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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News, des blessures graves et
00:00:04impressionnantes provoquées par une grande bagarre à la hache dans le RER
00:00:09ce matin. Quatre personnes blessées dont deux très grievement, une des victimes à
00:00:13la main tranchée, l'autre le crâne ouvert. Cette bagarre implique un groupe de
00:00:16mineurs très jeunes qui voulaient semble-t-il s'en prendre à des
00:00:20individus dans une rame en particulier. Difficile de ne pas y voir le signe
00:00:25d'une orange mécanisation de la société, nous allons en parler.
00:00:28C'est une onde de choc généralisée et en particulier dans la commune de Saint-Péret.
00:00:33Les proches de Nicolas sont effondrés, des proches qui ont d'ailleurs en mémoire
00:00:36comme nous tous ce qui s'est passé il y a un an avec la mort de Thomas
00:00:40à Crépole. Travailler plus d'heures pour sauver notre modèle social, c'est ce qu'a
00:00:45martelé le ministre de l'économie sur notre antenne ce matin. Qu'en pensez-vous ?
00:00:49A-t-on vraiment le choix ? On va en parler. Voilà pour le programme mais tout
00:00:53d'abord place au journal. Bonjour à vous chère Somaya Labidi.
00:00:57Bonjour Sonia, bonjour à tous. À la une, huit accusés à la barre dans le procès de
00:01:01l'assassinat terroriste de Samuel Paty. L'audience qui s'ouvre aujourd'hui et qui
00:01:05doit durer sept semaines tentera d'établir les responsabilités des
00:01:08adultes impliqués dans l'engrenage qui a coûté la vie au professeur, comme
00:01:12l'explique l'avocat de son fils.
00:01:15Lorsque vous dites que quelqu'un a blasphémé et que vous êtes un militant
00:01:20aguerri avec une culture islamiste comme monsieur Sifraoui, vous savez que vous
00:01:25prononcez une condamnation à mort. Vous ne savez pas quand est-ce qu'elle sera
00:01:29exécutée, par qui elle sera exécutée, mais vous savez qu'elle sera prononcée.
00:01:33Je rappelle que celui qui attaquait Salman Rushdie au couteau n'était pas né
00:01:38au moment de la fatwa. C'est vous dire combien ce genre de menace pèse. Donc ils
00:01:43peuvent raconter ce qu'ils veulent. La défense est libre. Nous sommes un état de
00:01:48droit et après les juges trancheront mais je ne suis pas inquiet.
00:01:53On passe à présent à ce drame en Martigny qu'un adolescent tué et quatre
00:01:57blessés dont un bébé de neuf mois et un enfant de cinq ans lors d'une fusillade
00:02:01dans un appartement à Fort-de-France. Fusillade dont les motifs restent pour
00:02:05l'heure inconnus. Dans le reste de l'actualité c'est
00:02:09aujourd'hui que débute la période d'expérimentation de la zone à trafic
00:02:12limité dans le coeur de Paris. Qui sont les premiers concernés ? Quels sont les
00:02:17arrondissements impactés ? Thibault Marcheteau.
00:02:20C'est dans l'hypercentre de Paris que la zone à trafic limité est effective à
00:02:25partir d'aujourd'hui. Le premier, le deuxième, le troisième et le quatrième
00:02:29arrondissement sont concernés. Concrètement les véhicules de secours,
00:02:33les autobus, les taxis, les personnes à mobilité réduite, les automobilistes
00:02:37résidents ou travaillant dans le secteur et tout le trafic de destination c'est à
00:02:41dire ceux dont le point de départ ou d'arrivée se trouve dans le secteur sont
00:02:45autorisés à circuler dans cette zone. Un automobiliste qui n'appartient pas à
00:02:50ces catégories ne pourra donc plus traverser ces arrondissements.
00:02:53Le but réduire la pollution et libérer l'espace public dans ce secteur d'un peu
00:02:58plus de cinq kilomètres carrés et où vivent cent mille personnes. Dans les
00:03:02premiers jours il s'agira selon la mairie de Paris d'une première phase de
00:03:05pédagogie avant une seconde phase de contrôle et de verbalisation. En cas de
00:03:10non respect les automobilistes s'exposent à des amendes de 135 euros.
00:03:14Il y a moins de 24 heures de l'élection présidentielle et dans une mairie de
00:03:19plus fracturée que jamais la ville de Washington se barriquette pour parer à
00:03:23tout risque de violence avec des barrières de sécurité. Planche sur les
00:03:27vitrines des magasins comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:03:31Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi Sonia.
00:03:34Je vous disais tout à l'heure pour le rappel des titres et évidemment ce qui
00:03:37fait l'actualité aujourd'hui on va en parler avec nos invités et les mots sont
00:03:41un euphémisme de parler de rixe ou de bagarre quand en France on se bagarre
00:03:45dans le RER c'est un coup de hache avec une main tranchée et un crâne ouvert
00:03:50pardon pour cette description c'est la réalité des faits quand on parle
00:03:54d'orange mécanisation de la société et bien nous y sommes nous sommes avec en
00:03:59plateau pour évoquer tout cela et tirer les conséquences de cette ultra violence
00:04:03Naïma M. Fadel merci d'être avec nous bonjour à vous
00:04:05Maître Sarah Salman nous accompagne bonjour Vincent Roy bonjour à vous
00:04:10merci d'être là Arthur de Vatrigan également bonjour et Célia Barotte
00:04:14notre spécialiste police justice Célia alors rixe bagarre en fait c'est un
00:04:19déchaînement de violences barbares qui implique de très nombreuses personnes
00:04:24semble-t-il une quinzaine de personnes à la gare d'Osoir à la Ferrière
00:04:27une victime aurait plusieurs doigts coupés une autre le crâne ouvert ça
00:04:32pourrait impliquer déjà des très jeunes semble-t-il et peut-être c'est un
00:04:36guet-apens. Qu'est-ce que nous avons à l'heure actuelle ?
00:04:38Ce qui remonte des premiers éléments d'information dont nous avons pu avoir
00:04:43connaissance c'est qu'il s'agit d'individus extrêmement jeunes des
00:04:47lycéens voire des collégiens impliqués dans cette bagarre et on parle d'une
00:04:52d'un règlement de compte entre la commune un gang de la commune d'Osoir à
00:04:57la Ferrière et une autre commune Audrey Bertheau sur place nous en parlera
00:05:02puisqu'elle a pu s'entretenir avec des témoins de nombreux témoins qui ont
00:05:05assisté à cette scène qui relève de la barbarie puisque on a pu consulter des
00:05:09vidéos de témoins qui montrent qu'il y avait énormément de sang dans les rames
00:05:14du RER il y a aussi cette idée que la commission des faits a été préparée
00:05:21puisque ces individus ont attendu devant une rame spécifique ils connaissaient
00:05:25les horaires des victimes leurs habitudes sûrement et donc les
00:05:30enquêteurs vont devoir s'appuyer sur les images des vidéosurveillance des
00:05:34caméras qui sont installées dans les rames mais aussi dans les gares pour les
00:05:37retrouver des individus qui n'ont toujours pas été interpellés mais qui
00:05:41sont activement recherchés dans toute l'île de france
00:05:43vous l'avez rappelé Sonia deux personnes grièvement blessées l'une à la main
00:05:49l'autre à le crâne ouvert donc cela fait suite à des coups de hache et deux
00:05:54autres personnes ont été plus légèrement blessés on a pu s'entretenir
00:05:58avec des policiers qui nous ont fait savoir que d'habitude ce genre de
00:06:02règlement de compte d'échauffourer ou même de bagarre dans les transports en
00:06:06commun c'est d'habitude en fin de journée ou en début de soirée là on est
00:06:10quand même à une heure de pointe où de nombreux usagers empruntent les
00:06:13transports en commun pour se rendre au travail donc on est face aussi à des
00:06:16témoins qui sont sous le choc encore actuellement sur place et il y a de quoi
00:06:19parce que les vidéos qui circulent qu'on ne montre pas à l'antenne ce sont des
00:06:23scènes véritablement où il ya une main des doigts qui sont bon ce sont des
00:06:28scènes effectivement de comportements barbares comme là vous l'avez dit c'est
00:06:31l'IA et vous avez raison de dire j'ai eu des policiers avec qui j'ai discuté ce
00:06:35matin d'habitude ce sont des scènes ou des bagarres ou des rixes qui ont lieu
00:06:39tard ou dans la nuit en fin de journée d'habitude déjà on en est là en France
00:06:43donc il est 8 heures du matin RER E et vous avez tout simplement un guet-apens
00:06:48en réalité et des gens avec des haches qui en attendent d'autres il est temps
00:06:52d'avoir une réaction à la hauteur Vincent Roy on dit il faut qu'on se
00:06:56protège mais faudrait d'abord attaquer ceux qui nous attaquent là c'est une
00:06:59évidence là nous avons lieu nous avons prise avec des barbares on peut pas
00:07:04appeler ça autrement ce qui me surprend beaucoup voyez vous c'est qu'on sent
00:07:09bien que ces gens n'ont peur de rien c'est à dire qu'ils n'ont pas peur de
00:07:13la de la police ils n'ont pas peur de l'état ils n'ont pas peur de de ce
00:07:17qu'ils pourraient trouver ils font ça tout j'allais dire tout à fait
00:07:21tranquillement je n'en sais rien mais enfin ils se présentent quand même dans
00:07:24une gare en attente d'une rame avec des haches sans avoir peur de quoi que cela
00:07:29soit ça signe quelque chose ça veut dire quelque chose ça veut dire que la
00:07:33peur de de la police la peur du gendarme la peur tout cela est à
00:07:38absolument effacer la peur de l'état la peur de la réponse pénale la peur de la
00:07:43justice la peur tout ça est totalement dilué dans dans je sais pas une sorte de
00:07:51d'inconscience de c'est ça qui était c'est ça qui est le plus terrible vous
00:07:55savez quand on parle on n'arrête pas sur ces plateaux à longueur de journée de
00:07:59parler d'autorité mais le mot est vide de sens ça n'est plus qu'un fantasme dans
00:08:03ce pays l'autorité et on sent bien qu'aujourd'hui on n'est plus nous
00:08:07citoyens nous ne sommes plus en sécurité nulle part la preuve on peut
00:08:12prendre son rer et assister à une scène de carnage comme celle-ci perpétrée
00:08:17parce qu'il faut bien appeler des barbares alors la france orange mécanique
00:08:22oui et laurent auberthon qui avait écrit ce texte il ya maintenant fort
00:08:26longtemps qui avait été totalement décrié force et de reconnaître qu'il
00:08:29avait raison il a été totalement décrié et aujourd'hui et sur d'autres
00:08:33on verra de quoi il s'agit là mais quand un ministre d'intérieur parle de
00:08:36mexicanisation on lui tombe dessus c'est haro sur les mots alors que
00:08:40l'isation mexicanisation voulant quand même dire il y a peut-être un une
00:08:44subtilité vous la voulant quand même dire que des élus dans les
00:08:49administrations serait corrompu c'est très grave que l'état serait c'est très
00:08:53grave et a priori monsieur rotailleau a des informations que nous n'avons pas à
00:08:57moins qu'il ne les est tiré simplement que du rapport du du sénat sur toutes
00:09:01ces questions puisque a priori il s'appuie sur ce fameux rapport de 700
00:09:05pages alors sur ces comportements barbares à faire le tour évidemment de
00:09:08nos invités je voudrais qu'on voit la réaction de la présidente de la région
00:09:11île-de-france valérie pécresse sur x les réactions politiques affluent sont
00:09:16très nombreuses le fléau des rixes de bande se répand partout sur le
00:09:20territoire j'appelle les ministres de l'intérieur de la justice à se
00:09:22coordonner pour mettre fin à cette spirale d'impunité de violence je
00:09:25demandais à la sncf de mettre à disposition les bandes de vidéoprotection
00:09:28pour identifier les auteurs et les maîtres et hors d'état de l'union il ya
00:09:32une question qu'on va aborder tout de suite c'est la question culturelle veut
00:09:35dire que ce soit des bagarres à la machette ou à la hache à moins de se
00:09:39promener avec une hache dans un dans les transports en commun je savais pas que
00:09:42c'était une culture ou un code culturel dans ce pays
00:09:46bah a priori on n'a pas à faire des bûcherons c'est sûr on a quand même à
00:09:50faire à une guerre qui ressemble à une guerre c'est pas une rixe en fait c'est une
00:09:53guerre qui est clinique une guerre tribale quand on parle de guet-apens et
00:09:57vous avez un clan contre un autre clan et malheureusement ces clans là c'est
00:10:00et géographique et culturel et ethnique et d'origine de leur tout ce qui
00:10:07suppose être l'origine d'immigration de coeur ou de terre malheureusement c'est
00:10:12souvent ça et donc là on a tellement de mécanismes qui rentrent en ligne de
00:10:15compte que pour sortir de cet ensauvagement il va falloir beaucoup
00:10:19beaucoup de temps et surtout agir à tous les niveaux parce que vous avez au
00:10:23niveau de la société globale vous avez évidemment tous les effets désastreux
00:10:28du statut de l'enfant roi donc c'est au niveau de la famille c'est à dire
00:10:31l'enfant n'est plus éduqué à la frustration vous avez à l'échelle adulte
00:10:35du fait de la société de consommation du client roi donc qui encore une fois
00:10:38n'inspire pas à l'humilité et à la patience vous avez au niveau de
00:10:43l'éducation nationale un échec tellement énorme que plus personne ne sait
00:10:48parler donc à partir du moment où il n'y a plus de mots bah vous avez de la
00:10:50violence vous avez au niveau de l'état une non-acceptation de la violence depuis
00:10:54des décennies et de par sa faiblesse crée de la violence c'est ce qu'on voit
00:10:57avec la riposte qui n'existe pas je parle pas au niveau de la justice où là il n'y a
00:11:00vraiment rien du tout et bien et vous avez également d'un point de vue moral
00:11:04un relativisme qui est énorme moi je me rappelle toujours cette phrase
00:11:07absolument dramatique du ancien patron du conseil national d'éthique qui
00:11:13expliquait je ne sais pas ce que sont le bien et le mal
00:11:16à quel niveau on dit ça donc quand vous mettez tout ça et que vous ajoutez à
00:11:20ça l'immigration parce que c'est là encore une fois c'est la mer toutes les
00:11:23batailles la culture clanique c'est une culture qui est importée
00:11:26Maurice Berger l'a très bien étudié l'a très bien écrit en expliquant
00:11:30malheureusement une des conséquences d'une partie de l'immigration d'une
00:11:33certaine immigration c'est qu'on éduque plus l'enfant à vivre en société on
00:11:37éduque l'enfant à faire perdurer le clan et quand vous faites perdurer le clan le
00:11:40principe c'est que l'autre n'existe pas ou l'autre est vu uniquement comme un
00:11:42ennemi et quand vous avez des guerres de territoire avec évidemment du trafic de
00:11:46drogue avec évidemment l'argent en jeu mais en plus cette culture clanique qui
00:11:50rentre en ligne de contre et ben forcément ça se termine en guerre
00:11:52civile. Mais est-ce qu'on peut gagner une telle guerre parce que là vous avez... On peut gagner une telle guerre mais en
00:11:56agissant à tous les mécanismes. Écoutons, il vous fait réagir tout de suite Sarah Salman
00:11:59Naïman Fadel, le syndicat Alliance Police s'énémate justement sur ces
00:12:04comportements barbares. Il y a eu donc une rixe assez violente à l'aide d'armes
00:12:10blanches dans la rame de RER au niveau de la gare d'Osoir-la-Ferrière
00:12:14apparemment ça serait essentiellement des mineurs qui seraient qui seraient
00:12:19protagonistes dans cet affrontement. Il pourrait s'agir d'un groupe de
00:12:23ponto-combo qui s'est affronté avec un groupe de mormans. À l'issue de cet
00:12:27affrontement on a quatre personnes blessées qui ont été dirigées vers
00:12:30l'hôpital, quatre mineurs avec des blessures à la tête, des blessures au
00:12:33corps, des blessures à la main et il y aurait aussi un interpellé qui serait
00:12:37également mineur. Les images vraiment qui circulent sont insoutenables. Une
00:12:42question quand même sur l'identification de ces personnes. C'est les barrages, on
00:12:45imagine qu'à l'intérieur des transports, en tout cas sur la rame, ils ont été pour
00:12:48le moins filmés. Oui, de plus en plus de gares sont équipées de caméras de
00:12:51vidéosurveillance même au sein des rames de métro ou encore de RER.
00:12:56Cela va permettre aux enquêteurs d'identifier ces individus puisque on
00:13:01ne sait pas encore s'ils ont agi à visage découvert ou découvert mais pour
00:13:05l'instant de nombreux témoins ont pu les identifier, les décrire aussi aux
00:13:08enquêteurs. Ils sont activement recherchés et donc il va falloir se baser sur les
00:13:12images de vidéosurveillance pour connaître aussi leur trajet, comment ils
00:13:16se sont préparés, est-ce que cela va pouvoir nous donner des indications sur
00:13:20l'origine du conflit ou encore sur la préparation et s'ils ont eu aussi de
00:13:25l'aide de tierces personnes pour venir peut-être à la gare. Est-ce qu'on les a
00:13:30déposés en voiture ? Il va falloir aussi tout un travail d'investigation sur
00:13:34l'entourage de ces jeunes individus puisque leur âge est quand même
00:13:38fortement souligné. Ils sont très très jeunes. On prêtera
00:13:41attention à la manière avec laquelle ce qui s'est passé est appréhendé aussi
00:13:45dans les médias et par certains politiques. Parce que parler de risque ou
00:13:48d'une bagarre, je ne sais pas comment une bagarre et qui réagit
00:13:52effectivement. Oui, le traitement médiatique aura son importance mais
00:13:56j'aimerais aussi rebondir sur vos propos. Vincent Roy, vous disiez ils n'ont peur
00:13:59de rien, c'est quand même étonnant, ils n'ont pas peur de la police mais pourquoi
00:14:01voulez-vous qu'ils aient peur en réalité ? La police est désarmée
00:14:04psychologiquement et matériellement, la justice a priori ils sont mineurs, ils
00:14:08auront une peine divisée par deux et surtout beaucoup de clémence parce
00:14:11qu'ils ont eu une enfance difficile etc. Pourquoi vous voulez avoir peur dans
00:14:14ces conditions ? Au pire, qu'est-ce qui se passe ? Ils passent un petit peu par la
00:14:18casse-prison et après. Et c'est même pas sûr, si ça se trouve ils auront un casier
00:14:21vierge, c'est même pas sûr. Donc je vois pas pourquoi ils ont peur. Ceux qui
00:14:24pourraient avoir peur, c'est la police si elle intervient, elle n'osera pas sortir
00:14:27son arme, on en parlait la semaine dernière et c'est la police qui finit par
00:14:30avoir peur. En plus, à travers des gares, c'est la sûreté fermière. Bien sûr, voilà, exactement, mais je
00:14:33disais la police de façon lato-sensue. Et en prison, vous parlez avec des
00:14:37personnes qui travaillent en maison d'arrêt, eux aussi ils ont peur parce que
00:14:40si jamais ça ne se passe pas comme ils le souhaitent, les représailles, c'est
00:14:43facile, il suffit de les attendre à la sortie. Donc le rapport de peur, c'est un
00:14:47risque. Exactement, nous parlions il y a encore quelques jours, ici même, de cette
00:14:50attaque des policiers avec un sabre, fort heureusement, voilà, il n'était pas
00:14:53aiguisé et nous étions d'accord et même les policiers qui étaient avec nous sur
00:14:58ce plateau, même s'il faut rendre, évidemment, ces policiers, fort heureusement,
00:15:01ils n'ont pas été blessés, c'est plus important, mais ils ont reculé, ils ont dû
00:15:04reculer face à cet individu. Ils n'avaient pas le choix. Non, ils n'avaient pas le choix.
00:15:08Même pas de prendre leur âme, de tirer en l'air, d'une sommation. Ils auraient pu le
00:15:13faire, mais les conséquences, c'était une mort sociale, c'est-à-dire que ça aurait
00:15:17pu être comme l'affaire Nahel où c'est même pas jugé, tout le monde prend sa
00:15:19défense, le policier est en détention provisoire, il est complètement lâché.
00:15:23Oui, on peut, mais alors les conséquences, c'est une mort sociale.
00:15:26On pense à tous ceux qui étaient dans la rame, évidemment, et sur le 8 heures du
00:15:30matin, le RER, vous allez à votre travail et c'est une scène de guerre.
00:15:35Sonia, je ne suis absolument pas étonnée, parce qu'en fait, on paye le déni, le déni
00:15:40depuis des années, le pas de vague. Justement, moi, j'ai fait un séminaire, Sonia, il y a deux ans,
00:15:46avec commandants de police, des policiers, des éducateurs, des CPE, vous savez, les
00:15:52conseillers pédagogiques de l'école, des parents d'élèves et une association
00:15:58qui s'appelle les Mamans Combatantes. Cette maman, Nathalie Beranta, avait perdu
00:16:03son fils qui avait été tué lors d'une rixe à Paris. Il faut savoir que c'est surtout
00:16:07localisé à Paris et en Essonne. En Essonne, c'est vraiment très important, les rixes.
00:16:12Rappelez-vous aussi les dernières rixes qui a été beaucoup médiatisée, du jeune
00:16:18Youri, qui avait été massacré sur la dalle de Beaugrenelle.
00:16:22Exactement, à coup de marteau. Le problème, encore une fois, c'est qu'on paye ces années
00:16:27de déni, de pas de vague, de ne pas regarder ce qui se passe dans notre pays. Et effectivement,
00:16:31quand on a fait le séminaire, c'était plus de 25 %, avec un rajeunissement aussi
00:16:39de ces jeunes dans ces rixes. Le problème, c'est encore une fois, et vous allez me dire
00:16:46Naïma, vous vous radotez, mais la question de la parentalité. Parce que quand on a fait
00:16:50ce travail justement avec les différents acteurs, mais vraiment, il y avait le docteur
00:16:58Maurice Berger qui était avec nous, c'était un webinaire. Et il y avait le docteur Maurice
00:17:06Berger aussi, qui a pris la parole, qui a dit qu'aujourd'hui, lui, il faisait face,
00:17:10notamment dans son travail de psychiatre. J'entends, mais la parentèle, pardonnez-moi,
00:17:15qu'est-ce que vous dites ? Là, c'est des collégiens.
00:17:17Mais Sonia, avant qu'il ne soit connu, justement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on
00:17:24n'a pas fait le travail que l'État doit faire, que l'État doit protéger les parents.
00:17:29Non, c'est les parents qui doivent le faire, ce n'est pas l'État.
00:17:32Sarah, évidemment, c'est les parents. Mais l'État, l'État doit se protéger
00:17:37aussi des failles de ses parents et les rappeler encore une fois leur responsabilité.
00:17:41Oui, mais ce n'est pas des failles des parents. Moi, je pose vraiment la question, parce
00:17:43qu'on dit souvent que c'est la faute des parents qui n'éduquent pas. Je me demande
00:17:45s'il n'y a pas des parents aussi qui éduquent à ça.
00:17:48On avait vu un dossier où il y avait des parents qui éduquent ça.
00:17:52Vous avez raison.
00:17:54Ça change ma position.
00:17:56Justement, qu'est-ce que doit faire l'État quand on a des problèmes dans un pays ?
00:18:00Mais c'est qui l'État ?
00:18:01Mais les gouvernants.
00:18:03Mais attendez, pardonnez-moi.
00:18:05Vous avez, ce matin, dans le RER, une bande qui est arrivée à plusieurs extrêmement jeunes,
00:18:13munies de haches, et qui ont pu, dans une rame, couper les doigts d'une personne et fracasser le crâne.
00:18:19L'État, c'est devenir une nébuleuse.
00:18:22Depuis combien de temps ça dure ?
00:18:24C'est ce que je vous dis.
00:18:26C'est dès le 1er avril, Éric, si on a des rapports qui sont faits sur l'Éric.
00:18:30On ne veut pas des rapports, on veut des sanctions.
00:18:33Vous me laissez terminer.
00:18:35Bien évidemment, à partir d'un diagnostic avec les différents acteurs, vous mettez en place des sanctions.
00:18:40Mais Naïma, on n'est pas d'accord.
00:18:43Le diagnostic n'est même pas partagé dans ce pays.
00:18:45Il y a une chose qui me trouble beaucoup, c'est que vous utilisiez tout à l'heure le mot guerre.
00:18:48On emploie beaucoup en ce moment le mot guerre.
00:18:50Guerre contre le narcotrafic.
00:18:53Attention, sachons de quoi l'on parle.
00:18:56Si on veut faire la guerre, il faut l'armée.
00:19:00Ce sont les militaires qui font la guerre.
00:19:02Mais on va les envoyer partout.
00:19:04C'est la proposition notamment d'un député.
00:19:07On ressort depuis des années.
00:19:08Il faut savoir ce qu'on dit.
00:19:09On a été capable, pour un virus, d'avoir un état d'urgence sanitaire.
00:19:13Dans de telles situations, normalement, on fait un état d'urgence sécuritaire.
00:19:17Et on a des lois exceptionnelles.
00:19:19Vous avez remarqué que la seule fois Emmanuel Macron a utilisé le mot guerre, c'était pour le virus.
00:19:22Il l'a beaucoup utilisé depuis.
00:19:24Pas sur le narcotrafic, pas sur l'ensauvagement.
00:19:27Il y a d'autres ministres qui l'ont utilisé alors.
00:19:29On verra.
00:19:30Mais la sémantique m'intéresse peu.
00:19:31Vous avez raison.
00:19:32Dire qu'on veut mener une guerre, qu'on le fait à coup de paperasse pour empêcher quelqu'un d'aller promener son chien plus de 2 km, c'est facile.
00:19:38Quand on emploie le mot guerre, quand on a un chef d'état, c'est-à-dire qu'on est aussi le chef des armées, c'est une signification.
00:19:43Et là, il ne l'emploie pas.
00:19:44Et il ne l'emploie pas pour une raison, c'est qu'il ne peut pas la mener.
00:19:46Le problème, c'est que ce n'est pas tout à coup que des voyous de la racaille viennent avec des haches pour en découdre avec d'autres bandes.
00:19:55Ce n'est pas d'aujourd'hui.
00:19:56Pourquoi, depuis tant d'années, on n'a rien fait ?
00:19:59Parce que ceux qui étaient au pouvoir, ils disent que puisque c'est entre eux qui s'éliminent, on laisse faire.
00:20:04Sauf que là, ça se fait au vu de tout le monde.
00:20:06À 8h du matin, dans leur R.E.
00:20:08Sauf que devant une discothèque, dans une commune calme, vous avez quelqu'un qui certainement...
00:20:13Il était là et ils ont dû le confondre ou je ne sais quoi.
00:20:16Eh bien, il est mort.
00:20:17Parce qu'à Poitiers, parce qu'à Ranondeville...
00:20:19Enfin, je veux dire, pour ces villes qu'on connaissait, jamais, jamais, on n'aurait pensé que ça aurait pu se passer.
00:20:25Pardon de cette question, mais elle me semble là, en l'espèce, tout à fait essentielle,
00:20:31au vu des dernières semaines, de ce qui s'est passé dans notre pays ces dernières semaines.
00:20:36Est-ce qu'on n'est pas aux limites de la démocratie ?
00:20:39Mais vous l'avez dit vous-même, Vincent.
00:20:41Quand le ministre de l'Intérieur dit mexicanisation, mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:20:44Expliquons juste.
00:20:45C'est-à-dire que l'État est infiltré.
00:20:47L'État est infiltré.
00:20:48Donc quand l'État est infiltré...
00:20:49Oui.
00:20:50Mais si.
00:20:51Les agents, ceux qui travaillent pour l'État, peuvent avoir été soumis à une forme de...
00:20:58Il y a pas longtemps, une élue ex-socialiste qui...
00:21:02Alors, elle n'a pas encore été condamnée.
00:21:04Il y a un procès, mais parce qu'il y avait de la drogue et des armes chez elle.
00:21:07Mais justement, elle n'a pas été condamnée.
00:21:08Pas encore.
00:21:09Il y a un procès.
00:21:10Je pose une question.
00:21:11Nous parlerons tout à l'heure des narcotrafiques.
00:21:13Je ne sais pas, mais il y a plein d'idées.
00:21:16Certains affirment qu'il faut mettre en prison les consommateurs, d'autres qu'il faut envoyer l'armée.
00:21:20Peut-être qu'il faudrait commencer par fermer les frontières.
00:21:23Oui.
00:21:24Pour une circulation de matière.
00:21:27Évidemment.
00:21:28Pour recouvrir...
00:21:29C'est presque évident.
00:21:30Je me rappelle qu'un grand spécialiste...
00:21:31Mais pourquoi personne n'en parle ?
00:21:32Un grand spécialiste du Mexique nous disait, sur ce plateau, il y a quelque chose de très particulier.
00:21:39Parce qu'on parle beaucoup de mexicanisation, mais il ne faut pas oublier qu'au Mexique,
00:21:44les trafiquants sont des Mexicains.
00:21:46C'est-à-dire qu'on a un problème qui est endogène.
00:21:49Vous, vous avez un problème qui est exogène, nous a-t-il dit, en Europe, en France et en Europe.
00:21:54Vous avez des pays en Europe qui ont légalisé.
00:21:56Oui.
00:21:57Vous en avez d'autres.
00:21:58En Allemagne, je crois que maintenant, c'est le cannabis récréatif.
00:22:00Pour le moins, si on fermait un peu nos frontières, on les contrôlerait.
00:22:05On parle de la violence.
00:22:06C'est lié.
00:22:07Tout est lié.
00:22:08Ce que se refond, c'est généralement trafique.
00:22:11Là, on ne sait pas encore.
00:22:12Je vous avoue.
00:22:13J'espère que demain, puisque vous recevez le ministre de l'Intérieur...
00:22:16Je ne sais pas encore.
00:22:17Il n'a pas encore répondu.
00:22:18Si vous le recevez dans les prochains jours, ce que j'espère, j'espère que vous allez lui poser la question.
00:22:22Eh bien, j'essaierai.
00:22:23Pourquoi il y a un tabou à parler de la responsabilité des parents ?
00:22:27La pause et on continue à évoquer ces sujets tout de suite.
00:22:33Midi News, la suite.
00:22:34Et merci de votre fidélité plus largement sur CNews.
00:22:37Notre chaîne se classe première chaîne d'infos, encore une fois, pour le mois d'octobre.
00:22:42L'occasion, évidemment, de vous remercier chaleureusement.
00:22:44C'est une confiance, comme on dit, qui nous honore.
00:22:46Et puis, c'est une rédaction qui nous accompagne à tout instant.
00:22:49Des invités également.
00:22:51Serge Neidjer, notre patron, et Thomas Bauder, effectivement, aussi.
00:22:55Et puis, évidemment, Somaya Labillier et tant d'autres pour les rappels-titres et les journaux.
00:22:59C'est à vous, chère Somaya.
00:23:00Problème de son.
00:23:18Donc, on rappellera les titres tout à l'heure, chère Somaya.
00:23:22Je voulais dire encore un mot pour remercier vraiment les téléspectateurs.
00:23:26Parce que première chaîne d'infos, c'est encore un mois à mettre au crédit de CNews.
00:23:31C'est important.
00:23:32On essaye de vous raconter ce qui se passe.
00:23:35Effectivement, nous avons commencé par le RERE.
00:23:39Nous allons continuer avec ce qui a beaucoup traumatisé.
00:23:42C'est véritablement une onde de choc généralisée.
00:23:44En particulier, bien sûr, dans la commune de Saint-Péret.
00:23:46Mais pas seulement.
00:23:47Les proches de Nicolas sont effondrés.
00:23:49Des proches, d'ailleurs, qui ont en mémoire, comme nous tous,
00:23:51ce qui s'est passé il y a un an avec Thomas à Crépol.
00:23:54Et dans cette terrible affaire, tout s'est passé en pleine nuit devant une discothèque.
00:23:58Est-ce lié au narcotrafic ? Pour l'instant, nous ne le savons pas.
00:24:01L'auteur de la fusillade est toujours recherché.
00:24:04Et la peur s'est installée dans ces petites villes, autrefois préservées,
00:24:08tant Cred, Guillotel et Saravarni.
00:24:12C'est dans cette commune de Saint-Péret, devant la discothèque Seven,
00:24:16que le jeune Nicolas, 22 ans, a été touché à la tête lors d'une fusillade.
00:24:20Un drame qui choque les habitants de cette commune, décrite comme tranquille.
00:24:24C'est un peu peur que les informations qu'on entend,
00:24:27généralement au niveau national ou international,
00:24:29ça se passe dans notre village.
00:24:31C'est un coin tranquille, on n'est pas trop à plaindre ici.
00:24:34Il n'y a jamais trop de problèmes.
00:24:36C'est plus sur Valence où on entend plus souvent des choses arriver.
00:24:38Si ça touche des petites villes comme ça, où c'est que ça va s'arrêter ?
00:24:42Pour le maire de cette commune, c'est l'incompréhension.
00:24:45On est sur des lieux où, comme je le disais à l'instant,
00:24:48on est sur des lieux d'amusement, de fête.
00:24:50Et puis là, à apprendre qu'il y a des coups de feu, qu'il y a des blessés,
00:24:53que potentiellement, des personnes sont vraiment en difficulté.
00:24:57Malheureusement, le décès de Nicolas est survenu.
00:24:59On se dit que c'est incroyable.
00:25:01Comme Thomas, tué il y a près d'un an à Crépole,
00:25:03Nicolas était membre du rugby-club Romanep et Ajoie depuis l'âge de 6 ans.
00:25:07L'horreur a donc frappé une nouvelle fois ce club.
00:25:10La douleur pour nous, elle est immense.
00:25:12Pour tous les dirigeants du club, pour tous ces éducateurs qui l'ont suivi.
00:25:15C'était surtout quelqu'un d'un ami fidèle et puis quelqu'un de fidèle au club.
00:25:20Une cellule psychologique devrait être mise en place au début de semaine à Roman-sur-Isère
00:25:24pour prendre en charge les personnes sous le choc.
00:25:27Bon, sous le choc, c'est un nouveau choc traumatique.
00:25:30On ne peut pas ne pas avoir peur pour soi, pour sa famille,
00:25:33quand ça peut arriver n'importe où, n'importe quand.
00:25:35Tout ce qui est à l'œuvre, ça s'accélère.
00:25:37Et je voudrais vous montrer ces images.
00:25:40Ces images, vous vous en souvenez ?
00:25:42C'était lors des obsèques de Thomas.
00:25:44Je rappelle que les deux jeunes hommes étaient liés par le même club de rugby.
00:25:48Je voulais insister de nouveau sur ces images,
00:25:50parce que je trouve que face à une telle barbarie, un enchaînement de violences,
00:25:54parfois on en parle et c'est presque déshumanisé, mais ça ne l'est pas.
00:25:57Ça, ce sont des obsèques où on a vu une dignité, une colère contenue.
00:26:00Et puis aussi, une population, un peuple qui ne va pas se laisser faire à chaque choc.
00:26:06Madame Marie-Hélène, je crois que c'est Marie-Hélène Thoraval,
00:26:10la mère de Crépole, là, a pris la parole pour la mort de Nicolas.
00:26:17Elle a pris la parole en expliquant qu'elle était désarmée depuis Crépole.
00:26:21Qu'a-t-on retenu ? Quel sens a-t-on donné au drame de Crépole,
00:26:28maintenant que Nicolas vient de tomber ?
00:26:32Rien du tout.
00:26:34Madame Thoraval était totalement, d'ailleurs, son témoignage est totalement vibrant.
00:26:39C'est-à-dire que rien, aucune leçon n'est retenue.
00:26:43Mort après mort, je suis obligé d'utiliser cette expression,
00:26:48on n'en tire absolument aucune conclusion.
00:26:51Elle ne se sent pas davantage, elle le dit d'ailleurs,
00:26:54les enfants de ces communes ne sont pas davantage protégés.
00:26:59Rien ne se passe.
00:27:01En fait, on attend drame après drame qu'il se passe quelque chose
00:27:06et l'on attend en vain puisqu'on a des dirigeants, il faut le dire,
00:27:10on a des dirigeants faibles qui ont des peurs et dont la main tremble.
00:27:14On a quand même un ministre de l'Intérieur qui ose nommer les choses.
00:27:17Il est là depuis un mois.
00:27:19Si je puis dire, mais la barre, l'expression n'est pas adaptée,
00:27:22la barre est haute parce que c'est dire que là, il dit les mots,
00:27:25maintenant les actes sont vraiment attendus.
00:27:28Il va falloir passer aux actes.
00:27:30Le problème c'est quelle est sa légitimité et nous le verrons d'ailleurs
00:27:33puisqu'un arbitrage va avoir lieu entre lui et M. Migaud dès vendredi.
00:27:38Ça va être intéressant de scruter cet arbitrage
00:27:41puisqu'on sait qu'ils sont sur deux lignes différentes.
00:27:43C'est M. Barnier qui, de toute façon, au final, arbitrera.
00:27:46Mais la question qu'on peut se poser, c'est actuellement,
00:27:48pour mener à bien toutes les réformes qu'il veut mener,
00:27:51je parle de M. Retailleau, quelle légitimité a-t-il ?
00:27:54Et j'ai envie de vous dire, M. Retailleau, combien de divisions ?
00:27:57Tout à fait. Ce qui est frappant, c'est qu'à chaque fois, en termes de mots,
00:28:00en fait, on a un changement d'échelle, mais simplement en termes de mots.
00:28:05Mais vraiment, c'est-à-dire que là, je vous ai montré ces images des obsèques
00:28:11pour vous montrer qu'à un moment, il faut qu'il y ait un sursaut véritablement.
00:28:15Mais même Marie-Hélène Thoraval, justement,
00:28:17quand elle a pris la parole après l'assassinat de ce jeune Nicolas,
00:28:22elle l'a dit, elle a montré sa lassitude.
00:28:24Elle a dit « j'ai fait les plateaux, j'ai alerté,
00:28:27j'ai pensé qu'enfin, il y aurait un sursaut. Il n'y a pas eu de sursaut. »
00:28:31Aujourd'hui, on est face à...
00:28:32Parce qu'elle les considère comme des faits divers.
00:28:34C'est qu'on a, par le déni, par l'absence, comme vous avez dit tout à l'heure,
00:28:38d'un diagnostic partagé lucide, sur la lucidité de ce que nous vivons en France,
00:28:43on a laissé se créer le clan contre clan. C'est ça, la difficulté.
00:28:47Regardez les hommages qui ont été rendus, notamment à ce jeune Nicolas.
00:28:51Comme dirait l'autre, ça ne mange pas de pain de présenter les condoléances.
00:28:55Aucun des partis de gauche n'a présenté les condoléances. Pourquoi ?
00:28:59Excusez-moi de le dire ainsi, il n'a pas la bonne couleur de peau, ce jeune Nicolas.
00:29:04Et vous voyez, c'est là où c'est terrifiant, parce que vous vous dites que ces gens-là,
00:29:09par ce déni, par le fait qu'ils cloisonnent les émotions,
00:29:14et qu'ils, finalement, choisissent leur peine, créent justement un « eux » et un « nous ».
00:29:21C'est terrifiant.
00:29:22La phrase que vous avez employée pour dénoncer et choisir la peine,
00:29:26ça me rappelle ce qui avait été dit par Yacine Bellatar, « Je choisis mes deuils ».
00:29:30Poitiers, Rennes et tant d'autres villes. Assiste-t-on à une mexicanisation de la France ?
00:29:36Il faut d'abord se rendre compte que c'était inimaginable, je voudrais quand même le dire, dans ces villes avant.
00:29:40Donc la tâche de l'ultra-violence est en train de se propager, le narcotrafic s'étend partout.
00:29:45Est-ce que c'est un changement d'échelle ?
00:29:47On parle de centaines, par exemple, de délinquants à Poitiers qui se sont affrontés.
00:29:51Mais quel est le mot, là ? C'est une guérilla ?
00:29:54En fait, on assiste à une surenchère verbale où à chaque fois, on se dit, vu qu'on n'agit pas,
00:29:58on va employer des mots encore plus forts pour montrer que cette fois, on a compris.
00:30:01C'est la surenchère verbale. En réalité, il ne se passe rien.
00:30:04Et parfois, on n'a pas le bon diagnostic.
00:30:06Vous demandez à Éric Piolle si la sécurité, est-ce que c'est vraiment là où il faut agir en priorité ?
00:30:10Il va vous répondre peut-être que c'est d'abord l'écologie la priorité, je n'en sais rien.
00:30:14Donc si, déjà, sur le diagnostic, on n'est pas d'accord,
00:30:16ne nous étonnons pas que sur les solutions, nous ne sommes pas d'accord non plus.
00:30:19Mais pourquoi on n'écoute pas ceux qui savent ?
00:30:21Je me souviens de cette audition incroyable des magistrats marseillais.
00:30:25Qu'est-ce qu'ils avaient dit ? Ils avaient dit, on est en train de perdre la guerre.
00:30:29Et ils sont sur le terrain.
00:30:30Et ils sont sur le terrain.
00:30:31Et vous vous souvenez ? Avant, on disait, mais ça s'est passé à Marseille, ça s'est passé à Grenoble.
00:30:36Mais maintenant, ça se passe à Poitiers, ça se passe à Rennes.
00:30:39Même géographiquement, regardez la carte, c'est incroyable.
00:30:42On dit même qu'on ne comprend pas. Moi, je suis très étonné de tout cela.
00:30:45On dit même que l'on ne comprend pas, mais Poitiers était une ville calme.
00:30:48Il s'avère que je suis né à 30 kilomètres. C'est une ville que je connais très bien.
00:30:51Effectivement, quand j'étais enfant, c'était une ville tout à fait calme.
00:30:55C'est vrai.
00:30:56Mais maintenant, on sait aussi qu'à Poitiers, se sont implantés
00:31:01ce que, aujourd'hui, tout le monde appelle des quartiers.
00:31:04Et dans ces quartiers, il n'y a pas 50 ans, je vous raconte ça.
00:31:09Dans ces quartiers, maintenant, le trafic de drogue s'est développé.
00:31:14Et si vous prenez une carte des quartiers où se concentre l'immigration au niveau national,
00:31:22vous allez retrouver aussi, malheureusement, les points où se concentre le trafic de drogue.
00:31:28Il y a un lien évident, M. Darmanin l'a dit.
00:31:31Il faut voir les 1500 quartiers QPV. D'ailleurs, Karl Olive en a parlé.
00:31:35C'est malheureusement pourquoi, encore une fois, je le redis, la politique de la ville a été pensée.
00:31:41Parce qu'il y a une surreprésentation.
00:31:43Oui, mais 40 ans de dénisté d'artistes, des générations.
00:31:46Je vous ai dit par exemple la frontière.
00:31:48Écoutez-moi, sans être partisan, quand vous avez de la drogue qui se déverse,
00:31:54vous fermez vos frontières.
00:31:56Et quand on fait partie de l'espèce Schengen ?
00:31:58Vous sortez de Schengen.
00:31:59Ça demande un peu de volonté.
00:32:01C'est sacré, je le sais.
00:32:03Ça demande quand même une volonté, un courage politique.
00:32:08Qu'est-ce qui est le plus important ? De gagner la guerre ?
00:32:10On n'en est même pas à la gagner.
00:32:12Est-ce qu'on a envie de la gagner ?
00:32:13C'est quand même 3 milliards d'euros par an.
00:32:15C'est une entreprise du CAC 40 en réalité.
00:32:17Est-ce qu'on a vraiment envie de la gagner ?
00:32:19Il y a 250 000 personnes qui vivent du trafic de stupéfiants.
00:32:24Est-ce qu'ils ne se disent pas ?
00:32:26C'est une hypothèse.
00:32:27Est-ce qu'on ne l'achète pas la paix sociale ?
00:32:28Ça, c'était avant.
00:32:29Vous avez entièrement raison.
00:32:30C'était il y a encore quelques mois.
00:32:31Mais maintenant, ils ont plus de moyens.
00:32:34Ils ont des moyens supérieurs aux États.
00:32:36Ils ont de l'argent et ils ont le réseau.
00:32:38Là, il y a des équilibres nets.
00:32:40Ils s'étendent.
00:32:41Avant, vous avez certains quartiers.
00:32:42Maintenant, vous avez certaines villes.
00:32:43Et bientôt, vous aurez beaucoup de villes.
00:32:45La France est devenue un marché à ciel ouvert.
00:32:47Et quand on parle de mexicanisation, ce n'est pas que la drogue.
00:32:49C'est aussi la prostitution, notamment la prostitution de mineurs
00:32:52qui est en train d'exploser, notamment à Marseille.
00:32:55C'est des braquages de fourgons.
00:32:58C'est la corruption d'élus, évidemment.
00:33:00C'est aussi quand on voit ce qui se passe dans les pénitentiaires maintenant.
00:33:03C'est que les cartels envoient des candidats pour devenir matons.
00:33:06On en est là.
00:33:07Parce que vous savez, la Dezen Mafia,
00:33:09les trois têtes de la Dezen Mafia sont en trois prisons différentes.
00:33:12Ils contrôlent la Dezen Mafia depuis trois prisons.
00:33:15C'est pour ça qu'on parle de cartelisation.
00:33:17Après, si évidemment qu'il n'y a plus un périmètre en France
00:33:20qui échappe au narcotrafic, il y a quand même une curiosité.
00:33:22C'est cette rapidité à laquelle ça se développe dans les villes tenues par la gauche.
00:33:25Poitiers, Rennes, Lyon, Grenoble.
00:33:28C'est quand même assez fascinant.
00:33:30Et vous vous rappelez de ce qu'avait dit Madame le maire de Poitiers,
00:33:32la nouvelle maire de Poitiers quand elle est arrivée.
00:33:34Elle a dit, je ne veux plus que les enfants rêvent d'aérien.
00:33:36C'était son objectif.
00:33:37Là, les enfants, ils ne rêvent plus, ils cauchemardent.
00:33:39Après, si vous voulez mener la guerre contre les barons de la drogue,
00:33:42les barons de la drogue, c'est des gens qui travaillent leur concurrent,
00:33:45la perceuse, qui violent des enfants
00:33:47et qui ont vu leur âme s'envoler la première vapeur des roues qu'ils ont sniffées.
00:33:50Donc, si vous voulez travailler et si vous voulez combattre les barons de la drogue,
00:33:53ce n'est pas à coup d'état de droit et d'autorisation signée par Laurent Fabius.
00:33:56C'est une guerre.
00:33:57Et la guerre, c'est bien plus violent et bien plus tragique
00:33:59que ce qu'on nous a fait croire, par exemple, lors du confinement.
00:34:02Sauf que personne ne veut ça, parce que dans nos dirigeants,
00:34:05il n'y en a aucun qui veut se salir les mains.
00:34:07Ils veulent respecter l'état de droit, c'est tout.
00:34:09Il faut admettre les drames.
00:34:10Regardez, vraiment, c'est aussi une surenchère de propositions et de pistes.
00:34:14Par exemple, les courtes peines,
00:34:16des petites peines de prison pour les consommateurs de drogue.
00:34:19C'est la proposition du député RN, Jean-Philippe Tanguay.
00:34:22Regardez ce sujet de Mathilde Ibanez et dites-moi si vraiment,
00:34:25au-delà de tout ça, on a vraiment l'arcelage législatif
00:34:28et même dans la Constitution pour leur déclarer la guerre.
00:34:31Regardez.
00:34:33C'est la proposition du député du RN, Jean-Philippe Tanguay.
00:34:37Punir les consommateurs de drogue d'une courte peine de prison.
00:34:41Quand les enfants de la grande bourgeoisie parisienne qui ont pignon sur rue
00:34:44iront en prison quelques jours parce qu'ils ont consommé de la drogue
00:34:47et qu'ils assumeront enfin le sang qu'ils ont sur leurs lèvres, sur leurs doigts,
00:34:50peut-être que la consommation de drogue diminuera dans notre pays.
00:34:53Une consommation de drogue, certes dangereuse pour la santé,
00:34:56mais elle accentue la violence entre les narcotrafiquants
00:34:59où ces dernières semaines plusieurs personnes sont mortes ou gravement blessées
00:35:02dans des règlements de comptes entre bandes rivales.
00:35:05Je veux m'adresser aux consommateurs pour leur dire
00:35:07vous qui fumez des joints, vous qui prenez des rails de coque,
00:35:10eh bien ce joint, ce rail de coque, il a le goût des larmes,
00:35:15mais il a le goût surtout du sang.
00:35:16Mais la surpopulation carcérale est un mal chronique des prisons françaises.
00:35:20Ça me paraît tout de même difficile pour la raison de la surpopulation carcérale.
00:35:25Par contre, il y a aussi une autre piste sur laquelle on peut s'interroger,
00:35:30c'est le travail d'intérêt général.
00:35:32Si le travail d'intérêt général n'est pas effectué totalement,
00:35:37effectivement que ça se traduise par une peine de prisonnement comme c'est prévu.
00:35:42Là, c'est quelque chose qui peut être efficace
00:35:44en ce qui concerne les consommateurs de stupéfiants.
00:35:46Un plan de 15 000 places de prison supplémentaires doit avoir le jour d'ici 2027.
00:35:50Ce projet est le plus ambitieux depuis 30 ans.
00:35:54C'est global le problème.
00:35:55Pourquoi pas ?
00:35:56On peut sanctionner le consommateur, mais pas seulement.
00:36:01On n'arrive même pas à mettre pour des courtes peines les grands délinquants.
00:36:05On ne peut pas mettre des consommateurs en prison qu'à la vie,
00:36:07s'il y a 5 millions de consommateurs.
00:36:09Par contre, en revanche, des amendes, c'est possible.
00:36:13Des inscriptions au casier, je vous promets que des jeunes étudiants,
00:36:16quand ils ont une inscription au casier pour des recherches du bout de l'après,
00:36:19c'est un peu embêtant.
00:36:20Donc évidemment qu'il faut se taper sur le consommateur, c'est évident.
00:36:22Mais pourquoi je vous dis un état d'urgence sécuritaire ?
00:36:25Ce n'est pas pour avoir un mot.
00:36:26C'est que derrière l'état d'urgence sécuritaire,
00:36:28vous allez avoir des perquisitions rapides, nombreuses,
00:36:31pour rétablir le déséquilibre entre les moyens de ces narcotrafics et l'État.
00:36:34En fait, il n'y a qu'une seule solution.
00:36:36Ça permet d'alléger aussi les procédures des policiers.
00:36:39Parce qu'aujourd'hui, ils sont en difficulté face à…
00:36:42Pour une garde à vue, mettre ce que vous pouvez nous éclairer.
00:36:46Je veux dire, dans une guerre éclair, on avance…
00:36:49Ils ont des caminés qui sont clairement spécialisés dans la recherche de failles.
00:36:53Attention, ils font leur travail.
00:36:55Non, non, je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:36:58D'abord, je dis ce que je veux.
00:37:00Et je peux le dire justement en disant qu'à la lumière de cela,
00:37:05à la lumière aussi des enjeux que connaît le pays,
00:37:07c'est quand même une situation extrêmement grave,
00:37:09il faut revoir justement cet état de droit,
00:37:12revoir l'État et mettre en place l'état d'urgence
00:37:15pour justement faciliter les procédures.
00:37:18Non, simplement, je vais quand même défendre ma profession.
00:37:20Quand on vous donne un dossier, vous faites votre travail.
00:37:22Si votre travail, c'est de défendre un délinquant,
00:37:24tout le monde a le droit à une défense.
00:37:25Et oui, s'il y a un vice de procédure…
00:37:26Mais personne n'aura…
00:37:27Non, mais vous vous dites qu'il y a des caminés spécialisés.
00:37:29Oui, s'ils ont envie de…
00:37:30Mais s'il y a des lois d'exception,
00:37:32parce qu'on est dans un état d'urgence…
00:37:33S'ils ont envie de suspicionner ceux-là dedans
00:37:34et de soulever les vices de procédure,
00:37:35ils font simplement leur travail.
00:37:36C'est pour ça qu'il faut un état d'urgence aujourd'hui
00:37:39pour enfin réappliquer l'état de droit différemment
00:37:43en regard de la situation.
00:37:45Si vous voulez faire la guerre, Sonia,
00:37:47au narcotrafic par exemple,
00:37:49vous disiez il faut fermer les frontières,
00:37:51il y a un certain nombre de mesures à prendre.
00:37:53Mais si vous voulez faire la guerre,
00:37:54il faut immédiatement que vous en acceptiez les conséquences.
00:37:57Et les conséquences de la guerre, c'est le sang.
00:38:00Et donc il faut préparer l'opinion publique
00:38:02si l'on a décidé de faire la guerre,
00:38:04ce qui n'est pas encore tout à fait au programme.
00:38:05Il faut préparer l'opinion publique en lui disant
00:38:07attention, nous allons faire la guerre au narcotrafic
00:38:10parce que quand vous allez récupérer des armes
00:38:13dans un quartier particulièrement difficile de Marseille par exemple
00:38:16ou aller essayer de chercher des stocks de drogue,
00:38:19les bandes ne vont pas vous laisser faire.
00:38:22Et par conséquent, il va falloir là
00:38:24que les mains de ceux qui vont chercher
00:38:26ou ces armes ou la cocaïne ne tremblent pas.
00:38:30Il va falloir sortir les armes et que les armes parlent.
00:38:34Mais pardonnez-moi,
00:38:37vous allez envoyer l'armée pour que les armes parlent de l'armée ?
00:38:41Mais attendez,
00:38:43ce n'est pas son rôle.
00:38:45C'est très facile pour un politique.
00:38:47Mais c'est le rôle de qui ?
00:38:48Mais je sais mais Vincent Roy,
00:38:49je ne sais pas, c'est le rôle de l'État d'abord.
00:38:51Mais l'armée c'est l'État.
00:38:55Il est vrai que nous avons la force sentinelle
00:38:57qui est déjà là et qui intervient évidemment en cas d'attaque
00:39:00terroriste en l'occurrence.
00:39:02Vous croyez que si vous rentrez vraiment
00:39:04pour aller chercher de la drogue dans les quartiers,
00:39:06si vous rentrez, vous croyez que les bandes ne vont pas réagir,
00:39:09ne vont pas répliquer, ne vont pas vous tirer dessus ?
00:39:11Et bien donc il faut préparer l'opinion publique
00:39:13si on veut faire la guerre.
00:39:14On prépare l'opinion publique aux conséquences même de la guerre.
00:39:17Il n'y a pas d'autre solution.
00:39:18On voudrait évoquer 4 ans après l'assassinat terroriste de Samuel Paty,
00:39:21le procès qui s'ouvre aujourd'hui.
00:39:238 personnes majeures.
00:39:24C'est le procès aussi du mensonge
00:39:26qui a conduit à l'assassinat de ce professeur.
00:39:30Alors il y a beaucoup de choses.
00:39:31Nous le saurons dans quelques instants
00:39:33avec notre journaliste qui est sur place, Sandra Buisson,
00:39:35à la cour d'assises spéciale de Paris.
00:39:37Moi je sais que là c'est le procès de ceux
00:39:40qui ont encouragé ce mensonge.
00:39:42Mais je voudrais revenir à la responsabilité de l'État quand même.
00:39:45L'État a failli dans la protection de ce professeur.
00:39:49C'est ce que dit sa sœur, Michèle Paty.
00:39:51Et depuis, Dominique Bernard est mort assassinée.
00:39:53Le proviseur de Maurice Ravel a été menacé.
00:39:57Nous avons face à nous un projet islamiste pensé,
00:40:00conscient, étudié.
00:40:01Est-ce qu'on s'en rend compte que rien n'est fait au hasard ?
00:40:03Est-ce qu'aujourd'hui on s'en rend compte
00:40:05de ce projet conscient qui nous est opposé, Arthur de Vatrigan ?
00:40:09Je pense que maintenant on s'en rend compte.
00:40:12Mais la lâcheté et la peur, malheureusement, gouvernent.
00:40:15Il y a une responsabilité de l'État, évidemment.
00:40:18Mais il y a aussi une responsabilité, malheureusement,
00:40:20à tous les échelons.
00:40:21Parce que l'État c'est le sommet.
00:40:23Mais sur Samuel Paty, vous avez les profs qui sont responsables.
00:40:28Je peux vous rappeler quelques messages de ses collègues.
00:40:31Non seulement notre collègue a desservi la cause de la liberté d'expression,
00:40:34mais il a donné des arguments à des islamistes.
00:40:36Il a travaillé contre la laïcité en lui donnant l'aspect des tolérances.
00:40:39Ça, c'est un de ses collègues.
00:40:40Vous avez les associations de parents d'élèves.
00:40:43Ils ont fait quoi ?
00:40:44Ils ont attaqué le prof.
00:40:45Vous avez le rectorat.
00:40:47Le rectorat qui a été nommé par Emmanuel Macron,
00:40:50en dehors de tous les circuits classiques.
00:40:52Vous avez ensuite, évidemment, au sein de l'éducation nationale,
00:40:55les dossiers qui ne remontent pas,
00:40:56ou les dossiers qui sont mis à la poubelle.
00:40:58Parce qu'on parle du rapport Robin,
00:40:59mais il y en a eu plein d'autres des rapports depuis.
00:41:01Et puis, vous avez à l'échelle, tout en haut,
00:41:03c'est-à-dire au niveau des ministères, au niveau de la présidence,
00:41:05évidemment, le pas de vague qui règne.
00:41:07Alors, de temps en temps, on fait un beau discours.
00:41:09C'est ce qu'il sait faire de mieux, Emmanuel Macron.
00:41:11C'est des hommages et des commémorations.
00:41:12Mais derrière, il n'y a rien.
00:41:14Il n'y a rien, malheureusement.
00:41:15Il n'y a rien parce qu'on ne veut pas prendre la mesure
00:41:17que non seulement, évidemment, c'est une stratégie islamiste,
00:41:20mais qui, en plus, une grande partie des professeurs
00:41:23ne s'autocensurent pas,
00:41:27mais collaborent à l'idéologie islamiste.
00:41:29C'est ça, la réalité.
00:41:30Ça, Jean-Pierre Robin, l'ancien inspecteur de l'éducation nationale,
00:41:33avait dit.
00:41:34Les profs ont aussi peur de se faire décapiter par un islamiste
00:41:38que de se faire dénoncer par un de leurs collègues.
00:41:40C'est ça, la réalité.
00:41:41Je vous rappelle que Mme Soudé est enseignante.
00:41:44Mme Soudé.
00:41:45Quand on voit ses sorties spirituelles
00:41:47et quand on voit que son collaborateur appelle à l'intifada,
00:41:50ça vous donne une idée de ce que vous pouvez retrouver comme professeur.
00:41:53Et tant qu'on n'aura pas pris ça,
00:41:55c'est-à-dire qu'il y a des profs au sein de l'éducation nationale,
00:41:57vous avez des collabos,
00:41:58vous ne pourrez jamais régler le problème.
00:42:00Nous sommes sur place, justement, à la cour d'assises avec Sandra Buisson.
00:42:04Sandra, ce sont donc huit personnes qui vont être jugées.
00:42:09Alors, on va voir aussi dans quelques instants,
00:42:11ça qu'attend la famille.
00:42:13Est-ce que Sandra Buisson est avec nous ?
00:42:16Est-ce qu'elle arrive à nous entendre ?
00:42:17Oui, Sandra.
00:42:18Tout d'abord, première question sur les enjeux, évidemment, d'un tel procès,
00:42:21quatre ans après.
00:42:30Dans quelques instants,
00:42:31je voudrais quand même profiter de l'occasion, si je peux dire,
00:42:33de souligner la force de caractère de la sœur de Samuel Paty,
00:42:36Michael Paty,
00:42:37qui a une force d'âme assez exceptionnelle.
00:42:39C'est elle qui a poussé pour que véritablement on comprenne
00:42:42tous les renoncements coupables
00:42:45dans cette affaire.
00:42:46Et c'est terrible, tout ce qui s'est passé.
00:42:48La solitude de ce professeur,
00:42:49elle doit vraiment peser sur certaines consciences
00:42:51de manière extrêmement lourde.
00:42:53Et c'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, elle implique l'État.
00:42:55C'est-à-dire qu'elle dit la responsabilité.
00:42:57Il pourrait être un jour, peut-être,
00:42:59condamné pour son assistance à professeur.
00:43:03On a cru avec la naïveté qui nous était inhérente,
00:43:10je parle des Français de manière générale,
00:43:12que la laïcité allait nous protéger de tout.
00:43:14C'est une exception française.
00:43:16Mais n'oublions pas que les profs, les professeurs égorgés,
00:43:20c'est aussi une exception française.
00:43:22C'est avec nous.
00:43:24Sur les enjeux, Sandra, tout d'abord.
00:43:29Oui, eh bien, il y a huit personnes
00:43:31qui sont jugées aujourd'hui devant la cour d'assises
00:43:34spécialement composées,
00:43:35deux anciens amis du terroriste d'abord,
00:43:37qui sont jugées pour complicité d'assassinat terroriste
00:43:40parce qu'ils ont notamment été cherchés,
00:43:43ils ont acheté un couteau et deux pistolets airsoft
00:43:46avec le terroriste avant les faits.
00:43:48Et puis parmi les six autres accusés,
00:43:50le procès qui s'ouvre est notamment celui
00:43:53de la participation présumée de deux hommes
00:43:55à une grande campagne de dénigrement de Samuel Paty.
00:43:58D'abord, Brahim Smina, 52 ans,
00:44:00il comparait détenus et le père de la collégienne
00:44:03qui a menti sur le cours de Samuel Paty.
00:44:05Dans le box, il a la silhouette d'un vieil homme,
00:44:08veste marron, cheveux gris, coupé ras.
00:44:10Il est jugé pour avoir appelé à la mobilisation
00:44:12sur les réseaux sociaux pour que Samuel Paty
00:44:14soit sanctionné.
00:44:15Il était aussi en contact avec Abdoulak Ansourof,
00:44:18le terroriste, mais il réfute tout appel à la haine
00:44:21jusque-là.
00:44:22Brahim Smina, à cet automne 2020,
00:44:24dans cette cabale, est très vite rejoint
00:44:26par le militant islamiste Abdelhakim Seyfrioui.
00:44:29À 65 ans, l'homme est aujourd'hui assis dans le box
00:44:32à l'opposé de Brahim Smina,
00:44:34cheveux et collier de barbe blanche coupé court.
00:44:36Lui aussi a publié une vidéo accusatrice
00:44:39sur les réseaux sociaux en donnant l'adresse
00:44:41du collège et l'identité de Samuel Paty,
00:44:43mais sa défense va demander son acquittement
00:44:46parce qu'elle considère qu'il n'a eu aucun contact
00:44:48avec le terroriste et que rien ne prouve
00:44:51que le terroriste ait vu sa vidéo du 11 octobre.
00:44:54Pour l'accusation, alors qu'Abdoulak Ansourof,
00:44:57le terroriste, cherchait une cible à cet automne 2020,
00:45:00l'activisme et les propos de Brahim Smina
00:45:03et d'Abdelhakim Seyfrioui pendant dix jours
00:45:06ont conduit à la mise à mort du professeur
00:45:09pour ses infractions.
00:45:11Il risque jusqu'à 30 ans de prison.
00:45:13Merci Sandra Buisson en direct et en duplex
00:45:15du palais de justice de Paris.
00:45:17On y reviendra évidemment.
00:45:18On va marquer une courte pause.
00:45:20Nous serons avec le secrétaire général du syndicat de police
00:45:23et commissaire de police.
00:45:25Il va évidemment nous amener plus d'informations
00:45:27sur cette bagarre à la hache dans le RERE ce matin.
00:45:31Beaucoup de réactions pour dénoncer
00:45:33une orange mécanisation, une tribalisation de la société.
00:45:36Les images sont véritablement insoutenables
00:45:38avec deux personnes blessées graves
00:45:40et semble-t-il l'hypothèse du guet-apens
00:45:43qui serait privilégiée.
00:45:44A tout de suite.
00:45:49Merci d'être avec nous.
00:45:50La suite de Midi News avec des passagers
00:45:54sous le choc des blessures graves et impressionnantes.
00:45:57Des scènes et des comportements barbares
00:46:00après une bagarre à la hache dans le RERE ce matin.
00:46:03Quatre personnes blessées dont deux très grièvement.
00:46:06Nous allons continuer à en parler notamment avec Frédéric Lose.
00:46:09Merci d'être avec nous et bonjour à vous.
00:46:11Secrétaire général des commissaires de police
00:46:13mais tout d'abord place au journal.
00:46:15Rebonjour chère Somaya.
00:46:16Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:46:18Vous en parliez à l'instant.
00:46:19C'est l'une des principales informations de cette mi-journée.
00:46:22Quatre personnes blessées dont deux grièvement
00:46:24à coup de hache dans le RERE.
00:46:26Des faits qui se sont produits vers 8h ce matin
00:46:29lors d'une bagarre impliquant plusieurs personnes
00:46:31dont des mineurs.
00:46:32Une des victimes a eu la main tranchée
00:46:34et une autre le crâne ouvert.
00:46:35Des violences insupportables pour cette habitante d'Osoir-la-Ferrière.
00:46:40Il semblerait que ce soit plusieurs armées blanches.
00:46:43J'ai entendu katana, j'ai entendu machette, j'ai entendu hache, couteau.
00:46:48Il semblerait que ce soit des jeunes d'Osoir-la-Ferrière qui aient fait ça.
00:46:52Et il semblerait que ce soit un jeune de Pontocombeau.
00:46:56Et il me semble que les trois autres c'est Roissy, les blessés je parle.
00:47:01Donc là ce qui se passe c'est que de toute façon les forces de l'ordre
00:47:04elles ont déjà des noms.
00:47:06Je crois que c'est quelque chose de récurrent il semblerait
00:47:08parce que ça ne date pas d'aujourd'hui.
00:47:10Je suis une habitante d'Osoir donc il semblerait
00:47:12qu'aujourd'hui c'était une petite vengeance.
00:47:15Parce qu'il semblerait qu'il y ait deux petits collégiens
00:47:17d'Osoir-la-Ferrière qui se sont fait tabasser
00:47:20par des jeunes de Ponto.
00:47:22Donc on parle de vengeance.
00:47:24Et si on parle de vengeance ça veut dire que
00:47:26ceux qui ont été blessés aujourd'hui vont vouloir se venger.
00:47:29J'appelle les militaires, j'appelle monsieur Macron
00:47:32à faire son travail.
00:47:34Un thème sur lequel vous allez revenir dans quelques instants
00:47:37avec vos invités Sonia.
00:47:39Dans le reste de l'actualité, huit accusés à la barre
00:47:41dans le procès de l'assassinat terroriste de Samuel Paty.
00:47:44L'audience qui s'ouvre aujourd'hui et qui doit durer sept semaines
00:47:47tentera d'établir les responsabilités des adultes
00:47:50impliqués dans l'engrenage qui a coûté la vie aux professeurs.
00:47:53On passe à présent aux inondations meurtrières en Espagne.
00:47:57Au moins 217 morts et une alerte rouge au puits torrentiel
00:48:00a été déclenchée dans la province de Barcelone.
00:48:03Le point sur la situation avec Corentin Brio.
00:48:08Au milieu de ces paysages sinistrés et dévastés par les inondations,
00:48:12on est encore dans l'espoir de secourir des survivants.
00:48:16Une recherche qui dure depuis des jours.
00:48:19Et malgré le renfort de l'armée depuis hier,
00:48:22la population est en colère.
00:48:25Ces derniers jours, l'armée n'était pas là.
00:48:27Il y avait des volontaires qui venaient par vagues de centaines et de centaines.
00:48:30Ils nous ont beaucoup aidés et maintenant nous sommes reconnaissants
00:48:33que l'armée soit là. Mais elle arrive quatre jours trop tard.
00:48:40Notre colère est due au fait que nous avons été seuls ici.
00:48:43J'ai eu faim ici. Nous n'avions pas de nourriture.
00:48:46Nous avons eu faim. Je ne sais pas comment le dire autrement.
00:48:50Une fureur qui s'est concrétisée hier, trois kilomètres plus loin,
00:48:54lors de la venue du roi Philippe VI et de la reine Laetitia.
00:49:00Le couple royal, pris au milieu de scènes de chaos proches de l'émeute,
00:49:04ont dû suspendre leur visite dans l'une des villes les plus endeuillées par la tragédie.
00:49:19Le roi a ensuite pris la parole.
00:49:24Nous devons comprendre la colère et la frustration de nombreuses personnes
00:49:27parce qu'elles ont vécu des moments très difficiles,
00:49:30parce qu'elles ont eu du mal à comprendre le fonctionnement de tous les mécanismes
00:49:33et à faire face à la situation d'urgence.
00:49:38Si l'alerte inondation a été rétrogradée hier soir,
00:49:41les autorités s'attendent à ce que le bilan humain s'alourdisse encore.
00:49:44Selon un dernier bilan, au moins 217 personnes ont trouvé la mort.
00:49:49Puis on a le nom du lauréat du Goncourt 2024.
00:49:53Le célèbre prix littéraire a été décerné à l'auteur franco-algérien Kamel Daoud pour Ouri
00:49:58et Gaëlle Fay décroche le prix Ronaldo pour Jacaranda.
00:50:03Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Sonia.
00:50:06Merci, Somaya.
00:50:08Et la question que l'on se pose à 13h, c'est est-ce qu'on va continuer à s'entêter contre les faits
00:50:13parce que la réalité commence furieusement à ressembler à certains livres,
00:50:17là je ne parle pas des livres qui ont été primés, mais à d'autres livres
00:50:20comme à ceux notamment de Laurent Auberton qui avait alerté avec plusieurs cris d'orfraie
00:50:26à l'époque sur l'ensauvagement de la société.
00:50:29La violence gratuite peut tomber sur n'importe qui à n'importe quel moment.
00:50:32Là, ce n'est pas le cas puisque semble-t-il que c'est un guet-apens extrêmement grave.
00:50:37Quatre personnes blessées à coups de hache dans le RERE ce matin,
00:50:40dont deux très grièvement, avec des mineurs, Frédéric Loos, mais des jeunes, des collégiens.
00:50:44Donc là, on parle d'un ultra rajeunissement, comme on le dit,
00:50:48ça s'est passé aux horaires de travail, quand on part justement,
00:50:53quand on prend le train ou le RER à 8h du matin.
00:50:56Que vous inspire une telle sauvagerie ?
00:50:59A nouveau, ce sont des faits d'une extrême gravité, des faits qui se répètent.
00:51:06Donc on n'est pas dans l'hypertrophie de faits divers.
00:51:09On est dans un problème de société extrêmement grave.
00:51:13Ça démontre qu'il n'y a plus d'autorité.
00:51:17Ça démontre aussi qu'où sont les parents ?
00:51:20On parle de mineurs, donc la question qu'il va falloir se poser,
00:51:23que font, où sont les parents, qui sont-ils ?
00:51:26Maintenant, ça suffit.
00:51:28Il ne faut plus faire peser la responsabilité de l'éducation des enfants sur la seule société
00:51:33et des conséquences des actes extrêmement dramatiques.
00:51:36Donc là, il va falloir changer de braquet, responsabiliser les parents.
00:51:42Il y a des textes dans le code pénal.
00:51:44Ils ne sont pas utilisés sur la responsabilité des parents,
00:51:47notamment qui se soustraient à leurs obligations légales
00:51:50et qui mettent en péril la sécurité, la moralité et l'éducation de leurs enfants.
00:51:54On est en plein dedans.
00:51:55Donc il faut arrêter.
00:51:57À un moment donné, il faut savoir qui paye.
00:51:59En même temps, ce que ça m'inspire, c'est « tolérance zéro ».
00:52:04Mais au-delà du slogan, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:52:07Là, en quelques jours, et vous avez raison de le dire,
00:52:10entre ce qui s'est passé ce matin et là depuis ce week-end,
00:52:12il y a eu un embrasement général.
00:52:15Quand même, ce qui s'est passé en l'espace de quelques heures en France,
00:52:19c'est assez inédit.
00:52:20Et là, on a l'impression que parfois, on prend la mesure,
00:52:22et c'est triste de le dire, des limites même de l'État à nous protéger.
00:52:27C'est-à-dire que c'est un des premiers droits, celui de la sécurité.
00:52:31C'est-à-dire qu'on prend le erreur le matin pour aller au travail.
00:52:34Il y a des individus avec une hache aujourd'hui.
00:52:38La police, en France, moi je ne vais pas faire du corporatif,
00:52:41fait bien son travail.
00:52:42Cette affaire va être résolue.
00:52:44Les individus sont identifiés.
00:52:47Elle va être résolue.
00:52:48Le problème en amont du travail de la police,
00:52:51même si la police peut toujours améliorer sa façon de faire,
00:52:55être un peu plus proactive, mieux connaître ces phénomènes de bandes, etc.,
00:52:59il y a des problèmes d'éducation, il y a des problèmes d'autorité,
00:53:02il y a des problèmes d'assimilation, parce qu'il va falloir regarder...
00:53:05Évidemment, et tout ça n'est pas du ressort de la police.
00:53:08Ce n'est pas du ressort.
00:53:09Et en aval, il y a des problèmes qui concernent la justice.
00:53:12Aussi bien la justice des mineurs que l'articulation de tous ces dispositifs
00:53:16qui fonctionnent parfois mal.
00:53:19Donc il y a des questions politiques, il y a des questions techniques.
00:53:22Mais Frédéric, vous avez entièrement raison.
00:53:24La question que je pose quand on en arrive à cet état-là,
00:53:27c'est-à-dire qu'à un moment, ce qui nous fait peur,
00:53:31c'est que le citoyen soit poussé à se protéger lui-même,
00:53:34avec ses propres moyens.
00:53:35C'est-à-dire quand tu vois qu'un État...
00:53:37D'ailleurs, l'État, je peux dire, face à sa situation pour l'instant,
00:53:40on pourrait presque dire qu'il y a de la chance,
00:53:44parce qu'il y a une absence d'organisation, finalement,
00:53:47parce qu'il pourrait y avoir à un moment une sorte de coagulation
00:53:50d'une forme de tous ceux qui sont à l'origine de la violence.
00:53:54Il pourrait y avoir une réaction du citoyen.
00:53:57Pour l'instant, il y a quand même une passivité,
00:53:59même s'il y a une colère contenue.
00:54:01Vous n'êtes pas d'accord ?
00:54:02C'est des citoyens, et pour le coup, ils vont en prison.
00:54:05Comment ça ?
00:54:06C'est des citoyens, je vous rappelle, de cambriolages,
00:54:09des bijouteries, des citoyens qui s'organisaient.
00:54:13Il y en avait un qui essayait de retrouver un migrant
00:54:17qui avait retrouvé dans la chambre de sa fille.
00:54:19Lui, il a été condamné de la prison.
00:54:21On a l'impression qu'on est dépassé par l'embrasé en réalité.
00:54:24Ce n'est pas les policiers.
00:54:26En 2023, on a eu une guérilla urbaine.
00:54:29Vous avez vu l'ampleur de cette guérilla urbaine
00:54:31pendant trois jours ?
00:54:33On a quand même incendié non seulement des centres sociaux,
00:54:37des maisons de quartier, des écoles, des voitures,
00:54:40des commissariats, des mairies.
00:54:4250% étaient des mineurs.
00:54:44Moi, je trouve que c'est une forme de terrorisme
00:54:46sans les moyens des terroristes.
00:54:48Parce que ça fait peur, je veux dire.
00:54:50Vous vous retrouvez dans cette rame-là.
00:54:53Vous voyez des scènes que même dans les films,
00:54:55vous n'osez pas regarder sinon en fermant les yeux.
00:54:57Ce qui s'est passé, on a du mal à le décrire.
00:54:59Il est impossible de vous passer la vidéo.
00:55:01Nous sommes sur place avec Audrey Berto.
00:55:03Audrey, justement, vous avez pu vous-même
00:55:05vous entretenir avec certains témoins.
00:55:07On imagine pour la plupart le choc,
00:55:09la crainte, la peur à la vue de telles images ce matin.
00:55:17Oui, bonjour Sonia.
00:55:18En effet, on a pu discuter avec des habitants de la ville
00:55:23qui sont vraiment sous le choc
00:55:25puisqu'il y a déjà eu des bagarres entre jeunes.
00:55:28Mais ils nous expliquent qu'il n'y a jamais eu des bagarres
00:55:30avec des machettes dans un RER.
00:55:32Donc vraiment, c'est un tel niveau de violence
00:55:34qu'ils nous disent qu'ils n'ont jamais vu ça.
00:55:37Je vais vous rappeler un petit peu les faits
00:55:39puisqu'on a pu discuter avec des gens
00:55:41qui étaient sur place ce matin.
00:55:43C'est ici, gare d'Osoir-la-Ferrière,
00:55:47à 8 heures précises du matin,
00:55:49jour de la rentrée scolaire,
00:55:51que des jeunes d'Osoir entrent dans le RER,
00:55:53eux qui étaient à quai.
00:55:54Ils tirent la sonnette d'alarme pour immobiliser le train.
00:55:57Ils rentrent dans le train qui est à quai.
00:55:59Ils demandent à tout le monde de sortir.
00:56:02Et là, ils s'en prennent à d'autres jeunes,
00:56:04des jeunes a priori de la ville de Roissy-Ponton.
00:56:07C'est une ville qui se trouve à deux stations de RER d'ici.
00:56:11Donc ce serait en fait un énième règlement de compte
00:56:13entre ces deux villes rivales.
00:56:15Encore une fois, c'est le témoignage des jeunes d'Osoir.
00:56:19Ce seraient des lycéens âgés d'environ 15 ans.
00:56:23Quatre personnes ont été blessées, vous l'avez rappelé,
00:56:25donc deux grièvement.
00:56:26L'un aurait perdu un doigt.
00:56:29L'autre aurait reçu un coup au niveau de son crâne.
00:56:34La police est bien sûr intervenue peu de temps après.
00:56:36Et la police est d'ailleurs toujours sur place.
00:56:38Sonia ?
00:56:39Merci Audrey Berthoud en direct et en duplex
00:56:42qui nous a donné toutes ces informations.
00:56:44Pourquoi ?
00:56:45C'est une alerte pour l'État.
00:56:47Frédéric Luce, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:56:48C'est-à-dire quand vous avez en même temps
00:56:50des difficultés économiques qui sont les nôtres,
00:56:52quand vous avez une immigration de masse
00:56:54et quand vous avez une insécurité,
00:56:55c'est un cocktail qui est potentiellement explosif.
00:56:57Comment aujourd'hui, pour vous,
00:56:59comment on peut restaurer un minimum d'autorité ?
00:57:01Comment, je veux dire, attaquer ceux qui nous attaquent
00:57:04et ne pas seulement se protéger soi-même ?
00:57:06Je crois qu'il faut agir sur tous les leviers.
00:57:08Déjà, il faut prendre les questions de sécurité au sérieux.
00:57:12Vous allez me dire, mais c'est normal, tous les ministres.
00:57:14Non, on fait beaucoup de communication
00:57:16et dès qu'on doit faire des réformes,
00:57:18qu'on met en avant des réformes, on vous dit
00:57:20il faut des moyens, il faut des effectifs.
00:57:21Bien sûr qu'il faut des moyens, des effectifs.
00:57:23Mais il faut aussi une stratégie.
00:57:25Et au niveau de cette stratégie, déjà,
00:57:27il faut arrêter de penser que la seule police
00:57:30va pouvoir régler les problèmes sans travailler
00:57:32de façon harmonieuse, convergente
00:57:34et de façon serrée avec la justice.
00:57:37Sinon, je vous le dis à l'avance,
00:57:38c'est une prémonition, ça ne marchera pas.
00:57:40Donc, la façon dont on travaille,
00:57:42depuis même la Libération, avec un garde des Sceaux
00:57:44dans son coin, qui met en place des politiques pénales
00:57:47et un ministre de l'Intérieur
00:57:50qui, parfois, fait des rodomondades, fait ce qu'il peut,
00:57:52mais, en même temps, a une politique de sécurité
00:57:55et que les deux ne convergent pas
00:57:57sous prétexte du principe d'indépendance de la justice.
00:58:00Évidemment qu'il faut préserver le principe d'indépendance
00:58:02des enquêtes et de la justice.
00:58:03Mais il faut arrêter d'avoir deux ministères, côte à côte,
00:58:06qui ne travaillent pas ensemble.
00:58:08C'est impensable.
00:58:10Qu'ils ne mettent pas en place des stratégies ensemble.
00:58:12Y compris, dans un deuxième temps,
00:58:14d'associer en amont les élus locaux
00:58:16qui, en matière de prévention de la délinquance...
00:58:18Ce que vous dites tombe sous oui, c'est du bon sens.
00:58:20Mais il faut le faire. Il faut déplacer les curseurs.
00:58:22Il faut que le pouvoir législatif, nos députés,
00:58:25s'emparent de ce sujet.
00:58:27La sécurité, c'est un droit fondamental.
00:58:29C'est un droit fondamental. Oui, allez-y.
00:58:31Dans l'affaire Samuel Paty,
00:58:33vous avez aujourd'hui, je crois,
00:58:35la sœur de Samuel Paty
00:58:37qui se retourne contre l'État
00:58:39en disant que vous êtes défaillant.
00:58:41Évidemment, à un moment donné...
00:58:44Rappelons que vous étiez sur place.
00:58:46Moi, j'étais...
00:58:47Lors de ce jour funeste.
00:58:48J'étais directeur départemental de la sécurité publique.
00:58:50On change de sujet, mais c'est un petit peu la même chose.
00:58:52J'étais sur place et je me suis retrouvé,
00:58:54malheureusement, devant le corps décapité
00:58:57de Samuel Paty, dans l'urgence.
00:58:59Puisqu'on est arrivé, il y avait une fusillade.
00:59:01Et voilà.
00:59:02Et là aussi, la question, c'est...
00:59:06Est-ce qu'on aurait pu prévenir tout ça ?
00:59:08Est-ce qu'on aurait pu prévenir
00:59:10ce niveau de violence, de délinquance,
00:59:12de sauvagerie aux ors d'affaires ?
00:59:14Est-ce qu'on aurait pu, c'est un autre sujet,
00:59:16prévenir tout ça ?
00:59:17La réponse, c'est oui.
00:59:18C'est une question politique.
00:59:20Quand on a une maison qui s'appelle La France,
00:59:22qui est ouverte aux quatre vents,
00:59:23les fenêtres ouvertes, les portes ouvertes,
00:59:25il est difficile pour les policiers de travailler.
00:59:28La coopération internationale,
00:59:30le niveau européen, fonctionne mal.
00:59:33Et on ne peut pas dire, écoutez,
00:59:35le plus important, c'est la libre circulation
00:59:37des personnes, des marchandises, des cadeaux.
00:59:39Et les conséquences, c'est l'insécurité.
00:59:42Aujourd'hui, les conséquences, c'est le narcotrafic.
00:59:44Les conséquences, c'est qu'on a parfois
00:59:46des gens et des profils de gens qui viennent
00:59:48et qui ne respectent rien, dont on ne connaît rien,
00:59:51mineurs, étrangers, isolés, etc.
00:59:53Il faut qu'on responsabilise ceux
00:59:56qui viennent chez nous,
00:59:58comme on responsabilise l'ensemble également
01:00:01des Français.
01:00:02Par exemple, là, on est lundi matin.
01:00:04Ça se passe à 8h du matin.
01:00:06Ils allaient en cours avec des machettes.
01:00:08Ils sont déscolarisés.
01:00:09Ce sont peut-être les mêmes qu'on a vus
01:00:11le soir dans les quartiers.
01:00:14Les parents, il faut arrêter de dire
01:00:17qu'ils ne peuvent pas, qu'ils sont dépassés,
01:00:19que c'est la faute à la pluie,
01:00:21qu'il n'y a rien à faire.
01:00:23Non, il y a des responsabilités.
01:00:25Qui paye ?
01:00:26Il y a des responsabilités.
01:00:28Il faut responsabiliser les parents.
01:00:30Il faut être exigeant en matière de sécurité.
01:00:32Pour que ça marche, pour répondre à votre question,
01:00:34il ne faut pas faire une réforme sur la police,
01:00:36les moyens de la police, la justice,
01:00:38les moyens de la justice, les moyens de ci,
01:00:40les moyens de ça, les moyens de la PJJ.
01:00:42Il faut appuyer sur tous les boutons
01:00:44et il faut en faire une cause d'intérêt national.
01:00:46Retrouver la sécurité, c'est retrouver la confiance.
01:00:48Bien sûr, mais encore faudrait-il qu'on partage
01:00:50tous le même diagnostic.
01:00:52C'est pour ça, attention, quand vous avez
01:00:54autant d'éléments, vraiment j'insiste,
01:00:56parce qu'on aime notre pays, on aime que ça se passe bien.
01:00:58Quand même, au niveau d'endettement,
01:01:00une crise économique n'en finit pas,
01:01:02une immigration de masse et une insécurité
01:01:04nulle part, alors qu'on l'avait promise,
01:01:06nous l'avons promis partout.
01:01:08Il suffit de touiller pour que le cocktail
01:01:10soit assez exclusif.
01:01:12J'écoutais avec intérêt,
01:01:14M. le directeur, qui est en même temps M. le commissaire,
01:01:16vous me dites,
01:01:18il faut effectivement,
01:01:20on a un pays ouvert aux quatre vents,
01:01:22etc. Il faudrait par conséquent
01:01:24fermer tout ça.
01:01:26Contrôler.
01:01:28En même temps, au sein
01:01:30de cette Europe, chaque individu
01:01:32peut se déplacer
01:01:34comme il veut. Là encore, il faudrait qu'on retrouve
01:01:36une souveraineté. Donc,
01:01:38le discours que vous venez de tenir
01:01:40n'est pas véritablement un discours
01:01:42pro-européen.
01:01:44Ce sont les coordonnées européennes qu'il faut remettre en cause.
01:01:46Schengen, par exemple.
01:01:48On peut être pour l'Europe et vouloir la souveraineté de la France.
01:01:50Si je vous écoute, je pense que
01:01:52dans tous les pays européens
01:01:54qui ne veulent pas sortir de l'Union Européenne,
01:01:56aujourd'hui, tous sont mûrs et d'accord
01:01:58pour dire qu'on veut de la sécurité
01:02:00chez soi. Il suffit de dire
01:02:02que ce qu'on exige peut devenir
01:02:04demain du droit européen. Jusqu'à présent,
01:02:06cette question de sécurité n'a pas
01:02:08été prise en compte au niveau européen.
01:02:10C'est considéré comme secondaire
01:02:12par rapport à la logique
01:02:14qui est une logique peut-être
01:02:16sociale, économique, libérale, etc.
01:02:18Or, les questions de sécurité sont fondamentales.
01:02:20Ça peut devenir, les questions de sécurité,
01:02:22en étant beaucoup plus exigeants, un sujet européen.
01:02:24Mon sujet, ce n'est pas de remettre en cause l'Union Européenne.
01:02:26Ce n'est pas mon propos. C'est de dire
01:02:28que ce qui se fait au niveau national,
01:02:30au niveau européen, l'exigence de sécurité
01:02:32doit être à tous les niveaux.
01:02:34Ce que vous venez de dire, quand même,
01:02:36c'est que la sécurité
01:02:38du point de vue européen,
01:02:40ça ne marche pas.
01:02:42Ça ne marche pas. C'est bien la preuve.
01:02:44Regardez le nombre d'actes de terrorisme.
01:02:46Regardez le fait
01:02:48qu'on ait des mineurs étrangers isolés.
01:02:50On ne contrôle plus rien.
01:02:52Regardez les débats également
01:02:54qu'on a chez nous. Vous le disiez très bien.
01:02:56On n'a pas de consensus. Dès que vous allez dire
01:02:58quelque chose qui relève du bon sens,
01:03:00on vous met dans une case politique.
01:03:02On vous prête des intentions politiques
01:03:04ou on vous traite de raciste. Ça n'a rien à voir.
01:03:06Dans tous les pays du monde entier,
01:03:08moi j'ai voyagé il n'y a pas longtemps.
01:03:10Je me suis rendu dans des pays européens.
01:03:12Je me suis rendu au Maghreb.
01:03:14Mais tous les pays aspirent
01:03:16à la sécurité. Les populations
01:03:18les plus défavorisées aspirent
01:03:20à la sécurité. Dans les quartiers
01:03:22nord de Marseille, les gens veulent de la sécurité
01:03:24et ils ne se sentiront pas stigmatisés
01:03:26le jour où on prend les mesures.
01:03:28Les peuples d'un sens ont compris ce que parfois les gouvernants n'ont pas compris.
01:03:30C'est-à-dire qu'une maison sans porte,
01:03:32sans fenêtre, comme un pays sans frontières,
01:03:34n'a plus d'avenir, tout simplement.
01:03:36Il faut le marteler. Et vouloir restaurer
01:03:38les frontières pour un contrôle, ce n'est pas
01:03:40être rétrograde, ni ultra-conservateur,
01:03:42ni d'extrême droite. C'est tout
01:03:44simplement être pour une souveraineté
01:03:46populaire, nationale, minimale.
01:03:48C'est pourtant un cycle que l'on va vous désigner.
01:03:50Mais là, vu ce dont on est en train de parler,
01:03:52je crois que la réalité
01:03:54est rejointe. Vous êtes dans un pays
01:03:56où la violence gratuite peut tomber sur n'importe qui.
01:03:58C'est-à-dire que
01:04:00vous souvenez il y a quelque temps
01:04:02de ce sentiment d'insécurité.
01:04:04Mais si vous voulez que la réponse, comme vous l'avez dit,
01:04:06doit être politique,
01:04:08c'est-à-dire qu'il faut malgré tout s'affranchir de l'Union européenne
01:04:10qui est une union juridique.
01:04:12Une union juridique.
01:04:14Et cette union juridique
01:04:16a été transférée aussi en France au niveau juridique.
01:04:18Donc une réponse politique, c'est-à-dire s'affranchir
01:04:20du pouvoir
01:04:22de constitution, de
01:04:24ce qu'on appelle aujourd'hui vulgairement l'état de droit,
01:04:26c'est-à-dire de juges qui,
01:04:28malgré tout, font de la loi et donc font de la politique.
01:04:30Et le problème, il est là.
01:04:32C'est-à-dire s'opposer à l'ACDEH,
01:04:34s'opposer au Conseil de l'Europe, s'opposer au Conseil Constit,
01:04:36s'opposer au Conseil d'Etat.
01:04:38Il faut beaucoup,
01:04:40beaucoup de courage. Et le faire aussi avec une main
01:04:42un peu tremblante, parce qu'on peut vite basculer
01:04:44dans un état dans lequel on n'aimerait pas vivre non plus.
01:04:46On n'est pas un petit pays.
01:04:48On est un des membres fondateurs de l'Union européenne.
01:04:50On est un pays très important.
01:04:52On pèse sur l'élaboration des textes.
01:04:54Il ne s'agit pas de tout mettre à la poubelle
01:04:56et de faire une...
01:04:58Il s'agit de faire bouger les curseurs
01:05:00et d'adapter nos réponses
01:05:02et notre réarmement législatif
01:05:04au niveau européen, au niveau national,
01:05:06à la hauteur du narcotrafic,
01:05:08à la hauteur des questions d'insécurité,
01:05:10à la hauteur des questions peut-être migratoires.
01:05:12Mais les premiers qui vont nous applaudir,
01:05:14ce sera par exemple
01:05:16les gens des quartiers populaires,
01:05:18les immigrés bien intégrés, c'est eux qui vont applaudir.
01:05:20Il ne faut pas se tromper.
01:05:22Vous avez un président de la République qui ne vous parle que de souveraineté européenne
01:05:24et jamais de souveraineté française.
01:05:26Ce que Frédéric, vous venez de dire est...
01:05:28Effectivement, vous n'avez pas tort
01:05:30en disant qu'on était un pays très fort
01:05:32et que nous, on comptait dans la construction...
01:05:34On compte !
01:05:36Dans la construction de...
01:05:38Je suis ce qu'a dit Frédéric.
01:05:40Dans la construction de l'Europe,
01:05:42eh bien, on pouvait nous-mêmes
01:05:44effectivement
01:05:46voir le curseur,
01:05:48revoir les choses et décider autrement
01:05:50sur cette Europe pour qu'elle soit beaucoup plus en phase
01:05:52avec la situation actuelle.
01:05:54Mais pardonnez-moi,
01:05:56mais qui décide ?
01:05:58Mais qui est le patron ?
01:06:00C'est les juges, les patrons
01:06:02aujourd'hui, malheureusement.
01:06:04Regardez ce qu'il s'est passé en Italie.
01:06:06On peut remettre la fausse sur l'Union Européenne.
01:06:08Mais en Italie, regardez ce qu'il s'est passé
01:06:10sur madame Mélanie qui dit qu'on va faire un accord avec les Albanais.
01:06:12C'est pas les gardes-churmes
01:06:14de madame Vendrellienne qui sont allées en Italie.
01:06:16Ce sont les juges italiens
01:06:18qui sont allés chercher dans les tiroirs une jurisprudence européenne
01:06:20pour empêcher le politique.
01:06:22Donc vous pouvez vous désengager
01:06:24ou reprendre votre liberté sur l'Union Européenne
01:06:26très bien, c'est ce que fait l'Allemagne, ce que font tous les pays
01:06:28sauf nous, sauf qu'il va falloir aussi
01:06:30s'opposer aux juges en France.
01:06:32C'est ça le problème.
01:06:34A partir du moment où dans la Constitution on estime, c'est l'article 55,
01:06:36que les traités ont valeur supérieure aux lois,
01:06:38à partir du moment où vous admettez ce postulat,
01:06:40eh bien, il ne faut pas s'étonner que la jurisprudence transforme.
01:06:42Et concernant l'ERIX, vous vous souvenez qu'en 99,
01:06:44Pierre Chevènement avait parlé des sauvageons.
01:06:46Justement, il parlait bien loin.
01:06:48Oui, mais justement...
01:06:50Déjà, ce n'étaient pas les sauvageons à l'époque non plus.
01:06:52Déjà, il avait parlé de ces sauvageons,
01:06:54de ces mineurs, de ces violents.
01:06:56Narco, racaille, sauvageons.
01:06:58On est contents quand un mot est prononcé,
01:07:00mais attention, plus un ministre de l'Intérieur
01:07:02met la barre haut dans les mots,
01:07:04plus il sera attendu sur les résultats.
01:07:06Faites attention à cette distorsion, vous allez voir.
01:07:08Si les résultats ne sont pas là cette fois-ci...
01:07:10Et on va forcément être déçus, parce que je vous rappelle
01:07:12que vous avez parlé des cris d'enfraie.
01:07:14Rappelez-vous, c'est ce qui s'est passé.
01:07:16C'est-à-dire que dans notre pays, on a le sentiment
01:07:18qu'on ne peut rien faire et qu'on n'arrive pas
01:07:20à avoir un diagnostic partagé.
01:07:22Et en attendant,
01:07:24il y a des gamins qui meurent aujourd'hui.
01:07:26Que ce soit des gamins qui meurent innocents
01:07:28ou que ce soit des gamins
01:07:30qui sont enrôlés dans les trafics
01:07:32et qui subissent des règlements de compte.
01:07:34On va marquer une pause.
01:07:36Vous avez très justement parlé du contrôle
01:07:38des frontières pour les narcotrafics.
01:07:40Ça me semblait être l'idée la plus pertinente.
01:07:42D'autres idées font émerge.
01:07:44Celle du député Karl Olive
01:07:46qui veut envoyer l'armée dans les territoires.
01:07:48Ce n'est pas nouveau.
01:07:50Cela revient.
01:07:52Il y a aussi la punition des consommateurs
01:07:54pour des peines courtes.
01:07:56Mais alors là, combien de places de prison ?
01:07:58Il n'y a pas de places de prison.
01:08:00Vous avez eu une courte pause.
01:08:02Et on se retrouve.
01:08:06Merci d'être avec nous en quelques instants.
01:08:08On va débattre de certaines propositions
01:08:10pour lutter contre les narcotrafics.
01:08:12Une proposition que vous connaissez
01:08:14qui revient très souvent,
01:08:16c'est celle d'envoyer l'armée dans certains territoires.
01:08:18Nous allons en parler.
01:08:20Mais tout d'abord, le rappel des titres.
01:08:22Elle est en vigueur.
01:08:24La zone à trafics limités
01:08:26instaurée à Paris a débuté ce matin.
01:08:28Les véhicules motorisés
01:08:30ne sont donc plus autorisés
01:08:32à passer dans l'hypercentre de la capitale.
01:08:34C'était une promesse d'Anne Hidalgo
01:08:36A moins de 24h de l'élection présidentielle
01:08:38et dans une Amérique
01:08:40plus fracturée que jamais,
01:08:42la ville de Washington se barricade
01:08:44pour parer à tout risque de violence
01:08:46avec des barrières de sécurité
01:08:48et des plans sur les vitrines des magasins
01:08:50comme vous pouvez le constater sur ces images.
01:08:52Et puis on a le nom du lauréat du concours 2024.
01:08:54Le célèbre prix littéraire
01:08:56a été décerné
01:08:58à l'auteur franco-algérien
01:09:00Kamel Daoud pour Houri.
01:09:02Gaël Fay, quant à lui, décroche le prix Renaudot
01:09:04pour le célèbre Jacques Aranda.
01:09:06Et puis, merci chers sommaires.
01:09:08Nous parlerons d'argent.
01:09:10Ah oui.
01:09:12Il faut qu'on travaille plus.
01:09:14Pour gagner plus ?
01:09:16Non, pour sauver notre modèle social.
01:09:18Ah oui, c'est vrai.
01:09:20Bonjour cher Éric de Ristattel.
01:09:22Vous m'expliquerez qui doit travailler plus.
01:09:24C'est Éric qui va vous l'expliquer.
01:09:26On va continuer à parler de la lutte
01:09:28contre le narcotrafic.
01:09:30On va avoir cette idée qui a été proposée,
01:09:32c'est d'envoyer l'armée.
01:09:34J'ai quand même une question.
01:09:36On attend tout de l'État et d'en haut.
01:09:38Ça m'interpelle à chaque fois.
01:09:40C'est leur rôle.
01:09:42On les a élus et nommés pour certains.
01:09:44Pas dans ce cas-là.
01:09:46C'est vrai.
01:09:48C'est normal qu'on attend tout de l'État et d'en haut.
01:09:50Je ne suis pas sûre.
01:09:52On attend tout de l'État et d'en haut
01:09:54sur la sécurité.
01:09:56On a délégué notre violence à l'État.
01:09:58Donc, heureusement qu'on attend
01:10:00l'État sur notre sécurité.
01:10:02C'est-à-dire qu'on va reprendre
01:10:04la violence qui on avait offerte
01:10:06à l'État.
01:10:08L'autorité doit se rétablir à tous les niveaux.
01:10:10A l'école, on ne va pas attendre à chaque fois l'État.
01:10:12Le système est absurde.
01:10:14On attend que l'État protège et soutienne les professeurs.
01:10:16On attend de l'État
01:10:18qui nous garantisse notre sécurité.
01:10:20L'État français.
01:10:22C'est bien de ça dont on parle.
01:10:24L'État français prend ses ordres
01:10:26de l'Europe.
01:10:28Comme on venait de le dire,
01:10:30ça ne marche pas.
01:10:32D'ailleurs, il faudra m'expliquer ce qui marche en Europe.
01:10:34Aujourd'hui, c'est une vraie défaite.
01:10:36On voulait construire l'Europe
01:10:38pour la paix.
01:10:40La paix en Europe.
01:10:42D'abord, on voit bien qu'avec la Russie,
01:10:44ce n'est pas si simple que ça.
01:10:46Vous me direz que c'est la grande Europe dont je parle.
01:10:48Mais ce n'est pas si simple que ça.
01:10:50On a la guerre chez nous, en France.
01:10:52Tout le monde parle de la guerre.
01:10:54Je fais comme eux, même si je n'aime pas le mot.
01:10:56L'État va prendre ses ordres en Europe.
01:10:58C'est quand même un problème.
01:11:00Vous ne pensez pas aussi
01:11:02qu'à un moment, l'individualisme, le consumérisme,
01:11:04tout cela a poussé aussi
01:11:06à décomposer...
01:11:08Je n'explique pas une attaque à l'âge.
01:11:10Ce n'est pas l'individualisme
01:11:12qui fait que
01:11:14Nicolas tombe sous les balles.
01:11:16Je ne dis pas ça, mais ça peut faire
01:11:18qu'on détourne le regard,
01:11:20qu'on détourne le voisin,
01:11:22qu'on laisse filer les instabilités.
01:11:24Si on détourne le regard,
01:11:26l'État est là pour nous rappeler
01:11:28la réalité.
01:11:30C'est le tissu social qui se délite.
01:11:32Notre sécurité, notre protection,
01:11:34comme disait Vincent,
01:11:36on la transférait à l'État.
01:11:38Vous attendez quoi depuis des années ?
01:11:40Vous avez un retour ?
01:11:42Sinon, Sonia,
01:11:44dans ce cas-là, on reprend le droit
01:11:46à la légitime défense.
01:11:48Je ne dis pas ça.
01:11:50Il faut avoir un niveau de conscience plus élevé
01:11:52submergé par des mots modernes
01:11:54qui font que vous avez des sujets individualistes
01:11:56par rapport à d'autres.
01:11:58Vous parliez du Maghreb, où il n'y a pas les mêmes tissus de solidarité.
01:12:00Vous parliez de l'Europe.
01:12:02Aujourd'hui, ce n'est plus qu'un espace,
01:12:04une géographie de circulation
01:12:06des biens et des personnes.
01:12:08Ce qui n'est pas sans poser problème.
01:12:10Est-ce qu'on a redéfini ?
01:12:12On nous a promis de vivre ensemble.
01:12:14Ils ont tous menti ensemble.
01:12:16Quel est le projet aujourd'hui ?
01:12:18Le projet, Sonia, c'est que
01:12:20vous pouvez recréer du tissu social.
01:12:22Vous faites venir dans un pays comme le nôtre
01:12:24500 000 personnes par an.
01:12:26Comment voulez-vous
01:12:28créer un maillage
01:12:30social, une démocratie ?
01:12:32Ça fonctionne si tout le monde signe le contrat social.
01:12:34En dehors de l'immigration.
01:12:36C'est des enfants nés en France, les RICS, là.
01:12:38Le narcotrafic dans les quartiers,
01:12:40c'est des gamins nés en France,
01:12:42de plusieurs générations.
01:12:44Sans doute.
01:12:46Voir qu'est-ce qu'on a raté,
01:12:48justement.
01:12:50Le vivre ensemble, c'est bien une expression
01:12:52qui a été créée pour masquer un vide.
01:12:54Vous avez parlé de la prévention
01:12:56locale, mais on en a fait, de la prévention.
01:12:58C'est un pognon de dingue
01:13:00qu'on a mis dans la prévention,
01:13:02justement, parce qu'on a pensé
01:13:04que les problèmes de délinquance,
01:13:06de violence, etc.,
01:13:08des mineurs, étaient dus
01:13:10à l'oisiveté. Vous vous rendez
01:13:12compte que 40 ans après, malgré
01:13:14plus de 150 milliards de la politique
01:13:16de la ville, le président de la République,
01:13:18l'année dernière, nous a dit
01:13:20que s'ils ont cassé, s'ils ont brûlé,
01:13:22s'ils ont incendié, s'ils ont pillé,
01:13:24et pillé parfois,
01:13:26vraiment, et j'ai des cas,
01:13:28mineurs, mais des cas, en famille,
01:13:30s'ils ont fait tout ça, c'est à cause
01:13:32de l'oisiveté.
01:13:34Je voulais en venir à cela, Neymar.
01:13:36On est partis de là, on propose
01:13:38l'armée. On voit le sujet de Sarah Varney
01:13:40et vous réagirez juste après.
01:13:43Mobiliser l'armée dans les quartiers
01:13:45touchés par le trafic de stupéfiants.
01:13:47Une solution proposée par le député
01:13:49des Yvelines, Carl Olive, dont l'objectif
01:13:51serait de provoquer un véritable électrochoc
01:13:53dans ce pays. Une vision sommaire
01:13:55selon cet ancien colonel de la gendarmerie.
01:13:57Pour le député, c'est la solution
01:13:59de facilité. Il dit que la situation se durcit,
01:14:01donc on va engager l'armée, qui est un outil dur.
01:14:03C'est une vision extrêmement simpliste.
01:14:05Sauf que l'armée va se retrouver très rapidement
01:14:07en situation d'échec, parce que
01:14:09la solution, c'est l'application de la politique judiciaire.
01:14:11Il faut avoir des prérogatives. Il faut avoir
01:14:13des formations derrière. Et cette armée de terre n'est pas faite pour ça.
01:14:15Une solution difficilement réalisable
01:14:17du fait du cadre légal.
01:14:19Hors état d'urgence ou état de siège,
01:14:21un cadre légal exorbitant
01:14:23du droit commun, il n'est pas
01:14:25possible d'engager
01:14:27les armées en général,
01:14:29mais là, singulièrement l'armée de terre.
01:14:31La France dispose déjà de moyens facilement
01:14:33déployables sur le territoire.
01:14:35Les forces de police, c'est 150 000 personnes en France,
01:14:37ce qui est déjà considérable. La gendarmerie est une force militaire
01:14:39et dispose d'une
01:14:41gendarmerie mobile forte de 15 000 hommes.
01:14:43Donc on a déjà des moyens
01:14:45militaires qu'on n'utilise pas.
01:14:47Et qui pourraient l'être en première
01:14:49intention, sans
01:14:51avoir adapté le cadre légal.
01:14:53L'ancien colonel de la gendarmerie
01:14:55ajoute que le déploiement de l'armée de terre
01:14:57n'aurait que peu d'impact sur le trafic de stupéfiants
01:14:59qui touchent certaines villes en France.
01:15:01C'est pour ça que je me suis permis de vous
01:15:03poser la question. On croit
01:15:05à des balivernes.
01:15:07Ils ne déploieront pas
01:15:09l'armée.
01:15:11Et l'armée obéira,
01:15:13mais elle ne le veut pas.
01:15:15Est-ce que c'est vraiment pertinent ?
01:15:17Au niveau de la sanction pénale,
01:15:19pourquoi on ne sanctionne pas fermement,
01:15:21sévèrement, ou construit des places de prison ?
01:15:23C'est ce qu'Emmanuel Macron nous avait promis.
01:15:25On a le Code de justice pénale
01:15:27des mineurs de 2021 qui a été réformé
01:15:29plus de 40 fois pour le même résultat.
01:15:31Sur les mineurs, vous pouvez agir fermement
01:15:33comme dans certains pays scandinaves.
01:15:35Des peines courtes, efficaces et fermes.
01:15:37Parce que là, si on ne fait rien pour les mineurs,
01:15:39ce qu'ils font à 11 ans,
01:15:41qu'est-ce qu'ils feront quand ils auront 30 ans ?
01:15:43Qu'est-ce qu'ils feront ? Un attentat ?
01:15:45Ce sont des hypothèses.
01:15:47Vous avez dit tout à l'heure
01:15:49qu'on délègue.
01:15:51C'est à l'État de nous protéger.
01:15:53En réalité, nous ne sommes pas protégés,
01:15:55mais certains le sont.
01:15:57La véritable autorité aujourd'hui,
01:15:59c'est celle des narcotrafics.
01:16:01C'est une véritable pyramide.
01:16:03Vous avez un pouvoir, une autorité.
01:16:05Frédéric Loeb, c'est terrible à dire.
01:16:07C'est vraiment terrible.
01:16:09Mais aujourd'hui, ce n'est même plus une contre-société.
01:16:11C'est presque une société.
01:16:13Du mal, du vice, du crime.
01:16:15Mais elle est presque hiérarchiquement
01:16:17constituée comme une société.
01:16:19Là aussi, la mondialisation,
01:16:21les narcotrafiquants s'y sont
01:16:23très bien adaptés,
01:16:25avec une grande fluidité,
01:16:27facilité,
01:16:29alors que nos États
01:16:31ne se sont pas adaptés
01:16:33au niveau sécuritaire à la mondialisation.
01:16:35On l'a subi.
01:16:37Quand j'étais encore ce matin
01:16:39avec un collègue qui travaille dans le sud de la France
01:16:41en matière de police judiciaire,
01:16:43il fait un travail remarquable.
01:16:45Il me dit qu'on n'a pas assez de moyens
01:16:47pour faire des enquêtes fiscales,
01:16:49des enquêtes financières.
01:16:51La justice n'a pas assez de moyens,
01:16:53parce qu'il y a beaucoup de juges.
01:16:55Je ne tape pas sur les juges qui veulent faire
01:16:57avec beaucoup plus de moyens.
01:16:59Il favorise les mises en cause.
01:17:01Depuis 20 ans, la délinquance
01:17:03a augmenté régulièrement,
01:17:05et le code de procédure pénale est devenu
01:17:07de plus en plus formaliste et difficile.
01:17:09Les fausses solutions,
01:17:11comme envoyer l'armée et militariser
01:17:13la sécurité publique, non.
01:17:15Je le dis de façon presque péremptoire.
01:17:17Ce mot ne faudrait pas.
01:17:19On peut rétablir la sécurité.
01:17:21La police sait faire, et c'est son rôle.
01:17:23La police et la gendarmerie
01:17:25savent faire, et c'est son rôle.
01:17:27Il faut un suivi judiciaire.
01:17:29Il faut remettre en cause l'application des peines,
01:17:31qui n'existe qu'en France et en Italie,
01:17:33telle qu'elle est conçue.
01:17:35Il faut une exécution des peines
01:17:37qui ne fonctionne pas du tout ou très mal.
01:17:39Vous l'avez dit, il faut la création
01:17:41de 30 000 places de prison
01:17:43et un langage judiciaire clair.
01:17:45Vous êtes condamné avec sursis.
01:17:47Pas besoin d'augmenter le quantum.
01:17:49Vous êtes condamné à de la prison ferme.
01:17:51Pas d'aménagement de peine,
01:17:53ou même devant un procureur de la République.
01:17:55C'est-à-dire peine de prison ferme
01:17:57égale menottes aux poignets, prison.
01:17:59Et un régime carcéral
01:18:01qui soit un vrai régime carcéral.
01:18:03Pas de téléphone, pas de mélange.
01:18:05Il faut s'en donner les moyens.
01:18:07Si on me dit que ça coûte cher,
01:18:09quel est le coût de la délinquance ?
01:18:11Calculons le coût de la délinquance.
01:18:13Les vraies zones de non-droit,
01:18:15c'est les prisons, aujourd'hui.
01:18:17C'est les prisons, là aussi.
01:18:19Si je peux finir.
01:18:21On l'a voulu.
01:18:23Je ne suis pas pour les responsabilités collectives.
01:18:25C'est qu'ils l'ont.
01:18:27Les différents gouvernements l'ont voulu.
01:18:29On a fait un choix qui est de dire
01:18:31on va humaniser les prisons.
01:18:33Mais en même temps,
01:18:35à force d'humaniser,
01:18:37on a favorisé la porosité
01:18:39entre les jeunes, les moins jeunes.
01:18:41On a favorisé le fait que
01:18:43dans la prison, on continuait
01:18:45à organiser le narcotrafic, la délinquance.
01:18:47Mais c'est aberrant.
01:18:49On a fait en sorte que les gens qui vont en prison
01:18:51pour une médaille, une distinction honorifique
01:18:53et un passage obligatoire,
01:18:55on pourrait faire autrement.
01:18:57On pourrait faire en sorte qu'on n'ait plus envie
01:18:59d'aller en prison parce que le régime carcéral
01:19:01serait beaucoup plus dur.
01:19:03On parle de narcotrafic, il y a aussi des consommateurs.
01:19:05Je le disais tout à l'heure.
01:19:07Je lance un appel solennel à la ministre de la Santé.
01:19:09Pourquoi il n'y a-t-il aucune campagne
01:19:11pour nous parler de la nocivité
01:19:13du canalisme des droits de la santé ?
01:19:15Il n'y a rien. On parle de la sécurité routière,
01:19:17de la lutte contre le cancer,
01:19:19du VIH, et c'est très bien.
01:19:21Là, on ne parle pas de ça.
01:19:23C'est les réseaux sociaux qui sont en train d'éduquer
01:19:25nos enfants.
01:19:27Est-ce qu'on prend notre destin en main ?
01:19:29On n'a pas besoin de l'armée. La police sait faire.
01:19:31On saura faire.
01:19:33En attendant,
01:19:35on va passer à un autre sujet.
01:19:37De la prévention, de la répression,
01:19:39il faut tout.
01:19:41Pour préserver notre modèle social
01:19:43qui est le plus coûteux
01:19:45quasiment au monde,
01:19:47il faut travailler.
01:19:49J'aime beaucoup la nuance.
01:19:51Il faut augmenter
01:19:53le nombre d'heures travaillées.
01:19:55Vous allez nous dire dans quelques instants
01:19:57d'abord s'il faut le faire
01:19:59et comment, mais je voudrais qu'on écoute
01:20:01tout d'abord le ministre de l'Économie.
01:20:03Il était ce matin sur nos antennes communes.
01:20:05C'est News Europe. Écoutons-le.
01:20:07Ce que je dis aujourd'hui, c'est que
01:20:09la quantité d'heures qui est travaillée dans ce pays,
01:20:11la quantité de travail qu'il y a en France,
01:20:13ne suffit plus aujourd'hui à financer
01:20:15notre modèle social.
01:20:17Si on veut le conserver,
01:20:19il faudra travailler davantage.
01:20:21C'est un constat.
01:20:23C'est aussi une conviction politique.
01:20:25Dans la situation dans laquelle
01:20:27on se trouve, où on risque un décrochage
01:20:29par rapport aux Etats-Unis, par rapport à l'Asie,
01:20:31qui ont des taux de croissance trois fois,
01:20:33cinq fois supérieurs à ceux de l'Europe,
01:20:35il faut qu'on se réveille
01:20:37et qu'on travaille davantage collectivement.
01:20:39Sinon, c'est les déficits qui filent.
01:20:41Quand les déficits filent,
01:20:43et c'est ce qui s'est passé
01:20:45ces dernières années, on est moins fort.
01:20:47La France est plus vulnérable.
01:20:49Et quand je dis travailler davantage,
01:20:51je ne veux pas mettre une catégorie de population
01:20:53plutôt qu'une autre.
01:20:55Je dis simplement qu'il faut qu'on fasse cet effort ensemble.
01:20:57Travailler plus, oui,
01:20:59mais comment, cher Éric ?
01:21:01Le problème, c'est qu'on est trop généreux.
01:21:03Comme on a trop de dépenses sociales,
01:21:05c'est ça le problème de la France.
01:21:07Le social en France représente un tiers
01:21:09de la richesse que l'on crée.
01:21:11Le PIB, c'est la richesse que crée un pays.
01:21:13Un tiers des 2400 milliards créés,
01:21:15800 milliards,
01:21:17sortent en social.
01:21:19Ça comprend aussi les retraites,
01:21:21l'assurance chômage,
01:21:23le RSA,
01:21:25la santé, bien entendu.
01:21:27Les trois grands secteurs sociaux,
01:21:29c'est santé, retraite, chômage.
01:21:31Et comme vous n'avez plus assez de monde
01:21:33qui cotise,
01:21:35on parlait tout à l'heure du trafic de drogue,
01:21:37les trafiquants de drogue ne cotisent pas.
01:21:39Pourquoi encourager la natalité ?
01:21:41C'est ce qui est dramatique.
01:21:43Deuxièmement, vous avez un taux d'emploi.
01:21:45On parle toujours des heures travaillées,
01:21:47mais ça ne veut pas dire grand-chose.
01:21:49On va dire que les fonctionnaires travaillent moins
01:21:51que le public. C'est vrai, il y a à peu près
01:21:53100 heures de différence par an.
01:21:55C'est idiot, parce qu'il y a du temps partiel.
01:21:57Donc si vous prenez l'addition,
01:21:59on s'aperçoit que même les Allemands
01:22:01peuvent travailler moins que nous
01:22:03parce qu'ils ont beaucoup plus de temps partiel.
01:22:05C'est le taux d'emploi.
01:22:07Il y a des Français qui travaillent
01:22:09à l'âge de travailler jusqu'à 64 ans.
01:22:11Alors 64 ans moins parce qu'on avait la retraite à 62.
01:22:13Mais 68 seulement.
01:22:15En Allemagne, ils sont 76 %.
01:22:17Il suffirait, et là je prends les chiffres
01:22:19des cours, des comptes, etc.,
01:22:21qu'on soit au même niveau que là.
01:22:2376 % des gens de 15 ans
01:22:25jusqu'à 64 ans,
01:22:27ce sera bientôt puisque la retraite va être à 64,
01:22:29on aurait réglé tous les problèmes sociaux.
01:22:31Vous dites que si on augmente notre taux d'emploi
01:22:33de plusieurs points...
01:22:35De 10 points, par exemple,
01:22:37on pourrait économiser jusqu'à 130 milliards
01:22:39et régler tous nos problèmes.
01:22:41Alors à condition, après aussi, de ne pas distribuer
01:22:43de l'argent à tout va comme on le fait actuellement.
01:22:45Mais ce qui a été entrepris avec la réforme
01:22:47Attal sur le chômage, c'était très bien.
01:22:49Et puis ça a été arrêté net.
01:22:51Pourquoi Gabrielle Attal a arrêté la réforme
01:22:53sur le chômage ?
01:22:55Sur l'accès, oui.
01:22:57C'est en train d'être négocié par les syndicats,
01:22:59dit le ministre.
01:23:01Les retraites, pas question de revenir à 62.
01:23:03Toutes les pays d'Europe sont à 65,
01:23:05et même l'Allemagne va monter à 67.
01:23:07Pourquoi nous on reviendra à 62 ?
01:23:09Ça c'est vraiment de la démagogie.
01:23:11Et puis la santé,
01:23:13la Sécurité sociale paye le RSA.
01:23:15Est-ce que c'est normal
01:23:17qu'on ait revalorisé le RSA
01:23:19à l'époque de M. Le Maire ?
01:23:21Ça coûte 1,5 milliard.
01:23:23Franchement, le RSA c'est une roue de secours.
01:23:25Sur le jour férié en moins.
01:23:27C'est un impôt déguisé.
01:23:29Vous avez raison.
01:23:31Il y a les jours de carence pour les fonctionnaires.
01:23:333 jours de carence
01:23:35en cas de maladie pas grave,
01:23:37qui s'alignerait sur le secteur privé.
01:23:39Il y a aussi le jour férié.
01:23:41Mais le jour férié c'est quoi ?
01:23:43Est-ce qu'on va supprimer le 11 novembre ?
01:23:45Non, le 1er mai.
01:23:47Ça serait la fête du travail.
01:23:49Ou une fête chrétienne.
01:23:51Ils vont penser à ça.
01:23:53Je vais vous donner l'exemple
01:23:55de la mairie de Paris.
01:23:57La cour régionale des comptes a montré
01:23:59que 20 % des 54 000 fonctionnaires
01:24:01à la mairie de Paris
01:24:03sont aux 35 heures.
01:24:05Et comme la loi a obligé
01:24:07Mme Hidalgo à s'aligner
01:24:09sur 35 heures,
01:24:11elle a dit
01:24:13pour ménager les troupes,
01:24:15on va vous donner des RTT.
01:24:17Ça vous permettra de compenser.
01:24:19Quand on parle des fonctionnaires
01:24:21qui ne travaillent pas assez,
01:24:23c'est fou.
01:24:25Dans les hôpitaux, ils travaillent beaucoup.
01:24:27Dans la police, on ne va pas les montrer du doigt.
01:24:29Mais sur les collectivités,
01:24:31ce sont les communes,
01:24:33les communautés de communes,
01:24:35les préfectures,
01:24:37les départements, les régions.
01:24:39Là, ce qu'on appelle la territoriale,
01:24:41ils sont largement en dessous
01:24:43du taux horaire normal.
01:24:45La question, ce n'est pas normal.
01:24:47En plus, ils sont en surnombre.
01:24:49Ceux qui nous regardent vont encore dire
01:24:51qu'on vise des fonctionnaires.
01:24:53Après tout, il y a un moment
01:24:55où on va accepter...
01:24:57Il risque la faillite, ce modèle social ?
01:24:59Ça fait 5 ans que j'entends dire...
01:25:01A l'époque, j'entendais Nicolas Dufour
01:25:03qui est le patron de BPI France.
01:25:05Il disait qu'on va dans le mur
01:25:07parce qu'on vit aujourd'hui
01:25:09au-dessus de nos moyens.
01:25:11Il me disait ça.
01:25:13C'était dans un journal.
01:25:15Le problème, c'est que si on veut maintenir
01:25:17notre ancien système social,
01:25:19il va falloir ou bien réduire les dépenses
01:25:21ou bien travailler plus pour le financer.
01:25:23Si vous n'avez plus les moyens
01:25:25de vous payer des vacances dans un couvre,
01:25:27vous renoncez.
01:25:29Est-ce que vous pouvez nous garantir
01:25:31ce matin qu'on ne va pas retrouver
01:25:33la même situation de dérapage ?
01:25:35Comment cette somme a pu apparaître ?
01:25:37Ils sont incapables.
01:25:39Est-ce que ce sont les modèles de prévision
01:25:41qui étaient faux ?
01:25:43Est-ce que c'était de l'amateurisme ?
01:25:45Est-ce que c'était un mensonge ?
01:25:47Les fameux 50 milliards.
01:25:49Certains ont dit que les modèles
01:25:51ont changé.
01:25:53Le vrai problème, c'est que
01:25:55les Jeux Olympiques ont été très décevant.
01:25:57Ils tablaient sur des rentrées fiscales
01:25:59qui n'ont pas eu lieu.
01:26:01C'est un paradoxe qu'en France,
01:26:03on ait autant de touristes
01:26:05qui viennent visiter la France
01:26:07et on a moins de recettes que l'Espagne.
01:26:09En pleine année JO,
01:26:11on a eu moins de recettes fiscales
01:26:13qu'une année normale.
01:26:15Comment vous l'expliquez ?
01:26:17De recettes de TVA, par exemple.
01:26:19Les JO auraient dû faire à neuf.
01:26:21Parce qu'ils n'ont pas consommé.
01:26:23Les restaurateurs ont parlé trois jours
01:26:25après l'ouverture des JO.
01:26:27Ils prenaient tous des sandwichs
01:26:29et des choses comme ça.
01:26:31Quand on parle des modèles sociaux,
01:26:33c'est quand même un modèle qui est voulu.
01:26:35Notre modèle politique économique
01:26:37est un modèle sur la consommation.
01:26:39On parle tout le temps du pouvoir d'achat.
01:26:41Le pouvoir d'achat, c'est quoi ?
01:26:43C'est solvabiliser des gens qui ne le sont pas.
01:26:45L'Etat la prend comme une économie sociale.
01:26:47On repose sur la consommation de masse,
01:26:49l'immigration pour alimenter et pallier la démographie,
01:26:51et le déficit pour subventionner.
01:26:53On parle de pouvoir d'achat, on parle de croissance,
01:26:55et on repose uniquement sur le déficit,
01:26:57commercial et public.
01:26:59Si vous voulez changer le modèle,
01:27:01ce n'est pas le modèle social qu'il faut changer,
01:27:03c'est le modèle économique.
01:27:05Notre modèle repose sur le déficit.
01:27:07Les deux tiers des biens qu'on consomme
01:27:09sont des biens qu'on apporte.
01:27:11Les seuls qui se gardent dans toute cette affaire,
01:27:13c'est la grande distribution.
01:27:15Quand le ministre dit
01:27:17que les Français doivent travailler plus d'heures,
01:27:19mais franchement,
01:27:21mais de qui se moque-t-il ?
01:27:23Quel Français ? L'artisan boucher ?
01:27:25Le cordonnier ? Ça ne veut rien dire.
01:27:27Le ministre nous ment.
01:27:29Les policiers,
01:27:31on les a sollicités pour les géants,
01:27:33mais on les sollicite tout le temps.
01:27:35Ils s'insolident aux manifestations
01:27:37de la Place de la République.
01:27:39Les infirmières ne travaillent pas.
01:27:41Les profs ne foutent rien.
01:27:43Il y a 92 000 profs qui ne travaillent pas.
01:27:45Par exemple,
01:27:47de qui parle-t-il exactement ?
01:27:49Il vient dans une grande émission
01:27:51du matin
01:27:53que vous animez
01:27:55pour nous raconter des bêtises.
01:27:57Ça fait des années qu'ils disent la même chose.
01:27:59Ils nous disent des sornettes.
01:28:01Vous êtes bien remonté.
01:28:03Je l'ai écouté moi aussi ce matin.
01:28:05J'étais absolument révolté
01:28:07qu'ils nous disent
01:28:09qui doit travailler plus.
01:28:11Mais ils ont peur de dire
01:28:13les grèves se préparent,
01:28:15la fonction hospitalière partout.
01:28:17S'ils n'ont aucun courage,
01:28:19qu'ils ne fassent pas de la politique,
01:28:21qu'ils n'en font que pour des privilèges.
01:28:23Et qu'on allège la sécurité sociale
01:28:25de l'AME et du RSA.
01:28:27Merci en tout cas pour ce débat
01:28:29vif, enflammé.
01:28:31Je vous dis à très bientôt.
01:28:33Restez avec nous.
01:28:35Merci encore de votre fidélité.
01:28:37Je le rappelle,
01:28:39on se revoit très bientôt.
01:28:41A demain.