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  • 01/06/2025
Dans Questions Politiques, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a dénoncé "le cynisme" et "la démagogie" des députés qui ont voté la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), alors que la pollution de l'air est "un sujet de santé publique majeur".

Retrouvez « Questions Politiques » tous les dimanches à midi sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour, ravie de vous retrouver dans Question politique, l'émission politique du dimanche sur France Inter,
00:14diffusée également sur France Info, la télé et en partenariat avec le journal Le Monde.
00:19Le Premier ministre François Bayrou l'a redit cette semaine, il faut trouver pour le prochain budget 40 milliards d'euros d'économie.
00:27Mais face à l'urgence climatique, face à l'effondrement d'un glacier en Suisse, face à des océans de plus en plus pollués,
00:34est-ce que l'environnement échappera à cette cure d'austérité ?
00:38Il y a deux ans, le rapport Pisaniféri, remarqué et salué, estimait que le besoin d'investissement était de 34 milliards d'euros chaque année
00:46pour affronter tous ces dérèglements climatiques.
00:49Sauf que depuis, Donald Trump a été réélu, le pacte vert européen a été en partie détricoté
00:56et certains pesticides sont en train d'être réautorisés.
01:00Pourquoi tous ces sujets sont aujourd'hui minorés, mis de côté ?
01:04On en parle avec notre invitée, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition écologique,
01:10de la biodiversité, de la forêt, de la mer ainsi que de la pêche.
01:14Elle est dans Question politique ce dimanche en direct et jusqu'à 13h.
01:18Question politique
01:19Karine Bécard sur France Inter
01:24Bonjour Agnès Pannier-Runacher
01:27Bonjour Karine Bécard
01:28Merci d'avoir accepté notre invitation avec moi pour vous interviewer comme chaque dimanche,
01:32Nathalie Saint-Cricq de France Télévisions. Bonjour Nathalie.
01:34Bonjour.
01:35Et Françoise Fressos du journal Le Monde.
01:37Bonjour.
01:38Alors l'émission commence toujours avec vos images de la semaine,
01:42ce qui nous permet de revenir sur les temps forts de l'actualité.
01:45Qu'est-ce que vous avez noté ? Qu'est-ce qui vous a marqué, vous en particulier, Agnès Pannier-Runacher ?
01:49J'ai pris l'image d'une petite commune de Suisse, Blatton,
01:55qui vient d'être ravagée par la rupture d'un glacier.
01:59Cette rupture d'un glacier, un éboulement.
02:02Cette rupture que vous voyez derrière moi, le village est littéralement enseveli, il est détruit.
02:08C'est l'effet du dérèglement climatique.
02:11J'aurais pu prendre une autre image.
02:12J'aurais pu prendre celle de l'évacuation de 17 000 Canadiens en ce moment suite à un feu de forêt.
02:19J'aurais pu prendre aussi celle d'un moustique-tigre soupçonné de diffuser le chikungunya dans le Rhône.
02:27J'aurais pu aussi mentionner le coût de la grêle du 3 mai dernier qui est évaluée à 1 milliard d'euros.
02:35Ce que je veux dire par là, c'est que le dérèglement climatique, il est entré dans notre quotidien.
02:42C'est plus que jamais une invitation à l'action.
02:45Vous mentionnez dans votre introduction la question de nos finances publiques.
02:51Je le dis très fortement, la dette financière n'efface pas la dette écologique.
02:58C'est aussi sur ça que nous devons travailler.
02:59Si on dit un mot supplémentaire sur ce qui s'est passé dans ces Alpes suisses, cette image-là, tous les Français l'ont vue.
03:07Grosse inquiétude en Savoie, en Isère.
03:10Nous, on sait les surveiller, nos glaciers.
03:12On en est où en fait ?
03:14Est-ce que c'est possible un effondrement comme ça d'un glacier en France ?
03:17C'est l'objet d'un plan que j'ai lancé en tout début d'année.
03:20C'est-à-dire que nous avons des équipes de l'Office national des forêts.
03:26Alors, il y a une équipe spécialisée dans cet Office national des forêts sur justement cette question des glaciers et des lacs subglaciaires.
03:35Et qui sont en train d'aller expertiser endroit par endroit.
03:41Il y en a combien ? Il y en a beaucoup des glaciers ?
03:42Vous avez plus de 300 sites qu'il faut aller expertiser pour aller vérifier, c'est ce qu'on appelle la levée de doute, c'est-à-dire matérialiser quel est le niveau de risque.
03:52Il y a des endroits où il n'y a pas beaucoup de risque.
03:55Il y a des endroits où il faut anticiper le fait qu'effectivement ce type d'événement peut arriver de façon à tout de suite prévoir les mesures de prévention,
04:06les mesures d'information des populations et les mesures aussi futures dans la manière dont on construira dans ces communes pour précisément protéger les populations.
04:14Et en fait, ça nous rappelle une chose, c'est que l'écologie, ce sont des politiques de protection des populations.
04:20Mais dans ces protections, on a déjà mis des capteurs, pardonnez-moi, sur ces...
04:24Tout à fait.
04:25Et on a des images satellites qui surveillent tout ça en permanence.
04:27Alors, ce n'est pas des images satellites parce qu'il faut aller sur le terrain, parce que c'est de la géologie.
04:31Ce n'est pas quelque chose qu'on observe depuis le ciel.
04:37Et nous avons effectivement des notions de où les risques sont élevés et où les risques le sont beaucoup moins.
04:45Et c'est sur ces risques élevés que j'ai débloqué des enveloppes aussi pour protéger les populations,
04:49mettre en place par exemple des ouvrages, des suivis, des capteurs qui permettent de faire en sorte que ce qui est arrivé en Suisse
04:56soit anticipé pour mettre à l'abri les populations, soit effectivement, soit freiné dans son risque.
05:02Est-ce que vous imaginez qu'il puisse y avoir des déplacements de population nécessaires d'ici, dans les dix prochaines années ?
05:09Mais bien sûr qu'il va y avoir des déplacements de population.
05:11Je veux dire, la question se pose dans une commune...
05:14En France, on est d'accord.
05:15À Saint-Pierre-et-Miquelon, c'est une commune française, même si ça peut nous paraître lointain.
05:20Et la question de la montée des eaux et de l'érosion côtière se pose aujourd'hui.
05:25Et ça se pose dans un avenir proche, dans un avenir qui nous concerne nous.
05:31Pas seulement qui concerne nos enfants, qui nous concerne nous.
05:34Donc il faut prendre ces sujets avec beaucoup de sérieux, beaucoup de rigueur.
05:37Et moi, ce que je déplore aujourd'hui, c'est la manière dont, effectivement, le paysage politique mineure ces niveaux de risque.
05:44Parce qu'au fond, ils sont portés par une forme de lâcheté et de déni.
05:48Et que leur position est plutôt de fermer les yeux.
05:52On va largement en parler pendant l'émission.
05:53Je ne crois pas.
05:54On ne va pas commencer le débat politique, parce que voilà, on vient revenir et c'est très intéressant, effectivement.
05:58Autre image de la semaine, beaucoup plus politique, celle du député socialiste Boris Vallaud.
06:03Arrivée troisième, donc, faiseur de roi du congrès du PS.
06:07Et ça, c'est avec vous, Françoise.
06:08Feseur de roi, mais qui ne donne pas sa position pour le moment, qui hésite.
06:12Moi, ce qui m'a frappée dans ce premier tour de congrès, qui aura lieu, qui va se clore le 15 juin,
06:17c'est les signaux faibles que ça renvoie.
06:19C'est-à-dire qu'on a l'impression d'abord que la compétition passe largement au-dessus de la tête des Français.
06:23Qu'elle a du mal aussi à passionner en interne.
06:26Parce que quand j'ai découvert le nombre de votants, 24 700 pour un parti qui a fait jusqu'à 200 000 adhérents sous Mitterrand,
06:34je me dis qu'il y a quand même quelque chose qui ne va pas.
06:37Et puis, on a beaucoup de mal à voir quels sont les enjeux clairement posés.
06:40On a compris que certains veulent plutôt une candidature de la gauche, mais sous quel périmètre et qui portera cette candidature.
06:49D'autres qui disent qu'il faut une réaffirmation de l'identité socialiste.
06:52Mais c'est quoi aujourd'hui l'identité socialiste ?
06:54On voit bien que ce parti qui a quand même dominé pendant longtemps la gauche, sous la Ve République,
06:59est très coincé toujours entre Mélenchon et entre le macronisme,
07:03qu'il a du mal à définir sa doctrine et que du coup, il a peur d'engager des débats très clivants.
07:08Il se rassemble, mais sur une assiette qui est quand même très très faible.
07:12Et donc, oui, c'est dans la recomposition à venir, il y a un enjeu à mon avis pour ce parti
07:17qui reste quand même très implanté localement, mais qui est nationalement peut-être menacé d'une marginalisation.
07:22Et moi, je précise que pour éclairer Françoise et tous les gens qui sont au Parti Socialiste,
07:26nous n'arrêtons pas de proposer un débat sur France Invo TV, que ce soit avant le premier temps.
07:31Maintenant, c'est trop tard. Maintenant, face à face, Nicolas Maillard, Rossignol et Olivier Faure.
07:35Nicolas Maillard, Rossignol est d'accord. Nous n'avons pas de réponse d'Olivier Faure.
07:39Et en l'occurrence, ça n'est pas la Maxime qui ne dit mot consent, c'est qui ne dit mot refuse.
07:43Et là, il fallait avoir à se presser parce que c'est le 5 juin le vote.
07:45Bon, ben là, vous avez clarifié la situation. Merci, Nathalie.
07:47Il était Françoise.
07:48Le regard que vous portez sur ce congrès du PS, est-ce que vous l'observez d'abord ?
07:53Et avec qui le gouvernement pourrait travailler le mieux ? Olivier Faure ou Nicolas Maillard-Rossignol ?
07:58Alors, vous savez, le gouvernement... Enfin, ce n'est pas le gouvernement.
08:02Moi, j'incarne le bloc central.
08:04Et le bloc central, sa force, c'est justement d'être dans un dépassement politique,
08:08dépassement de la droite, dépassement de la gauche.
08:11Et c'est d'avoir su, et moi, j'en suis un exemple frappant,
08:15attirer des gens qui ont cette sensibilité de gauche,
08:20mais pour porter un programme de modernité.
08:22Et tant que le PS n'est pas en capacité de proposer une plateforme
08:27où il sort d'un certain nombre d'idées reçues, de totems et de tabous
08:33qui les bloquent dans les années 80-90,
08:37eh bien, ils n'y arriveront pas.
08:38Et au fond, c'est aujourd'hui nous qui sommes capables d'attirer
08:41cette gauche responsable, cette gauche de gouvernement.
08:44Allez, on termine avec vous, Nathalie Saint-Cricq.
08:47Sacrée passe d'armes, cette semaine, peut-être le début d'une vraie concurrence.
08:51On va voir d'une vraie bataille entre Marine Le Pen et Jordan Bardella.
08:54Retour d'abord en image, bien sûr, et en son également.
08:58Je ne suis pas sûre que Jordan, pour le coup,
09:00connaisse très bien les problématiques de la Nouvelle-Calédonie.
09:03Je ne rentrerai pas dans le concours de la petite phrase
09:07qui consiste à commenter, sur-commenter, sur-interpresser ce qui est dit de part et d'autre.
09:13Mais je vous rassure, je connais très bien les dossiers ultramarins
09:16et notamment le dossier de la Calédonie française.
09:19C'est sévère.
09:20Ça pourrait prêter à rire.
09:21Vous avez rigolé d'ailleurs toutes les deux.
09:23Oui, absolument.
09:23Je n'arrête pas de la regarder.
09:24Enfin, pas toute la journée, mais je trouve ça toujours très drôle.
09:26On pourrait voir une mère qui dit à son fils,
09:28oui, bon, écoute, il est bien gentil celui-là, mais qu'il attend de son tour.
09:30Et le fils qui se rebelle en disant à sa mère, écoute, t'es sympa, mais j'ai bossé.
09:34En fait, qu'il y ait des tensions entre deux êtres humains qui sont candidats
09:36virtuellement à un moment donné ou à un autre à la présidentielle, c'est assez humain.
09:41Mais ce qui est le plus intéressant dans cet affrontement à distance, là,
09:43et qui probablement se multipliera,
09:45c'est qu'on nous avait vendu une belle histoire d'un couple qui était complémentaire.
09:49Elle, la présidentielle, lui, Matignon.
09:51Puis, face à ses déboires judiciaires,
09:53elle, peut-être la présidentielle, lui, se chauffant en coulisses.
09:56Mais qu'en fait, ça signifie quand même qu'il y a deux lignes au Rassemblement National.
09:59La ligne de Marine Le Pen, qui est relativement souverainiste,
10:02qui se veut sociale, une droite sociale.
10:05Et une autre ligne, celle de Jordan Bardella,
10:07qui se rapproche de plus en plus d'une droite très extrême,
10:10mais d'une droite qui serait compatible avec Laurent Wauquiez,
10:13avec un certain nombre de personnes.
10:14Donc, on peut avoir l'impression que finalement,
10:16Marine Le Pen est la dernière de sa lignée,
10:19celle qui descend de son père,
10:20et que lui est le premier d'une nouvelle
10:22que l'on verra peut-être gouverner dans le futur
10:24avec la droite dite classique.
10:26Qui sera le plus difficile à battre ?
10:27Marine Le Pen ou Jordan Bardella ?
10:30Agnès Pannier-Runacher ?
10:31En fait, je pense que sur tout ce que montre
10:33et ce que dit votre commentaire,
10:36c'est que le RN, c'est un écran de fumée.
10:38C'est-à-dire qu'il séduit à la fois
10:40une droite, effectivement, sociale,
10:44et moi, c'est celle que j'ai sur mon territoire.
10:46Moi, je suis élue du Pas-de-Calais.
10:48Je rappelle que dans le Pas-de-Calais,
10:49vous avez 10 députés RN sur 12.
10:52Et les électeurs du Pas-de-Calais
10:55qui soutiennent le RN proviennent pour une très large partie
10:58du Parti communiste et de la gauche.
11:01Donc le plus dangereux, c'est Marine Le Pen ?
11:03Et ceux-là ne se reconnaîtront pas
11:05dans ce que porte plutôt Jordan Bardella,
11:08qui est un RN, je dirais, plutôt du Sud,
11:10qui est beaucoup plus libéral, en tout cas pro-entreprise,
11:14beaucoup moins social.
11:15Et au fond, cet écran de fumée témoigne
11:18de l'absence radicale d'idées.
11:20C'est-à-dire, le RN est radical,
11:23mais il manque radicalement d'idées
11:24et surtout de colonnes vertébrales.
11:26Et il y aura évidemment des trahisons.
11:28Et moi, je pense que la trahison,
11:29elle sera contre les classes populaires aujourd'hui.
11:32Et quoi qu'il arrive,
11:33le Bloc central a vocation, effectivement,
11:37à se battre contre cette grande internationale réactionnaire
11:41qui prend aussi appui sur ce qui se passe
11:43dans d'autres pays.
11:45Allez, un dernier mot sur la nuit qu'on vient de placer.
11:48Je rajoute une image de la semaine.
11:50Je ne le fais jamais, mais là, quand même,
11:51c'est obligatoire.
11:52Après la victoire du PSG,
11:54on a deux personnes qui sont mortes.
11:56On a un policier qui est en coma artificiel,
11:58qui a été grièvement blessé.
11:59On a 559 interpellations.
12:01Voilà ce qui s'est passé cette nuit.
12:03Est-ce que c'est ça,
12:04la grande fête du sport en France aujourd'hui ?
12:06Ben non, évidemment.
12:08Un peu si, quand même.
12:09C'est terrifiant.
12:11C'est-à-dire que vous avez effectivement
12:13une fête qui se veut populaire
12:15et qui l'a été.
12:16Moi, j'ai vu le match dans un bar
12:20et tout s'est merveilleusement bien passé
12:22avec des enfants,
12:23avec des familles,
12:26avec une mièce générale.
12:28Et à côté,
12:29on assiste à des événements
12:30qui sont insupportables.
12:31Mais qu'est-ce qu'il doit dire Emmanuel Macron
12:33qui les reçoit cet après-midi,
12:34les joueurs du PSG ?
12:35Est-ce qu'il doit avoir un mot particulier,
12:37pas à destination des joueurs,
12:38mais plus globalement de la France ?
12:39Et je crois qu'évidemment,
12:42et cela a déjà été dit,
12:44on est collectivement très choqués
12:46par ce qui s'est passé sur les Champs-Elysées
12:48et ailleurs,
12:49ces personnes qui décèdent
12:50alors qu'ils étaient là
12:51pour fêter une victoire,
12:54redire que la violence est inacceptable
12:56dans notre société,
12:58qu'il faut ne pas avoir la main qui tremble.
13:00Et en même temps,
13:02je dirais qu'on peut attendre aussi
13:04des joueurs de dire
13:06leur propre refus
13:10de voir leur victoire ternie
13:12par ces événements
13:14qui sont inacceptables.
13:18Évidemment, tout le monde est pour
13:20améliorer la qualité de l'air.
13:22Après, la question,
13:22c'est comment on le fait ?
13:23Et je pense, nous pensons,
13:25que ça ne peut pas se faire
13:25au prix de l'exclusion sociale
13:26d'une partie de la population.
13:28On ne peut pas dire
13:29qu'une partie de la population,
13:31parce qu'elle n'a pas les moyens
13:32d'acquérir un véhicule propre,
13:33ne pourra plus rentrer
13:34dans les plus grandes métropoles.
13:35On ne peut pas dire
13:36que certains seront confinés
13:37dans leur zone rurale
13:38et ne pourront plus venir
13:38dans nos plus grandes métropoles,
13:40notamment la capitale
13:41de notre pays,
13:42parce qu'il faut bien se rendre compte
13:42de la symbolique.
13:43C'est-à-dire que la capitale
13:44de notre pays, Paris,
13:46ne sera plus accessible
13:47en véhicule
13:48par un certain nombre
13:49de leurs citoyens.
13:51C'était le député
13:52du parti Les Républicains,
13:53Yann Boucard,
13:54mercredi soir à l'Assemblée nationale,
13:5798 parlementaires
13:58contre 51,
14:00ont voté
14:00pour la suppression
14:02des ZFE,
14:03ces zones à faible émission,
14:05imaginées en 2019
14:06sous le premier quinquennat
14:08d'Emmanuel Macron
14:08pour améliorer
14:09la qualité de l'air
14:10dans les grandes villes.
14:12Certains véhicules
14:13avaient donc été
14:13progressivement
14:14écartés des centres.
14:15Le nombre de ces ZFE
14:17avait été élargi
14:18en 2021.
14:19On en compte aujourd'hui
14:20près d'une trentaine.
14:22Sauf qu'à deux ans
14:23de la fin du quinquennat
14:24d'Emmanuel Macron,
14:25elles viennent donc
14:26d'être supprimées
14:27par nos députés.
14:27Agnès Pannier-Runichet,
14:29expliquez-nous,
14:30qu'est-ce qui s'est passé ?
14:31Pourquoi le bloc central
14:32qui soutient normalement
14:33le gouvernement
14:34vous a lâché ?
14:35Le bloc central
14:36ne nous a pas lâché.
14:37Pardon ?
14:38Tout le monde n'a pas voté.
14:39L'essentiel des députés
14:42d'Ensemble pour la République,
14:44du Modem et d'Horizon
14:45ont voté
14:46contre la suppression
14:48des zones à faible émission.
14:50Le gouvernement
14:50avait une position
14:51très claire sur le sujet.
14:54Je peux vous dire aujourd'hui
14:55que j'ai honte
14:56que j'ai honte
14:56de ce qui s'est passé
14:58à l'Assemblée nationale.
15:00J'ai honte,
15:01moi je viens de la société civile
15:03et j'ai honte
15:04de faire ce métier
15:04de responsable politique
15:06où j'ai été confrontée,
15:08j'ai malheureusement
15:09pas pu assister
15:10à l'ensemble du débat
15:10parce que je devais partir
15:12en Chine.
15:13D'où vous revenez ?
15:14Mais j'ai honte
15:17de ce qui s'est passé
15:17parce qu'à aucun moment
15:19le sujet qui est au cœur
15:21de ce dispositif
15:24qui est la question
15:24de la qualité de l'air,
15:26qui est la question
15:26de protéger les Français
15:28contre des décès précoces,
15:3048 000 s'il vous plaît,
15:32chaque année.
15:32Oui mais là,
15:32ce qui dit Yann Boukhar,
15:33c'est très bien
15:34mais ça coûte trop cher aux gens.
15:36Il y a des gens
15:36qui ne peuvent pas
15:37racheter le véhicule qu'il faut
15:38pour pouvoir entrer
15:38dans les centres-villes.
15:39Alors d'abord,
15:39Yann Boukhar ment
15:41parce qu'évidemment
15:43qu'on peut rentrer
15:44dans les centres-villes
15:45lorsqu'on a la voiture
15:47sur laquelle pèsent
15:48des restrictions
15:49de circulation,
15:51d'où qu'on vient
15:51lorsque c'est un déplacement
15:53qui est ponctuel.
15:53Mais je ne vais pas rentrer
15:54dans le détail.
15:55Mais si,
15:56parce que ponctuel,
15:57c'est-à-dire que si on veut
15:58le faire tous les jours,
15:59ce n'est pas possible.
15:59Tout le monde n'est pas rentré
16:00comme vous,
16:01autour de vous,
16:02c'est-à-dire qu'il y a eu
16:02certes une fronde
16:03d'un certain nombre de luttes.
16:04C'est une alliance
16:05de circonstances,
16:06pour le dire très simplement.
16:07Non, il n'y a pas
16:07une alliance de circonstances
16:08entre le Rassemblement national,
16:11les LR et les FI.
16:13Mais les LR,
16:14les LR, normalement,
16:14sont partis en ce moment
16:15du gouvernement.
16:16C'est une alliance
16:17de circonstances.
16:18On est dans une situation
16:19où, là encore,
16:22le cynisme,
16:23le dispute au déni
16:25et au, je dirais,
16:29à la lâcheté.
16:29Pourquoi ?
16:30Pourquoi les FI votent
16:32contre les zones
16:32à faible émission ?
16:34Parce qu'ils ont beaucoup
16:34de députés
16:35dans des zones
16:35à faible émission.
16:37Et à quel moment,
16:39à quel moment,
16:39les députés,
16:40ce que nous,
16:41nous avons fait,
16:42Jean-Luc Fugite,
16:44nous, nous sommes battus
16:45sur ce dispositif
16:48pour dire comment
16:49on l'améliore,
16:50comment on peut revoir
16:51les aides, etc.
16:52Ce d'autant qu'il y a
16:53des aides massives.
16:54Là aussi,
16:55on ment,
16:56c'est quoi ?
16:57Monsieur Boucard.
16:57Non mais attendez,
16:58avant ça même,
16:59si on met les députés RN,
17:01les députés LR,
17:02les députés LFI,
17:03tous ensemble,
17:03on n'arrive pas
17:04à la majorité absolue.
17:05Donc, il y a quand même
17:06manqué des voix.
17:07Non mais parce que
17:07vous savez comme moi
17:08qu'il manquait du monde
17:09au banc.
17:10Il manquait du monde
17:12dans l'hémicycle,
17:13mais comme cela arrive
17:16assez régulièrement
17:17au sens où
17:17on se relaie
17:20au sein de l'hémicycle.
17:21Moi, je ne veux pas
17:22que les Français pensent
17:22que les gens ne font rien
17:23à l'Assemblée nationale.
17:25Ils sont souvent
17:26dans différents débats,
17:27ils sont dans leur circonscription.
17:28J'ai dû quitter précipitamment
17:31la commission des finances
17:33où j'étais auditionnée
17:34pour venir en hémicycle
17:36à l'Assemblée nationale.
17:38Effectivement,
17:39vous n'avez pas
17:39577 députés
17:41en permanence
17:41en hémicycle.
17:42Mais c'est comme ça
17:43qu'est organisé
17:44le travail de députés.
17:45Je pense que ce n'est pas
17:46un bon argument.
17:47Ce n'est pas un bon argument.
17:48Le vrai argument,
17:49c'est qui vote ensemble ?
17:51Et ce qui se passe,
17:53c'est que
17:53les filles
17:54votent avec l'ERN
17:56et votent avec
17:57les Républicains
17:57sur un sujet
17:59où ils font
18:00de la démagogie,
18:02c'est-à-dire
18:03qu'ils caressent
18:04dans le sens du poil
18:04les personnes
18:06en situation modeste
18:07à qui on est allé raconter
18:09que parce qu'ils avaient
18:09une vieille voiture,
18:11ils ne pourraient plus aller
18:11dans aucune grande agglomération.
18:13Et c'est faux ?
18:13Ceci est absolument faux.
18:15Absolument faux.
18:16C'est-à-dire ?
18:16Alors comment ça se passe ?
18:17C'est-à-dire,
18:18vous le savez comme moi,
18:19c'est-à-dire qu'effectivement
18:20il y a un droit
18:21à circuler
18:21quand on vient ponctuellement,
18:23c'est-à-dire que
18:23quand on a un rendez-vous
18:24de médecin,
18:24bien sûr qu'on peut venir
18:26faire son rendez-vous
18:26de médecin,
18:27c'est-à-dire qu'il y a aussi
18:29la possibilité,
18:31par exemple,
18:32sur la seule zone
18:33qui a des restrictions,
18:36les deux seules zones
18:37qui ont des restrictions
18:38pour les voitures
18:38critères 3,
18:39c'est l'agglomération de Paris
18:40et c'est l'agglomération
18:41de Lyon.
18:42L'agglomération de Paris,
18:43vous,
18:44libre circulation
18:45les week-ends,
18:45libre circulation
18:46avant 8h,
18:47libre circulation
18:48après 20h,
18:49donc vous avez énormément
18:50de mécanismes
18:51qui ont été pensés
18:52et prévus
18:53pour accompagner
18:54parce qu'on n'est pas
18:55idiot,
18:56parce qu'effectivement
18:57le droit à respirer
18:59un air pur
18:59doit être concilié
19:01avec le droit
19:01à la mobilité,
19:02le droit à aller travailler,
19:03le droit à aller se soigner.
19:05Qu'on puisse ensuite dire
19:07ce mécanisme,
19:08il est confus,
19:10il n'est pas clair,
19:11les aides ne sont pas
19:12assez importantes,
19:14la population doit être
19:15mieux informée.
19:16Moi, je l'entends
19:17et on y travaille.
19:19J'avais d'ailleurs...
19:19Non, mais il y a un problème
19:20d'information, non ?
19:20Parce que comme je le disais,
19:21c'est un dispositif
19:22qui existe depuis 2019,
19:23on a l'impression
19:23qu'on le redécouvre là.
19:25Mais parce qu'au plan politique,
19:27cela a été relayé
19:28et des fausses informations
19:29ont été continuellement relayées.
19:31Il y a certaines personnes,
19:33certains responsables
19:33qui sont allés relayer
19:34des informations
19:35selon lesquelles
19:36on allait interdire
19:37les critères 2,
19:38voire les critères 1.
19:40Certaines personnes
19:41qui ont fait des pseudo-enquêtes
19:42d'opinion
19:43en interrogeant les Français
19:45pour leur demander
19:45s'ils étaient d'accord
19:47avec le fait
19:47qu'il n'y ait que des voitures électriques
19:49en 2028 dans les grandes villes.
19:51Évidemment qu'à aucun moment
19:52cette perspective
19:53n'a traversé l'esprit
19:54de personne.
19:54Puisque c'est irrationnel,
19:56puisque vous avez l'air
19:56de dire que c'est irrationnel
19:57et que la communication...
19:59Non, ce n'est pas irrationnel.
20:00Ce n'est pas du tout irrationnel.
20:01C'est parfaitement assumé.
20:02C'est cynique.
20:03C'est électoraliste.
20:04C'est-à-dire qu'en gros,
20:06on s'en fout
20:06de la pollution de l'air.
20:09On s'en fiche
20:09de savoir
20:10quelles sont les maladies
20:11qui en résultent.
20:12Le fait que ce soit
20:13les plus vulnérables
20:15qui sont les premiers
20:16frappés par ces infarctus,
20:18ces maladies vasculaires cérébrales,
20:21ces asthmes chez les enfants,
20:22ces décors
20:23de 30 000 gamins
20:24chaque année.
20:25C'est vraiment indécent.
20:26Ce n'est pas à moi
20:27qu'il faut le dire.
20:28Il y a un moment donné aussi
20:29ce genre de choses
20:30est véhiculé
20:31par un certain nombre de députés.
20:32il faut que vous soyez
20:33plus massif
20:34dans la façon
20:35d'affirmer les choses.
20:36Et ma véritable question
20:36était de vous dire
20:37est-ce que de toute façon
20:38en ce moment
20:38tous ces sujets-là
20:40ne sont pas absolument éruptifs
20:41quand on voit
20:42M. Jardin
20:42dire
20:43l'aiguë
20:44comme si c'était
20:45Alexandre Jardin
20:46un combat
20:47entre les pauvres gens
20:48qui n'ont pas le droit
20:49de respirer l'air de Paris
20:50qui est réservé aux bobos
20:51est-ce qu'à un moment donné
20:53vous n'avez pas été assez
20:54ou alors si vous n'avez pas
20:55assez cogné
20:56ça veut dire que vous ne pourrez
20:56jamais rien faire.
20:57Pour prolonger cette question
20:58est-ce qu'il est encore possible
20:59de convaincre les Français
21:00sur ces sujets-là
21:02sur la matière écologique ?
21:03D'abord
21:03je pense qu'il faut
21:05aussi
21:06comment dire
21:07tempérer
21:10ou en tout cas
21:10regarder
21:11ce qui sortira réellement
21:12à la fin
21:13de ce texte.
21:14Françoise
21:14Est-ce que vous pensez
21:16qu'il peut y avoir
21:17un aménagement ?
21:18Est-ce que vous pouvez
21:19proposer une solution
21:20de compromis ?
21:21Est-ce qu'il peut y avoir
21:21un recours devant
21:22le Conseil constitutionnel
21:23parce que visiblement
21:24il y a peut-être l'hypothèse
21:25que c'est un cavalier
21:26budgétaire
21:28dans le cadre
21:28quelle va être
21:29votre position à vous ?
21:31Alors
21:31moi je suis ministre
21:32je ne suis pas députée
21:34d'accord
21:34donc
21:35il est assez probable
21:36qu'il y aura un recours
21:37vers le Conseil constitutionnel
21:39sur l'ensemble du texte
21:40si on entend
21:41ce qui se dit
21:42je ne suis pas juriste
21:43je ne sais pas
21:44ce que le Conseil constitutionnel
21:45tranchera
21:45il y a une chose
21:46qui me paraît
21:48dangereuse aujourd'hui
21:49c'est qu'on attend
21:50que le Conseil constitutionnel
21:51fasse le travail
21:52des députés
21:52c'est-à-dire qu'on vote
21:54c'est pas la première fois
21:54c'est-à-dire que vous avez
21:57des députés
21:57qui votent
21:58des bouts de loi
21:59qui votent des articles
22:01donc ils savent pertinemment
22:02soit qu'ils n'ont rien à voir
22:03avec le texte
22:05soit qu'ils sont
22:06tout à fait
22:07non constitutionnels
22:09et qui ensuite
22:11se répandent
22:13sur les plateaux télévisions
22:14en disant
22:15le Conseil constitutionnel
22:17a invalidé
22:18cet élément-là
22:19c'est de la justice politique
22:22non
22:22il y a une constitution
22:23ce sont des députés
22:24ce sont des parlementaires
22:26si la constitution
22:26ne leur plaît pas
22:27ils ont le droit
22:28de la changer
22:28simplement
22:29il faut avoir
22:29une majorité qualifiée
22:31et ils ne l'ont pas
22:32donc la réalité
22:33aujourd'hui
22:34c'est qu'on a
22:35des députés
22:36qui font
22:37de la communication
22:39qui font
22:40de la démagogie
22:42et qui n'agissent pas
22:43sur les sujets de fond
22:44comment sortira le texte
22:45l'infiné
22:45je ne sais pas
22:46parce qu'on a vu
22:47tellement de soubresauts
22:49ces dernières semaines
22:50sur des pattes 2
22:52où on mettait un amendement
22:54puis il était invalidé
22:55puis en commission
22:56mixte paritaire
22:57qui est cet endroit
22:58où le Sénat
22:58et les députés
23:00cette députée
23:02cette sénateur
23:02finalise le texte
23:04qu'il peut se passer
23:05encore des choses
23:06mais moi
23:07je veux juste
23:08redire deux choses
23:09la pollution de l'air
23:10et les maladies
23:11qui vont avec
23:11ce n'est pas
23:13un sujet accessoire
23:14c'est un sujet
23:15de politique
23:16de santé publique
23:16majeur
23:17et la deuxième chose
23:19c'est que
23:20le
23:21comment
23:23les élus locaux
23:26qui ont mis en place
23:27ces zones à faible émission
23:28parce que ce sont
23:29les élus locaux
23:30qui les ont mis en place
23:31les trois quarts
23:32d'entre eux
23:32sont furieux
23:34contre ce qui s'est passé
23:35à l'Assemblée nationale
23:36comme ils sont furieux
23:38de ce qui se passe
23:39sur le zéro
23:40artificialisation net
23:41parce que la réalité
23:42c'est que sur le terrain
23:43quand vous êtes maire
23:44qui a failli être supprimé aussi
23:45tout à fait
23:46ou qui a été quand même
23:48assez attaqué
23:48quand vous êtes maire
23:50sur le terrain
23:51que vous avez pris
23:51vos responsabilités
23:52que vous êtes interpellé
23:54par votre population
23:54parce que précisément
23:55la qualité de l'air
23:56c'est un enjeu
23:57et en plus
23:57cette politique
23:58elle fonctionne
23:58la qualité de l'air
24:00a été améliorée
24:01de 40% à l'autre
24:02qui a mis en place
24:03une zone à faible émission
24:04les élus locaux
24:04je suis en train de penser
24:05plus au sud
24:06de la France
24:07le tronçon d'autoroute
24:08la 69
24:09entre Castres
24:10et Toulouse
24:11là par contre
24:11la qualité de l'air
24:12c'est plus leurs soucis
24:13ils sont d'accord
24:13avec cette A69
24:14dont les travaux
24:15ont repris cette semaine
24:16non non non
24:17ça n'a rien à voir
24:18Catherine Becker
24:19ça n'a rien à voir
24:20la 69
24:21c'est un sujet
24:24d'aménagement
24:25du territoire
24:26donc vous êtes favorable
24:27à ce projet-là ?
24:27bien sûr que je suis favorable
24:28à ça
24:29si vous voulez
24:30l'écologie
24:31c'est pas blanc
24:31ou noir
24:32ce qu'on essaye
24:33de nous faire croire
24:34et c'est d'ailleurs
24:35les écologistes
24:36qui nous ont poussé
24:36dans cette approche
24:39c'est que tout est blanc
24:41et noir
24:41bah non
24:41c'est pas blanc et noir
24:42c'est une question
24:43de rapport bénéfice-risque
24:46la 69
24:46c'est bitumé le territoire
24:48c'est le dernier endroit
24:49de France
24:50qui a cette importance
24:52cette densité de population
24:53où il n'y a pas d'autoroute
24:54pourquoi les gens
24:55qui habitent à Castres
24:57ne seraient pas traités
24:58à égalité
24:59avec les gens
24:59qui habitent en Bretagne
25:00les gens qui habitent
25:01à Vannes
25:02les gens qui habitent
25:03à Douai
25:03les gens qui habitent
25:05à Saint-Germain
25:06pourquoi ?
25:07pour quelles raisons ?
25:08et on a l'air de dire
25:09que la 69
25:10on ne fait rien
25:11d'un point de vue écologique
25:12mais pardon
25:12nous avons le droit
25:14de l'environnement
25:15parmi les plus exigeants
25:16au monde
25:16lorsque vous avez
25:1820 hectares
25:19de zones humides
25:2020 hectares de zones humides
25:21qui sont touchées
25:22par ce projet
25:23de la 69
25:24on en remet
25:2550 hectares
25:26en compensation
25:27donc on ne fait pas
25:28n'importe quoi
25:29et c'est insupportable
25:30d'entendre
25:31qu'on fait n'importe quoi
25:32et effectivement
25:33là c'est un sujet
25:33de démocratie
25:34parce que vous avez
25:35des gens
25:35qui disent
25:36ce projet
25:37n'est pas d'importance
25:39publique majeure
25:40mais qui sont-ils
25:41pour le dire ?
25:42alors que
25:42la population
25:44a voté pour
25:44les élus du territoire
25:46qui sont quand même
25:46démocratiquement élus
25:47le soutiennent
25:48mais je me dis juste
25:49on ne vous entend pas suffisamment
25:51parce que tous ces arguments
25:52je ne les entends pas
25:52et moi je ne vous trouve
25:54pas très soutenu
25:54par votre premier ministre
25:55François Bayrou
25:56et par Emmanuel Macron
25:58le président
25:59je les tiens avec force
26:01à chaque fois
26:01que je suis sur un plateau
26:03et j'ai au moins
26:04une qualité
26:05c'est la constance
26:06et la cohérence
26:07de mes positions
26:07et deux
26:08je le redis
26:09le gouvernement
26:10c'est lui
26:11qui a déposé
26:12l'amendement
26:12sur
26:13le rétablissement
26:16des zones à faible émission
26:17le gouvernement
26:18sur ça
26:19était parfaitement clair
26:20il l'a parfaitement défendu
26:21et d'ailleurs
26:22c'était Marc Ferracci
26:23qui était au banc
26:25et qui l'a porté
26:26donc on ne peut pas dire
26:27non plus n'importe quoi
26:28du gouvernement
26:29ce qui s'est passé
26:30c'est un sujet
26:30qui concerne
26:31et les filles
26:32j'espère qu'ils se regardent
26:33en ce moment
26:34dans leur glace
26:34par rapport à la question
26:36de la qualité de l'air
26:36parce que ce sont
26:37les territoires
26:38où ils sont députés
26:39et l'air aussi
26:39me semble-t-il
26:40qui fait qui appartient
26:41au bloc central
26:41quand vous dites ça
26:43non
26:43l'air n'appartient pas
26:44au bloc central
26:45enfin pas au bloc central
26:45pardonnez-moi
26:46mais au gouvernement
26:46c'est quand même très important
26:47l'air est dans une alliance
26:49avec le bloc central
26:50mais moi
26:51il y a beaucoup de sujets
26:52et vous l'entendez
26:53dans mes propos
26:53je ne suis pas d'accord
26:54avec l'air
26:55on vous sent en colère
26:57et quand vous entendez
26:58quand même
26:58le ministre des transports
26:59se réjouir
27:00de ce qui s'est passé
27:01à l'Assemblée nationale
27:02en disant
27:02ça y est
27:03on a obtenu
27:05le gain de cause
27:06est-ce que ça ne vous fait pas enrager
27:07est-ce que ça ne vous pose pas
27:09votre souci
27:09ce n'est pas exactement
27:09ce que dit Philippe Tabarro
27:11il dit ce dispositif
27:12et c'était quand même
27:13le sens de l'amendement
27:14du gouvernement
27:15était très complexe
27:17et
27:17ce n'était pas le meilleur
27:19en tout cas
27:20il n'était pas bien compris
27:21des français
27:21mais
27:22Philippe Tabarro
27:23porte une ligne politique
27:24qui est
27:25d'ailleurs
27:25qui est cohérente
27:26avec les républicains
27:27moi je porte une ligne politique
27:29et cohérente
27:30avec le bloc central
27:31c'est aussi simple que cela
27:32vous avez à la fois
27:33un certain nombre
27:34d'écologistes
27:35qui sont radicaux
27:36ceux qui gramment
27:37dans les arbres
27:38pour ne pas empêcher
27:39l'autoroute de progresser
27:40donc on peut se dire
27:41qu'on pourrait plutôt
27:42discuter avec eux
27:42pour éviter qu'il y ait
27:43450 000 recours
27:45et à côté de ça
27:45j'ai entendu M. Tabarro
27:46l'autre soir
27:47sur BFM
27:48pour ne pas la citer
27:48dire
27:49on ne va pas quand même
27:50interrompre
27:50la possibilité pour des gens
27:52de travailler
27:52pour trois grenouilles
27:54et demi
27:54pour une famille de grenouilles
27:55qu'on risque d'expatrier
27:57ou d'exproprier
27:58en conduisant l'autoroute
27:59il vous défend bizarrement
28:01est-ce que
28:01c'est pas de la politique
28:03c'est pas que de la politique
28:04l'écologie
28:04vous voyez ce que je dis
28:05est-ce que
28:06le cap du gouvernement
28:07de François Bayrou
28:08d'Emmanuel Macron
28:09est suffisamment clair
28:10pour que vous y retrouviez
28:11c'est pas uniquement
28:12une histoire de grenouilles
28:13précisément
28:13je vous le redis
28:14et c'est pas une histoire
28:15de grenouilles
28:16le gouvernement
28:18dans toutes les positions
28:19qu'il a portées
28:20sur ces différents textes
28:21a porté une position
28:23qui était
28:24à la fois
28:25de pragmatisme
28:26c'est-à-dire que
28:27l'écologie
28:28ça doit pas être
28:28la bureaucratie
28:29parce que
28:29attention aussi
28:30on a parfois
28:30tendance à verser
28:32là-dedans
28:32mais d'ambition écologique
28:34le bilan écologique
28:36du président
28:37de la république
28:38il n'y a aucun
28:39aucun président
28:41de la cinquième république
28:42qui peuvent
28:42rebondiquer
28:44un bilan
28:44aussi positif
28:45on va faire une pause
28:46là non ?
28:47non mais attendez
28:48c'est intéressant
28:4920% de baisse
28:51des émissions
28:51de gaz à effet de serre
28:52en 7 ans
28:53je veux dire
28:54on a fait 15%
28:55en 27 ans
28:56on fait 20%
28:57en 7 ans
28:58non mais vous avez parlé
28:59de l'ambition politique
29:00l'amélioration de la qualité de l'air
29:00c'est quand même
29:01sous le président Macron
29:03que ça s'est fait
29:03quand on dit
29:04qu'il y a 30%
29:05d'amélioration
29:06de la qualité de l'air
29:07dans les plus grandes villes
29:08c'est pas l'épaisseur du trait
29:10qui s'est passé
29:11donc moi je n'accepte pas
29:12qu'effectivement
29:13on nous renvoie
29:14à nos blocs centrales
29:15alors qu'on tient la ligne
29:16le fait qu'il y a
29:19effectivement
29:19une désinhibition
29:21sur le sujet
29:22de l'écologie
29:22qu'effectivement
29:23l'ERN
29:24utilise ça
29:25comme
29:26monnaie électorale
29:27avec une
29:28enfin de manière
29:29très crasse
29:30et très irresponsable
29:31et
29:32sans doute
29:33les français
29:34les interpelleront
29:35dans 5 ans
29:36dans 10 ans
29:36quand on aura
29:37le bilan
29:39de ces positions
29:40de repli
29:41parce que c'est
29:42quand même assez grave
29:43ce qui se passe
29:44l'écologie encore une fois
29:45c'est protéger les français
29:46et les français
29:47ils attendent
29:48dans leurs responsables politiques
29:49qu'ils aient le courage
29:50de les protéger
29:51et parfois
29:52de prendre des décisions
29:53qui ne sont pas
29:53ultra populaires
29:55mais Agnès Pannier-Runacher
29:55est-ce que vous avez
29:56les moyens
29:57de votre politique
29:58de votre ambition écologique
29:59quel sera par exemple
30:01le budget
30:01que vous aurez
30:02l'année prochaine
30:02puisque François Bayrou
30:04ne cesse de dire
30:04qu'il est déjà
30:05en train de préparer
30:05son budget
30:06pour 2026
30:07sur quoi vous vous battez
30:09alors qu'on cherche
30:0940 milliards d'euros
30:10d'économie
30:11vous allez avoir
30:12quel budget
30:12d'abord
30:12la conversation
30:13qu'on a eue
30:14que ce soit
30:14sur le zéro
30:15artificialisation net
30:16que ce soit
30:17sur les zones
30:17à faible émission
30:18montre que ce n'est pas
30:19des questions de budget
30:19donc la norme
30:22l'accompagnement
30:23la transformation
30:24ce sont des armes
30:25de l'écologie
30:26aussi en tout cas
30:27de l'amélioration
30:28c'était quand même
30:28aider les français
30:29acheter des voitures
30:30plus propres
30:31et donc c'était cher
30:31oui mais on n'était pas
30:32tout seul
30:33la métropole du Grand Paris
30:35offrait 5000 euros
30:36pour l'achat
30:37d'une voiture d'occasion
30:38ce qu'on ne dit pas
30:39c'est que la région
30:39a arrêté cette aide
30:40mais donc quel budget
30:41l'année prochaine
30:41donc sur le budget
30:43oui on a les moyens
30:45de nos ambitions
30:45pour une raison
30:46assez simple
30:47je voudrais juste
30:48remettre les chiffres
30:48en perspective
30:49le budget de l'écologie
30:50il a doublé
30:50entre 2017
30:51et 2025
30:52il a doublé
30:53donc je ne connais pas
30:56beaucoup de politiques
30:57qui peuvent revendiquer
30:59parce que visiblement
31:01il y a un plan
31:02pour l'année prochaine
31:03et puis un plan
31:04de réduction de la dette
31:05jusqu'en 2029
31:06sur quoi vous vous battez
31:08sur les prochaines années
31:09pour dire voilà
31:09on n'a pas renoncé
31:10à notre ambition écologique
31:11alors moi je me bats
31:13pour que les dépenses écologiques
31:15aillent directement
31:16aux projets
31:16qui ont le plus d'impact
31:17et surtout je me bats
31:18pour qu'on arrête
31:19de financer
31:20ce qu'on appelle
31:22des niches brunes
31:22c'est à dire
31:23des dépenses anti-écologiques
31:24parce que cet argent là
31:26c'est des économies
31:27cet argent là
31:28lorsqu'on fait des soutiens
31:29des soutiens
31:31aux énergies fossiles
31:32c'est une dépense
31:35du budget de l'Etat
31:36et ça ne sert pas
31:37au combat de l'écologie
31:38je vous donne un exemple
31:39en France
31:40on taxe deux fois plus
31:41l'électricité
31:42l'électricité
31:43c'est fabriqué en France
31:44avec des emplois français
31:45des entreprises françaises
31:47et c'est décarboné
31:48à 95%
31:49et on la taxe
31:50deux fois plus
31:51que le gaz
31:52qui est importé
31:54des Etats-Unis
31:55de la Russie
31:56d'Algérie
31:56comme ça
31:57au hasard
31:57qui certes
32:00portent des emplois
32:01en France
32:01mais en moins grand nombre
32:03que toutes nos productions
32:04électriques
32:05et qui est carboné
32:07ça n'a pas de sens
32:09ben voilà
32:09je vous ai trouvé une économie
32:11Allez la ministre
32:12de la transition écologique
32:13Agnès Pannier-Runacher
32:14est notre invitée
32:15ce dimanche
32:15dans questions politiques
32:16je voudrais qu'on parle à présent
32:17parce qu'il est déjà tard
32:18des océans
32:20c'est important
32:21la France accueille
32:22cette année
32:22dans la ville de Nice
32:24la troisième conférence
32:25des Nations Unies
32:26consacrée aux océans
32:27la France
32:27et le Costa Rica
32:28à partir du week-end prochain
32:30les mots d'abord
32:31de la militante écologiste
32:33Claire Nouvian
32:33directrice de l'association
32:35Blum
32:36sur France Inter
32:36c'était le 10 mars dernier
32:38Face à la catastrophe climatique
32:41une urgence impérieuse
32:43protégeait
32:43les écosystèmes naturels
32:45et cesser
32:45de détruire l'océan
32:47nous sommes 100%
32:48dépendants de l'océan
32:49c'est lui qui régule
32:50le climat
32:51la température
32:52le cycle de l'eau
32:52s'il est trop chaud
32:53ou trop acide
32:54rideau de fin
32:55pour le vivant sur terre
32:56c'est aussi simple
32:58que cela
32:58mais notre président
32:59ne l'a toujours pas compris
33:00alors il n'a toujours rien compris
33:02le président
33:03en matière d'océan
33:03Agnès Pagni
33:04alors je partage
33:05tout le début du propos
33:06c'est à dire qu'elle pose
33:07très bien
33:08le décor
33:09et je rajouterai
33:10que l'océan
33:11c'est aussi 50%
33:12de notre oxygène
33:13si on a un doute
33:13sur son caractère essentiel
33:15en revanche
33:16je le redis
33:17la France
33:18va faire des annonces
33:19importantes
33:20à l'UNOC
33:21lesquelles ?
33:23elles seront faites
33:23à l'UNOC
33:24elles seront faites
33:25au moment de la conférence
33:26des Nations Unies
33:26sur les océans
33:27mais il y a une chose
33:27que je peux vous dire
33:28très simplement
33:29le président de la République
33:30s'est engagé
33:31il y a 3 ans
33:32à protéger
33:33à hauteur de 10%
33:35les maires territoriales
33:36qui sont sous la juridiction française
33:38et ça
33:39de manière forte
33:40c'est 30%
33:40qui est normalement demandé ?
33:4130%
33:42et 10%
33:43de manière forte
33:44protection forte
33:45nous le ferons
33:46et les annonces
33:47montreront
33:48que ce trajectoire
33:50d'ici 2030
33:51sera tenu
33:5310% ça paraît tout petit
33:55quand même
33:55c'est juste ça non ?
33:5610%
33:57il n'y a pas un pays au monde
33:58qui protège de manière forte
34:00à 10%
34:01ces eaux maritimes
34:03et nous les protégeons déjà
34:04vous savez que c'est l'objectif
34:05qui a été donné
34:06par la convention
34:07de Montréal
34:09la convention
34:09biodiversité
34:11à plus de 30%
34:12notre domaine maritime
34:14et quand vous dites
34:15de manière forte
34:15ça veut dire quoi concrètement ?
34:17de manière forte
34:17ça veut dire qu'en fait
34:18dans les aires marines protégées
34:20vous avez des degrés
34:22de
34:23comment dire
34:24de
34:25où on met
34:27les activités humaines
34:29et
34:29la réduction
34:31de ces activités humaines
34:32on concilie
34:32activités humaines
34:33et protection
34:34de la biodiversité
34:35et
34:36au niveau
34:37on va dire
34:37d'un parc
34:38d'un parc
34:40national
34:42marin
34:42c'est une protection
34:43forte
34:44on a des gradients
34:47de 6 à 1
34:48et un parc
34:49national
34:50c'est grosso modo
34:51un niveau 2
34:52et là
34:53par exemple
34:54vous n'avez pas le droit
34:55d'aller
34:57mouiller
34:58et d'arracher
34:59évidemment
34:59des posidonies
35:00vous n'avez pas le droit
35:01la pêche
35:03est très réglementée
35:05certaines pratiques
35:06sont interdites
35:07la plongée
35:09est interdite
35:10etc
35:10et vous avez
35:11une gestion
35:12qui est
35:14des mesures
35:14qui sont prévues
35:15de restrictions
35:16et sur
35:17des protections
35:18qui sont
35:19réelles
35:19mais un peu moins fortes
35:20vous conjuguez
35:21un peu plus
35:22d'activités humaines
35:23qui n'est pas nécessairement
35:24économique
35:24ça peut être
35:25du tourisme
35:26ça peut être
35:26du nautisme
35:27ça peut être
35:28des sports
35:29d'eau
35:30et
35:31l'existence
35:33d'une aire
35:33protégée
35:34où vous allez
35:34faire en sorte
35:35que dans certains endroits
35:36on contourne
35:37voilà
35:37donc
35:38le président
35:39tiendra
35:40ses objectifs
35:41mais je veux dire
35:41une chose
35:41parce que
35:42ce qui anime
35:43Claire Nouvian
35:44c'est
35:44le chalutage
35:45de fond
35:46mais je crois
35:47qu'en fait
35:47on sait
35:48expliquez nous
35:48ce que c'est
35:48le chalutage
35:49de fond
35:50c'est une pratique
35:51de pêche
35:52qui
35:53avec des gros filets
35:54vont racler
35:56le fond des océans
35:57et donc
35:58nécessairement
35:59lorsque vous avez
35:59des fonds marins
36:01avec des coralgènes
36:02avec des posidonies
36:04avec des maères
36:05des têtes de canyon
36:07où il y a beaucoup
36:07de poissons
36:08des endroits
36:09de nurseries
36:10pour les poissons
36:10tout ça
36:11est emporté
36:12avec
36:12le chalut
36:14qui est donc
36:15ce filet de pêche
36:16particulier
36:17en France
36:19dans les eaux hexagonales
36:20ça n'existe pas
36:22dans 50%
36:23des eaux hexagonales
36:24et le chalut de fond
36:25puisque
36:26nos eaux hexagonales
36:27représentent
36:28une petite partie
36:29de tout
36:29notre territoire maritime
36:30on ne
36:31on ne peut pêcher
36:33on ne pêche
36:33au chalut de fond
36:34que dans 3%
36:353%
36:37des eaux maritimes
36:37françaises
36:38donc si vous voulez
36:39moi mon enjeu
36:40je ne sous-estime pas
36:42soyons clairs
36:43on fera des progrès
36:44et on protégera
36:46notre biodiversité
36:47et en particulier
36:48les fonds marins
36:49mais j'attire l'attention
36:51sur une chose
36:51c'est qu'il faut
36:52prendre de la hauteur
36:53sur ces sujets là
36:54dans 97%
36:56du domaine maritime français
36:58on ne pratique pas
36:58le chalutage de fonds
37:00et moi mon combat
37:01c'est de dénoncer
37:02la pêche illégale
37:04qui est celle
37:05qui ravage
37:05les fonds marins
37:06internationaux
37:07qui est celle
37:08qui fait une pression
37:09insupportable
37:11sur les pêcheurs
37:12artisanaux
37:12qui représente
37:1410 fois
37:15la totalité
37:16de toute la pêche française
37:17les français
37:18ne voient pas forcément
37:18cette pêche illégale
37:19en revanche
37:20ce qu'ils voient
37:20beaucoup dans les mers
37:21les océans
37:22notamment dans la mer
37:22méditerranée
37:23c'est le plastique
37:24qu'est-ce qui va être fait
37:25contre le plastique
37:25est-ce que la France
37:26se mobilise contre le plastique
37:28non seulement la France
37:29se mobilise
37:29sur le plastique
37:30parce que nous
37:31nous avons pris
37:32nous avons été parmi les premiers
37:33à prendre des engagements
37:34d'interdiction
37:35par exemple
37:36de l'usage de plastique unique
37:37mais moi je porte
37:38au niveau international
37:39le fait d'avoir
37:41une position
37:41très ambitieuse
37:42sur le traité plastique
37:43qui est en négociation
37:44au mois d'août
37:46et nous en parlerons
37:47à la conférence
37:48des Nations Unies
37:48je réunis
37:49une coalition
37:50des ministres
37:51de l'environnement
37:52pour soutenir
37:52une position ambitieuse
37:53lors de cette négociation
37:55mais surtout
37:56je réunis
37:56tous les ministres
37:57de l'environnement
37:58de la Méditerranée
37:59pour prendre des engagements
38:01mais quel genre
38:01d'engagement
38:02on peut prendre ?
38:03les engagements
38:04je vous le redis
38:05si tout le monde
38:05interdisait les plastiques
38:06à usage unique
38:07vous auriez une diminution
38:08importante
38:09si on interdit
38:10l'usage de certaines
38:11matières chimiques
38:12dans la production plastique
38:14on diminue
38:15la pollution
38:15de ces plastiques
38:16si on impose
38:17l'éco-conception
38:18dès la production
38:19du plastique
38:20on a une diminution
38:21si on se fixe
38:22des objectifs
38:23de moindre production
38:24du plastique
38:24on a une diminution
38:25et c'est tous
38:26ces éléments-là
38:27qui aujourd'hui
38:28sont discutés
38:29dans les enceintes
38:30internationales
38:31et dans les enceintes
38:31européennes
38:32et la France
38:33est leader
38:33sur ces sujets-là
38:34en cas pratique
38:35il y a eu la loi Duplon
38:36qui a été quelque peu
38:38chahutée cette semaine
38:39et c'est typiquement
38:40une avancée française
38:41c'est-à-dire une proposition
38:42de la France
38:43de supprimer
38:43l'acétamipride
38:45comme supposée dangereuse
38:46et on a
38:47via cette loi
38:48allégé les contraintes
38:50ou du moins
38:50repoussé
38:51à plus tard
38:52pour s'aligner
38:52sur les pays européens
38:53est-ce qu'on n'est pas
38:54en ce moment
38:55contrairement à tout
38:56ce qu'on fait
38:56est obligé
38:57de détricoter
38:58tout ce qui avait été
38:59nos avancées
38:59et en l'occurrence
39:00ce que je vous demande
39:01précisément
39:01parce que moi finalement
39:02je n'ai rien compris
39:03c'est est-ce que ce truc-là
39:04est dangereux
39:05parce que soit c'est dangereux
39:06il faut l'interrompre
39:08soit ça ne l'est pas
39:09et dans ce cas-là
39:10pourquoi s'exciter
39:10alors c'est un néonicotinoïde
39:12qui a été interdit
39:13il y a 7 ans
39:13depuis 7 ans
39:14on dit qu'on n'a pas
39:15de substitut
39:15ou alors que les substituts
39:16sont plus chers
39:17ou je ne sais pas quoi
39:17merci Nathalie
39:18parce qu'on entend
39:19des rapports
39:25contre la réintroduction
39:26de cet acétamipride
39:28et je veux peut-être
39:28mettre en perspective
39:29cette loi
39:30elle a été prise
39:31il y a 10 ans
39:32sous le gouvernement
39:33du président Hollande
39:35elle interdisait
39:355 molécules
39:37nous étions effectivement
39:40précurseurs
39:41l'Europe nous a déjà suivi
39:43sur 3 molécules
39:44qu'elle a interdites
39:44pas sur tout
39:45justement
39:45elle nous a suivi
39:47sur 3 molécules
39:48qu'elle a interdites
39:49la quatrième
39:50elle en a limité
39:51l'emploi
39:53puisque c'est interdite
39:54elle est interdite
39:55à l'air libre
39:56elle ne peut être utilisée
39:58que sous serre
39:59et la cinquième
40:00qui est l'acétamipride
40:01reste autorisée
40:02mais fait l'objet
40:03de travaux complémentaires
40:04donc ça c'est
40:06et par ailleurs
40:07l'Europe
40:08a pris la décision
40:10de baisser
40:10ce qu'on appelle
40:12les limites
40:12maximales de résidus
40:14c'est à dire que
40:15elle a mis
40:16au minimum
40:17minimum room
40:18les traces
40:20que l'on pourrait retrouver
40:20de ce produit
40:21sur ce qu'on serait
40:24amené à manger
40:24des fruits
40:25donc c'est principe de précaution
40:25ou c'est dangereux ?
40:27donc en fait
40:28moi je porte cette ligne là
40:30parce que
40:31depuis des années
40:32où nous avons pris
40:32cette interdiction
40:33nous avons développé
40:34des alternatives
40:35elles ne sont pas parfaites
40:36la filière noisette
40:37a raison de dire
40:38qu'elle n'a pas d'alternative
40:39aujourd'hui
40:39c'est parfaitement la réalité
40:41mais réintroduire
40:43repartir en arrière
40:44c'est finalement
40:45faire flancher
40:46toute la recherche
40:47tous les investissements
40:48qu'on a mis
40:49pour aller chercher
40:50des alternatives
40:50alors qu'on voit bien
40:51que le sens de l'histoire
40:53malheureusement
40:54c'est qu'une molécule
40:55qui est très efficace
40:57sur le vivant
40:57puisqu'elle vise
40:58à tuer
40:59jusqu'à quel vivant ?
41:01justement
41:01une molécule
41:02qui est très efficace
41:03sur le vivant
41:03l'est aussi
41:04sur des espèces
41:05qui n'étaient pas visées
41:06par la molécule
41:07ensuite
41:08je vais faire une
41:09comment dire
41:12le chlore
41:13vous l'avez
41:14dans l'eau potable
41:14c'est pas pour ça
41:15que vous buvez
41:16le chlore à la bouteille
41:17donc c'est aussi
41:18une question de quantité
41:19c'est aussi
41:20une question de quantité
41:21et d'usage
41:21donc c'est un principe
41:22de précaution
41:22c'est aussi
41:24une question de quantité
41:25et d'usage
41:25c'est pas nécessairement
41:26un principe de précaution
41:27moi je me fonde
41:28sur des études
41:29qui disent
41:29attention
41:30on retrouve
41:31pas l'acétamipride
41:32mais la métabolite
41:33dans les milieux
41:35donc dans l'eau
41:36et dans les terres
41:37et ça peut être
41:38un problème
41:38lorsqu'on devra dépolluer
41:40dans plusieurs années
41:41ou pour notre eau potable
41:43et d'autres disent
41:44et c'est pour ça
41:45que si la science
41:46était blanche ou noire
41:47ça serait tranché
41:48depuis longtemps
41:48disent
41:49mais utiliser
41:50avec précaution
41:51ça limite
41:52enfin ça permet
41:54à nos agriculteurs
41:55de produire
41:55et on peut réduire
41:58son impact
41:58sur les milieux
41:59c'est là où se situe
42:00le débat
42:00et d'ailleurs
42:00précisons une chose
42:02je l'avais dit
42:03de manière très claire
42:04la proposition de loi
42:06du sénateur Duplon
42:07telle qu'elle est arrivée
42:08sur la table du Sénat
42:09c'était la petite boutique
42:10des horreurs
42:11heureusement
42:12les parlementaires
42:13se sont mobilisés
42:14et ont réécrit
42:15très largement ce texte
42:16il reste de mon point de vue
42:18cet héritant
42:18sur l'acétamipride
42:20mais même sur ce point là
42:21la rédaction
42:23est beaucoup plus
42:24renfermée
42:25puisqu'elle ne permet
42:27d'avoir recours
42:27à cette molécule
42:28que dans des conditions
42:29extrêmement encadrées
42:30donc attention aussi
42:31
42:32à ne pas tomber
42:33dans le tout blanc
42:34et tout noir
42:35et c'est
42:36moi ce qui me choque
42:37le plus dans cette affaire
42:38c'est à nouveau
42:39les écologistes
42:40et les fistes
42:40qui sont décidément
42:42des hypocrites
42:42de premier niveau
42:44qui ont déposé
42:46des myriades
42:47d'amendements
42:47sans queue ni tête
42:48parce que quand vous dites
42:49remplacer 30 jours
42:50par un mois
42:51ou l'inverse
42:51c'est pour bloquer
42:53l'exercice du parlement
42:54c'est pas pour faire avancer
42:55le texte
42:55alors même
42:56que ce texte
42:57avait été étudié
42:58en commission
42:58développement durable
42:59et affaires économiques
43:00et que des propositions
43:02avaient été faites
43:02par les députés
43:03qui permettaient
43:04d'améliorer le texte
43:05et bien ça s'est raté
43:06on n'aura pas
43:07ces amendements
43:07ça sera perdant
43:08pour les agriculteurs
43:09et ça sera perdant
43:10pour l'écologie
43:11Agnès Pannier-Puron-Renachet
43:12il est très tard déjà
43:13et en plus
43:14ils ont le culot
43:14de déposer une motion
43:15de censure sur ça
43:16enfin vraiment
43:16c'est n'importe quoi
43:17on va devoir accueillir
43:18notre second invité
43:19une dernière question
43:20qui est politique
43:21qui est personnelle aussi
43:22est-ce que vous ferez encore
43:23de la politique
43:24après la fin du quinquennat Macron ?
43:26mais moi
43:27je pense que le macronisme
43:28est plus que jamais vivant
43:30et je souhaite porter
43:31cette vision du macronisme
43:32c'est-à-dire
43:33une vision du dépassement
43:35une vision qui est capable
43:36de mettre autour
43:38d'un projet
43:39pro-européen
43:40humaniste
43:41écologique
43:43et j'insiste
43:43sur cette dimension
43:44écologique
43:45et féministe
43:46avec Bruno Retailleau
43:47ou pas ?
43:48mais Bruno Retailleau
43:49vous l'avez compris
43:49il n'est fait pas partie
43:51du bloc central
43:52alors c'est phrase
43:53et proposition
43:54moi ce que je pense
43:55c'est qui le leader
43:56du bloc central
43:57il n'y a pas de dauphin
43:59sur les républicains
44:00c'est une force d'appoint
44:03aujourd'hui
44:04c'est une force d'appoint
44:05d'ailleurs
44:05Eric Ciotti
44:06a décidé de faire
44:07l'appoint
44:08du rassemblement national
44:09donc le bloc central
44:11est accueillant
44:12évidemment
44:13pour les électeurs
44:14de droite
44:14et de gauche
44:15ceux qui croient
44:15en projet humaniste
44:16et moi j'ai
44:17la volonté
44:18de porter ce projet
44:19en 2027
44:20oui sauf que
44:21on entend quand même
44:23qu'il y a des projets
44:24de candidature unique
44:26bloc central
44:27droite
44:28parce que sinon
44:29voilà
44:30sinon c'est
44:31Le Pen
44:32ou le rassemblement national
44:33qui gagne
44:33donc vous
44:34vous dites
44:35ok on peut s'allier
44:36on peut avoir une candidature
44:37mais ce n'est pas du tout
44:38comme ça que ça se passe
44:39parce que
44:40si le bloc central
44:42et tous ceux
44:42qui au sein du bloc central
44:44auraient la tentation
44:45de dire
44:45il faut droitiser
44:47le bloc central
44:48risque de se retrouver
44:49spectateur en 2027
44:51parce que
44:52sans l'apport
44:53de tous ceux
44:53qui portent une vision
44:54plutôt sociale-démocrate
44:55ils perdent
44:56une grosse partie
44:57des électeurs
44:59et des militants
45:01je suis l'incarnation
45:02de ces personnes
45:04de sensibilité
45:05de gauche
45:05sociale-démocrate
45:06qui ont rejoint
45:07le président
45:07de la république
45:08précisément
45:09parce qu'ils pensaient
45:09que la France
45:10et d'ailleurs
45:11les français
45:11appellent ça de leur vœu
45:12avaient besoin
45:13d'un projet
45:14qui dépassait
45:14l'écrivage
45:15qui avait immobilisé
45:17notre pays
45:18donc
45:19rien ne se fait
45:20sans envisager
45:21évidemment
45:22une place
45:23importante
45:23pour la sociale-démocratie
45:24une gauche de responsabilité
45:26une gauche de gouvernement
45:27Merci beaucoup
45:28Agnès Pannier-Runacher
45:29un petit mot
45:30juste un hommage
45:31professeur Beaulieu
45:32qui s'est éteint
45:33il y a deux jours
45:34il était l'inventeur
45:35de la pilule abortive
45:36il s'est battu pendant 20 ans
45:37pour pouvoir faire accepter ça
45:39au laboratoire
45:40il a donné le brevet
45:40c'est-à-dire
45:41c'est dans le domaine public
45:42il n'a pas gagné d'argent là-dessus
45:43et il a permis
45:44à toutes les femmes
45:44dans le monde
45:45même celles qui sont
45:46qui subissent un régime immonde
45:47de pouvoir avoir la liberté
45:49de choix
45:50et de leur corps
45:51et de leur vie
45:52voilà
45:52Et vous teniez absolument
45:54à le rappeler
45:54et je me joins
45:55à vos louanges
45:56parce que
45:57dans ces moments
45:58de fragilité
45:59aussi sur les droits
46:00des femmes
46:01et on l'a vu
46:02le Rassemblement National
46:03n'était pas nombreux
46:04à voter
46:05pour l'IVG
46:06dans la Constitution
46:07Allez on se dépêche
46:08il est temps d'accueillir
46:08notre second invité
46:10pour le livre de la semaine
46:11Merci pour votre patience
46:22d'abord
46:22et bonjour
46:23Xavier Drioncourt
46:24Bonjour
46:25Merci de nous avoir rejoints
46:26sur le plateau
46:27de questions politiques
46:27Vous êtes un grand spécialiste
46:29des relations franco-algériennes
46:31et pour cause
46:32à deux reprises
46:33vous avez été
46:33ambassadeur
46:34de France en Algérie
46:36et vous êtes l'auteur
46:37de plusieurs ouvrages
46:38sur ce pays
46:39que vous connaissez
46:40donc très bien
46:40dont le tout dernier
46:41qui vient de sortir
46:42France-Algérie
46:43le double aveuglement
46:45paru aux éditions
46:46de l'Observatoire
46:47D'abord
46:47est-ce que vous avez
46:48des nouvelles
46:49de Boualem Sansal
46:50à qui d'ailleurs
46:51vous dédiez votre livre
46:53il y a une dédicace
46:54au tout début
46:54il attend son procès
46:56en appel
46:56qui devait avoir lieu
46:57en mai
46:57qui a été repoussé
46:58à la fin du mois de juin
46:59est-ce que vous savez
47:00comment il va ?
47:01Non aucune nouvelle
47:02je suis le dernier
47:03à l'avoir vu
47:04puisque nous avions
47:05dîné ensemble
47:06et depuis son arrestation
47:08nous n'avons pas de nouvelles
47:09et est-ce que la France
47:11est-ce que les autorités françaises
47:12ont véritablement
47:13sur ce dossier
47:14les moyens d'agir ?
47:15Oui mais ça
47:16il faut poser la question
47:17je pense à madame la ministre
47:18je ne suis pas
47:20les autorités françaises
47:21donc il se trouve
47:22que je connais bien
47:23Boualem Sansal
47:24que je l'ai connu
47:26au cours de mes deux séjours
47:27que je suis le dernier
47:28à l'avoir vu
47:29en France
47:30et que voilà
47:31j'ai suivi
47:33avec le comité de soutien
47:35Arnaud Benedetti
47:36Noël Lenoir
47:37et d'autres
47:37Jean-Michel Blanquer
47:39les activités
47:41concernant
47:41Boualem Sansal
47:42mais nous n'avons pas
47:43d'informations
47:44particulières
47:45bon alors
47:45entrons dans le vif du sujet
47:46entrons dans ces relations
47:49complexes
47:50tendues
47:50entre la France
47:51et l'Algérie
47:51en ce moment
47:52dans votre livre
47:53Le Double Aveuglement
47:53vous rappelez
47:55ce qu'on a à peu près
47:55tous oublié
47:56vous rappelez
47:57que les Algériens
47:58qui ont dirigé le pays
47:59juste après 1962
48:01ne sont pas ceux
48:02qui ont négocié
48:03en fait l'indépendance
48:04de l'Algérie
48:05pourquoi est-ce que
48:06c'est si important
48:07de rappeler ça ?
48:08Qu'est-ce que ça change ?
48:08C'est très important
48:09parce qu'effectivement
48:10c'est quelque chose
48:11qu'on ne sait pas
48:12en France
48:13qu'en juillet 1962
48:15il y a eu un coup d'état
48:17en Algérie
48:17et que
48:18les signataires
48:20des accords déviants
48:21de mars 1962
48:23ont été écartés
48:25balayés
48:26assassinés
48:27pour certains d'entre eux
48:28et donc
48:29à partir de
48:31juillet 1962
48:32la France a eu
48:33comme interlocuteur
48:35des gens
48:35qui étaient contre
48:36les accords déviants
48:37Mais aujourd'hui
48:38ce qu'on a envie de comprendre
48:3963 ans plus tard
48:41c'est la relation
48:41entre M. Théboun
48:43le président algérien
48:44et notre président français
48:45Emmanuel Macron
48:46c'est quoi
48:47ces relations ?
48:48Pourquoi elles fonctionnent
48:48aussi mal ?
48:49Qu'est-ce qui se passe ?
48:50Ce que je veux
48:51expliquer dans ce livre
48:53c'est qu'en fait
48:53la complexité
48:55de la relation
48:55franco-algérienne
48:56elle ne date pas
48:58d'il y a
48:588 ans
49:00elle date
49:00de 1962
49:02pour la raison
49:02que nous venons d'évoquer
49:03et parce que
49:04la France a toujours été
49:06dans une relation
49:07que je qualifie
49:08de bienveillance
49:09spontanée
49:10vis-à-vis de l'Algérie
49:11une sorte
49:12d'auto-censure
49:14vis-à-vis du pouvoir
49:15algérien
49:16parce que
49:16c'est à la fois
49:17de la politique étrangère
49:19et de la politique
49:20intérieure française
49:20donc nous avons
49:21toujours été
49:22dans cette relation
49:23compliquée
49:24avec le pouvoir algérien
49:26c'est-à-dire que vous
49:26vous êtes dans la volonté
49:29dans le souhait
49:29en tout cas
49:30dans les mots
49:30d'être beaucoup plus ferme
49:32avec les autorités algériennes
49:33vous êtes sur la ligne
49:34retaillot en fait
49:35si on résume
49:35il se trouve
49:36que j'ai passé
49:37que vous conseillez d'ailleurs
49:38presque 8 ans
49:39comme ambassadeur
49:40en Algérie
49:41donc je connais bien
49:42les Algériens
49:44le pouvoir algérien
49:46la subtilité
49:48de ce régime
49:49et leur façon d'agir
49:51donc je pense
49:52que nous nous y sommes
49:54mal pris depuis très longtemps
49:56pas seulement
49:56depuis 8 ans
49:57mais depuis très longtemps
49:58nous avons manqué
50:00de fermeté
50:01vis-à-vis d'Alger
50:02ça se rattrape ou pas ?
50:04ça se rattrape ?
50:05Nathalie ?
50:05ça peut se rattraper
50:07mais d'une certaine façon
50:08il est très tard
50:09pour rattraper
50:10parce que
50:11on les a habitués
50:13pendant 60 ans
50:1563 ans
50:16à une certaine
50:17bienveillance
50:18encore une fois
50:18et donc ils se disent
50:20on peut tirer sur la corde
50:22elle ne cassera pas
50:23un sujet de politique intérieure aussi
50:24c'est-à-dire
50:25et c'est un sujet
50:25de politique intérieure
50:27donc le pouvoir algérien
50:28joue aussi là-dessus
50:29mais on a le sentiment
50:30quand même que Bruno Retailleau
50:31met plus de l'huile sur le feu
50:32qu'il ne règle véritablement
50:34les problèmes
50:34non
50:34je ne dirais pas cela
50:36je crois qu'il y a
50:37différentes sensibilités
50:38au sein du gouvernement
50:39et que
50:40effectivement
50:41M. Retailleau
50:42est arrivé au gouvernement
50:43avec sa propre ligne politique
50:45et il y a
50:46à côté de lui
50:47d'autres ministres
50:48qui ont une vision
50:49un peu différente
50:50donc voilà
50:51est-ce que vous pouvez expliquer
50:53à ceux qui nous écoutent
50:54aujourd'hui
50:54et qui nous regardent
50:55ce que c'est que
50:57ces fameux accords de 1968
50:58une partie de la classe politique
51:00Bruno Retailleau
51:01encore une fois
51:02pour ne pas le citer
51:03Gérald Darmanin
51:04également
51:04Edouard Philippe
51:05l'ancien premier ministre
51:05tout le monde dit
51:06Gabriel Attal
51:07la solution
51:08c'est de revenir
51:10voire de supprimer
51:11ces accords de 1968
51:11il y a quoi dedans
51:12et ça va changer quoi
51:13de faire ça
51:14non ce n'est pas
51:15la solution
51:16mais c'est un élément
51:18important du dossier
51:19c'est-à-dire que
51:19ces accords du 27 décembre 1968
51:22et effectivement
51:22j'ai rédigé une note
51:24pour la Fondapol
51:24sur ces accords
51:25ces accords font suite
51:27aux accords déviants
51:28qui prévoyaient
51:29la libre circulation
51:30entre la France
51:31et l'Algérie
51:31parce que
51:32encore une fois
51:33au moment de la négociation
51:34des accords déviants
51:35du côté français
51:37nous pensions
51:38Louis Jox
51:39qui était ministre
51:40pensait que
51:41les pieds noirs
51:41resteraient en Algérie
51:43et donc
51:43il fallait qu'ils puissent
51:44circuler entre la France
51:46et l'Algérie
51:46en juillet 1962
51:48il y a eu les événements
51:49dont nous avons parlé
51:50les pieds noirs
51:51sont rentrés en France
51:52et la liberté de circulation
51:54a joué uniquement
51:55au profit des Algériens
51:56avec des quotas
51:58qui étaient fixés
51:59annuellement
51:59et c'est en 68
52:01qu'on s'est dit
52:02on ne peut pas
52:02continuer comme ça
52:03et on a négocié
52:04des accords
52:05qui d'une part
52:06supprimaient
52:07la liberté de circulation
52:09prévue à Evian
52:10et d'autre part
52:11accordaient
52:12un certain nombre
52:13d'avantages
52:14aux Algériens
52:15par rapport à d'autres nationalités
52:17Mais c'est des avantages
52:18réels
52:19importants
52:19Ce sont des avantages
52:20réels
52:21et qui existent encore
52:22aujourd'hui
52:22Lesquels ?
52:23Parce qu'on a quand même
52:25le sentiment
52:25que si c'était si avantageux
52:26en matière
52:26de création d'entreprises
52:29en matière de statut
52:30des étudiants
52:31il y a toute une série
52:33d'avantages
52:33il y en a une trentaine
52:35à peu près
52:36que j'ai relevés
52:37et qui sont nombreux
52:39Mais si c'était si avantageux
52:41il y aurait encore plus
52:42d'Algériens
52:42aujourd'hui en France
52:43ils ne sont pas si nombreux
52:45Non
52:45Ce sont des avantages
52:48qui existent
52:51qui ne sont pas
52:51si avantageux
52:52que ça
52:52qui sont avantageux
52:54par rapport
52:54aux droits communs
52:55mais qui sont moins
52:56avantageux
52:57que ce qu'il y avait
52:58dans les accords
52:59déviants
52:59Agnès Pannier-Runacher
53:01un dernier mot
53:01pardonnez-moi
53:02Nathalie
53:03il vous met mal à l'aise
53:04Bruno Retailleau
53:06au sein du gouvernement
53:07dans les mots
53:08qu'il peut utiliser
53:09vis-à-vis
53:09de l'État algérien ?
53:12En fait je crois
53:13que le président
53:14de la République
53:15n'a pas attendu
53:16Bruno Retailleau
53:16pour évoquer
53:17la question
53:17de l'accord
53:18de 1968
53:19puisqu'il y a même
53:19une déclaration
53:20qui a été signée
53:22entre le gouvernement
53:23algérien
53:24et le gouvernement
53:24français
53:25pour revenir
53:26pour rediscuter
53:27le contenu
53:28de cet accord
53:28et ça date
53:29de 2022
53:30Après
53:31la diplomatie
53:33les affaires étrangères
53:34ce sont des discussions
53:36où on peut être
53:37très ferme
53:37on n'a pas besoin
53:39forcément
53:39de prendre le micro
53:41pour être très ferme
53:43ce n'est pas forcément
53:44l'être au micro
53:44et parfois même
53:46c'est contre-productif
53:47on le sait
53:47avec un certain nombre
53:48de pays
53:49où utiliser des mots
53:51forts à l'extérieur
53:51pour ensuite
53:52devoir s'excuser
53:53dans la conversation
53:54avec les autorités
53:57étrangères
53:58ça ne marche pas
53:58moi je suis adepte
54:00de la méthode
54:00de Jean-Noël Barrault
54:01qui est celle
54:02et du président
54:02de la République
54:03qui est celle
54:03de la fermeté
54:04dans les enceintes
54:05de négociations
54:06et d'une certaine
54:08je dirais
54:08mesure
54:10dans les propos
54:10à l'extérieur
54:11Juste pour comprendre
54:11qu'est-ce qu'un monsieur
54:12Thébou n'aurait comme intérêt
54:13à relâcher Boilem-Sensal
54:15je reviens
54:15au début de Karine
54:17qu'est-ce qu'il faut faire ?
54:19Il n'a aucun intérêt
54:20à relâcher Boilem-Sensal
54:21je pense qu'il va continuer
54:24dans cette ligne dure
54:26quelles sont les solutions
54:28à mon avis
54:29soit autour du 5 juillet
54:31qui sera la fête nationale
54:32algérienne
54:33il peut y avoir
54:34un geste d'apaisement
54:35avec la libération
54:36de Boilem-Sensal
54:37j'y crois peu
54:38soit les Algériens
54:40peuvent durcir encore
54:41soit il peut y avoir
54:43une crise au sein
54:44du pouvoir algérien
54:45Merci à tous les deux
54:46en tout cas
54:47Xavier Drioncourt
54:47je rappelle le titre
54:48de votre livre
54:49France-Algérie
54:50le double aveuglement
54:51c'est sorti aux éditions
54:52de l'Observatoire
54:53merci à vous aussi
54:54Agnès Pannier-Runacher
54:55très belle fin de week-end
54:56je vous dis à la semaine prochaine
54:57Sous-titrage Société Radio-Canada
54:58Sous-titrage Société Radio-Canada
54:59Sous-titrage Société Radio-Canada

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