Le porte-parole de l'association Unpi Jean-Pierre Colombies était l’invité de L'Heure des Pros Week-End ce dimanche 1er juin sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des heurts qui ont éclaté à Paris et ailleurs en France après la victoire du PSG face à l'Inter Milan : «Neuf fois sur dix, les personnes interpellées sont laissées libres»
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00J'ai presque envie de dire que c'était inscrit.
00:02Vous avez encore de la marche, vous n'êtes pas tout à fait vieux, vous savez, vous pouvez encore vous rattraper certainement pour faire à peu près les mêmes choses.
00:08Mais bon, c'était à craindre, vous savez, à l'occasion de ce jour, d'abord, il faut préciser qu'il y a eu un service d'ordre qui est au moins aussi important,
00:14si ce n'est plus que pour le 14 juillet et les événements précédents.
00:17C'est considérable, 5400 policiers, ce n'est pas rien.
00:21Avec toute une zone, effectivement, quasiment étanche, en théorie, autour des Champs-Élysées.
00:25Justement, il n'y avait pas que ça comme problème.
00:26On l'a bien vu, on le voit bien sur les images, ça va partout.
00:29C'est très mobile, parce que vous avez quatre types d'individus dans ce genre d'événement.
00:34Vous avez le gros bloc des supporters qui est là parce qu'ils aiment le sport, ils viennent supporter leur équipe, et cela ne pose pas de problème.
00:41C'est même des organisations très structurées, des organisations, des associations de supporters, ça se passe relativement bien avec eux.
00:47Mais le problème, c'est les crétins, c'est-à-dire que ceux qui, parce qu'ils sont supposément heureux, contents d'être là, font à peu près n'importe quoi.
00:54Ce n'est pas vraiment des voyous, fondamentalement.
00:56C'est des gens qui sont excités, qui sont alcoolisés et qui vont casser du mobilier urbain.
01:00C'est l'entre-deux, ce n'est pas le casseur et ce n'est pas le simple supporter.
01:03Voilà, et puis vous avez, si on décline encore, vous avez une forme d'hooliganisme ultra-violent qui vient là juste pour casser des figures, être provoqué des bagarres.
01:12C'est peut-être ce qui s'est passé à Dax. On est là pour extérioriser une violence qu'on a en soi.
01:18Et vous avez le quatrième volet qui est la délinquance opportuniste.
01:21On profite d'un désordre et d'un chaos total pour aller s'attaquer à des magasins, piller des boutiques.
01:26C'est tout à fait, malheureusement, classique.
01:28Et le problème du service d'ordre, c'est d'être très mobile.
01:31C'est-à-dire que vous assurez la sécurité des fan zones ou des secteurs où on sait qu'il va y avoir de gros rassemblements de supporters et de populations qui viennent fêter l'événement.
01:41Mais vous avez aussi des groupes qui se déplacent énormément.
01:44Donc il faut, et ça c'est vraiment un casse-tête absolu en matière de maintien de l'ordre,
01:47il faut des forces d'intervention très importantes dans ces secteurs-là,
01:51mais aussi des forces mobiles capables de se projeter là où on a des risques de violence et de dégâts considérables.
01:57Et surtout d'atteinte aux personnes considérables.
01:59Et après, vous avez le volet judiciaire.
02:01Et là, c'est encore une autre difficulté.
02:02Parce que vous interpellez des gens, même si vous les interpellez par exemple en sortant d'un magasin
02:07ou alors qu'ils sont en train de donner des gouttes baramine dans une vitrine,
02:10encore faut-il que vous établissiez une procédure.
02:12Ce qui n'est pas toujours le cas.
02:14C'est même rarement le cas.
02:15On les amène au service d'enquêteurs, on fait une procédure comme on peut,
02:19et puis une fois sur dix, ils sont laissés libres.
02:21Sous-titrage Société Radio-Canada
02:26Sous-titrage Société Radio-Canada