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  • 02/06/2025
Transcription
00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:14Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage,
00:18votre rendez-vous de débat sur l'actualité, c'est sur la radio France Info tous les soirs,
00:23et bientôt sur le canal 16 de la TNT.
00:26A partir de vendredi, on passe du canal 27 au canal 16. Bonsoir Agathe.
00:31Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:32De quoi parle-t-on ce soir ?
00:33Peut-on célébrer un événement sportif en France sans tomber dans le chaos ?
00:37Après le lourd bilan du sacre du PSG samedi, comment éviter que cela se reproduise ?
00:43Y a-t-il eu des dysfonctionnements ? Pourquoi le débat se focalise sur un mot barbare ?
00:49Est-ce l'arbre qui cache la forêt ?
00:52Élevé le capitaine Dreyfus au rang de général, 130 ans après sa condamnation,
00:56c'est le sens d'une loi examinée aujourd'hui à l'Assemblée.
00:59Était-ce nécessaire, utile dans un contexte de recrudescence de l'antisémitisme ?
01:04Pourquoi le modem redoute une instrumentalisation ?
01:07Qu'en pensent les historiens ?
01:09Et puis Boris Vallaud votera Olivier Faure dans la bataille pour la tête du Parti Socialiste.
01:14Le match est-il plié ?
01:16Enfin, dans la carte blanche de nos informés,
01:18on parlera notamment de la victoire d'un nationaliste en Pologne
01:22et de la crainte du retour de l'illibéralisme.
01:24Et nous informer ce soir autour de la taf,
01:26François-Xavier Bourmeau, journaliste politique à l'opinion,
01:29Alexandra Schwarzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération,
01:33Stéphane Vernet, rédacteur en chef délégué de Ouest France à Paris,
01:37et Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint aux Parisiens Aujourd'hui en France.
01:42Rappelons que vous avez écrit Big Machiavel aux éditions Bûcher-Castel.
01:47Agathe, peut-on faire la fête sans risque en France ?
01:52C'est la question qui se pose au vu du bilan accablant de la soirée de samedi.
01:57Deux morts, 220 blessés dont un policier dans le coma,
02:01700 incendies, 600 interpellations,
02:03alors que 5400 policiers et gendarmes étaient déployés.
02:08À qui la faute ? Le dispositif sécuritaire était-il suffisant ?
02:12Écoutez, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, Paris,
02:15où un jeune homme est mort alors qu'il était sur son scooter,
02:19percuté par une voiture. Écoutez, Laurent Nunez.
02:22Les mots ont un sens, on ne peut pas parler de faillite sécuritaire.
02:25Je ne suis pas content, évidemment, je considère que ça n'est pas bien,
02:28et c'est une forme d'échec qu'il y ait eu des pillages de commerce,
02:31notamment dans la nuit de samedi à dimanche.
02:33J'avais mon but, et à la préfecture de police,
02:36le responsable, c'est le préfet de police.
02:38C'est moi le patron, c'est moi qui décide, c'est moi qui suis responsable.
02:40On avait dit qu'il ne devait pas y avoir de pillages de commerce,
02:42il y en a eu quand même, donc évidemment, il y a une forme d'échec.
02:45Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'est félicité,
02:48lui, d'un nombre d'interpellations et de gardes à vue records,
02:51tout en ciblant les barbares, je cite, derrière ces violences.
02:55Un terme qui a fait réagir, écoutez, le ministre,
02:58et puis le député de la France Insoumise, Manuel Bompard.
03:01Ceux qui, hier soir, je le dis, sans mâcher mes mots,
03:07ont gâché cette belle fête sportive, ce sont des barbares.
03:12Oui, ce sont des barbares.
03:14La barbarie, vous voyez, c'est quand tout devient prétexte à la violence.
03:19La barbarie, c'est quand tout devient prétexte au plaisir,
03:23au désir désinhibé de la destruction et du pillage.
03:28Oui, c'est cela la barbarie, comme le dit le dictionnaire,
03:31c'est quand on est décivilisé, c'est un manque de civilisation.
03:34J'ai vu que le match n'était même pas terminé,
03:36qu'il faisait déjà un tweet dans lequel il parlait avec des mots de barbare,
03:40enfin avec des mots qui n'ont rien à faire,
03:42dans un travail qui est un travail et une activité qui est une activité de maintien de l'ordre.
03:47Tous ces propos, toutes ces terminologies,
03:49tout ce vocabulaire qui vise à déshumaniser une partie de la population française,
03:53je les trouve extrêmement choquants.
03:56Racaille, barbare, je crois que tout le monde voit bien
03:58que derrière, il y a des sous-jacents,
04:00des sous-jacents, y compris avec des relents qui sont des relents racistes.
04:04Ces violences auraient-elles pu être évitées ?
04:06Le débat s'éventique, est-il l'arbre qui cache la forêt ?
04:09Alors, la question, peut-on faire la fête sans risque en France ?
04:13Est-ce qu'on peut faire la fête sans que ça dégénère ?
04:16Henri Vernet, quel est votre regard sur cette question ?
04:18En tout cas, le regard de ceux qui ont interrogé,
04:20y compris des spécialistes opérésiens,
04:21c'est que, malheureusement, c'est vrai que ça devient quasiment inévitable.
04:25Alors, est-ce qu'on aurait pu l'éviter ?
04:28Bon, l'organisme a misé lui-même quand même quelques défaillances.
04:32Il le dit, il l'assume, il est patron en tant que préfet.
04:35Alors, ces défaillances, quelles auraient-elles pu être ?
04:38Eh bien, d'abord, c'est vrai qu'il y avait une espèce de cloche de sécurité
04:41vraiment dans les lieux stratégiques,
04:43c'est-à-dire autour des Champs-Elysées et autour du Stade.
04:46Néanmoins, et ça, ça rappelle un peu le dispositif,
04:49alors, chose égale par ailleurs, des JO,
04:50parce que les JO, c'était vraiment durable, des JO olympiques,
04:53et c'était vraiment, ça comprenait Paris et sa région.
04:56Mais là, néanmoins, est-ce qu'il n'aurait pas fallu être plus restrictif
05:00dans les accès au-delà des Champs et du Parc des Princes ?
05:04Parce que, ce qu'on a vu quand même, c'est que, d'abord,
05:07les pillages, les dégradations, les violences,
05:10ont commencé pendant que le match se déroulait.
05:13Donc, il ne s'agissait pas uniquement de sécuriser les supporters,
05:17comme c'était peut-être l'objet de l'opération lancée par la préfecture.
05:21Peut-être que là, il y aurait pu y avoir davantage de prévention.
05:25Également, les spécialistes qu'on a interrogés
05:26alertent quand même sur le fait qu'il y a peut-être manqué de mobilité
05:30et de coordination entre les différentes unités de police.
05:33Donc, disons que sur un plan de prévention,
05:36peut-être, oui, que ça aurait pu être davantage travaillé,
05:40coordonné et un peu mieux préparé.
05:42Et de fait, la manière, quand même, encore une fois,
05:44dont le préfet lui-même admet, au départ, il disait
05:48« Bon, ce n'est pas une réussite, ce n'est pas un échec. »
05:49Et puis, on voit bien qu'au fil de son discours,
05:51il est quand même passé sur l'échec.
05:52Exactement. Il a mis une forme d'échec.
05:54C'est Van Vernet. C'est une forme d'échec, cette soirée ?
05:58Ou c'était inévitable ?
05:59Ce n'est pas la première fois qu'il y a des violences
06:01en marge d'un match de foot en France ?
06:03Non, ce n'est pas la première fois,
06:04mais le bilan est quand même très spectaculaire.
06:06Ça fait beaucoup de morts.
06:09Vous l'avez dit vous-même tout à l'heure,
06:11220 blessés, etc.
06:13Le 700 incendie, les proportions sont quand même très fortes.
06:17Après, est-ce qu'il y a une faillite des forces de l'ordre,
06:19du système ?
06:20À Beauvau, on vous explique que les moyens ont été mis,
06:24que le dispositif était cadré,
06:26que notamment les abords des Champs-Elysées,
06:29les rues adjacentes étaient fermées.
06:30Mais il y avait 5400 policiers et gendarmes
06:33déployés pour cette finale.
06:36Ça fait quand même beaucoup.
06:38Alors, c'est sûr qu'on est loin du dispositif
06:40qui avait été déployé pour les Jeux Olympiques.
06:43Là, on a su faire la fête sans qu'il y ait de débordement.
06:45Mais c'était hyper encadré.
06:46Il y avait un nombre de policiers et de gendarmes
06:49présents dans les rues qui étaient très, très supérieurs.
06:52Et la problématique, ce n'est pas tellement celle du foot
06:54ou de la fête.
06:55La problématique, c'est celle du fait
06:56qu'aujourd'hui, vous avez des gens qui utilisent des rassemblements
06:59qui savent importants, festifs ou pas,
07:03pour...
07:03Vous avez des professionnels de la casse
07:05qui peuvent venir pour des raisons purement idéologiques.
07:08Mais vous avez aussi, à mon avis,
07:09des professionnels de la casse qui sont des pillards
07:11et qui viennent par effet domaine,
07:13qui savent que c'est le moment où ils vont pouvoir
07:15assez facilement, entre guillemets,
07:17s'attaquer à des magasins de luxe
07:18et repartir avec des...
07:20Donc, on se trompe quand on laisse entendre
07:23que c'est des supporters de foot.
07:24C'est ça, en fait, qu'il faut comprendre.
07:25Pour moi, je...
07:26Enfin, je...
07:27Il y a peut-être des deux, si vous voulez,
07:28mais je trouve que le raccourci est un peu facile.
07:31Je ne suis pas sûr, si vous voulez,
07:32que ces débordements soient liés au football.
07:34Je pense que, d'abord, il y a aussi...
07:37Il y a l'effet de masse.
07:38Il y a l'effet de masse, le fait que...
07:41Ils savent très bien que c'est un moment
07:43où ça va pouvoir être assez facile
07:45de s'en prendre à des commerces,
07:47de s'en prendre aux forces de l'ordre.
07:48Je suis désolé, mais pendant les manifs
07:50des Gilets jaunes, on avait le...
07:52Souvenez-vous, on a eu le même type de phénomène
07:54de manière récurrente pendant un moment.
07:56Alors, la question derrière ce que vous dites,
07:58Alexandra Schwartz-Broad,
07:59c'est est-ce que c'est une spécificité française ?
08:01Parce qu'en France, il y a très souvent des débordements.
08:04Alors, moi, je vois deux choses dans ces violences
08:08qu'il faut distinguer.
08:09Et d'abord, il y a...
08:10Alors, il y a beaucoup d'hommes sur ce plateau,
08:12mais il y a un déchaînement de violences masculines.
08:15On a eu quelqu'un de Libé, Johanna Luyssen,
08:18a fait un formidable biais hier.
08:18Oui, c'était très intéressant.
08:20Super biais, auquel vraiment je souscris totalement.
08:23Ce déchaînement de violences masculines
08:26qu'il y a, les soirs de match,
08:28en tout cas de grandes fêtes sportives comme ça,
08:31qui est systématique.
08:32Et ça, c'est un vrai problème.
08:34Et d'ailleurs, elle citait quelques chiffres,
08:36et notamment celui-ci, qui est quand même hallucinant.
08:38Le jour de la finale du Mondial 2018,
08:40qui a été remportée par la France,
08:42en comparaison avec un an par avant,
08:45des faits survenus un an par avant,
08:47les plaintes enregistrées pour agression sexuelle
08:49ont explosé de l'ordre de 150%.
08:51Ça veut dire que les soirs de match,
08:53de fêtes comme ça,
08:54entre le côté, voilà,
08:56on a gagné, on est content,
08:59l'alcool, l'alcool qui coule à flot.
09:01Il faut voir que samedi,
09:03à partir de 14h, 15h,
09:05je ne sais pas si vous êtes baladé dans Paris,
09:07mais les gens commençaient à fêter ça.
09:13Mais ça explique tout le fait que ce soit des hommes,
09:15Alexandra, parce qu'il y a aussi des hommes
09:16qui boivent de l'alcool et qui n'agressent personne
09:19et qui ne vivent pas des magasins.
09:21Oui, mais l'espèce de désinhibition
09:23que provoque l'alcool,
09:25plus cette espèce de, comment dirais-je,
09:28de surpuissance que donne l'impression
09:30d'avoir gagné,
09:31le fait d'avoir gagné comme ça,
09:33je pense qu'il y a certains hommes,
09:35je ne me pointe pas du doigt de tous les hommes,
09:38attention,
09:39mais je pense qu'il y a dans ces cas-là
09:41une espèce de sentiment de surpuissance
09:44et de déchaînement de violence
09:45chez les hommes.
09:47Et d'ailleurs, beaucoup de femmes,
09:48ces soirs-là, n'osent pas sortir,
09:50ont peur de sortir,
09:51parce qu'elles savent qu'elles sont,
09:53elles risquent d'être les premières victimes.
09:54Et deuxièmement, il y a aussi cet effet,
09:57ces casseurs qui sont là,
09:58exprès, pour casser.
10:00Et ceux-là, je pense qu'ils sont quand même répertoriés.
10:02Là, il y a eu des arrestations qui ont été faites
10:05et je pense qu'au ministère de l'Intérieur,
10:07il y a aussi des listes de mecs
10:10qui viennent régulièrement pour casser.
10:13Et ça, en amont, je pense qu'en amont,
10:15il y a quelque chose à faire.
10:16Alors, juste une précision,
10:17parce que le reportage de notre reporter
10:19Mathilde Lemaire au tribunal montre que,
10:21notamment, elle nous citait deux cas,
10:22alors ce n'est pas exhaustif,
10:23mais deux cas, c'était des gens
10:24qui étaient inconnus des services de police.
10:26François-Xavier Bourbon.
10:27Oui, mais il me semble que dans cette histoire-là,
10:30il faut enlever le paramètre football
10:31pour comprendre ce qui s'est passé.
10:32Quand on enlève le paramètre football,
10:34qu'est-ce qu'il reste ?
10:34Une émeute qui ressemble exactement
10:37à ce que la France peut connaître
10:39les soirs de 14 juillet
10:40ou les soirs de réveillon,
10:41que la France a aussi connue
10:42à échéance régulière en 2007
10:45avec les émeutes urbaines
10:46et puis encore plus récemment
10:47après la mort de Naël.
10:49Et ces émeutes-là,
10:51elles ne sont pas nouvelles,
10:52elles sont ancrées dans le pays.
10:53Le terme de barbare qu'utilise Bruno Retailleau
10:56renvoie à celui de Sauvageon
10:57qu'avait utilisé par Jean-Pierre Chevènement
10:59dans les années 90.
11:00Donc ce phénomène d'émeute,
11:02il s'ancre dans le pays
11:03et il s'amplifie d'année en année
11:04au rythme des émeutes.
11:07Le problème de ces émeutes,
11:09c'est un peu comme la dette,
11:10pour toute proportion gardée.
11:12Vous savez qu'il y a un problème,
11:15mais tant que le problème n'explose pas,
11:17on ne le règle pas
11:18ou on se contente d'expédients.
11:20Les expédients aujourd'hui,
11:21c'est d'apporter une réponse sécuritaire
11:22dans l'immédiat ou en amont
11:24ou en aval ou sur le moment,
11:26mais qui ne règle pas le problème.
11:27Le problème de fond.
11:28Le problème de fond qui est
11:29beaucoup plus profond que ça
11:30et qui est culturel, éducatif
11:33et qui touche particulièrement à la France
11:36parce qu'un point commun aussi
11:38de ces émeutes régulaires
11:39qu'on voit en métropole,
11:40j'utilise le terme métropole à dessin,
11:42on le retrouve aussi
11:43dans ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie
11:44avec les émeutes urbaines.
11:48Il y avait une part
11:48de revendications indépendantistes,
11:50mais dans ces émeutes,
11:51il y avait aussi une révolte des banlieues.
11:54Donc ça touche quelque part aussi
11:56que c'est quelque chose
11:56qui est le produit d'une forme
11:58de ce que le pays a raté
12:00ou n'arrive pas à juguler,
12:02ou ne veut pas voir,
12:02ou n'arrive pas à traiter.
12:04On continue cette discussion
12:06dans un instant.
12:06Il est 20h15.
12:08L'heure du Filinfo de Stéphane Milhomme.
12:10Au Portugal,
12:12l'affaire de la disparition
12:13de la petite Madi
12:14reste une énigme.
12:1518 ans après,
12:16la police judiciaire portugaise
12:17organisera demain
12:19de nouvelles recherches,
12:20de nouvelles perquisitions
12:21près de la station Balnéaire
12:22où cette petite Anglaise
12:23passait ses vacances
12:24avec ses parents.
12:25Depuis 2023,
12:26un Allemand,
12:27Christiane Bruckner,
12:28est le suspect numéro 1
12:29dans cette disparition.
12:31Volodymyr Zelensky reproche
12:32à la Russie
12:33de ne vouloir
12:34qu'une courte pause
12:35dans la guerre.
12:36Le président ukrainien
12:37appelle Donald Trump
12:38et les Américains
12:38à prendre des sanctions
12:40contre la Russie
12:41pour la contraindre.
12:42Un cessez-le-feu
12:43déclaration depuis Kiev
12:44alors que les pourparlers
12:45d'Istanbul aujourd'hui
12:46n'ont pas permis
12:47l'instauration de cette trêve.
12:49Roland Garros
12:49et le numéro 1 mondial italien
12:51Yannick Sinéer
12:52s'apprête à affronter
12:53le russe Alexander Roublev.
12:55Djokovic, lui,
12:55est qualifié
12:56pour les quarts de finale.
12:57L'exploit de la journée
12:58est français.
12:59A 22 ans,
12:59Loïs Boisson,
13:00361ème joueuse mondiale,
13:03a battu la numéro 3 mondiale
13:04américaine Jessica Pegula.
13:06Et puis Ousmane Dembélé
13:07a présenté le trophée
13:09de la Ligue des champions
13:10à Roland Garros.
13:11La star du PSG
13:12se fait chaudement applaudir.
13:14La suite de cette victoire
13:15du PSG samedi
13:15face à Milan
13:16est aussi judiciaire
13:17avec les premières
13:18comparutions immédiates
13:19aujourd'hui à Paris
13:20des auteurs d'incidents
13:21entre samedi soir
13:22et ce matin.
13:25France Info
13:26Les informés de ce lundi soir
13:35avec Alexandra Schwarzbrot
13:37de Libération,
13:38Stéphane Vernet
13:38de West France,
13:40François-Xavier Bourmeau
13:41de L'Opinion
13:41et Henri Vernet
13:42du Parisien
13:43aujourd'hui en France.
13:44Et on parlait
13:45de ce week-end
13:46d'émeute,
13:47disait François-Xavier Bourmeau,
13:48de violence en tout cas
13:49en marge
13:50du match
13:51du PSG.
13:52Henri Vernet
13:53il y a quelques jours
13:54à Liverpool
13:55après un match
13:56une voiture fonçait
13:58dans la foule
13:58de supporters
13:59et faisait
13:59énormément
14:00de blessés.
14:02Est-ce que c'est
14:02un phénomène général
14:03ou on peut parler
14:04de spécificité française ?
14:06Non, c'est vrai
14:07qu'on le trouve
14:07dans d'autres endroits.
14:09C'est vrai qu'en Angleterre
14:10c'est violent.
14:10Il y a également
14:11des violences en Italie
14:12c'est arrivé aussi.
14:14Néanmoins, nous par exemple
14:14on passe un témoignage
14:16un reportage en Espagne
14:17ou en Espagne
14:18non, les choses sont
14:18beaucoup plus calmes
14:19en Espagne
14:20et pourtant
14:20Dieu sait
14:21s'il le fout
14:22il y a une importance
14:22majeure
14:24avec des clans
14:24de supporters
14:25qui sont extrêmement
14:26virulents
14:27et remontés
14:27les uns contre les autres
14:28néanmoins
14:29une fois que les choses
14:30sont réglées sur le terrain
14:31oui, il y a des échanges
14:32fourrés
14:32oui, il peut y avoir
14:33des choses un peu
14:34viriles, un peu musclées
14:35pour reprendre
14:36la démonstration
14:36que faisait Alexandre
14:37tout à l'heure
14:38mais globalement
14:39il n'y a pas cette violence
14:40qui éclate
14:41et moi je ne ferais pas
14:42une telle décorrélation
14:43entre le fait
14:44que ce soit
14:45des émeutes
14:45vous avez raison
14:46de rappeler
14:46cette espèce de tradition
14:48des dernières
14:5010, 15, 20 dernières années
14:52et le foot
14:52malgré tout
14:53il y a quand même
14:54à l'évidence
14:55une dimension du foot
14:56pourquoi ?
14:57parce que le foot
14:58c'est par excellence
14:59et notamment ça
15:00le sacre du PSG
15:01qui est quand même attendu
15:01depuis longtemps
15:02c'est une véritable
15:04liesse populaire
15:05qui est là
15:05comme on a pu la voir
15:06aussi en 2018
15:07en effet avec la coupe du monde
15:08et donc le fait
15:09c'est pour ça
15:10qu'il y a malgré tout
15:11cet effet d'aubaine
15:12cet effet d'opportunité
15:13et qu'on voit là
15:14vous le citiez
15:15en comparution immédiate
15:17sont apparus
15:17des individus
15:19qui n'avaient pas
15:20de casier
15:20de passé judiciaire
15:21donc il y a quand même
15:22cet aspect là
15:23quand on vient manifester
15:25vous avez rappelé
15:26les émeutes
15:26liées à la mort
15:27du jeune Naël
15:28il y a deux ans
15:29oui mais justement
15:30ils venaient là
15:30pour ça
15:31il y avait une cause
15:32qui était cette colère
15:33engendrée par cet événement
15:34dans le cas des gilets jaunes
15:36qu'on cite assez souvent
15:37oui mais enfin
15:38les gilets jaunes
15:39il y avait aussi beaucoup
15:39les black blocs
15:40ce sont des mouvements
15:41qui sont un peu différents
15:43là c'est vrai
15:44que cette espèce
15:44de côté inorganisé
15:46spontané
15:47et qui déborde
15:47justement
15:48les policiers
15:49c'est quand même
15:50assez lié au foot
15:52c'est parce que
15:53il y a cette liesse populaire
15:54cet événement
15:56enfin liesse populaire
15:57en tout cas
15:57d'une partie de la population
15:58parce que je suis d'accord
15:59avec vous
15:59que c'est une population
16:00qui est très masculine
16:01on voit dans les rangs
16:01alors le soir
16:03parmi les supporters
16:04moins le dimanche
16:05quand là
16:06on a une espèce
16:07de monôme organisé
16:08pour accueillir
16:09l'équipe
16:10qui vient de l'organiser
16:11parce que
16:11j'y suis passé samedi soir
16:13il y avait
16:14à la louche
16:1590% d'hommes
16:16alors que le dimanche
16:17c'était différent
16:18c'est lié au foot
16:18et c'est lié aussi
16:19à un malaise
16:20dans les quartiers
16:21il y a des jeunes
16:21qui ne gâchent pas
16:22qui viennent aussi
16:23pour en découdre
16:24j'ai vu le témoignage
16:25d'un jeune
16:25qui disait
16:26nous les flics
16:27c'est comme ça
16:28qu'il parlait
16:28nous traitent mal
16:29donc on vient
16:30et on va aussi
16:31potentiellement
16:32prendre notre revanche
16:33j'entendais aussi
16:34dans un reportage
16:35les journalistes
16:37racontaient que
16:38certains ils étaient
16:39interpellés
16:40emmenés au commissariat
16:41dans la nuit
16:42mais qu'en fait
16:43il y avait tellement de monde
16:43dans les commissariats
16:44qu'ils étaient immédiatement
16:45relâchés
16:46il y a aussi un problème
16:47Alexandra
16:47peut-être dans la réponse
16:49pénale
16:50et dans la chaîne
16:51ensuite
16:51on a l'impression
16:52qu'il y a des défaillances
16:53à tous les niveaux
16:54parce que si ces jeunes
16:54on ne peut même pas
16:55les retenir
16:56s'ils n'exécutent pas
16:58leur peine
16:58oui mais ça
16:59on ne le découvre pas
17:00qu'il y a en effet
17:01des problèmes
17:02d'effectifs partout
17:03des problèmes
17:03à tous les niveaux
17:05et dans tous les ministères
17:06cela dit
17:07je ne suis pas sûre
17:08moi je pense que
17:09dans les quartiers
17:10les jeunes des quartiers
17:10ils venaient plutôt
17:11pour faire la fête
17:12plus que pour casser
17:14à mon avis
17:14je pense qu'on serait surpris
17:16ça va être intéressant
17:17de voir le profil
17:18de ceux
17:19qui ont été
17:20arrêtés
17:21et moi je préfère
17:23quand même garder
17:23de cette soirée
17:24ce bonheur aussi
17:29qu'il y avait
17:29il y a eu un vrai
17:30c'était vraiment
17:31un vrai moment
17:33de liesse
17:34de joie
17:36comme il y a
17:37après toutes
17:38les victoires
17:39de match de foot
17:41alors évidemment
17:42c'est contraire
17:43avec ce que j'ai dit
17:44tout à l'heure
17:45mais il faut garder
17:47les deux
17:47il y a cette liesse populaire
17:49et je pense quand on voit
17:50le nombre de gens
17:51qu'il y avait dans la rue
17:52dans toutes les villes
17:53et les villages de France
17:54tout le monde a regardé
17:55le match de foot
17:56samedi soir
17:57finalement
17:58bon il y a eu
17:59beaucoup en effet
18:00de casse
18:01mais on garde
18:02quand même
18:02tous le souvenir
18:03de ce défilé
18:06de dimanche
18:07avec des gens
18:08qui étaient très très heureux
18:09et qui étaient
18:10mélangés
18:11filles, garçons
18:12en effet
18:12comme vous l'avez signé
18:13moi je pense
18:14qu'il y a un vrai problème
18:15je reviens quand même
18:15là-dessus
18:16d'éducation
18:17d'éducation
18:18et surtout
18:19d'alcool
18:19là il faut
18:20vraiment bosser là-dessus
18:21bon et il y a un point
18:22qu'il faut rappeler
18:23dans les magasins de chaussures
18:25c'est toujours
18:25un seul pied
18:26qu'on trouve
18:27dans les étalages
18:30ce qui fait que ça ne sert
18:30à rien de voler des chaussures
18:31parce qu'il n'y a qu'un seul pied
18:32autre sujet
18:35mais qui traite aussi
18:36du ministre
18:37de l'Intérieur
18:37Agathe
18:38parce que ça fait partie
18:39des sujets
18:39qui ont été abordés
18:40on se demande
18:41si Bruno Retailleau
18:42va mettre sa démission
18:43dans la balance
18:44on ne parle pas
18:45de sécurité
18:46on parle de proportionnel
18:47oui Bruno Retailleau
18:48ministre et nouveau patron
18:50des républicains
18:51qui était reçu cet après-midi
18:52à Matignon
18:53pour parler de la proportionnelle
18:54chère à François Bayrou
18:56mais à laquelle la droite
18:57est farouchement opposée
18:59écoutez
19:00le ministre de l'Intérieur
19:01à l'issue
19:02il est clair
19:03il ne portera pas
19:04ce type de réforme
19:05et il met carrément
19:06sa démission dans la balance
19:07toutes les options
19:09sont ouvertes
19:10nous lui avons dit
19:11notre position
19:12très très ferme
19:14absolue
19:14pour ce mode de scrutin
19:15qui n'est pas seulement
19:17un mode de scrutin
19:17qui pourrait déséquilibrer
19:19les institutions
19:19de la 5ème république
19:20qui a besoin
19:21d'une majorité
19:22pour bien fonctionner
19:23une majorité
19:24pour prendre des décisions
19:25qui s'imposent aujourd'hui
19:26Henri Vernet
19:28Bruno Retailleau
19:29qui menace
19:30j'ai envie de dire
19:30une fois de plus
19:31de démissionner
19:32c'est sérieux ?
19:34vous avez raison
19:35de dire une fois de plus
19:36parce qu'en effet
19:36alors ce qui est sérieux
19:37c'est qu'on a l'impression
19:38que malgré tout
19:39qu'il cherche vraiment
19:39le prétexte
19:40bon là c'est vrai
19:41que la proportionnelle
19:42c'est traditionnel
19:43à sa famille politique
19:44la famille politique
19:45anciennement gaulliste
19:46en tout cas sa famille
19:47je veux dire de toujours
19:49elle est extrêmement rétive
19:51à la proportionnelle
19:51elle n'en veut pas
19:52c'est contraire
19:53tout simplement
19:53selon elle
19:54à l'esprit de la 5ème
19:55mais quand je dis prétexte
19:56c'est la raison
19:57de dire une fois de plus
19:57c'est que
19:58on l'a vu
20:00peut-être que les vues
20:01qu'il peut avoir
20:01quand il emploie le terme
20:02barbare
20:03il sait bien
20:03qu'il va déclencher quelque chose
20:04qu'il a déclenché déjà
20:06un débat politique
20:06et que donc
20:07ne serait-ce qu'au sein
20:08du gouvernement
20:08où il y a quand même
20:09différentes nuances
20:10sur un thème comme celui-là
20:12il va encore apparaître
20:13comme un ministre
20:14en réalité
20:14non pas de coalition
20:15mais de cohabitation
20:16et souvent il se pose comme ça
20:17en quelqu'un
20:18qui veut marquer sa différence
20:19et il donne plus l'impression
20:21d'être en cohabitation
20:21qu'en coalition
20:22et puis évidemment
20:23il y avait le thème
20:24qu'il a longtemps porté
20:25de l'Algérie
20:26et c'est lui qui est en pointe
20:28c'est lui qui est en pointe
20:29pour dire attention
20:29la France est humiliée
20:32parce que mes OQTF
20:33c'est une façon un peu
20:34cavalière de le dire
20:35mais enfin
20:35disons que ceux
20:36sur lesquels
20:37il a mis
20:38une obligation
20:39de quitter le territoire français
20:41qu'il n'arrive pas
20:42à faire réadmettre
20:43en Algérie
20:44donc à chaque fois
20:45ce sont des militants
20:45qui continuent
20:46si bien que
20:47dans son propre camp
20:48on lui dit
20:48mais attention
20:49il y a un moment
20:50pour rester crédible
20:51d'autant plus
20:52que maintenant
20:52il est le présidentiable
20:54de la droite
20:54puisqu'il a conquis
20:55la présidence VLR
20:57pour rester crédible
20:58il y a un moment
20:59il faudra bien rompre
21:00avec ce gouvernement
21:01donc on a l'impression
21:02qu'en effet
21:03le prétexte là
21:04il pourrait approcher
21:05François-Xavier Bourbon
21:06il est en cohabitation
21:07Bruno Retailleau
21:09par la force des choses
21:10oui mais depuis
21:10la première minute
21:11où il est entré au gouvernement
21:12en fait il se pose deux questions
21:13Bruno Retailleau
21:14c'est quand sortir
21:15et comment
21:15là quand sortir
21:16il y a une épreuve
21:18qui l'attend
21:18c'est le budget
21:19est-ce que le ministre
21:20de l'intérieur
21:21qui représente
21:22une composante
21:22importante du gouvernement
21:24peut quitter
21:25l'exécutif
21:26avant l'examen
21:26du budget
21:27qui est compliqué
21:28c'est pas simple
21:30il y a le sens
21:30des responsabilités
21:31il faut rester aux commandes
21:32et donc pas
21:33au moment du budget
21:34donc est-ce qu'il faut sortir
21:35avant le budget
21:37avant le budget
21:38c'est aussi compliqué
21:39parce que la tâche
21:40n'est pas encore
21:40complètement réalisée
21:41il n'a pas un bilan
21:42encore consolidé
21:44affiché au ministère
21:45de l'intérieur
21:46après le budget
21:47le créneau
21:48qui est évoqué
21:48autour de Bruno Retailleau
21:49c'est plutôt début
21:51de 2026
21:51janvier 2026
21:52parce que la tâche
21:53aurait été accomplie
21:54si le budget est passé
21:55donc ça c'est pour
21:56la question du calendrier
21:57sur la question du comment
21:58autre question
21:59qui se pose
22:00est-ce qu'il faut partir
22:01sur une motion de censure
22:04c'est-à-dire
22:04s'il reste dans le gouvernement
22:05mais que le budget
22:06que le gouvernement
22:06chute sur une motion de censure
22:08et donc qui ne revient pas à bord
22:09qui ne revient pas à bord
22:10c'est une forme d'échec
22:11quelque part
22:12donc comment gérer la sortie
22:13et quand sortir
22:15ce sont vraiment
22:16les deux questions
22:16et effectivement
22:17c'est pour ça
22:17qu'ils remettent tout le temps
22:18une bûche au feu
22:18en tout cas
22:19il aurait tort
22:20de démissionner
22:21sur la question
22:22de la proportionnelle
22:22parce que si un sujet
22:23dont les français
22:24se moquent totalement
22:25c'est bien la proportionnelle
22:27donc là franchement
22:28il n'y a aucun enjeu
22:29ça serait ridicule
22:30qu'ils démissionnent
22:31sur cette histoire
22:32de proportionnelle
22:33qui n'intéresse personne
22:34Vous êtes d'accord Stéphane Vernet ?
22:35Ah totalement
22:36moi je trouve que
22:37ce qui est intéressant
22:37dans la séquence
22:38c'est que
22:38en fait Bruno Retailleau
22:39pour la première fois
22:40il a un problème très extrême
22:42c'est qu'il a le cul
22:43entre deux chaises
22:44si vous me permettez l'expression
22:44c'est la première fois
22:45là il ne s'exprime pas
22:46en tant que ministre de l'Intérieur
22:47il s'exprime en tant que
22:48président des Républicains
22:50et il est coincé
22:51parce qu'en fait
22:52ils ont eu un bureau
22:53l'ensemble de l'appareil
22:55Les Républicains
22:56est à l'unanimité
22:57opposé à la proportionnelle
22:59mais je suis complètement
23:01d'accord avec Alexandra
23:02c'est pas un sujet
23:02en fait
23:02tout le monde s'en tamponne
23:04de cette histoire
23:04de proportionnelle
23:05ça n'intéresse que
23:06les politiques
23:06et les journalistes
23:07et ce serait quand même
23:08paradoxal
23:09qu'il en revienne
23:10à démissionner
23:10sur ce sujet là
23:12mais il est obligé
23:12d'avoir une expression forte
23:13parce que derrière
23:14il a tout parti
23:15Bon, on vous a entendu
23:17on va changer de sujet
23:18et on va parler
23:19de ces deux propositions
23:21de loi
23:22avec un seul même objectif
23:23Agathe
23:24Oui, réparer une injustice
23:25en élevant le capitaine Dreyfus
23:27au grade de général
23:28de brigade
23:29Alfred Dreyfus
23:30officier de confession juive
23:32condamné en 1894
23:33au bagne à perpétuité
23:35pour intelligence
23:36avec l'ennemi
23:36alors qu'il était innocent
23:39Alfred Dreyfus
23:40qui est également dégradé
23:41et qui une fois
23:42son innocence reconnue
23:45ne réintégrera pas
23:46l'armée au rang
23:47auquel il avait droit
23:48Deux lois
23:49aujourd'hui
23:49proposent donc
23:50de réparer l'histoire
23:51une de l'ancien
23:52premier ministre
23:53Gabrielle Attal
23:54et une du patron
23:55des sénateurs socialistes
23:56Patrick Canet
23:57mais l'initiative
23:59très symbolique
24:00dans un contexte
24:01de recrudescence
24:02de l'antisémitisme
24:03fait grincer des dents
24:04les députés Modem
24:05mettent en garde
24:06contre une instrumentalisation
24:08de la mémoire
24:09du soldat
24:11la loi
24:11cependant
24:12a été votée
24:13à l'unanimité
24:14des députés présents
24:15tout à l'heure
24:15écoutez
24:15Yael Brown-Pivet
24:16la présidente de l'Assemblée
24:17le scrutin
24:20est clos
24:21votant 197
24:23exprimé 197
24:25majorité 99
24:26pour 197
24:28contre 0
24:29l'Assemblée nationale
24:30a adopté
24:31à l'unanimité
24:31bravo à vous
24:32voilà
24:39on vient d'entendre
24:40Yael Brown-Pivet
24:43qui s'est exprimé
24:44dans une assemblée
24:45dans un hémicycle
24:45quand même assez dégarni
24:46en l'absence
24:47de quasiment
24:48tous les députés Modem
24:49ils avaient prévenu
24:50en l'absence aussi
24:51de presque tous
24:52les députés
24:53de droite républicaine
24:54seuls 5 étaient présents
24:55et en l'absence
24:56de quasiment
24:57la moitié
24:57du groupe Renaissance
24:59c'est-à-dire que c'était
25:00Renaissance
25:00qui était à l'initiative
25:02de cette loi
25:03seuls 53 députés
25:05Renaissance
25:05étaient présents
25:07alors est-ce que
25:08cette loi
25:08est une réparation
25:10nécessaire
25:11est-ce que
25:12le Modem
25:12a raison de craindre
25:13une instrumentalisation
25:15Henri Vernet ?
25:17Alors on pourrait dire
25:17oui et oui
25:18réparation nécessaire
25:19attendue
25:20en tout cas très clairement
25:21parce que c'est vrai
25:21qu'il y avait une vraie injustice
25:23en réalité
25:23injustice dans le sens où
25:25c'est vrai que
25:26pour faire un point d'histoire
25:27le capitaine Dreyfus
25:29puis le lieutenant-colonel
25:30grade auquel
25:31il avait fini sa carrière
25:32après une guerre de 14
25:35qu'il avait bien menée
25:36dans laquelle
25:37il avait plutôt été remarqué
25:38et bien était parti
25:39avec un grade
25:39qui ne correspondait pas
25:40à ce qu'il aurait dû avoir
25:41simplement
25:42tout simplement
25:42l'armée à l'époque
25:44l'avait certes
25:45reconnu
25:46la justice
25:46il avait reconnu innocent
25:47mais l'armée
25:48avait emboîté le pain
25:49mais sans enthousiasme
25:50puisque réintégrer
25:51sans considérer
25:52les années qui manquaient
25:53c'est-à-dire les années
25:54de pénitencier
25:55quand il était au bagne
25:56à l'île du Diable
25:57en Guyane
25:58et donc ça
26:00s'est réparé
26:00mais pourquoi ça n'a pas été fait
26:02plus tôt ?
26:02Tout simplement
26:02parce que l'armée
26:04de l'époque
26:04mais aussi l'armée
26:06l'institution
26:07qui est une institution militaire
26:08qui pèse
26:09qui compte en France
26:10et bien tout au long
26:11des décennies
26:12elle a toujours traîné
26:13des pieds
26:14pour
26:14comment dire
26:15pour accepter
26:16cette réhabilitation complète
26:18parce que donc
26:18encore une fois
26:19il se trouve qu'Alfred Dreyfus
26:20c'était un polytechnicien
26:22c'était un officier
26:23plutôt brillant
26:25et qui donc
26:25aurait dû finir
26:26avec le grade
26:27qui lui a été attribué
26:28aujourd'hui
26:28et simplement
26:29l'armée
26:30l'institution
26:30elle déteste
26:32reconnaître
26:33ses erreurs
26:34en quelque sorte
26:35à l'armée
26:35vous savez
26:35il y a un FMI
26:36malheureusement pour moi
26:37je fais partie de la génération
26:38qui a fait le service militaire
26:39il y a un truc
26:39qu'on vous dit tout le temps
26:40c'est à l'armée
26:40on ne s'excuse pas
26:41bah oui non
26:41l'armée
26:42elle ne s'excuse pas
26:42elle célèbre éventuellement
26:44des victoires
26:44elle célèbre des succès
26:45mais jamais
26:46comment dire
26:47des erreurs
26:48elle ne va pas reconnaître
26:49des erreurs
26:49je dis ça pourquoi
26:50parce qu'à plusieurs reprises
26:52il avait été question
26:53d'ériger une statue
26:54du capitaine Dreyfus
26:56et bien
26:57l'institution militaire
26:58s'y est toujours opposée
26:59en disant
27:00mais non
27:00on ne va pas célébrer
27:01on ne va pas le célébrer
27:02et donc aujourd'hui
27:03il a fallu cette loi
27:04pour
27:05alors je ne vais dire
27:06mais trop pas
27:07en tout cas
27:07pour réparer
27:08une injustice
27:09mais qui aurait relevé
27:09au premier chef
27:10de l'institution elle-même
27:11une bonne chose
27:12ou une récupération
27:13on ouvre le débat
27:13juste après
27:14un nouveau journal
27:15il est 20h30
27:15on est en direct
27:16sur France Info
27:1720h30
27:24bonsoir Jeanne Mézia
27:24bonsoir
27:25Volodymyr Zelensky
27:27appelle le président
27:28américain
27:28Donald Trump
27:29à adopter des sanctions
27:30contre la Russie
27:31pour contraindre
27:32le pays
27:33à un cessez-le-feu
27:33en Ukraine
27:34le chef d'état ukrainien
27:35accuse Moscou
27:36de ne chercher
27:37qu'une courte pause
27:38dans les affrontements
27:39après une deuxième salve
27:40de pourparlers
27:41aujourd'hui à Istanbul
27:42qui n'a pas abouti
27:43à d'avancées majeures
27:44Bruno Retailleau
27:45dénonce un crime raciste
27:46et prémédité
27:47après la mort
27:48d'un Tunisien
27:49dans le Var samedi
27:49le ministre de l'Intérieur
27:51ajoute ce soir
27:52que chaque acte raciste
27:53est un acte anti-français
27:55le parquet national
27:56antiterroriste
27:57s'est saisi
27:57de l'enquête
27:58le suspect
27:59dans l'affaire
27:59le voisin de la victime
28:01a publié des vidéos racistes
28:02deux personnes interpellées
28:04après le vol
28:05de la statue de Sire
28:06d'Emmanuel Macron
28:07au musée Grévin
28:08Greenpeace revendique
28:09cette action
28:10des militants
28:10ont déposé la statue
28:11devant l'ambassade de Russie
28:13à Paris
28:13pour dénoncer
28:14les relations commerciales
28:16de la France
28:16et de la Russie
28:17la SNCF prévoit
28:19un trafic normal
28:20les 4 et 5 juin
28:21pour les TGV
28:22intercités
28:22malgré un préavis
28:23de grève
28:24déposée par la CGT
28:25cheminot
28:26pour les conducteurs
28:27et les contrôleurs
28:28pour la revalorisation
28:29d'une prime
28:29et contre la réforme
28:31des retraites
28:32un exploit
28:33à Roland-Garros
28:34et pour la première fois
28:35depuis 2017
28:36une Française
28:37en quarts de finale
28:37du tournoi de tennis
28:38Loïs Boisson
28:39élimine la numéro 3 mondiale
28:41Jessica Pegula
28:42la Française
28:43de 22 ans
28:44participe
28:44à son tout premier
28:45grand chelem
28:46Deuxième grande partie
28:56des informés
28:56avec François-Xavier Bourmeau
28:58journaliste à l'opinion
28:59avec Henri Vernet
29:00rédacteur en chef adjoint
29:01au Parisi
29:02aujourd'hui en France
29:02avec Alexandra Schwarzbrod
29:03directrice adjointe
29:05de la rédaction
29:06de Libération
29:06et Stéphane Vernet
29:07le rédacteur en chef
29:08délégué de Ouest France
29:09à Paris
29:10Nous parlions donc
29:11de cette loi
29:11qui vient d'être adoptée
29:12à l'Assemblée
29:13pour élever le capitaine
29:14Dreyfus au rang
29:15de général de brigade
29:17quel est votre regard
29:19là-dessus
29:19François-Xavier Bourmeau
29:20est-ce que
29:21c'est une bonne façon
29:22de réparer cette injustice
29:23ou est-ce qu'il aurait fallu
29:25faire autrement
29:26parce qu'il était resté
29:27colonel pour l'histoire
29:28il y avait un historien
29:29qui disait
29:30il aurait fallu
29:32le faire entrer
29:32au Panthéon plutôt
29:33qu'est-ce que vous en pensez ?
29:35Le Panthéon
29:36c'est plus compliqué
29:37parce que ça
29:37rend hommage
29:39à des hommes
29:40des personnages
29:41qui ont fait quelque chose
29:42pour la France
29:43qui ont eu des actes
29:44Dreyfus
29:45il a subi
29:46quelque chose
29:47c'est pas tout à fait
29:48la même logique
29:48mais sur le fait
29:50effectivement
29:50de réparer
29:51la justice historique
29:53oui oui
29:53c'est tout à fait normal
29:55et c'est même
29:56un bénéfice collatéral
29:57de l'affaiblissement
29:58de François Bayrou
29:58en réalité
29:59parce que
30:00vu qu'il ne peut rien faire
30:01à l'Assemblée nationale
30:01autant en profiter
30:03pour faire passer
30:03des lois occupationnelles
30:04et réparer
30:05de ce type d'injustice
30:06il va y en avoir une autre
30:07vraisemblablement
30:08ce qu'il en tout cas
30:09François Bayrou
30:09l'a promis
30:11c'est l'abolition
30:12du code noir
30:12qui est en vigueur
30:13en France
30:14depuis 1848
30:15il a découvert ça
30:16en arrivant
30:16dans l'hémicycle
30:18au début de son mandat
30:18que le code noir
30:20n'avait pas été aboli
30:21contrairement à ce qu'il pensait
30:22donc
30:23comme François Bayrou
30:24ne peut pas faire
30:24grand chose d'ambitieux
30:25à l'Assemblée nationale
30:27autant en profiter
30:29pour réparer
30:30toutes ces erreurs
30:31de l'histoire
30:31qui n'ont pas été faites
30:32et qu'on aurait eu l'occasion
30:34de faire à de nombreuses reprises
30:35si l'Assemblée
30:37n'avait pas été aussi occupée
30:38par des sujets urgents
30:39Mais du coup
30:40là on est dans
30:40de la pure politique
30:41il y a quand même
30:41quelque chose
30:42qui est assez fascinant
30:42et qui interpelle
30:44quand même Stéphane Vernet
30:45c'est que par exemple
30:45l'extrême droite
30:46a voté pour
30:47donc
30:48cet
30:49relèvement du grade
30:51de Dreyfus
30:52extrême droite
30:53qui à l'époque
30:53était anti-Dreyfusard
30:54pour la grande majorité
30:56pour synthétiser
30:57et qui
30:58d'une certaine manière
30:58un siècle plus tard
30:59se rachète à bon compte
31:00une forme de conscience
31:02républicaine
31:03tout comme LFI
31:04qui est accusé
31:05en ce moment
31:05d'ambiguïté
31:06avec l'antisémitisme
31:07Oui alors
31:07je trouve que la ficelle
31:09est un peu grosse
31:09mais effectivement
31:10oui vous avez un discours
31:11le Rassemblement National
31:13trouve ça super
31:13donc il a voté
31:14comme un seul homme
31:15il fait partie
31:15des députés du RN
31:17qui ont voté
31:18cette proposition
31:19à l'unanimité
31:20mais qui est une proposition
31:21de loi
31:22qui est utile
31:24et qui est intéressante
31:25et qui ne mérite pas
31:26ce débat en fait
31:27c'est à dire que
31:28ça aurait pu être réglé
31:29en 10 minutes
31:29voilà
31:30parce que pour moi
31:30ça relève de l'évidence
31:32ce que je trouve intéressant
31:34j'ai bien aimé
31:35l'expression
31:35de François-Xavier Bourmeau
31:37qui parle d'une loi
31:38occupationnelle
31:39en fait
31:39l'Assemblée
31:41l'Assemblée s'emmerde
31:42en ce moment
31:42en fait
31:43c'est vrai que
31:44Mais en même temps
31:44il y a un bouteillage
31:45pour voter des textes
31:46et certains députés
31:47se plaignent
31:47de ne pas pouvoir
31:48étudier les lettres
31:48Le problème c'est qu'il n'y a
31:49plus de majorité
31:50depuis la dissolution
31:51c'est pire que ça
31:52il n'y a plus de projet de loi
31:53il n'y a plus que des propositions
31:55de loi
31:55Il faut juste expliquer
31:56à nos éditeurs
31:57Alors la différence
31:57entre le projet de loi
31:58c'est que c'est le gouvernement
31:59qui la met sur la table
32:00et la proposition de loi
32:01ce sont les parlementaires
32:03les sénateurs
32:04ou les députés
32:04Donc pour l'instant
32:05le gouvernement
32:05ne propose plus le droit
32:06Quasiment plus rien
32:08depuis un an
32:08en fait
32:09le gros morceau
32:10c'est le budget
32:12il n'y a quasiment
32:12plus aucun projet de loi
32:14parce que de toute façon
32:14on est dans un contexte
32:15où tout est compliqué
32:17enfin voilà
32:17et donc en fait
32:19ce sont les parlementaires
32:21eux-mêmes
32:21qui déposent des propositions
32:23de loi
32:23c'est peut-être là-dessus
32:24qu'il y a un embouteillage
32:25mais parce qu'en fait
32:26on a effectivement
32:27un parlement
32:28qui a besoin
32:30de s'occuper
32:30mais je trouve
32:32que ce texte de loi
32:34cette proposition de loi
32:35qui est hyper courte
32:36il n'y a qu'une phrase
32:37en fait
32:37qu'un article
32:38ne devrait pas faire débat
32:39quoi
32:40c'est assez
32:40voilà
32:40et c'est
32:42ça fait 100 ans
32:44qu'elle est quand même
32:45qu'elle aurait dû
32:45intervenir
32:46donc
32:46oui mais
32:47encore une fois
32:48ce qu'on disait tout à l'heure
32:49c'est que
32:50malgré les plus de positions
32:51des précédents
32:52ministres
32:53ou présidents
32:53ça n'a pas été réparé
32:54il reste des descendants
32:56du capitaine Dreyfus
32:57il y a des gens
32:57qui attendaient
32:58cette reconnaissance-là
32:59qui à mon avis
33:01est due
33:02et intéressante
33:03et après
33:04c'est vrai que
33:05cette décision
33:07qui aurait dû
33:09intervenir
33:10beaucoup plus tôt
33:11elle intervient
33:12à un moment
33:13où effectivement
33:13on a un regard
33:14d'antisémitisme
33:15en France
33:16on a des débats
33:16extrêmement vifs
33:17autour de
33:18autour de ces questions
33:19qui clivent encore
33:20la société
33:20et c'est vrai
33:21que derrière
33:22vous avez
33:22je pense
33:23qu'il y a
33:24un certain nombre
33:24de députés
33:26ou de parlementaires
33:26qui s'achètent
33:27Mais l'affaire Dreyfus
33:28c'est un peu plus
33:29que ça
33:29il y a encore
33:30quelques années
33:30Éric Zemmour
33:31disait
33:31qu'il était
33:31on n'était pas
33:32très clair
33:33cette histoire
33:33c'est quasiment
33:34les mots
33:34qu'il utilisait
33:34laissant entendre
33:35qu'il n'était
33:36peut-être pas
33:36aussi innocent
33:37que ça
33:37donc c'est quand même
33:38quelque chose
33:39qui revient
33:39très régulièrement
33:40dans le débat politique
33:40Il y a des lieux relants
33:41d'extrême droite
33:42Il y a des choses
33:45Donc c'est quand même
33:46très politique
33:46Oui
33:47Ce qui est clair
33:48c'est que du côté
33:49Cette loi a assumé
33:50le côté de la présenter
33:52dans un contexte
33:53de recrudescence
33:53des actes antisémites
33:54Le contexte est particulier
33:56et ce qui est étonnant
33:57c'est qu'effectivement
33:58vous avez des gens
34:00qui ont des prises
34:00de position politique
34:01et publique aujourd'hui
34:02qui posent question
34:04qui posent éminemment question
34:05mais qui là
34:06qui vous disent
34:07comme un seul homme
34:07non non mais c'est formidable
34:08allons-y
34:09en allant à rebours
34:11de ce qui a fait
34:12l'histoire de leur famille politique
34:13de leur parti
34:14et ça c'est assez nouveau
34:15c'est pas inintéressant
34:18mais encore une fois
34:19sur le fond
34:20ce sujet-là
34:21ne devrait pas faire débat
34:22Alors qu'est-ce que vous en pensez
34:23Alexandra Chouard
34:23ça ne devrait pas faire débat ?
34:24Bien sûr
34:25ça ne devrait pas faire débat
34:26je ne comprends même pas
34:27que ça n'ait pas été fait plus tôt
34:29c'est assez honteux
34:30qu'il ait fallu attendre 2025
34:32pour en arriver là
34:34c'est quand même hallucinant
34:35et alors après
34:36en effet
34:36le contexte
34:37le contexte
34:39dans lequel
34:40ça se fait
34:41est en effet
34:42problématique
34:45parce que c'est vrai
34:45qu'on est dans un moment
34:47où tout le monde
34:48est à fleur de peau
34:49et surtout
34:51de voir le RN
34:53saluer
34:54quand on pense
34:56au rôle
34:56de l'extrême droite
34:57dans cette affaire
34:58ça fait un peu
35:00c'est un peu troublant
35:02ça fait un peu mal au cœur
35:03mais en effet
35:05je pense qu'il n'y a pas
35:06de débat
35:06il n'y a pas
35:07de débat possible
35:08c'est une très bonne chose
35:10et qui aurait dû être faite
35:11plus tôt
35:12l'armée aurait dû
35:13s'excuser bien plus tôt
35:14parce que c'est pour ça
35:15que les LR n'étaient pas
35:15très allants sur le sujet
35:16parce qu'il y a cette proximité
35:18quand eux
35:18alors le modèle
35:19je trouve que
35:20c'est contre-productif
35:21la manière
35:21de leur tribune
35:23la manière
35:23de ne pas participer
35:25du tout
35:25au vote aujourd'hui
35:26c'est pas très
35:27c'est pas plaisant
35:28comme on va dire les choses
35:28clairement
35:28néanmoins
35:29quand il parle
35:30de récupération
35:31il faut être clair
35:33chez LFI
35:34et qui est taxé
35:35parfois avec
35:36de bons arguments
35:37d'antisémitisme
35:38et récupération
35:40également du côté
35:41du RN
35:42bah oui
35:42il faut bien reconnaître
35:43que le modem
35:43n'a pas tort
35:44parce que je ne suis pas sûr
35:45que Jean-Marie Le Pen
35:45était un grand réfusard
35:47par ailleurs
35:48il faut dire aussi
35:48qu'aujourd'hui
35:49ce parti est soudainement
35:50devenu le meilleur ami
35:52le meilleur rempart
35:53contre l'antisémitisme
35:54le meilleur ami d'Israël
35:55etc
35:55regardez par exemple
35:56la France là
35:57s'apprête
35:57enfin s'apprête
35:58pourrait reconnaître
35:59dans les jours qui viennent
36:00l'état de Palestine
36:01ce qui est une petite révolution diplomatique
36:03ce n'est pas fait
36:03néanmoins
36:04les pas sont quand même
36:05en train d'être
36:06d'être accomplis
36:07et bien
36:08qui a réagi
36:09la première
36:10en disant surtout
36:11bah ce sera faire
36:12un état à masse
36:13c'est une prime
36:13c'est une prime
36:14aux massacreurs
36:15et aux terroristes
36:15c'est Marine Le Pen
36:16donc c'est vrai
36:17dans une espèce
36:18d'inversion
36:19des rôles
36:20de la part du RN
36:20qui est quand même
36:21assez frappante
36:22donc que quelque part
36:24certains
36:25s'émeuvent un petit peu
36:26de ces récupérations politiques
36:27auxquelles on assiste
36:29alors souvent
36:29sur le côté mémoriel
36:31c'est vrai qu'en France
36:31on a tendance à exagérer
36:33avec la mémoire
36:34l'histoire
36:35etc
36:35on s'en gave
36:36à commencer par
36:37Emmanuel Macron lui-même
36:37dès qu'il peut commémorer
36:39quelque chose
36:39célébrer
36:40une grande disparition
36:41etc
36:42il le fait
36:42néanmoins
36:43parfois
36:44c'est vraiment justifié
36:45et nécessaire
36:45et là en l'occurrence
36:46ça me paraissait très nécessaire
36:48il y avait la crainte
36:49que le Rassemblement National
36:50et LFI
36:50récupèrent ce scrutin
36:52et aussi
36:53au Modem
36:54il faut bien le dire
36:55et même chez certains
36:56élus Renaissance
36:57la crainte que Gabriel Attal
36:58ne tire la couverture
36:59à lui
37:00et c'est pour ça
37:00que certains aussi
37:01ne voulaient pas
37:02lui donner le point
37:03voilà
37:03mais tout ça est vrai
37:05dernier mot
37:06tout ça est vrai
37:07mais je suis d'accord
37:07avec Henri Vernet
37:08avec le fait que
37:09je trouve que
37:11l'attitude de Modem
37:12est particulièrement
37:13contre-productive
37:14parce que
37:14en faisant ce qu'ils ont fait
37:16leurs tribunes
37:16ils ont raison
37:19de dénoncer
37:20une récupération
37:21d'accord
37:21mais le problème
37:23c'est que du coup
37:24ça crée une polémique
37:25dans l'affaire
37:26qui n'a pas lieu d'être
37:27en tout cas
37:28moi je vous recommande
37:28le podcast
37:29de Philippe Collin
37:30l'affaire Dreyfus
37:31de nos amis
37:32de France Inter
37:33absolument passionnant
37:34c'est 9 ou 10 épisodes
37:35et c'est vraiment
37:35à écouter
37:36dernière ligne droite
37:37Agathe
37:38pour le congrès
37:39du parti socialiste
37:40oui alors que
37:40le second tour
37:41aura lieu jeudi
37:42le troisième homme
37:43de ce congrès
37:44Boris Vallot
37:45a tranché
37:46il votera pour Olivier Faure
37:47arrivé légèrement en tête
37:49avec 42% des voix
37:50devant Nicolas Meillard-Rossignol
37:51et ses 40%
37:52mais Boris Vallot
37:54ne donne pas
37:54de consigne de vote
37:56à ses troupes
37:57et Nicolas Meillard-Rossignol
37:58veut encore y croire
37:59il réclame
38:00de la clarté
38:01sur ses ambitions
38:02pour la présidentielle
38:03à Olivier Faure
38:03et aussi
38:04un débat télévisé
38:06que le premier secrétaire
38:07sortant
38:07refuse
38:08pour l'instant
38:09écoutez Nicolas Meillard-Rossignol
38:10c'était sur France 2
38:11si on veut un parti socialiste
38:13qui s'affirme
38:14dont les français comprennent
38:15ce qu'il a à dire
38:16il faut un débat
38:17je dois dire
38:18je ne comprends pas
38:19ce refus
38:20de débattre
38:21on veut s'affirmer
38:22ou on veut au contraire
38:23se cacher
38:24moi je veux un parti socialiste
38:25qui soit fier
38:26qui puisse débattre
38:27avec des sensibilités
38:28qui intellectuellement
38:29turbine
38:30et qui soit pas dans
38:31comment dire
38:33le louvoiement
38:34ou l'effacement
38:35au contraire
38:35François-Xavier Bourmeau
38:38est-ce que
38:38Nicolas Meillard-Rossignol
38:40a une chance
38:41qu'Olivier Faure
38:42accepte un débat
38:43d'ici jeudi ?
38:44pourquoi pas
38:45mais je ne pense pas
38:45que ça perturbe beaucoup
38:47peut-être même pas
38:48les militants socialistes
38:49encore moins le pays
38:49on est devant
38:50un mini congrès
38:52d'un mini parti
38:52avec des mini candidats
38:54qui n'intéressent pas
38:54gros monde en réalité
38:56et ce n'est pas vraiment étonnant
38:57parce que
38:58on fait quelque chose
38:59que peut-être pas beaucoup fait
39:01j'ai lu les textes
39:01d'orientation
39:02des candidats
39:04et vous avez du coup
39:04on prend un sujet
39:06qui est d'actualité
39:07l'intelligence artificielle
39:09par exemple
39:09qui va bouleverser
39:11face à un sujet
39:11qui relève des enjeux
39:12économiques, sociaux
39:13énergétiques
39:14politiques
39:15qui peut vraiment
39:15changer la face du pays
39:17voire du monde
39:18qu'est-ce qu'on lit
39:19dans la motion d'Olivier Faure
39:20qui a des bonnes chances
39:21d'être reconduit
39:23à la tête du PS
39:23sur l'intelligence artificielle
39:25nous ferons de l'IA
39:26un chantier prioritaire
39:27en créant les conditions
39:27d'un dialogue social
39:28et technologique
39:29pour mettre l'IA
39:29au service de l'humain
39:30point final
39:31c'est tout ce qu'il y a
39:33dans la motion de Boris Vallaud
39:34qui annonce son soutien
39:35à Olivier Faure
39:35rien, à peine évoqué
39:37le terme d'intelligence artificielle
39:38en fait
39:39la mécanique socialiste
39:41tourne un peu
39:42sur elle-même
39:42produit des textes
39:44d'orientation
39:44sur textes d'orientation
39:45qui sont
39:46peut-être même pas dignes
39:47d'une IA
39:48pour certains
39:49et c'est peut-être
39:50parce qu'ils ont été
39:50produits par chaque GPT
39:52non ?
39:52mais c'est la question
39:54c'est vraiment
39:54à se demander
39:55s'ils n'ont pas été produits
39:56peut-être que chaque GPT aurait été mieux
39:56à entendre
39:56François-Xavier Bourbon
39:57Alexandre Schwarzman
39:58ça va donner quoi en fait ?
40:01à la fin c'est
40:01tout ça pour ça
40:03c'est Olivier Faure qui cagne
40:04oui on revient
40:07on revient au point de départ
40:09c'est triste
40:10parce que
40:11il faudrait que le PS
40:14refasse rêver
40:15qu'il apprenne à faire rêver
40:17là en effet
40:18il y a la proportionnelle
40:20et il y a le PS
40:21dont les gens
40:23n'ont pas grand chose à faire
40:24c'est ça le problème
40:25et donc
40:26il faut à nouveau
40:27créer de l'envie
40:28il faut qu'ils arrivent
40:29à accrocher
40:30mais ils n'arrivent pas
40:31à accrocher
40:31et c'est vrai que
40:32Boris Vallaud
40:33à un moment
40:33on a cru que peut-être
40:34il allait casser
40:36cette espèce de face à face
40:38entre Maillard Rossignol
40:39et Olivier Faure
40:40il n'y est pas arrivé
40:41c'est vrai que c'était
40:43un peu décevant
40:44la façon dont il choisit
40:46sans choisir
40:47mais tout en disant que
40:49voilà je crois que
40:50je crois que
40:51malheureusement
40:52les gens se sont désintéressés
40:54et même les électeurs du PS
40:57ont beaucoup de mal
40:58à continuer
41:00à adhérer
41:00à ce parti
41:02et je crois qu'il a
41:03vraiment vraiment besoin
41:05de se régénérer
41:06il a besoin de nouvelles figures
41:07il a besoin d'idées
41:08il a besoin de bosser
41:10de bosser
41:11sur le terrain
41:12de bosser
41:12des sujets
41:14qui intéressent
41:15qui sont très concernants
41:16tous ceux qui ont été
41:18captés
41:19par le Rassemblement National
41:20et voilà
41:22il y a tout à faire
41:23dans ce que vous dites Alexandra
41:24entre les lignes
41:25on comprend qu'on avait
41:26un peu le sentiment
41:27que c'était écrit d'avance
41:28dans Henri Vernet
41:29alors on verra
41:29le résultat
41:30mais on a l'impression
41:31que c'était la réélection
41:32programmée
41:34d'Olivier
41:34oui c'est ça
41:35oui c'était assez programmé
41:36de toute façon déjà
41:37le résultat du premier tour
41:38le laissait entendre
41:39parce que pour avoir
41:39quelqu'un qui le ressemblait
41:41beaucoup
41:41et pour avoir un front
41:42ce qu'il appelait lui-même
41:43un programme tout sauf
41:45fort en face de lui
41:46normalement il aurait dû
41:47finir en deuxième position
41:48derrière son opposant principal
41:51derrière la ligue
41:53des antiphores
41:54le fait qu'il arrive
41:56quand même
41:56premier dans ces conditions-là
41:58il laisse entendre
41:59que tout était écrit
41:59assez d'avance
42:00on a l'impression
42:01que c'est un parti
42:01mais c'est ce qu'on venait
42:02d'écrire
42:02c'est-à-dire que d'abord
42:04c'est le parti qui a fait
42:05moins de 2%
42:06à la présidentielle
42:07les deux grands partis
42:08qui ont structuré
42:09la vie politique
42:09pendant des décennies
42:10c'est-à-dire la droite
42:11poste
42:13enfin LR aujourd'hui
42:14et le PS
42:15on se l'a réduit à ça
42:16alors on a l'impression
42:17malgré tout
42:17que la droite
42:18est en train de se revivifier
42:19de retrouver des couleurs
42:20le PS lui
42:21il cherche encore
42:22il reste encore
42:23pour l'instant
42:23étouffé par Mélenchon
42:24là ce qui va manquer
42:25au bout du compte
42:26c'est le souffle
42:27c'est comment retrouver
42:28du souffle
42:28alors peut-être
42:29que la solution
42:30ce serait d'ouvrir davantage
42:31ce que préconisait d'ailleurs
42:32en fait finalement
42:34aussi bien Boris Vallaud
42:35que Maillard Rossignol
42:37c'est d'avoir par exemple
42:38d'ouvrir à des Glucksmans
42:39à d'autres prétendants
42:41ou d'autres figures
42:43personnalisées comme cela
42:44qui pourraient insuffler
42:45un petit peu
42:46d'idées nouvelles
42:47notamment d'Europe
42:49parce que c'est quand même
42:49notre horizon aujourd'hui
42:51même s'il est menacé
42:52et bien là
42:53on est dans les appareils
42:54pardon
42:55c'est pas la direction
42:56que ça prend
42:56pas du tout
42:56non là on est quand même
42:57encore une fois
42:58dans un vote
42:58de militants
42:59de fédération
43:00on parlait l'autre jour
43:01des boîtes à chaussures
43:02dans lesquelles on vote
43:03ils n'ont pas
43:03ils n'ont pas
43:05l'intelligence artificielle
43:05dans l'émotion
43:06mais ils n'ont plus
43:07le numérique
43:08voilà ils ont des boîtes
43:08à chaussures
43:09au lieu d'ordinateurs
43:10pour voter comme le font
43:11aujourd'hui
43:11tous les partis modernes
43:12donc ben voilà
43:12ça en dit long
43:13sur un parti qui s'encroute
43:14voilà voilà qui est
43:16il y en a qui sont
43:16rhabillés pour l'hiver
43:18il est 20h46
43:20on se retrouve
43:20dans un instant
43:21pour les cartes blanches
43:22à 20h46
43:23c'est un nouveau
43:24tour de l'actualité
43:24avec le fil info
43:25Stéphane Milhomme
43:26après la disparition
43:28du PSG
43:28en Ligue des Champions
43:29la Confédération
43:30des PME
43:31tape du poing
43:32sur la table
43:3279 personnes
43:34interpellées ce matin
43:35encore
43:35après une seconde nuit
43:36de violence
43:36notamment porte de Saint-Cloud
43:38à Paris
43:38la CPME demande
43:40au pouvoir public
43:41de prendre les mesures
43:42qui s'imposent
43:43pour mettre fin
43:44à de tels débordements
43:44elle constate
43:45qu'il y avait
43:46des millions de spectateurs
43:48pour les JO
43:48l'été dernier à Paris
43:49et pas de violence
43:50dans les rues
43:51la Russie réclame
43:52ce soir
43:53un recul
43:53des troupes ukrainiennes
43:55avant un cessez-le-feu global
43:56pas question
43:57en tout cas
43:57d'une trêve
43:58comme le réclamaient
43:59aujourd'hui encore
44:00les ukrainiens
44:00pour parler à Istanbul
44:01une avancée malgré tout
44:03les deux belligérants
44:04acceptent d'échanger
44:05les corps
44:05de 12 000 soldats
44:07et un échange
44:07aussi de prisonniers
44:08le conflit à Gaza
44:09et le chef de l'ONU
44:11réclame une enquête
44:12après les tirs mortels
44:13près d'un centre d'aide
44:14plus d'une trentaine
44:15de personnes
44:15ont été tuées hier
44:16176 blessés
44:18les secouristes
44:19accusent depuis
44:19l'armée israélienne
44:20qui nie toujours
44:21toute implication
44:22et puis l'Assemblée nationale
44:24approuva l'unanimité
44:25l'élévation
44:26d'Alfred Dreyfus
44:27au grade de général
44:28de brigade
44:28une initiative
44:29de Gabriel Attal
44:30l'ancien Premier ministre
44:31souhaitait cet acte
44:32de réparation
44:33à titre posthume
44:34130 ans
44:35après la condamnation
44:36puis la réhabilitation
44:37du capitaine Dreyfus
44:38France Info
44:4120h
44:4421h
44:45Les informés
44:46Agathe Lambret
44:47Jean-Rémi Baudot
44:49Dernière partie des informés
44:50avec François-Xavier Bourmeau
44:51de l'Opinion
44:52avec Henri Vernet
44:53du Parisien
44:54aujourd'hui en France
44:54avec Stéphane Vernet
44:55de West France
44:56à Paris
44:56et Alexandra Schwarzbrot
44:58de Libération
44:58Et on commence avec vous
45:00Alexandra Schwarzbrot
45:01le candidat nationaliste
45:03a remporté
45:04l'élection
45:04en Pologne
45:05Oui, Carole Navroquy
45:06qui est emporté
45:07d'une très courte
45:08vraiment d'un cheveu
45:0950, quelques pourcents
45:12face au maire de Varsovie
45:14qui était plutôt un proche
45:15qui fait partie
45:16du parti de Donald Tusk
45:18l'actuel Premier ministre
45:19alors Donald Tusk
45:20on en a beaucoup parlé
45:21ces derniers temps
45:22parce qu'il fait partie
45:23de ces hommes
45:23qui essayent
45:24avec Emmanuel Macron
45:26avec le chancelier allemand
45:27avec Keir Starmer
45:29le Premier ministre britannique
45:31de redonner
45:32d'essayer
45:34de bâtir quelque chose
45:36face au lâchage
45:37des Américains
45:38et notamment
45:39d'aider
45:40de continuer
45:41à aider l'Ukraine
45:42donc Donald Tusk
45:43c'est quelqu'un d'important
45:44dont en plus
45:45la Pologne
45:46la Pologne
45:46est devenue
45:48une puissance militaire
45:49importante
45:49et donc
45:50le Président
45:51normalement
45:52n'a pas vraiment
45:53à juste un rôle
45:54un peu consultatif
45:56un peu honorifique
45:57mais il peut quand même
45:58bloquer
45:58des projets de réforme
46:00et donc
46:01il peut empêcher
46:01Donald Tusk
46:02d'essayer
46:03de moderniser
46:04encore
46:05la Pologne
46:07et notamment
46:07il y a un gros sujet
46:08avec le droit
46:09à l'avortement
46:09qui est un vrai sujet
46:12en Pologne
46:13bref
46:13le problème
46:14c'est qu'on voit bien
46:15là aussi
46:16le nouveau président polonais
46:17était soutenu
46:18par Donald Trump
46:19donc on voit bien
46:20qu'il y a une volonté
46:22des Américains
46:23et comme des Russes
46:24d'ailleurs
46:24maintenant
46:25les deux grandes puissances
46:26ont la même volonté
46:27de faire imploser l'Europe
46:29et là
46:29entre
46:30Victor Orban
46:32entre
46:33la Slovaquie
46:35la République tchèque
46:36peut-être bientôt
46:37et aujourd'hui
46:38la Pologne
46:38il y a quand même
46:39un vent de nationalisme
46:41et de délibéralisme
46:42très mauvais
46:43qui souffle sur l'Europe
46:44un élément important
46:45qui nous est parvenu
46:46il y a quelques minutes
46:47vous parliez de Donald Tusk
46:48le premier ministre polonais
46:50qui va demander
46:50la confiance au parlement
46:51après la victoire
46:52du candidat nationaliste
46:53à la présidentielle
46:54on avait cru
46:55la rumeur circulait
46:56qu'il aurait pu annoncer
46:57sa démission
46:57il demande la confiance
46:59au parlement
46:59et on verra
47:00si le parlement
47:01le suit ou pas
47:02espérons que le parlement
47:03le suive
47:03c'est quand même
47:04un geste intéressant
47:05parce que c'est vrai
47:05qu'ils se sont déstabilisés
47:06et que vous l'avez rappelé
47:07en effet
47:08le président polonais
47:08il n'a pas un pouvoir énorme
47:09mais il ne fait plus
47:10qu'inaugurer les chrysanthèmes
47:11il a ce pouvoir de blocage
47:13que vous avez rappelé
47:13et donc c'est intéressant
47:14que Tusk
47:15en effet
47:16qui lui a été élu
47:17sur un programme radicalement
47:18enfin non pas radicalement
47:19mais en tout cas
47:20vraiment inverse
47:20et réellement pro-européen
47:21c'est bien
47:22qui reprenne la confiance
47:23je ne suis pas sûr
47:24qu'en France
47:24on verrait un tel geste politique
47:26aussi courageux
47:28et tenant autant compte
47:29d'un désaveu ou pas
47:30des urnes
47:31donc ça c'est intéressant
47:32alors maintenant
47:33ce qui peut être
47:33parce que c'est vrai
47:34qu'en plus le nouveau président
47:35il a des comptes à régler
47:36il a des comptes à régler
47:37avec l'histoire
47:38avec le communisme
47:39avec
47:39il a un côté
47:41il s'appuie
47:41sur une certaine frustration
47:43de la population polonaise
47:44ce qui est souvent
47:45le fruit d'ailleurs
47:46des populismes en Europe
47:47vous avez cité
47:47il y a tous ceux
47:48que vous avez cités
47:48mais il y a également
47:49regardez à côté de nous
47:50il y a Mélanie absolument
47:52et donc ce souffle là
47:54et puis en France
47:55les populistes
47:55qui eux aussi
47:56aiment bien Trump
47:57même si ils ont pris
47:58un peu leur distance
47:58avec les
47:59comment dire
47:59les cousins un peu délirants
48:01du personnage
48:02néanmoins
48:03les pro-trumpistes
48:04en tout cas
48:05les populistes
48:06ils sont quand même
48:06très forts aussi
48:07bon
48:08chers informés
48:09on change de sujet
48:10François-Xavier Bourbon
48:11votre carte blanche ce soir
48:12vous parliez de cohabitation
48:13tout à l'heure
48:13vous allez nous parler
48:14de coalition
48:14oui cette fois de coalition
48:15c'est passé un petit peu inaperçu
48:17mais Emmanuel Macron
48:18a tenu un discours
48:19à la cause du sommet
48:19choose France
48:20un discours
48:21alors c'était
48:23c'était pas à Versailles
48:24c'était devant des représentants
48:25de JP Morgan
48:26c'était un discours en anglais
48:27dans lequel
48:28il a expliqué qu'en France
48:29il y avait besoin de stabilité
48:30que c'était son job
48:31pour les deux ans à venir
48:32que si on rapprochait
48:33les différentes familles politiques
48:34qui n'avaient pas l'habitude
48:35de travailler ensemble
48:36ça fonctionnerait
48:36et que c'était son objectif
48:38la coalition
48:39c'est pas la première fois
48:40qu'Emmanuel Macron
48:40essaye d'en mettre une sur place
48:42il avait essayé
48:43sans être vraiment
48:44très très motivé
48:45après sa réélection
48:46en 2022
48:47ça avait pas marché
48:47il avait lancé
48:48les rencontres de Saint-Denis
48:49pour essayer de faire travailler
48:51entre les chefs de parti
48:52essayer de trouver
48:52des pistes de réforme
48:54qu'ils pourraient faire ensemble
48:55voire des pistes de référendum
48:57ça n'avait pas marché non plus
48:58il tourne autour
48:59de cette idée
49:00depuis un moment
49:01il y a des tout petits bougés
49:03il y a les LR
49:05qui sont entrés au gouvernement
49:06il a attrapé quelques anciens
49:08vous parlez aussi de la gauche
49:09alors voilà
49:10c'est
49:11du PS
49:11à la droite républicaine
49:13c'est l'idée
49:14depuis le début
49:15c'est tout ce qui n'est pas
49:17RN ni LFI
49:18et là
49:19Emmanuel Macron
49:20veut revenir
49:21à la charge
49:22sur cette coalition
49:24en essayant
49:26en s'appuyant
49:27sur deux événements
49:28qui sont
49:28l'élection de Bruno Retailleau
49:29à la tête des républicains
49:30et l'élection
49:32probable maintenant
49:33d'Olivier Faure
49:34à la tête du PS
49:35avec des partis stabilisés
49:36au moins
49:36comme ils disent
49:38dans l'entourage
49:38d'Emmanuel Macron
49:39maintenant il y a
49:40un numéro de téléphone
49:41on sait à qui parler
49:42pour tenter ça
49:44quelle forme ça prendra
49:44pour l'instant
49:46il délecte ça
49:47à François Bayrou
49:47qui est en train de négocier
49:48pour le budget
49:50mais il n'est pas exclu
49:50qu'Emmanuel Macron
49:51fasse un geste
49:52pour tenter de relancer
49:53cette coalition
49:54qu'il n'a jamais réussi
49:55à mettre en place
49:56jusqu'à présent
49:57et dont on ne voit pas
49:58il faut quand même bien le reconnaître
49:59comment il parviendrait
50:00à deux ans de l'élection présidentielle
50:01qui va obnubuler
50:02LR et le PS
50:02Vous y croyez Stéphane Vernet ?
50:04Moi je crois que c'est un discours
50:05qui est fait pour assurer
50:06les investisseurs étrangers
50:07le président de la République
50:09parle de stabilité
50:10il n'a pas tort
50:11je pense que ça peut marcher
50:12mais pour faire une stabilité
50:13pour faire quoi ?
50:14En fait c'est une stabilité
50:15pour réussir à faire passer
50:16un budget dans les deux années
50:17qui viennent
50:17par contre
50:18la coalition en question
50:20elle ne permettra pas
50:20de faire les grandes réformes
50:21qu'on évoquait tout à l'heure
50:22parce que l'Assemblée
50:24elle reste fracturée
50:26divisée
50:27et il y a des tensions
50:28y compris au sein
50:29même du gouvernement
50:30donc voilà
50:32c'est une stabilité
50:33qui à mon avis
50:34va être un synonyme
50:35plutôt d'immobilisme
50:37et de gel
50:38de l'action publique
50:40pendant les deux années
50:41qui viennent
50:41Effectivement
50:42il y a beaucoup
50:42de sujets
50:43de désaccord
50:44mais il parle
50:46de se mettre d'accord
50:48sur le réarmement
50:49la sécurité
50:50la réindustrialisation
50:51la politique énergétique
50:52qui sera déjà énorme
50:54c'est vrai
50:54qui sera déjà énorme
50:56Et on aura l'occasion
50:56d'en reparler
50:57dans les informés
50:58notamment
50:59Henri Vernet
51:00c'est à vous
51:01alors moi
51:02quand j'ai vu passer ça
51:03sur les réseaux
51:03j'ai cru que c'était
51:04une fake news
51:05mais c'est bien vrai
51:06la dernière de Donald Trump
51:08racontez-nous
51:09et bien Donald Trump
51:10il a partagé
51:10sur son réseau à lui
51:11entre social
51:12il a partagé
51:13une publication
51:14qui raconte
51:15que Joe Biden
51:15en réalité
51:16est mort
51:17il a été exécuté
51:18en 2020
51:19ou en 2019
51:20ils ne sont pas tellement
51:21d'accord entre eux
51:22les complotistes
51:22qui font circuler ça
51:23et que en gros
51:24toute la présidence Biden
51:26en réalité
51:26aurait été effectuée
51:28par un clone
51:29et d'ailleurs
51:30qu'est-ce qu'ils ont
51:31comme preuve ?
51:31en quelque sorte
51:32la couleur de l'œil
51:33de Biden
51:34ne serait pas exactement
51:35la même
51:35avant 2019
51:36et pendant sa présidence
51:37il aurait aussi
51:38un lobe d'oreille
51:39un peu différent
51:40alors ça fait penser
51:41un peu à un film
51:41de science-fiction
51:42tout le monde
51:43regarde de très près
51:45le lobe de Biden
51:47et qu'en plus
51:48cette démocrate
51:49ne se serait rendue
51:50compte de rien
51:50tellement leur président
51:51était évanescent
51:52alors bon
51:53il faut bien dire aussi
51:53que l'état léthargique
51:55de Biden
51:56le vrai
51:56pour le coup
51:57ces dernières années
51:58en tout cas
51:59on pourrait accréditer
52:00un peu cette thèse
52:01mais non
52:01il ne faut surtout pas
52:02rentrer là-dedans
52:03bien évidemment
52:03c'est n'importe quoi
52:04alors simplement
52:06le fait que le président
52:07des États-Unis
52:08partage ça
52:09mais je veux dire
52:10ça en dit long
52:11alors évidemment
52:12on ne peut quand même
52:12pas penser
52:13que Trump
52:14le croit
52:15croit à cette fable
52:16néanmoins
52:17avec lui peut-être
52:18que tout est possible
52:18mais simplement
52:19le fait qu'il le partage
52:22ça montre
52:23le mépris
52:24mais abyssal
52:25dans lequel
52:26il tient son prédécesseur
52:27qui a quand même
52:28gouverné les États-Unis
52:29pendant 4 ans
52:30ça montre aussi
52:31à quel point
52:32Trump est vraiment
52:33un adepte
52:33de la para-vérité
52:35de la vérité parallèle
52:36d'une vérité
52:37qu'il établit
52:38et c'est d'ailleurs
52:39un homme qui a appris
52:39on le sait
52:40depuis ses débuts
52:41en politique
52:41il a appris
52:42à toujours nier
52:43à maintenir
52:44il peut dire
52:44les pires bêtises
52:45être contredit
52:46par les faits
52:47non
52:47il affirmera
52:49toujours
52:49sa vérité
52:51donc moi je trouve
52:52qu'on rentre là
52:53quand même
52:53dans un monde
52:54extrêmement dangereux
52:57bon Henri
52:58vous nous parliez
52:59de clones
52:59Stéphane
53:00on va parler
53:01d'un clone
53:01en cire
53:02un clone
53:03en cire
53:03qui a disparu
53:03non alors moi
53:04déjà je voulais dire
53:05que je crois
53:05beaucoup
53:05à ces histoires
53:06de clones
53:06je vous souviens
53:07quand même
53:07que vous avez
53:07deux vernais
53:08autour du plateau
53:08ce soir
53:09oui je vais vous parler
53:16d'une histoire
53:16de clones
53:16c'est Greenpeace
53:17qui a réussi
53:18un coup de maître
53:18ils ont
53:19pour manifester
53:20devant l'ambassade
53:22russe
53:23ce matin
53:25trois militants
53:26de l'association
53:27sont allés piquer
53:28le clone
53:29de cire
53:29d'Emmanuel Macron
53:30au musée Grévin
53:31donc ils l'ont emmené
53:33devant l'ambassade
53:33de Russie
53:34pour protester
53:34contre le fait
53:35que disent-ils
53:36on continue
53:38à importer
53:39un certain nombre
53:39de produits
53:40venant de Russie
53:42alors qu'on ne devrait pas
53:43notamment des engrais azotés
53:45en réalité oui c'est vrai
53:46parce qu'on en a besoin
53:47pour faire tourner
53:48l'agriculture
53:49l'Europe
53:50a décidé
53:52de trouver
53:52des sources
53:53d'approvisionnement
53:54elle s'est donné
53:54trois ans
53:55pour régler le problème
53:56mais aujourd'hui
53:56on dépend des engrais azotés
53:58importés de Russie
53:59donc l'action
54:01visait à montrer
54:01enfin à attirer
54:03l'attention
54:03sur cette problématique
54:04en disant
54:06que c'était
54:06la responsabilité
54:07d'Emmanuel Macron
54:07bon je trouve
54:08que c'est un
54:09sacré coup de maître
54:10parce que tout le monde
54:11en parle
54:11après ça pose
54:13un vrai problème
54:14parce que je pense
54:15que le musée Grévin
54:15lui a pas du tout
54:16apprécié
54:17en fait ils ont mis
54:18ils se sont fait passer
54:18pour des techniciens
54:20pour des gens
54:20ils étaient trois
54:22ils ont mis
54:22une couverture
54:23sur le mannequin
54:25je pense que
54:26le musée Grévin
54:29ça les fait pas rigoler
54:30du tout
54:30ils ont rappelé
54:31d'abord ils ont porté
54:32plainte
54:32ils ont rappelé
54:33qu'un mannequin
54:35comme celui-là
54:35ça coûtait quand même
54:3640 000 euros
54:36et il faudrait pas
54:37que ça donne
54:37envie à d'autres
54:39de faire la même chose
54:40et puis
54:41enfin voilà
54:42c'est pas la première fois
54:45que le musée Grévin
54:46se fait voler des statues
54:46ils se sont fait voler
54:47la statue de Georges Marchais
54:48en 80
54:49dans les années 80
54:50comme quoi
54:51par un groupuscule nationaliste
54:52qui l'a jeté
54:52dans la fosse aux ours
54:53du jardin des plantes
54:55avec le message
54:55nous avons ramené Marchais
54:56à sa place
54:57parmi ses frères
54:58c'est l'ours soviétique
54:59c'est l'ours soviétique
55:00comme les russes aujourd'hui
55:01c'est marrant
55:02c'est sur la Russie en fait
55:02ils se sont fait voler aussi
55:04la statue de Giscard
55:05par des motards en colère
55:06qui protestaient
55:06contre la vignette
55:07qui devait financer
55:08les retraites
55:08et là je crois
55:11Greenpeace
55:11s'est dit que
55:12la plaisanterie
55:13elle est peut-être
55:13un peu loin
55:13en fait le mannequin
55:15Macron
55:16il a été présenté
55:16pour les photos
55:17et ça a duré 3 minutes
55:18c'était hyper court
55:19je pense qu'ils l'ont rendu
55:20tout de suite après
55:21un bon coup de maître
55:21et un bon coup de com
55:22merci beaucoup
55:23Henri Vernet
55:24on parle de mobilité
55:30comme étant un frein à l'emploi
55:32en fait
55:32on a un dossier sur le sujet
55:33dans le journal de demain
55:34Henri Vernet
55:35à la une du Parisien
55:36aujourd'hui en France
55:37quelle honte
55:37avec une photo
55:38des Champs-Elysées dévastée
55:39donc le sujet
55:40que nous avons abordé
55:41tout à l'heure
55:41François-Xavier Bourmont
55:42à la une de l'opinion
55:43on parlait de la Pologne
55:44tout à l'heure
55:44nous on fait l'Europe
55:45à droite toute
55:45et puis je vous laisse
55:48trouver la une
55:49qui cherche sur son téléphone
55:51je ne la trouvais plus
55:52ça y est je l'ai trouvé
55:53c'est l'essor
55:54des menus anti-crise
55:56merci à tous les quatre
55:57Agathe on se retrouve demain
55:58à demain
55:5918h20 à la radio
56:0018h30
56:00votre interview politique
56:01les informés qui reviennent
56:02à 9h demain
56:03avec Renaud Daly
56:04et Salia Braclia
56:05Sous-titrage Société Radio-Canada
56:08Sous-titrage Société Radio-Canada

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