Le détenu Mohamed Amra, dont l'évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires en mai 2024, doit être extrait la semaine prochaine de sa prison ultrasécurisée pour être interrogé par des magistrats dans le cadre de son procès. Mais ce transfèrement suscite l'indignation de syndicats pénitentiaires.
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00:00Près de 260 kilomètres, c'est la distance que Mohamed Abra devra parcourir entre son lieu d'incarcération à Condé-sur-Sarthe et le lieu de son audition au tribunal judiciaire de Paris.
00:12Un transferment ultra sécurisé selon la justice, mais qui provoque l'inquiétude et surtout la colère des syndicats pénitentiaires.
00:19Nous sommes scandalisés. Si l'on peut comprendre les nécessités de la présence de l'individu à l'audience, le magistrat aurait pu se déplacer sur son lieu d'incarcération.
00:27C'est inadmissible envers nos collègues morts et blessés à Incarville.
00:32Les syndicats regrettent que l'administration pénitentiaire n'ait pas été écoutée, alors que depuis l'évasion de celui que l'on surnomme la mouche, elle demande des interrogatoires en visioconférence pour plus de sécurité.
00:44De son côté, le ministre de la Justice veut rassurer sur cette extraction très encadrée.
00:49Je sais que le ministère de l'Intérieur, qui aura la responsabilité de ce transfert, le fait dans magnifiques conditions, que ce soit le GIGN ou le RAID.
00:56Et je sais qu'il ne se passera rien que la sécurité et l'autorité de l'Etat.
01:00On ignore encore les modalités du convoire.
01:02Nos confrères du Parisien évoquent toutefois la possibilité d'un transferment par la route, par hélicoptère ou encore un mix des deux.