Dans la chronique "Ca va beaucoup mieux", on vous parle ce matin de ce nouvel espoir assez incroyable pour les patientes atteintes d'un cancer du sein.
Une étude, co-réalisée par nos chercheurs de l'Institut Curie, démontre qu'avec une simple prise de sang, il est possible de prédire l'évolution de certains cancers du sein. Ce qui permet d'adapter plus vite les traitements pour prolonger la survie des patientes.
Regardez Ça va beaucoup mieux avec Agathe Landais du 03 juin 2025.
Une étude, co-réalisée par nos chercheurs de l'Institut Curie, démontre qu'avec une simple prise de sang, il est possible de prédire l'évolution de certains cancers du sein. Ce qui permet d'adapter plus vite les traitements pour prolonger la survie des patientes.
Regardez Ça va beaucoup mieux avec Agathe Landais du 03 juin 2025.
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00:00Ça va beaucoup mieux sur RTL.
00:03Ça va beaucoup mieux avec vous Agathe Landais, spécialiste de santé ici à RTL.
00:0640 000 chercheurs du monde entier sont en ce moment réunis, ça se passe à Chicago,
00:10où se déroule le grand congrès annuel de la recherche contre le cancer et même contre les cancers.
00:15Et alors Agathe, il y a du nouveau assez bluffant dans la lutte contre le cancer du sein.
00:20Oui, je vais vous parler d'une étude internationale à laquelle ont participé nos chercheurs de l'Institut Curie.
00:25Au total, 3 000 patientes ont été incluses, toutes atteintes d'un cancer du sein hormono-dépendant.
00:32Un type de cancer dans lequel la tumeur se nourrit des hormones féminines pour se développer.
00:37Ça représente à peu près 80% des cancers du sein.
00:40Aujourd'hui, pour soigner ces patientes, le traitement de base, c'est une chimiothérapie,
00:45puis un traitement pendant plusieurs années par hormonothérapie.
00:48Sauf que bien souvent, malheureusement, ces patients ou ces patientes subissent une récidive de leur cancer.
00:53Oui, parce que leurs tumeurs finissent par s'habituer au traitement.
00:56Elles deviennent plus résistantes et le médicament perd alors en efficacité.
01:01C'est pour ça que la tumeur recommence à se développer.
01:04Nos chercheurs de l'Institut Curie ont donc cherché à savoir s'il était possible de repérer dans le sang des malades,
01:11après une simple prise de sang, ce moment clé où la tumeur commence à muter,
01:15où elle commence à devenir résistante à ces traitements.
01:18Ils sont parvenus tout récemment à repérer ce marqueur qui indique que la tumeur va évoluer.
01:24Quel est l'intérêt de repérer cette mutation ?
01:26C'est révolutionnaire parce qu'aujourd'hui, on repère la mutation d'une tumeur en faisant des scanners réguliers.
01:33C'est beaucoup plus contraignant pour les patientes qui sont soumises à des radiations.
01:37Faire ce contrôle par de simples prélèvements sanguins tous les 2-3 mois, c'est une véritable avancée.
01:42Ça va permettre aux médecins d'agir plus vite parce que les prises de sang peuvent être réalisées plus fréquemment que les scanners.
01:50Dans cette étude, les chercheurs ont aussi testé un tout nouveau médicament développé par AstraZeneca.
01:55Ils l'ont donné aux patientes dès que cette mutation est repérée dans leur sang, avant même que la tumeur n'évolue.
02:01Mais c'est d'autant plus révolutionnaire que les résultats sont impressionnants.
02:04Exactement. Après un an de traitement, chez 60% des patientes traitées, on n'a constaté aucune progression de leur cancer.
02:13A l'inverse, chez les patientes qui n'avaient pas reçu ce traitement, les 2-3 avaient connu une rechute.
02:18Ces bons résultats semblent également se confirmer dans le temps car après 2 ans, 30% des patientes sous ce traitement n'ont toujours aucune rechute
02:26contre seulement 5% des patientes sans traitement.
02:29On est donc sur un espoir considérable parce que grâce à une simple prise de sang et à ce nouveau médicament,
02:35on parvient à ralentir la progression de la maladie et donc à gagner des années de vie pour les patientes.
02:40Bon mais est-ce qu'on sait déjà dire à partir de cette étude, Agathe, si cette nouvelle thérapie pourrait bénéficier à beaucoup de patientes ?
02:46Oui, on estime que 40% des malades qui ont un cancer du sein hormonodépendant présenteraient ces mutations.
02:53Et puis plus largement, cette étude va faire date parce que de nombreux chercheurs vont s'en inspirer
02:57pour eux aussi chercher ces mutations pour d'autres types de cancers,
03:01pour essayer d'avoir toujours un coup d'avance sur la maladie.
03:04Un espoir formidable ce matin. Merci beaucoup.