d'une société démocratique
01:07:51et les policiers
01:07:52les gendarmes
01:07:53et les militaires français
01:07:53sont effectivement
01:07:54contrôlés
01:07:55à la fois par l'autorité administrative
01:07:56et l'autorité judiciaire
01:07:57de manière très rigoureuse
01:07:59la vraie difficulté
01:08:00ce n'est pas eux
01:08:00moi je suis content
01:08:01de savoir que dans un état de droit
01:08:03la force publique
01:08:04elle est contrôlée
01:08:04le vrai souci
01:08:05c'est de savoir
01:08:06qu'on a une délinquance
01:08:07qui s'installe
01:08:08on a une racaille
01:08:09qui a gangréné notre pays
01:08:10et que la réponse politique
01:08:11c'est de dire
01:08:12je ne vais pas trop ouvrir les yeux
01:08:13parce que j'ai peur
01:08:14de sa flampe dans les banlieues
01:08:15parce que c'est ça
01:08:16la réponse de monsieur Macron
01:08:17depuis 2023
01:08:18où on a eu quand même
01:08:19ce premier soubresaut
01:08:20avec dans les rues de Paris
01:08:22des manifestations sans précédent
01:08:23avec des saccages
01:08:25avec du vandalisme
01:08:26dans tous les sens
01:08:27la réponse politique
01:08:28a été de dire
01:08:28on ne va rien faire
01:08:29on ne va surtout pas bouger
01:08:31la question palestinienne
01:08:32c'est la même chose
01:08:33on ne va surtout pas bouger
01:08:35parce que le problème
01:08:36c'est qu'on ne veut pas
01:08:36que sa flampe dans les banlieues
01:08:37alors qu'il y a une réponse pénale
01:08:38qui serait très simple
01:08:39primo délinquance
01:08:41détention
01:08:42détention pendant trois semaines
01:08:43un mois
01:08:44je peux vous dire
01:08:44que le choc carcéral
01:08:45ça marque au fer rouge
01:08:47ça permet de réveiller les esprits
01:08:48et derrière
01:08:49accompagnement
01:08:50socio-professionnel
01:08:51avec une obligation
01:08:52de réinsertion
01:08:53avec un suivi
01:08:54et de sortir
01:08:55les jeunes délinquants
01:08:56des banlieues
01:08:57dans lesquelles ils vivent
01:08:57moi je suis convaincu
01:08:58qu'on peut trouver des solutions
01:08:59on a les moyens
01:09:00le problème c'est qu'on ne veut pas
01:09:01se consacrer à ces questions-là
01:09:02pour la simple et bonne raison
01:09:03qu'on a affreusement peur
01:09:05des banlieues
01:09:06c'est un symbole
01:09:07de l'impuissance publique
01:09:08c'est très fort ce que vous dites
01:09:10c'est à dire en réalité
01:09:12c'est pas
01:09:12comment dire
01:09:13c'est pas une impuissance
01:09:14c'est une crainte d'agir
01:09:17non mais on a les outils
01:09:19on ne peut pas dire
01:09:19que dans un grand pays
01:09:20enfin ce qui reste
01:09:21d'un grand pays
01:09:21comme la France
01:09:22on ne peut pas agir quand même
01:09:24je suis très étonnée
01:09:25de voir la différence
01:09:25avec l'Italie
01:09:26sur plein de sujets
01:09:27où il a suivi
01:09:28d'une impulsion politique
01:09:29pour que même
01:09:30dans l'état d'esprit
01:09:31des citoyens
01:09:32les choses changent
01:09:32on peut quand même dire
01:09:33que c'est aussi
01:09:33des décisions politiques
01:09:35qui ont amené à ça
01:09:35les politiques de l'ANRU
01:09:37qui ont voulu faire
01:09:38des grandes opérations
01:09:39urbanistiques
01:09:40sans savoir
01:09:41ce qui se passait
01:09:42dans les murs
01:09:43ou en bas des immeubles
01:09:45le fait qu'on puisse décider
01:09:46à un moment donné
01:09:47on a parlé
01:09:47d'un RGPP
01:09:48d'une réduction
01:09:49aussi drastique
01:09:51avec un impact
01:09:53aussi terrible
01:09:53pour des territoires
01:09:54le fait là
01:09:55je donne un exemple
01:09:56le fait que
01:09:57peut-être que c'est rien
01:09:58mais que
01:09:58les agences bancaires
01:09:59vont fermer
01:10:00un peu partout
01:10:01mais je suis sûr
01:10:02qu'il y a des effets dominos
01:10:04que les gens
01:10:04ça les rend fous
01:10:05etc
01:10:05c'est à dire que
01:10:06tout ça ne va pas bien
01:10:07le fait d'avoir reçu
01:10:08l'équivalent d'une ville
01:10:10comme Toulouse
01:10:10chaque année
01:10:11sans aucun projet
01:10:12d'assimilation
01:10:13en se gargarisant
01:10:13du mot intégration
01:10:14oui moi je pense
01:10:15qu'il faut une réflexion
01:10:16sur la politique
01:10:16qui a installé la violence
01:10:18dans ce cas là
01:10:19et puis Sonia
01:10:20regardez les mille résistances
01:10:23que l'état de droit
01:10:24dans sa sophistication
01:10:26oppose aux quelques politiques
01:10:28qui voudraient agir
01:10:29moi je suis persuadé
01:10:31qu'on peut faire des choses
01:10:32on a les moyens
01:10:33on a parfois
01:10:35la volonté politique
01:10:35avec les lois actuelles
01:10:36mais c'est absolument
01:10:37on va faire l'amicale
01:10:38des mercredistes
01:10:40pour faire
01:10:42je ne sais pas
01:10:43non
01:10:43mais vous avez écouté
01:10:44les témoignages
01:10:45mais on fait une émission
01:10:47de droite
01:10:47il y avait un truc
01:10:48il y avait quelque chose
01:10:49qui m'a marqué
01:10:50il y avait une comparaison
01:10:51entre les témoignages
01:10:52des supporters de 98
01:10:53et ceux
01:10:54et les images
01:10:54et le verbe
01:10:56le discours des supporters
01:10:58la manière de parler
01:10:59le français
01:10:59quand vous comparez
01:11:00notre niveau culturel
01:11:02entre 1998
01:11:03et aujourd'hui
01:11:04on a quand même
01:11:04une paupérisation intellectuelle
01:11:06qui est assez incroyable
01:11:07mais je peux vous dire
01:11:07je pense que
01:11:08l'ignorance mène à la violence
01:11:10je suis arrivé en France
01:11:11il y a 20 ans
01:11:12maintenant
01:11:13et avant
01:11:14quels que soient les quartiers
01:11:15vraiment quels que soient
01:11:16les quartiers
01:11:17c'est magnifique
01:11:18c'est beau
01:11:19quelle chance d'être ici
01:11:20et j'ai vu vraiment
01:11:21se dégrader
01:11:22une forme de clochardisation
01:11:23et attention
01:11:24vraiment je le dis
01:11:25c'est pas les plus modestes
01:11:27qui sont touchés
01:11:27c'est pas les plus modestes
01:11:28c'est une clochardisation
01:11:29dans les comportements
01:11:30dans la manière de s'habiller
01:11:31de s'exprimer
01:11:32parfois de ceux qui ont
01:11:33le plus de moyens
01:11:33semble-t-il
01:11:34dans certains quartiers
01:11:35et je trouve que
01:11:36j'ai toujours été étonnée
01:11:39je vous donne un exemple
01:11:39très banal
01:11:40pas un exemple
01:11:42mais je tiens toujours
01:11:43la porte en bas de l'immeuble
01:11:44je dis toujours bonjour
01:11:45à tout le monde
01:11:46j'ai jamais de réponse
01:11:47je dis oui même pas
01:11:48j'en ai beaucoup
01:11:50mais je vous assure
01:11:51il y a des petits détails
01:11:53non mais
01:11:53ça s'explique
01:11:54je vous assure
01:11:56ceux qui viennent
01:11:58de l'extérieur
01:11:59voient ce changement
01:12:00de comportement
01:12:01et de meurtre
01:12:02le délipement
01:12:02des élites prétendues
01:12:03ça s'explique
01:12:04en un mot
01:12:06non mais ça s'explique
01:12:07en un mot
01:12:07la politique de la ville
01:12:09quand Gérald Darmanin
01:12:10dit aujourd'hui
01:12:11en France
01:12:11il n'y a plus de safe space
01:12:13il n'y a plus de safe space
01:12:15il avait dit ça
01:12:16il y a quelques jours
01:12:16le ministre
01:12:17d'endroit safe
01:12:19et bien quand vous regardez
01:12:21l'historicité
01:12:22de la politique
01:12:23de la ville
01:12:23ça a commencé en 83
01:12:25il y avait 22 quartiers
01:12:26en 2025
01:12:27il y en a 1514
01:12:28ce sont les chiffres
01:12:29officiels
01:12:30à l'époque
01:12:32et je voulais justement
01:12:33rebondir sur ce que disait
01:12:34Olivier
01:12:35à l'époque du
01:12:35communisme municipal
01:12:37à l'époque
01:12:38il y avait ce qu'on appelle
01:12:39un vrai compatriotisme
01:12:40les personnes issues
01:12:42de l'immigration
01:12:43qui sont arrivées
01:12:44pour travailler en France
01:12:45ils étaient frères en nation
01:12:46peu importe leurs héritages
01:12:48culturels
01:12:48peu importe leurs identités
01:12:50religieuses
01:12:50ou leurs origines ethniques
01:12:52qu'est-ce qui s'est passé ?
01:12:54c'est que le communisme
01:12:55s'est effessé
01:12:56parce que le monde ouvrier
01:12:57s'est effondré
01:12:58non mais c'est très juste
01:13:00les socialistes
01:13:01sont arrivés
01:13:02monsieur Mitterrand
01:13:02et sa fameuse politique
01:13:04d'austérité
01:13:05enfin l'austérité
01:13:06qui a quand même
01:13:06abreuvé les associations
01:13:07absolument
01:13:08abreuvé les associations
01:13:09qui ont constitué
01:13:10la pègre
01:13:11la pègre
01:13:12du caïda identitaire
01:13:14avec notamment
01:13:15SOS racisme
01:13:16et l'idéologie
01:13:17justement de
01:13:18l'antiracisme
01:13:19et du droit à la différence
01:13:20ce qui a conduit
01:13:22monsieur Mitterrand
01:13:23à se dire
01:13:24oulala
01:13:24dans ces quartiers
01:13:25puisque ça ne va pas
01:13:26comme tout socialiste
01:13:27on va faire du social
01:13:27du ripollinage
01:13:29l'enrue
01:13:29on va rebâtir
01:13:30je termine
01:13:34on va repeindre
01:13:35les bâtiments
01:13:36et on va faire comme
01:13:36s'il n'y avait pas
01:13:37de normativité culturelle
01:13:38comme s'il n'y avait pas
01:13:39de variabilité culturelle
01:13:40comme si les personnes
01:13:42qui habitent ces quartiers
01:13:42n'ont pas
01:13:43leur propre code à eux
01:13:44notamment
01:13:45et le fondement
01:13:46les organisations
01:13:47clanniques
01:13:47qui aujourd'hui
01:13:48se métabolisent
01:13:49et se potentialisent
01:13:50avec le narcotrafic
01:13:51d'un côté
01:13:52et avec l'islamisme
01:13:53de l'autre
01:13:53et quelle réponse
01:13:54on donne à ça
01:13:55absolument rien
01:13:56donc je rejoins ton propos
01:13:57tu as raison
01:13:58il faut changer de doctrine
01:14:00de maintien de l'ordre
01:14:01parce que s'il n'y a pas
01:14:02de maintien de l'ordre
01:14:03dans les quartiers
01:14:04il ne peut pas y avoir
01:14:05de structure
01:14:05de socialisation
01:14:06il ne peut plus
01:14:07y avoir de structure
01:14:08économique
01:14:09légale
01:14:10donc tant qu'on ne prend pas
01:14:11ce problème
01:14:12mais vraiment
01:14:13entre les mains
01:14:15c'est à dire
01:14:15la politique de la ville
01:14:17la politique de la ville
01:14:18qui est un échec absolu
01:14:20ça dure
01:14:20on entend ça depuis Chirac
01:14:21les fractures françaises
01:14:23non mais on entend ça
01:14:24mais vraiment
01:14:24depuis 40 ans
01:14:25qu'est-ce qu'on fait
01:14:26qu'est-ce qu'on fait
01:14:27rien
01:14:27tant que c'était
01:14:29dans certains quartiers
01:14:30et que ça ne dérangeait pas
01:14:31les mêmes élites
01:14:32qui ont mis ça en place
01:14:33les élites ont pactisé
01:14:34avec eux
01:14:37toutes les associations
01:14:38toutes les subventions
01:14:39elles ont pactisé avec eux
01:14:40pour avoir le butin électoral
01:14:42parce qu'elles ont compris
01:14:43qu'il y avait
01:14:44une captation
01:14:44une OPA
01:14:45à faire sur le communautarisme
01:14:47ça fait 40 ans
01:14:47que ça dure
01:14:48vous êtes en forme
01:14:49aujourd'hui
01:14:50c'est plutôt
01:14:51le casse
01:14:51de droit
01:14:52qui sont pillés
01:14:52non mais je pense à ça
01:14:53parce que vous savez
01:14:54j'ai eu une discussion
01:14:54ce week-end
01:14:55avec une femme
01:14:56qui a 75 ans
01:14:58qui habite dans le nord
01:15:00et son mari
01:15:01travaille dans les mines
01:15:02les mines
01:15:03c'est une partie
01:15:04de l'âme de la France
01:15:05le charbon
01:15:05c'est ce qui a permis
01:15:06à la France
01:15:07de se reconstruire
01:15:08en partie
01:15:08après la seconde guerre mondiale
01:15:09et elle me l'expliquait
01:15:10très justement
01:15:11elle est lilloise
01:15:12elle est française
01:15:13comme on dirait
01:15:13de souche
01:15:14et elle disait
01:15:15mon mari
01:15:15avait des copains algériens
01:15:17des copains marocains
01:15:18des copains tunisiens
01:15:19les fameux corons de l'Anse
01:15:21par exemple
01:15:21qui sont un exemple
01:15:22non mais absolument
01:15:23et la patrie non reconnaissante
01:15:25un exemple de compatriotisme
01:15:27compatriotisme
01:15:28sans parler avant même
01:15:29de vivre ensemble
01:15:29de compatriotisme
01:15:31aujourd'hui tout ça
01:15:31est complètement arrasé
01:15:33c'est le mentir ensemble
01:15:34qu'ils ont mis en place
01:15:35on va marquer une pause
01:15:36on va parler des mots
01:15:38on va parler de la classe
01:15:40de l'élégance
01:15:40de Philippe Labreau
01:15:41ça fait plaisir
01:15:42de voir des extraits
01:15:43de nombreux extraits
01:15:43Jean-Marie Roy
01:15:44notamment va nous en parler
01:15:46à tout de suite
01:15:47si d'être avec nous
01:15:51dans quelques instants
01:15:52nous serons avec
01:15:53Jean-Marie Roy
01:15:54pour parler évidemment
01:15:55de Philippe Labreau
01:15:57sa vie
01:15:57son oeuvre
01:15:58son élégance
01:15:58sa classe
01:16:00mais tout d'abord
01:16:01c'est avec vous
01:16:01chère Somaya
01:16:02qu'on parle des titres
01:16:03dans l'actualité
01:16:03et à la une de l'actualité
01:16:05Sonia Marine Le Pen
01:16:06annonce faire appel
01:16:07de la confirmation
01:16:08du tribunal de Lille
01:16:09de sa démission d'office
01:16:11de son mandat
01:16:11de conseillère départementale
01:16:13du Pas-de-Calais
01:16:14décision qui fait suite
01:16:15je vous le rappelle
01:16:16à sa condamnation
01:16:17pour détournement
01:16:18de fonds publics
01:16:18dans le dossier
01:16:19des assistants d'eurodéputés
01:16:20qui lui avaluent
01:16:21en outre l'inégibilité
01:16:244 ans d'emprisonnement
01:16:25dont 2 fermes
01:16:269 départements
01:16:28du centre-est
01:16:28encore placés
01:16:29en vigilance orange
01:16:30pour des risques
01:16:30d'orages
01:16:31ou de pluies
01:16:32inondations
01:16:32on attend des chutes
01:16:34de grêle
01:16:34d'importantes précipitations
01:16:35en peu de temps
01:16:36des vents violents
01:16:37et une forte activité électrique
01:16:39toutefois
01:16:40le risque orageux
01:16:40devrait faiblir
01:16:41en fin d'après-midi
01:16:42selon Météo France
01:16:43et puis on termine
01:16:45avec la mort
01:16:45de la chanteuse
01:16:46Nicole Croisi
01:16:47à l'âge de 88 ans
01:16:48des suites
01:16:49d'une longue maladie
01:16:50elle était connue
01:16:51du grand public
01:16:51pour avoir interprété
01:16:52Parlez-moi de lui
01:16:53Une femme avec toi
01:16:54ou encore la Garonne
01:16:56elle a aussi été
01:16:57la voix inoubliable
01:16:58des chansons
01:16:59du film
01:16:59Un homme et une femme
01:17:00du réalisateur
01:17:01Claude Lelouch
01:17:02Et on écoutera
01:17:04quelques extraits
01:17:05là encore
01:17:05tout à l'heure
01:17:06Merci Somaya
01:17:07nous sommes avec
01:17:08Jean-Marie Roy
01:17:08Jean merci d'avoir
01:17:09patienté
01:17:10cher Jean-Marie
01:17:11j'étais en train
01:17:12de penser que
01:17:12malgré évidemment
01:17:13la tristesse
01:17:14d'une telle annonce
01:17:15du départ
01:17:16de Philippe Labreau
01:17:17quand même
01:17:18évoquer la classe
01:17:19d'une telle personnalité
01:17:20avec vous
01:17:21c'est une gourmandise
01:17:22quand deux passionnés
01:17:24de mots
01:17:25de littérature
01:17:27deux beaux esprits
01:17:28et grands esprits
01:17:29vraiment comme vous
01:17:30et j'ai la chance
01:17:32de vous connaître
01:17:33depuis certaines années
01:17:34on a envie de vous écouter
01:17:35tout simplement
01:17:36sans poser de questions
01:17:37sur ce qu'incarnait
01:17:38Philippe Labreau
01:17:39Bien sûr
01:17:42je suis très triste
01:17:43du départ
01:17:44de Philippe Labreau
01:17:45parce que nous étions liés
01:17:47depuis 50 ans
01:17:48et nous étions liés
01:17:50à travers quelque chose
01:17:51qui était très important
01:17:53une chose très importante
01:17:54pour lui
01:17:54et pour moi
01:17:55c'est bien sûr
01:17:56la littérature
01:17:57mais il avait
01:17:59disons
01:17:59un avantage
01:18:01sur moi
01:18:01c'est que lui
01:18:02c'était vraiment
01:18:02un homme orchestre
01:18:04si la littérature
01:18:05restait
01:18:06disons
01:18:07sa passion dominante
01:18:09et d'ailleurs
01:18:11même en vacances
01:18:12il allait
01:18:13dans des lieux
01:18:14il allait à
01:18:15Sils Maria
01:18:16en Angadine
01:18:18près de Saint-Maurice
01:18:19vous savez
01:18:19qui était fréquenté
01:18:20par Nietzsche
01:18:21et par Rilke
01:18:22et il m'avait d'ailleurs
01:18:23recommandé
01:18:24une petite auberge
01:18:25en me faisant jurer
01:18:26de ne jamais
01:18:26la confier
01:18:28à qui que ce soit
01:18:29et c'est là
01:18:30que tous les étés
01:18:31il allait
01:18:32et vous voyez
01:18:33c'était aussi
01:18:34pendant les vacances
01:18:35une façon
01:18:35de faire des pèlerinages
01:18:38littéraires
01:18:38donc c'était quelqu'un
01:18:39de vraiment
01:18:39profondément littéraire
01:18:41aimé en même temps
01:18:42avec une gamme
01:18:43extraordinaire
01:18:44puisqu'il écrivait
01:18:46des chansons
01:18:46puisqu'il a fait
01:18:47des films
01:18:48voilà
01:18:48et c'était vraiment
01:18:49un homme très complet
01:18:50j'appellerais ça
01:18:51comme selon l'expression
01:18:53de Diderot
01:18:55pour le neveu de Ramelot
01:18:56un homme orchestre
01:18:57c'était un homme orchestre
01:18:59et vraiment
01:19:00j'ai beaucoup regretté
01:19:01qu'il ne pose pas
01:19:03sa candidature
01:19:04à l'Académie française
01:19:05parce que c'est vraiment
01:19:06il incarnait
01:19:07magnifiquement
01:19:08l'esprit français
01:19:10dans toute sa diversité
01:19:12et en dépit
01:19:15de la multiplicité
01:19:16de ses passions
01:19:18et bien
01:19:19ça ne l'empêchait pas
01:19:20c'était pas un homme
01:19:20du tout superficiel
01:19:21et c'était un homme
01:19:23en plus
01:19:24moi qui l'ai vraiment
01:19:25pratiqué
01:19:26un homme généreux
01:19:28très amical
01:19:29très fidèle
01:19:30en amitié
01:19:30Jean-Marie Roy
01:19:32en voyant les images
01:19:34de Philippe Labreau
01:19:35en nous remémorant
01:19:37son œil bleu
01:19:38son regard
01:19:39bleu azur
01:19:40est-ce qu'il ne vous fait
01:19:41pas penser aussi
01:19:42à un autre ami
01:19:43très cher
01:19:43Jean d'Ormeçon
01:19:45parce que là
01:19:45l'éloge
01:19:47que vous venez de faire
01:19:47me rappelle également
01:19:48aussi
01:19:49évidemment
01:19:50cette personnalité
01:19:50magnifique
01:19:51ce caractère magnifique
01:19:53et ces mille vies
01:19:54de Jean d'Ormeçon
01:19:55également
01:19:55bien sûr
01:19:57il y avait des points communs
01:19:59vous savez
01:19:59tous les gens
01:19:59qui aiment la littérature
01:20:00ont des points communs
01:20:01mais disons
01:20:03il y avait un caractère
01:20:04peut-être
01:20:05moins
01:20:06disons
01:20:07moins ouvert
01:20:08que Jean d'Ormeçon
01:20:08Jean d'Ormeçon
01:20:09c'est quelqu'un
01:20:09je crois qu'on ne peut
01:20:10comparer
01:20:11Jean d'Ormeçon
01:20:12à personne
01:20:12parce qu'il était tellement
01:20:13quelqu'un de spécial
01:20:15d'étrange
01:20:16et de merveilleux
01:20:17mais à sa manière
01:20:19c'est vrai
01:20:20très souvent
01:20:20il conviait ses amis
01:20:23quand il était à RTL
01:20:24il y avait des séances
01:20:26de cinéma
01:20:26où j'allais très souvent
01:20:27justement avec Jean d'Ormeçon
01:20:29et puis ensuite
01:20:30au cinéma
01:20:31le Mac Mahon
01:20:32tous les mois
01:20:33il invitait
01:20:34vraiment le tout pari
01:20:35des lettres
01:20:36et de l'édition
01:20:37son éditeur
01:20:38bien sûr
01:20:38Antoine Gallimard
01:20:39et ce que je trouve
01:20:41aussi important
01:20:42c'est son rôle
01:20:43de passeur
01:20:43c'est un homme
01:20:44qui non seulement
01:20:45a existé
01:20:46par ses romans
01:20:47par ses
01:20:48je l'ai dit
01:20:49par un certain nombre
01:20:50d'activités
01:20:51par ses films
01:20:51mais aussi
01:20:52parce qu'il nous a aidé
01:20:55à découvrir
01:20:55la littérature américaine
01:20:57et vous savez
01:20:58il y a eu
01:20:58différentes périodes
01:21:00où on s'est dit
01:21:01d'augment
01:21:01pour la littérature américaine
01:21:02un moment
01:21:03avant la guerre
01:21:04ça a été Sartre
01:21:05ensuite
01:21:06c'était Michel Moore
01:21:07et lui
01:21:08il a été
01:21:08vraiment
01:21:09il a eu cette passion
01:21:10pour l'ensemble
01:21:11de la littérature américaine
01:21:12mais particulièrement
01:21:14pour Hemingway
01:21:16et pour
01:21:17William Styron
01:21:18et je dois dire
01:21:18ces deux auteurs
01:21:19ce sont des auteurs
01:21:21qui pourtant
01:21:22étaient traversés
01:21:23par des crises
01:21:24de désespoir
01:21:26des crises
01:21:26des dépressions nerveuses
01:21:28le black dog
01:21:29comme disait Churchill
01:21:30et ça a été son cas aussi
01:21:32c'est vrai
01:21:32qu'il a partagé
01:21:34avec Hemingway
01:21:35et William Styron
01:21:36des moments
01:21:37très très difficiles
01:21:38et je dois dire
01:21:40il faut rendre hommage
01:21:40aussi à son épouse
01:21:42Françoise
01:21:42qui a été toujours
01:21:44près de lui
01:21:44et qui l'a beaucoup aidé
01:21:45à surmonter
01:21:46les terribles
01:21:47crises de dépression
01:21:48on pense à sa famille
01:21:49évidemment
01:21:50et on présente
01:21:50nos condoléances
01:21:51merci cher Jean-Marie
01:21:52et au plaisir
01:21:53de vous retrouver
01:21:54avec nous
01:21:56en plateau
01:21:56bientôt
01:21:57merci pour ces mots
01:21:58si précieux
01:21:59à l'endroit
01:22:00de Philippe Labreau
01:22:01dans quelques instants
01:22:02nous serons avec
01:22:02Eric Neuf
01:22:04le temps d'accueillir
01:22:04Olivier Benkemon
01:22:05merci de nous avoir rejoint
01:22:06cher Olivier
01:22:07Philippe Labreau
01:22:08a une histoire
01:22:09d'ailleurs une histoire
01:22:10qui s'est poursuivie
01:22:10jusqu'à récemment
01:22:12avec notre groupe
01:22:13plus largement
01:22:14le groupe Canal
01:22:15évidemment
01:22:15nous avions l'habitude
01:22:17de le croiser
01:22:17pour certains d'entre nous
01:22:18dans les couloirs
01:22:19l'humeur de Philippe Labreau
01:22:21pendant toute la période
01:22:23du Covid
01:22:24il a continué
01:22:25à intervenir
01:22:26je ne sais pas
01:22:29si c'était quotidiennement
01:22:30ou de manière hebdomadaire
01:22:31il me semble
01:22:31où on le voyait
01:22:32sur son arbre
01:22:33chez lui
01:22:33dans son jardin
01:22:35en train de parler
01:22:36de la vie
01:22:37et des mille vies
01:22:38qu'il a eues
01:22:39en réalité
01:22:40et puis c'est ses réflexions
01:22:41sur le monde
01:22:42Jean-Marie Rouard
01:22:43parlait à l'instant
01:22:43de sa capacité
01:22:45à écrire à peu près
01:22:45sur tout
01:22:46et y compris
01:22:47sur la dépression
01:22:47tombé cette fois
01:22:49sur le V8
01:22:49c'est un des livres
01:22:50qu'il a écrits
01:22:51en 2003
01:22:52c'était précisément
01:22:53sur la dépression
01:22:54c'est vrai qu'il a amené
01:22:56en France
01:22:56peut-être
01:22:58la version française
01:23:00de la littérature
01:23:01américaine
01:23:02je rappelle qu'il est parti
01:23:04il avait 18 ans
01:23:05il est parti aux Etats-Unis
01:23:06il venait d'avoir son bac
01:23:07il est parti étudier
01:23:08dans une université américaine
01:23:10et puis moi
01:23:11il y a un livre
01:23:11qui m'a fasciné
01:23:13c'est son livre
01:23:13sur Kennedy
01:23:14parce qu'il est le premier
01:23:15journaliste français
01:23:16à être là
01:23:17au moment de l'assassinat
01:23:18de Kennedy
01:23:19il en a fait un livre
01:23:20en 2013
01:23:21il était passionné
01:23:22par la commission Warren
01:23:23il était très vite
01:23:24il s'est aperçu
01:23:25que cette commission
01:23:26ne disait pas la vérité
01:23:27il y avait des doutes
01:23:27à avoir
01:23:28donc il raconte
01:23:29dans ce livre
01:23:29d'abord ce que c'est
01:23:31qu'être un jeune journaliste
01:23:32aux Etats-Unis
01:23:33et de vivre ce moment
01:23:34de choc absolu
01:23:36qu'a vécu
01:23:37l'Amérique
01:23:38il a recueilli
01:23:40énormément de témoignages
01:23:41et il raconte ça
01:23:42et c'est le plus américain
01:23:45des auteurs français
01:23:46vice-versa
01:23:47quand il est revenu
01:23:48il avait un look
01:23:48il avait des bagues
01:23:50et puis
01:23:50les mille vies
01:23:51de Philippe Labot
01:23:52alors Jean-Marie Roy
01:23:54en a cité quelques-unes
01:23:55c'est un passeur
01:23:55effectivement
01:23:56le cinéma etc
01:23:57et même le cinéma américain
01:23:58il l'a présenté
01:23:59chaque semaine
01:24:00sur C8
01:24:02et puis jusqu'à la fin
01:24:03jusqu'au mois de février
01:24:05il avait une émission
01:24:06de culture
01:24:07je rappelle
01:24:07parce que c'était
01:24:09c'était un curieux
01:24:10curieux des autres
01:24:11il ne s'auto-suffisait pas
01:24:13sa vie
01:24:14ne lui s'auto-suffisait pas
01:24:16nous sommes avec
01:24:16Éric Noeuf
01:24:18je le remercie
01:24:18je disais
01:24:19c'est une trice nouvelle
01:24:20et en même temps
01:24:21ça présente
01:24:22si je puis dire
01:24:22le mot est mal choisi
01:24:24l'avantage
01:24:24en tous les cas
01:24:25l'occasion
01:24:26de pouvoir évoquer
01:24:27avec des gens
01:24:29comme Éric Noeuf
01:24:30ou Jean-Marie Arouard
01:24:30qu'on admire tous
01:24:31évidemment
01:24:32vous êtes un romancier
01:24:33multi-récompensé
01:24:35c'est formidable
01:24:35parce qu'on peut
01:24:37discuter de gens
01:24:38qu'on admire
01:24:39avec des gens
01:24:40qu'on lit
01:24:40et qu'on admire
01:24:40comme vous
01:24:41Éric Noeuf
01:24:42j'évoquais tout à l'heure
01:24:44la disparition
01:24:44en quelques jours
01:24:45de Philippe Labreau
01:24:46de Nicole Croisi
01:24:48de Pierre Nora
01:24:49alors ce sont des personnalités
01:24:50très différentes
01:24:51c'est aussi une époque
01:24:53est-ce qu'on peut parler
01:24:54aussi d'une époque révolue
01:24:55il ne s'agit pas
01:24:56d'être nostalgique
01:24:57mais de se dire
01:24:58que des personnalités
01:24:58comme celle-là
01:24:59qui embrassent
01:25:00différentes vies
01:25:01différents domaines
01:25:03bien quand même
01:25:03ça va devenir
01:25:05l'exception
01:25:05aujourd'hui
01:25:06vous avez raison
01:25:08c'est pas une page
01:25:09qui se tourne
01:25:09c'est un livre
01:25:11qui se referme
01:25:11avec la disparition
01:25:12de Philippe Labreau
01:25:13Jean-Marie en parlait
01:25:15tout à l'heure
01:25:16c'est un peu comme
01:25:17quand Jean d'Ormeçon
01:25:18est parti
01:25:18on va rentrer
01:25:20dans une autre époque
01:25:20il n'y aura plus
01:25:21de gens comme ça
01:25:22aussi cultivés
01:25:24aussi honnêtes hommes
01:25:25aussi ouverts
01:25:26et curieux de tout
01:25:27vous qui êtes
01:25:29je le disais
01:25:29vous êtes évidemment
01:25:30un grand
01:25:31vous êtes à la fois romancier
01:25:32et un grand lecteur
01:25:33vous êtes adorateur
01:25:34je crois des films
01:25:35de Claude Sauté
01:25:36si c'était un film
01:25:37s'il fallait résumer
01:25:38la vie
01:25:38de Philippe Labreau
01:25:39à travers un film
01:25:41en particulier
01:25:42quel pourrait être
01:25:43ce film ?
01:25:44je dirais
01:25:45L'homme tranquille
01:25:46de John Ford
01:25:47parce qu'il avait
01:25:47ce côté impeccable
01:25:49droit
01:25:50toujours très élégant
01:25:52habillé à la perfection
01:25:54et puis surtout
01:25:55une élégance
01:25:56de l'esprit
01:25:57et de l'âme
01:25:58je ne sais pas
01:25:59comment il faisait
01:25:59parce qu'il lisait tout
01:26:00les journaux
01:26:01les romans qui sortaient
01:26:02il avait vu tous les films
01:26:04il allait au concert
01:26:05le sport
01:26:06le passionné
01:26:06quand il y avait
01:26:07les matchs
01:26:08du tournoi
01:26:09à destination
01:26:09il n'arrêtait pas
01:26:10d'envoyer
01:26:10des textos
01:26:11toujours très pessimiste
01:26:12pensant que la France
01:26:13allait perdre
01:26:14et puis se ressaisissant
01:26:15à la fin
01:26:16en voyant que la victoire
01:26:17arrivait
01:26:17et il va vraiment
01:26:18nous manquer
01:26:19il avait un côté
01:26:21assez malicieux
01:26:21parce que ses SMS
01:26:22il s'amusait
01:26:24à aller signer
01:26:25du nom d'acteur
01:26:25ou de réalisateur
01:26:26américain
01:26:27des années 50
01:26:28comme Sterling Hayden
01:26:30ou Elia Kazan
01:26:33et pour lui répondre
01:26:33il fallait faire
01:26:34la même chose
01:26:34et se creuser un peu
01:26:35la tête
01:26:35pour trouver des noms
01:26:36qui soient à la hauteur
01:26:37mais c'est quelqu'un
01:26:38qui était très attentif
01:26:40et c'est son côté
01:26:41journaliste
01:26:42qui le faisait
01:26:43être passionné
01:26:44de tout
01:26:44et ce qui était
01:26:45frappant chez lui
01:26:46c'est que malgré son âge
01:26:48il n'en avait pas marre
01:26:49tout l'intéressait
01:26:51il était curieux
01:26:52il se levait le matin
01:26:53il dévorait toute la presse
01:26:55il prenait des nouvelles
01:26:56des gens
01:26:56il voulait savoir
01:26:57ce qui s'était passé
01:26:58et c'est vraiment
01:26:59un personnage de roman
01:27:01pour moi
01:27:02parce que c'est quelqu'un
01:27:03qui aimait le cinéma
01:27:05qui était un ami
01:27:06de Jean-Pierre Melville
01:27:07et Jean-Pierre Melville
01:27:09est mort à table
01:27:10au restaurant
01:27:10avec Philippe Lavreau
01:27:12ce qui est quand même
01:27:12un épisode
01:27:13on le mettrait
01:27:14dans un roman
01:27:15personne n'y croirait
01:27:16Effectivement
01:27:17je parlais d'époque
01:27:18tout à l'heure
01:27:19Eric Neuf
01:27:19c'est vrai
01:27:19et en parlant
01:27:20de Philippe Lavreau
01:27:22on a l'impression
01:27:23aussi de voir
01:27:24d'autres personnages
01:27:25ou personnalités
01:27:26qui sont récemment partis
01:27:29par quelqu'un
01:27:29comme Philippe Tesson
01:27:30on pourrait presque
01:27:31dire la même chose
01:27:32on a l'impression
01:27:33de vous
01:27:33qui sont partis
01:27:34à la même curiosité
01:27:35au même appétit
01:27:37le même appétit
01:27:38puis la même liberté d'esprit
01:27:39c'était quelqu'un
01:27:41de très très ouvert
01:27:42qui considérait
01:27:43la vie politique
01:27:44avec un oeil bien à lui
01:27:45qui était pour la liberté
01:27:47et la différence
01:27:49avec Tesson
01:27:50c'est que
01:27:51Labreau lui
01:27:51a une oeuvre
01:27:52c'était vraiment
01:27:54quelqu'un de tout terrain
01:27:55entre les romans
01:27:56son oeuvre journalistique
01:27:59ses films
01:28:00les fameuses paroles
01:28:01de chansons
01:28:02et puis en plus
01:28:03il faut essayer
01:28:04de saluer
01:28:05le flair
01:28:06qu'il avait eu
01:28:06c'est lui
01:28:07qui a repéré
01:28:07à la fin des années 60
01:28:09dans un drugstore
01:28:11d'Angoulême
01:28:11un jeune garçon blond
01:28:13qui dansait
01:28:14le twist
01:28:15sur la piste
01:28:16et c'était
01:28:16Fabrice Luchini
01:28:17qui l'a fait tourner
01:28:18dans son premier film
01:28:19et ça évidemment
01:28:22mettre le pied à l'étrier
01:28:24à des personnalités
01:28:25comme celle-là
01:28:26c'est marquant
01:28:27je vous remercie
01:28:28Eric Noeuf
01:28:28merci pour votre intervention
01:28:30merci à vous
01:28:31et je vous dis à bientôt
01:28:33Olivier Benkemoun
01:28:34s'il y avait un mot
01:28:35je demandais
01:28:36à Eric Noeuf
01:28:36quel film
01:28:37pourrait résumer
01:28:38la vie
01:28:39de Philippe
01:28:40c'est difficile
01:28:40en un mot
01:28:41mais
01:28:41s'il fallait en choisir
01:28:43un pour conclure
01:28:44quel serait-il ?
01:28:45je ne sais pas
01:28:45peut-être
01:28:45le titre
01:28:48d'un de ses romans
01:28:49qui s'appelait
01:28:49La traversée
01:28:50tout est dit
01:28:51Traversée de la vie
01:28:52d'un siècle
01:28:53d'une époque
01:28:54effectivement
01:28:54alors autre traversée
01:28:56celle de Nicole Croisi
01:28:57je vous propose
01:28:58de finir en chanson
01:28:59alors vous allez me demander
01:29:00tous la même
01:29:01chanson
01:29:02j'adore quand elle chante
01:29:03l'hommage à Léo
01:29:04Léo Ferré
01:29:05mais c'est pas celle-là
01:29:05la Garonne est très belle
01:29:06c'est pas mal
01:29:08j'aurais dû y penser
01:29:08mais sinon je vous propose
01:29:10on devine
01:29:12allons-y alors
01:29:13pour conclure
01:29:14et je vous remercie en chanson
01:29:15évidemment
01:29:16hommage également
01:29:16à Nicole Croisi
01:29:18on arrive à la fin
01:29:18de cette émission
01:29:19c'était un plaisir
01:29:19de vous avoir
01:29:20merci Olivier Benkemon
01:29:22également de nous avoir rejoint
01:29:23et à demain
01:29:24avec grand plaisir
01:29:25comme un dos
01:29:30chante tout
01:29:35nos cœurs y voient
01:29:40comme une chance
01:29:45et je vous remercie en chanson
01:29:46comme une chance
01:29:48et je vous remercie en chanson
01:29:49et je vous remercie en chanson
01:29:50et je vous remercie en chanson