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  • 03/06/2025
«Il faut simplifier, clarifier les circonstances aggravantes et mettre en place des peines minimales» si cela est nécessaire, a plaidé le Premier ministre François Bayrou après les violences qui ont émaillé le sacre du PSG en Ligue des champions le week-end dernier.

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Transcription
00:00Par chaque effusion de joie, chaque ferveur nationale, être entaché, pollué par des débordements, pire, des délits et des crimes qui viennent gâcher la fête.
00:10Après la victoire du Paris Saint-Germain, quel bilan ?
00:13Nos policiers et nos sapeurs-pompiers ont été violemment agressés.
00:17Nos concitoyens terrorisés face à une société où nous n'arrivons plus à endiguer la violence.
00:24600 personnes interpellées, des dégradations matérielles majeures à Paris et ailleurs.
00:28Plusieurs décès, des drames de trop.
00:32Nous devons nous battre sur les sujets qui comptent.
00:35Chez Horizon, nous refusons l'inaction.
00:38Pour reprendre les mots d'Edouard Philippe, la justice, c'est à la fois une valeur et une institution.
00:44Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'institution va mal.
00:47Nous nous égarons dans une bataille sémantique absolument inutile alors que seule compte la réponse pénale.
00:54Nous croyons résolument qu'une peine courte, ferme et immédiate a plus d'impact qu'un bracelet ignoré.
01:01Avec Loïc Hervant, nous avons fait des propositions concrètes visant à enfin faire exécuter les peines d'emprisonnement fermes et à permettre les courtes peines.
01:11Cette proposition de loi a même été adoptée par l'Assemblée nationale.
01:15Mais où en sommes-nous ?
01:16Allez-vous faire en sorte que ce texte soit examiné au Sénat ?
01:21Avec Naïma Moutchou, nous avons défendu un texte visant à restaurer l'autorité de l'État.
01:26Disons-le aux Français.
01:27Ce texte aurait permis de condamner plus fermement les agresseurs de nos policiers et de nos sapeurs-pompiers de ce week-end.
01:33Où en sommes-nous ?
01:35Pourquoi ce texte n'est-il pas inscrit par le gouvernement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale,
01:40malgré un avis favorable de votre garde des Sceaux ?
01:42Aussi, Monsieur le Premier ministre, comment justifier de ne pas voir ces mesures concrètes, nécessaires et attendues aboutir ?
01:50Gardons-le à notre esprit.
01:52Sans une justice efficace, pas d'ordre, pas de confiance, pas de lien social.
01:57Je vous remercie.
01:58Merci beaucoup, Monsieur le Président.
02:00La parole est à Monsieur François Véroux, Premier ministre.
02:08Merci, Madame la Présidente.
02:09Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Président Paul Christophe,
02:16avant de répondre très directement à la question que vous m'avez posée,
02:20je veux simplement que nous ayons une pensée pour les forces de l'ordre,
02:25ceux qui font le travail,
02:28ceux qui sont sur le terrain,
02:29qui subissent ces assauts.
02:34Merci de ce mouvement.
02:58Ceux qui subissent ces attaques et ces agressions
03:04et qui, en notre nom,
03:08font l'impossible pour maintenir l'ordre
03:11dans le type d'événement que vous avez décrit si justement.
03:15Vous avez décrit justement ce qu'est l'exaspération
03:22de millions de Français
03:25qui regardent ces scènes
03:28avec le sentiment qu'en fait,
03:31il n'y a rien à faire,
03:33que d'une certaine manière,
03:34c'est une fatalité
03:36et ceci est
03:38proprement inacceptable.
03:40Alors, il faut poser les questions
03:41simplement.
03:43Est-ce que nous pouvons ne rien faire
03:45en face de la multiplication de ces événements ?
03:48Ma réponse est non.
03:50Et je pense qu'il faut,
03:52vous en avez indiqué plusieurs pistes,
03:55vous avez indiqué
03:56ce qu'était
03:57la préparation d'une réponse pénale améliorée.
04:02Je vais vous dire deux choses
04:03qui sont mon sentiment.
04:07La première
04:09de ces réponses,
04:12c'est peut-être,
04:13le garde des Sceaux l'a proposé,
04:15que là où dans la loi
04:17sont inscrits des peines maximales,
04:20on puisse inscrire aussi
04:21des peines minimales.
04:24Et c'est la première chose.
04:27Et deuxième chose,
04:29en réalité,
04:31en réalité,
04:33ces événements
04:35n'ont rien à voir
04:38avec une rixe
04:40dans un coin de rue.
04:43C'est
04:43prémédité,
04:45préparé,
04:47organisé.
04:48Ce sont des violences
04:49en réunion.
04:51Et la loi
04:51prévoit en effet
04:53des aggravations de peine.
04:56Mais ces aggravations de peine
04:57sont extrêmement complexes
04:59dans la mesure
05:00où elles exigent
05:01des accumulations
05:02de circonstances particulières.
05:04notamment
05:05sur la gravité
05:06des blessures.
05:08Je pense qu'il faut être
05:09beaucoup plus clair
05:10que cela.
05:11Il faut que
05:12l'aggravation
05:13des peines
05:14liées à des violences
05:16en réunion
05:16et à des violences
05:18préméditées,
05:19que cette aggravation
05:21de peine
05:21soit plus nette.
05:23Et je pense
05:24qu'au lieu d'avoir
05:25une multiplication
05:26de circonstances
05:27aggravantes,
05:29il faut simplifier cela
05:30pour que ça devienne
05:31lisible pour tout le monde.
05:33Donc,
05:33peine minimale
05:34s'il le faut.
05:36Deuxièmement,
05:37augmentation
05:39ou amélioration
05:41des circonstances
05:43aggravantes
05:44de manière
05:45qu'il soit clair
05:46aux yeux
05:47de tout le monde
05:47que ce type
05:48de violence
05:49prémédité,
05:50préparé,
05:51organisé
05:52et désormais régulière
05:53ne peut pas être accepté
05:55dans un pays
05:56comme le nôtre.

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