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  • 30/05/2025
Julien est allé à Roland-Garros pour les qualifications, c’était la semaine dernière, pour assister au parcours d’un copain, qui s’appelle Titouan Droguet, il a 22 ans, il est jeune, c’est un jeune copain.

Retrouvez « La chronique de Julien Santini » dans La Bande originale sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-julien-santini

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:00Je suis un peu traumatisé parce que la dernière fois j'ai mis cette chemise et Laila Ennagy
00:08ne l'ont absolument pas validée.
00:10Vous avez vu, on parle d'imitation ce matin, du coup je tentais celle de Tanguy Pastureau.
00:14Et maintenant Tanguy Pastureau, la dernière fois je descends en bas de chez moi et là
00:17j'arrive.
00:19Je reviens, merci beaucoup, je reviens.
00:21Tu te rappelles qu'il ne faut pas annoncer les imitations.
00:23Je reviens à ma chemise où on m'a fait des remarques Laila Ennagy qui se font là encore,
00:28pourtant c'était une marque équitable.
00:30Donc je me suis dit, Nagy, il va manger tout cru et au final, non, il m'a chié dans la main.
00:36Je m'aperçois, ce n'est pas la bonne expression en fait.
00:38Bref, je pensais qu'on me complimenterait et vous vous êtes moqués.
00:41Ouais, comme il le faisait à l'école.
00:43Pourquoi ? Parce que je dérange.
00:45On me dit qu'avec cette chemise, je fais très LR, très Bruno Retailleau.
00:49Et Retailleau, je ne pensais pas que tu as suivi Laila.
00:54Retailleau, c'est celui qui a dit, abat le voile, vive le sport.
00:57Et l'immigration n'est pas une chance, c'est sûr qu'il n'écoute pas la bande originale.
01:02Alors j'ai écouté CNews, moi par contre, la dernière fois, parce que je n'ai pas que des qualités.
01:06Et apparemment, il faut le savoir, le ticket qu'il voit en finale, il parle de ticket.
01:10Ticket, c'est Lutri ou quoi ?
01:12Et c'est Retailleau contre Le Pen.
01:14Et comme je suis un génie, j'ai imaginé le débat.
01:17Sur le plan économique, on n'est pas, mais bon, on est d'accord.
01:21Mais sur le plan de la sécurité, alors là, on est d'accord, on est très d'accord.
01:27J'ai fini les personnages.
01:29Au final, ma théorie, c'est faites un seul ticket.
01:33Ce sera beaucoup plus pratique.
01:35Fin de mon analyse politique.
01:36Tremble, tangui, pasturo.
01:38Et maintenant, oh la bonne ambiance, Denis Salif, vous nous rejoignez ?
01:48Et maintenant, on parle, s'il vous plaît.
01:51Et maintenant, on parle tennis.
01:52Pourquoi ? Parce que c'est Roland-Garros, Pardi.
01:55Je suis allé à Roland-Garros pour les qualifications.
01:58C'était la semaine dernière pour assister au parcours d'un copain qui s'appelle Titou Androguet.
02:02Il a 22 ans, il est jeune, c'est un jeune copain.
02:06Malheureusement, pour son premier match, j'étais à France Inter avec vous et j'ai pas pu aller le voir en direct.
02:13Du coup, j'ai vu la fin au bar en bas de la maison de la radio et j'ai demandé à Lisa Delmoitier de me rejoindre après sa chronique.
02:21Je l'ai juste prévenue que j'étais en train de voir un match de tennis, mais qu'il allait finir vite.
02:25Tout ce qui suit est vrai.
02:27Elle arrive, elle me voit sur mon téléphone et elle commence à partir en balançant dans le bar.
02:32Non, mais si c'est ça, c'est bon, quoi.
02:35Alors, je ne savais pas que j'étais en couple avec Lisa Delmoitier.
02:40C'est quand j'ai vu les gens autour de nous en train de dire « Et allez, encore un couple qui se dispute au sein de l'espace public » que j'ai compris.
02:51Au deuxième tour, Titou Androguet est tombé sur un Allemand.
02:54Mais quand je dis « tombé », il lui est littéralement tombé dessus sur l'Allemand.
02:57Et pour que l'Allemand comprenne, Titou Androguet dit « Je vous ai fait mal ! »
03:02C'est ma conception assumée de l'accent allemand.
03:07Mais je vois vos réactions.
03:09Et autant parfois il y a des vannes « Bon, je dis OK », autant celle-là je la regrette.
03:12Le match fut épique.
03:16Cette fois, j'ai pu le voir en direct sur le Suzanne Langlène parce que j'avais eu l'autorisation de Lisa qui m'a dit « En ce moment, on a quand même besoin de prendre un peu l'air. Vas-y. »
03:26Et Titou Androguet, malheureusement, à la fin, il a perdu.
03:28Ouais, la faute à l'Allemand !
03:29Putain, mais ceux-là, jusqu'au bout, ils vont nous emmèner !
03:33Je fais bien sûr allusion au match perdu contre la France au premier tour de l'Euro 2008 et aussi un peu à la Seconde Guerre mondiale.
03:39Le tennis, le tennis, j'observe beaucoup ce sport, j'ai une théorie.
03:45Les gens qui ont fait des révolutions dans le monde n'ont jamais fait de tennis.
03:50Ça n'est pas un sport de révolutionnaire.
03:51L'ATP, organisateur de tournois, a sanctionné avec des amendes énormes un Français parce qu'il casse une raquette.
03:56Corentin Moutet, pour ne pas le nommer l'équipe le lendemain, titre « L'enfant terrible du tennis ».
04:01Il a cassé une raquette.
04:04Le mec fait des amortis.
04:06Ça vous terrorise, vous, un mec qui fait des amortis.
04:10À titre personnel, je survis.
04:12Ça, c'est côté joueur, côté public.
04:13Quand les gens veulent faire les malins dans les tribunes, ils font « Papapa-papapa-papa ».
04:18Et les autres répondent « Oui ».
04:21C'est pas un sport de révolutionnaire.
04:23Quand son entraîneur, à type-tois, on s'énervait, ça donnait « Putain, ce serait pas mal s'il pouvait passer les premières aujourd'hui. »
04:30Ça va, quoi.
04:31Je veux dire, c'est trop aseptisé pour moi.
04:32J'ai grandi en Corse.
04:33Tout le monde est excité en permanence.
04:34Je suis déconnecté.
04:35Et sur le Suzanne Langlène, pour vous dire, j'ai senti à un moment l'arbitre un peu agacé par une dame qui était debout au moment du service du joueur.
04:43L'arbitre a fait l'amour.
04:45Je le répète, l'arbitre a fait l'amour.
04:48Je me rappelle, elle avait un bandana.
04:50Mais putain, si on était en Corse, c'est sûr qu'un spectateur lui aurait balancé.
04:53Oh, pirate des Caraïbes !
04:55Tu te crois où à la prochaine week ?
04:58J'ai réellement un jour entendu dans le stade de Bastien un spectateur sorti.
05:03Enterre-le debout !
05:06À un moment, à un moment, sur le Suzanne Langlène, il y a eu des enfants qui s'agitaient un peu trop.
05:12Les pauvres, ils vivaient l'arbitre a dit, s'il vous plaît, reprenez vos places, s'il vous plaît.
05:20En Corse, mais en Corse, on aurait eu droit.
05:23Excusez-moi, mais ces enfants, ils appartiennent à des gens.
05:26Ils ont été élevés par des chèvres.
05:28C'est possible de respecter les joueurs, putain d'un homme.
05:30Mais bon, il faut être tolérant, donc on va tolérer.
05:33Et puis, j'ai plus le temps de m'énerver.
05:34C'est bientôt la deuxième semaine du tournoi qui arrive.
05:36Un seul ou deux Français qualifiés au moment où je vous parle.
05:39J'ai tellement hâte d'entendre les professionnels du journalisme sportif nous dire
05:43« Comment fait-il que les Français ne soient pas huit en seconde semaine ? »
05:47Ça veut dire « Demande à ta maman ».
05:51Julien Santini, comme tous les vendredis.
05:58Il m'a épuisé.
05:59Alors, Julien, je joue toutes les semaines au théâtre de la gaieté Montparnasse.
06:02C'est très étrange.
06:03Il joue à 19h.
06:03Alors, c'est soit le jeudi, soit le samedi.
06:06Parfois, les deux, en même temps.
06:07Allez comprendre.
06:08Et sinon, il sera demain au théâtre dans l'Empire à Ajaccio.
06:11Ça ne m'étonne pas qu'en bon Corse, il aime les sports à échange de balles.
06:16Le répondeur !
06:18Le debout !

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