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  • 03/06/2025
Charlotte d'Ornellas, journaliste, à propos de la volonté de Gérald Darmanin de hausser le ton en matière de justice : «La loi organise l'aménagement des peines et la prise en compte des détails de la personnalité de l'accusé, au point de faire oublier l'acte lui-même».

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Transcription
00:00C'est-à-dire que, oui, là on a un Gérald Darmanin qui aborde le problème frontalement.
00:05On n'a pas toujours eu l'habitude, je ne reviens pas sur ce dont nous parlait Gabriel,
00:09et surtout qu'il replace ce qui s'est passé dans un contexte.
00:12Donc outre la question des décisions de justice individuellement,
00:15il souligne que la justice, de manière générale, n'est pas rendue de manière conséquente
00:21par rapport à l'ampleur du problème que nous avons.
00:25Donc il n'incrimine pas la justice seule, il incrimine toute la classe politique
00:29en disant qu'il faut que notre loi évolue, il faut que notre conception de la justice
00:32et la manière de rendre la justice évolue.
00:35Alors c'est une critique des décisions telles qu'elles sont prises aujourd'hui,
00:39mais de la politique pénale, de la philosophie qui sous-tend cette politique pénale
00:42et que d'autres ont essayé de faire évoluer en se heurtant systématiquement
00:47à un mur extrêmement idéologisé, d'une vision très idéologisée de la justice.
00:54Alors cette vision, c'est celle qu'on retrouve dans la loi.
00:56Dans la loi, on a un système d'alternative qui est mis en place de manière automatique.
01:02Vous ne pouvez pas mettre des peines de prison, par exemple, de moins d'un mois,
01:05et en dessous d'un an, si vous mettez une peine de prison ferme,
01:08en dessous d'un an, la personne n'ira pas en prison.
01:11D'ailleurs, à Amiens, on a eu deux peines fermes qui ont été prononcées contre des émeutiers,
01:15six mois et huit mois pour dégradation de biens.
01:18Ces gens-là ne mettront pas un pied en prison,
01:20et pourtant ils étaient en face d'un juge qui les a condamnés à six ou huit mois de prison ferme.
01:24Donc la loi organise l'aménagement des peines.
01:30Il y a la question de l'alternative et la prise en compte,
01:33et c'est peut-être ce qu'il y a de plus important,
01:34la prise en compte de mille détails de la personnalité de l'accusé,
01:39au point de faire oublier l'acte lui-même.
01:41Sous-titrage Société Radio-Canada

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