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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver en ce jeudi de l'Ascension.
00:00:05Bonne Ascension à tous les téléspectateurs de CNews qui nous regardent en étant direct jusqu'à 16h.
00:00:11Évidemment vous retrouverez l'heure inter avec Eliott Deval à partir de 16h.
00:00:14On est parti pour deux heures d'actu, deux débats comme à chaque fois.
00:00:17L'effet mérite du jour. En ce 29 mai, on retrouve Alessandra Martinez.
00:00:21Aujourd'hui, parlons de toi.
00:00:23Votre programme avec Autoiture.com, un toit refait à neuf, en express et garantie 10 ans.
00:00:29Votre programme avec ActiFoie, comprimé naturel pour la détox du foie et le contrôle du poids.
00:00:35En pharmacie et sur vitalco.com.
00:00:43Chers amis, bonjour. C'est une grande fête que célèbre l'Église aujourd'hui,
00:00:48la fête de l'Ascension, 40 jours après Pâques.
00:00:52Depuis sa résurrection, Jésus est apparu à plusieurs reprises à ses disciples.
00:00:57Un jour, il les rassemble sur la montagne, il leur donne ses dernières consignes
00:01:02et il les envoie dans le monde entier.
00:01:05« De toutes les nations, faites des disciples », dit-il.
00:01:08Et il conclut « Apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés.
00:01:13Et moi, je suis avec vous jusqu'à la fin des temps. »
00:01:17Et puis, soudainement, il s'élève dans les airs et disparaît à leurs yeux.
00:01:22Un ange apparaît. Il dit aux disciples « Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel, homme de Galilée ? »
00:01:29Depuis ce jour de l'Ascension, la mission de l'Église est fixée.
00:01:34C'est le temps de la foi, celui de la certitude de la présence de Dieu que, pourtant, l'on ne voit pas.
00:01:41Le temps de la charité, celui de l'attention aux vrais besoins du prochain.
00:01:46Le temps de l'espérance, celui qui indique à tout homme que la vie ne se termine pas au tombeau,
00:01:52mais qu'elle a un sens et une destinée.
00:01:55Et voici pour finir un extrait d'un hymne de l'Ascension très ancien.
00:02:00« Soit notre guide vers le ciel, soit le but ou temps de nos cœurs. »
00:02:06C'est tout pour aujourd'hui. Très belle fête de l'Ascension.
00:02:10À demain, chers amis. Ciao.
00:02:14C'était votre programme avec Actifoi.
00:02:16Comprimé naturel pour la détox du foie et le contrôle du poids.
00:02:19En pharmacie et sur vitalco.com.
00:02:22Aujourd'hui, parlons de toit.
00:02:23C'était votre programme avec Otoiture.com.
00:02:25Un toit refait à neuf, en express et garantie 10 ans.
00:02:28Otoiture.com.
00:02:30Et à quasiment 14h, on fait ce premier point d'actu dans 180 minutes info.
00:02:34On accueille bien sûr, comme depuis le début de semaine, Félicité Kindoki.
00:02:37Bonjour à vous Félicité.
00:02:38Les ZFE, dites zones à faible émission, pourraient être bientôt supprimées.
00:02:42En tout cas, les députés n'en veulent pas. Ils l'ont exprimé.
00:02:45C'est une décision votée à l'unanimité hier soir à l'Assemblée.
00:02:49Les députés ont approuvé la suppression en séance publique des zones à faible émission.
00:02:54Un coup dur pour le gouvernement car c'était une des mesures phares du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:02:59Corentin Alonso et Valentin Rouillon.
00:03:03L'Assemblée nationale a adopté.
00:03:08Pour les députés, les zones à faible émission, c'est terminé.
00:03:12Un amendement déposé par la droite a été approuvé à la majorité absolue hier soir.
00:03:16A gauche, si le groupe LFI a salué une victoire, pour les écologistes et les socialistes,
00:03:21il y a un enjeu environnemental et sanitaire.
00:03:24Les presque 4 millions de personnes qui viennent au marché de Strasbourg
00:03:28ne me semblent pas avoir des problèmes à accéder à cette ville, à tous ces arguments fallacieux.
00:03:35Là encore, il faut penser aux 40 000 morts par an à cause de la qualité de l'air en France.
00:03:39Il n'est pas possible d'attendre, il faut agir et c'est une question de santé publique.
00:03:43Depuis 2019, les ZFE sont une mesure emblématique du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:03:48Elles permettent l'exclusion progressive de certains véhicules anciens et polluants
00:03:52dans plusieurs grandes métropoles françaises.
00:03:55Objectif, limiter la pollution aux particules fines.
00:03:58Pour le ministre des Transports, invité sur notre antenne ce matin, le chemin n'est pas terminé.
00:04:03On est aujourd'hui dans une impasse.
00:04:05Les députés ont clairement exprimé leur opposition à ce texte.
00:04:09Je pense qu'il y a des aménagements importants à faire.
00:04:12J'espère que le gouvernement saura le faire.
00:04:14Un vote qui marque une étape supplémentaire,
00:04:16mais les différents articles devront être confirmés par un autre suffrage,
00:04:20cette fois sur l'ensemble du projet de loi pour la simplification de la vie économique.
00:04:25Jordan Mardela était en visite ce matin à Bocaire, dans le Gard,
00:04:28à l'occasion de la foire de l'Ascension.
00:04:30Il n'est pas passé inaperçu, félicitons.
00:04:32Je crois qu'on puisse dire, en effet, tel une véritable star,
00:04:35le président RN s'est prêté au jeu du bain de foule
00:04:38lors d'une déambulation dans les rues de Bocaire.
00:04:40Selfie sur selfie, dédicaces et serrage de main,
00:04:43Jordan Mardela semblait plutôt à l'aise à l'exercice face au Gardois.
00:04:47Une façon pour lui de prendre la température à un an des municipales,
00:04:50dans cette ville aux couleurs du RN.
00:04:52Face aux médias, il a ensuite rappelé ses positions sur le thème de l'insécurité.
00:04:56Une grande partie de l'ensauvagement dans notre société
00:04:59est liée à l'incapacité de l'Etat à prévenir la violence
00:05:03et à sanctionner la violence lorsqu'elle est issue des mineurs.
00:05:06Les délinquants et les criminels sont de plus en plus jeunes.
00:05:09Les jeunes sont de plus en plus intégrés dans les trafics,
00:05:11et notamment dans les trafics de drogue.
00:05:13Et moi, je plaide avec Marine Le Pen et le Rassemblement National
00:05:16pour faire ce qui se fait dans beaucoup d'autres pays d'Europe,
00:05:19notamment dans les pays d'Europe du Nord comme aux Pays-Bas,
00:05:21avec des peines d'incarcération, des mesures privatives de liberté
00:05:24très courtes et très tôt, dès le plus jeune âge.
00:05:26Je crois donc nécessaire de généraliser les centres éducatifs fermés pour les mineurs
00:05:30et, par ailleurs, de réviser l'excuse de minorité,
00:05:33parce que quand vous prenez un couteau et que vous sautez sur un innocent dans la rue
00:05:39pour lui voler un téléphone portable,
00:05:41vous ne pouvez pas être systématiquement excusé ou jugé comme un mineur.
00:05:45On en parle depuis plusieurs jours maintenant
00:05:47à la publication du rapport sur les frères musulmans.
00:05:49À quoi les inquiétudes des Français sur la question de l'antrisme sur notre territoire ?
00:05:54La montée d'un islam radical, un sentiment collectif,
00:05:57mais surtout une inquiétude commune.
00:05:59Dans un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:06:0281% des Français ont révélé en être inquiets
00:06:05et, parmi cette part, c'est près de la moitié, 47%,
00:06:09qui se disent beaucoup inquiets, très inquiets.
00:06:12D'un point de vue de vos engagements politiques,
00:06:14l'inquiétude sur l'antrisme des frères musulmans
00:06:16concerne bien tous les partis, même à gauche,
00:06:18avec 62% des Français qui se disent inquiets
00:06:21de la montée de l'islam radical
00:06:23et ça augmente à mesure que l'on se positionne à droite.
00:06:26De 83% d'inquiets pour la majorité présidentielle
00:06:29à 85% à droite pour atteindre les 96% d'inquiétudes pour l'extrême droite.
00:06:34Et on en parlera avec nos débatteurs un petit peu plus tard dans ce 180 minutes info.
00:06:39Merci pour l'essentiel, félicité, place à l'écho !
00:06:51Ce programme vous est présenté par Aludor,
00:06:53fabriquant-designer français de Portes-le-Garage.
00:06:57La chronique écho, on va parler de l'épargne des Français
00:07:00qui atteint des sommets.
00:07:01Éric Dorette-Mathenne qu'on retrouve,
00:07:03on n'a jamais autant épargné en France depuis 1981
00:07:07et ce n'est pas un très bon signe pour notre économie.
00:07:11Éric ?
00:07:12Non, ce n'est pas bon pour l'économie
00:07:14parce que lorsqu'on épargne, on ne consomme pas
00:07:17et les chiffres de la consommation au premier trimestre
00:07:20le montrent, chutent de 0,2%.
00:07:22Et cet argent non dépensé, il va vers l'épargne,
00:07:25essentiellement vers des assurances-vie.
00:07:27Et c'est de l'argent qui ne permet pas aux pays
00:07:29de se développer ou d'investir.
00:07:30Pourquoi ?
00:07:31Parce qu'il est soit placé en euros et rapporte très peu,
00:07:342,5% l'an dernier et il finance notre dette
00:07:37ou bien il est placé vers des unités de compte
00:07:40souvent en valeurs internationales
00:07:41et cela n'aide pas nos entreprises.
00:07:43C'est donc un taux d'épargne record en France.
00:07:45Selon le cercle de l'épargne,
00:07:46on arrive à presque 19% d'épargne,
00:07:4918,8% précisément.
00:07:51C'est-à-dire que sur 100 euros bruts gagnés,
00:07:53on met presque 19 euros de côté.
00:07:55Pour vous donner une idée, la moyenne européenne
00:07:57en zone euro, c'est 15% de son revenu.
00:08:00Alors pourquoi une telle épargne ?
00:08:01Eh bien d'abord parce que le gouvernement actuel
00:08:03fait peur aux Français.
00:08:04Quand il dit attention, vous allez devoir faire des efforts,
00:08:06ça n'est pas très encourageant
00:08:08et cela n'incite pas à investir dans le futur.
00:08:10Il y a aussi les défaillances d'entreprises qui s'accélèrent.
00:08:12On a donc peur de perdre son emploi.
00:08:14Et puis enfin une autre raison,
00:08:16elle est liée aux retraites.
00:08:18Cela devient tellement opaque,
00:08:20tellement compliqué de savoir ce que l'on aura comme pension
00:08:22dans le futur, que l'on capitalise
00:08:24et l'on met de l'argent de côté.
00:08:26On constitue en fait sa propre retraite
00:08:28par capitalisation, en espérant toutefois
00:08:30que l'État ne viendra pas surtaxer
00:08:32le fruit de nos économies.
00:08:34Car quand on entend le mot « effort »
00:08:36qui est demandé aux Français,
00:08:38on a plutôt envie de demander à l'État de faire lui-même
00:08:40des efforts pour réduire ses dépenses.
00:08:44C'était votre programme,
00:08:46vous avez été présenté par Aludor,
00:08:48fabriquant designer français de porte de garage.
00:08:50C'était votre programme,
00:08:52avec Zéroptical.
00:08:54Zéroptical, le réseau des opticiens en pharmacie.
00:08:56Et on remercie donc
00:08:58Félicité Kindecky,
00:09:00qu'on retrouvera dans une demi-heure
00:09:02pour un prochain journal autour de la table
00:09:04pour cette première heure.
00:09:06J'ai le plaisir d'accueillir Sabrina Buerlin-Bouilly
00:09:08du service Police-Justice.
00:09:10On va vous entendre dans un instant,
00:09:12de la terrible disparition de Matisse,
00:09:14du meurtre de ce jeune homme.
00:09:16Kevin Bossuet est parmi nous aujourd'hui,
00:09:18professeur d'Histoire.
00:09:20Merci d'être là Kevin, merci à Maître Pardo
00:09:22d'être sur le plateau Avocat-Conseil
00:09:24notamment de Benjamin Netanyahou, faut-il le rappeler.
00:09:26Réna Bellage, merci d'être là
00:09:28pour le deuxième jour consécutif, ça fait plaisir, on ne se quitte plus.
00:09:30Porte-parole du syndicat de police Unité
00:09:32Île-de-France, Fabrice Hakoun.
00:09:34Merci également d'être là, essayiste et entrepreneur.
00:09:36Je me tourne vers vous Sabrina.
00:09:38On évoque cette décision de justice
00:09:40qui pose des questions.
00:09:42On va le dire comme ça, le principal suspect
00:09:44après le meurtre de Matisse
00:09:46a été condamné à 8 ans de prison ferme, âgé de 16 ans.
00:09:48Ce jeune afghan a été jugé hier
00:09:50par le tribunal pour enfants de Châteauroux,
00:09:52dans l'Indre, il encourage jusqu'à 15 ans de prison.
00:09:54La peine a été réduite en raison
00:09:56d'une altération du discernement
00:09:58au moment des faits, retenue par le tribunal.
00:10:00Le prévenu sera également soumis à un suivi
00:10:02socio-judiciaire de soins de 15 ans
00:10:04pour éviter une récidive.
00:10:06D'abord le sujet explicatif,
00:10:08on y revient donc.
00:10:14Quelques minutes après le procès,
00:10:16la mère du condamné est insultée devant le tribunal.
00:10:18Son fils, un mineur afghan de 16 ans,
00:10:20vient d'être condamné à 8 ans de prison
00:10:22pour avoir poignardé à mort Matisse
00:10:24en avril 2024.
00:10:26En raison de l'excuse de minorité et de l'altération
00:10:28de son discernement au moment des faits,
00:10:30l'accusé risquait 10 ans maximum.
00:10:32La peine ne surprend pas le père de la victime.
00:10:34Donc 8 ans plus 15 ans
00:10:36de suivi.
00:10:38De toute façon, ce n'était pas plus de 10.
00:10:40On n'était pas parti pour plus.
00:10:42Donc on ne va pas se rendre
00:10:44malade pour 2 ans.
00:10:4815 ans de suivi, c'est très bien aussi.
00:10:50S'il fait des bêtises, il retournera
00:10:52en prison.
00:10:54Ça l'obligera peut-être
00:10:56à faire des efforts et à se soigner.
00:10:58Le jour du meurtre, la mère du condamné
00:11:00avait accompagné son fils.
00:11:02Elle avait même giflé Matisse quand il se trouvait au sol,
00:11:04poignardé au cœur.
00:11:06Cette femme de 37 ans a été mise en examen
00:11:08et sera jugée devant le tribunal correctionnel.
00:11:10Le mineur afghan
00:11:12était déjà connu de la police dans 2 autres affaires.
00:11:14Le week-end avant le meurtre de Matisse,
00:11:16il avait été interpellé
00:11:18après avoir mis une lame sous la gorge d'un homme
00:11:20pour lui voler son téléphone.
00:11:22Sabrina, on commence avec vous
00:11:24bien sûr du service police-justice de CNews.
00:11:26Le papa de Matisse qu'on vient d'entendre,
00:11:28ça peut surprendre,
00:11:30mais il faut évidemment le respecter.
00:11:32D'ailleurs, tout à son honneur, il est très modéré
00:11:34dans son commentaire de cette décision de justice.
00:11:36On est surpris, tout de même,
00:11:38au-delà du commentaire du papa,
00:11:40par la modération de la peine.
00:11:42Oui, il y a une explication, mais il faut quand même se dire
00:11:44qu'on est avec les 8 ans de prison
00:11:46en dessous des réquisitions, puisque le parquet
00:11:48avait demandé 10 ans. Alors, pourquoi 8 ?
00:11:50Eh bien, le meurtrier de Matisse, il est mineur.
00:11:52Il avait 15 ans quand il a poignardé à mort
00:11:54Matisse au thorax et au cœur.
00:11:56Lui aussi, qui est un garçon de seulement 15 ans.
00:11:58Récidiviste.
00:12:00C'était le 27 avril 2024.
00:12:02Donc, il y a un an, le meurtrier a aujourd'hui
00:12:0416 ans, lui.
00:12:06Il bénéficie de l'excuse de minorité
00:12:08qui divise la durée de sa peine
00:12:10par deux par rapport à celle d'un adulte.
00:12:12A ce stade, il risquait donc une peine
00:12:14maximale de 15 ans de prison.
00:12:16Mais le tribunal a décidé de
00:12:18retenir également une altération
00:12:20du discernement de l'auteur au moment
00:12:22des faits. Le meurtrier est décrit comme
00:12:24psychotique, en isolement affectif
00:12:26et qui a donc du mal à se lier avec
00:12:28autrui. C'est ce que rapportent les experts
00:12:30au tribunal. Et c'est donc sur cette base
00:12:32que le tribunal a encore diminué
00:12:34la peine et l'a donc ramené à 8 ans de prison.
00:12:36Maître Pardo, un commentaire.
00:12:38En réalité, on ne l'élève
00:12:40jamais l'excuse de minorité. Parce que si vous ne levez pas
00:12:42l'excuse de minorité sur un meurtre
00:12:44aussi sauvage que celui-là chez un jeune
00:12:46homme qui, une semaine plus tôt, rappelons-le,
00:12:48mettait le couteau sous la gorge d'un autre
00:12:50individu, vous ne l'élevez jamais. Et en revanche,
00:12:52l'absence ou l'altération
00:12:54plutôt de discernement, elle a bon dos.
00:12:56Ils ne peuvent pas
00:12:58la lever.
00:13:00La règle est simple. Il avait
00:13:02moins de 15 ans au moment des faits.
00:13:04Moins de 16 ans au moment des faits.
00:13:06Donc de 13 à 16 ans,
00:13:08c'est l'excuse de minorité qui s'applique.
00:13:10Elle peut être levée de 16
00:13:12à 18 ans. Elle est systématique
00:13:14en dessous de 16 ans, quelle que soit
00:13:16la gravité des faits. Quelle que soit l'excuse
00:13:18de minorité. Donc,
00:13:20à un moment donné, on est tenté
00:13:22de jeter la pierre au magistrat. Mais en réalité,
00:13:24ce n'est pas eux. C'est la loi
00:13:26qui est ainsi faite.
00:13:28Le juge, je crois, donne deux ans de moins
00:13:30que la réposition des procureurs.
00:13:32Je continue. L'altération
00:13:34des facultés au moment
00:13:36des faits. Comment ça se passe ?
00:13:38Vous avez les rapports d'expertise.
00:13:40Les rapports d'expertise qui sont
00:13:42faits par des experts, dont on pourrait
00:13:44discuter largement
00:13:46de la qualité, de la pertinence
00:13:48du travail. Mais les juges,
00:13:50ils ont ça entre leurs mains.
00:13:52C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:13:54ne croyez pas que
00:13:56dans des affaires comme ça, il faut jeter
00:13:58uniquement la pierre aux juges.
00:14:00Les juges, c'est, dans ce
00:14:02cas-là, la voix
00:14:04de la loi. Et donc, la loi vous dit
00:14:06excuse de minorité. La loi vous
00:14:08dit que vous ne pouvez pas
00:14:10vous extraire dans votre motivation
00:14:12de l'expertise que vous avez,
00:14:14qui sont généralement
00:14:16plusieurs expertises, pas un seul expert.
00:14:18Et que donc, vous êtes dans un système
00:14:20qui aboutit à cette peine-là.
00:14:22C'est ça qu'il faut comprendre. Maintenant,
00:14:24on peut reprendre les faits. Parce que sur les faits,
00:14:26c'est ça qui est très intéressant.
00:14:28Comment ça se passe, cette agression ?
00:14:30C'est félardé de coups de couteau pour un portable,
00:14:32on le rappelle.
00:14:34Pas du tout.
00:14:36Il y a du rap.
00:14:38Il y a une battle de rap.
00:14:40Oui, c'est vrai.
00:14:42Pardon.
00:14:44Jean-Baptiste gagne la bataille.
00:14:46Il se donne rendez-vous ensuite.
00:14:48Il gagne la bataille. L'autre
00:14:50va chercher un couteau et sa mère.
00:14:52Alors, c'est pas tout à fait ça.
00:14:54Il y a une battle de rap et apparemment,
00:14:56l'auteur des faits se sent frustré,
00:14:58humilié par Matisse. Il lui est
00:15:00dit alors qu'on va se bagarrer un contre
00:15:02un. Et Matisse aurait remporté
00:15:04cette bagarre. Ce qui frustre l'auteur des faits
00:15:06qui retourne chez lui, cherche un couteau,
00:15:08accompagné de sa mère,
00:15:10poignard à plusieurs
00:15:12reprises au thorax,
00:15:14au coeur, Matisse. C'est le coup au coeur
00:15:16qui lui sera fatal.
00:15:18Et c'est là que sa mère aussi est mise en cause puisque sa mère
00:15:20est présente à ce moment-là et aurait giflé
00:15:22Matisse alors qu'il était en pleine agonie,
00:15:24au sol, blessé.
00:15:26Je voudrais juste qu'on écoute le maire de Viry-Châtillon qui
00:15:28réagissait chez nos confrères de RTL ce matin.
00:15:30L'inconscience,
00:15:32quand même, on a quand même beaucoup de mal
00:15:34à se dire ça. Quand on est à
00:15:364 ou 5 à donner des coups de pied
00:15:38comme dans un ballon de football dans la tête
00:15:40de son copain, c'est pas
00:15:42possible qu'on n'ait pas la conscience qu'à un moment
00:15:44donné, on va lui faire très mal,
00:15:46voire le tuer. On voit bien
00:15:48cette excuse de dire de temps en temps
00:15:50j'ai entendu sur le
00:15:52verdict qui concerne
00:15:54Matisse. On parle
00:15:56du discernement qui a été altéré.
00:15:58C'est un jeune qui la semaine précédente
00:16:00a été arrêté pour un vol
00:16:02de téléphone avec un couteau dans les mains.
00:16:04Alors là aussi, il avait sûrement
00:16:06une altération de son discernement au moment
00:16:08où il a mis le couteau sur la gorge
00:16:10du jeune pour lui piquer son
00:16:12portable. Sabrina voulait ajouter
00:16:14une précision. Concernant le profil
00:16:16de ce meurtrier, c'est un jeune afghan
00:16:18en situation régulière, on l'a dit. Régulière.
00:16:20Régulière, tout à fait. Qui aimait
00:16:22s'afficher sur les réseaux sociaux avec des couteaux
00:16:24en étant menaçant, en s'en prenant
00:16:26aussi aux forces de l'ordre, tout ça
00:16:28sur internet. Il avait été impliqué
00:16:30dans deux autres affaires. L'une
00:16:32qui était une affaire de guet-apens pour laquelle
00:16:34il devait être jugé, il ne l'est pas encore.
00:16:36Et une autre, vous l'avez dit, avec
00:16:38cette lame de couteau qu'il aurait mis sous la gorge d'un jeune homme
00:16:40une semaine avant de tuer Matisse.
00:16:42Ce qui est important, c'est de dire que le juge a pris
00:16:44la parole après le
00:16:46verdict et a précisé
00:16:48qu'il a fait en fonction de ce qu'il pouvait, mais qu'il regrettait
00:16:50que des mesures n'aient pas
00:16:52été prises en compte plus tôt
00:16:54pour éviter, justement, vu
00:16:56qu'il avait été déjà impliqué dans des affaires
00:16:58très sérieuses. Rédéménage. C'est ça qui est
00:17:00scandaleux. Le scandale, il est là.
00:17:02D'abord, moi, je crois pas
00:17:04au rapport d'expertise
00:17:06qui vous explique qu'une personne
00:17:08qui a commis des actes préalables
00:17:10soit
00:17:12avec un discernement
00:17:14qui soit relatif. Je parle de l'affaire
00:17:16Sarah Halimi, par exemple. Dans l'affaire
00:17:18Sarah Halimi, aujourd'hui,
00:17:20on avance dans ce dossier
00:17:22auquel je participe pour démontrer
00:17:24qu'il y avait une préméditation.
00:17:26Comment voulez-vous parler
00:17:28d'absence de discernement quand il y a une
00:17:30préméditation ? Préméditation, c'est que vous allez
00:17:32penser le crime que vous allez
00:17:34commettre. Et donc, je me demande
00:17:36comment sont faites ces expertises ?
00:17:38Par qui ? Et qu'il y ait un regard
00:17:40et une responsabilité des experts. Et qu'on
00:17:42jette pas la pierre aux juges parce que les juges sont
00:17:44liés par l'expertise. – Un petit tour de table.
00:17:46Réda, pour commencer. Réda Bellage,
00:17:48qu'est-ce qu'il faut faire dans ce pays pour être condamné
00:17:50à la peine maximum ? – Je sais pas.
00:17:52Faudra qu'on me le dise un jour. J'aimerais bien le savoir,
00:17:54mais je sais pas du tout. C'est pas
00:17:56de mon ressort. C'est pas dans mes prérogatives.
00:17:58Moi, ce que je dis, ce qui est triste,
00:18:00c'est qu'à chaque fois,
00:18:02affaire Nael, trois jours avant, interpellée
00:18:04pour défaut de permis. Cette affaire-là,
00:18:06interpellée une semaine avant
00:18:08pour des faits, on va dire similaires,
00:18:10en tout cas, usage d'un couteau,
00:18:12menace.
00:18:14L'affaire d'Elias, les individus
00:18:16sont connus au service de police,
00:18:18ont été jugés et condamnés
00:18:20que six mois après. – On a la triste impression
00:18:22de raconter peu ou prou la même histoire tous les jours.
00:18:24– Et donc, en fait, il n'y a aucune mesure d'urgence qui est prise
00:18:26à chaque fois. Et à la fin, on nous dit,
00:18:28alors, je vais pas juger ce juge.
00:18:30C'est pas bien qu'il prenne la parole, quand même.
00:18:32C'est rare, pour le souligner.
00:18:34– Mais la responsabilité des juges,
00:18:36de toute façon, ça n'existe pas. – Oui, mais je regrette
00:18:38qu'il n'y ait pas des mesures qui soient prises avant.
00:18:40Mais pourquoi on n'y prend pas, avec tous ces faits divers ?
00:18:42– Deux mots encore avant d'avancer,
00:18:44parce que c'est vrai qu'on a beaucoup d'actualité aujourd'hui.
00:18:46On ne peut pas, Fabrice Hakoun et Kevin Bossuet,
00:18:48ne pas rappeler également, dans cette affaire,
00:18:50que la famille de l'agresseur est afghane,
00:18:52une famille qui est connue des services, on l'a compris,
00:18:54ça pose la question de ces familles à qui on accorde
00:18:56la générosité, l'accueil,
00:18:58et qui, en contrepartie,
00:19:00se comportent de cette façon.
00:19:02– Je pense qu'il y a un vrai sujet autour des devoirs
00:19:04qu'on met en face des droits.
00:19:06C'est un gros mot, en fait.
00:19:08Aujourd'hui, en France, quand on octroie des droits,
00:19:10quels qu'ils soient, des droits sociaux, des droits d'asile,
00:19:12etc., on n'ose pas
00:19:14parler d'obligations en face
00:19:16ou de devoirs en face.
00:19:18Il n'y a pas de « du ». Et on le voit bien.
00:19:20Moi, je viens d'une famille issue d'immigration,
00:19:22je peux vous dire qu'il y a 30 ou 40 ans,
00:19:24quand vous aviez la chance d'accéder au territoire français
00:19:26et à un certain nombre de droits
00:19:28qu'octroie la citoyenneté française,
00:19:30c'était la chose la plus précieuse.
00:19:32Je me rappelle de nos parents
00:19:34qui plastifiaient leurs papiers
00:19:36de crainte que ces papiers ne soient altérés.
00:19:38Les papiers, je ne vous parle même pas des droits,
00:19:40vous imaginez. – Je le faisais aussi quand j'étais jeune.
00:19:42– Oui, voilà, probablement pour d'autres raisons.
00:19:44Mais la réalité,
00:19:46c'est quand même celle-là.
00:19:48Moi, j'ai des amis de tous bords,
00:19:50et eux ont ce souvenir de cette inquiétude
00:19:52liée à cette citoyenneté, à ces droits,
00:19:54la peur de la police.
00:19:56Ma grand-mère, sa plus grande menace
00:19:58quand on ne se tenait pas correctement,
00:20:00c'est « je vais appeler la police »
00:20:02et tout d'un coup, c'était le silence et tout le monde se calmait.
00:20:04C'est là qu'on a un problème.
00:20:06– On va voir la séquence un petit peu plus tard.
00:20:08Aujourd'hui, la police, elle fait plus peur à grand monde.
00:20:10– Quand on octroie l'asile,
00:20:12et quand on octroie des droits sociaux
00:20:14qui pèsent sur la collectivité,
00:20:16qui sont issus de la générosité de la collectivité,
00:20:18en face, il faut mettre des droits et des obligations.
00:20:20– Kévin, un autre conclusion ?
00:20:22– Moi, ce qui me marque, c'est que finalement,
00:20:24la vie d'un gamin ne vaut pas grand-chose.
00:20:26On a vu le motif, un motif dérisoire, révoltant,
00:20:30une battle de rap par un individu
00:20:34qui était connu des services de police.
00:20:36Et quand on voit ce qui se passe dans notre pays,
00:20:38on ne va pas tous les citer,
00:20:40Thomas, Lola, Philippine,
00:20:42tous ces gens qui n'auraient pas dû mourir
00:20:44si la justice avait fait son travail.
00:20:46Et ensuite, j'entends le fait
00:20:48que la justice ne serait pas responsable
00:20:50de ce jugement et ne ferait qu'appliquer la loi.
00:20:52Très bien, mais qu'attendre nos politiques
00:20:54pour changer la loi ?
00:20:56Sur l'excuse de minorité, il y a monsieur Attal
00:20:58qui, de manière assez tonitruante,
00:21:00nous avait raconté qu'il fallait changer
00:21:02cette excuse de minorité.
00:21:04Ce n'est pas comme si cet individu
00:21:06n'avait pas été à Matignon pendant quelques mois.
00:21:08On entend évidemment Jordan Bardella
00:21:10dire exactement la même chose.
00:21:12La vérité, c'est qu'aujourd'hui,
00:21:14les drames des Français sont devenus
00:21:16des outils de communication politique.
00:21:18Et on a l'impression finalement
00:21:20qu'il y a des Français qui sont révoltés
00:21:22parce que la vie de leur gamin
00:21:24ne vaut plus grand-chose.
00:21:26Mettez-vous à la place des parents
00:21:28qui risquent de croiser dans 3-4 ans
00:21:30l'assassin de leur fils.
00:21:32C'est ça notre pays ?
00:21:34C'est ça la France ?
00:21:36Non, ce n'est pas ça.
00:21:38Quand bien même cette famille est en situation régulière,
00:21:40une expulsion du pays,
00:21:42ça n'aurait pas été scandaleux
00:21:44après un drame comme celui-là.
00:21:46Mais bon, c'est encore une autre question.
00:21:48On va avancer.
00:21:50Les réquisitions contre Nicolas Sarkozy
00:21:52dans un dossier où il n'y a pas de preuves,
00:21:54c'est 7 années d'emprisonnement.
00:21:567 années d'emprisonnement.
00:21:58Là, c'est 8 ans.
00:22:00Je laisse voter les spectateurs juges.
00:22:02Ça se passe de commentaires.
00:22:04La ville de Nice qui est rappelée
00:22:06alors par la CNIL.
00:22:08C'était une sacrée affaire également.
00:22:10Ça va dans le sens de tout ce que l'on dit
00:22:12et ça nous explique aussi, c'est très révélateur,
00:22:14l'état de notre pays.
00:22:16En 2008, sous l'impulsion de Christian Estrosi,
00:22:18la municipalité mise sur les nouvelles technologies
00:22:20pour renforcer la sécurité,
00:22:22notamment aux abords des écoles.
00:22:24Mais ce sont les caméras installées
00:22:26aux abords justement de ces établissements
00:22:28qui sont aujourd'hui dans le viseur de la CNIL
00:22:30qui a demandé au maire de les désactiver.
00:22:32Explication de Chloé Tarka et Franck Trévion.
00:22:34Je suis obligé de demander
00:22:36à mon directeur de la police municipale
00:22:38de débrancher dans la seconde
00:22:40l'ensemble du dispositif
00:22:42sur toutes les écoles de la ville de Nice.
00:22:44Installées depuis plusieurs années
00:22:46devant les entrées des écoles,
00:22:48les caméras ont été désactivées
00:22:50à la demande de la CNIL.
00:22:52En cause des atteintes potentielles à la vie privée,
00:22:54une décision que dénonce le maire de Nice.
00:22:56C'est inadmissible
00:22:58de la part
00:23:00d'une autorité
00:23:02qui s'appuie sur une loi
00:23:04poussiéreuse comme elle le rappelle
00:23:06Informatique et Libertés
00:23:08de 1978
00:23:10qu'aujourd'hui
00:23:12décide délibérément
00:23:14de mettre en risque et en danger
00:23:16la sécurité des enfants
00:23:18sécurisés dans notre ville.
00:23:20Le dispositif permettait de repérer
00:23:22tout véhicule stationnant plus de 5 minutes
00:23:24devant les écoles dans le cadre du plan
00:23:26Vigipirate. Selon la mairie,
00:23:2877 caméras sont concernées.
00:23:30Depuis leur mise en service,
00:23:32une dizaine de signalements en moyenne
00:23:34avaient été recensés chaque jour.
00:23:36La CNIL, qu'elle se mêle de ses affaires,
00:23:38je veux la protection de mon petit-fils.
00:23:40A côté des associations de parents d'élèves,
00:23:42le dispositif était perçu
00:23:44comme rassurant.
00:23:46Savoir qu'il y a
00:23:48de la police le matin, le soir,
00:23:50savoir qu'il y a des caméras,
00:23:52c'est des initiatives de la ville qui vont
00:23:54dans ce sens de rassurer.
00:23:56Solliciter, la CNIL n'a pas
00:23:58souhaité répondre à nos questions.
00:24:00De son côté, Christian Estrosi a annoncé
00:24:02lancer une pétition et saisir le Conseil d'Etat.
00:24:04C'est bien parce qu'ils sont tellement
00:24:06courageux à la CNIL qu'ils ne veulent même pas
00:24:08répondre à cette décision. Je voudrais entendre
00:24:10le policier que vous êtes d'abord.
00:24:12Si demain un ado se fait planter devant son établissement
00:24:14ils diront quoi les vertueux de la CNIL ?
00:24:16Ils ne diront rien
00:24:18parce qu'ils ne s'expriment pas.
00:24:20C'est toujours les mêmes qui s'expriment.
00:24:22Ça vous met en colère de voir ça ?
00:24:24Vous comprenez, pour des questions liées
00:24:26à des questions de liberté de circulation,
00:24:28libertés individuelles ?
00:24:30On est dans un état de droit
00:24:32mais à un moment il va falloir
00:24:34prendre des résolutions si vous voulez
00:24:36parce qu'on n'est pas assez.
00:24:38Mais là elles avaient été prises les résolutions.
00:24:40Elles sont cassées.
00:24:42Oui, c'est la problématique. Je trouve ça dommage
00:24:44qu'aujourd'hui une instance administrative
00:24:46elle refuse ça.
00:24:48Vous voyez, ça c'est
00:24:50les choses que nous policiers on est
00:24:52confrontés depuis une vingtaine d'années.
00:24:54On est toujours confrontés à ça.
00:24:56Aujourd'hui, même nous,
00:24:58on n'a pas le droit de filmer.
00:25:00Les policiers on n'a pas le droit de filmer.
00:25:02À part avec notre caméra qui est un dispositif administratif.
00:25:04On n'a pas le droit de s'en servir
00:25:06à des fins personnelles. Moi mon rêve,
00:25:08ce serait que mes collègues, ils filment
00:25:10toutes les agressions qu'ils subissent,
00:25:12ils filment comment ils sont accueillis dans les quartiers.
00:25:14Et là, je pense que les gens,
00:25:16certains au plus haut sommet de l'état,
00:25:18ils seraient très mal.
00:25:20Parce qu'aujourd'hui, les gens
00:25:22se plaignent des fois de ce qu'on voit dans les médias
00:25:24mais je pense qu'ils ne voient pas un dixième de ce qu'on voit nous,
00:25:26les policiers sur le terrain.
00:25:28Le prof, qu'est-ce qu'il en pense Kevin Bossuet ?
00:25:30Parce que j'imagine que
00:25:32moi je me place en tant que parent.
00:25:34S'il y a une caméra aux abords de l'établissement
00:25:36de mon fils, je suis rassuré.
00:25:38Je me dis que s'il se passe quelque chose, au moins on pourra retrouver l'auteur.
00:25:40Les profs, ça les met en confiance.
00:25:42Ça permet éventuellement de résoudre
00:25:44des enquêtes. Donc les supprimer,
00:25:46on est chez les fous.
00:25:48On est évidemment chez les fous et
00:25:50la sécurité, c'est important pour tous les parents.
00:25:52Vous savez, quand le matin,
00:25:54votre enfant part à l'école,
00:25:56vous n'avez qu'une envie, c'est qu'il soit en sécurité.
00:25:58Et ces caméras permettaient cela.
00:26:00Et moi je me pose une question,
00:26:02sommes-nous encore en démocratie ?
00:26:04Parce que vous avez quand même une véritable volonté populaire
00:26:06autour notamment de ces vidéos
00:26:08de caméras surveillance.
00:26:10Monsieur Estrosi a mis ça en avant, il a été élu
00:26:12notamment parce qu'il a vendu
00:26:14ces caméras de vidéosurveillance.
00:26:16Et vous avez des entités administratives
00:26:18qui nous coûtent une fortune,
00:26:20qui appartiennent à un passé complètement révolu
00:26:22puisque LACNIL a été créé en 1978
00:26:24et qui en plus
00:26:26véritablement accroît cette crise démocratique
00:26:28puisqu'elle oblige
00:26:30notamment les hommes politiques
00:26:32à faire le contraire finalement
00:26:34de la volonté populaire.
00:26:36Et j'ai écouté Pascal Praud ce matin qui propose
00:26:38une solution qui est très simple, il faut supprimer
00:26:40toutes ces entités administratives
00:26:42qui nous coûtent bonbon,
00:26:44toutes ces entités administratives
00:26:46qui ne vont pas dans le sens
00:26:48de la démocratie et qui n'ont de cesse
00:26:50finalement de désavouer
00:26:52le vote des Français. Et c'est comme ça
00:26:54partout, on a l'impression d'être dans un État
00:26:56où finalement vous avez une gauche
00:26:58qui est là, qui cadenasse,
00:27:00qui empêche l'application
00:27:02de la volonté populaire et on le voit
00:27:04évidemment sur le référendum sur l'immigration
00:27:06parce qu'on ne peut pas faire de référendum sur l'immigration dans notre pays.
00:27:08C'est sale, c'est pas bon,
00:27:10c'est le conseil constitutionnel qui le dit.
00:27:12Ah non, si le conseil constitutionnel le dit
00:27:14c'est pas grave et les Français sont trop bêtes
00:27:16parce qu'ils veulent ça, ce sont des racistes, ce sont des fascistes.
00:27:18Alors non, heureusement qu'il y a cette entité morale
00:27:20de gauche pour nous rappeler
00:27:22le droit chemin.
00:27:24On va sortir du thunel,
00:27:26il faut l'espérer en tout cas.
00:27:28Blague à part, oui, il a raison
00:27:30Kévin Bossuet, en fait, rapidement si vous voulez
00:27:32messieurs Fabrice Haccoud
00:27:34Ce sont les
00:27:36autorités indépendantes qui font la loi dans ce pays, c'est quand même
00:27:38assez incroyable. En fait, la France
00:27:40est encore, Dieu merci,
00:27:42une démocratie sur le plan des libertés publiques
00:27:44elle ne l'est plus sur le plan institutionnel, c'est ça la réalité.
00:27:46C'est ce qu'il faut retenir. Le deuxième
00:27:48élément, c'est que c'est étonnant parce que là
00:27:50les caméras qui surveillent
00:27:52pour la sécurité, on va les interdire
00:27:54par contre les caméras qui verbalisent
00:27:56à Paris, qui sont absolument insupportables
00:27:58on ne peut plus se mettre une seconde, un taxi
00:28:00ne peut pas s'arrêter une seconde pour déposer
00:28:02une personne, il prend un PV
00:28:04qui est quatre fois le prix de la course, là ça
00:28:06dérange personne. Donc on a ce souci
00:28:08de perception et après cette
00:28:10obsession, la CNIL est
00:28:12obsédée d'abord par le prétendu
00:28:14liberté publique mais elle n'intervient pas
00:28:16dans ce domaine là. Je peux vous dire que moi en tant qu'entrepreneur
00:28:18à chaque fois qu'on a voulu monter des entreprises
00:28:20dans le domaine par exemple de la santé numérique
00:28:22et Dieu sait si on en a besoin, la CNIL
00:28:24nous a fait perdre un an.
00:28:26Moi je ne suis pas d'accord avec Kevin parce que
00:28:28c'est pas la gauche, c'est un problème
00:28:30de nature des
00:28:32personnes qui composent la CNIL
00:28:34qu'ils soient de droite, qu'ils soient de gauche, ils sont technocratiques
00:28:36ils sont en dehors de la réalité
00:28:38Moi aussi je vais paraphraser Pascal Praud
00:28:40c'est les petits hommes gris quoi. Et pire
00:28:42que ça, le même jour vous avez
00:28:44la décision de la CNIL et le même
00:28:46jour la ministre chargée
00:28:48de l'enfance et des mineurs
00:28:50propose pour l'affaire des couteaux qu'on installe
00:28:52des caméras de télévision
00:28:54devinez où ? Devant les écoles.
00:28:56Vous voyez un peu où on en est
00:28:58à un moment donné il faut des responsabilités politiques.
00:29:00Et Naïma Moutchou qui est
00:29:02co-rapportrice du rapport sur les armes blanches
00:29:04chez les jeunes qu'on évoquera dans la deuxième heure
00:29:06préconise, donc qui connaît son sujet,
00:29:08préconise la vidéosurveillance aux abords des établissements
00:29:10scolaires, elle l'a redit
00:29:12aujourd'hui. CQFD
00:29:14On marque la première pause de l'après-midi
00:29:16on va parler d'Edouard Philippe qui monte
00:29:18sur le ring au sens propre et au sens figuré
00:29:20On l'a vu
00:29:22votre petit soupir
00:29:24un court
00:29:26soupir
00:29:28ça donne le ton du débat
00:29:30à suivre. Edouard Philippe qui s'exprime, il est en colère
00:29:32nous aussi on est en colère mais
00:29:34contre lui, parce qu'il était au gouvernement pendant 3 ans
00:29:36à la tête du gouvernement pendant 3 ans. A tout de suite
00:29:42Et un petit peu plus de 14h30
00:29:44Merci de nous rejoindre en direct sur l'antenne
00:29:46de CNews dans 180 minutes
00:29:48Un point sur l'info avec
00:29:50Félicité Kindoki, rebonjour Félicité
00:29:52Les ZFE, les zones à faible émission, pourraient être
00:29:54bientôt supprimées
00:29:56en tout cas les députés n'en veulent pas, ils l'ont exprimé
00:29:58à l'Assemblée. C'est une décision votée
00:30:00à l'unanimité hier soir
00:30:02à l'Assemblée, les députés ont approuvé
00:30:04la suppression en séance publique
00:30:06des zones à faible émission, interrogée
00:30:08par les médias, Nicolas Maier-Rossignol
00:30:10candidat au poste de premier secrétaire
00:30:12du Parti Socialiste a exprimé son
00:30:14aversion contre la loi ZFE, on l'écoute
00:30:16Est-ce que la loi ZFE
00:30:18est bien fichue ? Non. Vous l'avez
00:30:20dit, moi je suis maire à Rouen, il y a une ZFE
00:30:22qui a été imposée parce qu'il y avait des questions
00:30:24de qualité de l'air. Vous savez, les problèmes
00:30:26de qualité de l'air derrière c'est des centaines
00:30:28et même des milliers de morts par an
00:30:30c'est des affections respiratoires chroniques
00:30:32c'est un coût social très important
00:30:34le problème c'est que la loi
00:30:36a été très mal faite parce qu'elle a créé des
00:30:38énormes contraintes, contraintes sociales sur les personnes
00:30:40qui ont des voitures anciennes, pour le dire rapidement
00:30:42c'est extrêmement humiliant aussi
00:30:44On en parle depuis hier, les travaux de l'autoroute
00:30:46à 69 vont donc reprendre sur décision
00:30:48du tribunal administratif à partir de
00:30:50mi-juin. Après trois mois d'arrêt
00:30:52la justice administrative a tranché
00:30:54la cour d'appel de Toulouse
00:30:56autorise la reprise du chantier de 53
00:30:58kilomètres, fortement contesté depuis deux
00:31:00ans par les écologistes. Le ministre des
00:31:02transports Philippe Tabarro a précisé que
00:31:04les travaux reprendraient de manière progressive
00:31:06il était notre invité ce matin
00:31:08il est satisfait de cette reprise, on l'écoute
00:31:10Je suis heureux ce matin, c'est une décision
00:31:12que l'on attendait, la décision
00:31:14du 27 février
00:31:16dernier avait été
00:31:18une décision qui nous avait
00:31:20marqué à la fois parce qu'elle risquait
00:31:22de faire jurisprudence sur l'ensemble
00:31:24du pays et on l'a vu puisque des
00:31:26recours ont pullulé sur d'autres
00:31:28projets et puis moi j'ai une
00:31:30pensée ce matin pour
00:31:32les 1000 ouvriers du chantier
00:31:34qui ont été mis au chômage du jour au lendemain
00:31:36par l'arrêt de ce chantier
00:31:38j'ai une pensée pour les élus locaux qui se sont
00:31:40mobilisés depuis des années sur ce projet
00:31:42qu'ils soient de droite ou de gauche
00:31:44j'ai une pensée également
00:31:46pour les porteurs de projets sur l'ensemble
00:31:48du territoire national
00:31:50et puis j'ai une pensée pour les contribuables
00:31:52puisque je rappelle que l'arrêt de ce chantier
00:31:54coûtait environ 200 000 euros
00:31:56aux contribuables par jour
00:31:58Un couvre-feu pour les mineurs
00:32:00est-ce la solution idéale contre
00:32:02les nuisances, les rodéos et les
00:32:04rixes ? En tout cas c'est la solution
00:32:06choisie par Villecrenne dans le Val-de-Marne
00:32:08En effet, un arrêté
00:32:10interdit les moins de 16 ans
00:32:12de rester dehors à partir
00:32:14de 22h et jusqu'à 6h du
00:32:16matin. Les jeunes qui s'aventuraient
00:32:18dehors la nuit risquent une amende
00:32:20de 35 à 100 euros
00:32:22C'est Patrick Farsi, le maire de cette commune, qui a rédigé
00:32:24cet arrêté pour mettre en place ce couvre-feu
00:32:26depuis début mai. Reportage
00:32:28de Fabrice Elsner avec les explications de Camille Hédon
00:32:31Dans cette ville du Val-de-Marne
00:32:33un couvre-feu est imposé aux mineurs
00:32:35depuis le début du mois. Une mesure
00:32:37qui n'est pas au goût de ces jeunes
00:32:39regroupés dans le centre-ville
00:32:41Ils n'aiment pas le regroupement, ils trouvent
00:32:43que ça fait trop racaille
00:32:45alors que rien à voir,
00:32:47on veut juste profiter avec nos amis
00:32:49On est obligés d'entrer à 22h
00:32:51C'est dérangeant
00:32:53On parle, on discute
00:32:55Comme tous les jeunes
00:32:57C'est l'âge de sortir
00:32:59Bruits, insultes,
00:33:01tirs de mortier, cette commune
00:33:03a mis en place ce couvre-feu pour empêcher
00:33:05certains jeunes de perturber la vie
00:33:07de quartier. Il est là pour
00:33:09nous permettre d'intervenir auprès des jeunes
00:33:11dont on sait qu'ils perturbent
00:33:13la vie du quartier.
00:33:15De façon claire, la police municipale les connaît tous
00:33:17un par un et on travaille de concert
00:33:19avec la police municipale et la police nationale
00:33:21Cette mesure rassure également les parents
00:33:23Moi ça me rassure
00:33:25de savoir qu'ils ne peuvent pas sortir
00:33:27Parce que
00:33:29on ne peut pas savoir ce qui se passe
00:33:31C'est pas forcément l'enfant qui fait le problème
00:33:33mais c'est le groupe souvent
00:33:35Moi je trouve ça
00:33:37peut-être un peu extrême
00:33:39mais
00:33:41en tant que maman ça me rassure
00:33:43A Villecrenne, le couvre-feu pour les mineurs
00:33:45sera effectif jusqu'au 30 septembre
00:33:47On évoque le maire
00:33:49de la ville de Colombe. Contourne-t-il
00:33:51le débat sur l'antrisme islamiste ?
00:33:53Mardi dernier, il a refusé les questions
00:33:55à ce sujet à des élus d'opposition
00:33:57Le débat autour de l'antrisme
00:33:59islamique dans cette commune représente un sujet
00:34:01important. En effet, début mai
00:34:03un établissement dans la commune de Colombe a été
00:34:05fermé en raison de soupçons d'islamisme
00:34:07radical. Le président de cet institut
00:34:09n'était autre que le directeur de
00:34:11cabinet du maire. L'opposition s'indigne
00:34:13et demande des réponses. Un sujet
00:34:15d'Adrien Spiteri
00:34:17Les portes de l'institut
00:34:19Lyssen sont désormais closes
00:34:21L'établissement a été fermé sur ordre
00:34:23du préfet des Hauts-de-Seine début mai
00:34:25L'une des causes, des soupçons
00:34:27d'islamisme. Alors le sujet
00:34:29était à l'ordre du jour mardi
00:34:31lors du conseil municipal. Problème ?
00:34:33Le maire de
00:34:35Colombe a refusé aux élus
00:34:37de l'opposition de pouvoir s'exprimer
00:34:39au sein du conseil
00:34:41municipal. Il a
00:34:43refusé que nous puissions poser des questions
00:34:45légitimes, que
00:34:47nous puissions débattre en toute
00:34:49sérénité sur un sujet
00:34:51aussi grave. Face à ce refus
00:34:53plusieurs conseillers municipaux décident de
00:34:55partir et rappellent que le président
00:34:57de l'institut n'est d'autre que le directeur
00:34:59de cabinet du maire de Colombe
00:35:01Est-ce que les questions de sécurité
00:35:03d'entrisme
00:35:05seraient des sujets tabous
00:35:07pour le maire de Colombe ? Je m'interroge
00:35:09Craint-il les questions
00:35:11des élus de l'opposition ?
00:35:13Le maire justifie sa position
00:35:15Je leur ai expliqué qu'il s'agissait
00:35:17d'une intervention sans débat. Je leur ai
00:35:19dit que puisqu'il n'y avait pas de débat, je refusais
00:35:21Après cet épisode, certains élus
00:35:23assurent vouloir saisir le préfet
00:35:27A l'international, la Russie et l'Ukraine
00:35:29s'entendent-elles par se rencontrer
00:35:31lundi à Istanbul afin d'entamer une deuxième session
00:35:33de pourparler direct pour un accord de paix durable ?
00:35:35Eh bien Julien, on ne sait pas
00:35:37C'est une partie de ping-pong
00:35:39qui n'en finit pas entre Vladimir Poutine
00:35:41et Volodymyr Zelensky
00:35:43L'Ukraine se dit prête à de nouveau
00:35:45pourparler mais exige que Moscou
00:35:47fournisse à l'avance ses conditions
00:35:49Et maintenant, c'est Moscou qui dit attendre la réponse
00:35:51de Kiev à son offre de pourparler direct
00:35:53dans le but de lui présenter ses conditions
00:35:55Cette rencontre est prévue
00:35:57lundi mais pourrait ne jamais voir le jour
00:35:59si aucun ne répond aux attentes de l'autre
00:36:01Le président turc Recep Tayyip Erdogan
00:36:03appelle les deux belligérants à ne pas
00:36:05se fermer au dialogue
00:36:07Elon Musk quitte officiellement
00:36:09La lune de miel n'aura pas duré très longtemps
00:36:11Il quitte officiellement le gouvernement américain
00:36:13Oui, c'est dit. Après quatre mois
00:36:15de service, le milliardaire
00:36:17tourne le dos à son grand allié
00:36:19Donald Trump et met fin à sa mission
00:36:21de réduction de la dépense publique
00:36:23En quittant son poste, le patron de Tesla et SpaceX
00:36:25n'a même pour la première fois osé critiquer
00:36:27le président américain dans les médias
00:36:29Alors, on est avec Harold Dimald, spécialiste
00:36:31des questions internationales
00:36:33Harold, est-ce qu'il s'agit d'une brouille définitive ?
00:36:35C'est une brouille feutrée
00:36:37mais réelle, peut-être pas définitive
00:36:39Elon Musk
00:36:41avait dit à CBS News
00:36:43que le budget de Trump, qui vient d'être voté
00:36:45creusait les déficits
00:36:47car ça ne rehaussait pas les impôts
00:36:49et donc ça ne servait à rien
00:36:51de faire des économies d'un côté
00:36:53alors qu'on dépensait plus de l'autre
00:36:55Maintenant,
00:36:57pourquoi est-il parti ?
00:36:59Déjà, il devait prendre la décision au bout de 140 jours
00:37:01parce qu'il n'est pas un vrai ministre
00:37:03donc il doit soit le devenir
00:37:05soit partir, il ne peut pas rester
00:37:07dans ce rôle flou
00:37:09Ensuite,
00:37:11c'est lui qui porte un petit peu l'ire
00:37:13qui a suscité les licenciements
00:37:15d'employés fédéraux
00:37:17ça fait 100 000 employés fédéraux
00:37:19c'est plutôt lui qui n'a pris que Donald Trump
00:37:21mais voilà, il part avec ça
00:37:23sur le dos
00:37:25et puis il veut redresser ces deux entreprises
00:37:27SpaceX qui dépend
00:37:29des commandes publiques
00:37:31et dont lui, il avait
00:37:33la responsabilité
00:37:35il pouvait réduire la dépense
00:37:37dans le spatial, il ne l'a pas fait, sûrement pas
00:37:39et il doit sauver Tesla
00:37:41qui a été bien sûr
00:37:43écorné à un moment par Donald Trump
00:37:45On sait que les ventes de Tesla
00:37:47sont en chute libre, notamment
00:37:49ici en France
00:37:53On marque une courte pause
00:37:55Edouard Philippe est en colère
00:37:57On vous explique pourquoi dans un instant
00:38:05De retour sur le plateau de 180 minutes
00:38:07avec Kevin Bossuet, toujours Olivier Pardo
00:38:09Fabrice Hakoun, Reda Belhage
00:38:11On parle politique avec Edouard Philippe
00:38:13qui passe à la vitesse supérieure
00:38:15concurrencé à la fois, vous le savez
00:38:17On passe à gauche par Gabriel Attal
00:38:19qui pose ses jalons en vue de 2027
00:38:21sur sa droite par Bruno Retailleau
00:38:23le nouvel homme fort de LR
00:38:25l'ancien Premier ministre qui a pris une longueur d'avance
00:38:27en annonçant très tôt sa candidature
00:38:29annonce publier un pamphlet
00:38:31le 4 juin prochain sur la situation du pays
00:38:33il donne une interview à nos confrères du Point
00:38:35qui titre
00:38:37« Je suis en colère »
00:38:39nous dit celui qui a été près de 3 ans
00:38:41à Matignon
00:38:43Je voulais vous sortir deux citations
00:38:45Edouard Philippe, franchement
00:38:47il y a matière à commenter
00:38:49« Depuis longtemps, notre exceptionnelle aptitude
00:38:51à nous raconter des histoires magas
00:38:53nous nous mentons à nous-mêmes
00:38:55et donc nous ne réglons pas nos problèmes
00:38:57j'ai voulu écrire un pamphlet pour dire
00:38:59si nous voulons avancer, arrêtons de nous mentir »
00:39:01un autre extrait avant de vous entendre
00:39:03« Je ne confonds jamais lucidité et simplisme
00:39:05je ne crois pas que la fermeté
00:39:07se démonte par des postures et des surenchères
00:39:09permanentes sur les chaînes infos
00:39:11commençons déjà par appliquer la loi sur l'interdiction
00:39:13du port d'un signe religieux à l'école
00:39:15dans l'espace public
00:39:17j'ai été en 2004 favorable à la loi
00:39:19interdisant le port d'un signe religieux à l'école
00:39:21je suis tout à fait convaincu qu'il est utile
00:39:23d'interdire le voile dans les compétitions sportives officielles
00:39:25parce que seul le maillot et le mérite
00:39:27doivent être distingués à cette occasion
00:39:29mais je suis très ferme aussi sur l'idée
00:39:31qu'il serait dangereux pour une communauté nationale
00:39:33de créer un droit spécifique pour une religion
00:39:35et je ne crois pas que la laïcité
00:39:37impose la négation totale de la liberté religieuse
00:39:39dans l'espace public »
00:39:41d'abord ce titre Fabrice Acon je commence par vous
00:39:43parce que vous m'avez fait une petite moue réprobatrice
00:39:45tout à l'heure quand j'ai dit qu'on allait parler
00:39:47d'Edouard Philippe, moi je suis en colère
00:39:49déjà ça je ne peux pas l'entendre
00:39:51nous dit Edouard Philippe parce qu'il soit en colère
00:39:53contre lui-même d'abord
00:39:55oui alors plusieurs remarques, la première c'est que vous vous souvenez
00:39:57il y a quelques années un livre de Jean-François Copé
00:39:59qui s'intitulait
00:40:01« Demain j'arrête la langue de bois »
00:40:03c'est exactement la même méthode
00:40:05c'est à dire que c'est une manière
00:40:07en se mettant en cause prétendument
00:40:09je m'extrais en fait du groupe
00:40:11en disant moi j'ai réalisé l'horreur
00:40:13que c'est etc. et moi j'ai réalisé
00:40:15tout ce qui s'est passé, moi j'ai réalisé tout ce qu'on a pu faire
00:40:17comme erreur etc. et tout ça
00:40:19c'est une méthode, ça n'est qu'une méthode
00:40:21et quand on écoute ce qu'il dit en même temps
00:40:23concernant le voile, c'est affligeant
00:40:25bien entendu que le problème
00:40:27n'est pas le signe ostentatoire religieux
00:40:29combien de fois on va le dire, ça n'est pas
00:40:31une lutte contre l'islam
00:40:33l'islam est une religion qui peut parfaitement s'attrer dans la république
00:40:35dès lors qu'on
00:40:37accepte le fait que
00:40:39le problème n'est pas le signe ostentatoire religieux
00:40:41les musulmans pourraient porter un croissant
00:40:43que ça ne poserait de problème à personne
00:40:45le problème c'est que c'est un étendard
00:40:47c'est l'étendard d'un système politique
00:40:49antagoniste au nôtre et que
00:40:51certains veulent imposer
00:40:53c'est intéressant parce qu'il nous parle aussi de sévérité
00:40:55de fermeté dans cette interview
00:40:57et dans ce pamphlet à venir
00:40:59c'est quand même l'homme qui a nommé Nicole Belloubet à la justice
00:41:01qui nous explique qu'on n'est pas assez sévère
00:41:03il y a un moment
00:41:05il a été avec les automobilistes
00:41:07il a été avec les gens qui vivent en province
00:41:09qui ont besoin de leur voiture pour se déplacer
00:41:11il a été comme toujours avec ce gouvernement et ceux qui ont précédé
00:41:13il a été fort avec les faibles
00:41:15et il a été faible avec les forts
00:41:17Edouard Philippe c'est comme Gabriel Attal
00:41:19il propose le contraire de ce qu'ils ont fait quand ils étaient en place
00:41:21c'est tout à fait ça Julien, vous avez tout résumé
00:41:23moi je suis en colère face à la lâcheté
00:41:25des hommes politiques qui aujourd'hui se situent
00:41:27dans ce centre mou
00:41:29ça blablate, ça blablate et à la fin
00:41:31il n'y a jamais rien qui se passe
00:41:33Edouard Philippe a été je crois premier ministre
00:41:35le candidat naturel de la droite et du centre
00:41:37il a été je crois premier ministre
00:41:39qu'a-t-il fait lorsqu'il était premier ministre
00:41:41qu'a-t-il fait pour lutter contre l'islamisme
00:41:43qu'a-t-il fait pour changer les règles de notre justice
00:41:45pour que notre justice soit plus ferme
00:41:47qu'a-t-il fait pour redonner du pouvoir d'achat aux français
00:41:49pas grand chose
00:41:51et vous évoquez le cas de Gabriel Attal
00:41:53qui est quand même assez déconcertant
00:41:55c'est-à-dire que Gabriel Attal est capable
00:41:57quand il est ministre de l'éducation nationale
00:41:59d'interdire la Habaïa
00:42:01il va appeler à voter pour El-Effi
00:42:03pour contrer le Rassemblement National
00:42:05maintenant il nous propose quoi ?
00:42:07il nous propose évidemment d'interdire le voile
00:42:09pour les moines de 15 ans
00:42:11mais surtout, M. Retailleau serait
00:42:13beaucoup trop à droite
00:42:15et il serait contre le droit du sol
00:42:17mais il veut quand même concurrencer M. Retailleau
00:42:19parce qu'il voit bien que dans les sondages
00:42:21M. Retailleau a le vent en poux
00:42:23c'est de la communication politique
00:42:25les français ne peuvent plus comprendre cela
00:42:27du blabla, du blabla, du blabla
00:42:29il s'ouvre toujours les mêmes, nous français
00:42:31et même au-delà de ces projections qu'on peut faire pour 2027
00:42:33et on peut rejoindre là
00:42:35M. Attal et Philippe
00:42:37la façon de cracher dans la soupe
00:42:39sur 8 ans de macrodisme
00:42:41sur leur proximité avec le chef de l'Etat
00:42:43alors que ces deux hommes
00:42:45doivent tout à Emmanuel Macron
00:42:47disons-nous les choses, ils n'existaient pas
00:42:49avant d'être mis sous le devant de la scène par Emmanuel Macron
00:42:51parenthèse refermée
00:42:53je voulais juste vous montrer cette photo Olivier Pardot
00:42:55parce que ça c'est vraiment de la com'
00:42:57à l'ancienne je trouve
00:42:59cette photo dans le point où il est au milieu
00:43:01alors on sait qu'il pratique la boxe
00:43:03Edouard Philippe, si Taras Ouvé nous envoie la photo
00:43:05avec son petit logo
00:43:07LH le Havre
00:43:09sur le maillot
00:43:11je suis en colère en train de mettre son petit direct du gauche
00:43:13sur son ring de boxe
00:43:15la métaphore du combattant
00:43:17j'ai envie de dire trop de com'
00:43:19tu la com' un peu
00:43:21de toute façon on se rend compte
00:43:23au fil des élections présidentielles
00:43:25que les français aujourd'hui
00:43:27ce qu'ils attendent c'est plusieurs choses
00:43:29d'abord fidélité, sincérité
00:43:31authenticité
00:43:33sur ces trois points
00:43:35ils cochent aucune de ces cases
00:43:37c'est simple, c'est clair, c'est net
00:43:39ensuite
00:43:41mais il est favori pour l'instant des sondages
00:43:43non pas tout à fait
00:43:45entre Bruno Rotailleau et Gabriel Attal
00:43:47dans ce trio là c'est lui qui ressort
00:43:49il y a un sondage qui demande que Bruno Rotailleau
00:43:51est en tête par rapport à Edouard Philippe
00:43:53c'est ça le changement
00:43:55ils essayent d'occuper un segment
00:43:57qui était celui
00:43:59du président de la république
00:44:01bon, très bien, sauf qu'il y a eu un déplacement
00:44:03de la société vers la droite
00:44:05et que donc on ne peut pas tout faire
00:44:07on ne peut pas occuper le centre gauche et la droite
00:44:09en tout cas Edouard Philippe est en colère
00:44:11il le fait savoir dans un pamphlet à sortir le 4 juin
00:44:13on va marquer une pause retrouvée
00:44:15dans un instant Anne Fulda pour l'heure des livres
00:44:17on parlera d'une séquence
00:44:19dans quelques instants à partir de 15h
00:44:21d'abord je voudrais vous la montrer
00:44:23vous montrez un extrait de cette séquence
00:44:25et Reda entendra un mot avec vous
00:44:27on partira en pub juste après
00:44:29ça s'est passé à Saint-Denis ces derniers jours
00:44:31un homme est contrôlé par 4 policiers
00:44:33voilà ce qui suit
00:44:51je sais pas si vous partagez mon sentiment Reda
00:45:01on en parlera plus longuement après
00:45:03je le disais dans 10 minutes
00:45:05mais moi ce qui me choque le plus dans cette vidéo
00:45:07c'est, bon bien sûr qu'elle est choquante l'agression
00:45:09mais c'est les rires qu'on entend
00:45:11qui me frappent le plus et qui sont insupportables
00:45:13oui c'est des imbéciles en fait
00:45:15et à chaque fois on l'a vu aussi
00:45:17avec les images, souvenez-vous
00:45:19sur l'affaire de Drancy aussi
00:45:21le policier où il tire
00:45:23il fait un tir de sommation
00:45:25l'individu vient au contact
00:45:27mon collègue se retrouve par terre
00:45:29on est dans le même protocole
00:45:31c'est leur protocole, c'est la loi du quartier
00:45:33pour eux on est des ennemis
00:45:35ils hésitent pas à s'attaquer à nous
00:45:37et dès qu'ils ont l'opportunité de nous filmer
00:45:39en essayant de faire notre travail
00:45:41ils le font et ils en rigolent
00:45:43on se rend compte à quel point la peur a changé de camp
00:45:45on en parle après l'heure des livres
00:45:47le débat dans 180 minutes
00:45:55de retour sur le plateau de 180 minutes
00:45:57à 15h, tout pile, les invités
00:45:59se remettent en place, on passe pas devant la caméra
00:46:01on passe pas devant la caméra, on attend de lancer
00:46:03féliciter, il a fallu arriver à l'heure
00:46:05allez venez, on est en direct
00:46:07venez vous installer, félicitez Kindo
00:46:09qui est avec nous, on vous représente
00:46:11les invités dans une poignée de secondes
00:46:13le JT d'abord, félicitez
00:46:15Marine Le Pen en déplacement aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie
00:46:17elle a laissé entendre, étonnant
00:46:19que Jordan Bardella ne maîtrisait pas suffisamment
00:46:21les problématiques de ce territoire
00:46:23oui, c'est ce qu'on appelle un petit tacle
00:46:25Jordan Bardella a été interrogé
00:46:27à ce sujet à la grande foire de l'Ascension
00:46:29de Boquer dans le Gard
00:46:31il a répondu au propos de Marine Le Pen
00:46:33pour lui, il n'y a pas de quoi les opposer
00:46:35je vous propose de l'écouter
00:46:37la candidate du Rassemblement National
00:46:39s'appelle Marine Le Pen, elle est aujourd'hui présumée innocente
00:46:41je vais me battre à ses côtés pour
00:46:43qu'elle puisse démontrer son innocence en appel
00:46:45et quoi qu'il arrive, il y aura
00:46:47le mouvement
00:46:49du Rassemblement National
00:46:51sur la grille de départ de la prochaine élection présidentielle
00:46:53je suis le président du parti
00:46:55nous travaillons en duo et dans une relation
00:46:57extrêmement solide, qui est à la fois une relation
00:46:59d'amitié personnelle, politique
00:47:01d'une très grande confiance
00:47:03et je le dis à tous ceux qui
00:47:05essaient de jeter des petits
00:47:07cailloux sur notre route
00:47:09vous n'arriverez pas
00:47:11à créer une opposition, une division
00:47:13entre Marine et moi, parce que la relation
00:47:15elle est personnelle, elle est extrêmement forte
00:47:17et encore une fois, même si je l'ai déjà dit
00:47:1955 fois, je sais ce que je lui dois
00:47:21ça fait 56
00:47:23la publication, la récente
00:47:25déclassification du rapport
00:47:27sur les frères musulmans accroît les inquiétudes
00:47:29des français sur l'antrisme sur notre territoire
00:47:31la montée d'un islam radical
00:47:33un sentiment collectif
00:47:35mais surtout une inquiétude commune
00:47:37dans un sondage CSA pour CNews
00:47:39et le JDD, 81%
00:47:41des français ont révélé en être inquiets
00:47:43et parmi cette part, c'est près
00:47:45de la moitié, 47%
00:47:47qui se disent beaucoup inquiets
00:47:49très inquiets, d'un point de vue de vos
00:47:51engagements politiques, l'inquiétude sur l'antrisme
00:47:53des frères musulmans concerne bien tous les partis
00:47:55même à gauche, avec 62% des français
00:47:57qui se disent inquiets de la montée
00:47:59de l'islam radical et ça augmente à mesure
00:48:01que l'on se positionne vers la droite
00:48:03de 83% d'inquiets pour la majorité
00:48:05présidentielle à 85% à droite
00:48:07pour atteindre les 96% d'inquiétudes
00:48:09pour l'extrême. On parle de la
00:48:11justice fédérale américaine
00:48:13qui a suspendu hier les
00:48:15fameux droits de douane imposés par le président
00:48:17Trump. Le président américain
00:48:19Donald Trump a subi un nouveau
00:48:21camouflet judiciaire avec la décision
00:48:23d'un tribunal américain de bloquer
00:48:25ses droits de douane, dit réciproque
00:48:27cette décision concerne essentiellement
00:48:29le Canada, le Mexique et la Chine
00:48:31la Chine exhorte la Maison Blanche
00:48:33et a annulé totalement
00:48:35ses droits de douane. Alors Harold Dieman
00:48:37vous êtes spécialiste des questions internationales
00:48:39est-ce que le président Trump peut encore
00:48:41les rétablir ?
00:48:43Il va y avoir du mal car cette
00:48:45cour fédérale du commerce
00:48:47international a jugé
00:48:49a statué que
00:48:51le pouvoir qu'utilise
00:48:53Donald Trump pour imposer
00:48:55des tarifs de douane
00:48:57à des niveaux
00:48:59que lui-même décide
00:49:01n'est pas contenu dans la loi
00:49:03qui devrait lui permettre
00:49:05la loi de 1977
00:49:07sur
00:49:09les
00:49:11sur
00:49:13les droits de douane exceptionnels
00:49:15en temps d'urgence
00:49:17il ne s'agit pas d'une urgence
00:49:19parce que cette loi parle de boycott
00:49:21et de sanction. Donc si un pays
00:49:23vous boycotte ou vous sanctionne
00:49:25vous pouvez répliquer. Mais là
00:49:27les tarifs comme ça dans l'abstrait
00:49:29ce n'est pas le cas. C'est pour ça
00:49:31sans doute que Donald Trump
00:49:33avait parlé du danger
00:49:35de la drogue, du fentanyl
00:49:37qui venait du Canada
00:49:39il a dit ça c'est une attaque directe
00:49:41contre les Etats-Unis et notre
00:49:43souveraineté et les migrants aussi
00:49:45c'était une attaque directe contre la
00:49:47souveraineté américaine. Donc il a
00:49:49utilisé cet argument. Ça n'a pas
00:49:51satisfait. Voilà les
00:49:53tarifs qui existent maintenant 30% Chine
00:49:5525% Canada et 10%
00:49:57sur tous les autres pays. Bref
00:49:59tout ceci devrait finir
00:50:01devant la cour suprême.
00:50:03Merci beaucoup Harold pour toutes ces
00:50:05précisions. Vous restez Harold parce que je sais que
00:50:07vous attendez ce moment comme nous tous avec impatience
00:50:098-2 avant la grande finale de Ligue des Champions
00:50:11on parle sport.
00:50:29Harold qui me parle d'Ousmane Dembélé
00:50:36dont il est fan. Il va s'acheter son maillot. Merci Harold
00:50:38on est au courant. Mais c'est félicité qu'il lance
00:50:40l'actualité. Voilà il l'a spoilé parce qu'on va parler de foot
00:50:42effectivement on ne peut parler que de ça en ce moment
00:50:44et du tennis. Attention. C'est vrai c'est vrai.
00:50:46Et Roland Garros. Voilà mais la finale de la
00:50:48Ligue des Champions approche à grands pas
00:50:50alors le PSG vous le savez maintenant affrontera
00:50:52l'Inter de Milan samedi soir à Munich
00:50:54et ça ne sera pas seulement le combat
00:50:56de deux équipes. Ça sera aussi celui
00:50:58de deux coéquipiers français
00:51:00attaquants. Je parle bien sûr d'Ousmane
00:51:02Dembélé, attaquant du PSG
00:51:04et de Marcus Thuram, attaquant
00:51:06de l'Inter de Milan. Ils se feront
00:51:08face bien sûr dans deux jours.
00:51:10Louis Vix.
00:51:12Arrête.
00:51:14Arrête. Mais t'es dans ma chambre là.
00:51:16Oh là là.
00:51:18Arrête.
00:51:20Arrête. Ah ouais ?
00:51:22Tu l'as vu ?
00:51:24Ça c'est pour quand ?
00:51:28C'est l'histoire d'une amitié
00:51:30entre deux membres de la génération 97.
00:51:32C'est vraiment un de mes meilleurs
00:51:34amis. On a joué ensemble depuis
00:51:36USA je pense en équipe de France
00:51:38donc ça fait très longtemps qu'on se connait, depuis qu'on a 16 ans.
00:51:40Et ça va être un match
00:51:42spécial de jeu contre lui bien sûr.
00:51:44Marcus Thuram et Ousmane Dembélé
00:51:46c'est d'abord un sens de l'humour aiguisé.
00:51:48Du talent bien sûr
00:51:50sur le terrain mais aussi une certaine
00:51:52pudeur au moment d'évoquer publiquement
00:51:54leurs relations. Après je parle beaucoup avec Marcus
00:51:56c'est fusturable donc
00:51:58on parle de tout et de rien.
00:52:00C'est impossible
00:52:02de couper à tout contact avec Ousmane
00:52:04je parle quasiment tous les jours.
00:52:06Il y a une heure j'étais encore au téléphone avec lui.
00:52:08C'est donc le plus souvent à distance
00:52:10que les deux attaquants cultivent leur amitié
00:52:12et à Clairefontaine bien sûr
00:52:14où ils portent le maillot des A depuis 5 ans.
00:52:16Pour leur deuxième saison à l'Inter et au PSG
00:52:18ils partagent également un autre
00:52:20point commun, des statistiques
00:52:22et une influence considérable sur le collectif.
00:52:24De quoi faire d'ailleurs
00:52:26d'Ousmane Dembélé, un candidat naturel
00:52:28au Ballon d'Or.
00:52:30Je le répète et je le dis souvent, on me chante beaucoup sur ça
00:52:32mais comme je le répète
00:52:34quand tu es un joueur du PSG
00:52:36il y a bien plus important que de penser au titre individuel.
00:52:38Le meilleur joueur du monde il est français
00:52:40le deuxième je pense qu'il est aussi français
00:52:42peut-être le troisième, Ousmane Ekyllian.
00:52:44Amis pour la vie
00:52:46mais adversaires en finale
00:52:48de la Ligue des Champions samedi
00:52:50c'est le nouveau chapitre qu'Ousmane Dembélé
00:52:52et Justin Thuram s'apprêtent à écrire
00:52:54où le bonheur de l'un fera
00:52:56le malheur de l'autre.
00:52:58C'était votre programme
00:53:00avec Actifoie, comprimé naturel
00:53:02pour la détox du foie et le contrôle du poids
00:53:04en pharmacie et sur vitalco.com
00:53:06Aujourd'hui parlons de toi.
00:53:08C'était votre programme avec autoiture.com
00:53:10un toit refait à neuf en express
00:53:12et garantie 10 ans.
00:53:14Voilà pour l'essentiel de l'actu
00:53:16merci, félicité.
00:53:18Arod, vous n'allez pas échapper aux petits pronostics
00:53:20pour la finale de la Ligue des Champions ?
00:53:24Comment ?
00:53:26Vous me mettez dans l'embarras ?
00:53:28Total, je sais qu'il y a un ballon et des gens autour.
00:53:32Risquez-vous un petit pronostic ?
00:53:34Un score ? N'importe quoi ?
00:53:36Le pronostic que vous direz
00:53:38je le parierai avec des amis.
00:53:40Je vous fais confiance.
00:53:42Mais si c'est trop long...
00:53:44Vous savez quoi ?
00:53:46On fera ça tout à l'heure après l'émission.
00:53:48Je vois que vous partez de très très loin.
00:53:50Merci beaucoup Arod, félicité.
00:53:52On vous retrouve tout à l'heure pour un prochain JT.
00:53:54Retour à notre sérieux et à l'actualité
00:53:56avec Kevin Bossuet toujours, Fabrice Hakoun,
00:53:58Olivier Pardo, Reda Belhach.
00:54:00Merci encore à vous tous d'être présents
00:54:02sur ce plateau. Reda, on l'a montré
00:54:04avant la pub à nos téléspectateurs.
00:54:06Pour ceux qui nous rejoignent, cette nouvelle scène
00:54:08de violence contre les forces de l'ordre à Saint-Denis.
00:54:10Violente agression visant plusieurs policiers
00:54:12filmées mardi par des passants. Sur les images
00:54:14un homme s'en prend à quatre agents,
00:54:16l'un d'eux à terre, sous les yeux de ses collègues.
00:54:18L'agresseur connu, comme souvent,
00:54:20des services de police a été interpellé.
00:54:22Mathieu Devesse nous en dit plus.
00:54:24Dans cette vidéo
00:54:26filmée ce mardi par des passants
00:54:28depuis leur voiture à Saint-Denis,
00:54:30un homme s'en prend violemment à quatre policiers.
00:54:32Il assène de nombreux coups de poing à l'un d'eux.
00:54:34Une fois l'agent à terre,
00:54:36il continue de le frapper à plusieurs reprises
00:54:38malgré l'intervention des trois autres fonctionnaires.
00:54:40Un représentant syndical
00:54:42nous raconte l'origine de ce déferlement
00:54:44de violence.
00:54:46Les collègues passent et se font invectiver par un individu.
00:54:48Ils descendent du véhicule,
00:54:50ils veulent contrôler un individu qui refuse le contrôle.
00:54:52Il s'extrait du contrôle de police
00:54:54pour s'en prendre physiquement à un policier.
00:54:56Les images parlent elles-mêmes.
00:54:58Vous les avez vues comme moi.
00:55:00C'est rapide, c'est violent
00:55:02et ça pose beaucoup de questions sur la société dans laquelle on vit.
00:55:04Comment un individu
00:55:06peut provoquer la police,
00:55:08refuser un contrôle
00:55:10et s'en prendre physiquement à un policier ?
00:55:12C'est juste intolérable.
00:55:14L'auteur des faits, déjà connu pour délinquance,
00:55:16outrage et rébellion envers des policiers,
00:55:18a été interpellé et placé en garde à vue.
00:55:20Face à des individus de plus en plus violents
00:55:22dans certains quartiers sensibles,
00:55:24ce représentant syndical
00:55:26réclame un renforcement des effectifs sur le terrain.
00:55:28Nous, le Martel,
00:55:30ce qu'on a besoin en Seine-Saint-Denis, c'est des moyens humains,
00:55:32c'est des effectifs.
00:55:34Que ce soit à Aulnay-sous-Bois ou à Saint-Denis,
00:55:36les prises à partie, c'est fréquent.
00:55:38Ce qu'on a besoin pour pouvoir intervenir en sécurité,
00:55:40c'est de pouvoir intervenir en nombre.
00:55:42Pour nous, c'est très important.
00:55:44C'est un département où la criminalité,
00:55:46la délinquance et l'omniprésence
00:55:48sont peut-être plus violentes qu'ailleurs.
00:55:50Donc c'est très important d'avoir des effectifs supplémentaires
00:55:52en Seine-Saint-Denis.
00:55:54Le policier agressé a été transporté à l'hôpital.
00:55:56Il en est sorti hier
00:55:58et s'est vu prescrire 5 jours d'ITT.
00:56:00Réda, je vais vous entendre,
00:56:02mais on ne l'a pas entendu dans le sujet
00:56:04et on a joué cette séquence tout à l'heure.
00:56:06Je voudrais qu'on la réentende
00:56:08dans lesquelles elle a été filmée par ceux qui l'ont filmée.
00:56:10Je voudrais qu'on entende l'atmosphère
00:56:12autour de cette agression.
00:56:16Aujourd'hui aussi,
00:56:18c'est un autre jour.
00:56:22Le monde part en couilles.
00:56:26J'ai du mal à imaginer
00:56:28ces trucs-là.
00:56:38Je voulais absolument qu'on entende ces gens
00:56:40qui rient, qui se marrent
00:56:42en voyant cette scène.
00:56:44Vous diriez que cette séquence
00:56:46traduit un peu l'époque,
00:56:48cette notion d'empathie qui disparaît
00:56:50de la société ?
00:56:52Je vais dire que c'est l'autre France.
00:56:58C'est les quartiers qui ont très mal évolué.
00:57:02Pour eux, on est des ennemis,
00:57:04voire même plus.
00:57:06Même leurs ennemis, je me demande
00:57:08s'ils les filmeraient comme ça.
00:57:10Pour eux, c'est une attraction.
00:57:12C'est une attraction de voir un jeune
00:57:14qui, gratuitement, refuse de se soumettre
00:57:16à un contrôle, ce qui n'est pas normal.
00:57:18La personne de base
00:57:20en France qui va brûler un feu rouge,
00:57:22vous la contrôlez, elle s'arrête.
00:57:24Elle prend 4 points, elle prend son amende.
00:57:26Par contre, eux, non.
00:57:28Il y en a certains, on n'a pas le droit de les contrôler.
00:57:30Vous disiez tout à l'heure
00:57:32que la peur a changé de camp.
00:57:34Je n'aime pas du tout cette expression
00:57:36parce qu'on n'a pas du tout peur d'eux.
00:57:38On a peur du système.
00:57:40Ils n'ont pas peur de vous non plus.
00:57:42C'est ça qui a changé.
00:57:44Je pense que c'est qu'ils n'ont pas peur du système.
00:57:48Je me retrouve face à 4 policiers qui me contrôlent.
00:57:50A priori, comme tout le monde autour de cette table,
00:57:52je ne vais pas brancher.
00:57:54Là, on est à Saint-Denis.
00:57:56Il y a 15 jours, on était à Drancy.
00:57:58Un collègue sort le taser, le gars va au contact.
00:58:00Il fait des tirs de sommation.
00:58:02Ils sont entourés de 60 individus.
00:58:04Je ne sais pas si vous imaginez.
00:58:06Moi, à mon époque, on sortait l'arme.
00:58:08Les gars ne s'approchaient pas.
00:58:12Il y aura un avant et un après Noël.
00:58:14Ça a été une mauvaise chose pour nous.
00:58:16On a été jugé par 60 millions de personnes.
00:58:18Les gens ne savent pas ce que c'est
00:58:20que vivre ce type de situation.
00:58:22Vous pensez que vos collègues sur cette vidéo
00:58:24sont un peu dans la crainte de réagir ?
00:58:26On voit un casse-à-gazeuse en main
00:58:28sur la gauche de l'image.
00:58:30Il n'activise pas vraiment.
00:58:32Il hésite à intervenir.
00:58:34Pourtant, il a un sacré gabarit.
00:58:36On sait que le parquet de Bobigny
00:58:38est le plus dur avec la police nationale
00:58:40et celui de Nantes.
00:58:42Il y a une chambre spécialisée
00:58:44pour s'occuper des policiers.
00:58:46Malheureusement, des fois, c'est à charge.
00:58:48Ce sont des images choquantes
00:58:50que nous, on connaît.
00:58:52Vous êtes à proximité.
00:58:54Vous êtes dans le secteur franc-moisin.
00:58:56Vous êtes à quelques mètres d'un point de deal.
00:58:58Ce n'est pas qu'ils n'ont pas peur.
00:59:00C'est qu'on les dérange.
00:59:02Si on avait plus d'effectifs,
00:59:04on serait beaucoup plus présents.
00:59:06On ferait plus partie du paysage.
00:59:08Là, on ne leur laisserait pas le choix.
00:59:10Aujourd'hui, on leur laisse le choix.
00:59:12Très souvent, on nous demande de reculer.
00:59:14On nous demande de ne pas intervenir
00:59:16pour éviter ces situations-là.
00:59:18Bien sûr que l'administration pense
00:59:20à l'intégrité physique de ces policiers.
00:59:22Mais elle pense surtout aux émeutes.
00:59:24Il suffit que le collègue
00:59:26porte le mauvais coup
00:59:28strictement nécessaire.
00:59:30Pour que derrière, il y ait des voitures qui brûlent.
00:59:32Pour que derrière, c'est terminé.
00:59:34Nous, en tout cas, on en a marre.
00:59:36C'est le département
00:59:38le plus criminogène de France.
00:59:40On est sur la région la plus criminogène de France.
00:59:42Le mardi 3 à 11h30,
00:59:44on organise un rassemblement devant
00:59:46le commissariat dans le nez,
00:59:48justement par rapport à ça.
00:59:50On a vu des collègues, on va sur le terrain,
00:59:52on va les rassurer. Mais ça ne suffit pas.
00:59:54On a besoin du soutien du gouvernement.
00:59:56On a besoin du soutien des Français.
00:59:58On a besoin du soutien de notre administration.
01:00:00Et dans les actes, on ne le ressent pas.
01:00:02Maître Pardo, juste un petit mot.
01:00:04On a Juliette Sadat qui est en plateau
01:00:06du Service Police Justice qui va nous donner les détails
01:00:08d'un rapport sur les armes blanches chez les mineurs
01:00:10qui devait nous interpeller également.
01:00:12Mais je vais vous poser une question qui est rhétorique.
01:00:14Pourquoi ? Parce qu'on a tous la réponse autour de la table.
01:00:16Vous croyez que cet agresseur de flics qu'on voit sur les images,
01:00:18il ira en prison ?
01:00:20Il n'ira pas en prison.
01:00:22Mais il est soutenu aussi, lui,
01:00:24et pas les policiers,
01:00:26par une partie de la classe politique
01:00:28qui ont fait des policiers leurs ennemis,
01:00:30les mêmes qui lorsqu'ils ont
01:00:32une petite bilvesée,
01:00:34comme on disait jadis,
01:00:36appellent la police comme des fous
01:00:38et hurlent quand la police ne vient pas à leur secours
01:00:40parce qu'ils sont députés. C'est ça la réalité.
01:00:42C'est-à-dire que c'est une chaîne
01:00:44et dès lors que vous avez au sommet
01:00:46des gens qui vous disent
01:00:48que la police tue,
01:00:50évidemment que quelque part
01:00:52il y a une légitimité
01:00:54à réagir comme cela.
01:00:56Et il y a des gens qui sauront,
01:00:58en voyant ces images,
01:01:00du côté de l'agresseur
01:01:02et pas du côté des policiers. C'est ça qui fait mal.
01:01:04Il nous reste quelques minutes ensemble.
01:01:06J'en profite aussi pour saluer Fadi Lamel
01:01:08qui vient de nous rejoindre discrètement sur ce plateau
01:01:10du 18ème arrondissement.
01:01:12Merci d'être présente.
01:01:14Avant la pause, on se tourne vers Juliette Sadat
01:01:16parce que ce rapport,
01:01:18je le disais, a été remis sur le bureau
01:01:20du chef du gouvernement aujourd'hui.
01:01:22Un rapport sur les armes blanches
01:01:24chez les mineurs. Qu'est-ce qu'il nous dit ce rapport ?
01:01:26Justement, l'une des rapporteurs
01:01:28de ce rapport s'est exprimée
01:01:30chez nos confrères ce matin. Elle a évoqué
01:01:32Naïma Moutchou, la vice-présidente de l'Assemblée nationale.
01:01:34Elle a évoqué une violence juvénile
01:01:36de plus en plus armée avec ce phénomène
01:01:38d'adolescents qui portent sur eux
01:01:40des armes blanches et qui
01:01:42passent à l'acte parfois
01:01:44et qui en font usage de ces armes.
01:01:46Un chiffre parlant, 20%
01:01:48des mises en cause pour port d'armes sont mineurs.
01:01:50Ca fait 3000 jeunes
01:01:52par an arrêtés
01:01:54avec des armes sur eux
01:01:56et c'est un chiffre en plus qui
01:01:58augmente d'année en année depuis 2016.
01:02:00On apprend également que les couteaux
01:02:02sont impliqués dans 57%
01:02:04des homicides commis
01:02:06par des mineurs. Donc le chiffre
01:02:08est alarmant. Un mot aussi
01:02:10sur le profil de ces jeunes. Justement,
01:02:12il n'y a pas de profil type. Il peut s'agir
01:02:14à la fois d'un adolescent harcelé qui va
01:02:16porter une arme sur lui dans une logique
01:02:18d'autodéfense et puis d'autres qui sont
01:02:20dans une logique, eux, de rixes, de bandes
01:02:22et de règlements de comptes. Donc c'est pour
01:02:24remédier à ce fléau que ce
01:02:26rapport a été commandé par Matignon.
01:02:28Et parmi les propositions suggérées,
01:02:30Naïma Moutchou les a évoquées, il y a
01:02:32évidemment l'interdiction des armes zombies.
01:02:34Ces couteaux, ces machettes dont on entend
01:02:36parler qui sont appliquées dans de plus
01:02:38en plus d'affaires de violence entre
01:02:40jeunes de rixes, des armes
01:02:42extrêmement... qui peuvent
01:02:44être létales et qui se trouvent pour une
01:02:46poignée d'euros sur Internet et que
01:02:48vous pouvez recevoir chez vous en 24
01:02:50heures, 48 heures. La députée
01:02:52veut donc que ces armes soient classées en catégorie
01:02:54A, donc aux côtés des armes
01:02:56de guerre. Et autres mesures préconisées,
01:02:58la mise en place de la vidéosurveillance
01:03:00dans les établissements scolaires. Et enfin, elle
01:03:02appelle aussi à la justice, soit un peu
01:03:04plus systématique et immédiate,
01:03:06notamment avec le déferment
01:03:08systématique des profils les plus dangereux.
01:03:10On est un petit peu en retard, Fadi Lameal, mais
01:03:12peut-être juste un commentaire.
01:03:14Moi, ce que je retiens de ce que nous dit Juliette
01:03:16il y a un instant, c'est évidemment
01:03:18l'ampleur que ce phénomène
01:03:20prend chez les jeunes. 20%, ça veut dire
01:03:22qu'un mis en cause sur 5
01:03:24sur un port d'armes est mineur.
01:03:26Dans quel état est notre
01:03:28jeunesse ? Vous avez raison,
01:03:30vous avez raison, et j'écoutais un peu ce que disait
01:03:32le syndicaliste. Je ne suis pas
01:03:34tellement d'accord quand il dit
01:03:36qu'au plus haut niveau...
01:03:38Oui, exactement, qu'au plus haut niveau,
01:03:40ils ne sont pas, en tout cas, soutenus.
01:03:42Ce que je ne crois pas, parce que le
01:03:44gouvernement fait en sorte que
01:03:46la police, et notamment le ministre
01:03:48de l'Intérieur, soit respectée.
01:03:50La majorité des Français
01:03:52ont confiance en leur police et
01:03:54la protègent. En tout cas, c'est ce que j'entends.
01:03:56Et puis, par ailleurs, moi je suis
01:03:58obligée de donner une petite note aussi
01:04:00qui peut être nuancée,
01:04:02c'est-à-dire que j'ai fait un tour de France après
01:04:04Madame Méhal, je suis vraiment désolé
01:04:06de vous interrompre, mais il n'y a pas de nuance dans ce que nous dit Juliette
01:04:08il y a un instant, en fait. Il n'y a pas de nuance à avoir.
01:04:1020% des mises en cause dans
01:04:12des affaires de port d'armes sont mineures.
01:04:14Si je caricature à peine, en fait, la norme
01:04:16aujourd'hui quand on est mineur, c'est d'avoir une arme
01:04:18blanche sur soi. Ma nuance, elle n'allait pas.
01:04:20Je parlais plutôt du rapport,
01:04:22j'intervenais sur le premier volet
01:04:24où il se disait
01:04:26qu'en effet,
01:04:28il y avait une relation conflictuelle
01:04:30avec la police, ce que je ne crois pas.
01:04:32Pour autant,
01:04:34je vous dis, je suis quand même sur le terrain
01:04:36Excusez-moi, Madame,
01:04:38je vous coupe juste deux secondes,
01:04:40je ne peux pas vous laisser dire ça.
01:04:42Affaire Nahel, le président de la République
01:04:44l'a dit devant des millions de personnes, inexcusable,
01:04:46inexplicable. Il n'y a pas de respect
01:04:48de la présomption d'innocence, donc ne me dites pas
01:04:50qu'on est soutenu dans ce cas-là.
01:04:52Aujourd'hui, les policiers...
01:04:54Ce que je vous propose, chers amis, c'est parce qu'on est très en retard
01:04:56Madame Méhal, je suis vraiment désolé.
01:04:58J'ai beaucoup de temps de débord
01:05:00comme on dit. Donc ce que je vais faire, c'est qu'on va marquer
01:05:02la pause et puis on va poursuivre cette conversation
01:05:04si vous le souhaitez. Juste après,
01:05:06Kévin, on vous entendra également.
01:05:08De toute façon, on va parler notamment de cette
01:05:10demande de la CNIL de supprimer
01:05:12les caméras de vidéosurveillance. Donc on restera sur des
01:05:14sujets autour de la sécurité des Français
01:05:16et on vous entendra. Mais on marque une courte pause
01:05:18et on se retrouve à tout de suite.
01:05:24De retour sur le plateau de 180 minutes.
01:05:26Info, Fadi Lahméhal
01:05:28toujours présente. On va reprendre ce débat
01:05:30parce que ça devenait très intéressant
01:05:32avec la conseillère Modem.
01:05:34Non, mais écoutez...
01:05:36Être minoritaire ne veut pas toujours dire
01:05:38avoir tort, Madame Méhal.
01:05:40Reda Belladj est avec nous, Fabrice Hakoun,
01:05:42Sabrina Birlin-Bouillet qui nous a rejoints parce qu'on parlera
01:05:44de cette peine de justice
01:05:46délivrée à l'encontre
01:05:48de l'agresseur, du tueur de
01:05:50Mathis, ce jeune mineur.
01:05:52Maître Pardo, Kévin Bossuet
01:05:54également. Je voudrais qu'on rebondisse encore quelques instants
01:05:56sur ces chiffres que nous présentait
01:05:58Juliette Sada tout à l'heure.
01:06:00Ce rapport remis sur le bureau du Premier ministre aujourd'hui
01:06:02notamment par la rapporteure Naïma Moutchou.
01:06:04Un chiffre parlant.
01:06:063000 jeunes parents sont
01:06:08impliqués sur des ports d'armes.
01:06:1020% des mises en cause
01:06:12pour ports d'armes sont mineurs.
01:06:141 mise en cause sur 5 dans le pays sur un port d'armes
01:06:16est mineur. On apprend également
01:06:18que les couteaux sont impliqués dans 57%
01:06:20des homicides commis par
01:06:22des mineurs. Kévin,
01:06:24vous pourriez rebondir sur ce que disait Fadzil Amel.
01:06:26Reprenons le fil de cette discussion.
01:06:28Oui, c'était sur la police et le rapport des jeunes
01:06:30à la police. Alors là,
01:06:32on parle d'un département qui est la Seine-Saint-Denis
01:06:34que je connais plutôt bien puisque j'y enseigne
01:06:36maintenant depuis 2014. Et je peux vous dire
01:06:38que le rapport que les jeunes
01:06:40entretiennent avec la police
01:06:42est quand même un petit peu particulier.
01:06:44Et quand le policier
01:06:46Reda nous parlait notamment
01:06:48des élites, entre guillemets,
01:06:50qui tenaient un discours antipolicier,
01:06:52c'est le cas. Vous avez beaucoup d'élus
01:06:54en Seine-Saint-Denis, beaucoup de députés
01:06:56qui tiennent un discours ouvertement antipolice,
01:06:58qui nous racontent que la police tue,
01:07:00que la police est raciste. Et ce discours
01:07:02est véhiculé par ceux qui dirigent
01:07:04certaines associations de quartier,
01:07:06notamment par certains grands frères,
01:07:08et même véhiculé de manière marginale
01:07:10par certains professeurs dans l'éducation nationale.
01:07:12J'ai pu le voir et ça m'a profondément
01:07:14choqué. Donc quand vous avez des gamins
01:07:16qui partent du principe que
01:07:18la police est raciste, que la police tue,
01:07:20que la police ne vient jamais quand on l'appelle,
01:07:22forcément vous développez aussi
01:07:24une envie de vous défendre
01:07:26vous-même et vous retrouvez, comme l'a dit
01:07:28Juliette Saadat, avec des gamins
01:07:30qui portent des couteaux sur eux parce qu'ils ont
01:07:32peur, parce qu'ils se font harceler,
01:07:34et ils ont peur de prendre un mauvais coup.
01:07:36Il n'y a pas que les gamins qui ont peur qui portent des couteaux sur eux.
01:07:38Précisons, loin de là.
01:07:40Il y a aussi les agresseurs qui portent des couteaux sur eux.
01:07:42La dernière chose que j'aimerais ajouter,
01:07:44la Seine-Saint-Denis c'est un microcosme à part, mais il faut aussi dire
01:07:46qu'il y a des gens formidables qui habitent
01:07:48en Seine-Saint-Denis, qui soutiennent la police
01:07:50et que moi je vois des élèves qui ont
01:07:52réussi, qui ont fait médecine, qui ont fait Sciences Po, etc.
01:07:54Il faut aussi parler de ces gamins-là
01:07:56mais il ne faut pas mettre
01:07:58de côté non plus ces gamins qui développent
01:08:00une haine de la police comme ils développent
01:08:02une haine des juifs, comme ils développent
01:08:04une haine de la République. C'est un fait
01:08:06qui est indéniable.
01:08:08Vous avez bien développé, je voulais simplement
01:08:10faire une petite incise
01:08:12du fait, après vous évoquiez
01:08:14la mort de Nahel, je suis allée
01:08:16en tant que président
01:08:18d'une association faire le tour
01:08:20des banlieues pour rencontrer
01:08:22les mamans et les mères. Un des
01:08:24problèmes qui a été soulevé,
01:08:26pas par mon fait, c'est
01:08:28la médiation avec la police parce qu'elle s'en
01:08:30plaignait aussi que cette relation
01:08:32ne fonctionne pas. Le fait
01:08:34que leurs enfants soient interpellés
01:08:36dix fois par jour pour...
01:08:38Alors que nous avions, nous,
01:08:40en son temps, demandé qu'il y ait
01:08:42des procès verbaux pour pas qu'à chaque
01:08:44fois on interroge les jeunes. Et donc ça
01:08:46a cristallisé le sentiment
01:08:48à tort, peut-être,
01:08:50mais les mamans me disaient de façon
01:08:52très neutre, écoutez, c'est difficile
01:08:54quand on habite dans ce quartier,
01:08:56on est à chaque fois. Donc il faut faire
01:08:58ce travail. Moi je ne dis pas qu'ils ont raison,
01:09:00je dis simplement, et à la
01:09:02formation avec les agents,
01:09:04moi j'étais de ceux qui se sont battus
01:09:06pour que les jeunes des quartiers populaires
01:09:08rentrent dans la police pour...
01:09:10Mais ils sont nombreux dans la police, je regarderai
01:09:12dans la police, et vous avez raison,
01:09:14mais il y a ce travail
01:09:16continuel à faire.
01:09:18C'est l'illustration de notre société. Notre armée
01:09:20et notre police, d'ailleurs, sont l'illustration
01:09:22parfaite de notre société en termes
01:09:24de diversité
01:09:26des profils. Après beaucoup de résistance.
01:09:28Non, madame, c'est pas vrai.
01:09:30Ce sont des concours. Désolé. Moi je suis rentré
01:09:32en 98, je crois que c'était Chevènement à l'époque,
01:09:34ils disaient il faut embaucher les fils de l'immigration.
01:09:36Je suis rentré en tant qu'emploi jeune, je touchais le SMIC
01:09:38alors que oui j'ai gagné moins qu'un dealer.
01:09:40Moi j'ai une éducation, on m'a dit
01:09:42ce qui compte c'est pas forcément l'argent, c'est comment
01:09:44tu le gagnes. Et la différence avec certains jeunes,
01:09:46parce que vous dites, je sais pas
01:09:48de qui vous parlez, mais ils se font contrôler 10 fois
01:09:50par jour. Alors s'il se fait contrôler 10 fois par jour,
01:09:52c'est qu'il passe sa vie dehors. Donc la mère qui vous a dit ça,
01:09:54elle doit se poser des questions quand même.
01:09:56En tout cas, s'il passe sa vie dehors
01:09:58et qu'il est aux abords
01:10:00d'un établissement, il sera pas dans le
01:10:02viseur des caméras. Pardon
01:10:04pour la transition, mais la ville de Nice
01:10:06a été rappelée à l'ordre
01:10:08par la CNIL.
01:10:10Depuis 2008, vous savez que sous l'impulsion de Christian Estrosi,
01:10:12la municipalité est dotée notamment de
01:10:14caméras installées aux abords des écoles.
01:10:16Elles sont dans le viseur de la CNIL qui a demandé
01:10:18au maire tout simplement de les mettre sur le bouton
01:10:20off. Les explications
01:10:22de Chloé Tarka et de Franck Trivieux.
01:10:24Je suis obligé
01:10:26de demander à mon directeur
01:10:28de la police municipale
01:10:30de débrancher dans la seconde
01:10:32l'ensemble du dispositif
01:10:34sur toutes les écoles de
01:10:36la ville de Nice. Installées depuis
01:10:38plusieurs années devant les entrées des
01:10:40écoles, les caméras ont été désactivées
01:10:42à la demande de la CNIL.
01:10:44En cause des atteintes potentielles
01:10:46à la vie privée, une décision
01:10:48que dénonce le maire de Nice.
01:10:50C'est inadmissible
01:10:52de la part
01:10:54d'une autorité qui s'appuie sur
01:10:56une loi poussiéreuse comme elle le
01:10:58rappelle Informatique
01:11:00et Libertés de 1978
01:11:02qu'aujourd'hui
01:11:04elle décide délibérément
01:11:06de mettre en risque et en danger
01:11:08la sécurité des enfants
01:11:10sécurisés dans notre ville.
01:11:12Le dispositif permettait de repérer
01:11:14tout véhicule stationnant plus de 5 minutes
01:11:16devant les écoles dans le cadre du
01:11:18plan Vigipirate. Selon la
01:11:20mairie, 77 caméras sont
01:11:22concernées. Depuis leur mise en service
01:11:24une dizaine de signalements en moyenne
01:11:26avaient été recensées chaque jour.
01:11:28La CNIL, qu'elle se mêle de ses affaires
01:11:30je veux la protection de mon petit-fils.
01:11:32Du côté des associations de parents
01:11:34d'élèves, le dispositif était
01:11:36perçu comme rassurant.
01:11:38Savoir qu'il y a
01:11:40de la police le matin, le soir
01:11:42savoir qu'il y a des caméras
01:11:44c'est des initiatives de la ville
01:11:46qui vont dans ce sens
01:11:48de rassurer.
01:11:50La CNIL n'a pas souhaité répondre à nos questions.
01:11:52De son côté, Christian Estrosi a annoncé
01:11:54lancer une pétition et saisir
01:11:56le Conseil d'Etat.
01:11:58En toile de fond, les questions liées à la
01:12:00sécurité, aux libertés
01:12:02je ne sais pas qui veut commencer
01:12:04mais Reda, un petit mot
01:12:06c'est tellement révélateur de ce qui se passe en France
01:12:08ça permet de résoudre
01:12:10des enquêtes.
01:12:12C'est dommage que ça nous fait des outils
01:12:14en plus pour résoudre
01:12:16des affaires beaucoup plus
01:12:18rapidement. Au final, tout le monde est content.
01:12:20Ça nous permet aussi
01:12:22parce qu'on est de moins en moins en termes d'effectifs
01:12:24et notamment à Nice
01:12:26à partir du moment où vous voyez le
01:12:28flag, ce qu'on appelle
01:12:30une agression ou autre chose, ça nous permet
01:12:32d'intervenir beaucoup plus rapidement
01:12:34et d'interpeller l'individu
01:12:36dans la minute qui suit parce qu'on a un descriptif
01:12:38précis et si vous avez d'autres vidéos
01:12:40aussi qui sont en amont
01:12:42vous pouvez suivre l'individu
01:12:44et procéder à son interpellation.
01:12:46Ces messieurs et ces dames
01:12:48je ne sais pas qui est derrière tout ça
01:12:50la CNIL précisément, mais si un ado
01:12:52Fabrice Hakoun et Maître Pardo
01:12:54se fait planter
01:12:56devant un établissement de Nice
01:12:58qui a supprimé sa vidéosurveillance
01:13:00j'aimerais bien voir la réaction des gens de la CNIL
01:13:02qui les ont fait supprimer.
01:13:04Vous connaissez vos classiques, vous connaissez Tartuffe
01:13:06Cacher ce sein que je ne saurais voir
01:13:08on est exactement dans le même système
01:13:10ce qu'on ne voit pas, n'existe pas.
01:13:12Et donc le fait de ne pas vouloir
01:13:14de caméra, c'est aussi une manière
01:13:16de se cacher et de se dire
01:13:18je ne le vois pas, donc ça n'existe pas.
01:13:20Je vous rappelle quand même, juste pour l'anecdote
01:13:22que lors du match
01:13:24de la coupe de l'UFA je crois
01:13:26où les caméras de surveillance
01:13:28les enregistrements, les caméras de surveillance
01:13:30du métro, on voyait Matteo et Kevin
01:13:32en train d'agresser les anglais
01:13:34Ah oui, la Ligue des champions
01:13:36je vois ça, je viens de le constater
01:13:38Voilà, la Ligue des champions
01:13:40je ne sais même pas si ça existe ou pas
01:13:42mais en tout cas
01:13:44lors de la Ligue des champions
01:13:46les caméras avaient disparu
01:13:48les enregistrements avaient disparu
01:13:50ça n'est pas pour rien
01:13:52que ce qu'on ne voit pas n'existe pas
01:13:54Maître Bardo
01:13:56C'est absolument scandaleux cette décision de LACNIL
01:13:58Il faut bien comprendre
01:14:00On a entendu dans le sujet, ils ne veulent même pas nous répondre
01:14:02Ils n'ont même pas le courage de juger leur décision
01:14:04Mais enfin, ce sont des gens
01:14:06qui sont hors sol
01:14:08alors même que même les maires
01:14:10écologistes
01:14:12dans certaines villes, je pense à Bordeaux
01:14:14ont recommencé
01:14:16à vouloir avoir une police municipale
01:14:18à vouloir s'enlever
01:14:20des instruments
01:14:22au même moment où vous venez de le dire
01:14:24le rapport vient dire que pour
01:14:26éviter les agressions
01:14:28la sécurité c'est quand même un des droits
01:14:30les plus fondamentaux, la sûreté
01:14:32comme on dit dans la déclaration des droits de l'homme
01:14:34Mais pour LACNIL les libertés individuelles
01:14:36Mais les libertés de quoi ? De savoir si vous êtes avec votre maîtresse
01:14:38devant l'école de vos enfants ?
01:14:40C'est ça le truc
01:14:42qu'on veut protéger
01:14:44Par rapport à la sûreté
01:14:46Quand l'insécurité augmente
01:14:48il y a peut-être besoin de rogner
01:14:50sur certaines libertés individuelles
01:14:52C'est même pas liberté ça
01:14:54Vous partez du principe que vous êtes propriétaire
01:14:56de votre image
01:14:58Vous ne faites pas défendre LACNIL
01:15:00Je n'en ai aucune envie
01:15:02Mais qu'ils viennent sur votre plateau
01:15:04qu'ils viennent débattre
01:15:06Ils ne veulent pas nous répondre
01:15:08Un petit mot Mme Méal ?
01:15:10Je pense qu'il y a un encadrement juridique
01:15:12de toute façon LACNIL ne fait pas ce qu'elle veut
01:15:14et qu'aujourd'hui il y a la protection
01:15:16Si elle fait ce qu'elle veut LACNIL
01:15:18C'est ça qui est fou
01:15:20Les autorités indépendantes font la loi dans ce pays
01:15:22Regardez par rapport
01:15:24je dirais
01:15:26à tous les logements privés
01:15:28On peut le faire s'il y a une assemblée générale
01:15:30et qu'elle a l'unanimité
01:15:32Elle accepte
01:15:34Dans les payeurs sociaux c'est une décision
01:15:36de la collectivité donc ça aurait dû passer
01:15:38Mais moi je pense qu'il faut du temps
01:15:40Regardez il y a quelques années
01:15:42On n'a plus le temps
01:15:44On n'a plus le temps
01:15:46Regardez il y a quelques années
01:15:48les caméras
01:15:50C'était impossible à imaginer
01:15:52C'était véritablement
01:15:54quelque chose qui était complètement
01:15:56prohibé. Aujourd'hui tout le monde
01:15:58veut des caméras donc laissez faire le temps
01:16:00Il viendra le moment où les caméras seront
01:16:02Mais même quand tout le monde veut des caméras
01:16:04comme à Nice, les parents, les profs, le maire
01:16:06LACNIL les fait débrancher
01:16:08Elle va évoluer LACNIL
01:16:10Elle est en place depuis les années 70
01:16:12La mort d'un enfant, les coups de couteau
01:16:14ça ne permet pas de se dire
01:16:16on va attendre que la société évolue
01:16:18Il faut à un moment donné prendre ce qui marche
01:16:20ailleurs. Ca a été vu depuis
01:16:22archi longtemps que c'était
01:16:24vraiment dissuasif. Beaucoup plus
01:16:26que bien des choses
01:16:28Regardez la police municipale, le temps qu'il faut
01:16:30Je me suis battue pour qu'elle soit
01:16:32à Paris
01:16:34On ne peut que nous dire qu'il y a urgence
01:16:36que la justice ne doit pas trembler
01:16:38Là c'est un recul parce que monsieur Estrosi
01:16:40a fait ce qu'il fallait
01:16:42Je pense que les habitants
01:16:44de la ville de monsieur Estrosi ont le droit à la sécurité
01:16:46parce que ce pays s'est devenu un coupe-gorge
01:16:48Nous avançons. Le principal suspect dans le meurtre
01:16:50de Mathis a été condamné à 8 ans de prison fermière
01:16:52étagé de 16 ans. Ce jeune afghan a été
01:16:54jugé par le tribunal pour enfant de Châteauroux
01:16:56Il en courrait jusqu'à 15 ans de prison
01:16:58mais la peine a été réduite en raison
01:17:00d'une altération du discernement au moment des faits
01:17:02retenue par le tribunal
01:17:04Le prévenu sera également soumis à un suivi socio-judiciaire
01:17:06avec injonction de soins de 15 ans
01:17:08Nous avons invité une récidive
01:17:10avant d'en parler avec vous pour plus de détails
01:17:12Sabrina Birlin-Bouillet, le sujet de Kylian Selle
01:17:18Quelques minutes après le procès
01:17:20la mère du condamné est insultée devant le tribunal
01:17:22Son fils, un mineur afghan de 16 ans
01:17:24vient d'être condamné à 8 ans de prison
01:17:26pour avoir poignardé à mort Mathis
01:17:28en avril 2024
01:17:30En raison de l'excuse de minorité et de l'altération
01:17:32de son discernement au moment des faits
01:17:34l'accusé risquait 10 ans maximum
01:17:36La peine ne surprend pas le père de la victime
01:17:388 ans plus 15 ans de suivi
01:17:42De toute façon, ce n'était pas plus de 10
01:17:44On n'était pas parti pour plus
01:17:46On ne va pas se rendre malade
01:17:48pour 2 ans
01:17:5215 ans de suivi, c'est très bien aussi
01:17:54S'il fait des bêtises, il retournera en prison
01:17:58Ça l'obligera peut-être
01:18:00à faire des efforts et à se soigner
01:18:02Le jour du meurtre, la mère du condamné
01:18:04avait accompagné son fils
01:18:06Elle avait même giflé Mathis quand il se trouvait au sol
01:18:08poignardé au cœur
01:18:10Cette femme de 37 ans a été mise en examen
01:18:12et sera jugée devant le tribunal correctionnel
01:18:16Le mineur afghan était déjà connu de la police
01:18:18dans deux autres affaires
01:18:20Le week-end avant le meurtre de Mathis
01:18:22il avait été interpellé après avoir mis une lame
01:18:24sous la gorge d'un homme pour lui voler son téléphone
01:18:26Là encore, on commande cette décision
01:18:28en quelques instants, c'est vrai qu'elle fait polémique
01:18:30même si Sabrina Birlin-Bouillet, le papa de Mathis
01:18:32on l'entend, il est très modéré
01:18:34à sa sortie du tribunal, c'est tout à son honneur
01:18:36d'ailleurs
01:18:38mais on ne peut s'empêcher d'être surpris
01:18:40par la modération de la peine
01:18:42Ce papa qui est modéré ou désabusé
01:18:44c'est lui qui le sait
01:18:46On est étonné parce que
01:18:48Je ne le sens pas en colère contre la justice
01:18:50en tout cas, bien sûr
01:18:52Je disais, 8 ans
01:18:54de prison, on est en dessous
01:18:56des réquisitions, le parquet avait demandé
01:18:5810 ans, alors pourquoi 8 ?
01:19:00Eh bien, le meurtrier de Mathis
01:19:02il est mineur, il avait 15 ans quand il a
01:19:04poignardé Mathis au thorax et au coeur
01:19:06lui aussi était un garçon de seulement 15 ans
01:19:08c'était le 27 avril 2024
01:19:10il y a donc un an, le meurtrier
01:19:12a aujourd'hui 16 ans, lui
01:19:14il bénéficie donc de l'excuse de minorité
01:19:16qui divise par deux la durée de sa peine
01:19:18par rapport à celle d'un adulte
01:19:20à ce stade, il risquait donc une peine de 15 ans
01:19:22maximum, mais le tribunal
01:19:24a décidé de retenir également
01:19:26une altération du discernement de l'auteur
01:19:28au moment des faits, le meurtrier est décrit
01:19:30comme psychotique en isolement
01:19:32affectif et qui donc a du mal
01:19:34à se lier avec autrui, c'est ce que rapportent
01:19:36les experts au tribunal
01:19:38et c'est donc sur cette base que le tribunal
01:19:40a encore diminué la peine et l'a donc
01:19:42ramené à 8 ans de prison
01:19:44Et ce jeune avait mis un couteau sous la gorge
01:19:46d'un autre individu quelques semaines plus tôt
01:19:48quand même, il est récidiviste
01:19:50il avait
01:19:52quasiment
01:19:54fait le même genre d'acte
01:19:56sans être allé au bout évidemment de la démarche
01:19:58une semaine plus tôt
01:20:00on maintient quand même cette altération du discernement
01:20:02et cette excuse de minorité
01:20:04oui Sabrina et deux prises de parole ensuite
01:20:06Il était mis en cause dans deux autres affaires
01:20:08mais il n'avait pas été encore jugé
01:20:10d'une part une affaire de guet-apens
01:20:12il devait être jugé pour cela
01:20:14et puis cette lame de couteau sous la gorge d'un jeune homme
01:20:16qu'il menaçait pour avoir son portable
01:20:18une semaine avant de tuer
01:20:20Qu'est-ce qu'il faut faire maître Pardo pour être condamné à une peine maximale dans ce pays ?
01:20:22En tous les cas
01:20:24il ne faut pas uniquement jeter la pierre
01:20:26Même Joël Lesquarnay
01:20:28qui hier n'a pas eu la peine maximale
01:20:30c'est un tout autre sujet évidemment
01:20:32C'était une pandémie
01:20:34donc avec des jurés
01:20:36c'est pour vous dire
01:20:38que c'est
01:20:40un peu facile et je dis ça
01:20:42de jeter la pierre
01:20:44au juge parce que les juges ils appliquent
01:20:46une loi, la loi fait que
01:20:48il a moins de 15 ans
01:20:50Le procureur n'a pas été suivi non plus
01:20:52Il n'a pas été suivi sur deux ans
01:20:54et à partir de là l'altération
01:20:56des facultés mentales
01:20:58Le problème c'est que les juges sont tenus par le rapport
01:21:00des experts psychiatres
01:21:02et moi ceux que je mets en cause là
01:21:04ce sont les rapports d'expertise psychiatre
01:21:06parce que dire
01:21:08qu'il y a un isolement familial
01:21:10et que cela
01:21:12entraîne l'altération alors qu'il y a eu
01:21:14un guet-apens avant c'était une construction
01:21:16tout à l'heure je vous ai pris l'affaire Sarah Hanoumi que je connais bien
01:21:18c'est la même chose
01:21:20très bien peut-être qu'au moment des faits
01:21:22il y avait un sujet mais en fait
01:21:24quand on prémédite quelque chose
01:21:26il y a une incompatibilité
01:21:28totale que les experts devraient prendre en compte
01:21:30avec une idée de préméditation
01:21:32c'est-à-dire penser quelque chose
01:21:34et en même temps dire que vous êtes
01:21:36fou ou demi-fou
01:21:38ou à moitié fou au moment de l'acte
01:21:40Un petit mot parce que je voudrais qu'on évoque un tout dernier sujet dans un instant
01:21:42Fabrice Sakoun
01:21:44Là encore on ne peut pas ne pas rappeler que la famille
01:21:46est afghane
01:21:48les gens qui viennent d'un pays
01:21:50où la culture est différente d'une zone de guerre
01:21:52en l'occurrence l'Afghanistan parfois
01:21:54s'exprime par une forme de violence
01:21:56on ne sait pas les accompagner
01:21:58faire attention à ces populations
01:22:00ça fait partie aussi du constat autour de cette affaire
01:22:02oui bien évidemment et c'est donc la question
01:22:04que je souhaitais poser en lien avec ce que vous dites
01:22:06c'est qui nomment les experts
01:22:08ça c'est intéressant de le savoir parce que vous avez des experts
01:22:10qui ont probablement
01:22:12déjà une idéologie et qui sont connotés
01:22:14par Sarah Halimi
01:22:16ce sont les experts en réalité qui ont décidé
01:22:18mais qu'est-ce qu'il y avait derrière l'affaire Sarah Halimi ?
01:22:20un procès politique
01:22:22il y avait un sujet politique
01:22:24on ne voulait pas faire le procès de quelqu'un
01:22:26issu de l'immigration qui a tué, massacré
01:22:28une femme juive
01:22:30parce que derrière on était obligé de regarder encore une fois
01:22:32en face une réalité qui est endémique
01:22:34dans ce pays
01:22:36donc ça obligeait à faire un choix politique
01:22:38donc ce qui m'intéresse c'est de savoir qui nomme les experts
01:22:40parce que ça peut être aussi une manière pour le juge de se défausser
01:22:42c'est des listes
01:22:44je vais vous donner un exemple
01:22:46l'autre jour j'accompagnais un client en garde à vue
01:22:48il est examiné, il va faire un malaise plus tard
01:22:50et celle qui dit que c'est compatible
01:22:52alors que tout le monde disait que ce n'était pas compatible
01:22:54j'ai regardé son CV, c'était un médecin esthétique
01:22:56qui s'était inscrit sur la liste
01:22:58et comme il n'y avait pas assez de médecins
01:23:00pour vérifier les gens, ils l'ont prise
01:23:02vous voyez le niveau de compétence
01:23:04il nous reste peu de temps ensemble
01:23:06et je voulais qu'on évoque ce dernier sujet
01:23:08qui est un petit peu passé inaperçu
01:23:10Caroline Darion mérite
01:23:12qu'on s'y arrête un petit instant
01:23:14c'est la fille de Gisèle Pellicot
01:23:16elle a donné une interview à la chaîne britannique Sky News
01:23:18elle est revenue sur le procès des viols de Mazan
01:23:20bien sûr au terme duquel son père Dominique Pellicot
01:23:22a été condamné à 20 ans de réclusion
01:23:24puisqu'elle est interrogée
01:23:26par une chaîne britannique
01:23:28elle est interrogée par le projet du gouvernement britannique
01:23:30d'instaurer la castration chimique obligatoire
01:23:32pour certains délinquants sexuels
01:23:34selon elle ça pourrait constituer une partie de la solution
01:23:36ça pourrait être une partie de la solution
01:23:38dit-elle, parce que quand on atteint
01:23:40ce niveau de crime, ce niveau de criminalité
01:23:42il n'y a plus rien d'autre à faire
01:23:44je ne sais pas si il y a une autre partie
01:23:46de la réponse, on va me le dire en régie
01:23:48voilà c'est ce qu'elle dit
01:23:50si on part du principe que les délinquants sexuels
01:23:52les plus féroces sont impossibles à réhabiliter
01:23:54est-ce que en effet, pourquoi pas
01:23:56alors oui Maître Pardo ça pourrait être
01:23:58une solution. Alors c'est un sujet que je connais
01:24:00particulièrement bien parce que quand j'étais magistrat
01:24:02je m'occupais d'une prison qui s'appelle la prison de Château Thierry
01:24:04qui est spécialisée justement
01:24:06dans les personnes qui ont ce type de problème
01:24:08ce qu'il faut bien comprendre
01:24:10c'est que dans la délinquance vous avez
01:24:12une délinquance récidivante
01:24:14c'est-à-dire que si vous êtes voleur, vous volez
01:24:16vous allez à nouveau voler
01:24:18et puis il y a une délinquance
01:24:20qui est encore plus récidivante
01:24:22c'est celle des délinquants sexuels
01:24:24parce qu'effectivement
01:24:26il y a un problème de pulsion
01:24:28ceux qui demandaient le plus cela, c'était
01:24:30souvent des délinquants qui disaient
01:24:32moi il faut qu'on m'arrête à un moment donné
01:24:34La castration chimique, vous savez qu'il y a plein de pays
01:24:36Alors justement on va avoir un petit éclairage
01:24:38là-dessus, merci pour la passe décisive
01:24:40c'est un traitement qui
01:24:42vise donc à réduire l'appétit sexuel
01:24:44chez les délinquants sexuels
01:24:46qu'est-ce que ça veut dire, comment ça marche exactement
01:24:48Corentin Brio ?
01:24:50Oui Julien, la castration chimique ou le terme officiel
01:24:52traitement inhibiteur de libido, vise à
01:24:54diminuer en effet les pulsions sexuelles
01:24:56par l'administration de substances hormonales
01:24:58ce traitement existe sous deux formes
01:25:00soit par injection ou alors le plus couramment
01:25:02par voix orale, via la prise d'une pastille
01:25:04cette solution aide à contrôler les comportements
01:25:06déviants et supprimer les pulsions
01:25:08en coupant les testostérones
01:25:10et en privant toute érection chez le patient
01:25:12alors ce traitement est destiné aux auteurs
01:25:14d'infractions sexuelles avec deux importances
01:25:16significatives, il n'entraîne pas de
01:25:18mutilation sur le corps humain et ce n'est pas
01:25:20irréversible, c'est-à-dire que ces effets vont
01:25:22cesser lorsque le condamné arrêtera
01:25:24son traitement, mais la castration chimique
01:25:26est aussi critiquée par certains spécialistes
01:25:28car il agit en effet sur la
01:25:30production de testostérone mais il ne fait
01:25:32pas disparaître par exemple les pensées
01:25:34et les obsessions sexuelles
01:25:36et les effets secondaires sont nombreux et peuvent
01:25:38être lourds, par exemple l'augmentation de la
01:25:40poitrine, la voix plus aiguë
01:25:42la baisse de la pilosité mais surtout
01:25:44des risques de dépression, des troubles
01:25:46cardiovasculaires et enfin des risques de tumeurs
01:25:48cérébrales
01:25:50La castration chimique ça existe en France ?
01:25:52Que dit le cadre juridique précisément ?
01:25:54En effet en France la castration chimique
01:25:56est inscrite dans la loi, elle concerne les
01:25:58auteurs d'infractions sexuelles telles que le
01:26:00viol ou les agressions sexuelles atteintes
01:26:02sur mineurs, le proxénétisme impliquant
01:26:04des mineurs ou encore la détention,
01:26:06diffusion ou consultation d'images
01:26:08pédopornographiques et cette castration
01:26:10chimique elle est prescrite pour tenter
01:26:12d'empêcher la récidive, elle est donc
01:26:14décidée lors d'une libération conditionnelle
01:26:16d'une surveillance judiciaire
01:26:18ou d'une surveillance de sûreté et la durée
01:26:20de l'injonction de soins peut durer entre
01:26:221 an et 20 ans, alors
01:26:24aujourd'hui en France comme par exemple au Canada
01:26:26ou en Allemagne la castration chimique
01:26:28est toujours sur la base du volontariat
01:26:30contrairement à des pays comme la Pologne
01:26:32la Russie ou la Corée du
01:26:34Sud où par exemple la castration chimique
01:26:36est imposée sur des délinquants sexuels
01:26:38sur mineurs et alors pour bien comprendre
01:26:40la castration chimique ce n'est pas une
01:26:42mesure judiciaire, c'est bien un traitement médical
01:26:44qui nécessite le consentement de
01:26:46la personne condamnée mais attention
01:26:48si la personne a refusé le traitement
01:26:50mais qu'elle commet des infractions par
01:26:52la suite et bien des sanctions supplémentaires
01:26:54sont prévues, 3 ans de prison
01:26:56si la personne commet un délit et 7 ans de prison
01:26:58en cas de crime.
01:27:00Merci beaucoup Corentin, en France la castration chimique
01:27:02c'est un traitement médical et non une peine
01:27:04contrairement à d'autres pays donc la Pologne, la Russie
01:27:06la Corée du Sud et les Etats-Unis
01:27:08Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:27:10Ce serait trop violent ou pas ?
01:27:12Non, je me fiche complètement des effets secondaires
01:27:14Après moi ce que je retiens c'est ce que disent les médecins
01:27:16vous coupez
01:27:18une forme de sexualité
01:27:20physique mais le
01:27:22désir cérébral reste le même
01:27:24c'est-à-dire que les agresseurs sexuels
01:27:26quand bien même sont castrés, peuvent agresser des personnes
01:27:28Vous ne pouvez plus agir et je crois
01:27:30qu'il faut être du côté des victimes et des victimes potentielles
01:27:32quand on voit les prédateurs qui rôdent
01:27:34par exemple sur internet, les prédateurs
01:27:36qui rôdent notamment dans les rues
01:27:38à la recherche notamment d'un gamin
01:27:40à enlever, d'un gamin à agresser
01:27:42alors certes peut-être qu'il y a encore le fantasme
01:27:44qui est dans la tête mais s'il ne peut plus agir
01:27:46physiquement, il ne peut plus violer
01:27:48c'est quand même une avancée considérable
01:27:50ça peut être une alternative aux peines de prison
01:27:52quand on sait la surpopulation carcérale
01:27:54Sabrina, le dernier mot pour vous
01:27:56un dernier mot parce que j'ai beaucoup traité
01:27:58d'affaires de pédophilie et malheureusement
01:28:00ces violeurs ne violent pas que par le sexe
01:28:02et c'est bien ça le problème
01:28:04donc vous pouvez faire qu'il n'ait plus supprimé
01:28:06une érection mais il pourra trouver d'autres moyens
01:28:08de violer s'il le souhaite
01:28:10et d'assouvir son fantasme
01:28:12on peut peut-être en limiter quelques-uns quand même
01:28:14c'est déjà ça, des victimes
01:28:16en tout cas ce n'est pas à l'ordre du jour
01:28:18la fille de Gisèle Pellicot
01:28:20l'est évoquée dans cette interview
01:28:22à nos confrères britanniques
01:28:24merci à tous
01:28:26on va s'équiper à ce 180 minutes qui en faisait 120
01:28:28comme tous les jeudis puisque vous allez retrouver
01:28:30Eliott Deval et Laurenter dans un instant
01:28:32qu'est-ce qu'elle me dit dans l'oreillette ?
01:28:34c'est Thierry Cabane
01:28:36c'est Thierry Cabane-Laurenter ?
01:28:38aujourd'hui oui
01:28:40on félicite Thierry Cabane
01:28:42et on le retrouve dans un instant
01:28:44c'était un plaisir de vous accompagner cette semaine
01:28:46vous retrouverez Nelly Desnacs
01:28:48dès lundi pour 180 minutes infos
01:28:50je me rends le plaisir de vous retrouver ce week-end pour Punchline
01:28:52on va faire monter la température
01:28:54vous viendrez nous voir Reda avant le match du Paris-Saint-Germain
01:28:56samedi soir
01:28:58merci à Tara Souvé, Benjamin Bouchard
01:29:00la suite des programmes sur CNews avec Laurenter