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  • 29/05/2025

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00:00On va évoquer maintenant la Nouvelle-Calédonie. Marine Le Pen est sur place en ce moment.
00:04Elle veut une place dans la table des négociations sur l'avenir institutionnel de ce territoire.
00:08C'est ce qu'elle a annoncé depuis Nouméa, après l'annonce de l'Elysée,
00:12qui souhaite recevoir les parties prenantes à partir de la mi-juin.
00:14On écoute Marine Le Pen.
00:16J'avais 40% de Nouvelle-Calédonie, pour y aller aux présidentielles.
00:19Donc il n'y a pas d'un certain nombre de gens qui me font confiance.
00:23Deuxièmement, d'après les rendez-vous que je peux avoir,
00:26le travail qui a été effectué par le Rassemblement National,
00:29dont je ne suis pas du tout sûre qu'il ait été fait par d'autres formations politiques,
00:31démontre notre investissement dans les solutions qui peuvent éventuellement être trouvées.
00:42Parallèlement, je suis candidate à la présidentielle.
00:45Et par conséquent, demain, je peux être amenée, si je suis élue,
00:48si les Français me font confiance, à avoir une part active dans les décisions qu'il faut être.
00:53Donc oui, je crois que ce serait une bonne chose
00:58que je puisse participer, effectivement, à ces consultations.
01:02– Catherine, est-ce que c'est logique qu'elle demande à participer à ces négociations
01:06sur la Nouvelle-Calédonie ou pas ?
01:08– Écoutez, en tous les cas, jusqu'à Édouard Philippe,
01:14parce que lorsqu'il y a eu les négociations sur la Nouvelle-Calédonie,
01:20il y a eu Rocard et puis après Chirac, Chirac, il avait repoussé les solutions,
01:25c'est-à-dire trois référendums successifs à une date qui a échu Emmanuel Macron.
01:32Alors il y a eu un premier référendum, un deuxième et allait avoir le troisième.
01:36Mais là, il fallait changer la composition du corps électoral.
01:47– Et là, on a…
01:48– Dégeler le corps électoral.
01:49– Voilà. Et donc, ça a complètement perturbé les choses.
01:52Mais je crois qu'après Édouard Philippe, qui recevait les deux parties plusieurs fois,
01:58et d'ailleurs, lors de la passation de pouvoir avec Jean Castex,
02:02il lui a dit « ça, c'est un sujet très très difficile, il faut faire très attention, il faut continuer ».
02:07Et Jean Castex, il a laissé ça au ministre, rappelez-moi son nom,
02:12qui est aujourd'hui ministre de la Défense.
02:14– Monsieur Lecornu.
02:15– Monsieur Lecornu, qui a fait beaucoup de voyages, et puis je pense que…
02:18– Donc le dossier est toujours pareil.
02:19– C'est mal dommage.
02:20– Mais Mme Le Pen, elle vient de venir, elle est candidate, elle espère,
02:24mais elle dit que la solution, il faudrait un nouveau référendum, mais dans 40 ans.
02:30– Alors, elle l'a dit, ça veut dire qu'elle voit large,
02:34et ça veut dire que c'est tellement difficile que…
02:37– Oui, on repousse ça.
02:39– Alors, Gautier et Jules.
02:41– Non, mais il y a eu deux premiers référendums pas contestés,
02:44où Lenon l'a emporté, Lenon à l'indépendance à chaque fois,
02:47la première fois à 56,7, deuxième fois à 53,3,
02:50et puis il y a eu le dernier en 2021, boycotté par les indépendantistes,
02:54où là, Lenon l'a emporté, puisqu'ils avaient appelé à boycotter à plus de 96%,
02:58mais il y a quand même eu trois référendums,
03:00et trois fois le Non à l'indépendance l'a emporté.
03:03Le dégel du corps électoral a été stoppé lors de la dernière crise
03:06en Nouvelle-Calédonie par Emmanuel Macron.
03:08Le dégel, c'est pour que les nouveaux arrivants en Nouvelle-Calédonie,
03:12du camp loyaliste, qui viennent donc de la métropole,
03:16soient intégrés au corps électoral.
03:17Tout ça a été stoppé, Marine Le Pen a été, d'ailleurs,
03:20pour que ça soit stoppé, ce dégel du corps électoral,
03:22et là, elle a fait une interview où Marine Le Pen va encore plus loin
03:26et dit qu'il faut discuter avec les indépendantistes et les loyalistes
03:29et que les deux camps ont des revendications légitimes.
03:33Donc, elle ouvre la voie à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
03:37C'est quand même ça qu'il faut dire.
03:38C'est ça, sa grande interview qui, de mémoire,
03:40vient de paraître dans les colonnes du Figaro.
03:43Donc, c'est quand même un changement de pied pour le Rassemblement national.
03:46Et voilà, elle appelle à entendre les indépendantistes.
03:48Oui, mais elle va prendre du temps.
03:51Oui, mais vous avez vu ces propos, Catherine, dans le Figaro.
03:55Elle ouvre vraiment la voie à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
03:57Elle est tout à fait sur la ligne de son père.
03:59C'est carrément un changement de pièce en 80 degrés.
04:01Et elle tient à préciser que cette question-là,
04:06Jordan Bardella, ne serait pas assez avisé et compétent pour s'en emparer.
04:11Donc, ça veut dire qu'elle rappelle que c'est elle qui sera...
04:14La patronne.
04:15La patronne, elle l'a dit.
04:17Elle l'avait déjà dit il y a quinze jours dans l'Aude,
04:21où elle avait remis gentiment Bardella à sa place,
04:26qu'elle en ferait tout à fait son Premier ministre, c'est sûr.
04:29Mais voilà.
04:30C'est elle la candidate.
04:31Jules Thorel.
04:32Il lui a répondu qu'il connaissait très bien les dossiers de Nouvelle-Calédonie.
04:34Absolument.
04:35Ce déplacement de Marine Le Pen au Nouvelle-Calédonie est très intéressant.
04:37Déjà, parce qu'en parlant d'un sujet qu'a essayé de préempter Manuel Valls,
04:42sur lequel ça a été très compliqué,
04:44elle se repositionne en défenseur des Outre-mer.
04:48C'est ce qu'elle avait essayé de faire pendant les élections européennes
04:51et pendant les élections présidentielles.
04:53On l'a interviewée, je crois, ensemble, Laurence, il y a quelques mois.
04:56Elle revenait de Mayotte.
04:58Donc, sur ce sujet des Outre-mer, elle veut préempter le sujet.
05:02D'autant plus qu'elle arrive à revenir dans le débat national.
05:04Parce qu'on voit bien que sur la question du budget, sur la question des finances publiques,
05:08le RN est un petit peu inaudible.
05:10Déjà, parce qu'il a un certain nombre de propositions qui, objectivement,
05:14n'arriveraient pas à boucher les finances publiques.
05:17C'est notamment le cas sur les retraites.
05:18Et deuxièmement, parce qu'on voit bien que c'est aujourd'hui les socialistes qui tiennent François Bayrou.
05:23Et d'ailleurs, François Bayrou, eh bien, cible les socialistes,
05:25se positionne par rapport aux socialistes,
05:27et plus tellement par rapport au Rassemblement national.
05:29Donc, pour Marine Le Pen, c'est intéressant.
05:32Et c'est aussi la raison pour laquelle elle essaie de se repositionner pour la prochaine présidentielle.
05:36Je ne sais pas, parce que, Eric, il y a Brénaïma...
05:38Défenseur des Outre-mer, c'est un peu bizarre.
05:40Parce que, moi, je m'attendais de la part de Marine Le Pen et du Rassemblement national
05:43en disant qu'il y a eu des référendums avec des résultats nets.
05:46C'est fini !
05:47Souveraineté, souveraineté des frétins.
05:51Non, mais moi, ça me paraît quand même curieux.
05:52Moi, je ne suis pas du tout sur cette ligne.
05:53Il y a eu trois frétins.
05:54Ensuite, en effet, on a un peu là qu'elle se sert de cette cause
05:58pour régler des comptes avec Bardella,
05:59en disant, de toute façon, il n'y connaît rien,
06:00c'est moi qui vais prendre ça.
06:02Je trouve que, là, le plan B, c'est B comme bim, quoi.
06:04Elle envoie des trucs à Bardella.
06:06Je trouve qu'elle a une manière d'aborder ce dossier,
06:08que ce soit sur le fond ou sur la forme,
06:09que je trouve un peu troublante.
06:12Souvenez-vous combien son père avait eu du mal à lui donner le pouvoir.
06:16Quand on a le pouvoir, chez Lee Le Pen, on a du mal à le donner.
06:19Et là, si la justice devait l'y contraindre,
06:21ce qui serait terrible pour elle,
06:22mais en attendant, tant qu'elle n'a pas tranché,
06:24elle veut bien montrer que c'est elle et que vous savez.
06:27C'est en politique que le successeur est toujours un imposteur,
06:29même quand c'est un ami.
06:31Alors donc, c'est une règle politique.
06:32Magnifique punchline de Catherine.
06:34Dernier Monnaie, vraiment 30 secondes.
06:35Elle a raison, justement, de vouloir discuter avec les indépendantistes.
06:38Pourquoi ? Parce que le troisième référendum, justement,
06:41les indépendantistes avaient demandé
06:43à ce qu'ils soient reportés de deux mois
06:45parce qu'ils avaient eu énormément,
06:48à cause du Covid, exactement,
06:49ils avaient eu énormément de morts
06:51et eux, ils ont tout un rituel
06:52et ils voulaient que ce rituel soit respecté.
06:56Et malheureusement, ça ne l'a pas été.
06:58Ok, allez, petite pause.
06:59On se retrouve dans un instant
07:00et on fera un petit quiz.
07:03Savez-vous quel est le Premier ministre
07:04qui nous a le coûté le plus cher
07:05depuis le début de la Zagat ?
07:07Non, non, non, non !
07:08Taisez-vous !
07:09Nos téléspectateurs et nos auditeurs
07:11vont chercher la réponse
07:12et on se retrouve dans la même affaire tout de suite.
07:13On se retrouve dans la même affaire tout de suite.

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