L'Ukraine mène une opération "d'ampleur" contre l'aviation militaire en Russie, et a notamment touché une base en Sibérie orientale, bien loin de ses frontières
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00:00Caroline Loyer, l'Ukraine a mené une vaste attaque contre l'aviation russe, une attaque sans précédent,
00:05survenue quelques heures avant de nouvelles négociations à Istanbul.
00:08Toile d'araignée, c'est le nom de code de cette opération inédite menée par Kiev, inédite par la portée de ses frappes,
00:15notamment une base aérienne de Sibérie orientale a été touchée, elle se situe à plus de 4000 km de la frontière ukrainienne.
00:22Une autre base frappée, elle se situe en Arctique russe, dans la région de Murmansk, près du nord de la Finlande.
00:29En tout, donc, 4 aérodromes militaires ont été ciblés.
00:33L'opération a été préparée minutieusement pendant plus d'un an et demi, et c'est un succès, affirme Volodymyr Zelensky.
00:42Le bureau de notre opération en Russie était situé juste à côté du siège du FSB russe, dans l'une de leurs régions.
00:51Au total, 117 drones ont été utilisés dans le cadre de cette opération, et le nombre correspondant d'opérateurs de drones était à l'œuvre.
00:5934% des portes-missiles de croisière stratégique de leur base aérienne ont été détruits.
01:08Il parle bien de résultats brillants, Volodymyr Zelensky.
01:11Absolument, il estime les dégâts pour la Russie à 7 milliards de dollars.
01:15Alors, difficile de vérifier ces estimations, mais Moscou le confirme, plusieurs de ses avions militaires ont pris feu.
01:21Une quarantaine de bombardiers auraient été endommagés, selon Kiev, des appareils avec lesquels l'armée russe frappe régulièrement l'Ukraine.
01:28Vous l'avez entendu, Volodymyr Zelensky, qui nargue le Kremlin, puisqu'il dit que le QG de l'opération était situé juste à côté de celui d'un des sièges régionaux du FSB.
01:37Les services de renseignement russes de sources sécuritaires ukrainiennes, des drones, ont été introduits clandestinement en Russie,
01:43cachés dans des structures en bois installées dans des camions avant d'être déployés.
01:50Pourtant, les deux pays doivent discuter aujourd'hui potentiellement de la paix.
01:53Oui, représentants russes et ukrainiens doivent se retrouver ce lundi à Istanbul.
01:58La ville a déjà accueilli le mois dernier les premiers pour parler direct.
02:01Ils avaient bien débouché sur un échange de prisonniers, mais aucune avancée vers un accord de paix.
02:05Les divergences entre les deux camps n'ont pas changé.
02:07Les attentes sont minces pour cette rencontre.
02:10Le Kremlin refuse toujours la proposition de cesser le feu des Américains et des Européens.
02:14Donald Trump a promis la fin du conflit s'il était élu.
02:16Il menace depuis de se désengager.
02:19Son secrétaire d'État s'est entretenu hier, une nouvelle fois, avec Sergei Lavrov, le chef de la diplomatie russe.
02:24Ils ont échangé sur les discussions à venir.
02:28Marco Rubio a demandé il y a trois jours à Moscou de négocier de bonne foi avec Kiev sans pour autant obtenir de garantie.
02:33Et c'est aujourd'hui, Caroline, que la Russie doit donner ses conditions ?
02:36Finalement, oui.
02:37Alors même que l'Ukraine a demandé à plusieurs reprises de recevoir à l'avance le mémorandum de Moscou.
02:43Souvenez-vous, ce mémorandum avait été évoqué par Vladimir Poutine juste après sa discussion de deux heures avec Donald Trump au mois de mai.
02:49Depuis, le Kremlin a refusé de communiquer sur le sujet.
02:52Les négociateurs ukrainiens présenteront leur proposition de feuille de route également aujourd'hui.
02:57Et selon Reuters, qui a pu obtenir une copie du document, la position de Kiev sera ferme, très ferme.
03:02L'Ukraine refuse toute restriction de ses capacités militaires, toute reconnaissance internationale de la souveraineté russe sur les territoires saisis.
03:09Et l'Ukraine exige également d'être indemnisée par l'agresseur.
03:14Alors difficile d'imaginer Moscou accepter ces conditions.
03:16Les deux camps débattront de leur position respective aujourd'hui.
03:19Selon l'émissaire américain Keith Kellogg, des responsables britanniques, allemands et français seront impliqués dans les discussions.
03:26On ne sait pas exactement comment.
03:27La question c'est que se passera-t-il en cas d'échec ?
03:30Donald Trump exclut pour l'heure d'imposer de nouvelles sanctions contre Moscou au motif que cela, selon lui, pourrait nuire haut pour parler de paix.
03:38Merci Caroline Noyer.